L’avis du Dr Laurent Alexandre, spécialiste de l’impact de l’IA, notamment dans le domaine de la médecine.
On a rencontré Laurent Alexandre à l’occasion des Rencontres de l’Avenir à Saint Raphaël, un événement qui permet aux intellectuels, aux économistes, aux politiques… d’échanger et de réfléchir ensemble à l’avenir de la France et du monde.
On a rencontré Laurent Alexandre à l’occasion des Rencontres de l’Avenir à Saint Raphaël, un événement qui permet aux intellectuels, aux économistes, aux politiques… d’échanger et de réfléchir ensemble à l’avenir de la France et du monde.
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00:00Ils fabriquent 100 embryons, ils analysent génétiquement les 100 embryons
00:03et ils prennent l'embryon qui va être le plus intelligent.
00:05Depuis le mois d'octobre, Société Américaine commercialise un kit d'analyse des embryons
00:11de manière à sélectionner l'embryon qui va être le plus intelligent
00:16et de l'implanter par procréation médicalement assistée.
00:20C'est une technologie très clivante, très perturbante,
00:24mais qui va se généraliser très vite puisque 38% des Américains
00:28souhaitent que leur enfant soit génétiquement sélectionné
00:32pour rentrer dans une bonne université et donc être compétitif face à l'intelligence artificielle.
00:37Donc si ça arrive aux Etats-Unis, en Europe, il y a des chances que ça arrive aussi
00:41parce que ce que vous avez décrit par exemple c'est le génisme,
00:44il y a une barrière morale derrière, est-ce qu'on pourrait aller au-delà de ces barrières ?
00:47Je pense que la barrière va sauter assez vite parce que je crois que peu de parents,
00:51même en Europe, vont souhaiter fabriquer des bébés qui vont être au revenu universel
00:56ou au chômage à vie parce qu'ils ne seront pas compétitifs face à l'intelligence artificielle.
01:00Donc je pense que les bons parents dans le futur choisiront d'avoir des enfants hyper intelligents
01:05pour qu'ils aient une place dans cette société où l'intelligence artificielle sera elle-même super intelligente.