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Lors de sa tournée en Amérique latine qui le mènera aussi au Chili, Emmanuel Macron doit notamment expliquer aux pays du Mercosur, qui inclut l'Argentine et le Brésil, pourquoi il s'oppose à la signature d'un accord de libre-échange entre ce bloc régional et l'Union européenne.

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00:00— Et je vais vous dire, le président Mila, il m'a dit lui-même qu'il n'était pas satisfait de cet accord et qu'il n'était pas satisfait du fonctionnement actuel du Mercosur,
00:08ce qui est un des points sur lesquels nous avons convergé. Et donc je pense que je sors de ces entretiens avec la conviction que nous n'y sommes pas.
00:17Et donc je veux ici rassurer nos agriculteurs. — Mais vous dites « On signera pas ». Mais le problème, c'est que l'Europe est capable de signer sans la France.
00:24— Là, j'ai d'abord l'Argentine qui dit qu'elle n'est pas contente de l'accord elle-même. Pour des raisons opposées, ce qui vous montre qu'on n'est pas un accord.
00:31Ce qui vous montre qu'on n'est pas un accord. Si chacun demande plus de chaque côté, ça vous montre bien qu'on ne sommes pas un accord.
00:37Ensuite, je vais être très clair. La position que la France, depuis plusieurs années, occupe a permis, toutes ces années... Ça fait 7 ans que je m'oppose à ce traité.
00:44Et j'en parle à nos agriculteurs les yeux dans les yeux. Est-ce que, depuis que je suis président, j'ai pas tenu mes engagements ? Jamais.
00:52Lorsqu'on a signé avec le Canada, on a obtenu des garanties. Et je vous ai dit que cet accord sera bon pour vous. 5 ans après la mise en application provisoire
01:01de l'accord avec le Canada, il est bon pour l'agriculture française, contrairement à ce que tous les mensonges qui circulent peuvent dire, c'est-à-dire qu'on exporte
01:09plus de lait, plus de fromage vers le Canada et beaucoup d'autres produits agricoles, et que ce qu'on nous décrivait comme l'invasion d'une viande
01:16qui n'avait pas les mêmes critères à l'arrivée n'est pas arrivé parce qu'on avait mis des garanties. Et là, je vous le dis, ces garanties, aujourd'hui,
01:21elles n'y sont pas sur le Mercosur. C'est pour ça que nous allons continuer de nous opposer. D'abord, je constate qu'il y a plusieurs pays au sein du Mercosur
01:30qui ne sont pas satisfaits de cet accord. Et ensuite, il y a plusieurs autres pays européens qui ne sont pas satisfaits. Donc on va continuer de travailler fermement
01:38pour défendre notre modèle. Et pourquoi ? Parce que je suis cohérent. Quand je m'exprimais devant les Françaises et les Français au printemps 2020, en plein Covid,
01:52en disant « Nous serions fous de déléguer notre alimentation à d'autres », la souveraineté alimentaire a un sens. C'est-à-dire qu'on veut pouvoir produire
02:01en européen et en particulier en français ce qui est important pour nous, notre alimentation. C'est vrai aujourd'hui. Et donc je ne veux pas qu'on cède de notre souveraineté alimentaire.
02:11Et l'agriculture française et européenne n'est pas un facteur d'ajustement à des mauvais accords.

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