Le gouvernement Barnier tiendra-t-il jusqu'à Noël ? Manuel Bompard juge que l'hypothèse "la plus probable" est celle d'un gouvernement censuré à la mi-décembre. "Pour l'instant, M. Barnier s'entête à faire passer un bugdet injuste socialement, dangereux d'un point de vue économique, irresponsable d'un point de vue écologique, et il a ouvert il y a quelques jours la possibilité d'avoir recours à l'article 49-3 de la Constitution. Il est évident que s'il cherche à passer en force, nous déposerons une motion de censure", prévient le député LFI des Bouches-du-Rhône. "Si le gouvernement tombe, M. Barnier ne pourra s'en prendre qu'à lui-même."
La porte-parole du gouvernement a dit redouter un "scénario à la grecque" en cas de censure gouvernement, avec des fonctionnaires, des infirmières, des policiers qui ne seraient pas payés. "En France, il n'y a pas de shut down", rappelle Manuel Bompard, qui dit refuser les "scénarios catastrophistes". "Si le gouvernement tombe, il y aura la possibilité de mettre en place un nouveau gouvernement qui aura l'avantage de ne pas être tenu par le délai constitutionnel de 70 jours pour travailler son budget. Il aura du temps pour mettre en place un autre budget."
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien
La porte-parole du gouvernement a dit redouter un "scénario à la grecque" en cas de censure gouvernement, avec des fonctionnaires, des infirmières, des policiers qui ne seraient pas payés. "En France, il n'y a pas de shut down", rappelle Manuel Bompard, qui dit refuser les "scénarios catastrophistes". "Si le gouvernement tombe, il y aura la possibilité de mettre en place un nouveau gouvernement qui aura l'avantage de ne pas être tenu par le délai constitutionnel de 70 jours pour travailler son budget. Il aura du temps pour mettre en place un autre budget."
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00:00Et avec Léa Salamé, nous recevons ce matin le député LFI des Bouches-du-Rhône, coordinateur
00:05national de la France Insoumise, questions et réactions au 01 45 24 7000 et sur l'application
00:13de Radio France, Manuel Bompard bonjour, et bienvenue sur Inter en cette semaine politique
00:19dense, chargée, incertaine, vous aurez à la France Insoumise votre niche parlementaire
00:25jeudi où vous proposerez notamment aux députés de voter l'abrogation de la réforme des
00:30retraites et du délit d'apologie du terrorisme, c'est pas dans notre niche parlementaire,
00:36pardonnez-moi de le préciser, c'est d'une proposition qui arrive, voilà, proposition
00:40qui a déclenché une vive polémique depuis 48 heures, on va y revenir, mais d'abord
00:45le gouvernement Barnier tiendra-t-il jusqu'à Noël ? Jean-Luc Mélenchon disait il y a
00:51dix jours que le gouvernement tombera entre le 15 et le 21 décembre, vous maintenez
00:56ce calendrier, pour vous l'affaire est entendue, ça ne fait aucun doute ?
01:00Ben c'est effectivement l'hypothèse la plus probable puisque pour l'instant M.
01:04Barnier s'entête à vouloir faire passer un budget qui est un budget injuste socialement,
01:11un budget dangereux d'un point de vue économique, un budget irresponsable d'un point de vue
01:15écologique et il a ouvert il y a quelques jours la possibilité d'avoir recours à
01:20l'article 49.3 de la Constitution pour la prochaine lecture à l'Assemblée Nationale,
01:24donc sans doute effectivement autour du 15 décembre et il est évident que si M.
01:29Barnier cherche à passer en force son budget par le 49.3, alors nous déposerons une motion
01:33de censure et que cette motion de censure a des possibilités effectivement d'être
01:37votée et donc que le gouvernement tombe et que le budget de M.
01:40Barnier tombe avec.
01:41S'il tombait, s'il venait à tomber Michel Barnier, ce serait grâce aux voix du Rassemblement
01:46National qui voteraient cette motion de censure avec vous, vous les remercieriez de voter
01:51avec vous ?
01:52Si le gouvernement de M.
01:53Barnier devait tomber, c'est parce qu'une motion de censure aurait été adoptée par
01:57une majorité des députés à l'Assemblée Nationale.
01:59Mais vous savez que sans les voix du RN, il ne passe pas.
02:02Il faut qu'il y ait des voix qui ne soient pas uniquement des voix du Nouveau Front Populaire,
02:05ça c'est vrai.
02:06Mais si le gouvernement de M.
02:08Barnier tombe, M.
02:09Barnier ne pourra s'en prendre qu'à lui-même, puisque ce sera la démonstration du fait
02:13que dans cette discussion budgétaire, il a refusé de prendre en compte, y compris
02:18les amendements que nous avions réussi à faire voter par une majorité des députés
02:22à l'Assemblée Nationale en première lecture, qui étaient des amendements qui consistaient
02:26à faire reposer plutôt les efforts nécessaires sur les plus riches, les milliardaires, les
02:32multinationales, plutôt que sur les françaises et les français.
02:34Donc nous, nous disons, il vaut mieux mettre en place une taxe de 2% sur le patrimoine
02:38des 147 milliardaires plutôt qu'augmenter les factures d'électricité pour les françaises
02:42et les français.
02:43M.
02:44Barnier préfère faire payer les français, nous ne sommes pas d'accord.
02:45Vous savez que M.
02:46Barnier a imposé dans le budget aussi de taxer davantage les milliardaires et les grandes
02:50entreprises qui font des profits, ce qui n'était pas le cas depuis 7 ans.
02:53Vous savez qu'il y a eu une avancée de ce point-là.
02:55De manière provisoire, temporaire et de manière trop limitée, puisqu'il propose aussi de
02:59reporter la revalorisation des retraites, il propose aussi d'augmenter les taxes sur
03:02l'électricité.
03:03Mais en fait, aujourd'hui, ce matin, vous attendez de savoir ce que Marine Le Pen va
03:06faire en fait.
03:07Puisque c'est, vous, vous savez, il y a plus de troisième voie de compromis globalement.
03:11Donc, soit il passe en force en 49.3, de toutes les manières, il y a motion de censure que
03:15vous voterez.
03:16Là, maintenant, on attend de savoir ce que décide Marine Le Pen.
03:18C'est ce que vous attendez, vous, Manuel Bompard, de savoir si Marine Le Pen y va ou pas.
03:23Mme Salamé, on attend d'abord de savoir ce que M.
03:25Barnier va faire.
03:26M.
03:27Barnier pourrait aussi décider que non, il change complètement d'avis, que finalement
03:31oui, les amendements que nous avons réussi à faire déposer à l'Assemblée nationale
03:34sont justes parce qu'ils permettent de ne pas faire reposer la charge sur tous les français,
03:39plutôt de mettre à contribution ceux qui en ont les moyens.
03:41Mais je dois dire avec honnêteté que je vois bien que ce n'est pas le chemin que prend
03:46M.
03:47Barnier aujourd'hui.
03:48Je pourrais vous faire croire que M.
03:49Barnier va reprendre notre budget, mais pour ça, il avait une possibilité, c'est qu'à
03:51la fin de l'examen des amendements à l'Assemblée nationale, les députés macronistes auraient
03:55pu voter pour.
03:56Ils se sont alliés avec le Rassemblement national, là en l'occurrence, pour voter contre.
03:59Manuel Bompard, si le budget n'est pas voté, ça veut dire qu'on ira vers une crise politique
04:03mais aussi une crise financière dans un contexte tendu ? La porte-parole du gouvernement dit
04:09que le risque, c'est un scénario à la grecque, que les fonctionnaires ne soient
04:12pas payés, ni les enseignants, ni les infirmières, ni les policiers, vous répondez quoi ?
04:17Je réponds que cette manière de prendre les français pour des imbéciles est juste insupportable
04:24et inacceptable.
04:25En France, vous savez, si le gouvernement de M.
04:28Barnier tombe autour du 15 décembre, qu'est-ce qu'il va se passer ? Il faut arrêter ces
04:34discours catastrophistes.
04:36En France, il n'y a pas de « shutdown » comme on dit aux Etats-Unis.
04:37Non, il n'y a pas de « shutdown » mais il y a un risque sur les salaires des fonctionnaires.
04:41Non, pas du tout.
04:42Qu'est-ce qu'il va se passer si le gouvernement tombe au 15 décembre ? Il va y avoir la possibilité
04:45de mettre en place un nouveau gouvernement et ce nouveau gouvernement, il aura un grand
04:48avantage par rapport au gouvernement précédent, c'est qu'il ne sera pas tenu par le délai
04:52constitutionnel de 70 jours pour travailler son budget et donc à partir de ce moment-là,
04:56il aura du temps pour mettre en place un nouveau budget, un nouveau budget qui permet d'avoir
05:00d'autres recettes et une discussion ensuite pour décider de comment on dépense ces recettes.
05:05Tout simplement.
05:06Il n'y a aucun risque de conduire à une situation dans laquelle les fonctionnaires
05:09ne sont pas payés ou les services publics ne fonctionnent plus.
05:12Ce n'est pas vrai, c'est un mensonge pur et simple.
05:14Le calendrier parlementaire permet tout à fait dans ce cas-là de discuter et de mettre
05:18en place un autre budget.
05:20Si le gouvernement tombe, nous nous proposerons un gouvernement du Nouveau Front Populaire
05:24qui a fait la démonstration dans la discussion budgétaire qu'un autre budget est possible.
05:28Tout simplement.
05:29Mathilde Panot disait dimanche « le choix est simple pour les insoumis, c'est soit
05:33Lucie Castet, soit Emmanuel Macron doit partir ». C'est ça vos deux solutions.
05:38Donc probablement, puisque l'option Lucie Castet n'est même plus soutenue par tous
05:43vos alliés du NPF, pardon mais Olivier Faure a dit le Parti Socialiste et Boris Vallaud,
05:48d'ailleurs je vais vous faire réagir sur ça, ils sont en train de dire, parce que
05:51vous avez réagi sur ça, Boris Vallaud dimanche sur Question Politique dit « on voudrait
05:54une alliance avec tous les groupes de l'arc républicain pour poser les conditions du
05:58non-censure d'un gouvernement ». Comment vous le prenez quand vous l'avez entendu
06:03Je le prends honnêtement comme une rupture avec ce qu'a été pour l'instant la ligne
06:07du Nouveau Front Populaire, qui n'était pas juste la ligne de la France Insoumise,
06:09qui était la ligne du Nouveau Front Populaire, qui consistait quand même, parce que c'est
06:12important de le rappeler, à rappeler qu'au lendemain des élections législatives, le
06:17groupe politique, la coalition politique qui est arrivée en tête et qui dispose du plus
06:21grand nombre de députés à l'Assemblée Nationale, c'est le Nouveau Front Populaire
06:24et donc la légitimité démocratique, le respect du résultat des élections, c'est
06:29un gouvernement du Nouveau Front Populaire, avec Lucie Castet, puisque c'est la candidate
06:33que nous avons choisie ensemble, qui a comme base programmatique le programme du Nouveau
06:38Front Populaire.
06:39Donc c'est que le programme, rien que le programme ?
06:40Non, mais attendez, parce que ça, ça a été beaucoup caricaturé, ce que j'observe
06:43depuis…
06:44C'est Jean-Luc Mélenchon qui a dit ça le soir même de la dissolution.
06:46Evidemment, je vais y revenir, mais je veux juste vous dire que pour l'instant, ceux
06:49qui font tout le programme, rien que le programme, c'est M. Barnier, puisque quand nous on
06:52fait des propositions de compromis, parce que prendre le budget de départ de M. Barnier
06:57et l'amender comme on l'a fait à l'Assemblée Nationale, c'est bien une recherche de compromis.
07:00Mais si demain le gouvernement de M. Barnier tombe et qu'il y a un gouvernement du Nouveau
07:05Front Populaire, sa base programmatique, évidemment, c'est celle que nous avons défendue devant
07:08les électrices et les électeurs, c'est le programme du Nouveau Front Populaire, et
07:11ensuite on cherche à construire texte par texte des majorités à l'Assemblée Nationale,
07:17et on a fait la démonstration déjà à plusieurs reprises qu'on était capable d'avoir des
07:21majorités qui votent nos propositions de loi à l'Assemblée Nationale.
07:23Et j'espère d'ailleurs qu'on fera une nouvelle démonstration jeudi, puisque la
07:26réforme…
07:27Sur la réforme des retraites, elle peut avoir une majorité des députés, c'est bien la
07:30preuve que des propositions issues du programme du Nouveau Front Populaire peuvent réunir
07:34une majorité des députés à l'Assemblée Nationale.
07:36Mettons que le gouvernement Barnier tombe, il se passe quoi exactement après ? Emmanuel
07:41Bonpart, vous espérez qu'Emmanuel Macron démissionne, qu'une présidentielle anticipée
07:47soit convoquée, Jean-Luc Mélenchon dit qu'une élection présidentielle anticipée nous
07:53prend au nez ? Au moins vous avez votre candidat dans cette hypothèse, puisqu'il a dit lui-même
08:00si c'est une élection qui a lieu tout de suite, sans doute que je peux être incité
08:05à y aller.
08:06Il est le mieux placé à gauche ?
08:07Oui, mais d'abord je vais répondre à votre début de question.
08:11Si le gouvernement de Monsieur Barnier tombe, je redis ce que je vous ai dit, la première
08:15chose que nous disons, c'est que nous disons que nous sommes prêts à constituer un gouvernement
08:19du Nouveau Front Populaire.
08:20Donc c'est plan A, Lucie Castex, plan B, Jean-Luc Mélenchon, candidat.
08:23Mais ça ne vous a pas échappé que malheureusement, sans doute, ce n'est pas moi qui décide
08:28de qui nous nommons comme Premier Ministre.
08:30Il y a une personne qui le fait, il s'appelle Monsieur Macron, il a un nom et une adresse
08:33comme on dit, il habite à l'Elysée.
08:35Donc c'est lui qui peut décider de nommer Lucie Castex et un gouvernement du Nouveau
08:39Front Populaire.
08:40S'il ne le fait pas, s'il refuse à nouveau de le faire, alors oui j'assume de vous dire
08:44que dans ce cas-là, je pense que la seule manière de débloquer une situation institutionnelle
08:49qui sera une situation institutionnelle instable, parce que vous pouvez renommer
08:52Monsieur Barnier mais ça va produire le même résultat, je pense effectivement que dans
08:56ce cas-là, c'est le départ du Président de la République qui est souhaitable, tout
08:59simplement parce que c'est lui le responsable du blocage.
09:02Et s'il doit y avoir une élection présidentielle anticipée, vous avez vu, je n'esquive aucune
09:05de vos questions, s'il doit y avoir une élection présidentielle anticipée, je rappelle
09:10que dans ce cas-là, le délai constitutionnel, parce que c'est quand même intéressant
09:16que tout le monde le sache, c'est entre 20 et 35 jours, entre le moment de la démission
09:19et le moment de l'élection présidentielle anticipée, et je dis que oui, il me semble
09:23que dans ce délai, la personne qui est la mieux placée aujourd'hui pour porter les
09:26couleurs de la France Insoumise, mais je l'espère au-delà de ceux qui voudraient le faire avec
09:30nous, je pense effectivement que dans ce délai-là, c'est Jean-Luc Mélenchon qui est le mieux
09:33placé.
09:34Voilà simplement ce que j'ai à vous dire sur ce sujet.
09:35Il y a eu une grande enquête électorale d'Ipsos publiée dans Le Monde en août, Jean-Luc
09:40Mélenchon est la personnalité politique de très loin la plus rejetée par les Français,
09:45avec 83% de jugements défavorables, 68% de jugements très défavorables, mais vous y
09:52croyez mordicus, c'est le meilleur !
09:54Nicolas Demorand, vous pouvez choisir si vous voulez les sondages qui vous intéressent,
09:59mais moi je peux vous en sortir d'autres si vous voulez, si vous voulez qu'on compare
10:03les sondages, et notamment tous les sondages qui disent qu'aujourd'hui quand vous testez
10:06les différents candidats à l'élection présidentielle, à gauche c'est Jean-Luc Mélenchon qui fait
10:10le plus gros score au premier tour, donc vous voyez, il y a les sondages, il y a ceux que
10:13vous aimez bien, il y a ceux que vous aimez moins bien, donc moi je vous dis que si c'était
10:17les sondages qui faisaient la politique et le résultat des élections, il y aurait un
10:22Premier Ministre, aujourd'hui ce serait Jordan Bardella, attendez, parce que je rappelle
10:25que 27 sondages sur 27 qui ont été publiés pendant la campagne des élections législatives
10:30disaient que le Rassemblement National allait gagner, et que c'est M. Bardella qui allait
10:33être à Matignon, donc heureusement dans notre démocratie c'est pas les sondages
10:36qui font l'élection.
10:37Donc pour vous, le meilleur candidat à ce stade, c'est Jean-Luc Mélenchon, ça vous
10:41semble une évidence.
10:42Je vais vous dire que c'est pas très original, puisque en l'occurrence j'ai tenu le même
10:45discours depuis plusieurs mois.
10:47Alors avant cette présidentielle anticipée que vous espérez en 2025, il y a jeudi, à
10:53l'Assemblée Nationale, la proposition de loi, alors on va venir à la proposition de
10:57loi des retraites, mais c'est vrai qu'il y a cette proposition de loi qui a suscité
11:00un tollé ces 48 dernières heures, vous souhaitez abroger le délit d'apologie du terrorisme
11:04dans le Code pénal, instauré par une loi de 2014, estimant qu'en la matière, la loi
11:10de 1881 sur la liberté de la presse suffit.
11:13Cette proposition a suscité de vives critiques, pour Bruno Retailleau c'est une proposition
11:17innommable.
11:18Le ministre de la Justice, Didier Migaud, s'est dit extrêmement choqué, je ne comprends
11:21pas qu'on puisse baisser la garde devant la menace du terrorisme qui est aujourd'hui
11:24très présente, vous dit-il.
11:25Et c'est vrai qu'on peut se demander pourquoi aujourd'hui, en plein procès Samuel Paty,
11:31alors qu'on vient de commémorer ce mois de novembre les attentats du Bataclan, les
11:34attentats de Paris, qu'on va commémorer dans quelques semaines les 10 ans de Charlie Hebdo,
11:39pourquoi vous proposez cela maintenant, dans ce contexte si sensible aujourd'hui pour
11:43les victimes du terrorisme en France ? Pourquoi ça maintenant ?
11:46D'abord, je vais vous dire que je trouve honteux et j'ai été estomaqué par la
11:52forme de trumpisme politique et médiatique qui a donné lieu au débat qui a suscité
11:58cette proposition de loi.
12:00On a le droit de débattre en France de la meilleure manière d'encadrer les problématiques
12:06et les délits d'apologie du terrorisme.
12:08Et moi, je ne dis pas seulement que la loi de 1881, la loi de la presse, suffit, je dis
12:12que le fait d'avoir en 2014 déplacé ce délit d'apologie du terrorisme pour le
12:17mettre dans le code pénal a produit des dérives qui sont des dérives qui depuis ont été
12:21largement documentées.
12:23Quand le juge antiterroriste, Monsieur Trévidique, dit que cette loi a été dévoyée, quand
12:28l'ex-défenseur des droits, Monsieur Toubon, qui n'est pas issu de la France insoumise
12:31mais qui est issu de la droite, dit que cette loi, cette évolution législative a été,
12:36je cite, « un fiasco judiciaire ». Et quand vous avez, le 7 novembre dernier, parce que
12:41je vais répondre à votre question sur le timing, le 7 novembre dernier, le comité
12:45des droits de l'homme de l'ONU a dit « il y a un problème d'instrumentalisation
12:49aujourd'hui en France du délit d'apologie du terrorisme » pour s'en prendre à des
12:53opposants politiques, à des syndicalistes, et a fait des recommandations.
12:57Et ces recommandations, c'était de revenir sur cette loi le 7 novembre dernier.
13:00Donc nous, dans la foulée, en suivant les recommandations de l'ONU, on a déposé
13:03cette proposition de loi.
13:04Mais je précise, par rapport à la question que vous avez posée tout à l'heure, que
13:07cette proposition de loi n'est pas inscrite dans notre niche parlementaire ce jeudi.
13:10D'accord, mais vous allez la défendre quand même.
13:12Vous allez la défendre ou vous allez y revenir ?
13:14Mais pas du tout.
13:15Elle a été déposée, il n'y a pas de problème.
13:17Parce que sur ce coup-là, Emmanuel Bompard, vous êtes assez seul, puisque la Renaissance
13:23de la droite ne la votera pas, mais même le Parti socialiste ne la votera pas.
13:26Pour Olivier Faure, la question de réécrire et de repréciser la définition d'apologie
13:32du terrorisme se pose, mais il ne faut pas le sortir du code pénal.
13:35C'est ce qu'il dit, notamment.
13:37Vous assumez d'être seul sur la question ?
13:39Non, nous ne sommes pas seul, madame, mais d'abord, je vais vous dire si Olivier Faure…
13:42Qui va voter la sortie du code pénal ?
13:44Je vais répondre à votre question, je ne vais pas parler à la place des autres.
13:46D'abord, si Olivier Faure dit ça aujourd'hui, c'est qu'il reconnaît donc qu'il y a
13:51un problème avec la définition actuelle de la loi.
13:54Donc lui, sans doute, propose-t-il autre chose que la sortie du code pénal et le ramener
13:58dans la loi de 1881, mais lui-même reconnaît qu'il y a une difficulté et un problème.
14:01Ce qui n'était pas le cas, par exemple, de Boris Vallaud, puisque vous m'interrogez
14:04sur ses dernières déclarations, qui lui disait pas la même chose.
14:06Il disait qu'il n'y avait pas de problème.
14:07Oui, il lui disait qu'il n'y avait pas de problème et on ne bouge pas.
14:09Bon, maintenant, sur le fait que nous serions seuls, madame, dans les débats de 2014, au
14:15moment où cette proposition de loi a été faite, est-ce que vous savez que les sénateurs
14:19communistes avaient voté contre, avaient proposé des amendements pour les supprimer,
14:22que les écologistes s'y étaient opposés, qu'un certain nombre de voix s'étaient
14:26exprimées à l'époque, y compris j'ai retrouvé un amendement qui avait été déposé
14:29par deux députés, les Républicains, à l'époque, pour dire qu'il ne fallait pas faire ça.
14:32Oui, mais il avait été voté à la majorité, à part les voix des communistes du Sénat.
14:36Certes, madame, mais vous avez commencé en me disant que nous étions seuls sur ce sujet.
14:40Nous ne sommes pas seuls.
14:41Il y a eu une tribune qui a été publiée par 150 responsables syndicaux associatifs,
14:46notamment la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le président de la Ligue
14:50des Droits de l'Homme, en début de semaine, qui disait qu'effectivement il y avait un
14:52problème.
14:53Est-ce que vous êtes…
14:54Et je veux quand même préciser, pardonnez-moi, parce que j'ai entendu pendant tout le week-end
14:58des propos qui consistaient à dire, et encore, pardon, hier, sur certaines antennes de votre
15:03groupe, j'ai entendu l'avocat Richard Malka dire, s'il y avait cette proposition
15:07des Insoumis qui était adoptée, on pourrait dire « Vive les terroristes », etc.
15:11Mais ce n'est pas vrai ! On ramène ce délit dans la loi de 1881.
15:15Pourquoi ? Pourquoi il y a besoin ?
15:17Attendez, je vais répondre à votre question.
15:19Mais les peines ont couru, dans la loi de 1881, pour des faits d'apologie de crimes
15:24de manière générale, c'est 50 prisons et 45 000 euros d'amende.
15:28Donc, ce n'est pas vrai de dire que ça permettrait d'avoir des propos d'apologie
15:31du terrorisme.
15:32Mais c'est parce que Mathilde Panot et Rima Hassan ont été convoqués pour apologie
15:36du terrorisme, que vous voulez abroger ce délit du code pénal.
15:40Ça sert vos intérêts personnels ou les intérêts de certains de vos élus ?
15:42Mais ce ne sont pas les intérêts personnels que de considérer que dans une démocratie,
15:48il n'est pas normal qu'une présidente de groupe parlementaire puisse être convoquée
15:52au commissariat pour rendre compte sur des tracts.
15:55Ça, c'est pas possible, ça ne peut pas fonctionner une démocratie.
15:57Vous me posez la question, pourquoi ? Je vais aller vite.
15:59Pourquoi ? Parce que qu'est-ce que ça a changé de le mettre dans la loi en 2014,
16:03de le mettre dans le code pénal ? Ça a changé qu'on peut utiliser des méthodes
16:06de l'antiterrorisme aujourd'hui pour lutter contre la forme d'apologie du terrorisme.
16:10Mais parce que la menace de terrorisme est beaucoup plus élevée qu'avant 2014, vous
16:13le savez Manuel Bompard.
16:15Ça veut dire qu'on peut décider de faire des comparaisons immédiates.
16:18Ça veut dire qu'on peut décider de mettre sur écoute des personnes parce qu'elles
16:22sont suspectées d'avoir fait un délit d'apologie du terrorisme.
16:25Ça veut dire que Mathilde Panot, la présidente du groupe parlementaire d'opposition insoumis,
16:28parce qu'une association considère qu'un tract est une forme d'apologie du terrorisme
16:32pourrait être mis sur écoute.
16:33Et ça, ça ne vous pose pas de problème en démocratie.
16:35Vous êtes journaliste.
16:36Ça veut dire qu'un journaliste qui est soupçonné de faire de l'apologie du terrorisme
16:39pourrait être mis sur écoute.
16:40Il y a peut-être des dévoiements de cet article.
16:44Mais de là à le sortir du code pénal alors que la menace terroriste n'a jamais été
16:48aussi grande et que c'est pour ça.
16:50Je veux dire, on n'est pas en situation près 2014.
16:53Léa Salamé, ça ne change strictement rien.
16:55Ça montre qu'on prend la question de l'apologie du terrorisme plus au sérieux et plus gravement
17:01que les autres menaces.
17:02C'est comme ça, c'est de hiérarchiser les choses.
17:04Alors madame, je vais vous répondre quelque chose.
17:06La commission nationale consultative des droits de l'homme disait dans une publication
17:11il y a quelques mois quelque chose de très intéressant.
17:13Il disait pour lutter contre le terrorisme, ce qu'il ne faut surtout pas faire, c'est
17:18remettre en cause nos libertés fondamentales et remettre en cause l'état de droit.
17:22Parce que quand on fait ça, on ne lutte pas contre le terrorisme, au contraire, on
17:26donne raison aux terroristes qui veulent déstabiliser nos démocraties, qui sont des adversaires
17:30de la démocratie et qui veulent déstabiliser notre état de droit.
17:33Et donc je pense qu'il faut lutter de manière implacable contre le terrorisme.
17:36Et que pour lutter de manière implacable contre le terrorisme, il faut le faire en
17:39respectant toujours nos libertés fondamentales.
17:41Sinon, on donne raison aux motivations des terroristes.
17:44Voilà ce que je pense.
17:45Encore un mot, Manuel Bompard, sur le sujet.
17:47Vous avez écrit sur X que ce délit avait été inscrit dans le code pénal en 2014
17:53parce que, je vous cite, « Bernard Cazeneuve, alors au gouvernement, avait cédé, en 2014
17:59donc, aux pressions des réseaux fascisants ». Qu'est-ce que ça veut dire ? Que Bernard
18:05Cazeneuve est sous influence fascisante ?
18:07Non, attendez, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
18:10Mon tweet est très clair.
18:11Cédé aux pressions des réseaux, Bernard Cazeneuve avait cédé aux pressions des réseaux
18:15fascisants.
18:16Ça veut dire qu'il y a des pressions effectivement de réseaux plutôt inspirés et plutôt positionnés
18:21à l'extrême droite de l'échiquier politique qui, en matière de respect des libertés
18:26fondamentales et de respect de l'état de droit, mènent pression de manière générale
18:30pour essayer de rendre la loi moins protectrice de nos libertés fondamentales.
18:34Et je vais vous dire, peut-être qu'il y a eu une erreur dans mon tweet, je vais vous
18:36dire laquelle, c'est qu'il n'y avait pas, à l'époque, que les pressions des
18:39réseaux fascisants.
18:40Il y avait aussi des gens qui, à l'époque, étaient de bonne foi et ont considéré qu'il
18:43fallait faire cette évolution.
18:44C'était le cas du juge Trévidique, il l'a dit lui-même, ex-juge antiterroriste.
18:48Mais sauf que le juge Trévidique, aujourd'hui, qu'est-ce qu'il dit ? Il dit qu'il faudrait
18:51avoir le courage d'oser revenir en arrière.
18:54Et bien nous, nous avons le courage d'oser proposer de revenir en arrière.
18:57Donc vous allez retirer votre tweet ?
18:59Non, pas du tout.
19:00Il ne dit pas quelque chose de faux mon tweet, il dit quelque chose de juste.
19:03Mais peut-être aurais-je dû le compléter en disant qu'il y avait aussi des gens
19:07de bonne foi qui avaient poussé à l'époque et qui finalement ont changé d'avis aujourd'hui.
19:10Dans votre niche parlementaire de jeudi, vous allez proposer d'abroger la réforme
19:13des retraites en ramenant l'âge de départ à 62 ans.
19:16Mais vous ne voulez pas vous arrêter à la réforme Borne uniquement.
19:19Vous voulez aussi abroger la réforme Touraine, votée sous François Hollande et ramener
19:22la durée de cotisation de 43 à 42 annuités.
19:25La réforme Touraine, votée par un gouvernement de gauche, Manuel Bompard, est donc une mauvaise réforme.
19:30Évidemment.
19:31D'ailleurs, nous étions nombreux et nombreux à l'époque à avoir protesté contre,
19:35y compris à avoir participé à des manifestations et à des mobilisations contre.
19:39Donc oui, je souhaite qu'on revienne.
19:41Vous savez, en plus, le programme de la France Insoumise, il est très clair.
19:44C'est l'objectif de ramener l'âge de départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation.
19:48Et on décide de le faire par étapes.
19:50La première étape, c'est abroger la réforme des retraites d'Emmanuel Macron,
19:53c'est-à-dire ramener l'âge de départ à 62 ans.
19:55La deuxième étape, c'est d'abroger cette réforme Touraine,
19:58c'est-à-dire revenir à 42 annuités de cotisation.
20:00Et ensuite, avec l'espoir de pouvoir aller plus loin.
20:02Alors là, vous êtes seul, parce que le Parti Socialiste ne veut pas revenir sur la réforme Touraine.
20:06Il faut que vous compreniez quelque chose.
20:07Quand le Parti Socialiste n'est pas d'accord avec moi, ça ne veut pas dire que je suis seul.
20:10Donc vous allez être avec qui ? Qui va voter ? Les communistes ?
20:13C'est simple, le débat a eu lieu en Commission des Affaires Sociales mercredi dernier.
20:17Effectivement, le Parti Socialiste a voté un amendement déposé par le groupe Liott
20:21pour supprimer la suppression de la réforme Touraine de notre proposition de loi.
20:25Et cet amendement a été battu.
20:26Donc si je suis seul en étant majoritaire à l'Assemblée Nationale,
20:29la salamé, ça me va.
20:30Si vous faites voter l'abrogation de la réforme des retraites,
20:34qui sera un moment très fort ce jeudi,
20:37c'est là aussi, pardonnez-moi d'y revenir, grâce aux voix du Rassemblement National.
20:42Là, pour le coup, vous pouvez les remercier.
20:44Mais non, je ne vais pas remercier qui que ce soit.
20:46Quand vous déposez une proposition de loi à l'Assemblée Nationale,
20:49il se trouve qu'il y a 177 députés.
20:50Dans ces 177 députés, il y a des députés du Rassemblement National.
20:53Donc soit vous proposez de les exclure complètement et qu'ils ne puissent plus voter,
20:56mais je ne crois pas que c'est ce que vous proposez.
20:57Donc à partir du moment où ils sont là, il faut faire avec.
20:59Maintenant, je vais vous dire, parce que c'est quand même le plus important,
21:01ce qui est scandaleux aujourd'hui, c'est que moi je souhaite que ça soit voté,
21:04mais que vous avez aujourd'hui les députés macronistes qui ont déposé,
21:07c'était hier soir à 17h, la date limite de dépôt des amendements,
21:101000 amendements sur une niche parlementaire, avec des amendements très importants.
21:13Ils veulent jouer le temps.
21:14Celui qui consiste à modifier le titre, pour modifier la loi,
21:17en disant ce n'est pas la loi pour abroger la réforme des retraites,
21:19mais c'est une loi démagogique pour abroger la réforme des retraites.
21:22On peut mesurer, je crois là, la qualité du travail parlementaire fait par les groupes macronistes.
21:26Mais c'est scandaleux.
21:27C'est un hommage à ce que vous avez fait, vous, pendant la réforme des retraites,
21:30en déposant des milliers et des milliers d'amendements pour jouer le temps.
21:33Est-ce que vous connaissez la différence entre un débat qui dure 15 jours,
21:36d'initiative gouvernementale, le gouvernement à la maîtrise de l'agenda parlementaire.
21:41Donc le gouvernement, quand il y a trop d'amendements,
21:43il peut décider d'ouvrir des séances supplémentaires,
21:45qu'on prenne un mois s'il faut pour débattre d'une proposition de loi.
21:47Là, on est dans le cadre d'une niche parlementaire.
21:49La niche parlementaire, elle commence à 9h et elle se termine à minuit.
21:51Donc c'est inédit d'avoir une stratégie qui soit une stratégie d'obstruction parlementaire
21:56sur une niche parlementaire.
21:57J'ai vu M. Bayrou, qui est soi-disant président du mouvement démocrate,
22:00démocrate assumé et revendiqué à la télévision,
22:02qui voulait empêcher l'Assemblée nationale de voter sur une proposition de loi
22:05qui a été à l'époque rejetée par 90% des Français,
22:09par l'ensemble des organisations syndicales et qui n'avait pas de majorité à l'Assemblée nationale.
22:12On est en démocratie, l'Assemblée, elle doit pouvoir voter sur ce sujet.
22:15Moi, j'appelle solennellement les députés macronistes
22:18à retirer leurs amendements d'obstruction parlementaire.
22:21Et sinon, je les préviens, nous ferons un travail d'affichage sur leurs circonscriptions
22:26pour dire quels sont les députés macronistes qui sont à l'initiative
22:30d'avoir empêché l'Assemblée nationale de voter sur ce sujet.
22:32C'est quoi un travail d'affichage ?
22:33Eh bien, nous dirons les amendements qui ont été déposés par les députés macronistes,
22:37nous le ferons sur leurs circonscriptions pour que les Françaises et les Français,
22:40leurs électrices et leurs électeurs…
22:41Vous prendrez la photo du député que vous collerez partout en disant « il a voté ».
22:44« Il a déposé tel amendement », je ferai un travail d'information.
22:46C'est important que les électeurs, y compris macronistes,
22:49sachent à quel type de pratiques se livrent leurs parlementaires.
22:53Manuel Bompard, Boilem Sansal, l'écrivain a été arrêté il y a plus d'une semaine maintenant en Algérie.
23:01Les prix Nobel de littérature, Agnerno, Le Clésiot, Ran Pamuk, Wole Soyinka,
23:06ainsi que plusieurs écrivains dont Salman Rushdie et Roberto Saviano,
23:11ont demandé sa libération immédiate dans une tribune publiée dans Le Point.
23:15Vous demandez aussi ce matin cette libération, cette arrestation vous inquiète ?
23:20Évidemment, on ne peut pas être d'accord avec le fait qu'un écrivain soit arrêté,
23:27en plus dans des conditions qui sont quand même très opaques.
23:30Donc vous demandez sa libération immédiate ?
23:32Effectivement, et il y a cette tribune que j'appuie et que je soutiens,
23:35signée notamment par Agnerno.
23:37Donc oui, je demande sa libération, mais je veux dire de manière plus générale
23:40qu'il y a d'autres cas aussi de restrictions ou d'arrestations arbitraires
23:45sur lesquels nous nous sommes toujours mobilisés.
23:47Un chercheur, Victor Dupont, qui a été détenu pendant plusieurs semaines en Tunisie,
23:51on a obtenu sa libération, c'est une bonne chose.
23:53J'observe aussi, parce que je ne veux pas avoir d'indignation à géométrie variable,
23:58j'observe aussi que quand une universitaire se retrouve interdite de conférence au Parlement européen
24:03parce que Mme Maréchal Le Pen a demandé l'interdiction de sa conférence,
24:06là j'entends moins les réseaux d'extrême droite se mobiliser sur ce sujet.
24:09Donc moi je n'ai pas d'indignation à géométrie variable.
24:12Un écrivain, il ne doit pas être en prison en fonction de ses écrits et de ses opinions,
24:15quelles que soient ce qu'on peut penser par ailleurs de ses opinions.
24:17On est très en retard, Anne Hidalgo annonce ce matin qu'elle ne briguera pas
24:20de troisième mandat à la mairie de Paris en 2026. Un commentaire ?
24:24J'observe surtout qu'elle a d'où un successeur qui, comme l'autre candidat qui s'est proposé avant,
24:29disent tous la même chose, il n'est pas question de travailler avec la France insoumise.
24:32Je trouve que pour des gens qui prétendent au niveau national défendre l'Union à gauche,
24:37ces initiatives de division qu'on observe à Paris mais qu'on observe partout en France sont insupportables.
24:42Et vous, vous avez déjà votre candidat pour Paris ?
24:44Non, on n'a pas encore de candidat, mais ce que j'observe, c'est que M. Grégoire qui s'est présenté la semaine dernière
24:49et M. Ferrault que adoube Mme Hidalgo disent tous les deux qu'il n'est pas question de faire avec les insoumis.
24:54Ce n'est pas très NFP-compatible tout ça.
24:56Merci en tout cas, Manuel Bonpart d'avoir été au micro d'Inter ce matin, 8h48.