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Lors de sa tournée en Amérique latine qui le mènera aussi au Chili, Emmanuel Macron doit notamment expliquer aux pays du Mercosur, qui inclut l'Argentine et le Brésil, pourquoi il s'oppose à la signature d'un accord de libre-échange entre ce bloc régional et l'Union européenne.

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00:00— Est-ce que vous pouvez résister seul alors que d'autres pays d'Europe...
00:02— Non, pas du tout. Il faut pas être seul. Vous avez raison. Il faut pas être seul. Il faut avoir ce travail de conviction.
00:08Mais il faut aussi éviter les caricatures. Là, on considère que le Mercosur en l'état est un mauvais accord. On s'y oppose.
00:14Après, le commerce, en général, est bon pour l'agriculture française. Je rappelle quand même en même temps que la France,
00:24puisqu'il y a un déficit commercial que nous cherchons à améliorer par toutes les réformes qu'on a faites depuis 7 ans pour être
00:30plus compétitifs, pour réindustrialiser. Ce déficit, il est dur en négatif au fait qu'on est très dépendants de notre énergie.
00:37C'est pour ça qu'on fait cette transition, pour moins importer d'hydrocarbures qu'on ne produit pas chez nous.
00:41Mais on a 2, 3 grands postes où on est bons à l'export, l'aéronautique, le luxe et l'agroalimentaire. Il faut jamais l'oublier.
00:49Donc notre agriculture française, il faut pas non plus qu'elle ait l'image d'elle-même qu'on ait l'image qu'elle devrait être fermée.
00:56Elle doit être ouverte. Et donc il est normal qu'on importe des produits qu'on ne produit pas chez nous, parce qu'on veut en exporter aussi,
01:02et que nos producteurs de blé, que nos producteurs de raisin et derrière nos viticulteurs, ils sont très heureux d'avoir des marchés à l'export,
01:11qui sont l'essentiel parfois, de leur déboucher. Donc on est pour une agriculture ouverte, mais pour des contrats commerciaux qui soient justes.
01:21Et donc ce qui est très important de comprendre, c'est que nous défendons le commerce international, nous défendons le modèle agricole français
01:28qui est de très grande qualité, qui est en train de faire sa transition avec beaucoup d'efforts, qu'on défend son ouverture,
01:33mais qu'on veut pour nos producteurs que les règles soient justes, et donc qu'il y ait une concurrence équitable.
01:38Et donc quand on demande qu'on se passe de certains produits phytosanitaires, qu'on respecte des règles, ce qui est un effort fondement de nos producteurs,
01:46on demande la même chose à ceux qui viennent importer sur notre marché. C'est juste et c'est de bon sens.
01:52— Pensez-vous que l'Europe puisse piétiner la voie de la France, qui est un pays fondateur ?
01:55— Non, je ne le crois pas. Je ne le crois pas. Et je reconnais à la présidente van der Leyen un très grand respect de la parole de la France,
02:04de notre position. Et donc nous, je dis juste, voilà ce qu'on veut, c'est qu'il y ait des règles justes.
02:10Elles ne sont pas justes dans l'accord tel qu'il est là. Et donc on va continuer de travailler avec tout le monde.
02:15Moi, je pense que le bon cadre avec cette région, qui est très importante stratégiquement pour nous, l'Argentine, le Chili,
02:22avec lequel nous avons fait un accord, qui, lui, est juste. C'est pour ça que nous l'avons soutenu.
02:27Mais l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, la Bolivie, donc tous les pays qui constituent le Mercosur, qu'est-ce qu'on a besoin de faire ?
02:36D'avoir un accord qui définit un bon cadre d'investissement, qui ouvre certains domaines où on a des intérêts,
02:41qui permette d'avoir des partenariats sur des matériaux critiques, mais il ne doit pas sacrifier l'agriculture européenne.
02:46C'est ça, ce qu'on dit. Si on est raisonnables tous, il y a un chemin possible. Mais il ne se fera pas au détriment de nos agriculteurs.

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