Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00Europe 1, l'invité de la France Bourge.
00:03Et on démarre avec vous Pauline Beuzelin.
00:06Je vais y arriver parce que je tourne ma tête à droite, à gauche.
00:09Pauline Beuzelin, vous avez 29 ans, c'est ça ?
00:12Exactement.
00:12Déjà, on est ravis de vous avoir parmi nous ce soir.
00:15Vous avez grandi en Normandie, vous.
00:17Je reviens un petit peu sur le parcours des uns et des autres
00:19avant de découvrir votre activité.
00:20Dans la campagne au nord de Rouen,
00:23et dans votre famille, tout le monde était entrepreneur.
00:26Vous venez d'une famille d'entrepreneurs, Pauline.
00:28Mes parents étaient artisans.
00:30Ils avaient construit leur magasin de fleurs dans la région.
00:33Ils ont ouvert des magasins dans la région.
00:36Je pense que c'est un mix entre de l'artisanat, de l'entreprenariat.
00:39Effectivement, je pense que j'avais peut-être des attitudes dans l'artisanat,
00:45peut-être le bon goût parce qu'ils avaient dans les fleurs,
00:47il y a aussi une histoire de goût, de couleur, d'assemblage.
00:50Exactement.
00:51Vous avez passé votre baccalauréat.
00:53Vous avez voulu faire des études de gestion en économie, en informatique.
00:59Vous avez voyagé.
01:00Vous allez dans le sud.
01:01Vous avez quitté Rouen.
01:03C'était bien dans le sud ?
01:04Oui, c'était bien.
01:05J'étais à l'IEE d'Aix-Marseille.
01:07Et après, j'ai fait des études en Finlande, aux Pays-Bas.
01:09Donc, c'était hyper intéressant.
01:11Je me suis beaucoup ouverte culturellement.
01:13Donc, c'était assez chouette de quitter la Normandie un moment
01:16pour finalement encore mieux revenir à la maison
01:18et ici, essayer d'entreprendre avec une vision
01:22et être hyper ouverte sur certaines choses.
01:24Mieux revenir à la maison, c'est important.
01:26Vous avez travaillé dans des grandes entreprises,
01:28notamment chez Microsoft France.
01:31Oui, j'avais fait mon stage de fin d'études à l'issue de mon master chez Microsoft.
01:35Je suis restée deux ans et demi là-bas.
01:36Et en parallèle de cette première expérience professionnelle,
01:39j'ai eu ce projet de créer une entreprise dont on va parler.
01:44Et au final, quand une idée vous tient et qu'on n'arrive plus trop à la quitter,
01:47je pense qu'à un moment, il faut essayer, il faut se lancer.
01:49Il faut se lancer.
01:50Il y a l'opportunité qui arrive, parce qu'on l'a dit souvent dans l'émission,
01:54la période du Covid a été une opportunité pour beaucoup d'entrepreneurs.
01:57On est en 2020.
01:58Et là, il y a cette idée qui ne vous quitte pas
02:02sur cette relocalisation de la filière du lin.
02:06Tout à fait. En fait, pendant le Covid,
02:08je vois passer des articles de presse sur la relocalisation
02:11de plusieurs unités de filature de lin en France.
02:13Et donc, il faut savoir que la France, on est le premier producteur mondial de lin.
02:16Quand j'ai vu ça, je vous assure,
02:18j'ai relu trois fois pour être sûre que j'avais bien compris.
02:22La France est le premier producteur mondial de lin.
02:25Exactement, on a 85% de la production mondiale sur le littoral de la Manche.
02:29Donc, on dit de Caen jusqu'à Amsterdam.
02:32Et rien qu'en Normandie, on a plus de la moitié de la production mondiale.
02:36Donc, c'est vraiment ici, les terres de lin,
02:38c'est parce qu'on a le climat, justement, l'alternance de pluie et de soleil
02:42qui lui permet et puis aussi des savoir-faire dans nos territoires
02:44qui permettent de cultiver le lin.
02:46Le seul problème, c'est que du coup, depuis 20 ans,
02:48il est transformé au bout du monde.
02:50Il part en général en Chine ou en Inde pour ses étapes de transformation.
02:53La capitale du lin est à Doudeville, à une petite demi-heure d'ici.
02:57Voilà, donc comme quoi, tout est ici, présent dans cette région.
03:01Nous sommes à Rouen ce soir sur Europe 1, donc dans cette région de Normandie.
03:04Vous avez créé Mi-Juin, Pauline,
03:06c'est pour ça que vous êtes là ce soir parmi nous.
03:08Ça veut dire quoi, Mi-Juin ?
03:09Mi-Juin, c'est en référence à la période où les champs de lin sont en fleurs.
03:12On adore. Allez, vous allez nous expliquer ce que c'est.
03:14C'est le rituel de la France Bouche qui s'appelle le pitch.
03:17C'est-à-dire, pendant une minute, vous allez nous pitcher Mi-Juin.
03:20Vous êtes prête ?
03:21Avec plaisir.
03:21Allez, on vous écoute Top Chrono.
03:23Alors, Mi-Juin, c'est en référence à la période où les champs de lin sont en fleurs.
03:27Et c'est un atelier de confection consacré au lin en circuit court.
03:30Donc, au sein de notre atelier, on reçoit des rouleaux de tissu
03:33qui sont issus des filatures et des tissages qui relocalisent en France.
03:38Et on va, avec nos machines à coudre industrielles,
03:40confectionner des textiles, que ce soit des vêtements, du linge de maison,
03:44des accessoires, uniquement avec du lin qui a été cultivé, filé, tissé en France.
03:49Donc, avec une grande traçabilité.
03:50On accorde beaucoup d'importance aussi à la qualité de nos produits.
03:53On a trois engagements.
03:54Le circuit court, la durabilité et l'humain.
03:57Parce que du coup, autour de cette équipe, le fait de transformer le lin localement,
04:00c'est aussi la possibilité de recréer des emplois industriels
04:03qui font sens dans nos territoires
04:05et d'avoir beaucoup de transmissions intergénérationnelles.
04:09Et c'est de montrer que cette traçabilité, cette transparence,
04:12elle a vraiment un intérêt sur un territoire.
04:15On vend nos produits à la fois au particulier, sur notre site mi-juin.fr.
04:19Mi-juin, tout attaché.
04:20Et puis après, on fait aussi de la confection à façon pour d'autres.
04:23Donc, on essaie de développer cette partie de confection à façon.
04:26Pile une minute. C'est vachement inspirant, Benjamin.
04:28C'est génial. Et donc là, ce que vous portez, c'est fabriqué en lin ou pas ?
04:31Oui, complètement. C'est un petit gilet.
04:33Vous ne nous suivez pas sur europe1.fr,
04:35mais si vous nous suivez en écoutant la radio,
04:37c'est un petit gilet sans manche, dans les tons de bleu.
04:42Et tout ça, c'est vous ?
04:43Oui, tout à fait. C'est une petite veste sans manche.
04:45Alors, on se connaît les avantages du lin, le côté thermorégulateur,
04:48où l'été, c'est très agréable de porter du lin.
04:50L'hiver, c'est vrai aussi.
04:52Mais ça ne chauffe pas l'hiver ?
04:53Au contraire, ça a ce côté où même si vous dormez dans des draps en lin,
04:57même l'hiver, c'est hyper agréable parce que vous gardez la chaleur dans les draps.
05:00Et du coup, c'est un peu la même chose pour les vêtements.
05:02Ça a ce côté thermorégulateur, été comme hiver.
05:05Donc, c'est très agréable. Et nos vestes sans manche, elles tiennent chaud.
05:09Donc, effectivement, ce que je porte, c'est mi-juin.
05:12Donc, l'entreprise est née très concrètement. Elle est née quand ?
05:162022 ?
05:17Exactement. On a créé depuis 2022.
05:19Et on s'est installé dans notre premier atelier en février 2023.
05:22Ici, à Rouen ?
05:23Au nord de Rouen, à Malonais.
05:25Dans une vallée où il y a beaucoup de passé industriel.
05:28Et on essaie de participer à cette revitalisation de l'industrie.
05:33Vous êtes en train de redévelopper, revitaliser cette industrie
05:37avec un lin qui provient de la Normandie, des Hauts-de-France.
05:41Comment ?
05:43Là, aujourd'hui, vous vendez à des particuliers.
05:45Mais j'imagine, derrière tout ça, il y a toute une réindustrialisation
05:48que vous êtes en train de mettre en place.
05:49Alors, nous, on se positionne, en fait, à la fin de cette chaîne de valeur.
05:52Donc, sur le lin, tout commence chez l'agriculteur.
05:54Ensuite, ça va dans des usines de théage.
05:56Ça, on en a beaucoup en Normandie et dans les Hauts-de-France.
05:59Le théage, c'est la première étape de transformation du lin.
06:02Donc, les tiges de lin, c'est des tiges d'un mètre à peu près
06:04qui arrivent dans ces usines et qui vont être séparées
06:07dans les différents éléments.
06:08On va essayer de récupérer un maximum de fibres.
06:10Et cette fibre, c'est souvent ça qui part, du coup,
06:12dans des containers au bout du monde.
06:14Quand elle peut être transformée localement,
06:15grâce aux deux filatures qui sont revenues,
06:17vous l'avez dit, en Normandie et dans les Hauts-de-France,
06:19du coup, c'est ces filatures locales avec lesquelles on travaille.
06:22Et puis, ensuite, ça va dans des tissages ou des tricotages.
06:24Nous, dans notre cas, on travaille avec des tissus,
06:26donc plutôt des chemises, etc.
06:28Donc, plutôt dans des tissages.
06:29Et nous, on se positionne à la fin de cette chaîne de valeur.
06:31Donc, on a la chance d'avoir besoin d'un peu moins d'investissement
06:34qu'un industriel qui remonte une filature
06:36où, là, les investissements sont colossaux.
06:39Et nous, on s'appuie, du coup, sur des plus gros acteurs
06:41qui ont davantage de moyens pour redévelopper ces tissus industriels.
06:46Vanessa Chocteau, vous êtes la coach de ce soir sur Europe 1,
06:49coach La Poste Pro, directrice générale de la Docapost Institute.
06:52Votre regard sur mi-juin ?
06:55Alors, mi-juin, moi, je trouve ça...
06:57Alors, déjà, j'ai appris beaucoup de la thermorégulation.
06:59Je pense qu'il faut le faire savoir, effectivement,
07:01parce que ça peut, effectivement, être acheté également l'hiver.
07:04Et puis, surtout, les circuits courts.
07:06Je trouve que c'est très bien pensé d'un point de vue logistique,
07:08en création de valeur là où ça naît, sur les terres, effectivement, normandes.
07:13Donc, ça reste sur les terres.
07:15Donc, très, très belle, effectivement, entreprise.
07:18Donc, déjà, le pitch était très bon.
07:21Le pitch, impeccable.
07:22Ces vendeurs, moi, je trouve que ça donne vraiment envie d'aller sur le site.
07:25Et je suis même allée les voir sur le site.
07:27On a envie d'acheter.
07:28Avant même de voir le pitch, mais là, encore plus.
07:30Je vous invite à aller.
07:31Et également sur Instagram.
07:33Il y a un très beau compte Instagram.
07:34Donc, mi-juin, double impact.
07:36Il y a à la fois écologique, il y a moins de transport de lin.
07:39Vous le transformez directement en Normandie.
07:42En plus de ça, pour fabriquer du lin, pour le tisser,
07:48vous avez besoin de beaucoup d'énergie.
07:50Vous avez besoin de machines.
07:52Là aussi, il y a un impact écologique très important.
07:55Vous avez tout à fait raison.
07:57Là où il y a davantage d'impact CO2, d'émissions de CO2,
08:01dans l'industrie du textile au global,
08:03c'est vraiment sur les machines nécessaires au fonctionnement,
08:07l'énergie nécessaire aux machines pour leur fonctionnement.
08:11Et donc, quand ces machines sont situées en Asie
08:13ou même dans certains pays d'Europe de l'Est,
08:14elles fonctionnent encore souvent au charbon.
08:16Et donc, c'est là où il y a vraiment un impact environnemental important.
08:20La chance qu'on a en France, c'est qu'on a un mix énergétique peu carboné.
08:24Et donc, quand ces machines sont situées sur nos territoires,
08:26ça permet d'avoir des vêtements qui ont un impact carbone bien inférieur.
08:29Nous, sur notre site, justement, on a l'analyse du cycle de vie
08:32où on voit nos chemises moins 80% d'émissions de CO2 par rapport à une chemise.
08:36Donc, même à chaque chemise, il y a une satisfaction.
08:38Oui, c'est vrai.
08:39Et vous avez investi dans ces machines ?
08:41Alors, nous, on a des machines à coudre industrielle.
08:43Donc, ces machines-là, on est entre 1 000 et 5 000 euros.
08:46On est sur des coûts d'investissement beaucoup plus faibles
08:48que, comme je vous le disais, des filatures ou des tissages.
08:50Ou là, remonter une usine de filature,
08:53en Normandie, c'est porté par une coopérative agricole.
08:56Eux, ils ont les fonds pour le remonter.
08:58Dans les Hauts-de-France, c'est monté par une entreprise familiale centenaire
09:01qui était partie en Pologne et qui a remonté une usine.
09:03C'est qui ?
09:04Eux, c'est Safilin.
09:05Oui, Safilin, bien sûr.
09:06Et en Normandie, c'est la coopérative Natop qui a remonté la French Filature.
09:09Donc, double impact, on l'a dit, l'impact écologique et impact social.
09:12Exactement, exactement, tout à fait.
09:14Parce qu'à chaque fois qu'on parle de tissus qui viennent de l'étranger,
09:19on a tout cette image où ce sont des enfants qui travaillent pour pas cher en Asie.
09:23Ce n'est plus le cas, rassurez-nous.
09:25Et alors, je pensais comme vous, je m'étais dit,
09:28oui, je pense que maintenant, c'est mieux, etc.
09:30Là, il y a des documentaires qui viennent de ressortir.
09:33Donc non, au Bangladesh, typiquement, les enfants sont encore très présents dans les usines.
09:39Et il y a effectivement parfois des audits, parce que les grandes marques demandent des audits.
09:43Ils sont prévenus 24 heures à l'avance, 48 heures à l'avance pour retirer les enfants.
09:47Donc non, c'est encore catastrophique.
09:49Et nous, je pense qu'en tant que consommateurs, on ferme un peu les yeux là-dessus.
09:52Et je pense qu'il faut, exactement.
09:54Il faut le dire et le redire.
09:55Exactement.
09:56Et vous, quand j'ai dit qu'il y a un impact social, c'est aussi dans le choix de vos recrutements.
10:00Racontez-nous, il y avait quand même des profils assez atypiques chez vous.
10:03Il y a une femme qui était couturière, je crois, c'est ça ?
10:06Oui, Valérie, qui nous a rejoints assez tôt dans l'aventure,
10:10qui a bossé dans des usines de confection en Normandie.
10:13Et certaines ont fermé, du coup, avec la désindustrialisation du début des années 2000 dans ce secteur.
10:18Et du coup, qui est revenue à ses premiers amours en confection.
10:22Et ça nous permet d'avoir vraiment cette transmission de savoir-faire
10:25avec des plus jeunes dans l'équipe qui, là, sont passionnés.
10:27Il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de jeunes.
10:29On ne croirait pas comme ça, mais il y a beaucoup de jeunes qui ont envie de se former dans ces secteurs-là
10:36et de fabriquer de beaux objets et qui ont vraiment l'amour du travail de la main.
10:41Vanessa Chocteau.
10:42Je crois que vous avez des questions.
10:44Une question, il me semble, pour Pauline Beselin par rapport à mi-juin,
10:49je crois notamment sur ses réseaux sociaux, des petits conseils.
10:53Il faudrait qu'elle fasse peut-être des campagnes sur les réseaux sociaux.
10:56Vous êtes à 1 000 followers sur Facebook, 4 500 sur LinkedIn.
11:00Oui, je crois que vous vous souhaitiez développer, mais il faut que vous nous le confirmiez,
11:04des ateliers aussi pour faire visiter vos ateliers de confection.
11:07Faire connaître, vous avez raison.
11:08Faire connaître encore plus.
11:10Est-ce que ça se concrétise, ces ateliers?
11:12Voilà, c'était ma question avant de passer au conseil.
11:14Oui, tout à fait.
11:15On voudrait développer du tourisme de savoir-faire.
11:17On a une région ici en Normandie qui est assez touristique.
11:20Et je pense qu'il y a une demande de plus en plus à des activités de tourisme qui font sens.
11:26Cette filière-là, je pense qu'elle a beaucoup à jouer sur cette partie de tourisme de savoir-faire.
11:31On est tout proche des champs, donc en fait, on pourrait faire visiter les champs,
11:34les usines de teillage, de filature.
11:36Et nous, l'atelier de confection, on voit vraiment le vêtement naître.
11:39Ça redonne beaucoup de sens justement à la valeur des choses,
11:42à essayer de consommer moins et mieux,
11:44de voir en fait comment sont fabriquées les choses.
11:46Je trouve que ça sensibilise beaucoup.
11:47Et puis d'un point de vue économique, il me semble aussi que dans des ateliers
11:50qui font des visites de tourisme de savoir-faire,
11:53il y a une vraie notion économique parce que finalement,
11:55les personnes sont encore plus enclins à acheter et à devenir assez fidèles à une marque
11:59en se disant qu'on comprend davantage comment ça a été fabriqué
12:03et on comprend le coût du produit.
12:05Si vous êtes parmi nous ce soir, Pauline Beselin,
12:07c'est parce que si vous avez besoin de conseils,
12:09c'est La France Bouge, c'est tendre la main vers un entrepreneur qui est en train de se lancer.
12:13Vanessa Chocteau, notre coach de ce soir,
12:15la coach La Poste Pro, directrice générale de Doka Post Institute,
12:18vous avez des précieux conseils à lui donner.
12:21Mais d'abord, on va faire une pause parce que c'est ça,
12:23La France Bouge, c'est aussi de la musique.
12:25Donc vous restez avec nous, on est ici à Rouen.
12:27Et en attendant, on va écouter Clément Leroux, Amigo sur Europe.
12:35Clément Leroux sur Europe
13:05Clément Leroux sur Europe
13:35Clément Leroux sur Europe
13:46Clément Leroux sur Europe
14:00Clément Leroux sur Europe
14:06Clément Leroux sur Europe
14:19Clément Leroux sur Europe
14:29Clément Leroux sur Europe
14:36Clément Leroux sur Europe
14:48Clément Leroux sur Europe
14:58Clément Leroux sur Europe
15:05Clément Leroux sur Europe
15:13C'était Clément Leroux, Amigo sur Europe 1.
15:16Europe 1, La France Bouge, 21h-22h, Elisabeth Assayag.
15:21Et bienvenue si vous nous rejoignez sur Europe 1, La France Bouge, au service de l'entrepreneuriat.
15:26Ça se passe du lundi au jeudi jusqu'à 22h.
15:28Et ce soir, émission spéciale, nous sommes à Rouen.
15:31Nous avons posé les micros Europe 1 au cœur d'un bureau de poste.
15:34Cette France bouge sous le signe de la proximité, sous le signe du dynamisme.
15:38Nous sommes en plein cœur de ce bureau de poste, en plein cœur de la ville de Rouen.
15:43On est en train de l'évoquer avec la première start-up de ce soir,
15:47avec Pauline Beselin, fondatrice et directrice générale de Mijouin.
15:50Vous êtes en train de relocaliser, de remettre en place une filière, la filière du lin.
15:57Benjamin, la filière du chambre aussi, elle est prometteuse en Normandie.
16:01Oui, c'est une culture qui avait longtemps été abandonnée et qui revient en force en Normandie depuis peu.
16:06Donc le chanvre, qu'on a beaucoup utilisé pour l'isolation, est de plus en plus utilisé dans l'alimentation.
16:12C'est une source de protéines végétales supplémentaires.
16:15Et puis l'industrie textile qui exploite maintenant le chanvre normand pour la fabrication de vêtements.
16:21Et donc comme pour le lin, il y a toute une filière qui est en train de relocaliser en Normandie.
16:24Moi, ça me ravit d'entendre ça. Franchement, c'est exceptionnel.
16:27Je rappelle la France, et vous l'avez dit tout à l'heure Pauline, c'est le premier fabricant mondial de lin.
16:34C'est ici et c'est à cultiver du lin. C'est extraordinaire.
16:38Si vous êtes parmi nous ce soir, c'est parce que vous avez besoin des conseils de notre précieuse coach.
16:43La coach de ce soir, c'est Vanessa Chocteau, coach de la Poste Pro et directrice générale de Docapost Institute.
16:51Vanessa, vous nous avez dit que vous avez eu un vrai coup de cœur pour les trois startups de ce soir.
16:56On a démarré avec mi-juin. La première chose, une des choses les plus importantes que recherche Pauline,
17:02c'est d'abord qu'elle a dit notre futur local de rêve.
17:07Si vous aviez une baguette magique, ce serait quoi Pauline, votre futur local de rêve ?
17:12Aujourd'hui, vous êtes dans un petit atelier.
17:13Exactement, on a commencé dans un petit atelier. On a vraiment cette ambition de se développer étape par étape,
17:18de ne pas aller trop vite pour ne pas se planter tout simplement.
17:21Donc on y va, on commence petit.
17:23Pas à pas.
17:24Exactement, et notre atelier de rêve, c'est un atelier, on en parlait tout à l'heure,
17:27où on pourrait développer le tourisme de savoir-faire et où il y aurait vraiment ce parcours,
17:33de pouvoir accueillir assez ouvert pour des visites et dans un lieu qui a du sens,
17:40qui a une histoire avec un passé industriel.
17:43Donc ça, c'est vraiment l'ambition. On va devoir déménager dans pas très longtemps.
17:47Soit ce sera directement dans notre atelier de rêve, soit on aura un atelier un peu de transition.
17:51Mais Vanessa Chocteau a sûrement les réponses. Vanessa ?
17:54Alors oui, on a effectivement La Poste Pro, La Proximité.
17:57Puis en plus, j'ai appris que Pauline venait dans ce bureau de poste remettre ses colis, faire ses précieux envois.
18:02La Poste Pro, La Poste ici à Rouen.
18:05Voilà, et puis on a La Poste, une filiale un peu moins connue, c'est La Foncière, c'est La Poste immobilière.
18:11C'est quoi cette filiale ?
18:13C'est une filiale qui gère tous les actifs immobiliers du groupe La Poste.
18:16Il y en a beaucoup ?
18:17Il y en a un certain nombre d'endroits historiques.
18:20On est placé à chaque fois dans des chœurs de villes et puis aussi dans le milieu rural.
18:24Et donc, il y a des reconversions de sites et puis aussi beaucoup de mises en relation avec des espaces de co-living ou co-meeting.
18:31Donc je pense que ça peut se faire.