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##SOYEZ_LIBRES-2024-11-15##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Guy Carnier est avec nous, bonjour Guy.
00:06Bonjour Arlette.
00:07Comment ça va Guy ?
00:08Ça va très bien.
00:09Le vendredi, je vous trouve en forme, vous êtes bien.
00:12Vous avez écouté la semaine, vous nous retrouvez, comme chaque vendredi évidemment, vous retrouvez Arlette Chabot.
00:18Avec une joie et une émotion renouvelées.
00:21Renouvelées chaque semaine.
00:23C'est vrai en plus.
00:25Dites-nous ce qui vous a marqué cette semaine mon cher Guy.
00:28Cette semaine se présentait sous les meilleurs hospices puisqu'elle débutait par un jour férié, le 11 novembre, associé à l'armistice.
00:37Quel mot magnifique, l'armistice, qui symbolise la fin des hostilités,
00:42qui nous fait penser à cette magnifique chanson interprétée à trois voix par Félix Leclerc, Gilles Vignot, Robert Charlebois.
00:49Quand les hommes vivront d'amour, ce sera la paix sur la terre.
00:55Les soldats seront troubadours.
00:59Oui, alors là il faut que je vous informe, c'est Patrick Roger qui a mis en place ce signal.
01:06Car il souhaite absolument que cette chronique soit ponctuée de punchlines humoristiques,
01:11afin dit-il de détendre l'auditeur.
01:14Mais ça détend pas l'auditeur.
01:16Les pensées humanistes, c'est bien beau, dit-il, mais pas à 8h10,
01:20alors que l'auditeur qui vient de s'éveiller est assis à la table du petit-déjeuner
01:24et essaye de déchiffrer la composition de ces chocapics qui figurent sur la boîte de céréales.
01:29Bon, alors, je reprends ma chronique, depuis le début, sous l'angle rire et chanson.
01:34La semaine partait bien puisqu'elle a débuté par un jour férié, le 11 novembre.
01:39C'est le jour de l'armistice, le jour où l'on rend hommage aux poilus.
01:43Et j'espère, ami auditeur, que vous en avez profité pour rendre hommage aux poilus qui vous sont chers.
01:49Oui, je sais, c'est affligeant.
01:51J'ai honte devant Arlette Chabot, qui a côtoyé des hommes politiques d'une autre tenue,
01:56si l'on excepte Dominique Strauss-Kahn, pour qui c'était 11 novembre chaque jour,
02:01puisqu'il rendait hommage à tous les poilus qui passaient.
02:05Oublions donc le 11 novembre, venons-en à l'autre événement marquant de cette semaine
02:10que constituait ce match France-Israël, dont vous a parlé Arlette tout à l'heure.
02:15Que dire de plus ? Hier soir, à Saint-Denis, dans le stade de France,
02:19on pensait à Céline, au voyage au bout de la nuit.
02:23Ah oui, pardon, je suis parti dans la citation littéraire.
02:27Et Patrick Roger a bien raison de me remettre dans le droit chemin de l'humour fin et délicat.
02:34On peut dire qu'hier, lors du match, Israël n'a pas tiré une seule fois.
02:40Au moins, ça change.
02:42Oui, je sais, la vanne est nulle.
02:44Mais je rends grâce à Patrick Roger de ne pas m'obliger à la faire.
02:47Car sinon, je vais me mettre en colère et infliger à cette matinale une ambiance délétère.
02:52Car oui, je suis en colère.
02:54Je suis en colère, après l'équipe de France, de nous avoir infligé ce spectacle habituel
03:00depuis plusieurs mois d'une équipe sans âme, d'une équipe incapable d'aller jeter ses forces dans la bataille.
03:05Aucune idée.
03:06D'une équipe qui n'a aucune idée et qui n'est surtout pas digne du maillot qu'elle porte.
03:11Et s'il y avait un match où il fallait le faire, où il y avait ce symbole,
03:15même si ce n'était pas une finale de coupe du monde, c'était hier.
03:19Pour prouver que le foot, comme on dit, n'est pas une affaire de vie ou de mort.
03:22C'est bien davantage.
03:24C'est plus fort que tout ça, puisque c'est le lien avec l'enfance.
03:27Mais les joueurs de l'équipe de France, comme dans la chanson de Brel, sont déjà vieux avant d'être adultes.
03:33Ce sont des comptables. Ils ont oublié l'enfance.
03:36Alors, amis auditeurs, si vous voulez retrouver la joie du foot, la joie de l'enfance,
03:40allez dimanche matin voir jouer les gamins.
03:43Appuyez-vous contre la main courante qui laissera une trace de chaud blanchâtre sur votre par-dessus.
03:50Et puis reprenez le gamin par la main, votre Hugo, que vous aurez encouragé.
03:54On entend ça sur tous les terrains le dimanche matin.
03:57Allez Hugo !
03:59Et puis vous passerez à la boulangerie prendre le gâteau du dimanche.
04:04Et la vie sera belle et le foot ne sera jamais mort.
04:08Ça, ça me fait plaisir d'entendre ça.
04:10Vous êtes fanas de foot comme moi, Guy Carlier, comme moi.
04:14Vous aimez le foot. Nous aimons le foot.
04:17N'aimons pas le foot que j'oublie tout ce qui s'est vu autour, ou pas, hier soir.
04:22Nous n'aimons pas le foot qui a été pratiqué sur le terrain hier.
04:25Bien sûr, et justement, sérieusement, c'était une occasion mais rêvée de montrer que ça pouvait être plus fort que ça.
04:35On a eu l'autre jour au téléphone Alain Giresse, que vous connaissez, une légende du foot français.
04:41Ce gars-là a initié avec Platini, Rocheteau et d'autres, un match France-Palestine en 1993.
04:48Oui, je me souviens.
04:50Pour faire reconnaître la Palestine par l'UEFA.
04:54Et le lendemain, ils sont allés jouer, donc ils ont joué à Géricault.
04:58Et le lendemain, ils sont allés jouer à Tel Aviv.
05:01Pour montrer qu'il n'y avait pas de différence.
05:03Vous vous rendez compte, c'était il y a plus de 20 ans.
05:05Mais Guy, ce que personne n'a remarqué hier, j'en parlais tout à l'heure, j'en parlais tout à l'heure avec Arlette,
05:09c'est que dans l'équipe israélienne, il y avait deux joueurs israéliens, arabes et musulmans.
05:15Personne ne l'a dit.
05:17Personne ne l'a noté.
05:19Personne.
05:21Arlette, qu'est-ce que vous voulez après cette très belle chronique de Guy ?
05:25Très belle chronique, comme toujours d'ailleurs.
05:27Comme tous les vendredis.
05:29Je suis un peu plus émouvant encore que d'habitude.
05:31Je le dis parce que je prends énormément de plaisir tous les vendredis à retrouver Guy à vers 8h10, 8h15.
05:37Je pense qu'effectivement, l'équipe de France aurait pu être à la hauteur du moment.
05:41Je disais tout à l'heure que c'était plus un moment politique qu'un match, une compétition sportive à l'origine.
05:46Mais franchement, bien sûr, moi j'ai regardé le match jusqu'au bout.
05:49Je ne suis pas aussi fan de foot que vous.
05:52Mais c'est vrai qu'elle était un peu désespérante cette équipe.
05:55Les israéliens ont joué, ils se sont défendus.
05:57Et d'ailleurs, ils ont obtenu effectivement le match nul.
05:59Mais les français, ils avaient la tête ailleurs.
06:01Je ne sais pas si c'est l'absence de leur capitaine qui les perturbe,
06:04si c'est le climat autour de ce match, les forces de l'ordre qui les ont perturbés, troublés.
06:09Ou si simplement, comme dans les matchs précédents, ils sont mauvais.
06:12Ils sont devenus mauvais.
06:14Je crois qu'il y a longtemps que ces joueurs-là ont oublié le sens du mot panache.
06:19Et hier, ça aurait été nécessaire.
06:23Vous avez vu tout ce qui a précédé cette rencontre.
06:26Tout ce poids, cette lourdeur, cette tension.
06:32Ils se sont mis au diapason.
06:34Ils n'ont même pas tenté de lutter grâce à leur talent.
06:38Parce que pour arriver où ils en sont, c'est vraiment des gars talentueux
06:41qu'on a chance de faire ce métier et de rendre les enfants heureux.
06:46Guy, vous avez employé un mot que j'aime.
06:49Guy a raison.
06:50Des comptables.
06:52Ce sont des comptables.
06:54On n'a rien contre les comptables.
06:56Mais sur le terrain, on ne doit pas être comptable.
06:59Et ils étaient comptables.
07:01Oui, et puis je pense que ça date depuis...
07:06Le problème, c'est qu'ils ne sont plus habitués à jouer comme ça.
07:09Vous savez, on se souvient de gestes de joueurs.
07:14De grands joueurs.
07:15Tout le monde se souvient de la tête de Pelé en finale de la Coupe du Monde.
07:19De l'arête Banks.
07:20De gestes précis.
07:22Quand vous dites aux gens, la France a été championne du monde en 2018.
07:27Elle a été finaliste en 2022.
07:29A l'étranger, les gens méprisent ça.
07:32Parce qu'il n'y a pas, justement, même pas de panache.
07:35Mais même pas de fond de jeu, de qualité.
07:38Ce sont des comptables.
07:40Didier Deschamps leur a donné une âme de comptable.
07:42Qui gagne, c'est juste une ligne sur le palmarès.
07:44Ça ne laisse aucun souvenir.
07:46Et c'est grave.
07:47Quand je dis que c'est le lien avec l'enfance,
07:50ce n'est pas une formule pour faire joli.
07:52Parce que c'est la seule chose qui nous sauve.
07:54Regardez le monde où il est en ce moment.
07:56C'était la seule chose qu'il pouvait faire
07:59que ça pouvait détendre les gens.
08:02Les ramener à leur enfance.
08:04Ils n'ont pas saisi ça.
08:05Ils ne savent plus faire ça.
08:07Et oublier la guerre.
08:08Oui, c'est ça.
08:09Un temps.
08:10Merci.
08:118h22.
08:12Merci, Iggy.
08:13On vous retrouve.
08:14Restez avec nous tous les deux.
08:158h22.

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