• il y a 19 heures
Opération de la dernière chance. Pour sauver leur peau, les ministres jouent leur va-tout. À la veille de la probable adoption d’une motion de censure (une première depuis 1962), Antoine Armand a appelé ce 3 décembre sur France 2 la gauche et le Rassemblement national à se hisser « à la hauteur des responsabilités ».

Sans crainte de catastrophisme, le ministre de l’Économie a assuré : « Ce n’est pas le budget qu’on censure, ce n’est pas le gouvernement qu’on censure, c’est le pays qu’on abîme ». Appelant de fait les oppositions à réfléchir à deux fois avant de voter la censure car « tous les secteurs seront perdants » : « Il n’y a pas de Français qui gagne » en cas de chute du gouvernement.

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Transcription
00:00Ce n'est pas le gouvernement qu'on censure, derrière, c'est le pays qu'on met en danger, c'est le pays qu'on abîme.
00:21Quand on a la France au cœur, on doit peser au moment de son vote quel est le risque que je fais prendre au pays.
00:26Et quelque part, Mme Le Pen, demain, il faut quand même le dire, demande à ses députés d'aller voter une motion de censure
00:33qui est celle du Nouveau Front Populaire, qui, par exemple, demande le maintien de l'aide médicale d'urgence.
00:38Juste l'exact opposé de ce que Mme Le Pen explique à longueur de journée.
00:43Le sujet, ce n'est pas l'intérêt des Français pour eux.
00:45Le sujet, c'est l'intérêt politique, personnel, et l'agenda personnel et politique.
00:50Je veux dire, si le sujet, c'était l'intérêt des Français,
00:53mais vous ne prenez pas le risque de mettre les Français dans la mouise au 1er janvier,
00:56des députés, finalement, des deux extrêmes, c'est-à-dire du Nouveau Front Populaire,
01:01et je regrette que le Parti Socialiste se solidarise de cela,
01:04parce que ce n'est pas un parti de gouvernement pour faire cela,
01:06et le Rassemblement National, finalement, menace de censurer sur quoi ?
01:11Menace de censurer sur un texte issu d'un compromis parlementaire.
01:14Il faut bien que chacun comprenne l'irresponsabilité qu'il y a derrière.
01:17Les parlementaires, les députés, ont le choix de ne pas plonger le pays dans l'incertitude et dans l'instabilité.
01:22Oui, mais ils ont déjà répondu, vous avez entendu hier tous les présidents de groupes, c'est très clair.
01:26Certains ont dit qu'ils ne voteraient pas la motion de censure, peut-être que d'autres le feront.
01:31Est-ce qu'on veut vraiment le chaos ?
01:32Est-ce qu'on veut une crise économique qui touchera les plus fragiles ?
01:36Ou est-ce qu'on veut redresser le pays ?
01:37À toutes celles et tous ceux qui aiment la France, la République,
01:40je leur dis réveillons-nous, réveillons-nous et empêchons ce qui paraît aujourd'hui inéluctable, le chaos.

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