• hier
1coutez "On refait le monde" avec Carl Meeus, rédacteur en chef au "Figaro Magazine", Tristane Banon, romancière, essayiste, et Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé et de la Culture.
Au programme :
- Trafic de drogues : faut-il sanctionner plus durement les consommateurs ?
- Début du procès Paty : l'Éducation Nationale protège-t-elle mieux ses profs ?
- Taxe soda et nutriscore : peut-on aller plus loin ?
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 04 novembre 2024.

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Transcription
00:00On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:05Avec Christiane Bannon, romancière, essayiste et éditorialiste franc-tireur.
00:09Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé et de la Culture notamment.
00:12Je rappelle votre dernier livre, Sacré Monstre, c'est au pluriel.
00:15Chyplon et Karl Meus, rédacteur en chef au Figaro Magazine.
00:18Soyez tous les trois les bienvenus dans cette émission.
00:21Faut-il sanctionner plus durement les consommateurs de drogue ?
00:24La question est posée par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:28Il a raison, Roselyne Bachelot ?
00:31Il a raison de poser la question.
00:34Il y a tout un travail d'information à faire sur ce sujet,
00:38avant de punir.
00:41Parce que pour beaucoup de consommateurs de drogue,
00:44l'idée qu'en achetant de la drogue, on finance des trafics d'êtres humains,
00:47des trafics d'armes, des passeurs,
00:50c'est quelque chose qui n'est absolument pas saisi dans l'opinion publicitaire.
00:53Ça n'existe pas.
00:55On achète à un petit dealer au bas d'une tour,
00:58ou même on se fait livrer chez soi.
01:01Maintenant, c'est sur Internet, on commande...
01:04Oui ? Oui, oui ? Non.
01:07Elle m'avait arrivé !
01:10Ça y est, Roselyne Bachelot, maintenant, on se fait livrer.
01:13Ah bon, voilà. Livre, je préfère.
01:16Moi, je carbure au Deliprane, vous voyez.
01:19C'est une drogue douce.
01:22Blague à part, cette notion
01:25d'informer les gens de façon ferme,
01:28répétée et constante
01:31en consommant de la drogue, la drogue récréative
01:34qui vous paraît tout à fait anodine,
01:37insignifiante, vous financer les trafics qui vont vous faire
01:40tant de mal, ça, c'est déjà une campagne qu'on n'a jamais faite.
01:43Non, non, non. Objectivement, Tristan Banon,
01:46il est quand même troublant qu'on n'entende jamais parler des consommateurs.
01:49Ce sont eux qui entretiennent les trafics.
01:52Je suis assez dérangée
01:55qu'on passe notre temps à déresponsabiliser les consommateurs.
01:58On l'a vu même il y a peu de temps avec une élue, Sandrine Rousseau-Pontpalacité,
02:01qui expliquait, puisqu'elle avait un collègue élu
02:04qui a été pris achetant de la drogue à un mineur
02:07et qui a dit « il est malade, je le plains ».
02:10Je suis assez surprise de voir qu'on a des élus,
02:13Louis Boyard-Pontpalacité, qui va à la télévision
02:16sans aucun complexe, dire qu'il a été dealer de drogue.
02:19On passe notre temps à trouver plein d'excuses aux consommateurs.
02:22D'ailleurs, on parle de ce terme « drogue récréative » comme s'il y avait
02:25quelque chose de récréatif là-dedans. Il y a un côté enfantin, récréatif.
02:28C'est pas si grave. Tant qu'effectivement,
02:31Roselyne l'a dit, tant qu'on ne fera pas comprendre que celui
02:34qui fume son petit chichon très à la mode, c'est pas si grave.
02:37En réalité, c'est lui qui finance les 3000 euros
02:40qui ont été donnés aux garçons,
02:43qui ont été payés par un criminel en prison
02:46pour aller tuer quelqu'un, je crois que c'était à Marseille.
02:49Tant qu'on n'expliquera pas à celui qui prend des rails de coke
02:52en soirée et qui se croit très à la mode qu'il finance
02:55le Hezbollah directement et qu'il peut toujours faire des postes
02:58en expliquant que le régime islamique d'Iran c'est mal,
03:01mais qu'en réalité il le finance, on n'aura pas vraiment compris le problème.
03:04Il y a une quinzaine de jours, M. Retaillou avait eu cette formule.
03:07Je veux m'adresser aux consommateurs pour leur dire
03:10vous qui fumez des joints, vous qui prenez des rails de coke,
03:13et bien ce joint, ce rail de coke, il a le goût
03:16des larmes, mais il a le goût surtout du sang.
03:19Parce que derrière, en bout de chaîne, vous avez les narcotrafiquants
03:22qui sont souvent des proxénètes, qui utilisent
03:25des gamins et qui utilisent des adolescents
03:28comme cher à canon.
03:30Carl Meus, en fait, le ministre nous dit que le consommateur est lui aussi un délinquant.
03:33Oui, ça c'est la conclusion
03:36de sa logique. Moi je pense
03:39quand même que le consommateur est au courant
03:42déjà de ce qu'il fait et des conséquences
03:45de ce qu'il fait. Je ne peux pas imaginer, compte tenu
03:48de tout ce qu'on voit à la télévision, de tout ce que même
03:51les films véhiculent, que celui qui achète
03:54de la coke, du shit ou de l'héroïne, ne sache pas
03:57que tout ça vient des cartels, vient des cités
04:00et d'ailleurs souvent il va se fournir par là et
04:03tout ça finance des trafics.
04:06Ce qui me gêne dans le raisonnement, c'est qu'au fond
04:09on n'arrive pas à arrêter l'offre et donc
04:12on va taper la demande. C'est un raisonnement économique
04:15qui me paraît bancal.
04:18D'ailleurs les policiers eux-mêmes ne sont pas tellement favorables
04:21à cette idée d'augmenter les peines
04:24pour les consommateurs parce qu'ils disent
04:27à ce moment-là qu'ils ne vont plus se déplacer
04:30physiquement, comme c'est actuellement le cas, mais
04:34ils le font déjà.
04:37Uber shit, on sait que ça fonctionne très bien.
04:40Notamment depuis le Covid et tout ça.
04:43Si vous faites des livraisons Uber, c'est beaucoup plus compliqué
04:46pour les policiers de remonter les filières,
04:49d'arrêter les vrais trafiquants. Donc les policiers ne sont pas
04:52complètement favorables. Mais je ne comprends pas en quoi le fait
04:55qu'il y ait ce type de vente
04:58rende plus difficile les enquêtes.
05:01Aujourd'hui, vous voyez bien ce qu'on appelle
05:04les points de deal. Les gens sont en bas des immeubles,
05:07il y a les getters. C'est assez facile à surveiller par la police
05:10parce qu'on sait où il y a de l'activité.
05:13Si c'est une livraison à domicile,
05:16c'est plus difficile parce qu'un livreur
05:19ressemble à un autre livreur. Vous ne savez pas ce qu'il livre.
05:22Jusqu'à présent, les points de deal, ça n'a pas été
05:25très probant au niveau de la capacité à faire arrêter
05:28les cartels de drogue.
05:31On ne peut quand même pas faire l'impasse
05:34sur l'échec massif que représente
05:37une politique hyper répressive, la plus répressive
05:40d'Europe, des trafics de drogue.
05:43Ça, c'est quand même la question centrale.
05:46On est à la fois le pays le plus répressif et le pays
05:49où on consomme le plus de ces substances.
05:52Et le pays où d'ailleurs
05:55on consacre des moyens très importants à la lutte
05:58contre le trafic. On est toujours en train de dire
06:01qu'on devrait mettre plus de gens, etc.
06:04On chiffre à peu près à 1 milliard d'euros les moyens
06:07qui sont mis par les forces de sécurité,
06:10les forces de police et de gendarmerie pour lutter
06:13contre ces trafics et en particulier la consommation
06:16de cannabis ou de produits dérivés.
06:19On était arrivés à plusieurs
06:23conventions, consultations,
06:26forums, ateliers sur ce sujet.
06:29Il y en a eu deux en particulier
06:32très importantes avec des médecins, des sociologues
06:35qui sont tous
06:38arrivés à la constatation
06:41que, à la préconisation qu'il fallait
06:44avoir une consommation encadrée,
06:47une autorisation encadrée de consommation du cannabis.
06:51Comme c'est le cas dans certains pays européens.
06:54Comme c'est le cas dans certains pays européens.
06:57Et contrairement à ce qu'a dit
07:00un membre du Rassemblement National, Jean-Philippe Tanguy,
07:03en disant que les Pays-Bas
07:06étaient revenus sur cette politique
07:09permissive entre guillemets, c'est faux.
07:12Mais lui, il va envoyer les fumeurs de joint en prison.
07:15Oui, je pense qu'on a peut-être d'autres gens
07:18qui étaient en prison avant les fumeurs de joint.
07:21C'est mon avis, je ne demande pas à chacun de le partager.
07:24Mais en tout cas, on pourrait peut-être relancer le débat.
07:27On pourrait peut-être avoir une démarche
07:30participative et expérimentale.
07:33De ça, on a échoué.
07:36Et on s'entête dans la démarche d'échec. C'est quand même incroyable.
07:39J'insiste quand même sur la question de Jean-Philippe Tanguy.
07:42Il l'évoquait hier sur RTL. Le député de la Somme
07:46Est-ce que c'est quelque chose qui vous paraît invraisemblable
07:49ou qui mérite au moins d'être débattu ? Qu'en pensez-vous Carl Meus ?
07:52Ça peut être débattu. D'ailleurs, je crois que la peine aujourd'hui,
07:55c'est un an de prison et quelques milliers d'euros d'amende.
07:58Genre une petite semaine de prison ?
08:01Je crois que ce qui peut être le plus efficace, c'est des obligations de soins.
08:04C'est un suivi. C'est-à-dire qu'on peut partir du principe
08:07qu'effectivement, quelqu'un qui prend de la drogue régulièrement,
08:10on connaît le caractère addictif de ces drogues, c'est qu'il a un problème
08:14L'auditeur d'RTL qui fume son petit pétard en nous écoutant là,
08:17il n'a pas du tout l'impression, moi je vous le dis,
08:20d'être dans une dépendance qui relève d'aller faire un séjour à l'hôpital.
08:23Non, mais s'il se fait arrêter et qu'on lui explique
08:26par des médecins et on lui dit
08:29il faut vous faire soigner parce que ce n'est pas normal,
08:32et bien là, avec obligation de soins et résultats, ça sera à mon avis
08:35plus efficace que d'envoyer quelqu'un en prison, sachant que dans nos prisons
08:38il y a déjà les trafiquants. Donc là, on va rapprocher l'offre et la demande.
08:42Moi je ne suis pas d'accord avec Carl, je pense qu'il y a
08:45encore énormément de gens qui ne font pas le lien
08:48et qu'il n'y a pas en France de culture de la honte
08:51de consommation de drogue
08:54comme il peut y avoir dans d'autres pays.
08:57C'est considéré comme récréatif, j'en parlais
09:00tout à l'heure avec une amie qui est étrangère
09:03et qui me disait mais en France vous avez
09:06la décadence chic, c'est-à-dire que
09:10il y a quelque chose, d'ailleurs pendant très longtemps
09:13la coke c'était le showbiz, pendant très longtemps le shit
09:16c'était pas grave, c'était ceux qui avaient les moyens
09:19de s'amuser avec une sorte
09:22de clope un peu plus chère et qui sentait différemment.
09:25Il y a quelque chose, on n'a pas de culture de la honte
09:28sur la drogue et peut-être qu'effectivement
09:31si on faisait en sorte que le lien se fasse bien plus automatiquement
09:34dans la tête des gens, entre le petit chichon qu'on fume
09:37en écoutant RTL, évidemment
09:40pas une autre radio surtout
09:43et ce garçon
09:46qui va pour 3000 euros
09:49tuer quelqu'un
09:52peut-être que ça serait vachement moins récréatif
09:55de fumer un chichon.
09:58Tous les fumeurs n'écoutent pas RTL
10:01et tous les auditeurs ne sont pas des fumeurs.
10:04Quand je retiens
10:07certaines propositions, on se dit qu'on n'a plus qu'à reconstruire des prisons
10:10sauf que personne n'en veut parce que les maires ou les habitants
10:13ne veulent absolument pas de prison chez eux, je le rappelle.
10:16Oui, ça c'est aussi un autre problème.
10:19On veut incarcérer davantage, on veut que les peines soient effectives
10:22mais on ne veut pas forcément de prison chez soi.
10:25Sans compter qu'en prison
10:28potentiellement la personne peut rencontrer des gens qui vont lui fournir
10:31les mêmes drogues beaucoup moins chères.
10:34Peut-être qu'il y a autre chose à trouver entre rien et la prison.
10:37Monsieur Glucksmann a avoué qu'il avait consommé du cannabis
10:40quand il était jeune.
10:43C'est quelque chose qui est assez répandu.
10:46La culture de l'excuse.
10:49On va redébattre de tout cela, c'est promis
10:52dans un instant après le rappel des titres à 19h30.
10:55A tout de suite avec nos invités.
11:02RTL, s'informer ensemble.
11:05Il est 19h30.
11:08RTL soir, on refait le monde.
11:11Avec Yves Calvi.
11:14Et le club de rugby de Nicolas, 22 ans,
11:17tué lors d'une fusillade dans la nuit de jeudi à vendredi
11:20devant une discothèque de Saint-Péret près de Valence
11:23annonce l'organisation d'une marche blanche.
11:26Elle aura lieu mercredi après-midi.
11:29La liste pour tentative d'assassinat est ouverte.
11:32Annonce du parquet de Melun après que 4 adolescentes aient été blessées
11:35dont 2 grièvement lors d'une bagarre à coup de hache dans un RER.
11:38Cela s'est passé ce matin à Auzoire-la-Ferrière
11:41à une trentaine de kilomètres de Paris
11:44à la piste d'une rixe entre bandes rivales et privilégiées.
11:47Le meurtrier est présumé de Philippine, étudiante
11:50dont le corps avait été retrouvé en septembre dans le bois de Boulogne
11:53près de Paris, incarcéré en Suisse, va être extradé mercredi vers la France.
11:56Il annonce qu'il a accepté aujourd'hui d'être remis aux autorités françaises.
11:59En Espagne, les pluies torrentielles touchent maintenant la région de Barcelone.
12:02Une cinquantaine de vols ont été annulés ou retardés.
12:05La circulation des TGV entre Barcelone et Madrid est perturbée.
12:08De nouvelles intempéries alors que dans la région de Valence
12:11touchaient la semaine dernière.
12:14Le bilan fait état ce soir de 217 morts.
12:17Les recherches se poursuivent et se concentrent notamment dans les parkings souterrains.
12:20Et puis J-1 avant la présidentielle aux Etats-Unis.
12:23Etats-Unis, dernière journée de campagne pour Kamala Harris et Donald Trump.
12:26La candidate démocrate entourée de plusieurs célébrités
12:29aujourd'hui à Scranton, Pittsburgh et Philadelphie
12:32parmi lesquelles Oprah Winfrey, Ricky Martin ou encore Lady Gaga.
12:35Donald Trump, lui, tient un meeting en Caroline du Nord
12:38avant de se rendre en Pennsylvanie et dans le Michigan.
12:41L'essentiel de l'actualité avec Alban, le prince
12:44on vous retrouve à 20h Alban, tout à l'heure.
12:47Yves Calvi jusqu'à 20h
12:50On refait le monde sur RTL
12:53Avec Karl Meus, rédacteur en chef au Figaro Magazine.
12:56Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé et de la Culture.
12:59Je rappelle votre livre, Sacré Monstre au pluriel aux éditions Plans
13:02et Tristan Vanon, romancière essayiste et éditorialiste
13:05à Franc-Tireur. Côté macroniste, le député
13:08Karl Oliv s'est prononcé pour l'envoi de militaires dans certains quartiers
13:11pour provoquer, je cite, un véritable électrochoc
13:14dans le pays concernant l'usage de la drogue, sa vente
13:17et son utilisation. Est-ce que ça vous semble
13:20quelque chose dont on peut débattre ? Karl Meus ?
13:23Non. Parce que les militaires sont faits pour tout
13:26sauf pour du maintien de l'ordre. C'est ce qu'ils disent.
13:29Sauf sur quelque chose de très ponctuel
13:32comme une crise écologique
13:35par exemple, où on mobilise l'armée.
13:38Mais là, en l'occurrence, c'est du maintenir de l'ordre
13:41dans des cités. En gros, c'est ça.
13:44Faire les opérations XXL et au lieu que ce soit la police, on enverrait
13:47l'armée. Les militaires
13:50ne sont pas là pour maintenir l'ordre. Ce n'est pas leur formation
13:53et ce n'est pas leur vocation. Je précise que même pendant les émeutures urbaines, ça ne s'est
13:56jamais fait, la présence des militaires. J'ai cru comprendre que vous partagez
13:59l'analyse de Karl Meus sur Signe Bachelot. Et pour dire que
14:02de toute façon, les politiques répressives ont montré leur échec
14:05et on va remettre de la politique
14:08répressive encore plus répressive pour encore plus d'échecs.
14:12Vous partagez la même analyse.
14:15Comment on lui a bien cassé son débat Yves Calvi ?
14:18On est tous d'accord.
14:21On peut rajouter que
14:24on envoie des militaires, ça va être comme pour les opérations Placenet XXL.
14:27Ils vont venir une semaine, ils repartiront
14:30parce qu'il faut faire d'autres choses et ils n'auront rien réglé.
14:33Parlez aux habitants de ces cités.
14:36Ils sont très contents effectivement que les policiers soient là.
14:40Mais après, tout redevient comme avant.
14:43Qu'est-ce qu'on fait avec un trafic qui reste pour l'instant
14:46interdit dans notre pays, avec des consommateurs qui sont très nombreux ?
14:49Est-ce qu'on continue de jouer ce jeu
14:52qui n'est pas honnête d'une certaine façon ?
14:55On a été quand même d'accord tous pour dire
14:58qu'il y avait un travail d'information à faire sur les consommateurs
15:01et les responsabilisés en leur expliquant
15:04l'implication de leur consommation.
15:07Qu'ils n'étaient pas récréatifs
15:10et qu'ils étaient les complices des trafiquants, des violeurs
15:13des proxénètes violeurs
15:16et que ces gens-là, ils ne sont pas d'ailleurs sur le territoire national
15:19ils sont dans de luxueux appartements
15:22à Dubaï.
15:25On a entendu un consommateur
15:28à 19h10 sur notre antenne qui fait pousser lui-même
15:31son herbe, comme ça il n'alimente pas
15:34le trafic. Vous voyez qu'on n'échappe pas
15:37complètement non plus à l'utilisation.
15:40L'utilisation domestique, bien sûr. Il y a aussi des gens
15:43qui se saoulent la gueule tout seuls dans leur cuisine
15:46ça existe. Les amendes forfaitaires
15:49dont on parle maintenant pour détention de drogue
15:52qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est quelque chose qui vous paraît
15:55faisable ? Une menace
15:58ne fonctionne que si elle peut être appliquée.
16:01Ça existe d'ailleurs
16:04la consommation est condamnée
16:07dans notre pays, mais comment voulez-vous mobiliser des policiers
16:10qui, sur là-dessus, c'est impossible ?
16:13Il vous arrête dans la rue
16:16il voit que vous avez du hachis sur vous et il vous colle à un PV
16:19106 000 en 2021
16:22143 000 en 2022, 162 000
16:25en 2023 et en 2024 80 000
16:28sur les 5 premiers mois. Je ne vous dis pas que ça ne marche pas
16:31je vous dis que c'est une pratique qui pour l'instant, visiblement, n'a pas
16:34d'effet fondamental sur l'usage
16:37de ces produits. Et on va mobiliser des policiers pour ça ?
16:40Je trouve que c'est un gaspillage insensé.
16:43Surtout qu'on a un problème de moyens
16:46c'est-à-dire qu'on sait malgré tout que frapper au portefeuille
16:49ça ne marche pas si mal que ça, mais il en faudrait beaucoup plus et on n'a pas
16:52les moyens. Il faut des policiers, on cherche d'un côté 60 milliards
16:55et on est en train d'expliquer qu'il faudrait plus de policiers
16:58Oui, il faudrait plus de policiers dans un monde idéal
17:01mais on n'a pas les moyens de nos ambitions à ce niveau-là.
17:04Il y a seulement 45% de recouvrement sur les PV
17:07je voulais quand même vous le dire
17:10Il faut garder de l'argent pour la drogue, on comprend bien
17:13Est-ce que vous connaissez des pays
17:16où vous trouvez que le rapport à l'usage
17:19ou à l'interdiction de la drogue
17:22on vit mieux ces choses à l'étranger ?
17:25Moi, je n'ai pas du tout d'avis là-dessus.
17:28On peut regarder l'expérience des Pays-Bas, parce qu'ils ont été considérés
17:31comme des précurseurs et ils sont revenus
17:34sur une disposition qui faisait
17:37que les consommateurs étrangers pouvaient aller
17:40dans les fameux cafés
17:43où on achetait ça.
17:46Mais c'est une disposition
17:49incitative.
17:52On peut la faire, on peut exclure
17:55les consommateurs étrangers ou pas.
17:58C'est bien dans l'esprit néerlandais.
18:01Toutefois, cette disposition qui a été adoptée
18:04par un certain nombre d'établissements
18:07a fait que le nombre de ces coffeeshops
18:10a considérablement...
18:13Vous ne les fréquentez pas parce que vous ne les nommez pas.
18:16Il est désagréable.
18:19On peut se faire livrer.
18:22Il y a aussi un aspect convivialité qui faisait que les gens se rencontraient
18:25dans ces cafés et le nombre de coffeeshops
18:28a considérablement baissé.
18:31Ça a eu un effet.
18:34On n'a le droit de ne pas avoir d'avis.
18:37Pour le coup, je ne connais pas assez bien
18:40ce qui se passe dans les autres pays pour pouvoir dire
18:43qu'il y a des états qui ont essayé de légaliser.
18:46Des choses comme ça.
18:49On n'est pas assuré que ça fonctionne très bien.
18:52Apparemment, il y a un transfert vers d'autres drogues
18:55plus dures.
18:58En quelques mois, avant qu'on marque une nouvelle pause,
19:01ça a de l'intérêt, ces coffeeshops ?
19:04Je n'ai pas d'avis sur la question.
19:07Je reste sur l'idée qu'en France, on a vraiment une vision trop romantique
19:10de la drogue et que ça fait partie du problème.
19:13Je pense que si chaque personnalité qui est sur un plateau de télé
19:16a dit « il m'est arrivé de fumer »
19:19ou « il m'est arrivé de prendre des rails de coke »,
19:22si on lui demandait de dire « il m'est arrivé de participer à la mort d'une personne
19:25tuée par un gamin de 13 ans », ça ne serait pas la même chose.
19:28Dans un instant, l'éducation nationale protège-t-elle mieux ses profs ?
19:31Nous sommes 4 ans après l'assassinat de Samuel Paty.
19:41Avec Carl Méusse, Roselyne Bachelot et Tristan Bannon,
19:44c'est un procès pas comme les autres qui vient de commencer devant la Cour d'Assise spéciale de Paris.
19:49Ils sont 8 à devoir répondre de leur comportement dans la campagne de haine
19:52ayant conduit à l'assassinat de Samuel Paty.
19:55C'était, je vous le rappelle, le 16 octobre 2020.
19:58Qu'attendez-vous de ce procès, Carl Méusse ?
20:01Oui, des condamnations sévères d'une part
20:04parce que tout l'enchaînement tel qu'on l'a connu
20:07et qu'on le reprend aujourd'hui
20:10montre qu'il y a plusieurs choses
20:13qui n'ont pas vraiment bien fonctionné
20:16à la fois l'État
20:19puisqu'en plus il y a des avocats
20:22qui se sont insurgés là-dessus. On voit bien qu'il y a des services d'enseignement
20:25il y avait des alertes, mais il n'y a pas eu de protection.
20:28On voit que dans le milieu enseignant
20:31il y a aussi des choses qui sont sûrement à revoir
20:34puisque Samuel Paty n'a pas eu le soutien
20:37de toute sa communauté.
20:40Et puis il y a cette emprise
20:43des islamistes qui sont prêts
20:46à tuer des professeurs
20:49sur la foi d'ailleurs d'informations fausses
20:52puisqu'on sait aujourd'hui qu'ils n'ont pas des informations
20:55mais juste pour imposer leur idéologie
20:58et ça il faut y mettre un terme.
21:01Est-ce qu'il faut qu'aujourd'hui on soit plus attentif à la protection de nos enseignants ?
21:04Tristan Ballon.
21:07On ne peut pas mettre un flic
21:10derrière chaque professeur. En revanche, je ne comprends pas
21:13que quatre ans après l'assassinat de Samuel Paty
21:16il n'y ait pas eu une impulsion venue d'en haut
21:19qui oblige tous les professeurs de France
21:22à donner le cours de Samuel Paty. Le nombre protège
21:25si tous les professeurs demain
21:29et d'une, nos élèves y gagneront parce qu'ils apprendront
21:32la laïcité, la liberté d'expression, les valeurs de la République
21:35et de deux, ça protège tous les professeurs
21:38et du pas de vague et de la peur.
21:41J'ai été très choquée de voir cette professeure
21:44qui entre les commémorations des morts
21:47de Dominique Bernard et de Samuel Paty
21:50parce qu'elle a demandé à une élève de retirer son voile
21:53et qu'elle s'est prise une baffe en retour
21:56soutenue par tous les syndicats enseignants.
21:59Certains l'ont fait, la majorité l'a fait
22:02mais pas tous. Il y a quelque chose qui est encore
22:05il y a du pas de vague qui reste. La ministre de tutelle
22:08a très bien réagi. Il y a une forme de prise de conscience
22:11mais elle ne va pas suffisamment loin
22:14et je persiste à penser, et on est nombreux à le penser
22:17à intervenir sur la laïcité que le nombre protège
22:20et ça, il faut que ça vienne d'en haut.
22:24D'abord, il faut rappeler
22:27cette juridique absolument irréfragable
22:30c'est qu'on a droit à une protection
22:33et une protection de l'institution, de l'administration dont vous êtes membre
22:36quand vous êtes fonctionnaire, que vous êtes menacé
22:39que vous soyez à l'hôpital, que vous soyez dans une école
22:42que vous soyez dans n'importe quelle administration
22:45Une protection juridique et au-delà
22:48un accompagnement. Alors, ce qu'on note depuis
22:52l'assassinat de Samuel Paty
22:55c'est que les demandes de protection ont fortement augmenté
22:58et que ce qui remonte du terrain
23:01c'est que alors que les gens, quand ils étaient
23:04dans cette situation de menace
23:07étaient en général laissés très seuls
23:10ils sont maintenant mieux accompagnés. Notamment par leurs confrères
23:13par leurs collègues
23:16par le rectorat, par la police
23:20ils ne sont pas laissés tout seuls
23:23Alors, il y a des trous dans la raquette et ces trous sont même encore très grands
23:26mais enfin, il ne faut pas
23:29non plus avoir un discours toujours négatif
23:32sur ces sujets. Ce n'est pas parce qu'il y a des manques
23:35qu'il n'y a pas eu une prise de conscience
23:38et que maintenant, chacun d'ailleurs se sent menacé
23:41et il a envie d'être soutenu, si il est à son tour menacé
23:44Est-ce qu'aujourd'hui, on peut parler normalement
23:47de ces questions, dans une école
23:50qu'on qualifierait normale, qui s'appelle l'éducation nationale ?
23:53Moi, je suis convaincu du contraire. Je ne sais pas Tristade Bannon, je vous vois faire une
23:56de dénégation. Parce que non, parce qu'on ne peut pas
23:59parce que si on pouvait, on ne nous demanderait pas
24:02on est nombreux à le faire, d'intervenir et de venir dans les collèges
24:05de venir dans les lycées, de parler d'égalité et de laïcité
24:08et les professeurs nous disent pourquoi ils nous le demandent
24:11parce que vous, vous venez et vous repartez. Vous n'avez pas à gérer le service
24:14après-vente et le service après-vente, ce sont les parents des élèves
24:17Il y a une peur qui s'est installée et qui
24:20baillonne de nombreux professeurs et on ne peut que le comprendre
24:23et encore une fois, s'il y a une impulsion d'en haut
24:26si le ministère de l'éducation nationale envoie
24:29le cours de Samuel Paty, qu'ils doivent tous le donner
24:32la peur, elle disparaît.
24:35La laïcité est vraiment menacée au sein de l'éducation nationale
24:38Je suis d'accord avec Tristade Bannon. Au fait, paradoxalement
24:41on protégera mieux les professeurs en assumant
24:44de traiter tous les sujets parce que ça fait bloc
24:47si tout le monde parle des sujets dont on n'a plus le droit
24:50de parler aujourd'hui, il y a
24:53un bloc qui se fait et ça va être compliqué pour les islamistes
24:56et les autres de dire, ah mais il y a tel
24:59professeur à tel endroit et essayer de l'isoler
25:02un peu de tous les autres. Et donc il faut faire l'inverse
25:05de ce qui a été fait jusque-là qui était ce fameux pas de vague
25:09Evitons de traiter les sujets qui fâchent, n'en parlons pas
25:12à l'école, comme ça les élèves non seulement n'apprendront rien mais en même temps
25:15Vous vous rendez dans les établissements pour débattre de ça ?
25:18Je me rends dans les établissements et les professeurs sont très clairs
25:21quand ils expliquent pourquoi ils me font venir, mais encore une fois il ne s'agit pas de parler de moi
25:24on est nombreux à le faire. Ils nous font venir parce qu'ils nous disent
25:27vous venez de l'extérieur, on n'a pas à répondre
25:30de ce que vous allez dire et quand les parents d'élèves viennent
25:33nous voir, on peut très bien dire, écoutez c'est un intervenant extérieur
25:37il est venu et il est reparti. Et il y a cette crainte
25:40de gérer vraiment ce qu'ils appellent eux-mêmes le service après-vent
25:43Mais donc ils font passer un message en se dédouanant
25:46quand je dis ça, ça n'est pas une critique, c'est simplement un constat
25:49nous sommes bien d'accord. Oui c'est un constat parce qu'il y a
25:52une vraie crainte. Et encore, je vous parle des professeurs
25:55qui font cette démarche-là, qui ont malgré tout
25:58la volonté de faire cette démarche-là. Il y a aussi tout un tas
26:01de professeurs qui laissent le problème sur le bord de la route
26:04Je ne voudrais pas avoir été mal comprise dans mon propos
26:07dans mon premier propos. Je ne dis pas que ça va bien
26:10Je dis que dans la prise en compte de la demande
26:13de protection, il y a eu, de la part
26:16de l'administration, une meilleure prise
26:19en compte et un meilleur accompagnement. Vous ne parlez pas de ce qui se passe
26:22à l'extérieur de l'établissement et qu'il peut y avoir un retentissement
26:25à l'intérieur. Les atteintes contre la laïcité, elles ne sont
26:28pas seulement qu'à l'école, elles sont à l'hôpital, elles sont dans
26:31un certain nombre d'administrations. Il y a contre
26:34les sociétés occidentales une guerre qui est menée
26:37par des groupes extrémistes et qui trouvent
26:40des complices à la fois avérés
26:43ou passifs. On connaît bien
26:46la technique révolutionnaire des idiots utiles
26:49et qui manipulent un certain nombre de gens
26:52et tant qu'on n'aura pas pris conscience de cette guerre
26:55qui est menée contre nous, il y a aussi
26:58le fait de le reconnaître et il y a des puissances politiques
27:01et des forces politiques qui nient cela.
27:04Dans un instant, Taxe Soda, Nutri-Score, faut-il aller
27:07plus loin pour protéger les enfants et les adultes de cette étrange drogue
27:10le sucre ?
27:22Avec Carloméus, Roselyne Bachelot, Tristan Bannon,
27:25les députés ont rejeté aujourd'hui l'augmentation de la Taxe Soda.
27:28Elle était destinée à limiter la quantité de sucre dans de nombreuses boissons
27:31et ce, malgré le soutien du gouvernement. Roselyne Bachelot, vous avez compris
27:34pourquoi ?
27:37Je m'adresse à le ministre de la Santé.
27:40J'ai arrêté d'essayer de comprendre
27:43la technique budgétaire des groupes.
27:46On est en pleine folie, il faut soit dit prétendument
27:49trouver des ressources supplémentaires
27:52pour le budget, pour financer toutes les folies
27:55qui sont proposées par les uns et par les autres.
27:58Là, on est sur la santé des Français quand même,
28:01nos enfants, avec des problèmes d'obésité dans le pays qui sont majeurs.
28:04Si vous pouvez me dire que la Taxe sur les sodas
28:07adressée aux fabricants
28:10on est bien là-dessus.
28:13C'est adressé aux fabricants, qui le répercuteront évidemment
28:16in fine sur le conservateur, mais de diminuer les sucres
28:19de la même façon qu'il faut diminuer la teneur en sel
28:22d'un certain nombre d'aliments,
28:25c'est une excellente formule, parce que le sucre, ça tue.
28:28C'est tout à fait évident.
28:31Ou du moins, ça augmente la morbidité
28:34et donc la mortalité.
28:37Me demander pourquoi ils l'ont fait ?
28:40La chose est quand même assez incroyable,
28:43d'après ce que j'ai compris,
28:46les explications, ce serait parce que
28:49on pénaliserait les pauvres en faisant des taxes
28:52sur les sodas.
28:55Les pauvres peuvent bouffer du sucre jusqu'à rentrer, on s'en fout.
28:58C'est ça le message qu'on envoie ?
29:01Je trouve que c'est au contraire, il faut les protéger.
29:04C'est justement parce que l'obésité est devenue
29:07un marqueur social, on le sait.
29:10Ce sont les plus pauvres qui sont les plus marqués par l'obésité.
29:13C'est ça la société de consommation,
29:16c'est ça la société qui est la nôtre aujourd'hui.
29:19Au contraire, il faut faire en sorte qu'il y ait moins de sucre dans ses boissons.
29:22Je précise les choses, le RN et les LR ont voté contre cette augmentation de la taxe soda
29:25et la France Insoumise s'est abstenue en expliquant que ce n'était pas en augmentant les taxes
29:28qu'on change les comportements des Français.
29:31Est-ce que je me trompe ?
29:34Ou est-ce que c'était porté par M. Gage ?
29:37Est-ce que ça pourrait expliquer énormément du refus de la France Insoumise ?
29:41Vous posez la question, donc je pense que vous avez un avis là-dessus
29:44et visiblement Karl Mauss au-dessus.
29:47C'est surtout que le ministre Laurent Saint-Martin a dit
29:50que ça reviendrait dans la navette parlementaire,
29:53donc ce n'est pas complètement définitivement repéré.
29:56Le Sénat va s'attaquer à ça. On sait que le prix est dissuasif.
29:59Ce qu'on fait pour le tabac en augmentant les taxes
30:02qui augmentent le prix des paquets de cigarettes, il faut le faire pour le sucre, c'est pareil.
30:05Et comme ça, ça va limiter les consommations.
30:09Et peut-être, si on ajoute quand même le rôle de l'école aussi,
30:12d'apprentissage, d'expliquer les dégâts du sucre,
30:15en faisant intervenir des gens,
30:18pas nous, mais d'autres,
30:21des médecins, qui expliqueraient ça.
30:24Même en termes d'image, désigner à un moment ou à un autre
30:27les entreprises industrielles qui auront intégré,
30:30je dis n'importe quoi, de 40 à 35% de sucre,
30:33pardonnez-moi, je ne connais pas du tout les...
30:36A mon avis, ça aura un effet à un moment ou à un autre.
30:39Oui, bien sûr, la prévention et le prix,
30:42on sait bien que ça, c'est les deux éléments qui permettent de faire changer les comportements.
30:45Alors en revanche, intéressant, les députés ont adopté un amendement
30:48visant à instaurer une taxe sur les sucres ajoutés
30:51dans les produits alimentaires, transformée cette fois-ci
30:54avec le soutien des insoumis et contre l'avis du gouvernement.
30:57Ça vous inspire ? Visiblement pas.
31:00Bon, je...
31:03Il faut peut-être qu'on explique à ceux qui nous écoutent qu'il y a par exemple
31:06dans de nombreuses boîtes de petits pois, pour ne citer que ça
31:09comme exemple, il y a du sucre qui est ajouté
31:12et qui permet de faire ce qu'on appelle des exhausteurs de goûts
31:15et qui permettent, on donne l'impression
31:18que le petit pois a un meilleur goût, ce qui est très discutable.
31:21Dans des sauces, par exemple, qui accompagnent des produits sur le papier salé ?
31:24Quand je fais mes petites carottes à la poêle, je mets toujours un petit peu
31:27de sucre en plus, c'est drôlement meilleur.
31:30Avec un air gourmand.
31:33Comment voulez-vous qu'on résiste ?
31:36Il y a une responsabilité fondamentale quand même de santé publique.
31:39Ce qui est sûr, c'est qu'il y a un besoin
31:42d'éducation, on l'a bien vu avec le Nutri-Score
31:45où tout le monde maintenant fait énormément attention, moi-même j'ai deux enfants
31:48quand on achète des produits transformés
31:51on regarde le Nutri-Score pour rester dans des valeurs acceptables
31:54il y a un besoin d'éducation, on ne peut pas
31:57admettre qu'on laisse ça
32:00complètement à la dérive et qu'on laisse se vendre tout et n'importe quoi
32:03au motif que, comme l'ont dit les insoumis
32:06les personnes qui ont le moindre revenu achètent
32:09les produits les plus mauvais, on peut essayer de les rendre meilleurs aussi, c'est pas interdit.
32:12La bonne nouvelle, c'est que le Nutri-Score devient obligatoire
32:15ça rentre dans le texte qui a été voté aujourd'hui
32:18et ça c'est très bien.
32:21Les sodas avec la taxe sur l'électrolytre
32:24s'ils baissent les sucres
32:27ils ne la paieront pas, donc ils n'augmenteront pas les prix
32:30et donc ce sera meilleur pour la santé publique, c'est une stratégie
32:33totalement gagnant-gagnant, je ne vois pas du tout pourquoi
32:36on supprime une taxe qui n'est pas une taxe obligatoire et dont
32:39il est facile de s'exonérer.
32:42Entre autres choses, l'ancienne ministre de la Consommation, Olivia Grégoire
32:45s'y est opposée mettant en avant une éventuelle répercussion
32:48de la taxe sur le prix payé par le consommateur en disant
32:51qu'on ne va pas sanctionner les français
32:54mais la santé publique ça a un coût aussi
32:57Oui, puis encore une fois
33:00tous les industriels joueront peut-être pas le même jeu et que certains
33:03accepteront de baisser les doses de sucre, donc n'augmenteront peut-être
33:06pas leurs prix. On le voit bien sur les augmentations de TVA
33:09c'est pareil, on dit toujours que ça se répercute sur le consommateur
33:12potentiellement, mais il y a des entreprises, on est dans un univers concurrentiel
33:15qui peuvent intégrer pour eux la hausse de la TVA
33:18et ne pas augmenter les prix, donc là ça peut être pareil.
33:20Tout le monde est d'accord autour de cette table pour dire quand même qu'aujourd'hui
33:23il faut d'une façon ou d'une autre contraindre les industriels à baisser
33:26les taux de sucre, de sel ou encore d'acide gras.
33:29Et puis surtout dire que la meilleure boisson pour les enfants c'est l'eau
33:32Franchement, quand je vois
33:35des caddies dans le supermarché avec
33:38des sodas vachement chers, des pâtisseries industrielles
33:41et des choses préparées, on se dit
33:44mais pourquoi ? Ça sert à quoi ? C'est mauvais pour tout le monde !
33:47Vous n'avez pas été ministre de la Santé par hasard
33:50Merci de cette dernière prise de parole Roselyne Bachelot
33:53Merci à Tristan Banon et merci à Carl Meus. Dans un instant, l'essentiel de l'actualité
33:56à 20h et puis Faustine Bollard pour son émission Héros
33:59Bonsoir Faustine, quel est votre invité ce soir ?
34:02Bonsoir Yves, ce soir je vous propose de mieux connaître Maryse Burgot, elle est grande reporter de guerre
34:05depuis 30 ans, vous la connaissez dans l'exercice de son métier
34:08mais connaissez-vous bien la journaliste, la femme,
34:11la mère, on va feuilleter un petit peu l'album de ses souvenirs
34:14et vous allez voir qu'on a beaucoup de choses à partager avec Maryse Burgot
34:17A tout de suite !

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