• il y a 3 mois
Nommé par Emmanuel Macron à Matignon, Michel Barnier a assuré ce mercredi que "la semaine prochaine, il y aura un gouvernement", tout en réaffirmant le "besoin d'écouter tout le monde pour trouver le point d'équilibre".

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Transcription
00:00– Vous connaissez bien Michel Barnier, est-ce que c'est vraiment un homme de droite ?
00:05– Moi je dirais que c'est un gaulliste social, c'est-à-dire que sur le plan…
00:08– Donc un homme de droite, avec une…
00:10– Avec quand même une vraie préoccupation sociale,
00:13avec l'idée que pour que ça fonctionne,
00:15il faut qu'il y ait un minimum de justice et de cohésion quand même dans le système.
00:18C'est surtout quelqu'un qui est un négociateur né,
00:21moi je l'ai toujours connu, négociateur, ministre, commissaire européen,
00:26mais même dans sa façon d'être quand il était parlementaire,
00:29il a toujours été quelqu'un qui aimait comprendre les points de vue,
00:32trouver les points d'équilibre et négocier les passages.
00:35Oui, en tout cas, il fait partie des personnes qui ont les qualités
00:39pour essayer de trouver une ligne de crête
00:41dans cette majorité introuvable à l'Assemblée nationale.
00:44– Mais vous vous dites, il faut y participer à ce gouvernement, il faut l'aider ?
00:47– Je pense que vu l'état du pays, c'est quand même…
00:50Je pense que tous ceux qui aiment la France
00:51et qui pensent que la République doit sortir de l'ornière
00:54et qu'on ne doit pas attendre tranquillement une dissolution dans un an,
00:57doivent s'engager, oui.
00:57– Mais l'état du pays, c'est dire ?
00:59– L'état du pays, c'est d'abord, vous l'avez vu,
01:02une grande défiance démocratique, moi je commencerais par là.
01:05C'est paradoxal d'avoir une participation qui a augmenté aux européennes
01:08et surtout aux législatives et d'avoir dans les zoquettes d'opinion,
01:11mais de l'entendre dans la rue bien sûr,
01:13des gens qui sont défiants au mieux,
01:16souvent en colère contre les institutions et ceux qui les représentent.
01:21Deuxièmement, une situation économique fragile,
01:24on sait tous que la croissance, elle tient à peu de choses
01:27et un état des finances publiques qui nécessite de remettre un cap
01:30et une perspective, sinon on aura les marchés qui vont se retourner
01:34et quand les marchés se retournent,
01:35c'est l'épargne des Français à la fin qui trinque.

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