Des agriculteurs en colère se mobilisent ce lundi 18 novembre à travers différentes actions, notamment des restrictions de circulation sur plusieurs axes.
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00:00Aujourd'hui, la France peut poser son véto, parce que c'est un accord mixte et il ne passe qu'en Conseil d'Europe pour le moment.
00:06Et la France peut parfaitement poser son véto, puisque c'est un accord à l'unanimité qu'il faut sur le Mercosur.
00:12Par contre, le projet de la Commission, et ça on le sait, c'est de découper cet accord en deux et effectivement de passer au vote à la majorité qualifiée,
00:18à la fois au Parlement européen et au Conseil de l'Europe. Et là, ce n'est pas la même pédale, puisque en cas de droit de véto,
00:23il y a la France, mais il y a aussi la Pologne qui est très opposée à cet accord du Mercosur, notamment au niveau des volailles,
00:28parce que c'est le principal producteur de volailles européen aujourd'hui, la Pologne. Mais s'il est découpé effectivement à la majorité qualifiée,
00:36ça va être très compliqué, parce qu'il y a beaucoup d'États européens aujourd'hui qui veulent la signature de ce Mercosur.
00:41Et évidemment que le Mercosur, c'est un symbole, mais c'est aussi un crapaud rouge absolu.
00:45Ça fait 20 ans que la profession agricole se bat contre cet accord. Et effectivement, il y a aussi les problèmes de rémunération.
00:53J'étais rapporteur de la loi EGalim à l'Assemblée nationale. Il y a l'application pleine et entière de cette loi qui est demandée à corps et à cri par l'agriculteur.
01:01J'entendais sur votre plateau précédemment Michel-Édouard Leclerc avec son art de la communication habituelle, essayer de noyer le poisson.
01:09Ils ont quand même une part de responsabilité dans la mauvaise rémunération des agriculteurs aujourd'hui, qu'ils le veuillent ou non.
01:13Il peut chanter ce qu'il veut sur tous les tons. Il est très fort en communication. Mais la réalité des choses, c'est qu'il a sa part de responsabilité
01:20dans le malaise agricole aujourd'hui. Maintenant, effectivement, le Mercosur, c'est l'effet cumulatif de tous ces accords signés depuis une dizaine d'années
01:29avec l'Union entre l'Union européenne et différents pays dans le monde qui va finir par avoir un impact non négligeable sur les cours.
01:37Et aujourd'hui, on a des filières qui sont très, très, très fragilisées par cette signature. La filière tuc et la filière élevage allaitant extensif,
01:45on va dire qu'ils sont carrément en danger de mort si cet accord y passe.