Les agriculteurs se mobilisent à nouveau pour faire entendre leurs revendications. Plusieurs manifestations sont prévues à travers la France, notamment contre le traité Mercosur.
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00:00— Oui, vous avez déjà loupé quelques tours, ici, de bâchage, comme ils appellent ça. On ne distingue plus le nom de la ville.
00:05Mais nous sommes bien à l'entrée de la ville de New York. Et des opérations comme ça, il y en a dans tout le département des Deux-Sèvres, ce soir.
00:10Je suis aux côtés de Denis Mousseau. Vous êtes donc le président de la FNSEA, ici, dans les Deux-Sèvres.
00:15C'est quoi, la symbolique, quand vous faites ce genre d'action, là, ce soir, un peu partout dans le département ?
00:18— Alors on en a marre que l'État nous balade. Donc on se sent perdu. On n'a pas de direction. Donc en bâchant les panneaux,
00:26c'est d'alerter le gouvernement, de nous donner une vision et qu'il arrête de nous balader.
00:31— L'État vous balade. Il a aussi mis en place des actions. Il y a aussi des promesses non tenues, c'est vrai, depuis la précédente crise.
00:36Qu'est-ce qui a déjà été fait de la part de l'État qui vous satisfait, pour parler des choses positives, déjà ?
00:41— Alors il y a eu des avancées. Ça fait plus d'un an qu'on a mobilisé. Les mobilisations n'ont jamais cessé. À la FNSEA et au G1,
00:48nous avons travaillé. Nous continuons à travailler. Mais pour l'heure, le résultat n'est pas bon.
00:53Donc nous alertons le gouvernement de se mettre au travail et de nous entendre. Et si demain, nous mettrons les feux de la colère,
00:59il y a une raison. Donc à l'État de prendre ses responsabilités, nous demandons d'urgence des fonds sur la trésorerie,
01:06une simplification administrative et une pause normative. Aujourd'hui, dans les cours de ferme, le climat est morose.
01:14Nous ne laisserons pas l'agriculture française se faire brader.
01:18— On se rappelle, par exemple, que vous aviez obtenu des avancées sur le gazole non routier. C'était un grand débat il y a quelques mois.
01:23Qu'est-ce qui manque maintenant ? On parle beaucoup de ce traité du Mercosur. Pour le grand public, c'est pas très compréhensible.
01:28Pourquoi vous, vous êtes contre, quand on sait que dans les autres pays européens, par exemple, la plupart sont plutôt pour ?
01:32— Alors c'est très simple. Pendant nos revendications, nous avons demandé les clauses miroirs. Pourquoi les Français
01:38accepteraient une alimentation que l'on ne veut pas ? Aujourd'hui, l'alimentation française produite par nos agriculteurs
01:45et nos agricultrices est saine et durable. Accepter le Mercosur, c'est accepter l'alimentation que l'on ne souhaite pas.
01:53Donc nous demandons une mise en place urgente et tout de suite des clauses miroirs.
01:59— Merci beaucoup pour ce point en direct. Et là, voilà, on voit à la place du panneau nord le Brésil, qui a la place non au Mercosur.
02:07Voilà le message qui est lancé ici par les agriculteurs. C'est à la fois la FNSEA, mais également le syndicat
02:11des jeunes agriculteurs qui se mobilisent. Ça, c'est une première action. Demain, on aura des sortes d'opérations escargots.
02:18Et puis également, mardi, une opération importante pour ces agriculteurs, c'est d'aller à la rencontre de la population
02:22avec un grand barbecue qui va être organisé en centre-ville de New York pour expliquer à la population toutes les raisons
02:27pour lesquelles ils sont pour l'instant mécontents ici dans les Deux-Sèvres.