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Des agriculteurs se mobilisent ce lundi 18 novembre pour dénoncer le projet d'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. En Amérique du Sud, Emmanuel Macron s'est dit opposé au texte et assure que "la France ne signera pas" le traité "en l'état".

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Transcription
00:00Est-ce que ça va fragiliser l'image que les Français ont de l'Europe et donner du grain à moudre au discours eurosceptique ?
00:07Si c'est encore « nous étant posés contre notre volonté » ?
00:11C'est vrai que ce serait incompréhensible.
00:13Ce que je note, premièrement, c'est une victoire idéologique, on va dire, une bataille culturelle gagnée pour les écologistes
00:20puisque nous avons sur le sujet une position constante et cohérente depuis des années.
00:24Vous vous rappelez souvent, sûrement, de José Bové avec ses moustaches à Seattle pour combattre les premiers traités du genre.
00:32Et Yannick Jadot a beaucoup combattu Mercosur depuis qu'on en entend parler.
00:35Et puis, ce sont maintenant d'autres qui prennent la relève.
00:38Mais c'est intéressant de voir tout d'un coup la classe politique française unie sur ce dossier
00:43alors que nous avons souvent été bien seuls à porter le sujet au Parlement européen.
00:47Ensuite, les Français doivent se rendre compte que c'est un sujet, évidemment, de convergence des luttes entre écologistes et agriculteurs.
00:53Mais ce n'est pas qu'un sujet de détresse des agriculteurs, c'est aussi un sujet de ce qu'ils vont avoir dans leur assiette demain.
00:59C'est-à-dire que le Brésil, par exemple, c'est le plus gros utilisateur de pesticides au monde
01:04et sur les 500 substances qu'ils utilisent, il y en a 150 qui sont interdites en Europe.
01:08Par exemple, sur les pesticides, sur les hormones aussi, vous savez que le bœuf aux hormones, c'est interdit depuis 1988 en Europe.
01:16Mais au Brésil, il y en a encore et c'est très difficile de contrôler ce qui arrive en France.
01:21C'est un vrai, vrai problème.

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