Avec Hugues REYNES
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2024-12-04##
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2024-12-04##
Category
🛠️
Style de vieTranscription
00:00:00Bonjour à tous. Nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09Lorsqu'un couple attend un enfant, quoi qu'on pense, quoi qu'on dise, forcément l'un et l'autre des parents va désirer avoir plutôt un garçon ou plutôt une fille.
00:00:18Aujourd'hui, avec les échographies, la projection sur le sexe futur du bébé est évidemment moins importante.
00:00:24Mais néanmoins, il y a forcément encore et toujours des projections.
00:00:28Et d'ailleurs, pas seulement de la part des parents.
00:00:31Ça peut être les grands-parents, la famille, les frères et sœurs, etc.
00:00:35Pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu'on va aborder la question de la transidentité.
00:00:39Et c'est avec Huguen, qui a énormément travaillé sur la naissance, sur les problèmes d'infertilité, sur les couples et leur désir d'enfant.
00:00:48Et il a envie aujourd'hui d'aborder la question de la transidentité.
00:00:51Et il va nous expliquer pourquoi dans un instant.
00:00:53C'est un phénomène, je voudrais juste le rappeler, qui n'est absolument pas nouveau.
00:00:58Depuis la nuit des temps, il y a des personnes qui ne se sentent pas toujours en bonne relation avec leur sexe génétique.
00:01:08Et puis, à partir de ce moment-là, ils auraient envie d'être de l'autre sexe.
00:01:14Mais aujourd'hui, c'est un phénomène particulièrement médiatique.
00:01:17Et on entend parfois un peu n'importe quoi.
00:01:19Donc on va essayer de mieux comprendre pourquoi la question de la transidentité doit absolument être bien encadrée.
00:01:25Et je vous invite donc à nous rejoindre si le sujet vous concerne, ou s'il vous intéresse, ou si vous avez envie de poser des questions.
00:01:32Et pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:36Bonjour Huguen, merci d'être avec nous.
00:01:38Bonjour Brigitte. Merci, bonjour.
00:01:40Oui, alors vous avez envie de mettre les pieds dans le plat.
00:01:43Je sais que vous vous intéressez énormément à l'humanité et à tout ce que ça représente.
00:01:50Et notamment au fait que, oui, il y a la génétique.
00:01:55Et puis après, il y a ce que l'on ressent.
00:01:57Et pour vous, aujourd'hui, cette question de transidentité prouve que le monde marche peut être un peu sur la tête.
00:02:04C'est bien ça?
00:02:05Oui, c'est un petit peu ça.
00:02:06C'est à dire que, comme vous l'avez très bien dit, ce problème n'est pas récent.
00:02:10Mais il prend une proportion qui est assez incroyable, avec surtout des postures qui sont un peu extrêmes.
00:02:15Et c'est ça qui m'inquiète.
00:02:17Que ce ne soit pas une discussion tranquille, honnête, sincère, qui cherche à vraiment tout comprendre.
00:02:23Mais qui est prise des positions qui sont quelquefois idéologiques.
00:02:26Alors pas toujours, mais qui sont très idéologiques, très médiatisées sur les réseaux sociaux.
00:02:31Avec une vitesse de circulation de l'information qui empêche la réflexion.
00:02:36Parce que quand on répond aussi vite, c'est qu'on n'a pas le temps de réfléchir.
00:02:39Et donc il y a quelque chose qui ne circule pas dans l'échange des pensées à ce sujet-là.
00:02:45Et il y a des enquêtes qui ont été faites et qui le montrent clairement.
00:02:48Alors justement, nous on va avoir deux heures pour réfléchir, pour échanger avec ceux qui vont nous appeler.
00:02:54On aura certainement des personnes transidentitaires.
00:02:57Et tant mieux d'ailleurs, parce que leur témoignage permet aussi de mieux comprendre ce qui se passe.
00:03:03Je sais, pour parler beaucoup de cette... Moi je m'y suis intéressée.
00:03:07A l'époque, on parlait de transsexualité et non pas de transidentité.
00:03:11Et déjà le changement de mot est intéressant, je trouve.
00:03:15Parce qu'en effet, c'est plus une question identitaire qu'une question sexuelle.
00:03:19Puisqu'on sait très bien que la sexualité des personnes trans n'est pas forcément leur priorité.
00:03:24Vous êtes d'accord avec ça ?
00:03:26Oui, tout à fait. Je ne suis pas vraiment spécialiste de cette question.
00:03:29Moi, du point de vue du gynécologue ptétricien, qui a traversé toute une époque et qui voit arriver une autre époque,
00:03:34je ne me présente pas comme quelqu'un ayant une compétence particulièrement aiguë dans le domaine.
00:03:40Mais une vision globale, oui sûrement.
00:03:43Et puis, il est évident que l'un comme l'autre, Ugraine, on respecte les personnes qui ont envie de changer d'identité sexuelle.
00:03:52Bien sûr, ce n'est pas le propos de cette émission, on est bien d'accord.
00:03:57Excusez-moi, vous avez vraiment raison de le dire.
00:04:00J'insiste parce que c'est très important de comprendre que nous avons un profond respect de toutes les personnes
00:04:06et de celles qui sont dans une transidentité, bien évidemment.
00:04:09Je m'excuse de vous avoir coupé, mais c'est important qu'ils entendent aussi ma voix là-dessus,
00:04:12parce que c'est un préalable très important.
00:04:14Voilà, c'est évident.
00:04:16Et en revanche, ce qui vous ennuie, on a préparé l'émission et cette phrase m'a paru intéressante,
00:04:22ce qui vous ennuie, c'est l'autodétermination qui devient une sorte de slogan,
00:04:27comme si changer d'identité sexuelle, c'était ce qu'il faut faire aujourd'hui,
00:04:34comme si c'était devenu une mode.
00:04:36C'est ça qui vous ennuie ?
00:04:38Oui, ça m'ennuie un peu, parce que ça montre qu'il suffit de désirer quelque chose pour que ça devienne une pseudo-réalité,
00:04:44parce que pour moi, ce n'est pas une réalité.
00:04:46Et que du coup, ça évite la réflexion, alors que normalement, devant des problèmes comme ça,
00:04:52enfin des questions comme ça, on essaye de se mettre au chevet de cette question
00:04:56avec plusieurs approches, avec ce qu'on appelle une approche multiple,
00:05:05avec la médecine, avec la psychologie,
00:05:07et là on a l'impression que tout ça a été squatté, chinté, pardon,
00:05:10et qu'on rentre directement dans le problème en disant ça, et voilà une solution,
00:05:14et qu'on n'a pas étudié vraiment, on n'a pas fait de diagnostic comme on dit en médecine.
00:05:17En médecine, on prend les signes, et puis on essaie de voir qu'est-ce qui se passe vraiment.
00:05:20Et dans cette question, on ne regarde pas vraiment ce qui se passe d'un point de vue psychique, psychologique,
00:05:25qu'est-ce qui s'est passé dans les profondeurs, qu'est-ce qui se passe dans l'instant,
00:05:28et on prend la parole qui jaillit comme ça, sans réflexion, comme la base de ce qu'on va faire.
00:05:34Et même chez les enfants jeunes, ce qui quand même est là, est extrêmement difficile à comprendre,
00:05:39parce que quand on sait à quel point l'enfant est malmené psychiquement depuis la naissance,
00:05:43et ça c'est quand même la spécialité cette fois, et à travers tous les épisodes qu'il traverse de traumatisme,
00:05:48on sait à quel point son être est malmené, et à quel point il faut qu'il se réactualise.
00:05:53Ce qui sort de sa bouche n'est pas une réalité qu'il faut prendre à la légère, au premier degré,
00:06:00et dire « Ah ben il se sent plus une fille, donc tac, on va l'opérer, on va faire ci, on va faire ça,
00:06:04on va mettre des hormones qui bloquent… » Non, non, ça c'est beaucoup trop primaire.
00:06:08Et c'est ça qui me choque, si vous me demandez ce qui me choque.
00:06:11Oui, et c'est vrai que les enfants de moins de 17-18 ans sont dans des transformations importantes,
00:06:20ils peuvent être dans un mal-être, de là à penser que c'est parce qu'ils ne sont pas du bon sexe,
00:06:25évidemment c'est un raccourci qui est dangereux, puisqu'on sait que les hormones que l'on donne
00:06:31à des personnes qui n'ont pas fini leur croissance, c'est un peu irrémédiable.
00:06:36C'est pour ça que c'est vraiment important de faire attention.
00:06:41Oui, c'est en grande partie irrémédiable, et puis en plus on ne sait pas, si vous voulez,
00:06:45les hormones qu'on donne ne sont pas d'abord reconnues comme valables pour ce type d'indication,
00:06:51d'abord, donc il n'y a pas d'accord, il y a ce qu'on appelle l'AMM en médecine,
00:06:55et d'autre part on ne sait pas exactement quel effet ça a à long terme,
00:06:58puisqu'il n'y a pas d'expérimentation qui a été faite,
00:07:00et en plus ce qu'on donne à un homme, des hormones féminines,
00:07:04on ne sait encore pas ce que ça fait, et vice-versa.
00:07:06Donc si vous voulez, on est dans une grande inconnue, même d'un point de vue médical.
00:07:09Et là il y a quand même, du point de vue des médecins, une espèce de collaboration négative
00:07:14qui est quand même surprenante de la part de la médecine,
00:07:17qui en principe doit être prudente, et là elle n'est pas très prudente, dans beaucoup de cas.
00:07:21Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais certains disent que c'est devenu une sorte de manière
00:07:29de faire du fric, qu'il y a de l'argent derrière tout ça.
00:07:33Alors je reconnais, personnellement je ne donnerai pas son nom,
00:07:37mais de toute façon je ne l'inviterai pas.
00:07:39Je connais un gynécologue qui gagne beaucoup d'argent en faisant des vaginoplasties.
00:07:45Qu'est-ce que vous pensez de ça ?
00:07:48Je crois qu'il y a quelque chose, une personne qui disait,
00:07:52vous savez, quand vous voulez comprendre ce qui se passe,
00:07:54il faut voir à qui profite le crime.
00:07:57À qui profite le crime, je n'ai pas osé le dire.
00:08:00C'est une phrase célèbre.
00:08:04Il faut voir aussi où va l'argent.
00:08:07De ce fait-là, dans l'enquête, on peut se poser la question,
00:08:10où va l'argent, à qui profite ce crime, parce que finalement,
00:08:14envers l'enfance, c'est quand même un crime pour moi.
00:08:17Manipuler l'enfance.
00:08:19Après oui, il y a des enquêtes avec des gens qui ont fait ça très sérieusement
00:08:23pendant des années, et je crois que je vous ai envoyé les références.
00:08:26Oui, j'ai regardé tout ça, c'est très intéressant.
00:08:31Et puis qui sont neutres et qui reconnaissent tout à fait
00:08:33que ces gens ont le droit d'être écoutés, entendus, reçus, inclus.
00:08:38Il n'y a aucun problème avec ça, bien évidemment.
00:08:41Mais qu'il y a derrière ça une manipulation énorme,
00:08:44comme ça devient la mode de manipuler un peu dans tous les domaines d'ailleurs.
00:08:47Mais là, il y a une manipulation qui touche l'enfance,
00:08:50qui touche les choses fondamentales chez l'être.
00:08:52Et ça, c'est très négatif.
00:08:54C'est pour ça qu'on peut même utiliser le terme un certain crime.
00:08:58Alors je vais poser une question un peu dérangeante, Ugrène,
00:09:01et puis après on va donner la parole notamment à Frédéric qui nous a rejoint.
00:09:04Est-ce que le désir d'avoir un garçon ou une fille de la part des parents
00:09:10influence sur l'identité ensuite d'un individu ?
00:09:16Alors cette question n'est pas du tout dérangeante,
00:09:18parce que ça, c'est quelque chose qu'on connaît depuis très longtemps.
00:09:21C'est-à-dire que moi finalement, j'ai fait un travail de psychothérapeute
00:09:25en dehors de gynécologue-opthétricien,
00:09:27ou en même temps de gynécologue-opthétricien depuis 40 ans.
00:09:29Donc j'ai entendu beaucoup, beaucoup d'histoires
00:09:32sur ce qui s'est passé dans les injonctions parentales,
00:09:35ce qu'on appelle les injonctions parentales, les désirs parentaux,
00:09:38qu'est-ce que ça a fait comme traumatisme sur les êtres.
00:09:41Et en fait, cette histoire, elle dure depuis très longtemps,
00:09:44et ça n'a pas été un traumatisme plus fort que les autres,
00:09:47que les parents décident d'avoir un garçon plutôt qu'une fille ou vice-versa,
00:09:51ou bien qu'ils attendent autre chose,
00:09:53qu'ils aient une attente démesurée.
00:09:55Vous savez, on parlait à l'époque d'enfants médicaments,
00:09:57c'est-à-dire que l'enfant n'est pas voulu pour lui-même,
00:09:59mais pour réparer quelque chose dans le couple, etc.
00:10:01Donc c'est un traumatisme parmi d'autres,
00:10:03si on peut l'éviter celui-là,
00:10:05mais il y en a d'autres aussi qu'il faudrait éviter.
00:10:07Mais pour moi, il n'a pas eu d'effet plus fort que les autres,
00:10:11mais il a existé quand même.
00:10:13Et dans certaines histoires,
00:10:15on retrouverait bien que de toute façon,
00:10:17mon père ne voulait pas une fille, il voulait un garçon,
00:10:19ou bien vice-versa.
00:10:21Donc oui, ça marque quand même.
00:10:23D'accord.
00:10:25Eh bien, on va se retrouver dans un instant,
00:10:27et c'est Frédéric qui prendra la parole
00:10:29pour nous expliquer ce qu'il en est.
00:10:31Sud Radio.
00:10:33Parlons vrai.
00:10:35Sud Radio.
00:10:3714h-16h, Brigitta et Sud Radio.
00:10:39Ugren est avec nous.
00:10:41Vous êtes obstétricien,
00:10:43gynécologue, spécialiste
00:10:45des traitements de l'infertilité,
00:10:47conférencier également.
00:10:49Vous le retrouvez d'ailleurs sur votre blog
00:10:51Ugren.com.
00:10:53Et on aborde avec vous la question trans.
00:10:55C'est une question aujourd'hui
00:10:57qui est beaucoup, beaucoup
00:10:59évoquée dans les médias,
00:11:01et on essaye, nous, encore une fois,
00:11:03sur Sud Radio, de dire les choses
00:11:05les plus clairement possibles.
00:11:07Merci à Frédéric de témoigner,
00:11:09puisque vous êtes trans.
00:11:11Je crois, Frédéric, bonjour.
00:11:13Oui, bonjour Brigitte,
00:11:15bonjour Ugren.
00:11:17Je suis trans depuis le
00:11:19mois de mars 2011.
00:11:23Et donc,
00:11:25je voulais
00:11:27témoigner aujourd'hui pour
00:11:29dire d'abord que
00:11:31je pense que ce qui serait important
00:11:33pour les enfants plus que
00:11:35n'importe quoi d'autre,
00:11:37et notamment des choses irréversibles,
00:11:39effectivement, qui seraient forcément souhaitables,
00:11:41ce serait déjà de les laisser
00:11:43choisir un prénom qui leur convient
00:11:45et que ce soit respecté
00:11:47par le milieu scolaire,
00:11:49familial, amical,
00:11:51par tout le monde,
00:11:53et qu'on les laisse
00:11:55s'habiller comme ils veulent,
00:11:57qu'on les laisse vivre à fond leur transidentité
00:11:59d'enfant.
00:12:01Ça fait partie des premières
00:12:03expériences de vie.
00:12:05C'est intéressant ce que vous dites, parce que ça semble en effet
00:12:07assez anodin, et en même temps,
00:12:09j'ai peur que ça provoque
00:12:11du harcèlement, parce que
00:12:13vous avez un prénom à la limite
00:12:15mixte, Frédéric,
00:12:17on est d'accord, ça peut être une femme,
00:12:19ça peut être un garçon, une fille,
00:12:21mais j'ai peur,
00:12:23vous voyez, par exemple,
00:12:25un enfant qui a une apparence
00:12:27masculine, qui s'appellerait Caroline,
00:12:29il risquerait fort de
00:12:31subir le harcèlement dans sa classe.
00:12:33C'est pour ça qu'il faudrait
00:12:35que l'enfant ait le droit de choisir
00:12:37un prénom masculin
00:12:39qui lui correspond,
00:12:41et que ce prénom masculin,
00:12:43éventuellement même en parler avec ses parents,
00:12:45pour que tout le monde soit bien fusionnel,
00:12:47et que ce prénom
00:12:49masculin soit respecté par tout le monde,
00:12:51et matche avec son apparence,
00:12:53voyez. – Oui, mais vous ne répondez pas
00:12:55vraiment à mon interrogation. Frédéric,
00:12:57Hulk, qu'est-ce que vous pensez de la proposition de Frédéric ?
00:12:59– Moi, il y a une partie
00:13:01que je trouve très positive, c'est laisser
00:13:03l'enfant vivre selon
00:13:05son élan,
00:13:07mais du coup, à condition que
00:13:09les réseaux sociaux ne viennent pas
00:13:11interférer avec. C'est-à-dire que je crois
00:13:13que c'est un président,
00:13:15un politique
00:13:17australien qui a dit qu'il avait
00:13:19comme projet d'interdire
00:13:21tous les réseaux sociaux jusqu'à 16 ans.
00:13:23Parce que justement, c'est quelquefois assez
00:13:25destructeur pour les enfants. Donc, qu'on les laisse
00:13:27libres, oui. Changer le prénom,
00:13:29je trouve ça en effet,
00:13:31c'est un peu compliqué, parce que
00:13:33bien évidemment, c'est les parents qui choisissent,
00:13:35et quelquefois même, ils ont l'intelligence
00:13:37de choisir plusieurs prénoms au cas où l'enfant,
00:13:39ça ne lui plairait vraiment pas. Mais
00:13:41ça fait partie quand même des choses
00:13:43qui nous sont données. On arrive comme ça
00:13:45sur Terre avec
00:13:47certaines données, et c'est avec ces données
00:13:49qu'il faut faire. Quand ça ne matche
00:13:51vraiment pas, à titre personnel,
00:13:53en effet, je comprends très bien qu'on puisse
00:13:55évoluer, même changer de prénom. Mais
00:13:57mettre ça comme une règle, dire
00:13:59voilà, maintenant vous allez choisir votre prénom,
00:14:01je trouve que ça va risquer de créer
00:14:03plus de problèmes que d'en résoudre.
00:14:05Vous savez, c'est toujours la même chose,
00:14:07il y a des circonstances exceptionnelles
00:14:09où les choses sont nécessaires,
00:14:11mais en faire des lois et des règles,
00:14:13c'est très compliqué. En médecine, c'est
00:14:15un petit peu ça le problème, c'est que du coup, on veut
00:14:17faire des règles avec des choses qui sont exceptionnelles
00:14:19et qu'on a toujours traité le mieux possible
00:14:21humainement, à titre exceptionnel,
00:14:23parce que faire des lois là-dessus, c'est
00:14:25faire vraiment des incitations
00:14:27à des comportements qui ne sont pas
00:14:29adaptés à la majorité, mais qui sont adaptés
00:14:31à une minorité.
00:14:33Moi, je suis entièrement
00:14:35d'accord qu'il ne faut pas en faire des lois,
00:14:37il ne faut pas en faire
00:14:39tout un pataquès en fait.
00:14:41Si l'enfant dit, par
00:14:43exemple, il passe dans le genre masculin
00:14:45et au lieu de s'appeler Caroline, il a
00:14:47envie de s'appeler Vincent,
00:14:49voilà, ça peut être comme ça.
00:14:51Encore une fois,
00:14:53ça peut être une expérience de vie
00:14:55qui se passe dans l'enfance,
00:14:57l'enfant va vivre à fond
00:14:59cet état dans lequel il est
00:15:01et puis si d'un seul coup, il se dit
00:15:03maintenant vous me rappelez Caroline
00:15:05parce que moi ça me plaît d'être une femme,
00:15:07voilà, point final, voyez.
00:15:09Je crois Frédéric,
00:15:11et je comprends bien,
00:15:13vous êtes trans, donc ça vous paraît simple,
00:15:15mais pour énormément
00:15:17de gens, déjà, le fait
00:15:19que vous soyez trans, c'est quelque chose
00:15:21qui est totalement incompréhensible pour eux.
00:15:23Alors Hugues et moi,
00:15:25on est ouverts
00:15:27parce qu'on a beaucoup travaillé sur ce que
00:15:29c'est qu'un être humain et on sait à quel point
00:15:31un être humain, c'est
00:15:33un individu avec sa
00:15:35complexité et
00:15:37ses différences, voyez,
00:15:39donc moi je vous accepte
00:15:41dans votre différence et dans votre
00:15:43intégrité et dans votre
00:15:45sincérité, mais c'est
00:15:47compliqué, on ne peut pas demander,
00:15:49voyez, et ce qui m'intéresse
00:15:51parce que vous avez fait la transition
00:15:53il n'y a pas très longtemps, donc
00:15:55enfant, vous vous sentiez déjà
00:15:57garçon ?
00:15:59Moi, je n'ai jamais varié là-dessus,
00:16:01oui, effectivement,
00:16:03j'ai toujours été la même
00:16:05personne, mais comme je vous le disais,
00:16:07ça peut être pour d'autres
00:16:09personnes parce qu'en fait, il y a
00:16:11autant de diversité pour chaque
00:16:13personne trans que pour
00:16:15chaque personne hétéro, et ça peut
00:16:17être effectivement une expérience
00:16:19de vie, un moment de la vie
00:16:21où la personne se sent transidentitaire,
00:16:23il se trouve que ça va être
00:16:25dans l'enfance, donc cette
00:16:27personne est véritablement transidentitaire,
00:16:29et puis ça peut
00:16:31fluctuer, évoluer, la vie est
00:16:33protéiforme, donc voilà,
00:16:35maintenant, moi, il y a une chose qui me
00:16:37gêne un peu, c'est qu'on
00:16:39a une forme de vie
00:16:41qui est l'hétérosexualité,
00:16:43qui est prise comme étalon de mesure
00:16:45et que tout le monde
00:16:47devrait s'y référer,
00:16:49alors que la vie est protéiforme,
00:16:51qu'il y a beaucoup d'autres formes de vie
00:16:53humaines, comme les
00:16:55trans, les homosexuels, etc.,
00:16:57mais on doit toujours se
00:16:59référer, prendre comme étalon de mesure
00:17:01l'hétérosexualité.
00:17:03Frédéric, moi-même ayant eu
00:17:05une vie un petit peu en dehors de la
00:17:07norme, je suis pas d'accord
00:17:09avec vous, je crois qu'il faut,
00:17:11pour que les gens aillent bien, qu'il y ait
00:17:13des repères clairs, et puis
00:17:15ensuite, il faut suffisamment de
00:17:17tolérance pour accepter qu'il y ait des gens
00:17:19qui ne soient pas dans les rails de ces repères.
00:17:21Le problème, c'est l'éducation,
00:17:23parce que si vous élevez les gens
00:17:25avec cet état d'esprit,
00:17:27ils vont considérer, quand ils naissent
00:17:29dans la norme, qu'ils
00:17:31sont un point de repère, ils sont
00:17:33normaux, le mot normal, ça veut
00:17:35souvent dire dans la tête des gens équilibrés,
00:17:37ce qui n'est pas vrai, c'est simplement
00:17:39qu'ils correspondent à la norme.
00:17:41Voilà, on est bien d'accord.
00:17:43Donc, si vous voulez,
00:17:45le problème, c'est que
00:17:47ça génère de l'intolérance
00:17:49de la part, bien entendu,
00:17:51des personnes qui sont hétéros.
00:17:53Alors que, regardez, par exemple,
00:17:55prenez l'exemple d'un grand créateur
00:17:57comme Jean-Paul Gaultier. Vous devez
00:17:59certainement vous souvenir, comme moi,
00:18:01de la magnifique collection qu'il a
00:18:03faite il y a quelques années
00:18:05de costumes pour hommes, avec des jupes,
00:18:07par exemple. Bien sûr, bien sûr.
00:18:09Alors, je vais laisser Ugrène répondre
00:18:11à ce que vous avez dit, Frédéric,
00:18:13parce que c'est Ugrène, notre invité, et c'est important
00:18:15d'entendre son discours.
00:18:17Qu'est-ce que vous dites, Ugrène, à ce que dit Frédéric,
00:18:19justement, sur la question
00:18:21de la norme et du normal ?
00:18:23Il y a plusieurs choses. J'ai entendu
00:18:25le terme d'intolérance, et en effet,
00:18:27quels que soient les choix,
00:18:29on doit pouvoir être inclus,
00:18:31on doit être toléré dans ce qu'on est.
00:18:33Il n'y a aucun problème avec ça.
00:18:35Bien évidemment, je pense qu'il y a quand même
00:18:37des choses de base, qui sont que
00:18:39depuis, quand même, maintenant,
00:18:41l'arrivée de la sexualité
00:18:43sur Terre par le végétal, il y a maintenant
00:18:45quelques millions d'années,
00:18:47il y a quelque chose qui est
00:18:49fixé par la biologie elle-même
00:18:51dans quelque chose qui est
00:18:53un fait, qui n'est pas,
00:18:55on ne va pas dire normal, mais qui est un fait.
00:18:57Après ça, que là-dedans,
00:18:59il y ait des variations, bien évidemment,
00:19:01mais vouloir mettre les variations
00:19:03en premier, au-delà de quelque chose
00:19:05qui est quand même un fait, c'est un peu dangereux.
00:19:07Donc, je pense qu'il y a quand même quelque chose qui est
00:19:09de l'ordre d'une réalité,
00:19:11et on ne peut pas nier la réalité.
00:19:13Après, j'ai entendu aussi
00:19:15quelque chose qui m'a un petit peu arrêté dans ce que vous avez dit,
00:19:17Frédéric, c'est le fait
00:19:19qu'on pourrait l'enfant choisir, mais l'enfant,
00:19:21il est dans un monde fluctuant,
00:19:23c'est-à-dire qu'un jour, il veut ci,
00:19:25un jour, il veut ça, un jour, il est mal à l'aise
00:19:27dans son corps de garçon, il veut être fille,
00:19:29une fois, il va être... si par hasard, on lui dit
00:19:31bon, tu peux être une fille, il va être mal à l'aise avec la fille,
00:19:33il va demander autre chose. Donc, tout ça,
00:19:35il faut connaître le psychisme,
00:19:37il faut connaître comment il fonctionne,
00:19:39comment il s'affronte aux règles de la vie sur Terre,
00:19:41et à quel point il est en difficulté
00:19:43chaque fois, et que si on ne lui laisse pas
00:19:45un cadre, avec quelque chose qui est
00:19:47un peu stable,
00:19:49au moins un temps, jusqu'à une certaine
00:19:51maturité, il va être complètement déstabilisé
00:19:53et perdu. Si un jour, il s'appelle
00:19:55Caroline, l'autre, il s'appelle Louis, et le troisième jour,
00:19:57il s'appelle Pierre, il ne va pas savoir
00:19:59où il habite. Donc, non, il y a quelque chose
00:20:01qui doit rester stable pour moi,
00:20:03et en même temps, tout à fait accueillant
00:20:05de cette différence, de cette orientation,
00:20:07de tout ça, et je reconnais tout à fait
00:20:09que ce que vous avez dit, laisser l'enfant
00:20:11vivre sa vie, mais je répète,
00:20:13sans l'influence des adultes
00:20:15derrière, et des réseaux sociaux,
00:20:17parce que c'est ça, le poison actuellement qui a Dieu.
00:20:19Merci Frédéric, si vous voulez
00:20:21réagir, on vous redonnera la parole après la pause,
00:20:23mais tout de suite, j'ai le plaisir de lancer
00:20:25ce jeu, ce grand sapin de Noël
00:20:27sur Sud Radio, c'est tout de suite.
00:20:29N'hésitez pas, peut-être que vous allez gagner votre
00:20:31montre intelligence
00:20:33Smartwatch, offerte par Sud Radio
00:20:35et la Confédération des Buralistes,
00:20:37ou une carte cadeau d'un montant de 200 euros
00:20:39chez Maison Starlet.
00:20:41En tout cas, ce sera le 17ème
00:20:43appel qui sera gagnant aujourd'hui,
00:20:45et on se retrouve pour le Love Conseil.
00:20:47Et avec Huguen,
00:20:49aujourd'hui, nous abordons la question
00:20:51de la transidentité.
00:20:53Qu'est-ce que cela signifie d'être un garçon
00:20:55ou une fille ? Venez en parler avec nous
00:20:57en appelant le 0 826 300 300.
00:20:59Vous voulez parler
00:21:01à Brigitte Lahaye ?
00:21:030 826 300 300.
00:21:0714h16, Brigitte
00:21:09Lahaye, Sud Radio.
00:21:11Alors, on va supprimer le Love Conseil,
00:21:13parce que je crois, Frédéric,
00:21:15vous avez encore quelque chose à ajouter.
00:21:17Huguen vous écoute, et je vous laisse
00:21:19parler avec Huguen,
00:21:21parce que c'est quand même intéressant,
00:21:23puisque vous êtes, vous, trans.
00:21:25Donc, allez-y, je vous en prie.
00:21:27Alors, je vous remercie de me redonner la parole.
00:21:29Il faudrait, d'abord,
00:21:31ce que je voudrais dire, c'est d'abord
00:21:33aux parents et aux enfants
00:21:35trans, c'est qu'il y a quand même,
00:21:37concernant le milieu médical,
00:21:39le réseau santé trans,
00:21:41qui peut permettre de demander,
00:21:43selon sa région, d'être orienté
00:21:45vers un médecin,
00:21:47et des médecins qui soient
00:21:49des gens, qui soient à l'écoute
00:21:51de la transidentité,
00:21:53parce que, sans quoi, ça peut être vraiment
00:21:55un parcours du combattant.
00:21:57Simplement pour donner un exemple,
00:21:59il y en a bien d'autres,
00:22:01mais, par exemple, moi,
00:22:03une fois que je vais chercher mon traitement
00:22:05de testo, pendant
00:22:07longtemps, on m'a
00:22:09posé des problèmes sur les aiguilles
00:22:11qu'il fallait me donner
00:22:13pour prendre l'injection,
00:22:15et ensuite, une autre pour faire l'injection.
00:22:17J'ai fini par acheter
00:22:19ça sur Internet.
00:22:21Maintenant, quand je vais dans les pharmacies,
00:22:23on me dit, on peut juste vous donner
00:22:25une boîte, plutôt que deux, parce qu'il y a
00:22:27marqué une boîte par mois.
00:22:29C'est sans arrêt, et pourtant,
00:22:31c'est le milieu médical,
00:22:33c'est sans arrêt des bâtons dans les roues.
00:22:35Et l'autre jour, je dis à la pharmacie...
00:22:37Vous savez, Frédéric,
00:22:39il y a des tas de personnes qui ont des maladies
00:22:41au long cours, et qui sont aussi avec plein de difficultés.
00:22:43Je pense que c'est un exemple.
00:22:45On s'éloigne un peu du débat, je crois.
00:22:47Ugrène...
00:22:49En même temps,
00:22:51j'entends bien que ce n'est pas drôle pour vous,
00:22:53ce n'est pas ce que je veux dire,
00:22:55mais ce n'est peut-être pas
00:22:57le plus important du débat.
00:22:59Qu'en pensez-vous de Ugrène, à Frédéric ?
00:23:01Je vais dire d'abord deux choses.
00:23:03La première, c'est qu'indiquer aux parents,
00:23:05à travers un réseau trans,
00:23:07à qui il faut s'adresser médicalement,
00:23:09c'est un peu pervers, parce qu'en fait,
00:23:11ce réseau adresse à des gens,
00:23:13à des médecins et à des professionnels
00:23:15qui sont absolument pour,
00:23:17et qui n'ont aucune réticence,
00:23:19et qui ne prennent pas l'individu dans sa globalité
00:23:21et dans sa dimension psychologique.
00:23:23Je trouve ça un peu dangereux.
00:23:25Concernant aussi votre remarque sur le fait
00:23:27qu'il y a plus d'un mois,
00:23:29c'est une règle pour tous les médicaments.
00:23:31Moi, je suis médecin,
00:23:33je vais chercher des médicaments pour un certain nombre d'aînés.
00:23:35Alors expliquez-moi pourquoi, depuis 11 ans,
00:23:37depuis 11 ans,
00:23:39on me donnait deux boîtes systématiquement
00:23:41sans que je demande rien,
00:23:43et que du jour où je règle le problème des aiguilles,
00:23:45on attaque sur autre chose.
00:23:47Les pharmaciens savent plus lire les ordonnances ?
00:23:49Non, ce n'est pas ça,
00:23:51c'est que la législation a évolué.
00:23:53Mais non, ce n'est pas une question de législation.
00:23:55Ne parlez pas de fervécité vis-à-vis
00:23:57de gens qui font un travail extraordinaire
00:23:59pour aider les transidentitaires.
00:24:01Ce réseau n'est pas fait
00:24:03de fanatiques et de malades.
00:24:05Ce sont des gens qui sont des médecins,
00:24:07comme vous.
00:24:09Frédéric, je crois qu'on ne va pas vous mettre d'accord,
00:24:11mais c'est important d'avoir aussi une parole
00:24:13de quelqu'un
00:24:15qui s'est intéressé au sujet.
00:24:17Je comprends, bien sûr.
00:24:19Quand on a traversé
00:24:21ce que vous avez traversé,
00:24:23on a toujours envie d'aider
00:24:25ceux qui sont dans votre cas.
00:24:27Frédéric, restez à l'écoute,
00:24:29parce qu'on a le témoignage de Lydie.
00:24:31Je pense que ça va peut-être,
00:24:33en tout cas peut-être, vous faire voir
00:24:35les choses d'une manière moins caricaturelle.
00:24:37Lydie, bonjour.
00:24:39Bonjour Brigitte Lahaye,
00:24:41bonjour Huguen.
00:24:43Merci de prendre mon appel.
00:24:45Merci à vous.
00:24:47C'est un peu le contraire.
00:24:49Je suis née en 1989,
00:24:51donc j'ai 35 ans.
00:24:53Quand j'étais petite,
00:24:55j'ai été très vite attirée
00:24:57par le judo,
00:24:59les jeux vidéo,
00:25:01un peu tout ce qui est
00:25:03garçon.
00:25:05On m'appelait le garçon manqué.
00:25:07J'étais un garçon manqué.
00:25:09Très vite, je ne voulais plus mettre de robe,
00:25:11donc je m'habillais un peu en short,
00:25:13un peu en garçon.
00:25:15Et en fait,
00:25:17je n'aimais pas être une fille.
00:25:19Je n'aimais pas être une fille.
00:25:21Je me disais, les garçons,
00:25:23ils peuvent s'habiller comme ils veulent,
00:25:25ils peuvent faire ce qu'ils veulent.
00:25:27Moi, on me dit garçon manqué.
00:25:29Et donc, très vite,
00:25:31je détestais être une fille.
00:25:33Donc là, c'était vers 4-5 ans.
00:25:35C'est vieux,
00:25:37on va dire que c'était par là.
00:25:39Et après, vers 7 ans,
00:25:41je crois, au centre de loisirs,
00:25:43il y avait un petit spectacle avec Milène Farmer,
00:25:45une chanson de Milène Farmer,
00:25:47« On peut être un garçon ».
00:25:49Et du coup, quand j'entends cette chanson,
00:25:51je me dis, ah oui, en fait,
00:25:53si on veut, on peut être un garçon.
00:25:55En fait, je me suis dit,
00:25:57ah oui, en fait, si je veux, je peux être un garçon.
00:25:59Et c'est vrai que ça me trottait dans la tête.
00:26:01Vraiment, c'était dans ma tête
00:26:03tout le temps.
00:26:05Vraiment beaucoup.
00:26:07Et en fait, un jour,
00:26:09j'ai eu une discussion avec ma marraine,
00:26:11parce qu'elle entendait que je me plaignais d'être une fille.
00:26:13Et elle m'a un peu
00:26:15dit qu'en fait, être une fille,
00:26:17c'est bien aussi, en fait.
00:26:19Alors,
00:26:21paradoxalement, elle n'a jamais voulu d'enfant,
00:26:23mais je me souviens qu'elle m'avait vanté,
00:26:25à l'époque, que quand même, les filles,
00:26:27elles mettaient au monde des enfants.
00:26:29Je ne sais plus exactement
00:26:31tout ce qu'elle m'a dit. C'est dommage,
00:26:33je ne me souviens plus. Mais je me souviens
00:26:35que ça m'avait apaisée, que ça m'avait
00:26:37calmée. – Rassurée dans
00:26:39le fait que vous n'étiez pas un garçon, en tout cas.
00:26:41C'est ça ?
00:26:43– Oui, et que c'était aussi bien d'être une fille, en fait.
00:26:45Que ce n'était pas nul d'être une fille.
00:26:47Je ne sais pas.
00:26:49En tout cas, après cette discussion, ça m'avait
00:26:51apaisée.
00:26:53Et voilà, c'est bon.
00:26:55C'est tout fini, en fait, ce côté
00:26:57de « je veux être un garçon ».
00:26:59Voilà.
00:27:01– Et avec le recul, vous savez ce qui
00:27:03vous donnait envie d'être un garçon ?
00:27:05Vous avez des idées, ou pas du tout ?
00:27:07– C'est un peu ce que je vous disais,
00:27:09c'est que j'avais l'impression que les garçons pouvaient faire ce qu'ils voulaient.
00:27:11J'avais
00:27:13vraiment l'impression que...
00:27:15En fait, en gros, moi, j'étais
00:27:17attirée par des choses de garçons.
00:27:19Et à l'époque, c'était pas trop...
00:27:21Voilà, les filles ne faisaient pas du judo.
00:27:23Les jeux vidéo...
00:27:25Enfin, voilà, j'avais l'impression
00:27:27d'être pas dans la bonne case.
00:27:29– Alors, votre témoignage, il est intéressant
00:27:31parce que c'est un témoignage que certainement
00:27:33beaucoup de gens pourraient avoir.
00:27:35Parce que j'ai toujours plutôt
00:27:37entendu des filles, des femmes,
00:27:39qui considèrent que c'est plus simple et plus facile
00:27:41d'être un garçon.
00:27:43Moi, je n'ai jamais pensé ça, mais en tout cas,
00:27:45je l'ai souvent entendu.
00:27:47Ça ne veut pas dire pour autant que vous aviez
00:27:49un vrai
00:27:51désir d'être un garçon,
00:27:53me semble-t-il.
00:27:55Et là, je pose la question à Huguen.
00:27:57Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, Lydie,
00:27:59on pourrait... Enfin, la petite fille,
00:28:01je ne parle pas de Lydie qui a 35 ans.
00:28:03On pourrait aujourd'hui
00:28:05l'aider à penser
00:28:07qu'elle a envie d'être un garçon ou pas ?
00:28:09Parce que ça revient choix un petit peu
00:28:11à la discussion un peu houleuse
00:28:13que vous avez eue avec Frédéric.
00:28:15– Alors, en effet,
00:28:17si on prenait
00:28:19à la lettre
00:28:21ce qu'elle a dit quand elle avait
00:28:23jusqu'à 4, 5, 6 ans,
00:28:25d'après ce que j'ai compris, du coup,
00:28:27on l'aurait tout de suite fait rentrer dans le système.
00:28:29Et ça, c'était extrêmement dangereux.
00:28:31Moi, ce que je retiens dans ce que dit Lydie
00:28:33que je trouve extraordinaire, franchement,
00:28:35c'est un moyen extraordinaire,
00:28:37c'est qu'elle est en train de nous expliquer
00:28:39qu'est-ce qui s'est passé...
00:28:41Je vais un peu vite et un peu loin,
00:28:43mais c'est pour qu'on comprenne.
00:28:45Qu'est-ce qui s'est passé dans son histoire ?
00:28:47Et dans son histoire, elle le dit clairement,
00:28:49il y a le poids social, c'est-à-dire
00:28:51les garçons peuvent faire ce qu'ils veulent,
00:28:53les filles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent.
00:28:55Et du coup, il vaut mieux être un garçon.
00:28:57Donc, on voit bien déjà qu'il y a un mécanisme qui est là.
00:28:59En plus, elle a quand même...
00:29:01Et faire ce qu'elle veut, c'est aussi pouvoir jouer
00:29:03et on ne voit pas pourquoi, socialement,
00:29:05il y aurait des jeux qui seraient limités aux garçons et d'autres aux filles.
00:29:07Moi, j'ai joué à la poupée,
00:29:09je n'ai jamais été malade,
00:29:11j'avais trois poupées,
00:29:13je les ai vues récemment en photo,
00:29:15bon, ça ne m'a pas dérangé du tout.
00:29:17Et donc, ce qu'on sent bien, c'est qu'il y a eu,
00:29:19vraisemblablement, dans l'histoire,
00:29:21des injonctions parentales, des injonctions sociétales
00:29:23qui ont fait que,
00:29:25la conclusion de Lydie, c'était
00:29:27il vaut mieux être un garçon.
00:29:29Et une fois que ce mensonge est rétabli,
00:29:31c'est-à-dire, mais non,
00:29:33tu peux faire ce que tu veux en étant une fille,
00:29:35et c'est la marraine qui donne cette parole,
00:29:37qui réhabilite le féminin,
00:29:39alors on a le droit d'être une femme aussi.
00:29:41Et ça, c'est...
00:29:43Je ne dis pas que tout rentre dans ce cadre,
00:29:45je dis que là, c'est un cadre
00:29:47qu'il faut explorer et qui est capital pour comprendre
00:29:49et ne pas faire de conneries.
00:29:51Je m'excuse du terme, mais parce qu'on fait énormément de bêtises
00:29:53avec tout ce système-là,
00:29:55le transgenre, et que ça,
00:29:57c'est un drame
00:29:59pour l'humain et pour l'individu.
00:30:01– Lydie, vous voulez réagir
00:30:03à ce que vous a dit Ugrène ?
00:30:05– Oui, je voulais dire,
00:30:07je me sens sauvée par ma marraine,
00:30:09surtout maintenant
00:30:11que j'ai grandi
00:30:13et que j'entends tout ce qu'on
00:30:15dit sur le genre, la transsexualité,
00:30:17moi, c'est vraiment des sujets
00:30:19qui me parlent,
00:30:21qui me touchent, parce que
00:30:23je me sens vraiment concernée par ça.
00:30:25Moi, j'en suis certaine
00:30:27que si, petite, on me disait
00:30:29mais si, si, Lydie, tu peux être un garçon,
00:30:31en fait, c'est que tu n'es pas bien
00:30:33dans ton corps, tu n'es pas née dans le bon
00:30:35corps, je pense
00:30:37vraiment que j'aurais pu le croire
00:30:39et que je ne serais pas
00:30:41bien à l'heure actuelle.
00:30:43Moi, là, actuellement, je me sens bien,
00:30:45je suis contente,
00:30:47à ce niveau-là, il n'y a pas de soucis,
00:30:49mais je pense que
00:30:51ça m'aurait fait germer une graine
00:30:53qui aurait été mauvaise, en fait.
00:30:55Toute ma vie,
00:30:57je pense que j'aurais été incertaine
00:30:59de ce que je suis,
00:31:01je ne sais pas trop comment dire,
00:31:03un sentiment un peu désagréable,
00:31:05alors que, sans me dire
00:31:07ce que tu ressens,
00:31:09ce n'est pas, comment dire,
00:31:11ce que m'a dit ma marraine,
00:31:13ça m'a aidée, je ne sais pas trop comment dire.
00:31:15Oui, bien, votre témoignage,
00:31:17il est très, très clair et je vous remercie
00:31:19parce que ça montre bien, encore une fois,
00:31:21ce que Hugues nous a dit au début,
00:31:23c'est que, en tant qu'enfant,
00:31:25entre le moment où
00:31:27on vient au monde et le moment où
00:31:29on arrive à se construire dans son identité,
00:31:31moi, j'ai même envie de dire,
00:31:33ce n'est pas à 18 ans qu'on sait exactement qui on est,
00:31:35je ne suis même pas sûre qu'à 50 ans ou 60 ans,
00:31:37on sache totalement qui on est.
00:31:39Je voulais juste dire,
00:31:41moi, ce que j'aimerais,
00:31:43quand on arrête de parler de changement de sexe ou quoi,
00:31:45j'aimerais qu'on dise aux petites filles ou aux petits garçons
00:31:47qu'elles peuvent être ce qu'elles veulent,
00:31:49je ne sais pas, une petite fille peut jouer au foot,
00:31:51ou elle peut adorer la danse,
00:31:53ou le contraire, un garçon peut aimer la poésie,
00:31:55voilà, moi, c'est plutôt ça,
00:31:57j'aimerais qu'on aille plutôt dans ce sens-là,
00:31:59au lieu de toujours parler de sexe,
00:32:01de genre,
00:32:03en fait, on peut être une fille
00:32:05et aimer des choses masculines
00:32:07et vice-versa.
00:32:09Je pense qu'aujourd'hui,
00:32:11on va quand même dans ce sens-là,
00:32:13me semble-t-il,
00:32:15mais on peut peut-être encore avancer,
00:32:17en effet,
00:32:19mais aujourd'hui, on dit bien aux parents
00:32:21de ne plus habiller les filles en rose et les garçons en bleu,
00:32:23quand même, on essaie.
00:32:25Oui, mais ce n'est pas ça le problème,
00:32:27parce que moi, j'ai une fille qui adore le rose,
00:32:29qui s'habille tout le temps en rose,
00:32:31et je pense que ce n'est pas ça le problème,
00:32:33c'est autre chose,
00:32:35je ne sais pas trop comment dire,
00:32:37au-delà du bleu et du rose,
00:32:39je ne sais pas trop comment dire,
00:32:41je suis désolée.
00:32:43Non, non, mais je comprends ce que vous dites,
00:32:45mais malgré tout,
00:32:47je pense qu'Huguen sera d'accord,
00:32:49malgré tout, il y a quand même
00:32:51des choses qui sont a priori
00:32:53plutôt du côté du féminin,
00:32:55et d'autres qui sont du côté du masculin.
00:32:57Après, chacun a le droit
00:32:59d'aller du côté opposé
00:33:01de ce qu'il est,
00:33:03ce sera d'ailleurs notre émission la semaine prochaine,
00:33:05on parlera de l'anima et de l'animus,
00:33:07donc restez,
00:33:09soyez à l'écoute la semaine prochaine,
00:33:11mercredi prochain, Lidi,
00:33:13ça nous intéressera.
00:33:15Est-ce que vous voulez conclure sur le témoignage,
00:33:17sur ce que dit Lidi, justement ?
00:33:19Oui, oui, je vais juste répéter un petit peu
00:33:21ce que j'ai dit, c'est qu'en fait,
00:33:23il y a le problème de la réalité biologique
00:33:25et puis de tout ce mouvement
00:33:27qu'il faut faire pour bien vivre
00:33:29avec cette réalité biologique,
00:33:31c'est possible, et puis il y a tout ce que la société
00:33:33a rajouté, et on voit bien, c'est Lidi,
00:33:35que les injonctions parentales et sociétales
00:33:37ont été extrêmement négatives
00:33:39sur la nature même de ce qu'elle était,
00:33:41et que ça, c'est un poids énorme
00:33:43de la société, la construction sociale
00:33:45de qu'est-ce que c'est qu'être une fille, qu'est-ce que c'est qu'être un garçon,
00:33:47qui fait qu'on est emprisonné dans un système,
00:33:49et c'est ce qui a été, et Lidi,
00:33:51c'est sa marraine qui l'a sauvée, elle l'a dit,
00:33:53qui l'a fait sortir de ce système
00:33:55dans lequel elle a été encerclée.
00:33:57Allez, merci beaucoup Lidi,
00:33:59et ça y est, on a notre gagnant,
00:34:01ça me fait plaisir, c'est un gagnant,
00:34:03parce que depuis lundi, c'était des gagnantes,
00:34:05et c'est Jacques qui est avec nous,
00:34:07bonjour Jacques.
00:34:09Bonjour.
00:34:11Eh bien bravo, vous êtes notre 17ème appel,
00:34:13et qu'est-ce que vous avez gagné ?
00:34:15On va le savoir tout de suite.
00:34:19Alors là, à mon avis,
00:34:21bien que le sujet du jour
00:34:23pourrait laisser penser que ça va vous plaire,
00:34:25mais je pense que ce sera plutôt pour votre compagne,
00:34:27vous avez gagné de la marque
00:34:29Maricor,
00:34:31des produits de beauté
00:34:33d'une valeur de 120 euros,
00:34:35donc une crème nouvelle jeunesse,
00:34:37un gommage, un masque nouvelle jeunesse,
00:34:39et vous avez également
00:34:41gagné une carte cadeau
00:34:43d'un montant de 50 euros
00:34:45chez ETAM, Jacques.
00:34:47Parfait, merci beaucoup.
00:34:49Merci à vous,
00:34:51et puis continuez à jouer tous si vous avez envie,
00:34:53sur sudradio.fr ou sur nos réseaux sociaux.
00:34:55Est-il possible
00:34:57de dire quelque chose sur le sujet du jour ?
00:34:59Écoutez, si vous voulez,
00:35:01on fait une petite pause et on vous retrouve tout de suite Jacques,
00:35:03restez avec nous, on vous donnera la parole après.
00:35:09Merci de nous écouter,
00:35:11sur Sud Radio.
00:35:13C'est normal, parce que vous êtes une radio sympa,
00:35:15diversifiée et tout,
00:35:17donc c'est très bien.
00:35:19Sud Radio, parlons vrai.
00:35:2114h-16h,
00:35:23Brigitta et Sud Radio.
00:35:25Hugues Rennes est avec nous,
00:35:27vous étiez gynécologue, endocrinologue,
00:35:29non, qu'est-ce que je raconte, obstétricien pardon,
00:35:31spécialiste des traitements
00:35:33de l'infertilité, vous voulez
00:35:35aborder la question trans,
00:35:37je savais que ce serait un sujet
00:35:39délicat,
00:35:41et je crois que vous voulez réagir,
00:35:43Jacques, allez-y, Hugues vous écoute.
00:35:45Oui,
00:35:47pour moi,
00:35:49les
00:35:51interventions trans
00:35:53à tout va,
00:35:55c'est carrément une injure
00:35:57à Dieu, c'est-à-dire que
00:35:59Dieu nous a fait,
00:36:01et je ne suis pas béni ouéoui,
00:36:03kato ou autre, mais
00:36:05on ne peut pas
00:36:07comment dire,
00:36:09transformer ce que Dieu a fait
00:36:11pour une
00:36:13question de...
00:36:15Jacques, Dieu est loin
00:36:17d'être parfait, sinon il n'y aurait pas
00:36:19des enfants qui viendraient au monde avec des maladies,
00:36:21etc, donc
00:36:23attention, j'entends
00:36:25ce que ça signifie, et pourquoi vous dites
00:36:27ça, mais là on est...
00:36:29Ecoutez, Brigitte,
00:36:31pour moi,
00:36:33le challenge de l'être humain est d'accepter
00:36:35ce que l'on est. Je suis d'accord
00:36:37avec vous, je suis d'accord avec vous.
00:36:39Pour ma part, je suis grand,
00:36:41et quand j'étais petit,
00:36:43j'étais grand aussi,
00:36:45et on me disait, eh vous là-bas,
00:36:47le grand, et j'étais
00:36:49une tête de turc,
00:36:51un bouc émissaire,
00:36:53et
00:36:55j'ai dû faire tout un travail
00:36:57sur moi, pour
00:36:59accepter ma taille,
00:37:01accepter autre chose
00:37:03que j'aurais bien aimé
00:37:05ne pas être,
00:37:07et au final, je suis tout à fait
00:37:09ravi, satisfait,
00:37:11d'être tel que je suis,
00:37:13tel que je suis né.
00:37:15Et, bon,
00:37:17j'ai côtoyé des transsexuels
00:37:19à plusieurs reprises,
00:37:21et, bon,
00:37:23pas amoureusement,
00:37:25mais ce dont je me suis
00:37:27rendu compte, c'est que
00:37:29en parlant de manière
00:37:31sincère et profonde,
00:37:33il y avait toujours
00:37:35une gêne
00:37:37chez eux,
00:37:39parce que, quelque part,
00:37:41il y a une transgression de la nature
00:37:43avec un grand N majuscule.
00:37:45Alors, on peut mettre le mot que l'on veut dessus,
00:37:47j'utilisais le mot Dieu tout à l'heure,
00:37:49mais en tout cas, c'est ma position,
00:37:51et je
00:37:53suis vraiment
00:37:55extrêmement tolérant
00:37:57avec toute forme de sexualité.
00:37:59C'est
00:38:01simplement
00:38:03l'identité, ce que l'on
00:38:05naît, on naît avec,
00:38:07et on ne peut pas le changer.
00:38:09On ne peut que
00:38:11l'améliorer de manière
00:38:13superficielle.
00:38:15Ugrène, qu'est-ce que vous avez envie
00:38:17de dire à Jacques,
00:38:19qui fait preuve
00:38:21d'un petit peu d'intolérance quand même,
00:38:23mais après tout, c'est son droit,
00:38:25et
00:38:27on a le droit de dire ce qu'on pense,
00:38:29pour l'instant, on est encore en démocratie.
00:38:31Ugrène ?
00:38:33Alors, je vais dire
00:38:35ce que j'ai retenu de positif,
00:38:37c'est l'idée que faire avec
00:38:39ce qu'on est, et je trouve que ça c'est très important,
00:38:41j'entendais son histoire, qu'il était grand,
00:38:43moi j'étais plutôt chétif,
00:38:45je n'étais pas costaud, donc je n'avais pas la force physique
00:38:47avec moi, ce qui m'a posé beaucoup de problèmes
00:38:49enfant, et justement, il a fallu faire
00:38:51avec, et je pense que faire avec ce qui
00:38:53est, ça fait partie du
00:38:55parcours qu'on a à faire
00:38:57sur Terre avec ce qu'on est, et ça c'est une
00:38:59première chose importante, la deuxième
00:39:01c'est que le transhumanisme prend le pied,
00:39:03un contre-pied, c'est-à-dire c'est faire
00:39:05avec ce qu'on veut, et pas avec ce qu'on est,
00:39:07et que du coup, il y a quelque chose qui tourne vers
00:39:09le caprice, alors je ne suis pas en train
00:39:11de parler des difficultés pour
00:39:13rencontrer une personne qui ne se sent pas
00:39:15affiliée à son sexe,
00:39:17j'aborde pas ça, mais je dis que globalement,
00:39:19dans cette idée-là, c'est que
00:39:21on va faire plier
00:39:23la nature et tout à notre
00:39:25propre désir, dans l'instant,
00:39:27sans même qu'il y ait cette espèce de maturation,
00:39:29ce dépassement, donc là,
00:39:31j'applaudis les deux mains pour
00:39:33le fait qu'il faut qu'on
00:39:35fasse avec ce qui est, le mieux
00:39:37qu'on peut, et quelquefois, on n'y arrive
00:39:39pas, et c'est
00:39:41possible aussi, c'est compréhensible, il n'y a pas de
00:39:43problème avec ça, voilà ce que
00:39:45j'entends. – Mais est-ce que
00:39:47vous ne pensez pas, Hugues Rennes, qu'il faut
00:39:49quand même aussi accepter les
00:39:51progrès de la science,
00:39:53notamment, les progrès d'une société,
00:39:55et au fond,
00:39:57on doit trouver, et c'est
00:39:59je pense en effet un
00:40:01discours qu'on devrait avoir de
00:40:03manière tranquille, sereine,
00:40:05tous ensemble, qu'est-ce
00:40:07qu'on, jusqu'où on va
00:40:09dans la possibilité justement
00:40:11de, entre guillemets, de changer la
00:40:13nature, on pense
00:40:15par exemple, vous qui avez travaillé sur les questions d'infertilité,
00:40:17vous avez réussi, est-ce que des couples
00:40:19et des enfants, alors qu'il y a deux siècles,
00:40:21ils n'auraient pas pu en avoir, grâce à la science.
00:40:23Donc c'est peut-être trouver le juste milieu,
00:40:25et peut-être
00:40:27que c'est important, dans cette
00:40:29émission qu'on fait aujourd'hui, de bien montrer
00:40:31qu'il y a des
00:40:33repères, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
00:40:35et puis ensuite, à l'intérieur
00:40:37de ces repères, on peut
00:40:39s'organiser.
00:40:41– Oui, oui, j'entends
00:40:43tout à fait cette idée du juste
00:40:45milieu, que je partage totalement,
00:40:47et le fait qu'on est devant des individus,
00:40:49en médecine, on n'est pas devant des
00:40:51groupes, on est devant
00:40:53une femme, un homme, avec sa particularité,
00:40:55et on
00:40:57accompagne cet être, ces êtres,
00:40:59dans leur parcours, et ces êtres
00:41:01sont souverains dans leur parcours.
00:41:03Nous, on est juste là comme catalyseurs
00:41:05pour essayer de faire émerger
00:41:07quelque chose de plus profond, de plus vrai,
00:41:09qui tient compte du corps, qui tient compte
00:41:11du psychisme, qui tient compte des espoirs de la personne,
00:41:13de sa pensée, etc.
00:41:15Donc, cette histoire du juste milieu,
00:41:17elle est très importante.
00:41:19Après, si vous me dites, c'est quoi
00:41:21la modernité, qu'est-ce qu'on pourrait vraiment faire,
00:41:23j'allais vous dire, Brigitte, vous savez qu'il y a
00:41:25eu, il y a déjà
00:41:27bien longtemps, le club de Rome
00:41:29qui a montré que nous allions quand même à la
00:41:31catastrophe, et derrière ça,
00:41:33il y a eu des spécialistes qui ont fait un calcul
00:41:35qui ont montré que d'ici 40 ans,
00:41:37on allait avoir une
00:41:39mortalité extrêmement importante de la population
00:41:41par non-nutrition,
00:41:43c'est-à-dire qu'on va être au bout de ce qu'on peut
00:41:45faire comme alimentation, donc les gens vont mourir
00:41:47de faim. Je pense que le grand progrès sur Terre
00:41:49qu'on pourrait arriver à faire, c'est qu'arrêter que
00:41:51les gens meurent de faim, ce serait la première chose.
00:41:53Après, le reste, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas
00:41:55y réfléchir, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas profiter
00:41:57de la modernité, mais il y a une question fondamentale,
00:41:59c'est l'autre, et l'autre, pour l'instant,
00:42:01l'autre le démunit,
00:42:03celui qui est mis de côté, parce que si on parle
00:42:05de démunis et de gens qui sont exclus,
00:42:07le pauvre est exclu de notre réflexion,
00:42:09et il y en a de plus en plus, et ils vont
00:42:11mourir de faim, ça a été calculé
00:42:13par un spécialiste de la question en Australie,
00:42:15qui est quelqu'un d'extrêmement compétent et de reconnu,
00:42:17et qui annonce cette catastrophe
00:42:19mondiale.
00:42:21Bon, c'est un autre sujet, mais
00:42:23ce n'est pas très positif
00:42:25non plus. Merci en tout cas
00:42:27Huguen, on se retrouve après
00:42:29les infos, on continue à avancer
00:42:31sur cette question trans, avec vous
00:42:33bien sûr sur Sud Radio.
00:42:3914h16, Brigitta
00:42:41et Sud Radio.
00:42:43Nous évoquons aujourd'hui la question trans,
00:42:45avec Huguen, je rappelle
00:42:47que c'était votre désir d'utiliser
00:42:49ce droit de parole
00:42:51pour mettre en garde
00:42:53justement sur
00:42:55le fait qu'il y ait peut-être
00:42:57un petit peu trop d'influence
00:42:59pour que les...
00:43:01on aide les enfants très jeunes
00:43:03à se sentir
00:43:05d'un autre sexe.
00:43:07Vous pourrez bien sûr
00:43:09réagir, Huguen, on va continuer
00:43:11à vous donner la parole sur Sud Radio.
00:43:13N'hésitez pas, encore une fois,
00:43:15c'est un sujet très complexe
00:43:17et la vérité,
00:43:19elle est souvent
00:43:21question de ressenti
00:43:23et on le voit bien,
00:43:25depuis 14h, que chacun
00:43:27a ses propres
00:43:29ressentis. Huguen, je vous redonne
00:43:31la parole, allez-y.
00:43:33Oui, moi ce que je souhaiterais,
00:43:35c'est qu'il y ait vraiment une approche multidisciplinaire
00:43:37autour de cette question,
00:43:39tranquille, paisible, et qu'on soit tous
00:43:41au chevet de ce mal-être
00:43:43qui touche beaucoup d'individus,
00:43:45avec beaucoup de questions autour de ça,
00:43:47il y en a une qui me traverse,
00:43:49on sait par exemple depuis très longtemps
00:43:51que les perturbateurs endocriniens
00:43:53ont créé de très gros problèmes chez les très jeunes filles
00:43:55et de problèmes d'identité,
00:43:57quelle est l'importance
00:43:59des perturbateurs endocriniens sur cette question,
00:44:01je n'en fais rien, mais ça mériterait
00:44:03qu'on s'y penche dessus,
00:44:05donc voilà, moi je voudrais, je répète, une approche
00:44:07qui prenne en compte tranquillement
00:44:09tous les tenants et aboutissants de cette question
00:44:11pour arriver à quelque chose qui soit construit
00:44:13et qui ne soit pas,
00:44:15je vais dire, trop idéologique.
00:44:17Sophie est avec nous,
00:44:19bonjour, merci de prendre la parole.
00:44:21Oui, bonjour Brigitte, bonjour Hug.
00:44:23Bonjour Sophie.
00:44:25Par où est-ce que je commence,
00:44:27par la différence entre les filles et les garçons ?
00:44:29Comme vous voulez, par où je voulais.
00:44:31Oui, alors,
00:44:33moi personnellement,
00:44:35je ne me suis jamais sentie dans l'obligation
00:44:37d'agir de quelque manière
00:44:39que ce soit, ou de m'empêcher de faire quoi que ce soit
00:44:41au motif que j'étais une fille.
00:44:43Pourtant, j'avais des parents assez stricts,
00:44:45mais bon, je n'ai jamais ressenti ça comme ça.
00:44:47Ce qui m'interpelle,
00:44:49c'est que nous vivons à une époque
00:44:51où plus personne ne s'offusque
00:44:53de voir des femmes faire du sport,
00:44:55même des sports traditionnellement
00:44:57réservés aux hommes,
00:44:59si elles le souhaitent.
00:45:01Piloter des avions, ça ne choque plus personne.
00:45:03Plus personne ne se pose la question,
00:45:05sauf peut-être dans des minorités
00:45:07attachées à des valeurs
00:45:09parfois discutables même.
00:45:11Mais donc, en fait,
00:45:13je ne vois pas les limites que de nos jours
00:45:15on peut imposer aux femmes.
00:45:17Et on entend toujours
00:45:19ce discours qui consiste à dire
00:45:21il ne faut pas être
00:45:23victime des construits sociaux,
00:45:25mais il n'existe plus ces construits sociaux.
00:45:27J'ai une personne dans mon entourage
00:45:29qui disait à cette petite fille
00:45:31qu'au Moyen-Âge, il y avait les chevaliers et les chevalières.
00:45:33Mais c'est faux. Une chevalière,
00:45:35c'est une bague.
00:45:37On ne va pas réécrire l'histoire
00:45:39parce qu'il faudrait s'adapter au cadre
00:45:41qu'on souhaite imposer.
00:45:43J'ai l'impression
00:45:45qu'il y a une sorte de dérive,
00:45:47enfin, ce n'est pas une impression,
00:45:49il y a une dérive idéologique.
00:45:51Je rejoins tout à fait votre invité
00:45:53sur ce plan-là.
00:45:55Partir sur la question trans,
00:45:57c'est quelque chose qui m'intéresse
00:45:59beaucoup. J'ai beaucoup lu à ce sujet
00:46:01et j'ai connu personnellement
00:46:03une famille qui a été confrontée à ça.
00:46:09Je me souviens
00:46:11d'avoir posé la question à mon gynécologue
00:46:13et lui dire qu'est-ce que vous en pensez.
00:46:15Il me dit, écoutez, la dysphorie du genre,
00:46:17c'est quelque chose de réel,
00:46:19ça peut engendrer des souffrances psychologiques
00:46:21très importantes,
00:46:23c'est compliqué, mais c'est comme l'Everest,
00:46:25ça n'est pas fait pour tout le monde.
00:46:27Il ne faut pas s'obéir
00:46:29à cette espèce de mode
00:46:31qui voudrait qu'à partir du moment
00:46:33où un gamin ou une gamine
00:46:35à 5 ans dit
00:46:37je ne me sens pas bien dans mon sexe, je vais être autrement,
00:46:39on l'accompagne tout de suite dans ce sens-là
00:46:41sans s'en prendre
00:46:43la mesure de tout
00:46:45ce que ça peut engendrer.
00:46:47J'avais vécu ça indirectement,
00:46:49je connaissais une famille
00:46:51où j'avais une petite fille
00:46:53qui à 7 ans s'était autoproclamée
00:46:55garçon,
00:46:57et on n'a à aucun moment
00:46:59remis en question sa décision,
00:47:01on n'a à aucun moment essayé d'analyser
00:47:03et ce qui m'avait frappé c'est que sa mère
00:47:05quand elle avait appris qu'elle avait une fille
00:47:07avait dit moi je vais tout mettre en rose
00:47:09et elle avait fait la chambre rose,
00:47:11les vêtements roses,
00:47:13il y avait déjà une sorte
00:47:15d'imposition d'une certaine volonté
00:47:17de la part de la mère, je me demande si c'est pas ça
00:47:19qui était la cause
00:47:21de ce basculement de sa fille.
00:47:23Et moi
00:47:25ce qui m'avait énormément frappé c'est que
00:47:27quand elle s'entretenait
00:47:29avec quelqu'un, elle disait
00:47:31de toute façon
00:47:35on peut choisir son genre
00:47:37mais à 7 ans
00:47:39d'où est-ce qu'un gamin sort le terme genre ?
00:47:41Enfin à 7 ans
00:47:43on ne sait pas ce que c'est le genre, on ne sait pas ce que c'est le sexe,
00:47:45vous voyez ce que je veux dire ?
00:47:47Oui mais
00:47:49il faut rappeler peut-être
00:47:51des choses élémentaires
00:47:53ugrènes, c'est que jusqu'à
00:47:55quand on parle de l'âge de raison, 7 ans
00:47:57c'est pas par hasard, c'est parce que c'est en effet
00:47:59à partir de 7 ans que l'enfant
00:48:01est capable de comprendre
00:48:03de manière rationnelle les choses
00:48:05avant il est émotion
00:48:07et il
00:48:09j'ai presque envie de dire qu'il subit ce qu'il
00:48:11entend de la part de ses parents, de son entourage
00:48:13etc.
00:48:15C'est toute la question aussi de l'éducation
00:48:17à la sexualité à l'école
00:48:19on voit bien aussi que c'est un sujet terriblement
00:48:21brûlant
00:48:23aujourd'hui parce qu'on a
00:48:25des avis opposés, personne n'est d'accord
00:48:27etc. Ugrène ?
00:48:29Oui et puis par rapport à l'enseignement de la sexualité
00:48:31il y a des gros lobbies derrière aussi
00:48:33ça pourrait être aussi une autre discussion
00:48:35Moi ce que j'entends de Sophie
00:48:37aussi c'est est-ce que
00:48:39dans le cas où vous présentez Sophie
00:48:41cette mère a une
00:48:43responsabilité dans le basculement de sa fille
00:48:45il n'y a que la fille qui le sait
00:48:47je dirais, c'est-à-dire qu'il faudrait vraiment qu'il y ait un travail
00:48:49psychothérapeutique où la fille puisse à un moment
00:48:51rentrer au profond de ce qui s'est passé pour elle
00:48:53et dire bah oui cet élément était important
00:48:55vu de l'extérieur c'est très probable
00:48:57que ça agit mais on ne sait pas
00:48:59à quel point et s'il n'y avait pas d'autres composantes
00:49:01donc ce serait un peu rapide de répondre à cette question
00:49:03Après par rapport à ce que vous disiez au début
00:49:05c'est-à-dire qu'il n'y a pas de limite aujourd'hui pour les
00:49:07femmes, oui elles sont pilotes d'avion
00:49:09elles sont ci, elles sont ça, c'est
00:49:11accepté globalement mais dans la réalité
00:49:13profonde sur le terrain
00:49:15c'est pas toujours le cas, vous avez peut-être eu la chance
00:49:17vous d'être dans une famille où les choses sont
00:49:19actées de cette façon claire
00:49:21mais dans la réalité du terrain
00:49:23c'est quand même pas tout à fait ça, hélas
00:49:25mais je souhaite que ça arrive de plus en plus
00:49:27par contre en effet ce mouvement
00:49:29dont vous parlez il est très important parce que justement
00:49:31il va dans le sens
00:49:33d'une régulation
00:49:35de la relation homme-femme et de quelque chose
00:49:37qui est respectueux des deux parties
00:49:39et de ce côté là
00:49:41c'est une très très bonne nouvelle
00:49:43ce qui me vient en
00:49:45entendant votre témoignage
00:49:47Mais vous savez Sophie je crois que ce qu'il faut bien comprendre
00:49:49c'est que de toute façon on est tous des êtres
00:49:51humains et quand on est parent
00:49:53forcément on va
00:49:55on va influencer nos enfants
00:49:57souvent même
00:49:59d'ailleurs sans le faire exprès et sans s'en
00:50:01rendre compte et là
00:50:03dans l'exemple que vous donnez on ne sait pas
00:50:05où est le père, qu'est-ce que
00:50:07le père disait, il a certainement
00:50:09eu aussi son rôle de par son
00:50:11absence ou de par sa présence d'ailleurs
00:50:13voyez
00:50:15et quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise
00:50:17de toute façon
00:50:19on a, enfin si on
00:50:21veut vraiment comprendre qui on est, on est obligé
00:50:23de comprendre
00:50:25qui étaient nos parents, comment
00:50:27on a entendu les choses
00:50:29mais je dirais même nos grands-parents
00:50:31la culture dans laquelle on a grandi
00:50:33voyez donc
00:50:35c'est multifactoriel
00:50:37donc pourquoi
00:50:39enfin je veux dire on ne peut pas
00:50:41avoir une réponse
00:50:43de toute façon heureusement
00:50:45j'ai envie de dire qu'on influence ses enfants
00:50:47parce qu'il faut bien les éduquer d'une manière ou d'une autre
00:50:49c'est important
00:50:51alors parfois ça peut devenir toxique
00:50:53mais pas forcément
00:50:55ou alors ça peut être ressenti comme quelque chose de toxique
00:50:57alors que ça ne l'est pas
00:50:59comme vous dites ces choses là sont multifactorielles
00:51:01non mais moi ce qui m'interpelle
00:51:03ce qui me fait très peur
00:51:05c'est je pense la merchandisation
00:51:07de cette
00:51:09mouvance un peu trans
00:51:11parce qu'il y a toute une industrie derrière
00:51:13et les choses que j'ai lues
00:51:15moi elles font froid dans le dos
00:51:17parce que votre invité
00:51:19saura beaucoup mieux répondre que moi
00:51:21à ces choses là mais moi ce que j'ai cru
00:51:23comprendre c'est que
00:51:25la sexualité n'était pas
00:51:27quelque chose d'évident une fois
00:51:29qu'on avait
00:51:31effectué sa transition
00:51:33pour les hommes au niveau de l'érection
00:51:35pour les femmes au niveau de l'orgasme
00:51:37et puis la question que je me pose
00:51:39je sais que quand on arrive à la
00:51:41ménopause on vous dit
00:51:43attention
00:51:45le traitement de substitution très très dangereux
00:51:47vous risquez un cancer on va surtout pas
00:51:49vous en donner d'accord
00:51:51en revanche donner
00:51:53des hormones à très forte dose
00:51:55pendant toute la vie d'un individu
00:51:57pour qu'il puisse conserver un aspect
00:51:59plus chouette ça ça gêne personne
00:52:01et je trouve ça
00:52:03hallucinant
00:52:05oui votre
00:52:07remarque fait sourire une graine
00:52:09oui bien sûr
00:52:11oui vous touchez aux
00:52:13bonnes questions la marchandisation
00:52:15oui c'est ce que je disais tout à l'heure à qui profite l'argent
00:52:17la sexualité oui
00:52:19la sexualité est en danger est-ce que c'est
00:52:21le problème premier des personnes
00:52:23trans je ne sais pas s'il faudrait demander à eux
00:52:25mais de toute façon oui la sexualité
00:52:27est très altérée globalement
00:52:29sans aucun doute après je voulais
00:52:31juste répondre à quelque chose que vous disiez
00:52:33Brigitte si je peux me permettre
00:52:35sur le fait que en effet les parents
00:52:37influencent les enfants avec des choses
00:52:39positives des choses négatives vous le savez
00:52:41puisqu'on a fait beaucoup d'émissions ensemble que
00:52:43j'ai toujours été pour la prévention
00:52:45et la prévention c'est se poser
00:52:47la question quand on veut un enfant et qu'en
00:52:49particulier quand on veut un sexe et se poser la question
00:52:51de si on veut un enfant
00:52:53quelle est notre intention et on a toujours des intentions
00:52:55louables mais quelquefois on a des intentions
00:52:57qui sont moins jolies moins belles
00:52:59et qui vont peser sur l'enfant j'ai évoqué
00:53:01tout à l'heure l'idée de l'enfant
00:53:03médicament qui vient essayer de réparer
00:53:05une mère en danger
00:53:07psychique d'effondrement et
00:53:09l'enfant est là pour essayer de lui donner un peu de bonheur
00:53:11mais l'enfant n'est pas venu pour ça
00:53:13je le dis ou alors
00:53:15quelque chose qui est venu pour raccorder le couple l'enfant
00:53:17ne vient pas pour ça donc là
00:53:19il y a des intentions
00:53:21qui sont je dirais
00:53:23en creux pour l'enfant et qui vont lui poser
00:53:25un certain nombre de problèmes et qui pourraient être résolues
00:53:27par un travail avant sur
00:53:29l'intention qu'on a, ce qu'on a développé
00:53:31ici pendant des années à l'endroit où je suis
00:53:33sur est-ce qu'on peut
00:53:35avant d'avoir un enfant se poser la question de
00:53:37qu'est-ce qu'il y a comme intention et comme
00:53:39attente de ma part dans ce désir
00:53:41c'était encore un autre
00:53:43débat, merci Sophie
00:53:45et merci beaucoup on va faire
00:53:47une petite pause et on se retrouve dans un instant
00:53:49L'infidélité
00:53:51est-elle toujours sexuelle ?
00:53:53Est-elle due à un manque de sexualité dans le couple ?
00:53:55Comment retrouver confiance et désir
00:53:57après une infidélité ? Nous en parlons
00:53:59demain avec Philippe Harlin
00:54:01sexologue et vous, qu'en pensez-vous ?
00:54:03Appelez-nous au 0826-300-300
00:54:0514h-16h
00:54:07Brigitte Lahaye
00:54:09Sud Radio
00:54:1114h-16h
00:54:13Brigitte Lahaye Sud Radio
00:54:15Eh bien Huguen, nous avons
00:54:17des gens qui ont envie de vous poser des questions
00:54:19et je suis sûre que vous allez être tout à fait
00:54:21à l'aise pour répondre à toutes les questions
00:54:23et on va donc donner la parole
00:54:25à Meryl, bonjour Meryl
00:54:27Bonjour Brigitte, bonjour Huguen
00:54:29merci de
00:54:31me laisser m'exprimer
00:54:33en tant que psychanalyste
00:54:35notamment puisque c'est un sujet
00:54:37forcément auprès duquel je suis
00:54:39censée me tenir au plus près
00:54:41et c'est un sujet qui est quand même très épineux
00:54:43et qui soulève
00:54:45des passions dans tous les sens
00:54:47donc déjà félicitations Brigitte de vous aborder
00:54:49à un sujet aussi délicat
00:54:53je ne prétends pas
00:54:55énoncer des vérités
00:54:57simplement faire part
00:54:59du fruit de mes réflexions
00:55:01j'ai écouté l'émission depuis le début, les témoignages étaient
00:55:03très intéressants, celui de Sophie
00:55:05de Lydie, Hugue je vous rejoins
00:55:07dans la plupart de vos positionnements
00:55:09par rapport à ce qui a été dit
00:55:11j'aimerais aller un petit peu plus loin dans cette idée
00:55:13de polarité entre le féminin
00:55:15et le masculin que vous abordez souvent Brigitte
00:55:17dans vos émissions et que je trouve formidable
00:55:19vraiment je pense que vous participez
00:55:21il y a beaucoup d'auditeurs qui vous écoutent
00:55:23et d'auditrices Brigitte et je pense que vous participez
00:55:25vraiment dans notre société
00:55:27actuelle à un changement
00:55:29profond sur l'acceptation
00:55:31du féminin au sein du masculin
00:55:33et vice versa
00:55:35et honnêtement je pense qu'en tant que thérapeute
00:55:37c'est l'une des solutions qui pourra nous être proposées
00:55:39bien au delà des lois
00:55:41bien au delà des réseaux sociaux
00:55:43je pense que l'éducation
00:55:45que nous allons donner à nos enfants
00:55:47la façon dont nous allons pouvoir
00:55:49les accompagner et les sensibiliser
00:55:51à l'acceptation d'eux même
00:55:53dans leur féminin comme dans leur masculin
00:55:55puisqu'effectivement on voit bien
00:55:57au niveau psychologique et psychanalytique
00:55:59je mets vraiment l'accent sur ça
00:56:01que dans le développement
00:56:03physiologique de tout être
00:56:05c'est plus ou moins marqué en fonction des histoires
00:56:07en fonction des enjeux parentaux
00:56:09Hugue donc vous parlez des enjeux inconscients
00:56:11parfois très forts
00:56:13et qui peuvent être très opprimants
00:56:15des parents sur leurs enfants
00:56:17en dehors de ça il y a quand même
00:56:19au sein de l'identité pure
00:56:21une variabilité
00:56:23qui est importante et comme vous l'avez
00:56:25très bien dit Brigitte parfois à 50 ans
00:56:27même on ne sait pas encore
00:56:29dans quelle mesure on est féminin, masculin
00:56:31et je pense que c'est important
00:56:33de prendre en compte
00:56:35parce que ça peut être à l'origine parfois beaucoup de souffrance
00:56:37notamment chez les trans
00:56:39et c'est important d'ailleurs à soulever la souffrance
00:56:41qui peut parfois les accompagner
00:56:43d'être tellement en marge, tellement incompris
00:56:45de devoir lutter pour exister
00:56:47et je les salue en passant parce que c'est une lutte
00:56:49profonde et difficile et douloureuse
00:56:53Meryl on va donner
00:56:55évidemment la parole à Hugue
00:56:57comme vous êtes psy je crois qu'il y a une chose
00:56:59qu'il faut dire
00:57:01il y a notre sexe biologique
00:57:03et ça
00:57:05on arrive au monde
00:57:07d'un organe d'ordre
00:57:09masculin ou d'ordre féminin
00:57:11et puis après
00:57:13on peut être dans le déni
00:57:15de cette réalité là
00:57:17et je crois que c'est important de comprendre
00:57:19qu'un déni ça protège toujours
00:57:21d'une souffrance
00:57:23mais je ne sais pas
00:57:25si ce que vous avez envie de dire sur
00:57:27ce sujet là qui est quand même un peu
00:57:29aussi très délicat, c'est délicat ce que je viens de dire
00:57:31mais en même temps c'est tellement juste
00:57:33Greine qu'est-ce que vous avez envie de dire
00:57:35Meryl allez-y je vous en prie
00:57:37je vous laisse
00:57:41ce que vous venez de dire Brigitte je suis tout à fait d'accord
00:57:43c'est que derrière tout ça il y a une souffrance
00:57:45c'est une évidence, après pour répondre à Meryl
00:57:47je suis complètement d'accord Meryl avec tout ce que vous venez de me dire
00:57:49mais vous touchez
00:57:51à mon avis quelque chose qui est un petit peu
00:57:53en même temps dans le sujet
00:57:55en même temps un peu à côté
00:57:57c'est le fait qu'il y a en nous
00:57:59en moi en tout cas et en nous tous
00:58:01une partie masculine et une partie féminine
00:58:03moi il se trouve que j'ai une grosse partie féminine
00:58:05qui me va très très bien, je suis très heureux avec
00:58:07il a fallu un peu l'assumer
00:58:09à un moment parce que
00:58:11et justement j'en ai pris conscience
00:58:13grâce à une psychanalyste
00:58:15parce que j'avais fait à l'époque
00:58:17un documentaire
00:58:19sur le désir d'enfant et
00:58:21ça a été montré à cette psychanalyste
00:58:23qui a fait ce compliment énorme
00:58:25elle a dit Hugues il s'est loué avec le côté masculin et féminin
00:58:27et j'ai trouvé ça
00:58:29vraiment
00:58:31une qualité chez moi
00:58:33que j'ai trouvé, bon je ne sais pas si je l'ai encore fait
00:58:35mais j'ai trouvé ça vraiment
00:58:37très très joyeux à accueillir
00:58:39donc ce côté et je crois même
00:58:41pour aller plus loin et puis vous laissez ensuite la parole
00:58:43je crois que nous sommes faits pour ça
00:58:45nous sommes faits pour réunir
00:58:47finalement en nous, peut-être grâce au couple
00:58:49ou je ne sais pas, mais grâce à tout un travail
00:58:51le féminin et le masculin
00:58:53c'est à dire qu'à la fin de notre vie
00:58:55nous devons être capables d'être
00:58:57en contact avec ces deux énergies
00:58:59et c'est en tout cas un des buts
00:59:01que je me suis fixé dans ma vie
00:59:03c'est d'être capable d'être
00:59:05pertinent
00:59:07je ne sais pas c'est prétentieux
00:59:09d'avoir ces deux énergies et d'essayer de les faire grandir
00:59:11en moi de façon utile pour moi
00:59:13et pour les autres
00:59:15oui c'est très authentique
00:59:17je trouve ça magnifique comme témoignage ce que vous dites
00:59:19et je suis complètement d'accord avec vous
00:59:21et d'ailleurs
00:59:23je trouve que c'est extrêmement
00:59:25séduisant à observer
00:59:27le fait que la personne est authentiquement
00:59:29incarnée dans son féminin et dans son masculin
00:59:31ce qui est un art très délicat et très
00:59:33difficile, rappelons-le
00:59:35et Brigitte je voudrais rebondir sur ce que vous avez dit sur le délit
00:59:37je pense que c'est tout à fait vrai
00:59:39c'est parfois et souvent
00:59:41défensif parce que dans l'histoire
00:59:43de l'enfant ou de l'adulte
00:59:45en fonction de là où il a
00:59:47pris ses idéaux
00:59:49ce qu'on appelle les imagos parentaux en psychanalyse
00:59:51parfois
00:59:53il ne peut pas se les approprier
00:59:55parce que ça ne va pas lui correspondre
00:59:57ou parce qu'ils sont traumatiques
00:59:59ou parce qu'ils sont trop éloignés de lui-même
01:00:01de sa sensibilité, de ses références
01:00:03il peut en prendre à l'extérieur d'ailleurs
01:00:05et se construire différemment avec une tante
01:00:07comme l'avait dit Lili
01:00:09je crois que ça l'a beaucoup structuré
01:00:11et cette notion de structuration
01:00:13elle est importante parce que
01:00:15c'est notre société qui nous structure
01:00:17dans l'idéal ce sont nos parents
01:00:19mais pas toujours, on fait un peu comme on peut
01:00:21ça peut être des amis, ça peut être une tante
01:00:23et c'est aussi la norme de la société
01:00:25c'est un autre point que j'aimerais aborder
01:00:27cette norme là, elle est à double tranchant
01:00:29parce qu'elle est à la fois contenante
01:00:31et c'est important de le rappeler, parce que c'est toute la physiologie
01:00:33de la société, notre société
01:00:35par ses rites, par ses normes
01:00:37par ses règles, elle nous structure
01:00:39et heureusement qu'elle est présente, alors bien sûr
01:00:41je vais faire hurler les gens qui s'en défendent
01:00:43bien sûr qu'elle est source de frustration
01:00:45mais c'est le deuxième point très important que j'aimerais aborder
01:00:47dans l'éducation et la parentalité
01:00:49qui est un peu compliqué je trouve aujourd'hui
01:00:51l'intérêt de la bienveillance qui est très positif
01:00:53attention, pas d'extrême
01:00:55néanmoins, dans ce rapport de l'enfant
01:00:57à la frustration et à l'adolescent
01:00:59c'est un sujet qui je pense
01:01:01est beaucoup plus profond et qui pourtant est lié
01:01:03je pense quand même au transgenre
01:01:05parce que quand on voit à quel point les enfants
01:01:07sont désirants, ce qui est je le rappelle
01:01:09encore une fois plutôt positif
01:01:11parce que si on fait un bon arrière d'une quarantaine, cinquantaine
01:01:13d'années, je pense à Doltho
01:01:15qui a fait un travail quand même énorme sur
01:01:17l'existence
01:01:19de l'enfant en tant que sujet à part entière
01:01:21bien avant l'âge de raison d'ailleurs
01:01:23et on peut la saluer en passant
01:01:25son travail, même si elle a été beaucoup décriée
01:01:27elle a quand même apporté un changement
01:01:29important dans notre société. Donc que l'enfant
01:01:31soit désirant, bien sûr c'est quelque chose de
01:01:33formidable et qu'on entend la voix
01:01:35des enfants et leur souffrance aussi
01:01:37qui a été prise en charge je le rappelle
01:01:39très tardivement, la prise en charge des
01:01:41douleurs de l'enfant médicalement parlant
01:01:43n'est médicalement fait que depuis les années 90
01:01:45puisqu'on considérait que les enfants ne souffraient pas
01:01:47au niveau des... neurologiquement
01:01:49ils ne pouvaient pas cater la douleur comme un adulte
01:01:51la science a prouvé que c'était faux et heureusement
01:01:53bon c'est une parenthèse, mais ces enfants
01:01:55qui sont très très désirants
01:01:57qui sont confrontés
01:01:59finalement à des parents qui ont du mal à leur dire non
01:02:01pour des raisons narcissiques
01:02:03pour des raisons qui ont du mal à s'opposer
01:02:05ils ont peur que les enfants ne les aiment plus
01:02:07c'est là où on retrouve les enjeux
01:02:09conscients et inconscients très forts des parents
01:02:11il faut être des parents parfaits etc
01:02:13ce qui peut être très oppressant en tant que parent
01:02:15dans l'ordre parental
01:02:17qui ont du mal à structurer leurs enfants
01:02:19parce qu'eux-mêmes n'ont pas forcément
01:02:21été structurés par leurs parents
01:02:23qui ont fait comme ils peuvent
01:02:25ce que je veux dire par rapport au désir des enfants
01:02:27qui sont très désirants
01:02:29ce désir là quand il est
01:02:31trop satisfait
01:02:33il peut être mortifère
01:02:35un enfant qui a trop de désir
01:02:37ça peut l'angoisser, ça peut générer des angoisses
01:02:39les enfants n'ont jamais été autant angoissés
01:02:41qu'au jour d'aujourd'hui
01:02:43ils ont des parents beaucoup plus à l'écoute
01:02:45des maîtresses, des maîtres
01:02:47beaucoup plus à l'écoute
01:02:49on est beaucoup plus à l'écoute de l'enfant
01:02:51et pourtant on constate qu'il y a une angoisse
01:02:53un malaise dans la société
01:02:55qui ne fait que croître
01:02:57alors Meryl je vous coupe parce qu'il faut
01:02:59qu'on fasse une petite pause
01:03:01mais on va revenir sur ça
01:03:03il est vrai qu'à l'époque où il y avait
01:03:05beaucoup de frustrations, on avait beaucoup de névrosés
01:03:07aujourd'hui où il n'y a pas
01:03:09peut-être pas assez de frustrations
01:03:11il y a beaucoup d'anxieux
01:03:13c'est peut-être ça le raccourci
01:03:15de ce que vous dites mais ça me paraît important
01:03:17donc on va faire une petite pause et Ugrène réagira
01:03:19bien sûr
01:03:21vous voulez laisser un message
01:03:23proposer un sujet qui vous tient à coeur
01:03:25ou ajouter un commentaire
01:03:27ou même poser une question
01:03:29le répondeur de l'émission est là pour vous
01:03:31appelez-nous au 0826 300 300
01:03:3314h16
01:03:35Brigitte Lahaye
01:03:37Sud Radio
01:03:39Brigitte Lahaye Sud Radio
01:03:41Ugrène est avec nous
01:03:43je rappelle que vous pouvez le retrouver sur son blog
01:03:45Ugrène.com
01:03:47et vous retrouverez l'écriture
01:03:49du nom de
01:03:51famille de Hugues sur notre site
01:03:53sudradio.fr parce que c'est pas la reine
01:03:55ça s'écrit
01:03:57différemment évidemment
01:03:59on a écouté Meryl
01:04:01qui évidemment montre à quel point
01:04:03trop de dire aux enfants
01:04:05qu'ils peuvent être tout ce qu'ils ont envie d'être
01:04:07c'est pas forcément un service
01:04:09qu'on leur rend en gros si je résume
01:04:11qu'est-ce que vous voulez ajouter Ugrène ?
01:04:13d'abord
01:04:15j'ai beaucoup apprécié tout ce que
01:04:17Meryl a pu dire je vous remercie
01:04:19de tout ce que vous avez dit j'adhère totalement
01:04:21dans ce désir
01:04:23des enfants que les parents veulent
01:04:25à tout prix satisfaire pour être
01:04:27ce qu'ils pensent être de bons parents
01:04:29il y a en effet un piège
01:04:31et moi je vois des enfants
01:04:33mis devant des choix qu'ils ne peuvent pas
01:04:35assumer, qui ne leur appartient pas
01:04:37et ils le savent
01:04:39et du coup ça les met en tension
01:04:41et ils ont une manière de nous répondre
01:04:43c'est de nous dire plus que tu me demandes
01:04:45je veux ça
01:04:47et deux secondes après nous dire
01:04:49je veux autre chose
01:04:51ils montrent leur désarroi
01:04:53par finalement une incapacité normale
01:04:55parce que ça ne leur appartient pas
01:04:57à faire des choix
01:04:59alors que c'est les adultes qui devraient leur dire
01:05:01ici ça marche comme ça
01:05:03la société ça marche comme ça
01:05:05cette famille ça marche comme ça
01:05:07mais là dedans tu as le droit de t'exprimer bien évidemment
01:05:09d'avoir tes préférences tout ça
01:05:11donc oui je trouve que c'est un problème
01:05:13extrêmement important de nos jours
01:05:15et qui montre peut-être que c'est une des composantes
01:05:17qui fait que on veut tout tout de suite
01:05:19et on pense que
01:05:21le transgenre est un des phénomènes
01:05:23qui manifestent ça
01:05:25c'est je décide que mon sexe est ça et c'est comme ça
01:05:27je peux avoir une tête d'homme et me faire appeler madame
01:05:29et tu dois m'appeler madame
01:05:31donc
01:05:33j'adhère totalement à cette idée
01:05:35je la comprends et je l'observe
01:05:37ce qui est difficile et on sait malheureusement
01:05:39que ça arrive
01:05:41de temps en temps ce qui est difficile
01:05:43c'est que dès qu'on va avoir
01:05:45un discours un peu
01:05:47on va dire normatif
01:05:49on va être accusé soit de
01:05:51transphobe, transgenre
01:05:53raciste etc
01:05:55je pense que
01:05:57je vous écoute Meryl
01:05:59je vous entends Ugrène
01:06:01on voit bien que c'est du bon sens
01:06:03on n'est pas là dans la discrimination
01:06:05des personnes
01:06:07qui se sentent différentes
01:06:09mais je crois que c'est quand même important
01:06:11de bien comprendre que quand on se construit
01:06:13dans l'enfance
01:06:15on a besoin
01:06:17le plus de repères possible
01:06:19pour justement ne pas sombrer
01:06:21dans la folie
01:06:23Meryl ?
01:06:25Oui c'est ça, c'est qu'en fait
01:06:27on doit prendre conscience qu'en étant frustrant
01:06:29nous sommes structurants, un enfant par exemple
01:06:31qui demande à changer de prénom
01:06:33ça me fait bondir, je suis désolée
01:06:35je vais heurter peut-être certaines personnes
01:06:37et Dieu sait si je suis quelqu'un de tolérante
01:06:39et je travaille au quotidien avec mes patients
01:06:41autour de l'homosexualité notamment
01:06:43qui existe depuis la nuit des temps
01:06:45simplement
01:06:47ce qui fait
01:06:49exacerber en fait ces contrastes
01:06:51que l'on constate, que vous constatez
01:06:53vous et que vous amenez aujourd'hui
01:06:55c'est
01:06:57le regard de la société
01:06:59alors moi je le vois comme un point positif
01:07:01il peut être négatif, il a des limites, toute situation
01:07:03a des points positifs et des points négatifs
01:07:05les rites d'intégration
01:07:07dans toutes les ethnies que ce soit en Papouasie
01:07:09ou partout il y a des codes, il y a des rites
01:07:11d'intégration, les psychanalystes
01:07:13ont beaucoup écrit, les sociologues ont beaucoup écrit
01:07:15sur la société
01:07:17c'est vaporisant
01:07:19et elle a un côté fédérateur, elle a un côté qui guide
01:07:21qui est censé créer une harmonie
01:07:23au sein de cette harmonie qui est un peu utopique
01:07:25bien sûr, il y a des cas particuliers
01:07:27des situations différentes
01:07:29je pense que
01:07:31à titre individuel, en tant que parent
01:07:33ou ami, on peut
01:07:35générer en fait la tolérance
01:07:37la sensibilité
01:07:39vous le faites d'ailleurs fort bien par vos
01:07:41interventions
01:07:43je m'amende deux filles et je les élève
01:07:45au quotidien
01:07:47quand on débriefe les journées, dans cette tolérance
01:07:49dans cette bienveillance autour du mal-être
01:07:51de l'autre, autour d'un comportement
01:07:53inexpliqué d'un enfant qui a pu blesser
01:07:55ma dernière, et elle le sait
01:07:57elle est éduquée comme ça, parfois
01:07:59à sa nature profonde, elle n'est pas d'accord
01:08:01elle est toujours bienveillante, mais en tout cas
01:08:03je tends vers ça
01:08:05à titre professionnel, à titre individuel également
01:08:07et je ne pense pas que ça fasse quelqu'un de moi
01:08:09que ça fasse de moi quelqu'un
01:08:11d'anti quoi que ce soit, au contraire
01:08:13maintenant, nous vivons dans une société
01:08:15il faut l'accepter
01:08:17avec ses codes, justement pour mieux
01:08:19s'intégrer, tout en délicatesse
01:08:21sans se perdre, sans renoncer à soi-même
01:08:23mais en faisant entendre
01:08:25sa voix, mais en acceptant
01:08:27qu'il y a des contraintes, qu'il y a un prix
01:08:29malheureusement à payer, à être différent
01:08:31et notre société est en changement
01:08:33donc je vois comment l'inclusion quand même
01:08:35évolue beaucoup depuis dix ans
01:08:37à tout niveau, donc je reste moi
01:08:39beaucoup plus positive, vous avez
01:08:41raison Hugues de vous alerter sur
01:08:43ces transformations chirurgicales
01:08:45auxquelles je m'oppose totalement comme vous d'ailleurs
01:08:47à part peut-être quelques cas particuliers
01:08:49mais je trouve que c'est extrêmement dangereux
01:08:51et pervers pour le coup, parce qu'on voit vraiment
01:08:53l'omnipotence du sujet qui s'illustre
01:08:55comme ça, avec ce désir
01:08:57tout puissant, je veux donc je suis
01:08:59et bien non, malheureusement
01:09:01malheureusement ce n'est pas possible
01:09:03merci beaucoup Meryl en tout cas
01:09:05de votre intervention
01:09:07je crois que nous avons une trans
01:09:09qui est avec nous maintenant, bonjour Delphine
01:09:11bonjour Brigitte
01:09:13bonjour Hugues
01:09:15effectivement
01:09:17moi j'ai fini ma transition depuis le début d'année
01:09:19et j'écoutais attentivement
01:09:21votre auditrice juste avant moi
01:09:23je suis quand même
01:09:25relativement d'accord avec ce qu'elle dit
01:09:29alors
01:09:31en plus en étant présidente d'association
01:09:35je suis pour écouter les enfants
01:09:37je suis pour l'accompagnement
01:09:39des enfants
01:09:41mais pour autant
01:09:43je ne suis pas pour le fait qu'on fasse n'importe quoi
01:09:45avec un enfant, c'est pas parce qu'on ne va pas écouter son enfant
01:09:47qu'on va être de mauvais parents
01:09:49tout simplement
01:09:51si notre enfant nous demande
01:09:53de faire une transition
01:09:55de faire toutes les opérations
01:09:57bien que ce soit interdit avant 18 ans
01:09:59en France
01:10:01on n'est pas des mauvais parents à dire non
01:10:03oui, il faut écouter l'enfant
01:10:05effectivement
01:10:07si
01:10:09c'est un garçon qui a envie de porter une robe
01:10:11pourquoi pas, il faudra quand même le prévenir
01:10:13que ça va être compliqué
01:10:15vis-à-vis de la société
01:10:17ça ne va pas forcément être bien vu
01:10:19mais pour autant
01:10:21s'il est mieux comme ça
01:10:23pourquoi pas l'accompagner
01:10:25l'entendre
01:10:27expliquer effectivement aux enfants
01:10:31que deux hommes peuvent s'aimer
01:10:33que deux femmes peuvent s'aimer aussi
01:10:37que ça fait partie de la normalité
01:10:39au final
01:10:41et effectivement
01:10:43si notre enfant se sent mal dans son corps
01:10:45dans sa peau
01:10:47on peut lui dire
01:10:49si il se sent plus du genre opposé
01:10:51on peut lui dire que c'est possible
01:10:53via des opérations, via une hormonothérapie
01:10:55de faire cette transition
01:10:57est-ce que Delphine
01:10:59vous étiez enfant
01:11:01vous aviez déjà le sentiment
01:11:03d'être mal dans votre corps
01:11:05et que finalement
01:11:07vous ne vous sentiez pas bien
01:11:09dans ce corps de garçon
01:11:11et que vous aviez envie d'être fille j'imagine
01:11:13oui effectivement c'est ça
01:11:15moi depuis
01:11:17très très longtemps
01:11:19j'étais très mal dans mon corps
01:11:21aussi loin que je me souvienne
01:11:23je dirais aux alentours de 3-4 ans
01:11:25quelque chose comme ça
01:11:27j'ai toujours eu cet espoir
01:11:29que
01:11:31ce que j'avais entre les jambes
01:11:33le soir où je me couchais
01:11:35et le lendemain
01:11:37j'allais avoir un sexe de fille
01:11:39or forcément ce n'est pas le cas
01:11:41mais oui
01:11:43effectivement j'étais pas bien
01:11:45j'étais aussi à une époque où on ne pouvait pas en parler
01:11:47on ne savait pas que ça existait
01:11:49on en parlait quand même un tout petit peu
01:11:51vous êtes jeune, vous avez 38 ans
01:11:53moi j'étais déjà
01:11:55c'était déjà un sujet
01:11:57que je comprenais
01:11:59qui m'intéressait
01:12:01mais en effet
01:12:03j'ai regardé tous les médias
01:12:05j'ai 43 ans
01:12:07je croyais que vous aviez 38 ans
01:12:09j'ai fait ma transition à 38 ans
01:12:11j'ai fait mon coming out à 38 ans
01:12:13moi je suis dans les années
01:12:15début 80
01:12:17je suis né en 80
01:12:19du coup
01:12:21j'étais assez en avance sur mon époque
01:12:23sur ces questions
01:12:25parce que Delphine ce que vous dites
01:12:27c'est important
01:12:29je vais quand même le rappeler
01:12:31par exemple que toutes les personnes trans
01:12:33de toute façon
01:12:35se sentaient dans l'enfance pas dans le bon corps
01:12:37c'est quand même quelque chose
01:12:39qu'il faut dire à tous ceux qui nous écoutent
01:12:41voilà
01:12:43après c'est pas parce qu'un enfant ne se sent pas bien
01:12:45dans son corps
01:12:47qu'il va devenir trans
01:12:49et puis il faut faire la différence aussi
01:12:51entre ne pas se sentir bien dans son corps
01:12:53et comme le disait Lydie
01:12:55ne pas se sentir bien dans le fait
01:12:57d'être une fille
01:12:59c'est pas pareil
01:13:01c'est pas pareil
01:13:03encore une fois il faut bien écouter son enfant
01:13:05on est d'accord
01:13:07mais il ne faut pas faire tout
01:13:09et n'importe quoi sous prétexte
01:13:11qu'on veut paraître des super héros
01:13:13à leurs yeux
01:13:15c'est le problème
01:13:17de ce que disait Meryl
01:13:19c'est que les parents voudraient tellement tout donner à leur enfant
01:13:21qu'ils sont capables de faire des erreurs
01:13:23et puis on peut être
01:13:25un garçon et avoir envie de porter
01:13:27une robe c'est pas pour autant qu'on aura
01:13:29envie ensuite d'être trans
01:13:31enfin voilà
01:13:33c'est toute la complexité
01:13:35parce qu'on sait très bien comment les enfants
01:13:37parfois ont des désirs
01:13:39qui sont en fait
01:13:41des fantasmes
01:13:43complètement
01:13:45l'enfant vit dans un monde
01:13:47fluctuant où il y a des fantasmes
01:13:49où il y a des idées qui traversent
01:13:51qu'on a envie d'expérimenter mais ça ne veut pas dire
01:13:53qu'il va prendre cette voie de façon définitive
01:13:55et que ça signale qu'il va à tout prix changer de sexe
01:13:57ou quoi que ce soit
01:13:59est-ce que vous êtes d'accord avec ce que je viens de dire
01:14:01avec Delphine que finalement
01:14:03Huguen tout trans
01:14:05quand il était enfant ne se sentait
01:14:07pas bien dans son corps
01:14:09masculin ou féminin
01:14:11il me semble quand même que c'est quelque chose
01:14:13de
01:14:15assez
01:14:17ce qui me venait
01:14:19c'est que je pense qu'on n'était pas bien
01:14:21dans son corps masculin ou féminin
01:14:23ou même qu'on n'était même pas bien dans un corps tout simple
01:14:25quel qu'il soit
01:14:27parce que moi je me souviens que
01:14:29je me disais mais qu'est-ce que je fous là dans ce corps
01:14:31j'ai pas trop envie d'être là
01:14:33il y a des références comme ça dans un film
01:14:35les ailes du désir qui est absolument
01:14:37extraordinaire du monde de l'enfance
01:14:39et comment il pense les choses de ce point de vue là
01:14:41mais je crois que
01:14:43si ça reste constant Brigitte
01:14:45oui mais il peut y avoir des fluctuations
01:14:47là-dedans c'est ça
01:14:49bien sûr que les personnes qui ont transitionné
01:14:51on entend bien Delphine qui le dit de manière très claire
01:14:53son pénis
01:14:55quand elle était une petite fille
01:14:57enfin un petit garçon
01:14:59en l'occurrence elle était un petit garçon
01:15:01c'était un truc en plus dont elle ne voulait pas
01:15:03enfin il me semble Delphine
01:15:05c'est ça tout à fait
01:15:07c'est ça
01:15:09et même à l'adolescence au final
01:15:11j'ai commencé à avoir de la barbe
01:15:13ce qui est normal
01:15:15des poils qui poussaient un peu partout
01:15:17mais pour autant tout ça
01:15:19je le refusais quand même relativement
01:15:21en me disant mais j'aimerais plus avoir
01:15:23une poitrine, j'aimerais que ma poitrine
01:15:25pousse
01:15:27alors j'ai eu de la chance malgré tout
01:15:29dans mon corps d'homme puisque j'ai eu
01:15:31une petite poitrine naturelle visiblement
01:15:33mais par contre
01:15:35j'avais quand même
01:15:37cette barbe qui poussait
01:15:39alors quelque part c'était une fierté
01:15:41parce que je devenais un homme
01:15:43mais en même temps j'avais cette ambiguïté
01:15:45en moi qui disait bah ouais
01:15:47tu deviens un homme mais t'es pas la femme
01:15:49que tu devrais être en fait tout simplement
01:15:51donc
01:15:53après voilà avec l'arrivée
01:15:55d'internet
01:15:57avec certains médias
01:15:59j'ai pu découvrir que ça existait
01:16:01parce que du coup je me travestissais en cachette
01:16:03je me sentais bien
01:16:05à ce moment là
01:16:07mais après il a fallu mettre des mots
01:16:09sur ce mal être
01:16:11est-ce que c'était juste un fantasme
01:16:13est-ce que c'était juste
01:16:15comme ça passager
01:16:17et puis en fait non j'ai toujours voulu refouler
01:16:19tout ça
01:16:21j'ai eu des conquêtes féminines bien évidemment
01:16:23et
01:16:25en fait à chaque fois j'avais ce côté
01:16:27féminin qui revenait
01:16:29et de plus en plus fort
01:16:31en fait à chaque fois que je refoulais ça revenait
01:16:33toujours plus fort jusqu'au moment
01:16:35où c'était plus possible de gérer
01:16:37et puis de toute façon
01:16:39la dysphorie ce que c'est le terme médical
01:16:41était beaucoup plus
01:16:43forte que tout
01:16:45et à ce moment là j'ai su qu'il fallait
01:16:47que je m'assume que je fasse mon coming out
01:16:49et que je fasse ma transition
01:16:51mais alors je dis pas
01:16:53on est beaucoup à être arrivé à ces extrêmes là
01:16:55je dis pas d'en arriver là
01:16:57mais quand même de prendre
01:16:59le temps de se poser des bonnes
01:17:01questions pour faire des choses correctement
01:17:03c'est souvent ce que je dis
01:17:05la transition c'est plus
01:17:07un marathon qu'un sprint
01:17:09donc
01:17:11c'est là où votre témoignage
01:17:13est important c'est à dire qu'on entend bien
01:17:15tout ce parcours
01:17:17difficile, compliqué, douloureux
01:17:19mais en même temps vous êtes bien
01:17:21lucide sur ça c'est qu'il faut
01:17:23ce parcours là pour ne pas se tromper
01:17:25et je crois que
01:17:27votre témoignage, merci Delphine
01:17:29je crois que Greg
01:17:31le témoignage de Delphine est important
01:17:33parce qu'on voit bien que c'est une vraie question
01:17:35qu'il faut pas prendre à la légère
01:17:37Oui tout à fait
01:17:39c'est un discours mesuré
01:17:41je pense que j'adhère
01:17:43beaucoup à ce que vient de dire Delphine
01:17:45je comprends très bien
01:17:47On fait une petite pause, on continue avec Jennifer
01:17:49qui voudrait revenir sur la question du prénom
01:17:51Vous voulez parler
01:17:53à Brigitte Lae
01:17:550826 300 300
01:17:57ça c'est passé sur Sud Radio
01:17:5914h16h
01:18:01Brigitte Lae Sud Radio
01:18:03Hugues Rennes
01:18:05est avec nous
01:18:07on a parlé de la question
01:18:09trans
01:18:11identité
01:18:13le fait de ne pas se sentir
01:18:15bien dans son identité
01:18:17masculine ou féminine
01:18:19avoir envie de changer
01:18:21d'identité sexuelle
01:18:23ce qui n'a rien à voir évidemment
01:18:25avec l'orientation sexuelle
01:18:27d'être attiré par des personnes de son sexe
01:18:29ou de l'autre sexe
01:18:31de temps en temps c'est bien de faire la différence
01:18:33Hugues Rennes
01:18:35vous voulez aborder la question
01:18:37non pas du prénom mais du pronom
01:18:39j'ai lu un peu trop vite mon écran
01:18:41bonjour Brigitte
01:18:43bonjour Hugues
01:18:45ça va un peu ensemble
01:18:47allez-y je vous en prie
01:18:49le prénom et le pronom
01:18:51ça va un petit peu ensemble
01:18:53je pense que là on vit dans une société
01:18:55où tout le monde est perdu
01:18:59j'ai l'impression qu'on a un petit peu perdu
01:19:01justement Jennifer
01:19:03on est dans une société
01:19:05qui est en plein
01:19:07mouvement Hugues Rennes
01:19:09donc forcément les repères sont
01:19:11en train d'évoluer
01:19:13parfois trop vite, parfois pas bien
01:19:15c'est pour ça que certaines personnes
01:19:17se sentent perdues
01:19:19vraisemblablement oui
01:19:21alors je pense que par rapport au pronom
01:19:23c'est vrai que moi je suis aussi un peu
01:19:25perdu parce que du coup on ne sait plus
01:19:27comment s'adresser aux gens
01:19:29donc c'est assez compliqué
01:19:31c'est ça peut-être que vous voulez expliquer à Jennifer
01:19:33elle est là donc peut-être qu'on va lui laisser la parole
01:19:35allez-y
01:19:37excusez-moi
01:19:39oui on est un petit peu tous perdus
01:19:41on en parle beaucoup de ces questions de genre
01:19:43dans le cadre familial ou même dans le cadre de ma profession
01:19:49aussi on prend l'exemple
01:19:51de Redcar par exemple
01:19:53cette chanteuse
01:19:55il a fait des vidéos
01:19:57en pleurant
01:19:59parce qu'on l'avait appelée elle au lieu de il
01:20:01donc ça prenait des proportions
01:20:03quand même assez énormes
01:20:05on avait l'impression que vraiment se tromper
01:20:07de pronom ou de prénom
01:20:09c'était lui porter atteinte
01:20:13profondément
01:20:15en même temps
01:20:17je vais revenir sur la question
01:20:19du ressenti
01:20:21il est évident que beaucoup de personnes trans
01:20:23sont des personnes qui souffrent
01:20:25et qui ont souffert
01:20:27beaucoup de ne pas
01:20:29se sentir exister
01:20:31dans l'identité qu'ils ressentent
01:20:33ou qu'elles ressentent
01:20:35et donc dès que quelqu'un
01:20:37se trompe
01:20:39parfois à juste titre
01:20:41d'ailleurs parce que c'est vrai que parfois
01:20:43on a une apparence qui n'est pas celle qu'on aimerait avoir
01:20:45et bien ça crée de la souffrance
01:20:47mais encore une fois
01:20:49je crois que ce qui est important
01:20:51c'est que c'est un ressenti
01:20:53qu'il faut évidemment accepter, entendre
01:20:55mais c'est pas pour autant
01:20:57que c'est la vérité
01:20:59c'est leur vérité, le ressenti
01:21:01c'est une vérité subjective
01:21:03on est ce qu'on veut, on est ce qu'on pense
01:21:05est-ce qu'on a besoin
01:21:07du regard des autres
01:21:09est-ce que...
01:21:11on se reconnait dans le reflet
01:21:13dans le regard de l'autre
01:21:15mais je pense que c'est un manque de confiance
01:21:17en soi avant tout
01:21:19c'est vrai, c'est une souffrance
01:21:21qui vient d'un mal-être
01:21:23mais on pourrait élargir
01:21:25ce que vous dites parce que c'est très intéressant
01:21:27quand une femme
01:21:29se trouve par exemple
01:21:31très grosse
01:21:33alors qu'elle est tout à fait mince
01:21:35c'est pareil, elle souffre
01:21:37et elle a envie qu'on lui dise
01:21:39le contraire de ce qu'elle représente
01:21:41je pourrais citer des exemples
01:21:43à l'infini
01:21:45c'est notre mal-être
01:21:47qui nous fait nous sentir victimes
01:21:49et qui nous fait souffrir
01:21:51du regard de l'autre
01:21:53mais si on est bien dans sa peau, si on a travaillé
01:21:55sur soi
01:21:57on sait bien
01:21:59que l'autre parle de lui
01:22:01et ne parle pas de nous
01:22:03oui, c'est ça en fait
01:22:05parce que c'est vrai que des fois
01:22:07il y a des personnes quand même assez jeunes
01:22:09c'est vrai que j'ai envie de dire
01:22:11laissons les enfants
01:22:13passer leur puberté
01:22:15on a tous eu à un moment donné dans notre vie
01:22:17un moment où on s'est posé des questions
01:22:19où on s'est senti mal dans notre corps
01:22:21où on s'est senti en questionnement
01:22:23par rapport à notre sexualité
01:22:25et on sait à quel point
01:22:27les ados sont capables de jouer de ça
01:22:29et de nous provoquer
01:22:31de manière excessive
01:22:33et du coup des fois
01:22:35on enfonce le clou
01:22:37sans le vouloir, même dans le corps médical
01:22:39j'ai vu des choses
01:22:41où on a donné
01:22:43des traitements
01:22:45à des enfants
01:22:47est-ce que
01:22:49ces enfants pourront revenir en arrière
01:22:51après ?
01:22:53est-ce qu'il n'y aura pas des séquelles ?
01:22:55je ne sais pas, laissons
01:22:57les enfants passer leur puberté
01:22:59et chacun
01:23:01fait ce qu'il veut
01:23:03c'est pour ça que Hugues voulait faire cette émission
01:23:05sur cette question aujourd'hui justement
01:23:07je vous laisse réagir
01:23:09à ce que dit Jennifer
01:23:11oui, en fait je pense que
01:23:13c'est ce que vous évoquiez aussi Brigitte
01:23:15c'est que dans ce ressenti douloureux
01:23:17que vous évoquiez
01:23:19pour cette femme
01:23:21au lieu de lui ou l'inverse
01:23:23je ne sais plus
01:23:25ça manifeste une souffrance très profonde
01:23:27et il y a certaines approches psychologiques
01:23:29qui expliquent ça de façon très claire
01:23:31comme l'IFS, l'Internal Family System
01:23:33qui dit qu'en fait
01:23:35il y a des parties de notre psychisme
01:23:37qui sont vues protéger des blessures
01:23:39et au moment où, qu'ils appellent eux les exilés
01:23:41et au moment où on approche de cette blessure
01:23:43qu'il y a quelque chose d'extérieur
01:23:45qui vient solidifier cette blessure
01:23:47ça crée une réaction de ces parties
01:23:49qui viennent défendre ce petit être
01:23:51qui a été blessé de façon très violente
01:23:53donc la violence qu'on peut
01:23:55observer
01:23:57par exemple où cette violence
01:23:59où cette manifestation émotionnelle de pleurs extrêmes
01:24:01dans cette vidéo
01:24:03montre qu'il y a quelque chose
01:24:05d'extrêmement douloureux, ancré
01:24:07inscrit dans l'être
01:24:09et c'est ça
01:24:11c'est ça dont il faudrait s'occuper
01:24:13c'est pour ça que depuis tout à l'heure je dis que c'est bien dommage
01:24:15qu'on se précipite sur une solution simple
01:24:17c'est changer de sexe
01:24:19alors qu'il y a des questions fondamentales à se poser
01:24:21je veux juste terminer par une chose
01:24:23bien sûr
01:24:25et par rapport aussi à nos
01:24:27civilisations, nos sociétés d'aujourd'hui
01:24:29on se reconnaît dans le regard
01:24:31de l'autre, on les voit dans les réseaux sociaux
01:24:33avec les filtres, avec les trucs
01:24:35qui nous permettent
01:24:37de nous montrer
01:24:39d'une certaine façon
01:24:41je pense qu'il y a quand même
01:24:43quelque chose de très contemporain
01:24:45là-dedans
01:24:47de très narcissique
01:24:49Hugues Rennes, le mot de la fin
01:24:51parce qu'il est déjà à l'heure de se séparer
01:24:53Hugues
01:24:55ce que je dirais c'est que
01:24:57si une personne est mal à l'aise dans son sexe
01:24:59elle a deux questions à se poser avec son sexe
01:25:01elle pourrait se poser deux questions
01:25:03est-ce que je change de sexe
01:25:05mais il me semble que c'est ce qui se passe
01:25:07est-ce qu'il n'y aurait pas une solution
01:25:09qu'il faudrait que j'explore jusqu'au bout
01:25:11pour savoir si finalement je ne pourrais pas bien vivre avec le sexe que j'ai
01:25:13et je pense que c'est ça qui manque
01:25:15et que si vraiment au bout de cette enquête
01:25:17qu'elle fait avec toute sa sincérité
01:25:19toute sa force
01:25:21il s'avère que non
01:25:23qu'on aille vers un changement de sexe
01:25:25peut-être, peut-être
01:25:27mais il y a de telles mutilations, de telles violences faites physiquement
01:25:29par la chirurgie que je trouve ça déjà compliqué
01:25:31mais la question préliminaire
01:25:33c'est ça, est-ce qu'il n'y a pas un moyen de bien vivre
01:25:35et c'est ce qu'on a vu avec l'exemple
01:25:37de Julie je crois
01:25:39qui a dit, bah oui c'est sa
01:25:41ma reine qui lui a dit
01:25:43qu'il a réaffirmé
01:25:45dans le fait qu'elle pouvait être une femme
01:25:47Merci Ugraine, on vous retrouve
01:25:49sur votre blog ugraine.com
01:25:51tout de suite vous retrouvez Alexandre Deleuven
01:25:53demain on sera avec Philippe Arlin
01:25:55est-ce que lorsqu'il y a infidélité
01:25:57il faut se quitter ou dépasser
01:25:59le traumatisme, on en parle avec vous demain
01:26:05les récompenses