Le "8h30 franceinfo" de Manuel Bompard
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00:00Je m'appuie et Bérengère bonte.
00:10Bonjour Manuel Bompard, un premier ministre d'ici demain, c'est ce qu'a promis Emmanuel Macron après
00:152h40 de consultation hier à l'Elysée, les insoumis n'y étaient pas.
00:20Quelle que soit la configuration, vous censurerez ce futur gouvernement ?
00:24Evidemment non, si le gouvernement est un gouvernement du Nouveau Front Populaire.
00:29Puisque si le Président de la République décide de renoncer à son tété en quelque sorte
00:35pour s'accrocher au pouvoir comme il le fait maintenant depuis plusieurs mois après pourtant avoir perdu les élections législatives
00:41et que donc il se tourne vers le Nouveau Front Populaire et il demande au Nouveau Front Populaire de constituer un gouvernement,
00:46vous imaginez que je ne vais pas censurer un gouvernement qui met en place le programme du Nouveau Front Populaire ?
00:51Vous vous retenez quoi de ce qui s'est passé hier ? Déjà apparemment il discute dans le calme, il n'y a pas eu de hurlements et de claquements de portes.
00:58C'est plutôt bon signe.
01:00Non mais attendez, je retiens d'abord qu'effectivement le Président de la République nous dit je vais nommer dorénavant un premier ministre sous 48h.
01:08La semaine dernière, mercredi dernier, au moment du vote de la censure et donc de la chute du gouvernement de Michel Barnier,
01:14il promettait un premier ministre sous 24h.
01:16Donc la première chose c'est que j'espère que demain il ne va pas nous promettre un premier ministre sous 72h.
01:20Parce que si on a un jour de délai à chaque fois qu'une semaine est passée, je pense qu'Emmanuel Macron veut gagner du temps
01:26et je regrette qu'en quelque sorte certains l'aident ou contribuent à lui donner l'impression qu'il est à nouveau au centre du jeu
01:34au moment où il est plus isolé que jamais.
01:36Donc ça c'est la première chose que je retiens.
01:39La deuxième chose que je retiens, et si j'en crois d'ailleurs les déclarations qui ont été faites par plusieurs représentants de force issues du Nouveau Front Populaire
01:48à leur sortie de l'Elysée, c'est qu'il n'y aura pas de nouvel échange.
01:51En tout cas c'est ce qu'ils ont dit.
01:53Et puis la troisième chose que j'en retiens, là aussi si j'en crois les choses qui ont été dites,
01:57c'est que le Président de la République ne veut lâcher sur rien, ne veut céder sur rien,
02:01et dit c'est mon bilan, tout mon bilan, rien que mon bilan.
02:05Bon ben voilà, je pense que c'est pas très surprenant.
02:07Mais si vous obtenez, si vos camarades obtiennent que le gouvernement s'engage à ne pas utiliser le 49-3,
02:13c'est quand même une petite victoire pour vous, non ?
02:17Et si mes camarades obtiennent que le Premier Ministre est issu de la droite et s'engage à ne pas utiliser le 49-3,
02:23non c'est pas une victoire.
02:25Une victoire ça consiste à ce que...
02:27C'est d'ailleurs pas une victoire pour nous,
02:29mais ce serait par ailleurs pas une victoire pour la démocratie,
02:32parce qu'en fait il y a quand même une chose simple que tout le monde a sans doute oublié,
02:36c'est qu'en fait il y a une formation politique, une coalition politique, le Nouveau Front Populaire,
02:40qui arrivait en tête au soir des élections législatives,
02:44et que le Président de la République devrait tout simplement les nommer.
02:46Qui ne trouve pas de majorité ?
02:48Ce ne serait pas démocratique que des partis politiques...
02:50Attendez, attendez, attendez.
02:52Vous dites qui ne trouve pas de majorité,
02:54mais madame, pour savoir si on trouve des majorités ou pas,
02:56il faut nous permettre de constituer un gouvernement,
02:59et ensuite d'aller chercher des majorités sur nos textes à l'Assemblée Nationale.
03:03Mais vous voyez bien le scénario qui est en train de se dessiner.
03:05Mais le scénario qui est en train de se dessiner,
03:07c'est celui d'un accord de non-censure,
03:09pas de 49-3, pas de motion de censure,
03:12et donc des partis politiques qui sont forcés de s'entendre
03:16à l'Assemblée Nationale pour dégager une majorité minimale.
03:20Ça, c'est pas démocratique ?
03:22Un accord de non-censure, ça n'existe pas.
03:24Soit c'est un accord de coalition,
03:28c'est-à-dire que vous participez d'une coalition politique
03:31avec un programme de coalition,
03:33et ensuite il y a un gouvernement qui est constitué
03:35pour porter le programme de cette coalition,
03:37et je dis que si mes partenaires du Nouveau Front Populaire
03:40vont participer à une grande coalition
03:42avec la droite et les macronistes,
03:44ça se fera au prix du reniement
03:46vis-à-vis des engagements que nous avons pris
03:48devant les électrices et les électeurs,
03:50et ça sera un problème.
03:52Soit il n'y a pas de coalition,
03:54et dans ce cas-là, l'ensemble du Nouveau Front Populaire
03:56sera effectivement uni pour combattre
03:58la politique d'un gouvernement
04:00qui serait un gouvernement dirigé
04:02par les macronistes ou par la droite,
04:04et qui met très peu ou pro en place
04:06la même politique que celle qu'a mise en place M. Barnier.
04:08Et dans ce cas-là, je vous dis
04:10que les mêmes causes produiront les mêmes effets,
04:12c'est-à-dire que ce gouvernement tombera.
04:14Si ça permet de faire avancer les choses
04:16sur certaines parties
04:18de votre programme,
04:20c'est bon à prendre.
04:22Par principe, je ne vais pas vous dire non.
04:24C'est ça le pari.
04:26En fait, c'est l'éternel débat de la gauche
04:28qui ressurgit tout le temps.
04:30Est-ce qu'on tente de faire des petits pas,
04:32ou est-ce qu'on accepte que les grands ?
04:34C'est une manière de présenter les choses qui est caricaturale.
04:36Le problème, c'est qu'ils n'ont pas déjà fait
04:38la démonstration avec Emmanuel Macron.
04:40Ils n'ont pas assisté
04:42à ce à quoi on a assisté depuis maintenant
04:44plusieurs années et même plusieurs mois
04:46depuis la dernière élection législative.
04:48On me dit qu'il faut qu'on trouve un compromis
04:50sur la question des retraites.
04:52Mais vous n'avez pas déjà la réponse à la question.
04:54Nous avons, dans notre niche parlementaire,
04:56déposé une proposition de loi d'abrogation
04:58de la réforme des retraites, de la retraite à 64 ans.
05:00Il y avait une majorité de députés pour la voter.
05:02Les macronistes ont bloqué l'Assemblée nationale
05:05toute la journée pour empêcher qu'on puisse voter
05:07sur ce sujet.
05:09La première tâche de ce nouveau gouvernement,
05:11ça va être de mettre en place un budget.
05:13On va pouvoir arracher
05:15de la mise à contribution supplémentaire
05:17des plus riches et des grandes entreprises.
05:19Mais vous avez déjà eu la réponse à cette question
05:21dans le débat budgétaire. Les macronistes
05:23se sont opposés, y compris au budget de M. Barnier
05:25qui trouvait qu'il mettait trop à contribution
05:27les plus riches et les grandes entreprises.
05:29Je pense que c'est une illusion,
05:31une impasse et une chimère.
05:33Le débat, ce n'est pas de savoir s'il faut obtenir des choses tout de suite,
05:35gouverner tout de suite ou gouverner demain.
05:37Moi, si on peut gouverner tout de suite, évidemment que je suis pour gouverner
05:39tout de suite. Le problème, c'est que
05:41les macronistes ne lâchent rien.
05:43Et pour faire des compromis, il faut être deux.
05:45Tout seul, vous ne pouvez pas faire de compromis.
05:47Ils ne veulent pas faire de compromis.
05:49Vous voulez en faire.
05:51Dans le débat sur le budget de M. Barnier,
05:53nous avons mené
05:55une bataille parlementaire. Nous avons déposé
05:57des amendements. Il y a à peu près 150 de nos amendements
05:59qui ont été adoptés par une majorité de députés
06:01à l'Assemblée nationale. C'était un compromis.
06:03On est parti de la copie de M. Barnier et on a proposé
06:05des modifications. M. Barnier a pris
06:07nos 150 amendements, il les a froissés
06:09et il les a mis à la corbeille.
06:11La vérité, c'est qu'ils ne veulent pas faire de compromis.
06:13Il faut parler du Nouveau Front Populaire. Je vous ai bien entendu
06:15tout à l'heure. Vous disiez qu'il y a une hypothèse dans laquelle
06:17le Nouveau Front Populaire est uni
06:19pour censurer le futur gouvernement.
06:21Est-ce qu'il est vraiment uni
06:23ce matin, le Nouveau Front Populaire ?
06:25Est-ce qu'il existe encore, d'ailleurs ?
06:27C'est simple. Je crois que je vous l'ai dit, mais je veux bien vous le redire.
06:29Si certains vont s'aventurer
06:31dans une grande coalition
06:33avec la droite et les macronistes,
06:35voire même jusqu'à une participation
06:37à un gouvernement d'union nationale
06:39ou d'intérêt général, comme a dit
06:41le Président de la République, ce qui me fait doucement sourire,
06:43ça veut dire qu'il reconnaît lui-même que tous les gouvernements
06:45précédents n'étaient pas d'intérêt général, c'est ça ?
06:47Je trouve que cette terminologie est particulièrement
06:49surprenante. Mais si certains vont tomber
06:51dans ce piège, évidemment qu'ils vont
06:53fracturer le Nouveau Front Populaire. Mais si,
06:55et c'est ce que je souhaite, c'est pour ça que je leur dis
06:57de revenir à la maison.
06:59Ils sont partis, là ?
07:01En l'occurrence, ils ne sont pas
07:03partis, mais ils se sont aventurés
07:05sur le chemin d'une grande coalition.
07:07Ils ont déjà eu tort d'aller discuter ?
07:09Discuter avec le Président de la République, c'est s'aventurer sur un terrain ?
07:11Non, mais moi je suis déjà allé
07:13discuter avec le Président de la République. Le sujet,
07:15ce n'est pas d'aller discuter ou pas avec le Président de la République.
07:17Le sujet, c'est que le Président de la République
07:19a dit quel était le sujet de la discussion.
07:21Il l'a dit jeudi soir lors de son intervention à la télévision.
07:23Il a dit, moi, je souhaite une discussion
07:25pour constituer un gouvernement d'intérêt général.
07:27Non, mais quand les socialistes parlent de concessions...
07:29Le problème, ce n'est pas de parler ou de ne pas parler.
07:31Le problème, c'est d'aller participer à une perspective
07:33qui s'inscrit dans l'idée d'une grande coalition
07:35et ensuite d'un gouvernement d'intérêt général.
07:37Et ça, c'est inacceptable.
07:39Vous voyez le mouvement qui est en cours depuis quelques jours,
07:41et notamment du côté des socialistes,
07:43qui parle de concessions, de discussions et de concessions
07:45avec les macronistes. Pour vous, ça va trop loin ?
07:47Et est-ce que ça acte ?
07:49Non, ça n'acte rien.
07:51Est-ce que ça acte la fin du NPD ?
07:53Évidemment, ça devait se traduire par une participation
07:55à une grande coalition, à un gouvernement
07:57d'union nationale. Évidemment que là,
07:59ça serait une fracture dans le Nouveau Front Populaire.
08:01Si ce n'est pas le cas,
08:03et je pense que ça ne sera pas le cas,
08:05je regrette juste qu'on ait donné à Emmanuel Macron
08:07une centralité qu'il n'avait plus.
08:09Mais si ce n'est pas le cas à la fin,
08:11je pense que le Nouveau Front Populaire sera uni
08:13pour combattre la politique
08:15de ce nouveau gouvernement,
08:17parce que cette politique s'inscrira dans la continuité
08:19de la politique d'Emmanuel Macron.
08:21En fait, il y en a deux. Et c'est en quelque sorte
08:23à mes partenaires du Nouveau Front Populaire
08:25de choisir. Est-ce qu'ils veulent aller
08:27se déshonorer dans un gouvernement d'union nationale
08:29et dans une grande coalition
08:31et renier les engagements qu'ils ont pris devant les électrices
08:33et les électats ? Ou est-ce qu'au contraire, ils restent
08:35fidèles à leurs engagements ? Moi, je préfère qu'ils restent
08:37fidèles à leurs engagements, évidemment.
08:39Pierre Jouvet, hier député européen PS
08:41proche d'Olivier Faure, dit
08:43que le NFP n'appartient pas
08:45aux insoumis. Et il dit aussi, Jean-Luc Mélenchon
08:47a décidé
08:49de briser l'union de la gauche.
08:51Bon, d'abord, sur le fait que le
08:53NFP n'appartienne pas aux insoumis,
08:55évidemment, le NFP appartient
08:57d'abord aux électrices et aux électeurs
08:59du Nouveau Front Populaire. Mais les électrices
09:01et les électeurs du Nouveau Front Populaire, ils ont
09:03voté pour un programme. Le programme
09:05du Nouveau Front Populaire. Je rappelle quand même
09:07qu'on était la seule coalition politique qui a présenté
09:09un programme devant les électrices et les électeurs.
09:11Programme qui serait censuré, puisqu'il y a
09:13une majorité pour censurer ce programme.
09:15Si vous, vous avez une boule de cristal pour savoir ce qui va se passer
09:17après, moi je n'en ai pas.
09:19Non, ce n'est pas de l'arithmétique.
09:21Nous avons fait la démonstration
09:23dans le débat budgétaire que nous pouvions gagner
09:25des majorités sur un certain nombre de sujets.
09:27Attendez, je vais répondre à votre question.
09:29Donc, je vous réponds franchement, oui,
09:31le Nouveau Front Populaire appartient à ses électrices et à ses électeurs.
09:33Donc, la question, c'est la question
09:35de la fidélité aux engagements que nous avons
09:37pris devant les électrices et les électeurs.
09:39Et abandonner notre programme pour aller
09:41participer à une grande coalition avec les macronistes,
09:43là, je pense que ce serait une rupture
09:45du programme du Nouveau Front Populaire.
09:47Le sujet, c'est pas les insoumis et pas les insoumis.
09:49Moi, je ne m'adresse pas qu'aux insoumis quand je dis ça,
09:51je m'adresse aux électrices et aux électeurs du Nouveau Front Populaire
09:53et je leur dis, vous pouvez compter sur nous
09:55pour rester fidèles aux engagements qu'on a pris devant vous.
09:57Suite de la citation de Pierre Jouvet,
09:59du même Pierre Jouvet,
10:01Jean-Luc Mélenchon, donc, brise l'union de la gauche
10:03en clair pour préparer et affirmer son destin
10:05personnel et présidentiel.
10:07Et on écoute, ce matin, le brief
10:09politique de Victoria Cousta sur France Info
10:11qui nous raconte qu'en marge de son meeting avant-hier
10:13à Redon, il explique
10:15qu'il faut se préparer, agir vite,
10:17que la machine est partie et se met en route.
10:19En fait, la campagne présidentielle
10:21a commencé pour vous.
10:23Évidemment qu'il faut se préparer, madame.
10:25Ma question est plus précise que ça.
10:27J'ai compris votre question, mais
10:29je ne vais pas attendre que
10:31les uns et les autres se mettent
10:33dans la tête qu'il peut y avoir une élection présidentielle
10:35anticipée dans quelques semaines pour
10:37commencer à y travailler
10:39et pour se retrouver dans la même situation que la dissolution
10:41la dernière fois, c'est-à-dire que le président de la République
10:43d'un seul coup nous dit dans un mois, vous allez voter
10:45et vous n'êtes pas prêts.
10:46Ça veut dire concrètement que vous cherchez les 500 parrainages ?
10:48Évidemment qu'on travaille.
10:50Enfin, si on est sérieux dans notre...
10:52Ces parrainages, vous les cherchez aujourd'hui ?
10:53Évidemment !
10:54Si on est sérieux dans notre stratégie de prise du pouvoir,
10:56je rappelle qu'on parle d'une possibilité
10:58d'une élection présidentielle anticipée
11:00dans un délai compris entre 20 et 35 jours.
11:02Vous croyez qu'on va attendre
11:04que le président de la République soit contraint
11:06de démissionner et d'organiser
11:08des élections présidentielles anticipées
11:10pour commencer à y travailler ?
11:11Ça veut dire que vous en avez déjà un certain nombre ?
11:13Non, on commence le travail.
11:15Et nos militantes,
11:17nos militants reprennent contact
11:19avec un certain nombre de maires qui avaient parrainé
11:21en particulier la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
11:23Ça traque, ça colle des affiches, c'est parti.
11:25On est au travail, évidemment.
11:27Mais heureusement qu'il faut le faire maintenant
11:29pour répondre à votre question sur qui brise, qui ne brise pas.
11:31Enfin, tout ça, c'est de la rhétorique.
11:33Évidemment qu'une candidature à l'élection présidentielle
11:35dans le cadre d'une élection présidentielle
11:37anticipée, nous, nous souhaitons que ça soit
11:39la candidature la plus commune possible,
11:41la plus large possible.
11:43Et nous ferons dans ce cas-là une proposition
11:45et nous espérons que les uns et les autres
11:47au sein du Nouveau Front Populaire se retrouveront
11:49autour de cette candidature et de son programme.
11:51Alors, en 15 secondes avant le fil info,
11:53l'hypothèse François Bayrou-Amathignon,
11:55pour vous, c'est ?
11:57François Bayrou, il a été ministre d'Emmanuel Macron
11:59en 2017, c'est la continuité avec le macroniste.
12:01Donc l'hypothèse en 15 secondes
12:03de François Bayrou-Amathignon, c'est censure.
12:05C'est moins de 15 secondes.
12:07Voilà, c'est moins de 15 secondes, vous-même surpris.
12:09Emmanuel Bompard, on vous retrouve
12:11dans une minute, il est 8h45
12:13et c'est l'heure du fil info de Thomas Giraudeau.
12:15Un accord de non-censure,
12:17ça n'existe pas et si des membres du
12:19Nouveau Front Populaire participent à une
12:21coalition avec la droite et les macronistes,
12:23ils renieront les engagements pris auprès des électeurs,
12:25prévient le coordinateur national de la France
12:27Insoumise, invité du 8.30 France Info,
12:29adresse d'Emmanuel Bompard, notamment
12:31au socialiste Olivier Fordy, se rapprocher
12:33d'un accord de non-censure à condition
12:35que le 49.3 ne soit plus
12:37utilisé par le gouvernement. Après
12:39l'ultime conseil des ministres du gouvernement
12:41Barnier, Emmanuel Macron s'envole pour la
12:43Pologne où il discutera du soutien européen
12:45à l'Ukraine avec le premier ministre polonais.
12:47Rencontre aussi après l'entrevue
12:49entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky
12:51ce week-end, Washington débloque 20
12:53milliards de dollars de prêts pour Kiev.
12:55Ils ont détourné plus de 400 000 euros
12:57de subventions de la région Normandie et de
12:59cotisations des parents d'élèves. Deux anciens
13:01dirigeants de la PEP, l'association de parents d'élèves
13:03au Havre, sont condamnés à rembourser.
13:05A cinq ans de prison, dont deux fermes
13:07sous bracelets électroniques, Rocky contre
13:09Christophe Ruggia, le réalisateur jugé pour
13:11agression sexuelle sur l'actrice Adèle Haenel
13:13quand elle était adolescente. Et puis
13:15Monaco peut faire un pas vers la phase finale de la
13:17Ligue des champions en s'imposant ce soir sur la
13:19pelouse d'Arsenal. Brest s'en approche après sa
13:21victoire face au PSV Eindhoven. Le PSG
13:23est encore en course, vainqueur de Salzbourg
13:25hier soir 3-0.
13:28France Info
13:30Le 8-30 France Info
13:32Béraud Gerbonte, Jérôme Chapuis
13:34Et ce matin, Manuel Bompard, coordinateur
13:36de la France Insoumise, juste
13:38pour finir, allez 15 ou 20 secondes peut-être,
13:40mais pour finir sur le qui pour Matignon ?
13:42C'est-à-dire le portrait robot d'un PM,
13:44d'un Premier ministre, acceptable pour vous et qui
13:46résisterait à la censure, ce serait quoi ?
13:48Ça serait la proposition faite
13:50par le Nouveau Front Populaire.
13:52Le Nouveau Front Populaire qui est la coalition arrivée en tête.
13:54La proposition que nous avons formulée
13:56au mois de juillet, c'est Lucie Castex.
13:58À partir de ce moment-là, hormis
14:00s'il y a changement de situation, je ne vois pas pourquoi on changerait
14:02de candidate. Alors, la loi spéciale,
14:04elle est présentée ce matin, la loi financière est présentée
14:06ce matin dans une demi-heure en Conseil des ministres.
14:08C'est ce qui va permettre à l'État de continuer
14:10à percevoir l'impôt, même sans budget.
14:12Cette loi spéciale, vous la voterez
14:14la semaine prochaine ? D'abord, on va voir ce qu'il y a
14:16dedans, mais évidemment, nous n'allons pas nous y
14:18opposer, puisque c'est une
14:20mesure qui permet la continuité
14:22pour l'État
14:24de la réception des recettes
14:26nécessaires pour financer nos services
14:28publics, le salaire des fonctionnaires, etc.
14:30Maintenant, nous, nous allons aussi
14:32demander et déposer par l'intermédiaire d'Eric
14:34Coquerel, qui est président de la Commission des Finances,
14:36un amendement pour faire en sorte
14:38que la réindexation du
14:40barème de l'impôt sur le revenu figure
14:42dans cette loi spéciale. J'ai vu.
14:44Vous allez me dire, le Conseil d'État...
14:46On ne va pas préciser.
14:48Le Conseil d'État dit hier, qui a été
14:50consulté... Je m'attendais à votre objection.
14:52Mais oui, il dit que la loi spéciale
14:54permet seulement de lever les impôts existants,
14:56elle ne permet pas d'indexer l'impôt sur le revenu.
14:58Alors d'abord, je vais vous dire qu'à mon avis, il y a
15:00un petit sujet d'interprétation. Parce que
15:02quand le Conseil d'État dit que ça doit
15:04permettre de lever les impôts existants,
15:06on peut légitimement considérer
15:08que réindexer le barème de l'impôt
15:10sur le revenu, c'est garantir le même
15:12périmètre d'impôt, et donc de rester
15:14dans le cadre des impôts existants.
15:16Ça, c'est pour vous dire d'un point de vue de
15:18l'interprétation. Pour le reste, le Conseil d'État
15:20donne un avis. Le Conseil d'État donne un avis
15:22qui est consultatif, il n'est pas contraignant.
15:24Il y a déjà eu à plusieurs reprises
15:26des gouvernements qui n'ont pas suivi
15:28l'avis des Conseils d'État. Et là, en l'occurrence,
15:30manifestement, il y a une unanimité
15:32de toutes les formations politiques, de tous les groupes politiques
15:34et de tous les députés à l'Assemblée nationale
15:36pour demander à ce que cette loi spéciale
15:38puisse effectivement réindexer le barème de l'impôt sur le revenu.
15:40Et l'amendement, il doit dire quoi, précisément ?
15:42Il doit éviter que ces 380 millions
15:44de foyers rentrent dans l'impôt,
15:46par exemple, que ces 18 millions de foyers
15:48voient leur impôt augmenter, c'est ça ?
15:50Il doit faire ce qu'il est prévu de faire
15:52et ce que les budgets font en vérité chaque année.
15:54Parce que chaque année, les budgets réindexent
15:56le barème de l'impôt sur le revenu
15:58sur la base de l'inflation pour que
16:00les éventuelles augmentations de salaires
16:02dues à l'inflation ne se traduisent pas
16:04par le fait que vous payez plus d'impôts.
16:06C'est simplement ça. Et ça permettra surtout
16:08de le mettre dans la loi spéciale,
16:10d'éviter le chantage totalement inacceptable
16:12auquel on a assisté avant le vote de la censure.
16:14On nous a dit, si la censure est votée,
16:16ça va se traduire par une catastrophe.
16:18Je veux juste dire un point sur ce sujet,
16:20après je vous laisse poser votre question.
16:22Est-ce que vous savez qu'hier, il a été annoncé
16:24que les retraites allaient être revalorisées
16:26à 2,2% sur la base du 1er janvier ?
16:28M. Barnier proposait une revalorisation
16:30à 0,8%.
16:32Donc, faire tomber le gouvernement
16:34de M. Barnier, je peux vous dire
16:36que les retraités de ce pays peuvent en être contents.
16:38Juste pour finir sur l'indexation
16:40des impôts,
16:42quand le Conseil d'État dit ça,
16:44il a proposé que si quelqu'un saisit le Conseil constitutionnel,
16:46ça ne passera pas.
16:48Vous croisez les doigts pour que personne ne saisisse le Conseil constitutionnel ?
16:50Non, ce n'est pas que je croise les doigts.
16:52D'abord, le Conseil constitutionnel ne peut pas s'auto-saisir,
16:54et deuxièmement,
16:56toutes les formations politiques à l'Assemblée nationale
16:58ont dit qu'elles n'avaient pas l'intention
17:00de saisir le Conseil constitutionnel sur ce sujet.
17:02Donc, je pense que ce serait une mesure intelligente
17:04et de bon sens de faire ça
17:06pour éviter qu'ensuite le débat sur le budget
17:08qui va avoir lieu en janvier et février
17:10soit pollué par cette question,
17:12soit tranché.
17:14Ça évitera les concours en catastrophisme auxquels on a assisté
17:16avant le vote de la motion de censure la semaine dernière.
17:18Alors, pour être parfaitement complet sur l'information que vous donniez hier,
17:20en effet, retraite revalorisée
17:22de 2,2% au 1er janvier,
17:24ce qui va coûter 6 milliards d'euros
17:26aux finances publiques, et dans le même temps,
17:28par ailleurs, il y a un certain nombre de mesures
17:30qui étaient contenues
17:32dans le budget de Michel Barnier
17:34qui ne vont pas s'appliquer, notamment
17:36des entreprises,
17:38avec un gros chiffre d'affaires,
17:40des multinationales qui, elles,
17:42ne seront pas taxées, celles qui,
17:44au-delà d'un milliard d'euros, ne seront pas taxées.
17:46Elles ne seront pas taxées
17:48comme il était prévu de les taxer.
17:50Pour l'instant, mais évidemment qu'il va y avoir
17:52une discussion sur un nouveau budget en janvier
17:54et en février, évidemment,
17:56et que ce nouveau budget en janvier et en février,
17:58j'espère qu'ils vont mettre à contribution
18:00les plus grandes fortunes de ce pays,
18:02les plus riches, mais là, en l'occurrence, c'est pas le rôle de la loi spéciale.
18:04La loi spéciale, elle doit juste prolonger
18:06les orientations budgétaires de 2024
18:08pour qu'il y ait un nouveau budget qui puisse être discuté
18:10à l'Assemblée nationale, mais c'est quand même
18:12une bonne nouvelle pour les retraités
18:14de dire que leur retraite va pouvoir être
18:16revalorisée à 2,2%, alors que
18:18M. Barnier voulait revaloriser seulement
18:200,8%.
18:22Vous proposez qu'il n'y ait plus de revalorisation des retraites
18:24sur la base de l'inflation, alors que c'est prévu
18:26dans le Code de la Sécurité Sociale chaque année.
18:28Chaque année, les retraites sont revalorisées
18:30sur la base de l'inflation au 1er janvier.
18:32Moi, je ne pense pas qu'il faut remettre ça en cause.
18:34Donc oui, évidemment que c'est une bonne nouvelle.
18:36Quant aux impacts de la censure
18:38sur les Françaises et les Français,
18:40je voudrais dire une chose.
18:42J'ai entendu dire depuis plusieurs jours
18:44qu'il y aurait un problème sur l'utilisation
18:46des tickets restaurants.
18:48J'ai entendu cette fake news.
18:50S'il y a un problème sur l'utilisation des tickets restaurants,
18:52c'est parce qu'il faut que le Sénat
18:54examine la proposition de loi et la vote.
18:56Le Sénat a le temps de le faire, d'ici à la fin
18:58de la semaine prochaine. Donc moi, je demande
19:00que ce texte de loi soit inscrit à l'ordre du jour
19:02du Sénat, pour qu'il n'y ait pas de problème
19:04sur l'utilisation des tickets restaurants.
19:06Et qu'on n'essaye pas ensuite de faire croire aux gens
19:08que c'est parce que le gouvernement de M. Barnier a été censuré
19:10qu'ils ne peuvent pas utiliser leurs tickets restaurants.
19:12Parce que c'est complètement faux.
19:14La responsabilité a l'encombre aujourd'hui au Sénat
19:16de mettre ce texte à l'ordre du jour et de le voter.
19:18Je précise ça parce qu'on a entendu beaucoup de mensonges
19:20sur l'impact de la censure sur les Françaises et les Français.
19:22Juste encore un mot sur les retraites.
19:24Vous avez peut-être entendu ici, à votre place,
19:26Fabien Roussel hier, patron du Parti communiste,
19:28qui se veut pragmatique,
19:30manifestement. L'objectif pour lui reste
19:32l'abrogation de la réforme des retraites.
19:34Mais, dans la configuration que c'était elle, il dit que ce n'est pas possible.
19:36Et donc, la voie de passage, ce serait
19:38cette conférence sociale, conférence de financement, au préalable.
19:40Est-ce que ça vous va ?
19:42Non, pas du tout. Et je ne comprends pas.
19:44Je vais vous dire franchement, je ne comprends pas
19:46ce qui permet de dire qu'il n'y a pas la configuration
19:48aujourd'hui pour abroger la réforme des retraites.
19:50Alors que précisément, je vous en ai fait la démonstration tout à l'heure,
19:52quand on a examiné ce texte dans notre niche parlementaire,
19:54il y avait une majorité pour la voter.
19:56Donc, expliquez-moi pourquoi, alors qu'il y a une majorité
19:58de députés qui est pour abroger
20:00la retraite à 64 ans, que c'est une mesure
20:02qui est soutenue par 70 à 80%
20:04des Français. Que l'ensemble des
20:06organisations syndicales, au moment du
20:08passage en force d'Emmanuel Macron sur ce sujet,
20:10s'y sont opposées. Toutes les conditions sont réunies
20:12pour abroger la réforme des retraites. Alors, s'il y a
20:14quelque chose qu'il ne faut certainement pas faire,
20:16c'est renoncer aujourd'hui à cette revendication.
20:18On doit pouvoir le faire tout de suite. Et d'ailleurs,
20:20je pense que ça devrait être l'une des premières mesures
20:22qu'un gouvernement du Nouveau Front Populaire
20:24devrait mettre en place. Les macronistes qui l'ont
20:26voté, qui l'ont conçu, cette réforme,
20:28ne vous suivront pas.
20:30J'entends bien, madame, mais tout à l'heure, vous m'avez
20:32donné, vous m'avez fait une objection arithmétique.
20:34Donc, le Bloc central, il ne dispose
20:36pas de plus de la moitié des députés à l'Assemblée
20:38nationale. Donc, le Bloc central, il est
20:40pour ? Oui, d'accord, mais sur l'abrogation de la réforme
20:42de la retraite, il y a une majorité. Puisque dans notre
20:44niche parlementaire, quand il y a eu des votes des macronistes...
20:46Mais on vient en voie d'URN, dans ce cas.
20:48Mais d'accord, madame, ils sont députés. Donc, vous pouvez
20:50le regretter. Moi, je le regrette. Je préférerais qu'il y en ait moins.
20:52Mais on n'élimine pas leur voix pour compter
20:54qui est majoritaire et qui est minoritaire. Donc là,
20:56en l'occurrence, pour vous dire les choses franchement,
20:58le Bloc central, il doit accepter l'idée
21:00qu'il a perdu les élections. Et donc, il doit lâcher l'affaire.
21:02Manuel Bompard, tout autre sujet.
21:04La France reste prudente sur la
21:06situation en Syrie. La transition
21:08est en cours. La France conditionne sa collaboration
21:10avec les rebelles qui ont renversé
21:12Bachar el-Assad au fait qu'ils fassent la démonstration
21:14de leur volonté sincère d'écarter
21:16l'islamisme, le djihadisme et que les minorités
21:18soient respectées,
21:20incluses dans la transition. Est-ce que vous êtes sur cette
21:22ligne ? D'abord, évidemment que
21:24la chute de Bachar el-Assad
21:26est une bonne nouvelle. Et je crois que
21:28beaucoup de Syriens
21:30en Syrie et de Syriens en exil
21:32l'ont accueilli comme tel. Et je veux leur
21:34dire que je partage leur soulagement
21:36et leur joie. Évidemment aussi
21:38qu'on peut avoir légitimement une vigilance
21:40vu la nature
21:42et l'identité des groupes politiques
21:44qui ont renversé Bachar el-Assad.
21:46Je crois, pour être très franc, je m'inscris dans
21:48la perspective qui a été d'ailleurs mise sur la table
21:50par une résolution de l'Organisation des Nations Unies
21:52il y a quelques années, qui consiste
21:54à dire que c'est aux Syriens de décider
21:56librement de leur avenir. Donc ce processus,
21:58c'est pas seulement une vigilance sur ce qui va être
22:00mis en place par les nouveaux dirigeants du pays,
22:02c'est qu'on doit avoir une vigilance sur le fait
22:04que ça va se traduire par des élections libres
22:06qui permettent aux Syriennes et aux Syriens
22:08de choisir librement leur avenir.
22:10Vous dites, pardon, évidemment
22:12on se réjouit.
22:14La France Insoumise est quand même pas mal critiquée
22:16pour des positions que certains ont jugées
22:18complaisantes à l'égard de ce régime.
22:20Jean-Luc Mélenchon,
22:22on peut vous en citer plusieurs.
22:242018,
22:26quand il met en doute
22:28les attaques chimiques de l'armée syrienne,
22:30si le gouvernement français a des preuves qu'il les montre.
22:32Même deux années plus tôt,
22:34quand Vladimir Poutine...
22:36Est-ce que vous me laissez le temps de répondre à chacune de ces objets ?
22:38Oui, bien sûr.
22:40Parce que j'ai entendu beaucoup de mensonges
22:42et beaucoup de déformations
22:44que je trouve particulièrement inacceptables
22:46et malheureusement, même quand on y répond,
22:48les choses continuent à se répandre.
22:50En l'occurrence, par exemple,
22:52quand Jean-Luc Mélenchon s'est prononcé
22:54en disant qu'il soutenait
22:56le bombardement des convois de Daesh,
22:58puisqu'il y avait des convois de Daesh
23:00pour sortir le pétrole de Syrie pour aller le vendre ailleurs.
23:02Et à l'époque, effectivement,
23:04nous avons dit que nous étions favorables
23:06au fait qu'on bombarde
23:08et qu'on empêche ces convois de Daesh,
23:10de financement de Daesh.
23:12Je pense que personne ne va nous le reprocher.
23:14Je pense que personne ne va nous le reprocher.
23:16Je pense que personne ne va nous le reprocher.
23:18Hormis si vous considériez à l'époque
23:20qu'il fallait laisser Daesh librement vendre son pétrole.
23:22Sauf à imaginer que les bombardements
23:24visaient l'opposition
23:26et pas l'État islamique.
23:28Non, mais là, en l'occurrence, on parle de bombardements.
23:30Oui, mais d'accord, mais Jean-Luc Mélenchon a parlé de ça,
23:32de ces bombardements-là, de ceux qui consistaient
23:34à frapper des convois de Daesh
23:36qui visaient à sortir du pétrole pour le vendre et se financer.
23:38La citation exacte de Jean-Luc Mélenchon, c'était
23:40« Il faut aider l'armée syrienne à défendre son pays contre l'invasion
23:42de l'armée d'Erdogan et ses supplétifs
23:44d'IADIS 2019. »
23:46C'est notre déclaration à laquelle vous faites référence,
23:48qui est effectivement un moment où des groupes
23:50armés par la Turquie
23:52s'en prenaient aux Kurdes
23:54en Syrie. Et oui, je vous assume de dire
23:56qu'à ce moment-là, il fallait défendre les Kurdes.
23:58Donc ça, c'est pour répondre à vos deux
24:00objections, parce que j'ai entendu ces extraits
24:02revenir à longueur de journée.
24:04Mais à part ça, une fois que vous avez dit ça,
24:06à quel moment nous aurions eu quelque complicité que ce soit
24:08avec Bachar el-Assad ? Moi, je peux vous retrouver, si vous voulez,
24:10des tweets de Jean-Luc Mélenchon et des prises de parole
24:12de Jean-Luc Mélenchon en 2012, demandant
24:14le départ de Bachar el-Assad et la possibilité
24:16pour les Syriens de choisir librement leur avenir.
24:18Je peux vous retrouver des déclarations de Jean-Luc Mélenchon de 2017,
24:20demandant à ce que Bachar el-Assad
24:22s'en aille et demandant à ce que les Syriens
24:24puissent choisir librement leur avenir. Donc j'aimerais juste
24:26que les mensonges et les fake news, ça s'arrête une bonne fois
24:28pour toutes. Parce que là, en l'occurrence, c'est des mensonges
24:30et des fake news.
24:31Andréa Cotarac, qui est aujourd'hui conseillère régionale
24:33du RN et qui était autrefois membre
24:35du parti de gauche et puis de la France Insoumise jusqu'en
24:372019, il dit dans un poste hier sur X
24:39qu'il s'est rendu en Syrie en 2018
24:41mandaté par la France Insoumise. C'est un menteur.
24:43Il y a la photo avec Assad, avec Thierry Mariani.
24:45Mandaté, ça veut dire qu'on a une mission officielle ?
24:47Madame, d'abord, c'est un menteur. L'élu insoumis
24:49dans la Syrie de Bachar el-Assad ? Evidemment, non.
24:51C'est un menteur. La photo
24:53dont vous faites référence et la photo
24:55qui a été montrée est une photo qui date
24:57de 2021, c'est-à-dire
24:59après le départ de cette personne
25:01de la France Insoumise pour rejoindre l'Assemblée nationale.
25:03Il n'a pas été mandaté par la France Insoumise ?
25:05Personne n'a jamais été mandaté.
25:07C'est de la diffamation et vous allez poursuivre ?
25:09Effectivement. Evidemment.
25:11Evidemment que c'est de la diffamation. Personne
25:13n'a jamais été mandaté à la France Insoumise.
25:15Et quant à M. Cotarac, parce que
25:17moi je veux bien qu'on vienne chercher des noises à la France Insoumise,
25:19il s'est effectivement rendu en Syrie
25:21voir M. Bachar el-Assad avec M. Mariani.
25:23Et M. Cotarac est l'un des proches
25:25collaborateurs de Marine Le Pen. Donc si vous voulez
25:27poser la question sur des proximités
25:29entre les uns et les autres et des proximités
25:31avec le régime de Bachar el-Assad,
25:33il faut les poser à Marine Le Pen et au Rassemblement national
25:35parce que personne à la France Insoumise n'a jamais fait ça
25:37et que depuis 15 ans, 20 ans, nous demandons
25:39le départ de Bachar el-Assad et le respect des droits
25:41et des libertés du peuple syrien.
25:43Voilà, tout simplement.
25:45Merci Emmanuel Bompard. Merci à vous.
25:47Et j'espère que maintenant on va arrêter de raconter n'importe quoi
25:49sur ce sujet. On vous a entendu en tout cas ce matin sur France Info.
25:51Vous étiez l'invité du 8 trans.
25:53Je vous retrouve dans quelques minutes avec Renaud Dely
25:55pour les informer. Bonne journée.