• il y a 2 semaines
Avec François Béranger, propriétaire du musée Vital-Maisan (consacré à la Première Guerre mondiale)

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##LA_VIE_EN_VRAI-2024-11-11##

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Transcription
00:00Le Petit Matin Sud Radio, 6h-8h, Maxime Trouleau.
00:047h37 sur Sud Radio, la vie en vrai depuis plus de 30 ans maintenant.
00:09Il a décidé de raconter la vie de ceux qui se sont battus pour la France il y a plus d'un siècle.
00:14Un musée ouvert par un collectionneur, un passionné qui raconte la vie des poilus
00:19et permet aussi aux jeunes générations de découvrir la vie des tranchées.
00:23Bonjour François Béranger.
00:24Oui, bonjour monsieur.
00:25Merci d'être notre invité ce matin sur Sud Radio.
00:28Vous êtes propriétaire du musée Vital Maison dans la Sarthe.
00:32Que retrouve-t-on exactement dans votre musée François ?
00:36Eh bien, on retrouve toute la vie au quotidien des poilus.
00:42Tout ce qui se rapporte à eux.
00:44J'ai fait une constitution de défense des tranchées
00:49pour montrer dans quelles conditions il fallait qu'ils violent des attaques,
00:55des confrontations qu'ils pouvaient avoir.
00:58Leur vie née, leur vie de tous les jours.
01:04D'accord, tout simplement.
01:05Alors comment avez-vous l'idée de créer ce musée ?
01:08Comment est-il né ce musée ? Il y a une histoire.
01:10Oui, c'est-à-dire que moi j'ai mon grand-père qui a fait la Première Guerre Mondiale.
01:17Il avait fait la Première Guerre Mondiale.
01:20C'est partie d'une collection privée, la mienne d'ailleurs.
01:24Je me suis dit, j'ai collectionné et au bout d'un moment,
01:27je me suis dit pourquoi ne pas le faire partager aux gens ?
01:29Surtout que là dans l'Ouest, il n'y a pas de musée Première Guerre Mondiale.
01:34D'accord.
01:35On trouve des deuxièmes, mais pas Première Guerre.
01:37D'accord.
01:38Alors qu'il y a bien un monument mort dans chaque commune.
01:40Que ce soit ici, que ce soit dans le sud, que ce soit partout,
01:43il y a un monument mort dans chaque commune.
01:45Alors donc, j'ai dit pourquoi ne pas faire un musée carrément permanent.
01:50Voilà, je l'ai dit toute l'année.
01:52Mais du coup, vous avez accumulé tellement d'objets
01:55que vous en avez fait un musée.
01:57Depuis combien de temps vous cumulez ces objets, mon cher François ?
02:03Ça fait 40 ans que je collectionne.
02:06J'étais enfant, je collectionnais déjà parce que je trouvais sans place.
02:10J'habitais dans l'Aisne.
02:11D'accord.
02:12J'ai grandi dans l'Aisne et comme l'Aisne était la ligne de fond,
02:15enfin faisait partie de la ligne de fond,
02:17on allait dans les bois, on trouvait des choses.
02:19Parfois rouillées, mais c'était quand même un témoignage.
02:24Et puis bon, j'ai recommencé en 80.
02:27A la naissance, je m'ai arrêté.
02:28J'ai recommencé en 80, puis je n'ai pas arrêté.
02:31Au début, je collectionnais, puis après je me suis dit,
02:33mais pourquoi ils avaient ci, pourquoi ils avaient ça ?
02:35Et j'ai essayé de comprendre les conditions.
02:38Je me suis aidé avec les livres.
02:41Et donc, c'est comme ça que je peux faire visiter maintenant mon musée.
02:46Alors, dans votre musée, vous nous expliquez, François Béranger,
02:49qu'il y avait même des tranchées, c'est-à-dire, expliquez-nous,
02:52une reproduction taille réelle, c'est ça ?
02:54Oui, tout à fait.
02:56Les moyens de défense.
02:58Et sinon, j'ai aussi des maquettes qui reconstituent les attaques,
03:04les tranchées, les moments de repos aussi.
03:08D'accord.
03:09Et vous faites ça tout seul, François ?
03:11Oui.
03:12Tout seul.
03:13C'est une passion depuis des années.
03:15D'ailleurs, ce musée, il a une histoire pour vous.
03:18Il est lié à votre fameux nom de ce musée.
03:20Tout à fait, tout à fait.
03:22Ce musée était dédié au nom de Vital Maison.
03:28Vital Maison, c'était le premier mari de ma grand-mère.
03:31D'accord.
03:32Qui est parti le 2 août 1914 et qui a été porté disparu le 11 septembre 1914.
03:39Vous voyez, il y a fait un peu plus d'un mois.
03:41Mais seulement, entre-temps, de l'union avec ma grand-mère,
03:46est née une petite-fille le 24 août 1914, dont il n'a jamais eu.
03:51À partir du moment où les périmétrions ont commencé comme en 1915,
03:54et lui est mort au bout d'un mois, il n'a pas connu sa fille.
03:58Et donc, pour moi, c'était une demi-tante.
04:01Ma grand-mère a fait des recherches.
04:03Et ma tante me disait, tu vois, le jour que je ne serai plus là,
04:08il n'y aura plus de trace de mon père.
04:10Parce qu'elle n'a pas pu avoir d'enfant.
04:12Elle était féminine.
04:14Et son père était porté disparu.
04:16Donc, il n'y avait même pas de tombe pour se recueillir.
04:18Alors, elle a dit, quand je ne serai plus là, il n'y aura plus de trace de mon père.
04:21Et c'est pour ça que j'ai voulu dédier ça à lui, à Vital Maison.
04:25Donc, son père et tous les soldats.
04:29Le musée qui rend finalement hommage aux soldats,
04:31mais aussi à votre arbre généralogique.
04:34Que représente, François, pour vous, au-delà de cet aspect familial,
04:38cette date du 11 novembre ?
04:42Ah ben, vous savez, moi, comme je le disais, j'ai grandi dans l'Aisne.
04:47Alors, je pense que c'était plus marqué par là-bas.
04:50Vous savez, moi, j'y suis passé.
04:52J'avais mes parents qui habitaient là-bas.
04:54Et quand j'y allais, vous passez la nuit sur le chemin des dames,
04:58ça surprend, ça fait drôle.
05:00Il y a quelque chose, on sent quelque chose.
05:03Le chemin des dames, ça...
05:05Oui, on se demande.
05:07On se dit, pour eux, qu'on ne tombe pas en panne.
05:09En pleine nuit, ça surprend un peu.
05:12Mais bon, j'ai grandi avec ça.
05:15Et j'ai toujours été attiré par ça.
05:18On vous sent, en tout cas, passionné, mon cher François.
05:21Un mot sur votre musée, pour conclure.
05:23Où est-ce qu'on le trouve ?
05:24Et j'imagine qu'il ouvre ses portes, ce matin.
05:26Oui, bien sûr, tout à fait.
05:28Il ouvre ce matin, de 9h30 jusqu'à 16h30,
05:31avec la présence d'un historien, M. Giau,
05:34Eric, qui va montrer son dernier livre,
05:38« J'ai trouvé mes hommes ».
05:40C'est-à-dire, c'est l'histoire d'un officier supérieur qui a été fusillé.
05:43Et c'est le seul officier supérieur qui a été fusillé, pour l'exemple.
05:47Fusillé pour l'exemple.
05:49Oui, mais bon, voilà.
05:51Ce musée se trouve à Saint-Calais-en-Souha.
05:54Ça se trouve à 5 kilomètres de Maimers.
05:56D'accord.
05:57Voilà.
05:58Eh bien, c'est noté.
05:59Merci infiniment, François Béranger.
06:01Merci d'avoir partagé votre passion.
06:03D'accord.
06:04Je vous remercie aussi.
06:05Bonne journée.
06:06À vous.
06:07Au revoir.
06:08François Béranger, propriétaire de ce musée incroyable,
06:10Musée Vital, maison qui retrace l'histoire
06:13de cette première guerre mondiale.
06:15À les 7h43 sur Sud Radio, le rappel des titres.

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