TPMP : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h50 sur C8.
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00:00Nous, on a la Mère Noël sur le plateau. Pourquoi je dis ça ?
00:02Parce qu'à l'approche des fêtes de fin d'année, je ne sais pas si vous avez vu, il y a pénurie de Pères Noël.
00:05On peine à recruter des Pères Noël dans les supermarchés.
00:10– C'est normal. – Non, non, mais c'est horrible, les enfants !
00:12– C'est normal, il faut bien faire des extras. – Bah ouais, grave !
00:14Attends, on va te donner, il y a des agents spécialisés, je ne savais même pas,
00:17dans le recrutement de Pères Noël, vous le saviez, Sergy ?
00:20– Parce qu'ils sont mal traités, les Pères Noël.
00:21– Ils en ont marre. – Depuis le Covid, non ?
00:24– Ah oui, plus personne ne veut mettre la panoplie du Père Noël,
00:27les gens se font engueuler, on ne les respecte pas,
00:29et le pire, c'est que quand des enfants les regardent,
00:31les parents engueulent les enfants qui regardent le Père Noël en disant
00:34« laisse-le tranquille » ou « arrête » et tout ça, donc il n'y en a plus.
00:37– Alors, vous avez raison, et alors moi, j'ai expérimenté une fois
00:39pour une association caritative, et je me suis bien fait.
00:43– Vous avez fait le Père Noël ? – Oui.
00:44– Non, sans blague.
00:45– Et il y a un gosse qui est arrivé, il m'a tiré la barbe, je…
00:46– Non, on n'enlève pas la main sur les enfants, ça interdit.
00:50– Ça m'a foutu les nerfs, alors j'ai dit « j'arrête avec ces conneries ».
00:53– Mais c'était une fausse barbe. – Une fausse barbe, bien sûr.
00:55La barbe du Père Noël.
00:57– Non, mais en plus, c'est un recrutement qui est difficile
00:59parce qu'il faut que le mec soit bien sous tout rapport,
01:02il faut qu'il sache s'exprimer dans des termes qui sont adaptés aux enfants,
01:05il faut qu'il y ait un casier judiciaire parfaitement vierge
01:11parce qu'on ne va pas, évidemment, recruter des gens
01:14qui ont des enfants sexuels ou quoi que ce soit pour travailler avec les enfants.
01:18Et en plus, comme dans tous les métiers qui sont en contact avec les enfants,
01:22ils nous le disent tous, que ce soit les profs, les infirmières, avec les parents,
01:25c'est devenu effectivement ingérable.
01:27Les parents, aujourd'hui, sont dans la défense perpétuelle de leurs enfants
01:31pour tout et pour rien et pourrissent la vie des gens qui travaillent avec les enfants.
01:34– Ah oui, c'est incroyable, non, Laurent ?
01:36Je ne sais pas, le Père Noël, vous ne voulez pas faire des petits extraits, peut-être ?
01:39– Oui, j'ai jamais fait. – Laurent, il serait bien.
01:41– Je comprends que ce soit un métier dur, c'est un métier de la rue,
01:43mais les étudiants, le trottoir… – Non, non, c'est sympa, l'esprit Noël.
01:46– Il fait chaud sur le costume, il fait chaud, c'est dur.
01:49– Non, mais c'est vrai que depuis le Covid,
01:52il y a quand même une violence qui est dans la société, qu'on ressent partout.
01:56Et en plus, je pense qu'on a, ces dernières décennies,
01:59on a quand même fait des enfants rois à qui on ne donne aucune limite.
02:03En roi, on dit qu'il ne faut pas leur donner des limites.
02:05Donc, c'est normal qu'ils se comportent comme ça, à un moment donné, dans la rue.
02:10– C'est la méthode pour recruter des Pères Noël, voilà, pour se rigoler.
02:12– Non, mais les étudiants… – Quand tu n'es pas Père Noël des années,
02:14tu fais quoi ? – Les étudiants sont trop jeunes !
02:16Mais un Père Noël… – Il y a un déguisement de Père Noël.
02:19– Ah, mais remarque, c'est un métier saisonnier.
02:21– Ce mec, il n'a pas encore mué. – Ça veut dire qu'il est saisonnier.
02:23– Ça veut dire qu'il est Père Noël. – Ah oui !
02:25Allez, autre information, je suis Jordan Deluc sur C8,
02:27Thierry Becquereau, que vous connaissez, figure emblématique de Motus,
02:32qui a salué le talent de Cyril Féraud.
02:34Et s'il admire le talent et le succès de Cyril Féraud,
02:36notamment grâce à des émissions comme 100% Logique, ça cartonne, Cyril Féraud.
02:39– Ça cartonne, oui. – Tout ce qu'il touche, ça marche.
02:42Il lui adresse, il dit, attention, je ne sais pas ce que vous en pensez,
02:46il dit, attention, surexposition médiatique.
02:48– Oui, t'as raison. – Ça, c'est intéressant.
02:50– Je n'aime pas trop ça, je trouve qu'il y a un ton percifleur, agressif.
02:54– On dirait qu'il est jaloux ? – Non.
02:55– Peut-être, mais en tout cas, si Cyril Féraud cartonne,
02:58c'est parce que le public l'aime, dès qu'il fait quelque chose, ça marche.
03:02Et je ne trouve pas qu'il y a trop de Cyril Féraud,
03:04au contraire, il sait se diversifier dans plein de choses différentes,
03:07et moi, je trouve que c'est génial qu'il soit partout,
03:09si le public en redemande, très bien, et les leçons de Thierry Becquereau, moyen.
03:12– Non, alors, si vous permettez, Thierry Becquereau, d'abord,
03:15c'est un mec très, très bien, qui a longtemps fait slam pendant plus de 20 ans, etc.
03:19Cyril est un garçon… – Mothus, Mothus, Mothus.
03:21– Je m'en fous, je ne regardais pas, de toute façon.
03:22– Non, non, non.
03:25– Je dis les choses, je ne regarde pas, ce n'est pas mon honneur.
03:27Mais si vous voulez, Thierry Féraud est un garçon formidable,
03:31mais c'est le grand danger à la télévision.
03:33Dès que vous commencez à bien marcher, quelque part,
03:35moi, je m'en souviens, quand je marchais bien à TF1,
03:37j'ai eu 5, 6 émissions d'affilé, et c'est vrai que l'overdose,
03:46quand on te voit trop, c'est mauvais, bien sûr que c'est mauvais.
03:48Mais Cyril Féraud est excellent, et pour le moment, il gère bien.
03:51– Il dit que c'est un citron pressé, quand même, Thierry Becquereau.
03:53Il dit que c'est un citron pressé. – Scandale !
03:55– Il dit que c'est un citron pressé. – Scandale !
03:58Si je te dis que t'es un citron pressé, tu vas mal le prendre,
04:00ben voilà, c'est pas bien comme expression.
04:02– Moi, c'est plutôt une orange.
04:04– Oui, c'est ça, il est tout bronzé.
04:06– Moi, c'est plutôt une orange.
04:08– Moi, je pense que Thierry Féraud, il n'a pas grand-chose à battre
04:10de ce que pensent les autres animateurs de son travail.
04:13Un, deux, Thierry Becquereau est un mec génial, et il donne son avis,
04:17on lui pose la question, il répond, voilà, attention à la surexposition,
04:20ce que n'importe qui dirait, et trois, il n'y a pas de surexposition.
04:23Je trouve que Thierry Féraud, il fait une carrière incroyable,
04:25qu'aucun de nous ne va peut-être faire d'ailleurs, en vrai,
04:27parce que le type, il a réussi quand même à rentrer dans le cœur des Français
04:32en l'espace de dix ans, de manière incroyable, et c'était pas gagné au départ.
04:36Il est tout fin, c'est pas un animateur classique,
04:40et le mec, les gens l'aiment, l'aiment vraiment d'amour.
04:44– Il est sympa, Thierry Féraud, il est sympa, même dans sa vraie vie, il est sympa.
04:48– Et il fait tout très bien.
04:50– Je pense qu'il essaie peut-être de le prévenir, ça peut s'arrêter aussi.
04:54– Oui, mais c'est un truc de daron quelque part.
04:56– Oui, mais c'est un truc de daron.
04:58– C'est une bonne idée de le dire publiquement.
05:00– Mais il est lumineux, Féraud, il est tranquille.
05:02– Je ne vois pas trop l'intérêt de dire ça publiquement,
05:04c'est-à-dire que s'il lui avait dit dans la vie...
05:06– Parce qu'on lui pose la question, donc il répond.
05:10Il est chez Jordan Deluxe, qu'est-ce que tu veux qu'il dise ?
05:12Je ne vais rien dire à Thierry, je ne donne pas mon avis,
05:14il pourrait parler de sa retraite.
05:16– Je trouve que c'est la manière de dire les choses qui est un peu...
05:18– Après, la question, c'est quoi ta retraite ?
05:21– Il a dit, c'est 5000 euros, d'ailleurs.
05:23– Cyril Féraud qui, maintenant, anime Tout le monde veut prendre sa place,
05:25il va revenir exceptionnellement dans Slam,
05:27qu'il a animé pendant 16 ans,
05:29Cyril Féraud, il va revenir exceptionnellement
05:31dans ce jeu pour célébrer sa 4e émission.
05:33Il n'arrête jamais, Cyril Féraud ?
05:35– Non.
05:37– Il n'arrête jamais.
05:39La prostitution sous contrat de travail,
05:41une révolution légale inédite à Zander.
05:43Depuis le 1er décembre 2023,
05:45donc ça fait quasiment un an,
05:47on est en 2024,
05:49la Belgique est devenue le premier pays
05:51à permettre aux prostituées de travailler
05:53sous contrat de travail.
05:55Incroyable, cette loi leur offre les mêmes droits
05:57que les autres salariés avec l'assurance maladie,
05:59cotisation pour la retraite,
06:01congé payé, chômage et congé maternité.
06:03Incroyable.
06:05Je ne sais pas ce que vous en pensez.
06:07– Bernard, il me faisait des réflexions pendant le report.
06:09– Qu'est-ce qu'il a dit, Bernard Montiel ?
06:11– Je trouve ça, pas du tout,
06:13je trouve ça formidable de protéger ces femmes,
06:15parce qu'elles sont tout à fait respectables,
06:17elles ont choisi ce métier-là,
06:19et d'ailleurs en France, vous savez que même les prostituées
06:21payent des impôts.
06:23– Oui, c'est très hypocrite en France, Juliette.
06:25– Moi je trouve que c'est un sujet qui me partage beaucoup,
06:27parce qu'effectivement, on se dit que c'est mieux
06:29d'avoir des maisons closes, des lieux de sécurité
06:31et plus sains pour les personnes
06:33qui exercent ce métier,
06:35et qu'on préfère les voir là
06:37que dans la rue,
06:39exploitées par des trafiquants, etc.
06:41Mais ça donne, d'une certaine manière,
06:43l'idée que c'est un travail
06:45exactement comme les autres,
06:47et qu'en tant que société,
06:49on va promouvoir
06:51l'exercice qui consiste,
06:53en gros, à faire vente
06:55ou à faire commerce de son propre corps,
06:57et je ne pense pas que ce soit un métier
06:59si anodin que ça, et je ne pense pas
07:01qu'en tant que société, ce soit une bonne idée
07:03d'en faire la promotion, comme le font
07:05en ce moment, j'entends cette petite musique à gauche,
07:07on a appelé ça les travailleuses du sexe,
07:09on est limite à en faire
07:11l'éloge, la promotion,
07:13je ne trouve pas non plus que ce soit une très bonne idée.
07:15– Non, ça, ce n'est pas le sujet.
07:17– Ross, tu as pris Gilles, oui.
07:19– Non, mais Juliette, je pense que
07:21le monde évolue, la société évolue,
07:23à un moment donné, soit on s'adapte,
07:25soit on ne s'adapte pas.
07:27– Ça a toujours existé, Ross.
07:29– C'est le plus vieux métier du monde.
07:31– Soit on décide de protéger
07:33les femmes, parce qu'il y a des femmes,
07:35moi je me souviens, il y a quelques années,
07:37quand j'étais sur CNews à l'époque,
07:39on avait eu le débat là-dessus,
07:41où vous aviez des femmes
07:43qui revendiquaient le droit
07:45de pratiquer leur métier
07:47comme elles avaient envie de le faire.
07:49– C'est une minorité,
07:51c'est une minorité,
07:53la majorité des femmes qui font ça n'ont pas le choix.
07:55– Non, sauf qu'en Belgique,
07:57c'est plus cadré qu'en France.
07:59En France, on a voulu interdire…
08:01– C'est ce qui s'est passé en Belgique,
08:03c'est juste l'État qui a décidé de prendre cette dime
08:05sur les repères du sexe.
08:07– On a voulu l'interdire en France,
08:09sur les réseaux sociaux,
08:11et ce sont des gamines, aujourd'hui,
08:13de 12, 13, 14 ans, qu'on exploite
08:15sur les réseaux sociaux.
08:17Si ça permet justement de cadrer les choses en Belgique…
08:19– Mais ça ne permet pas,
08:21ça va juste inciter les réseaux de femmes
08:23qui n'ont pas le choix de le faire.
08:2580% des femmes qui font ça,
08:27elles font parce qu'elles sont désespérées,
08:29parce qu'elles vivent dans la misère
08:31et qu'elles n'ont pas d'autre choix.
08:33– 90% des femmes qui se prostituent
08:35dans ce pays en France sont des femmes étrangères.
08:37– Je suis d'accord.
08:39– Avec les réseaux que tu imagines.
08:41– Je voudrais t'entendre.
08:43– Moi je suis très énervée,
08:45heureusement que ce n'est pas en France,
08:47on touche du bois,
08:49mais moi je trouve ça très dérangeant,
08:51la majorité des femmes qui font ça
08:53n'ont pas le choix, et donc pour moi,
08:55il faut juste aider les femmes
08:57qui n'ont pas le choix à se reconvertir
08:59dans un autre emploi,
09:01mais pour moi c'est une honte absolue.
09:03– Heureusement que ce n'est pas en France,
09:05parce qu'en France,
09:07elles ne sont pas protégées comme ça,
09:09donc à un moment donné,
09:11c'est le plus vieux métier du monde,
09:13il faut protéger ces femmes,
09:15et j'ai un principe,
09:17à partir du moment où tu payes des impôts
09:19à un pays, il faut que ce pays-là
09:21en contrepartie te paye une santé,
09:23un assurance chômage,
09:25comme un autre citoyen,
09:27c'est la même chose,
09:29et en France ce n'est pas le cas.
09:31Donc quand tu dis,
09:33la partie essentielle,
09:35c'est de lutter contre le proxénétisme,
09:37et ceux qui emploient
09:39sont des employeurs qui déclarent,
09:41qui prothèsent avec un cadre,
09:43comme des travailleurs salariés,
09:45autre, donc je trouve que c'est
09:47une norme qui est saine, qui prothèse,
09:49et c'est très bien ce qu'a fait la BD.
09:51– J'imagine, mais la question,
09:53en quoi tu luttes contre le proxénétisme,
09:55en l'officialisant ?
09:57– Le proxénétisme, c'est une domination,
09:59là il pourrait y avoir des employeurs
10:01qui payent des taxes, des loyers, etc.
10:03– Si tu fermes ça, ça se passera dans la rue,
10:05c'est ça qu'il veut dire.
10:07– Non, non, non, c'est pas vrai.
10:09– Paul Ska, moi je voudrais bien entendre
10:11Paul Ska sur ce sujet.
10:13– Moi je pense qu'en France, il y a plein de femmes
10:15qui font dans des conditions déplorables,
10:17dans les bois, elles sont souvent arnaquées
10:19en plus par des proxénètes,
10:21elles n'ont même plus d'argent pour elles-mêmes,
10:23donc je pense que c'est bien au niveau sécurité,
10:25après si on le banalise comme un métier
10:27genre coiffeuse ou quoi, je ne sais pas
10:29– Je suis partagée aussi, je ne sais pas trop.
10:31– Oui, mais il y a les réseaux sociaux qui existent.
10:33– Justement, à l'heure où tout le monde vend son corps,
10:35je trouve que ce n'est pas bien de continuer dans cette lancée.
10:37– Ça ne s'arrêtera jamais, là il y a la prostitution,
10:39il ne faut pas être naïf, il y a des hommes qui ont besoin de ça,
10:41il y a des hommes qui sont en recherche de tendresse,
10:43il y a des hommes qui sont en manque de femmes,
10:45en manque d'amour, comme si ça devait être interdit.
10:47– Mais non, mais on n'a pas dit ça.
10:49– Vous êtes dans le monde des bisounours,
10:51la prostitution, ça existera toujours,
10:53autant faire les choses, comme il dit Rost,
10:55on avance avec notre temps et autant faire les choses.
10:57Et à partir du moment que ces filles-là payent des impôts,
10:59qu'un État leur demande des impôts,
11:01encore heureux qu'on puisse derrière les soigner,
11:03qu'on puisse les protéger un minimum.
11:05Et autant vouloir faire ça comme des sauvages,
11:07dans la rue, dans une voiture,
11:09ou dans une rue noire, sombre,
11:11à 3h du matin, tant mieux.
11:13– Moi je pense qu'il y a d'autres solutions.
11:15– C'est quoi la solution ?
11:17– C'est justement, en fait, dans la vie,
11:19dans un pays qui mène une politique saine,
11:21on n'autorise pas ou on ne légalise pas quelque chose
11:23simplement parce qu'on n'arrive pas
11:25à en régler le trafic.
11:27Sinon c'est un aveu de faiblesse.
11:29Donc ne me dites pas qu'il n'y a rien à faire
11:31pour la prostitution et qu'on ne peut rien faire
11:33pour aider ces femmes.
11:35– Ils ont pénalisé les consommateurs,
11:37c'est-à-dire que les gens qui en viennent
11:39à la prostitution, ils ont des amendes.
11:41C'est quoi ton deuxième plan pour lutter contre la prostitution ?
11:43– Je suis aussi d'accord pour dire qu'il y a une hypocrisie
11:45en France sur la prostitution et qu'effectivement
11:47c'est un métier qui a toujours existé.
11:49Je ne suis pas dans le jugement,
11:51j'exprime juste une inquiétude
11:53de la banalisation de la prostitution en tant que société.
11:55C'est tout. – Mais ce n'est pas la banalisation.
11:57– Sophie, vas-y. – Là franchement,
11:59tout ce que j'entends, honnêtement,
12:01je suis absolument stupéfaite par ce que j'entends.
12:03Je trouve qu'il n'y a aucune incitation
12:05à la prostitution,
12:07il y a juste le fait de légiférer,
12:09de cadrer.
12:11Quand on parle avec les prostituées,
12:13on voit bien qu'à chaque fois, justement,
12:15elles se réclament d'avoir les mêmes droits
12:17que n'importe qui, n'importe quelle travailleuse
12:19qui fait autre chose, d'ailleurs, du reste.
12:21Et ce n'est pas du tout une incitation,
12:23c'est au contraire leur donner un cadre,
12:25reconnaître qu'effectivement,
12:27alors c'est un métier, je ne sais pas si ça vous dérange.
12:29– Souvent c'est de la transition, tu ne fais pas ça des années,
12:31c'est une période de ta vie. – Alors ce n'est pas un métier
12:33qu'on fait par choix, c'est un métier évidemment
12:35qui peut ramener à une certaine misère,
12:37mais ça reste quand même un métier
12:39et les femmes sont quand même assez libres
12:41de disposer de leur corps,
12:43de le vendre si elles ont envie de le vendre.
12:45– C'est vraiment un discours de bobos.
12:47– Mais tu sais comment ça se passe,
12:49les réseaux de prostitution.
12:51Laisse-moi faire une seconde, s'il te plaît.
12:53Arrête deux secondes d'écouter
12:55cinq syndicalistes qui viennent faire BFM
12:57et qui disent, nous les femmes,
12:59les réseaux aujourd'hui,
13:01c'est de la violence, c'est des réseaux étrangers,
13:03c'est ultra violent,
13:05et les femmes elles n'ont aucun choix
13:07de faire ce métier, aucun choix.
13:09– Ça les protège.
13:11– Et arrêtez de dire que c'est le plus vieux métier du monde,
13:13le plus vieux métier du monde qui s'appelle esclave.
13:15Et on l'a aboli à un moment donné.
13:17– Allez, on va passer à un autre sujet.
13:19Elisabeth Borne qui refuse de renoncer à ses privilèges.
13:21Est-ce que vous avez vu cette interview ?
13:23Vous savez que Michel Barnier a proposé
13:25de réduire les frais des anciens premiers ministres.
13:27On parle des secrétaires, des chauffeurs,
13:29on parle des agents de sécurité.
13:31Elisabeth Borne était invitée sur un plateau télé,
13:33à un journal, et elle n'est pas non plus…
13:35– Non. – Non, non, moi je vous l'ai gardée,
13:37mais les agents de sécurité. – On va l'appeler Marie-Antoinette.
13:39– Alors, disons que ça passe très très mal
13:41dans le débat actuel où on dit qu'il faut serrer la ceinture.
13:43– On va laisser la parole aux populistes habituels,
13:45aux démagogues, allez-y.
13:47– Non mais Laurent, tu ne peux pas banaliser ça.
13:49– Attendez, attendez, attendez, on se calme.
13:51– Il s'est merdé.
13:53– Eh les gars, ça va là ? On se calme.
13:55Je dis juste qu'elle, elle sort juste,
13:57elle vient de sortir,
13:59elle n'est pas sortie de Matignon depuis très longtemps.
14:01On ne peut peut-être pas comparer Elisabeth Borne
14:03et les anciens premiers ministres.
14:05Vous savez quel est l'ancien premier ministre
14:07qui nous coûte le plus cher, Gilles ?
14:09– Cazeneuve, je crois.
14:11– 5 mois.
14:13– 6 mois, il est resté.
14:15– C'est celui qui a été le plus menacé de tous les ministres
14:17et de tous les premiers ministres
14:19après les attentats de 2015,
14:21parce que vous oubliez là encore n'importe quoi.
14:23– Laurent, après les attentats de 2015,
14:25on est en 2024, Jean-Bernard Cazeneuve
14:27est encore menacé aujourd'hui.
14:29– Mais tu es menacé toute ta vie
14:31quand tu as eu des responsabilités à ce niveau-là.
14:33– Mais qui va aller agresser Édith Cresson
14:35et Lionel Jospin en balle chez eux ?
14:37– Allez-y, faites votre populisme habituel.
14:39– On tenait à quelques dépenses indispensables
14:41de sécurité pour des premiers ministres
14:43qui ont pris des mesures terribles.
14:45Je pense à Manuel Valls par exemple, d'autres.
14:47Mais là, quand Mme Borne refuse
14:49de réduire ses privilèges,
14:51c'est-à-dire des bureaux,
14:53des gens pour s'occuper de sa voiture,
14:55des assistants, elle n'a pas du tout besoin de ça.
14:57C'est ça qui choque les gens.
14:59Elle aurait dû dire,
15:01oui, je vais m'en tenir à des dépenses
15:03de sécurité minimales, parce que parfois
15:05j'ai des problèmes, mais que Mme Borne
15:07avec quelques mesures impopulaires,
15:09je ne sais même pas lesquelles, tellement elle a laissé une trace
15:11dans les moments collectifs,
15:13qu'elle soit menacée, j'arrive pas à y croire.
15:15Donc elle aurait dû dire, je réduis bien entendu.
15:17– Oui, c'est malvenu. Julie ?
15:19– Non mais parce que Laurent me dit qu'on est populiste
15:21et moi je voulais juste te dire, sincèrement,
15:23d'habitude, en temps général, ce genre de sujet
15:25sur les salaires des ministères,
15:27je ne suis pas du tout,
15:29je ne rentre pas du tout dedans.
15:31Mais là, dans le contexte actuel,
15:33quand je vois la note finale,
15:35de me dire que rien que sous Emmanuel Macron,
15:37on en arrive à notre sixième Premier ministre,
15:39rien que sous Emmanuel Macron,
15:41tu te rends compte le nombre de gens
15:43qu'on entretient pour des défenses
15:45qui sont totalement superflues.
15:47Qui va aller agresser Édith Cresson
15:49et Lionel Jospin en bas de chez eux ?
15:51Donc pour quelques années, effectivement,
15:53quand c'est encore chaud, qu'il y ait encore une présence
15:55de sécurité, ça je le conçois parfaitement,
15:57mais là, c'est ridicule, c'est juste ridicule.
15:59– C'est le avis qui pose problème.
16:01C'est pas qu'on peut être menacé
16:03quand on a pris des mesures difficiles,
16:05ça certainement, mais 30 ans après,
16:07c'est pas vrai, on n'est pas…
16:09Et c'est 150 000, j'ai dit 150 millions.
16:11– La somme, c'est en moyenne
16:13entre 1,3 et 1,5 million par an.
16:15– Ça c'est juste pour les anciens.
16:17– Tout compris.
16:19– Parce qu'il y a les ministres de l'Intérieur
16:21qui bénéficient d'une sécurité des anciens présidents.
16:23– L'Intérieur, c'est vraiment normal.
16:25– L'Intérieur, c'est sensible, mais il n'empêche.