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00:00Dernier bilan, qui fait état de 217 victimes, est tragique et effroyable.
00:06Mais il pourrait encore s'alourdir, alors que les recherches de très nombreuses personnes disparues se poursuivent.
00:13Aujourd'hui même, de nouvelles pluies torrentielles s'avassent sur les régions catalanes et valenciennes,
00:17exacerbant la détresse des populations.
00:20Cette catastrophe climatique, qui s'ajoute aux inondations il y a déjà sept années endeuillées la France,
00:26mais aussi l'Allemagne et l'Europe centrale, nous rappellent implacablement que le dérèglement climatique n'est plus une menace lointaine.
00:33Ces effets se font d'ores et déjà dévastateurs.
00:37En cette heure de deuil, la France se tient en solidarité totale avec notre peuple, frère de l'Espagne.
00:45Nous voulons adresser notre soutien aux populations sinistrées, aux forces de secours mobilisées pour leur venir en aide,
00:52ainsi qu'à notre personnel diplomatique qui demeure en alerte, heure par heure, pour soutenir nos compatriotes sur place.
00:59Au nom de la représentation nationale, j'exprime nos condoléances les plus sincères aux familles endeuillées,
01:07et je vous invite à observer une minute de silence.
01:52Je vous remercie. Monsieur le Premier ministre, vous avez la parole.
02:06Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés, avec votre permission, madame la présidente,
02:17je voudrais exprimer l'émotion du gouvernement français et associer le gouvernement à l'hommage que l'Assemblée nationale
02:25vient de rendre à ces très trop nombreuses victimes de ces catastrophes à répétition.
02:33Je ne sais pas si elles sont du siècle, mais elles se reproduisent et elles s'aggravent, qui ont touché une grande partie de l'Espagne,
02:41de la région de Valence en particulier. J'ajoute que beaucoup de nos compatriotes vivent dans ces régions.
02:48Votre collègue Stéphane Vogeta les représente d'ailleurs ici, dans cette Assemblée.
02:53Au-delà de l'émotion, mesdames et messieurs les députés, au-delà de la solidarité exprimée immédiatement par le chef de l'Etat
03:00au président du Conseil des ministres espagnols, et celle que j'ai moi-même exprimée,
03:06je pense dire dans ce moment très grave où on voit ces catastrophes se multiplier par l'addition conjuguée d'accidents climatiques
03:15qui ne sont pas nouveaux dans beaucoup de nos circonscriptions, dans beaucoup de régions françaises.
03:20On a le souvenir pas si lointain de catastrophes qui ont provoqué beaucoup de morts dans les années passées.
03:28Mais ces accidents climatiques se conjuguent avec le réchauffement climatique, ce qui explique l'aggravation, la multiplication,
03:34l'intensification de ces catastrophes. Et j'en pense qu'il y a des leçons à tirer aussi pour nous,
03:40même si nous n'avons aucune leçon à donner aux autres, nous avons des leçons à tirer pour nous-mêmes
03:44en termes de prévention, de réparation, d'alerte. Je pense depuis longtemps sur ces sujets dans lesquels j'ai toujours été engagé
03:52que la prévention coûte moins cher que la réparation. Je pense aussi qu'une réparation préparée, organisée, coûte moins cher et plus efficace
04:01qu'une réparation improvisée. Voilà pourquoi nous allons, on en a parlé longuement avec le ministre de l'Intérieur,
04:07la ministre de la Transition écologique hier au Conseil, enfin en réunion de séminaire du gouvernement,
04:13nous allons avec les préfets, avec les élus locaux, j'étais il y a quelques jours encore à Givore où j'ai vu le rôle des élus locaux,
04:19majeur, en première ligne, de solidarité et d'action. Nous allons multiplier dans tout le pays, en métropole et outre-mer,
04:28mesdames et messieurs les députés, et outre-mer aussi, les alertes, les exercices de prévention, de réparation.
04:34Je pense qu'il y a, je saisis cette occasion pour le dire, madame la présidente, de cette immense catastrophe qui touche le peuple frère d'Espagne,
04:43des leçons à tirer pour notre propre pays.
04:46Je vous remercie, monsieur le Premier ministre.
04:48Applaudissements
04:55L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
04:58La première va être posée par monsieur Vincent Trébuchet pour le groupe UDR.
05:02Applaudissements
05:09Merci madame la présidente.
05:11Ma question s'adresse à monsieur le Premier ministre.
05:14Je sors ce soir, ne ferme pas la porte, à demain, je t'aime, bisous maman.
05:20Nicolas n'a jamais revu sa mère.
05:22Il a pris une balle dans la tête jeudi soir, devant la boîte de nuit Le7, à Saint-Péret, en Ardèche, dans ma circonscription.
05:29Il a rejoint Thomas, non pas sur la pelouse du rugby club romanais péageois,
05:34mais dans la longue liste de nos enfants morts, sacrifiés sur l'autel de décennies de l'HT politique.
05:40Faits divers, me direz-vous.
05:42C'est faire fi des trois tués au couteau, cinq tués par balle, quatre blessés à la hache en France, dans cette toussaint orange mécanique.
05:49Le meurtre de Nicolas n'est pas une coïncidence.
05:53Il faut être aveugle pour ne pas voir que l'arme qui a tué Nicolas provient du narcotrafic,
05:58qui prend le pouvoir que la République a laissé vacant.
06:01Il faut être aveugle pour nier la responsabilité de l'immigration de masse,
06:05quand le principal suspect du meurtre de Nicolas est étranger, Hassan Youssef Dhabi.
06:10Il faut être aveugle, ou bien il faut être otage, otage de la bien-pensance et des magouilles électorales inavouables.
06:17Monsieur Daragon, depuis 2014, qu'avez-vous fait comme maire de Valence,
06:22devenue la plaque tournante du trafic de drogue dans la région ?
06:26Monsieur Daragon, pourquoi, le soir même du meurtre de Nicolas,
06:30avoir rejeté d'un revers de main les propositions de loi du Rassemblement national soutenues par l'UDR,
06:36visant à rétablir les peines planchées et la double peine pour les criminels étrangers ?
06:40Applaudissements
06:44Par solidarité gouvernementale avec monsieur Migaud, qui abandonne la construction des 18 000 places de prison supplémentaires promises.
06:52Monsieur Retailleau, cela ne sert à rien de parler de mexicanisation de la France quand on affaiblit l'état régalien.
07:00Des mots, toujours des mots.
07:02Aussi, monsieur le Premier ministre, je vous serais reconnaissant de garder le silence à l'issue de mon intervention.
07:07Le silence du deuil, mais surtout le silence assourdissant de votre inaction.
07:12A défaut d'avoir su protéger Nicolas, respecter la volonté de sa famille, taisez-vous et...
07:18Applaudissements
07:20La parole est à monsieur Retailleau, ministre de l'Intérieur.
07:24Applaudissements
07:30Madame la Présidente, monsieur le député,
07:34vous nous appelez au silence en même temps que vous nous posez une question.
07:38Drôle de façon de procéder.
07:40Vous l'avez dit, je sais que, sans doute, ce meurtre vous touche.
07:46Mais il nous touche tous.
07:48Et on n'a pas le droit de faire de la polémique dans ces cas-là.
07:50Un homme est mort.
07:52Applaudissements
08:00Oui, un homme est mort parce que, dans la nuit du 1er novembre au 2 novembre,
08:06le drame absolu...
08:10Nicolas...