Elsa de Castro, psychologue, à propos du home-jacking de Bruno Guillon : «Le traumatisme ne connait pas la temporalité».
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Ce qui m'a vraiment bouleversé, c'est de savoir qu'hier,
00:02on est un an et demi après, quand il en reparle,
00:05quand il est à la barre du tribunal, quand il est avec sa femme,
00:08ils sont en larmes en racontant ce qui s'est passé.
00:10Il parle de vie brisée.
00:14Oui, il faut savoir que le traumatisme ne connaît pas la temporalité.
00:17Donc, on peut rester dans cet état de choc plusieurs années,
00:22de nombreuses années après l'événement, si on n'a pas...
00:25Bon, déjà, il faut du temps, évidemment,
00:26mais il faut quand même qu'il y ait aussi un traitement de fond sur l'émotionnel.
00:32Là, il est toujours choqué, mais je pense que c'est aussi, évidemment, le procès.
00:36Et cet événement, le passage judiciaire qui ravive,
00:40évidemment, tout l'émotionnel qui a été subi pendant cet événement.
00:46Donc, les victimes qui développent un post-traumatique
00:52peuvent avoir des flashbacks, une peur intense à l'idée que ça puisse recommencer,
00:58éviter des lieux dans lesquels se sont passés les événements.
01:04Et malheureusement, ici, c'est dans sa maison, donc ça doit être terrible pour lui.
01:08Et puis, on entendait aussi l'impact sur la dynamique familiale.
01:12Donc, chaque membre de la famille a des façons de réagir différemment.
01:15Lui, effectivement, c'est plutôt sur la culpabilité de ne pas avoir pu protéger sa famille.
01:20Il racontait aussi son fils qui, lui, est assez perturbé dans sa routine,
01:26qui a du mal à s'ouvrir aux autres.
01:29Donc, il y a tout un pannel de réactions par rapport à cet événement qui sont terribles.