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Vendredi 15 novembre 2024, SMART BOURSE reçoit Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil) , Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct)

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00:00Les 3 sorciers de Smartbourse avec nous chaque troisième vendredi du mois pour commenter
00:14une échéance mensuelle de novembre particulièrement mouvementée.
00:18Romain Dobré est avec nous, membre de la CELU-Info d'experts de Bourse Direct.
00:21Bonsoir Romain.
00:22Bonsoir Nicolas.
00:23Jean-Louis Cussac, Perceval Finance Conseil est avec nous également.
00:26Bonsoir Jean-Louis.
00:27Bonsoir.
00:28Jean-Louis Péchade, le président des Econoclast et le rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
00:31Bonsoir et bienvenue Philippe.
00:32Bonsoir.
00:33Romain, bilan de cette échéance qui est une échéance de baisse pour les indices
00:39européens et le CAC 40 notamment.
00:42Oui, pour les indices européens, pas pour les Etats-Unis, c'est différence de comportement.
00:46Oui, oui.
00:47C'est ce qui marque d'ailleurs cette échéance.
00:49C'est ce qui marque l'échéance.
00:50C'est cette divergence US-Europe.
00:51On perd 4% d'échéance à échéance sur le futur CAC 40.
00:54Donc l'auture à 7297,80 ce soir, une baisse de 310 points, plus de 4% de baisse sur l'indice
01:02CAC 40.
01:03C'est quoi ? C'est l'une des plus mauvaises échéances de l'année j'imagine ?
01:05Probablement.
01:06Oui, oui, on n'a pas refait, je suis d'accord, on n'a pas revérifié mais bon, moins 4%,
01:11pas sûr qu'on ait eu pire cette année.
01:14Il n'y a pas de capitulation, il y a vraiment des éléments techniques qui sont intéressants
01:18aussi de ce côté-là.
01:19On baisse et puis ce qu'il faut constater aussi au cours de cette échéance et on baisse,
01:22c'est la puissance des rebonds.
01:23Parce qu'on a des rebonds qui sont assez importants, plus d'un pour cent par jour parfois et puis
01:26on finit par baisser le lendemain.
01:28Donc la tendance reste évidemment baissière.
01:29L'état des lieux sur les positions ouvertes sur les marchés dérivés, c'est que le CAC
01:3440 perd donc 4% sur l'échéance.
01:35La position ouverte évolue très très légèrement, 3% d'euros, c'est maigre, ça fait à peu
01:40près 6 000 contrats de plus, c'est-à-dire que l'indice CAC 40 est toujours déserté,
01:44la position ouverte asséchée.
01:45Sur l'euro-stock, c'est un peu plus franc, on perd 3%, là la position ouverte augmente
01:49un peu plus significativement, il y a une petite pression baissière, elle n'est pas
01:51gigantesque.
01:52Il y a la partie technique qui sera enlevée par solde lundi prochain, mais il y a un peu
01:58plus de pression baissière.
01:59Ce qui est intéressant c'est de noter que le mois dernier on avait un ratio de couverture
02:02qui était hyper complaisant sur l'euro-stock 0,67, 0,70, il est monté à 1,88 pour commencer
02:08le mois de décembre, ça veut dire qu'on est beaucoup plus prudent sur l'euro-stock.
02:11C'est ce qui explique aussi l'absence de capitulation, c'est ce qui explique ces mouvements de rebonds
02:14brutaux.
02:15On est relativement prudent depuis quelques séances sur les indices européens et sur
02:20l'euro-stock, ça limite l'accélération baissière même si on est repassé sous des
02:23niveaux d'alerte clairement.
02:24Je ne parle pas du CAC 40 qui lui est en train de tester un niveau d'alerte de moyen terme
02:28qui est beaucoup plus lourd.
02:30Sur le S&P, ce qui est à noter c'est que la volatilité qui le mois dernier est aux
02:35alentours, le VIX autour de 19, est redescendue à 14,58, on repasse en zone de complaisance.
02:40On a un ratio de couverture qui était de 0,75 le mois dernier qui passe à 0,84, on
02:45n'est pas hyper inquiet, c'est même assez détendu.
02:48On avait signalé qu'on était bien couvert autour du 5 novembre, c'est ça si je me
02:52souviens bien.
02:53Exactement.
02:54Et donc depuis le 5 novembre, la vol s'est effondrée.
02:57La vol s'est vraiment effondrée, il y a un phénomène technique vraiment intéressant
03:00et je vais y venir dans un instant, mais au-delà de ça, le S&P a progressé d'1,60% à peu
03:04près, puisque des séances à échanges évoluent à partir de ce soir, la position ouverte
03:07elle a suivi mais elle a pris 3,5% sur les futurs.
03:10Donc on accompagne dans le sens de la tendance mais ce n'est quand même pas des mouvements
03:13très forts.
03:14Ce qui est intéressant, c'est que sur le S&P, la zone que nous donne la nouvelle échéance
03:19des options sur le S&P pour le mois de décembre, c'est 5,650 en bas et 6,6100 en haut.
03:25Les opérateurs n'ont pas l'air d'envisager qu'on déborde vraiment 6,6100 points sur
03:29les marchés d'arrivée.
03:30Ça ne veut pas dire qu'on ne le fera pas, mais si c'est le cas, ce sera un mouvement
03:32un peu brutal.
03:33Ce serait une surprise.
03:34Ce serait une surprise.
03:35Ça veut dire que le fameux rallye de fin d'année pour l'instant, il est un peu mis
03:38en sommeil, en stand-by.
03:40C'est la plus grosse expiration pour un mois de novembre sur le S&P.
03:43Il y a 1 400 milliards de dollars de contrats d'options ouverts.
03:47Ce n'est pas un record pour le S&P puisque le novembre est une échéance mensuelle,
03:52ce n'est pas une échéance majeure, mais c'est quand même un record de position.
03:54Avec un indice qui a, VIX, qui a laissé un énorme gap ouvert au jour de l'élection
04:01de Donald Trump.
04:02Ça donne un cocktail un peu risqué parce qu'on sait qu'il y a un seul actif au monde
04:06qui comble tous ces gaps, c'est le VIX, c'est l'indice de la volatilité.
04:09Entre 1643 et 1901, il y a un trou de cotation de la volatilité énorme et on sait qu'en
04:14général, ils sont comblés à brève échéance.
04:16Donc il y a au moins un peu de volatilité à prévoir sur le S&P, ça se traduit par
04:21un mouvement un peu brutal aujourd'hui.
04:23On décroche de plus de 1% sur le S&P au moment où on se parle.
04:26Voilà, avec un vote Trump salué par un gap haussier, puis un gap haussier le lendemain,
04:32le jour suivant.
04:33Pendant quelques jours, on stabilise autour d'un niveau technique hyper important une
04:36cible de long terme sur le S&P, c'est 5964 points, on stagne autour de ce niveau-là
04:41et là on ouvre avec un gap baissier aujourd'hui.
04:43Ces petites cotations isolées, ça s'appelle un island reversal en haut de marché, c'est
04:48le signe de la fin de quelque chose.
04:50C'est en séance aujourd'hui, il faudra voir si ce gap n'est pas comblé d'ici la clôture,
04:53on ne sait jamais.
04:54Mais avec cette grosse échéance technique et ces mouvements un peu brutaux, une volatilité
04:58qui est devenue complaisante, il peut y avoir un peu de volatilité.
05:01Maintenant, on n'a pas de figure de retournement baissière importante sur les indices américains,
05:05mais de quoi se dire qu'il y a un peu de prise de bénéfices, d'autant plus qu'arrive
05:08Nvidia effectivement mercredi prochain.
05:09C'est quoi, c'est le deuxième effet Trump là ? Après le coup de boost qu'on a eu impressionnant
05:14sur le dollar, les actifs américains, là il y a le deuxième effet qui se coule, qui
05:18arrive ?
05:19Peut-être.
05:20Deuxième lecture.
05:21Je pense qu'il y a l'effet Nvidia aussi.
05:22On a vu, on avait évoqué le mois dernier l'écart entre un ETF sur l'économie digitale
05:28qui surperformait deux fois, qui avait progressé de 5% sur la période sur l'économie digitale,
05:34qui avait progressé 10% sur l'économie digitale, alors que celui sur l'intelligence
05:37artificielle n'avait progressé que de 5%.
05:39Donc vous pouvez se dire que ça s'essouffle un peu sur l'intelligence artificielle, mais
05:43ça ruisselle dans d'autres secteurs.
05:44Là, la configuration sur l'économie digitale a donné comme un coup d'arrêt si on prend
05:49un panier global de ces valeurs-là, et on peut se demander comment vont être accueillis
05:53les résultats d'Nvidia.
05:54Il y a toujours beaucoup d'émotions autour du titre, donc un peu de prudence de ce côté-là
05:59aussi.
06:00On reste constructifs sur les indices américains, sur les indices européens, il n'y a toujours
06:03pas de capitulation de sell-off, et il faut dire qu'on revient sur des niveaux qui ont
06:07été ceux qu'on avait testés au mois d'août, dont on considérait que le rebond avait été
06:11formé par des mains faibles, on revient sur ces niveaux-là, il y a des opérateurs qui
06:15vont commencer à se dire que leur point d'entrée était peut-être dangereux, si on passe en-dessous,
06:20il y a un vrai risque.
06:21Et dernier élément, mais qui est quand même hyper important sur la structure du marché,
06:24sur le CAC 40 on est couvert, oui, mais sous 7000, on n'a aucun intérêt sur les options.
06:28Et ça, ça peut créer un phénomène technique qu'on appelle un « twist de volatilité », on
06:32est couvert jusqu'à un niveau, mais quand on enfonce ce niveau, ça crée une accélération
06:35brutale, baissière, et il peut y avoir vraiment un sell-off sous ce niveau-là, donc c'est
06:38vraiment le niveau à préserver, à surveiller, 7000, 7050 sur l'indice CAC 40, sinon c'est
06:42des accélérations baissières qui peuvent être assez violentes.
06:44Bon, Jean-Louis, bilan de la situation, alors effectivement, tous les marchés non-américains
06:50ont pris quand même un petit coup de massue supplémentaire, j'ai envie de dire, ces derniers
06:54jours.
06:55Je regardais depuis le 1er janvier, si on est en dollars, on a peut-être l'année de
06:59sous-performance la plus large entre l'Europe et les Etats-Unis, les actions européennes
07:03et les actions américaines, c'est 25% de sous-performance de l'Europe depuis le 1er
07:08janvier par rapport aux actions américaines en dollars, et c'est vrai qu'on a vu des
07:13séances encore au cours de cette semaine, ou la semaine dernière, je ne sais plus,
07:17où l'Europe en fait quoi ? Plus 2, moins 3, quand les US font plus 2 sur la séance.
07:24Les corrélations ont été complètement disloquées.
07:28Oui, alors ça arrive sur des périodes longues, on l'avait déjà constaté dans le passé,
07:34mais violemment comme ça, il fallait un événement, bon l'événement ce sont les élections,
07:38qui ont été, mais très violemment anticipées, parce que le marché, même le mardi matin,
07:45il est parti à la hausse, et le dollar aussi, donc il y avait deux choses qui poussaient
07:51dans le même sens, et là on se dit, mais bon, ils connaissent les chiffres, c'est
07:55incroyable.
07:57L'effet Trump a commencé avant l'élection, et derrière l'élection ça a été incroyable.
08:06Il faut dire que les investisseurs gagnaient sur les actions, sur leurs placements, et
08:12en même temps sur le dollar, donc fantastique.
08:15Et vous savez, ça m'a rappelé une chose, et pour vous dire la vérité, c'est ma femme
08:21qui m'en avait parlé, parce qu'elle était gestionnaire à l'époque, donc elle était
08:24très concernée, elle me dit, j'ai l'impression que je me retrouve en 1983, avec l'idée
08:35qu'il fallait, parce qu'elle avait quand même des ordres aussi, des instructions,
08:39mais qu'il fallait acheter les valeurs japonaises, il fallait acheter du Matsushita,
08:44de l'Itachi, et elle me dit, mais c'est fou, parce qu'aujourd'hui on l'entend,
08:47il faut acheter du Nvidia, et bon, on sait comment ça a fini, mais là, c'est pas
08:53non plus le même environnement, et puis tout va beaucoup plus vite aujourd'hui, alors
08:57on a des sanctions là en ce moment qui sont violentes, on peut même pas dire, l'effet
09:01Trump s'estompe, c'est que tout d'un coup, on a l'impression que ça repart dans l'autre
09:04sens, enfin faut pas exagérer, on n'en est pas là, mais ça peut faire peur en effet,
09:07c'est parce que tous les mouvements sont violents, tout le monde va dans le même
09:11sens au même moment, toutes les constructions de contrats avec les options, etc., font
09:16que...
09:17Il faut pas extrapoler ce qu'on a vu de l'effet Trump autour de l'élection et dans les jours
09:21suivants, il faut pas extrapoler ça sur, alors évidemment sur l'ensemble du mandat
09:26de Donald Trump, mais c'est pas quelque chose qu'on peut extrapoler, même facilement encore,
09:29pour les prochaines semaines.
09:30Moi j'ai pas cette impression en tout cas, mais comme là, la baisse, elle est violente,
09:33mais bon, faut pas non plus partir en panique en se disant, faut s'en aller en courant.
09:37On a quand même anticipé sur les marchés américains, et c'est pas Philippe qui va
09:41dire le contraire, des choses assez positives, on va dire, assez même, idéales, c'était
09:49incroyable, tous les niveaux, le dollar, et personne ne parlait du déficit, on n'a
09:54jamais entendu parler du déficit américain.
09:55On voit d'ailleurs, entre les actions et le marché obligataire, la lecture est très
09:59différente, le marché obligataire semble dire, attention, inflation, inflation, ça
10:03corrige, les actions, on voit, croissance, croissance, baisse des taux, et là, ça s'envole.
10:08Profit, profit, des entreprises, donc voilà, c'est...
10:10Mais en même temps, chacun est dans son rail, quoi.
10:12Voilà, et il y a une réalité, c'est-à-dire que les chiffres sont bons, donc là, on a
10:15un repli des marchés, je pense que la hausse d'hier, notamment sur le CAC, est complètement
10:20technique, contre-pied même, on peut dire un contre-pied, parce qu'il y a eu des ventes
10:26stop, on les a vues, je ne sais pas si tu étais à ce moment-là derrière les écrans,
10:29mais sous 7 340, 7 315, cette zone où on a vu vraiment des ventes, mais dans le vide.
10:37Et hier matin, vous vous rendez compte, déjà dans les 5 premières minutes, je regarde
10:40mes écrans, je vois que le marché stabilise à peu près, et je voyais que les valeurs
10:45qui baissaient, c'était en fait LVMH, mais pas beaucoup, 0,6, 0,8, 0, et je disais,
10:50oh là là, il n'en faut plus pour que ça rebondisse, mais je ne pensais pas que ça
10:53allait reprendre aussi violemment, c'est incroyable, donc en fait, on a des mouvements qui ne rencontrent
10:59pas de résistance, parce que derrière tout ça, il y a plusieurs problèmes, il y a,
11:04aux Etats-Unis, on voit le moteur potentiel, le moteur, c'est Trump, et en Europe, on
11:08ne voit pas de moteur potentiel, pour aller vers une dynamique économique, on se dit
11:12quoi, quoi, donc déjà, l'Europe… Il y a un consensus assez solide sur l'idée
11:16que l'Europe n'intéresse pas en ce moment, ça je vous l'accorde, ça je vous l'accorde.
11:20Donc voilà, en Europe, on est complètement… Et quoi, méfiance alors, avec ce genre de
11:24consensus ? Il n'y a pas de conviction du coup, si vous
11:27voulez, donc quand on voit que ça monte, il faut bien regarder ce qui se passe, comment
11:30évoluent les volatilités, etc., l'implicite notamment, qui est restée, on va dire, sage,
11:37c'est-à-dire qu'elle n'a pas fortement baissé quand le marché a remonté, elle
11:40est restée autour de 14, quand il y a eu du stress, elle a été montée à 16, 17,
11:44mais bon, et là, aujourd'hui, ça rebaisse, ce qui est un peu logique, et lundi, on va
11:50voir avec des considérations techniques qui vont descendre d'un cran, des pressions
11:55techniques qui vont descendre d'un cran, en général, peut-être qu'on aura une lecture
11:59plus claire de la situation, voir si… Mais c'est vrai que ces derniers temps, on voyait
12:03du panier, on voyait des choses comme ça, on voyait beaucoup de situations d'arbitrage,
12:08et là, bon, il y a eu un petit arbitrage au profit de l'Europe contre les US, mais
12:13est-ce que ça va durer ? Ce n'est pas du tout évident.
12:15– Bon, Philippe, votre bilan de cette échéance avec l'éléphant Trump qui a fait une entrée
12:19fracassante dans le magasin de porcelaine.
12:22– Ouais, ouais, ouais, est-ce qu'on n'est pas en train de se tromper de priorité ?
12:29– Ah, on se fait tromper ?
12:30– Voilà, pour moi, l'éléphant dans le corridor plutôt que dans le magasin de porcelaine,
12:35c'est quand même la dette, et ce matin à 5h13, très officiellement, la dette américaine
12:43a franchi la barre des 36 000 milliards de dollars, c'est exactement 10 fois le niveau
12:49de la dette en 1991, c'est 6 fois le niveau de la dette en 2001, c'est 3 fois le niveau
12:58de la dette de 2009, post-crise, début des quantitative easing, et c'est 2 fois 2015,
13:06sauf que 2015, c'est déjà 5 fois 1991. Autrement dit, chaque contribuable américain
13:15aujourd'hui porte 250 000 dollars de dette, 36 000 milliards, 30 ou 3 millions d'Américains,
13:23il doit y avoir à peu près 158 millions de contribuables, c'est juste vertigineux,
13:31et 250 000 dollars, c'était quand même le prix médian des maisons en 2016-2017,
13:39c'est tout quoi, chaque contribuable américain doit une maison d'il y a 5 ou 6 ans,
13:45et ça ne fait jamais l'objet d'un commentaire ni de la part de Jérôme Poel,
13:50on l'a vu depuis Dallas, je n'ai pas entendu parler un moment du mot.
13:54Depuis Bermanky, ils ont toujours cette phrase dans les auditions au Congrès,
13:59que la trajectoire des finances publiques américaines n'est pas soutenable,
14:04c'est la phrase clé du banquier central américain.
14:07Comme c'est la même phrase et que les algos qui décryptent les textes voient toujours
14:11la même phrase, donc il n'y a pas un adjectif plus fort.
14:14Oui, le constat ne change pas.
14:16C'est vraiment insoutenable s'il y a eu le « vraiment ».
14:20Il y a des organes, le CBO alerte régulièrement, il l'a fait au cours des mois et des derniers mois,
14:27alerte régulièrement quand même sur la trajectoire des finances publiques américaines désormais.
14:31Aussi bien la campagne, les communicants de Kamala, je pense qu'ils ne savent même pas
14:39comment s'écrit le mot « debt ». Je ne suis pas sûr.
14:42Oui, ça n'a pas été un sujet de campagne.
14:45Ils ne l'ont pas écrit dans les discours, ils ne devaient pas être sûrs de l'orthographe,
14:48donc ils n'ont préféré pas le mettre.
14:50Blague à part, Philippe, le sujet va rapidement à nouveau être traité,
14:54puisque le plafond de la dette va très vite s'inviter à nouveau dans les débats,
14:58et à partir de janvier 2025, sous la nouvelle administration Trump,
15:02ce débat va tout de suite revenir. Ce sera peut-être même un des premiers débats
15:05à régler à nouveau au Congrès.
15:07Oui, c'est comme on dit, c'est une sacrée bombe à retardement.
15:10Alors, Gilles, notre devinette, depuis le mois de mai 2023,
15:15quel est le montant additionnel de dette chaque mois ?
15:20Ah, il y a trop de zéros. Bon, allez, c'est 320 suivi de 9 zéros,
15:26donc 320 milliards de dettes de plus par mois depuis le mois de mai 2023.
15:32Et par rapport à octobre dernier, on est à plus 500.
15:37Alors, on a battu tous les records dans le mois qui a précédé les élections.
15:42Alors donc, effectivement, trajectoire pas soutenable.
15:45C'est juste énorme, quoi.
15:48Et manque de bol au moment où la dette atteint les 36 000 milliards.
15:53Aujourd'hui, le 10 ans, je l'ai vu avant d'arriver pour l'émission, il était à 451.
15:58Le 30 ans, il était à 368.
16:04Et si je fais un calcul, ça fait 90 points de plus que le 18 septembre dernier.
16:11420 points. Autrement dit, la Fed vient de baisser de 25,75,
16:16et le marché anticipe 3, voire 3,5.
16:213 gros demi, d'ailleurs, hausse de taux en 2025.
16:25Mais on est complètement à l'envers.
16:27Et comme on parlait de la grande divergence entre l'Europe et les États-Unis,
16:30on a également la plus grande divergence en 53 ans entre les taux et la trajectoire des indices.
16:38Puisque le S&P gagnait, avant de corriger ce soir, il gagnait 11% depuis le 18 octobre.
16:46Et les taux ont pris 90 points.
16:48Ça n'est jamais arrivé du septembre au octobre.
16:52C'est jamais arrivé.
16:54Donc c'est vrai qu'on aura du mal à dire,
16:56pendant des conditions comme ça, c'est ce qui nous attend.
16:58Mais non, ce n'est pas ce qui nous attend, puisque ce n'est jamais arrivé.
17:02Je nous laisse sur un cliffhanger.
17:04Qu'est-ce qui va se passer ?
17:06On n'en s'en fiche rien.
17:08Ce que je peux juste ajouter...
17:10Déjà, on n'a pas revu sur le 10 ans américain, encore,
17:13le niveau de 5% qui avait été atteint en octobre 2023,
17:17et qui avait été quand même un seuil où le marché avait commencé à avoir un peu de mal à encaisser.
17:22Non, mais là, si on faisait un sondage le 18 septembre dernier,
17:25combien il y en a qui parient que le 10 ans va reprendre 92 points ?
17:30Je pense que c'était zéro.
17:32On avait zéro spécialiste des taux pour vous dire,
17:36dans 7 semaines, on sera 92 points au-dessus.
17:39Attendez, on vient juste de commencer le cycle de baisse de taux.
17:41Il y a un peu de réajustement sur les baisses de taux de la Fed.
17:46Le taux terminal est vu à 4% désormais.
17:48Il y a eu un peu de réajustement sur l'inflation.
17:52On a des break-even inflation qui sont un peu repartis à la hausse.
17:55Et puis, il y a une prime de terme dans les 90 points de base qui est liée à l'élection de Donald Trump.
18:00Ça se décompose comme ça.
18:02On peut expliquer ça.
18:03Chacun met les proportions qui l'arrangent, mais c'est comme ça que ça se décompose.
18:06On peut assembler un puzzle avec des motifs rationnels.
18:09Tout ce que je souligne, c'est que 90 points de plus sur le marché,
18:1411% de hausse sur le S&P, c'est quelque chose qui n'a jamais existé.
18:17Donc, effectivement, on a peut-être là un début d'explication.
18:20Mais si ça venait à faire une méchante étincelle dans une pièce pleine de gaz, je dois dire qu'on y est là.
18:28On avait vu au printemps, on avait atteint 4,70% sur le design américain.
18:31On avait eu quand même une phase de retracement du marché à partir du printemps dernier.
18:36Oui, mais là, on n'était pas rentré dans un cycle de baisse de taux.
18:41Sur les 50 dernières années, vous ne trouvez pas un exemple de taux qui ait pris même 30 points de base
18:48dans un cycle de baisse de taux qui s'amorce. Ça n'a jamais existé.
18:52On verra. Peut-être que le cycle de baisse de taux, il est déjà proche de la fin.
18:56Oui, mais ça veut dire que toutes les anticipations sont à revoir.
19:02Baisse des taux, quand même, ça va se poursuivre un petit peu.
19:06Pour la Fed ?
19:07Pas en décembre déjà.
19:11On voyait 3% d'arrivée pour le taux de la Fed. Là, déjà, on ne voit plus que 4%.
19:18Ce qui va être tentant pour les investisseurs, c'est de se dire, je prends mon bénéfice sur les actions
19:23et je vais placer mon argent à un taux d'intérêt.
19:25C'est ça l'arbitrage qui va se matérialiser à un moment ?
19:27Normalement, oui.
19:31La prime de risque sur les actions américaines est négative aujourd'hui.
19:34Par rapport au taux sans risque, il n'y a aucune prime à acheter les actions américaines aujourd'hui.
19:39S&P, 30 octobre 2023, 11 novembre 2024, c'est 44% de hausse.
19:47C'est une des plus fortes hausses sur 12 mois du 21e siècle.
19:53Et il y a 64% de prime sur les actions américaines à Wall Street par rapport aux actions européennes aussi.
20:00Le plus gros écart depuis 1991, je crois.
20:03Prime de valorisation, c'est ça ?
20:06Toutes les métriques vont dans le même sens.
20:08Il y a des écarts qui devront être un peu gommés, j'imagine.
20:11On peut se poser la question, est-ce que l'Europe, ce n'est pas hyper consensus négatif ?
20:15Nous, on voit les choses de la façon suivante.
20:17Pour l'instant, il n'y a pas de sell-off, il n'y a pas de capitulation.
20:19On revient sur des niveaux clés.
20:20Si on les rend, il va y avoir cette capitulation et des points d'entrée qui seront peut-être plus intéressants,
20:24qui ouvriront des points d'entrée.
20:26Il n'y a pas que des histoires négatives en Europe.
20:28Il y a des dossiers qui se comportent extrêmement bien.
20:30On parlait de stock picking la dernière fois.
20:32Ça reste un bon marché de stock picker ?
20:34Excellent. Alstom, regardez le parcours.
20:36Il y a Valorec qui réagit très bien aujourd'hui.
20:39GTT qui se comporte très bien.
20:41Pour une très grosse aussi, Publicis, qui a un parcours qu'elle confirme pour l'instant.
20:47Moins 6 aujourd'hui.
20:48Publicis ?
20:49Moins 6 aujourd'hui.
20:50Contre-pied aujourd'hui sur Publicis.
20:52Ça prend 25-30% au début de l'année.
20:54C'était pas mal.
20:55Il y a quelques dossiers qui sortent du lot.
20:57On avait évoqué ABC arbitrage, c'est plus petit, mais qui a pris 6% sur le mois.
21:01On a vu Aramis qui a à peu près les mêmes proportions de progression.
21:04Donc il y a des titres qui tirent extrêmement bien leur épingle du jeu.
21:08Reste que rentrer sur le CAC 40 aujourd'hui dans ces conditions-là,
21:12c'est courir un risque de sell-off et de ne pas avoir un bon point d'entrée.
21:15Donc il vaut mieux avoir quelque chose qui se construit,
21:17qui se stabilise et qui sort d'une tendance baissière
21:20et en rater un petit peu plutôt que, à mon sens, rentrer dès maintenant sur l'indice.
21:25On peut dire effectivement qu'il n'y a pas de grosse logique sectorielle en Europe.
21:30Il y a l'économie digitale, les banques en Europe,
21:32mais qui arrivent contre une grosse résistance.
21:34Ça patine un peu.
21:35Donc à avoir l'assurance toujours, les télécoms qui sont les secteurs les plus forts.
21:41Si on regarde les zones géographiques, c'est toujours l'Italie,
21:43les mid-caps italiennes qui surperforment.
21:45J'ai envie de regarder, ça c'est un peu un pari, c'est à surveiller,
21:48mais le Bovespa, l'indice brésilien, qui arrive sur des niveaux de support ou pas loin,
21:52qui pourrait réagir d'autant plus si les matières premières se mettaient à repayer.
21:56Avec une banque centrale brésilienne qui monte les taux.
21:59Donc pourquoi pas, mais ce n'est pas affirmé maintenant.
22:03L'énergie, les secteurs énergétiques depuis quelques jours surprennent un peu mieux.
22:06Tout ce qui est pétrolière, etc., on l'a vu.
22:08Small caps en Europe aussi qui surperforment en termes de force relative par rapport aux indices.
22:13Les small caps européennes ? Les indices européens de small caps ?
22:17Exactement, des paniers de small caps européens,
22:19qui surperforment très légèrement dans le contexte actuel.
22:22Parmi les valeurs, il y a Eiffage par exemple,
22:25qui est sur un niveau de support de long terme qui paraît être intéressant.
22:28Donc il y a quelques éléments comme ça qui sont intéressants.
22:31Mais ce sont des foyers.
22:32On avait parlé de L'Oréal, on avait donné un objectif à 337,
22:35elle l'a enfoncé, 326 autour.
22:37Pernod, on avait donné 113 comme objectif, elle est en dessous.
22:40Il y a quand même des valeurs qui ont dépassé les cibles de long terme
22:43qu'elles avaient déclenchées, Bessières.
22:45Et pour l'instant, on n'a pas de figure de retournement.
22:47Donc on n'a pas de raison de se précipiter,
22:49même si on se dit que pour un investisseur de long terme,
22:51ça peut être des points d'entrée.
22:52Mais on n'a pas d'élément qui donne envie d'y aller dans l'immédiat.
22:55Plus des marchés américains qui sont un peu topiches à court terme.
22:59Encore une fois, il n'y a pas de figure de retournement, pas d'épuisement.
23:02Petit épuisement de court terme, mais rien de fort.
23:05On se dit qu'il y a une situation d'attente.
23:08Pour y voir un peu plus clair, ce n'est peut-être pas mal.
23:10Jean-Louis, le CAC reste quand même dans un range,
23:13même si c'est un cran en dessous.
23:16Tu ne parles pas.
23:17Oui, un cran en dessous.
23:18Oui, un bon cran en dessous alors.
23:20Mais est-ce que ça reste une logique qu'on peut acheter et vendre dans le range ?
23:24Et puis, est-ce que le stock picking trouve toujours de l'intérêt ?
23:28Ça fait quelques mois qu'on en parle quand même maintenant.
23:30Alors, moi j'étais neutre le mois dernier déjà sur le CAC.
23:33Là, je suis passé baissier sous 7 340, 7 315.
23:37Maintenant, je ne m'attends pas non plus.
23:40Pas vendeur fort quoi.
23:41Non, pas vendeur fort.
23:43Je vous avais dit, il y avait pas mal d'achats de put spread à l'époque, 7 400, 6 800.
23:49Donc, en effet, quand tout à l'heure, Romain, tu disais que sous les 7 000, ça peut être dangereux.
23:55En effet, on s'approcherait des 6 800.
23:57C'est-à-dire qu'en fait, ils avaient acheté des pouts de 7 400 et ils ont vendu du 6 800.
24:01Alors, il y avait pas mal d'échéances décembre.
24:04Après, pas mal d'échéances aussi sur mars.
24:06Alors, quand je parle comme ça, c'est aussi l'équivalent qu'on trouve sur l'euro stocks.
24:10Bien évidemment, plus d'ailleurs.
24:12Mais comme pour beaucoup de gens, le CAC parle mieux.
24:16On va prendre comme image le CAC 40.
24:18Donc, il peut y avoir une sensibilité technique, une fragilité qui se met en place, c'est évident.
24:23Mais je pense que c'est assez étonnant.
24:27Mais c'est justifié par le comportement qu'on observe des valeurs depuis des mois.
24:32Si on pourrait être vendeur de CAC, on pourrait aussi être acheteur d'actions sur opportunités,
24:38sur des choses où certaines valeurs, sur des valeurs qui ont été massacrées ou qui ont des situations particulières.
24:46Par exemple, j'en ai. J'ai TTT, j'en ai.
24:48Ça, c'est vraiment des fonds de portefeuille.
24:50J'ai de l'Elior qui est, pour moi, j'avais jamais bougé.
24:55Je ne sais pas si j'en ai vendu un petit peu à 4,38.
24:57Mais j'en ai toujours.
24:59Même de Richembourg aussi.
25:01Après, en dehors de ces valeurs qui sont tout en haut, on trouve des valeurs qui sont tout en bas.
25:09Mais quand tu dis qu'il y a des niveaux d'achat, le problème, c'est que toutes ces valeurs qui sont tout en bas,
25:14elles continuent d'enfoncer.
25:16C'est pour ça que je suis d'accord.
25:18Il faut attendre des signaux techniques de reprise, des stabilisations, une amorce de rebond, un peu de volume.
25:24Mais ce n'est pas évident du tout.
25:26Et puis, au moment où ça part, parfois, c'est une violence terrible.
25:30Là, du coup, on s'abstient.
25:32On attend que ça confirme éventuellement avec un petit pull back derrière, une redistribution un peu d'efforts.
25:37Mais si les gens se disent que c'est dur d'acheter, oui, c'est dur d'acheter.
25:41C'est dur de trouver des idées.
25:43En tout cas, il ne faut pas se tromper.
25:45Le problème, c'est qu'on n'a pas le droit à l'erreur.
25:49Tout de suite, c'est du moins 20, moins 30.
25:52Et puis, acheter les actions en bas, non, il ne faut pas.
25:56Malheureusement, il ne faut pas.
25:57Si elles sont en bas aujourd'hui, c'est qu'il y a une bonne raison.
25:59Et s'il y a une telle divergence entre Saint-Gobain et d'autres, c'est qu'il y a une raison.
26:05– J'avais fait la liste de tous les secteurs.
26:07On parlait de Publicis, qui perd effectivement 5-6 % aujourd'hui.
26:10Publicis, c'est plus 30.
26:12WPP, le premier concurrent, c'est moins 30.
26:15Il y a Adidas, qui est pareil, qui doit être à plus 20, plus 30.
26:18Quantenay, qui est à moins 20 sur le marché américain.
26:22Il y a bien sûr Nvidia, tout en haut.
26:25AMD, qui ne bouge pas.
26:27Enfin, ces écarts-là, ils sont massifs au sein des mêmes secteurs
26:30et dans des très, très grandes valeurs.
26:32– Et après, sur les valeurs, c'est le comportement qu'elles peuvent avoir,
26:35c'est-à-dire leur volatilité, même pas l'implicite.
26:37Je parle de la volatilité observée.
26:39Regardez ASML, hier.
26:41Hier, elle monte fort.
26:43Et tout à l'heure, elle perdait 5 ou 4,5.
26:45C'est pas…
26:46– Donc la séance d'hier, c'est plutôt l'anomalie
26:48dans la tendance d'ASML depuis des mois maintenant.
26:51– Et ASML, c'est quand même la plus grosse valeur européenne.
26:53– C'est ?
26:54– Elle pèse…
26:55– 300, 400 milliards ?
26:57– Non, mais 7-8 % de l'euro-stocks.
27:00– Ah oui, de l'euro-stocks, oui, pardon.
27:02– Hier, Siemens, pareil, elle a boosté.
27:04– C'est-à-dire comme les marchés sont forts.
27:06– Donc ça a tiré l'euro-stocks.
27:07En fait, on a eu ASML et Siemens qui avaient annoncé de bonnes nouvelles.
27:11Ça a vraiment boosté l'euro-stocks 50.
27:13– Bon, Philippe, est-ce qu'on peut imaginer à un certain point,
27:16quand même, une forme de retour à la moyenne ?
27:18Là, on décrit des marchés européens désertés,
27:21avec des idées, des foyers, comme vous dites,
27:23comme ça, intéressants, face au rouleau compresseur américain.
27:26Est-ce qu'il y a l'idée, quand même, que les choses peuvent se…
27:28L'écart peut-il se résorber à court terme,
27:31d'ici la fin de l'année, début d'année prochaine ?
27:33Puis je veux bien qu'on embraye un peu sur le dollar.
27:35Le dollar et le bitcoin, peut-être,
27:37qui ont été deux actifs particulièrement soutenus, encore, ces derniers jours.
27:41– Oui. Le retour à la moyenne, on va dire,
27:44c'est la légende la plus inutile de 2024.
27:49Voilà, chaque mois, on constate qu'on s'éloigne un peu plus des moyennes,
27:52enfin, de la moyenne.
27:54Puis, pour les chartistes, qu'on s'éloigne de plus en plus des moyennes mobiles,
27:58que ce qu'on appelle les écarts standards…
28:02– Les écart-types, oui.
28:04– … qui s'étendent vers l'infini.
28:07C'est merveilleux.
28:09Et puis, le bitcoin, c'est un très joli cas d'explosion des bandes de Bollinger,
28:15avec quasiment 30%, quand même.
28:1873, 93, 300 en 8 séances.
28:23– Bon.
28:24– Voilà.
28:26Par contre, je remarque que l'Ethereum,
28:28lui, est encore à 30% de ses plus hauts.
28:30Voilà. Donc, c'est vraiment le bitcoin.
28:32– Et c'est quoi, donc, le lien entre Trump et le bitcoin, alors ?
28:35C'est quoi l'idée du marché de se dire que… ?
28:38– Je ne veux pas enfoncer des portes ouvertes.
28:41Mais bon, Trump a dit que c'était quasiment un actif de réserve
28:46qui vaut presque de l'or, enfin, voilà.
28:50Trump, il a voulu d'abord rendre service,
28:53envoyer un message à ses amis producteurs d'énergie.
28:57Parce qu'aujourd'hui, quand on ne sait pas quoi faire de l'énergie,
29:00avant, on la gaspillait ou on ne la vendait pas.
29:03Maintenant, les mineurs vont la récupérer,
29:06vont l'exploiter, vont la valoriser.
29:08Donc, pour les producteurs d'énergie,
29:10le bitcoin, c'est une nouvelle source d'activité,
29:15surtout la nuit, surtout l'été, quand il y a du vent et du soleil,
29:20où là, on produit vraiment beaucoup d'énergie, trop.
29:23– Ah oui, bien sûr, qu'on ne peut pas remettre dans le réseau.
29:26Bon, ça, c'est bien, le bitcoin, c'est…
29:30– C'est un actif pro-Trump ou c'est un hedge contre Trump ?
29:35– Là, je dirais que c'est un hedge contre Trump
29:38si on s'en va vers 40 000 milliards de dettes.
29:43– D'accord, donc c'est un actif de couverture.
29:46– Il est probable que ça en soit un.
29:48– C'est une couverture de la politique de Trump.
29:53– C'est quand même un actif qui s'est valorisé avec Trump.
29:57– Et là, qui s'est valorisé avec Trump.
30:00Et là, c'est synonyme de pump.
30:02Et là, il y a eu un pump extraordinaire sur le débordement des 73 800.
30:07Là, ça a été… Voilà, tous les stops se sont déclenchés.
30:11Et c'est pour ça que là, on a vu cette anomalie,
30:13les bandes de Bollinger qui ont été percées de 20% quand même.
30:17– Et alors, du coup, c'est en termes de…
30:18Enfin, je veux dire, parce que là, ça a retracé un petit peu.
30:20– Très peu, là, pour l'instant.
30:22Pour l'instant, il pourrait y avoir une petite fragilité sous 87 à peu près.
30:28Et là, il y a un gap quand même.
30:31Ça aussi, c'est quelque chose de pas commun.
30:34Donc ça, ça pourrait être corrigé.
30:36Mais bon, maintenant, on ne peut pas aller, je ne vais pas disserter
30:40sur la valeur fondamentale du Bitcoin, évidemment, non.
30:43Par contre, on sait que c'est un actif « risk on ».
30:47Voilà.
30:48Donc, quand le VIX est retombé à 14,20, 14,30,
30:53c'est là qu'on a fait 93,93% sur Bitcoin.
30:58Donc, pour savoir qu'est-ce qu'il va faire demain,
31:00j'aurais tendance à dire, regardons d'abord ce qui se passe sur le VIX.
31:04Ensuite, regardons ce qui se passe sur le Nasdaq.
31:07Et puis, on a vu par exemple, là, super micro-compteur,
31:11avec ses anomalies comptables et la capacité de faire certifier ses comptes,
31:16ça peut être délisté.
31:17Ça valait 120 dollars, ça en vaut 19.
31:20Et c'est le troisième plus gros client de Nvidia.
31:23Quand même, on va l'oublier.
31:24– Troisième plus gros client de Nvidia ?
31:25– Oui.
31:26– Ah oui ?
31:27– Oui.
31:28Bon, jusqu'à présent, on a l'impression que le marché se dit,
31:30ouais, si super micro disparaît, c'est pas grave,
31:33il y a le concurrent qui prendra la place.
31:35Pour Nvidia, il n'y aura pas forcément d'impact.
31:38Ben, on va voir.
31:40Donc, c'est mercredi prochain ?
31:42– Oui, mercredi soir, 20 novembre.
31:45– On peut passer, mais est-ce que sur Nvidia,
31:47il y a une situation technique particulière ?
31:49Enfin, de toute façon, il y aura une attention majeure, mondiale,
31:51autour des résultats, mais est-ce qu'il y a quelque chose à observer
31:54sur Nvidia avant ça ?
31:56– Elle a anticipé pas mal, encore une fois, de cette publication.
31:59Elle a débordé 136,30.
32:00C'était un niveau de résistance majeur,
32:02une zone de congestion au sein de laquelle elle évoluait depuis longtemps.
32:05Avant les publications, elle va chercher la cible suivante, autour de 147.
32:08Et depuis quelques jours, on stagde complètement sur ce niveau-là.
32:11C'est toujours hyper technique.
32:15La publication va probablement être extraordinaire, encore une fois,
32:18sauf qu'elle l'a déjà anticipé.
32:20– On verra.
32:21La dernière publication avait été extraordinaire.
32:23La réaction de marché avait été un peu froide.
32:26– Voilà, mais là, ça s'était passé au moment d'une publication,
32:29d'une échéance technique des marchés à dériver.
32:31Et il y avait un tel consensus haussier,
32:34que de toute façon, ça ne pouvait pas payer plus.
32:37On avait identifié ce point-là.
32:39Et c'était un niveau de consolidation possible.
32:41Là, autour de 147, il y a des extensions possibles.
32:43Maintenant, je ne suis pas sûr que ce soit le dossier
32:46qui ait le plus de potentiel haussier dans les semaines qui viennent.
32:49– Très clair.
32:50– J'ai une petite parenthèse.
32:51– Oui, vas-y.
32:52– C'est assez rare de le constater, mais selon les estimations,
32:55le PE de Nivea, il est entre 65 pour les plus optimistes,
32:59ceux qui pensent que les bénéfices vont encore doubler
33:01quand ils vont les publier en janvier,
33:03et 105, si c'était grosso modo un peu le quatrième trimestre.
33:09– On verra la guidance mercredi soir prochain.
33:12– 65 à 105, alors que 105, c'est le PE de Tesla.
33:15– Oui, Tesla a bien profité aussi de l'élection de Trump.
33:21En matière première, qu'est-ce qu'on peut dire ?
33:24On suit avec vous l'or, l'argent, notamment Romain.
33:28L'or a un peu retracé là aussi.
33:30C'est hyper technique aussi, il y a des mouvements qui sont très propres.
33:33On avait comme cible 2827 sur l'or, on l'avait évoqué la semaine dernière,
33:38on ne l'a pas atteint complètement, 2790, on s'est arrêté en dessous.
33:41Et puis là, ça a retracé franchement d'une dizaine de pourcents.
33:44Il y avait un gros consensus haussier,
33:47c'est un mouvement qui s'est mis en place depuis longtemps,
33:49qui a touché des premières cibles, débordé ces cibles,
33:51atteint quasiment les cibles suivantes.
33:53C'est un phénomène technique de prise de bénéfice à mon sens aussi.
33:56Je ne vois pas de retournement de tendance,
33:58mais quand un actif perd 10% comme ça en ligne droite et assez rapidement,
34:02il faut un peu de prudence.
34:04C'est à surveiller.
34:06Le range pour l'or maintenant, c'est 2445, 2676.
34:12On est à l'intérieur.
34:13D'accord.
34:14Si on déborde un niveau ou l'autre, on aura des indications plus claires.
34:17Mais le sommet a été fait quoi ?
34:18Pour nous, on a pris nos bénéfices.
34:19D'accord.
34:20Pour être très clair.
34:21On essaiera de se replacer, mais sur l'or on est sortis.
34:23Sur l'argent, on est sortis aussi à 3470.
34:25C'était la première cible d'une figure de retournement de moyen long terme.
34:30Celle de très long terme, elle est plus haute, donc on a encore de la place.
34:33Mais on a préféré sortir parce qu'on sait que l'argent est très volatile.
34:35Ça a perdu 13% à peu près depuis la cible à 3470.
34:39La zone d'achat sur repli, c'est 2640, 2993.
34:422993, on y est déjà.
34:44C'est dire la rapidité de l'avion, les mouvements.
34:46Pour l'instant, on stabilise autour de ce niveau,
34:48mais on n'a pas de figure de retournement.
34:50Donc les plus agressifs et ceux qui avaient raté le train
34:52peuvent rentrer sur ces niveaux-là en supportant 3 dollars de stop, on va dire.
34:58Sous 2640, ce ne serait pas un bon signal.
35:00En revanche, si ça confirme la trajectoire de long terme,
35:04c'est plutôt des cibles qui se situent aux alentours de 40 voire 45 pour les extensions.
35:08C'est des cours qu'on a connus sur l'argent il y a quelques années.
35:11Ce n'est pas des terra incognita.
35:14Pour moi, c'est le sens de l'histoire.
35:16Et je pense que ça, il faudra re-rentrer sur l'argent.
35:18Pour l'or, pour l'instant, on est un peu à stand-by.
35:20J'entends. Très clair.
35:22Sur le dollar et l'euro-dollar, Jean-Louis,
35:25j'ai regardé septembre, le dernier semestre, on est quasiment à 1,12, à 1,1170 sur l'euro-dollar.
35:32Deux mois après, on est 6% en dessous, 1,0550.
35:36Est-ce qu'on va continuer à se rapprocher un peu plus de la parité 1 pour 1 ?
35:40Il y a déjà 1,0450 qui était le plus bas de la zone il y a plus d'un an.
35:47Sur la zone long terme, dans laquelle on évolue depuis maintenant deux ans pratiquement,
35:52on est toujours entre les mêmes limites, dans la zone basse.
35:55Là, on a eu, entre hier et aujourd'hui, un signal d'arrêt de la baisse de l'euro-dollar.
36:02Il y a un signal d'arrêt.
36:04L'hémorragie est stoppée pour l'instant.
36:06On l'observe partout, puisqu'on a une dissipation de l'effet Trump.
36:11C'est tellement puissant et intense et condensé que...
36:14Ça se dissipe un peu, ça se stompe.
36:19Et du coup, l'euro reprend un peu de...
36:24Et pourtant, la Banque Centrale Européenne a bien dit qu'ils allaient continuer de baisser les taux,
36:29alors que de l'autre côté, c'est vrai que la question se pose quand même...
36:33Les ventes au détail n'ont pas changé grand-chose aujourd'hui à la tête de l'euro-dollar ?
36:37Non, l'euro-dollar a continué de remonter un petit peu.
36:41C'est difficile de se positionner sur des niveaux comme ça.
36:46Si on mettait un pistolet sur la tête, ça fait quelque chose.
36:50On n'est pas loin de la zone basse sur plusieurs années.
36:53Ça se tente ?
36:55Oui, on peut acheter un peu, mais l'or, je ne le ferai pas.
36:59Pour moi, il y a eu un ciel technique il n'y a pas si longtemps que ça, sous 2650.
37:03Pour moi, c'est vendeur, sur le plan technique.
37:07Une dizaine de jours, on peut construire quelque chose et repartir.
37:11Mais sur l'euro-dollar, on est loin des plus hauts, on est loin du signal de vente qui s'est déclenché.
37:16Donc ne pas être agressif ?
37:18Là, on est dans le bas de la zone.
37:20Il ne faut pas casser un 0,515.
37:22Non, même un 0,450, qui est le plus bas depuis 2000.
37:26J'ai fait la faute du graphique.
37:29On se retrouve en octobre 2023.
37:33On était sur un 0,450.
37:35Ça fait deux ans qu'on est scotché dans la zone.
37:37On a fait une fausse sortie, en fait, par le haut du range, dans l'été.
37:42Et ça, c'est un signal de contre-pied.
37:45Il n'y a pas de rupture, mais c'est plutôt dans le sens de contre-pied.
37:49Et donc, pourquoi pas, sur un 0,515, retour à la parité.
37:52Mais pour l'instant, c'est dans le range.
37:55Sur le dollar, Philippe ?
37:57Le dollar écrase tout, parce que là, on parle de l'euro-dollar.
38:01Le yen est reparti à plus de 155.
38:03Le dollar, pour fixer les choses, c'est 3,5 de gains depuis que la victoire de Trump est officielle.
38:10On parle d'une devise majeure.
38:13L'or perd 6%, donc en euros, il ne perd pas grand-chose, il perd 2,5.
38:19Oui, c'est l'effet dollar.
38:21C'était vraiment l'effet dollar.
38:24Par contre, j'ai un joli graphique, je ne vais pas le montrer à l'écran.
38:27Tous les métaux, c'est le plongeon du cuivre, le plongeon de l'acier, le plongeon du palladium.
38:35Et partout, on entend dire que Trump, c'est la relance de l'économie.
38:39C'est ce que décrivait Jerome Powell hier à Dallas.
38:43Ça va mieux que bien.
38:45On est la zone la plus vigoureuse, mieux que la Chine.
38:50On a des années-lumières de l'Europe.
38:52Il y a Espagne qui fera mieux cette année que les États-Unis en termes de croissance ?
38:55Probablement.
38:57Et le pétrole aussi, qui n'est pas encore sur le fil du rasoir.
39:03Mais il faudra quand même le regarder lundi, mardi, etc.
39:06Peut-être même dès dimanche à Riyad.
39:09Il n'a pas beaucoup de marge.
39:12En dessous de 69,80 sur le Brent, il se passe quelque chose.
39:19Si on écoute ce que nous disent les métaux, l'énergie, le gaz,
39:25qui est bien à la baisse,
39:28vous avez des marchés qui anticipent 3,5% de croissance en 2025.
39:32Et vous avez des métaux et de l'énergie qui vous racontent l'histoire.
39:36C'est la Chine.
39:39L'IEA a refait son point sur la demande chinoise pour le pétrole.
39:43Il y a un trou de 1 million de barils le jour dans la demande chinoise.
39:46Ce matin, les chiffres chinois sont bons.
39:49Même mieux que prévu.
39:52Oui, j'ai vu.
39:55En effet, ça pouvait repartir.
39:58Même sans mesure exceptionnelle, les chiffres étaient bons.
40:03On voyait un signal dans la bonne direction.
40:07Ce qui permettait au marché européen de tenir ce matin.
40:12Un pétrole à ces niveaux-là, avec une offre abondante,
40:17ça ne va pas inciter le shale américain à driller comme des malades ?
40:21C'est sûr.
40:24Il y a toujours cet équilibre à respecter.
40:27Entre combien j'investis dans un puits...
40:30Maintenant, il va être rentable.
40:33Il y a une mise de départ.
40:36Elle se chiffre en dizaines de millions de dollars.
40:40Quand je commence à produire, le pétrole est tombé de 69 à 65.
40:43Ça annule complètement.
40:46On en parlait hier avec Benjamin Louvec.
40:49Les producteurs de shale américains sont focalisés sur la rentabilité.
40:52Ils n'auront pas à driller à n'importe quel prix.
40:55L'objectif étant de préserver les cash flows et la rentabilité.
40:58D'autant que le marché est bien abondé.
41:01L'offre est abondante.
41:04Il n'y a pas besoin d'en remettre beaucoup plus.
41:07Sauf à faire baisser les prix.
41:10Ce n'est pas dans l'intérêt des producteurs.
41:13La bonne nouvelle avec Trump, c'est que pour aller forer,
41:16ils vont pouvoir aller forer là où ça sera le plus rentable.
41:19Alors que d'autre côté, il y avait des risques.
41:22Que les permis soient délivrés au compte-gouttes.
41:25On restera sur cette échéance un peu compliquée du mois de novembre.
41:28On vous retrouvera le 20 décembre pour la prochaine échéance.
41:31C'est le retour des 3 sorciers de Smart Bourse.
41:34Merci à vous 3.
41:37Philippe Béchade, rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
41:40Jean-Luc Hussac, Perceval Finance Conseil et Romain Dobry. Bourse Direct.

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