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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent sur si envoyer l’armée dans certains quartiers pour créer un « électrochoc » serait bénéfique notamment pour lutter contre les trafics de drogues.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête. Cyril Hanouna.
00:0416h12 sur Europe 1, on est bien sûr en direct. Je voudrais vous remercier d'être aussi nombreux à nous écouter, à nous regarder sur europe1.fr.
00:10Allez nous voir sur europe1.fr, c'est tout simple. Et vous allez voir, ils sont très très beaux. En tout cas aujourd'hui, ils démarrent très bien la semaine.
00:15Olivier d'Artigol est en train de chercher des nouvelles recettes pour la semaine prochaine.
00:18Il est sur Marmiton.fr.
00:20Il est sur Marmiton.fr pour voir ce qu'il va faire à sa fiancée la semaine prochaine.
00:25D'après mes dernières informations, on parlerait d'un hachis parmentier.
00:29Mais attention, c'est pas un hachis parmentier.
00:31Apprendre au conditionnel.
00:33Une affaire à prendre avec des pincettes.
00:35Carle Olive, merci d'être la députée ensemble pour la République des Yvelines.
00:38Et Carle Olive, je l'aime bien parce que Carle Olive, il est sérieux dans ce qu'il fait, il est sérieux dans ce qu'il dit,
00:43mais c'est quand même quelqu'un avec qui on peut discuter et avec qui on peut rigoler.
00:47C'est vrai, c'est ça, c'est important.
00:49Bravo à vous et merci Carle, c'est une belle reconversion en tout cas.
00:54On attend la reconversion de Fabien Lecoeuvre prochainement.
00:56Il s'est déjà reconverti une fois.
00:58Oui, c'est vrai.
01:00Carle Olive, en tout cas, vous avez fait une proposition ce week-end.
01:03Déployer des militaires dans certains quartiers de France touchés par le trafic de stupéfiants.
01:07Est-ce que vous pouvez nous en reparler sur Europe 1 aujourd'hui ?
01:09Et puis vous allez nous dire ce que vous en pensez ici.
01:11Et les auditeurs aussi, à 16h13, à 01.80.20.39.21.
01:14Vous nous appelez sur Europe 1 pour réagir.
01:16Il y a Carle Olive qui est avec nous dans le studio.
01:18Le logiciel, il vient du terrain.
01:20Ce logiciel, il vient pas des bureaux, il vient pas de l'hémicycle, il vient du terrain.
01:23Il vient du terrain depuis les administrés.
01:25C'est pour moi la porte d'entrée essentielle.
01:27On n'est pas élus par les députés, on n'est pas élus par les maires.
01:29On est élus par les françaises et les français.
01:31Et c'est important de les écouter.
01:33Et pas en mono, il faut les écouter en stéréo.
01:35Aujourd'hui, on doit être dans la prévention.
01:37C'est ce que les collègues maires font systématiquement pour rassembler
01:39là où on constate tous les jours une société qui est particulièrement divisée.
01:43Quels que soient les maires.
01:45Les maires communistes, les maires de sensibilité de droite, de sensibilité de gauche républicaine.
01:50Nous sommes là comme des fantassins de la République
01:52en appui de ce que souhaite l'Etat.
01:54Quand je parle de prévention, on a la possibilité,
01:56quand on est dans les collectivités, dans les mairies,
01:58de recruter des policiers municipaux.
02:00C'est ce que j'ai fait quand j'étais maire de Poissy.
02:02Il y a aujourd'hui 44 agents municipaux à la ville de Poissy.
02:06On a la possibilité d'installer des outils de dissuasion
02:08qui s'appellent la vidéoprotection.
02:10Il y a 71 caméras de vidéoprotection à Poissy.
02:12On a la possibilité,
02:14parce que c'est une volonté politique
02:16dans le bon sens du terme Cyril,
02:18de pouvoir mettre en place de la prévention spécialisée.
02:20C'est-à-dire que ce sont ces animateurs, médiateurs
02:22qui passent beaucoup de temps dans les quartiers
02:24pour aller sentir les choses,
02:26et puis derrière peut-être anticiper
02:28un certain nombre de choses.
02:30De la même manière, avec des conventions avec le commissariat,
02:32donc la police nationale,
02:34qui est pilotée globalement, si je caricature
02:36pour que tout le monde comprenne bien, par le préfet
02:38de chaque département, on peut avoir des appuis
02:40et que les policiers nationaux,
02:42avec les militaires, les gendarmes,
02:44sont des militaires, je le rappelle,
02:46de la gendarmerie, etc.
02:48Moi, je fais beaucoup dans la prévention.
02:50Mais une fois que tout le monde connaît les règles,
02:52c'est comme dans les sports. Les règles, on les applique.
02:54On ne les interprète pas.
02:56Et j'ai toujours travaillé sur ce sujet-là.
02:58À Poissy, on a baissé la délinquance juvénile entre 12 et 17 ans
03:00de 30%.
03:02Je n'ai pas tout attendu de l'État.
03:04Et c'est là où je dis simplement, attention collègues maires,
03:06quand je vois qu'à Poissy, quand je vois qu'à Grenoble,
03:08on hurle parce qu'on n'a pas suffisamment
03:10de force, de police
03:12mise à disposition par l'État,
03:14ok, mais personne n'a besoin
03:16de l'État pour diligenter des caméras
03:18de vidéoprotection. À Poissy, il n'y en a pas suffisamment.
03:20À Poissy, il n'y a pas suffisamment de policiers
03:22municipaux. Pardon de le dire.
03:24Et après, chacun prend ses responsabilités.
03:26Et donc, je dis aujourd'hui, quand on voit ce qui se passe
03:28sur les territoires de la République, et notamment
03:30dans ce qu'on appelle les QPV, les quartiers
03:32en politique de ville, c'est-à-dire nos quartiers populaires
03:34qui sont très fragiles, très sensibles,
03:36où on a des pics de deal qui sont parfois
03:38animés par des gamins de 8 ans,
03:40alors on ne peut pas laisser faire ça.
03:42Il faut arrêter de se pinceler, de regarder
03:44ailleurs. Et il n'y a pas une solution.
03:46Il y a des solutions. Et il me semble
03:48à un moment donné où tous les Français réclament
03:50plus de présence de forces de sécurité
03:52sur les terrains, pourquoi pas faire
03:54un mix, c'est ce que je propose, entre
03:56la police municipale, chère aux maires,
03:58la police nationale, chère aux préfets,
04:00et effectivement les militaires ou des forces spéciales
04:02de la gendarmerie, qui puissent
04:04intervenir, le cas échéant,
04:06sur le terrain, dans ces quartiers fragiles. Voilà exactement
04:08ce que je propose. Mais pardon de le dire,
04:10je n'ai pas inventé la machine à courber les bananes.
04:12En 1993
04:14ou 2013,
04:16Samia Ghali, la collègue de Marseille,
04:18avait proposé la même chose.
04:20Mais à un moment donné, comme disait le Président Chirac,
04:22il y a des choses qui ne se grèvent pas. Il est temps de mettre
04:24un coup de poing sur la table.
04:26Moi je dis, Carl Olive,
04:28on en a parlé un petit peu avant que vous arriviez,
04:30et c'est vrai qu'aujourd'hui,
04:32il faut faire quelque chose. Et on voit bien
04:34qu'aujourd'hui, ça devient
04:36invivable. Carl Olive
04:38propose quelque chose.
04:40Qu'est-ce que vous avez d'autre à proposer, autour de la table,
04:42vous qui n'êtes pas d'accord ? Olivier d'Artigolle ?
04:44Olivier d'Artigolle ? Non, c'était juste pour citer
04:46votre nom.
04:48Oui, allez-y.
04:49D'abord, je respecte Carl Olive. Je suis toujours attentif
04:51à ce qu'il peut donner d'un débat public et politique,
04:53parce qu'il connaît le terrain.
04:55Je pense que,
04:57pour le coup, il sait que
04:59ce n'est ni possible,
05:01pas pratiquable, ni souhaitable,
05:03mais qu'il fait cette proposition pour secouer
05:05un peu le cocotier et faire réagir. Je le crois.
05:07Vu son expérience de terrain.
05:09Parce que, tout simplement, ce n'est pas
05:11la mission de l'armée. Vous savez très bien
05:13que la grande muette ne souhaite pas
05:15intervenir dans ces conditions-là, que c'est pas
05:17son cœur de métier et de mission.
05:19Et je suis vraiment favorable
05:21à ce que nous renforcions, bien évidemment,
05:23la police de proximité. On a fait la démonstration
05:25grandeur XXL
05:27que c'était possible sur les JO, sur un
05:29périmètre défini. Donc, pour véritablement,
05:31il y a eu 25 000 démissions dans la gendarmerie
05:33et la police en 2023. Donc, il faut
05:35redonner du cœur à l'ouvrage
05:37à nos forces de sécurité intérieure.
05:39Le continuum de sécurité avec les polices
05:41municipales, oui, bien sûr.
05:43Recruter un
05:45très grand plan de renforcement
05:47pour la police, pour la gendarmerie,
05:49mais sans faire intervenir
05:51l'armée. Mais je devine
05:53que vous faites ça pour accélérer
05:55le débat. En tout cas, ce que je constate, c'est que
05:57depuis que j'ai simplement proposé
05:59de partager, et j'ai l'impression...
06:01Nous sommes d'accord ou pas ? Comme Philippe Noiray dans le Vieux Fusil.
06:03Oui, mais nous sommes d'accord ou pas ?
06:05Oui, il est évident qu'il faut...
06:07En tout cas, il faut que nous proposions des choses.
06:09Il faut qu'on se coule cocotier. Vous avez raison,
06:11M. D'Artigolle. Après, je dis aussi simplement que
06:13les maires ont des arsenaux...
06:15Je sais pas si on dit arsenal, arsenaux ?
06:17Des arsenales à leur disposition.
06:19Moi, j'ai mis en place, pardon de ne pas reparler de Poissy,
06:21mais j'ai mis en place ce qu'on appelle un pouvoir d'achat citoyen.
06:23Vous faites du sport, vous avez entre 12 et 17 ans,
06:25vous avez 30 euros de réduction. Vous faites
06:27de la chorale, vous avez 50 euros de réduction.
06:29À une condition, c'est que vous ayez un comportement
06:31citoyen. Et derrière, si vous ne respectez pas cela,
06:33alors je convoquais les familles,
06:35je supprimais ou je suspendais
06:37ces aides non obligatoires. Eh bien, ça fonctionne.
06:39On n'a pas besoin de l'État par rapport à ça.
06:41C'est pas pour ça que ça va régler le côté des
06:43narcotrafics. Parce que là, on a parlé effectivement,
06:45je dirais, des acteurs, des agents qui vivent de cela.
06:47Il y en a 240 000 en France, directement
06:49ou indirectement. Mais on pourrait aussi s'attaquer
06:51aux 5 millions de consommateurs.
06:53Pas directement répandu sur le fait que
06:55vous dites ça, mais vous savez que c'est pas pratiquable.
06:57Oui, sauf qu'en 1977
06:59ou en 1978,
07:01on a des militaires qui sont allés nettoyer des cailloux
07:03après l'Amoco Cadiz. Et ce n'était pas inscrit
07:05à l'ordre du jour. L'exception peut
07:07confirmer une règle.
07:09Pourquoi ce n'est pas possible ? Parce qu'il y a une différence
07:11entre la police et les militaires.
07:13Un gendarme,
07:15c'est un militaire. Un militaire,
07:17quand il intervient, il fait trois sommations et il tire.
07:19Non, mais ça va se former.
07:21Laissez-le finir.
07:23Moi, je suis officier de réserve
07:25dans l'armée de l'air. Je peux vous en parler.
07:27On n'a pas le droit.
07:29On n'a absolument pas le droit.
07:31L'armée, d'ailleurs,
07:33quand il y a eu des attaques au sabre
07:35et que ce sont les gendarmes qui ont été,
07:37rappelez-vous, le type,
07:39trois sommations, il lâche pas son sabre.
07:41Lâchez votre sabre.
07:43Le type, il est mort. C'est fini.
07:45La police, quand ils interviennent,
07:49avant d'utiliser l'arme, vous connaissez bien
07:51le problème. C'est-à-dire qu'ils n'ont pas le droit, etc.
07:53C'est-à-dire qu'il faut vraiment
07:55être officier de réserve.
07:57C'est bon. Comme si vous aviez dit que c'était notre Tom Cruise français.
07:59Non, mais je vous l'ai dit.
08:01Et ça, il faut bien le comprendre.
08:03C'est la vraie différence. Et pourquoi l'État
08:05n'envoie pas l'armée ?
08:07Parce qu'il va y avoir 50 morts dans les banlieues.
08:09Évidemment. Parce que les mecs, ils vont les choper
08:11à un moment donné, tout de suite. Trois sommations, on tire.
08:13Vous nous appelez 01-80-20-39-21
08:15sur Europe 1, bien entendu, pour réagir à ça.
08:17On a Gauthier Lebré.
08:19Je suis d'accord avec tout ce que vous venez de dire, Fabien et Olivier.
08:21Reste un problème. Qu'est-ce qu'on fait ?
08:23Parce que quand vous allez parler
08:25aux policiers marseillais
08:27où les BAC, on en parlait à l'instant, ne rentrent plus dans les quartiers
08:29nord, ils vous expliquent qu'on est
08:31moins bien armés que
08:33les trafiquants. Nous, on est en Ligue 2
08:35et les trafiquants sont en Ligue 1
08:37avec des armes de guerre, prêts à faire
08:39de véritables carnages. Et donc, on est moins bien
08:41équipés qu'eux. Et on parle
08:43aujourd'hui de cette espèce
08:45de paupérisation de la police
08:47où il y a des commissariats qui sont dans des états pas possibles
08:49où les véhicules
08:51ne sont pas de qualité.
08:53Et donc, on parle d'arsenals
08:55qui sont moins importants que ceux
08:57des narcotrafiquants. Je suis d'accord, l'armée est contre.
08:59L'armée ne veut pas intervenir. Et l'opération
09:01Sentinelle, ce n'est pas du maintien de l'ordre.
09:03C'est de la vigilance. Et s'il faut intervenir,
09:05on intervient pour faire feu, pas pour faire du maintien
09:07de l'ordre. Mais il reste un problème.
09:09Regardez la liste des villes de ce week-end.
09:11C'est partout, tout le temps.
09:13Avec des victimes collatérales de plus en plus
09:15jeunes. Ce gamin de 5 ans qui a pris 2 balles dans la tête.
09:17Sokaïna qui est dans sa chambre à Marseille
09:19en train de réviser ses cours
09:21et qui se prend une balle en pleine tête et sa mère la découvre morte.
09:23Ce gamin ânime qui rentre du restaurant
09:25avec ses parents et qui se prend une balle aussi
09:27et qui meurt devant ses parents parce qu'il rentre
09:29simplement du restaurant. Et les populations qui vivent
09:31sur place et qui sont prises en otage par les petits caïds,
09:33je pense que si on les interroge,
09:35elles seront très contentes de dire oui, pourquoi pas
09:37à l'armée, il me semble.
09:39Mais l'armée ne veut pas y aller.
09:41Après, il faut trouver des solutions.
09:43Comme dit Carl Oly,
09:45il y a un instant, c'est un peu hybride
09:47ce qu'il propose.
09:49Bruno Rotaillot parle de
09:51mexicanisation en cours
09:53et je remarque que dans le petit micro-cause
09:55médiatique, certains font une polémique
09:57sur le terme de mexicanisation
09:59et ne s'inquiètent pas de ce qui se passe en France.
10:01Ce qui les choque le plus, c'est le terme
10:03utilisé par Bruno Rotaillot au lieu de ce qui se
10:05passe dans toutes les villes de France, 5 ou 6
10:07ce week-end. Alors ça, ceux qui sont choqués
10:09sont toujours les mêmes.
10:11Gauthier Lebré, mais sachez que
10:13le plus gros de la population
10:15n'est pas du tout.
10:17Il faut arrêter avec ça.
10:19Les gens s'en fichent totalement.
10:21Vous le voyez bien avec nos auditeurs
10:23tous les jours, dans nos émissions.
10:25Ils s'en fichent totalement.
10:27L'important, c'est les gens qui nous regardent,
10:29qui nous écoutent et qui vont voter
10:31en 2027.
10:33Ce ne sont pas les commentateurs
10:35qui ne font rien. Il y a des commentateurs
10:37et il y a des faiseurs. Moi, je préfère
10:39un Carl Oly qui propose
10:41quelque chose plutôt que des mecs qui
10:43commentent. Dans ce pays,
10:45il y a beaucoup de commentateurs
10:47en France. Pour proposer
10:49des choses, c'est sûr qu'il y a beaucoup
10:51moins de monde.
10:52J'ai été très étonné ce week-end après les propos
10:54de M. Rotaillot, notre ministre de l'Intérieur
10:56sur la mexicanisation.
10:58On avait l'impression, on a passé des heures
11:00à commenter ce mot
11:02la mexicanisation. On ne sait absolument pas
11:04ce que ça veut dire, mais ça, ce n'est pas le sujet.
11:06Pendant ce temps-là, on n'expliquait pas qu'il y a
11:08une urgence de la situation sur le terrain.
11:10Ce que je dis, c'est que les Français, quand vous allez
11:12voir tous les week-ends, comme je dis,
11:14sentir le cul des vaches en Bretagne,
11:16qu'est-ce qu'ils vous disent ? Il faut être
11:18protégé, il faut être en sécurité. On veut la
11:20restauration de l'autorité de l'État.
11:22Je rejoins Gauthier Lebret tout à l'heure quand vous disiez
11:24que certains étaient moins bien
11:26équipés, notamment par rapport à
11:28ces trafiquants, mais vous savez, c'est la même chose
11:30dans les polices municipales. Combien de polices
11:32municipales aujourd'hui dans le pays sont armées ?
11:34Ne sont pas armées, évidemment. Combien
11:36qui ne sont pas armées alors que les maires
11:38de leur volonté politique
11:40pourraient le faire ? Parce que quand vous avez
11:42un caïd, il ne fait pas la différence entre un policier
11:44national qui est avec une
11:46arme, et puis un policier municipal qui est
11:48avec un pistolet à eau. Moi j'ai fait
11:50le constat à Poissy.
11:52Ça a radicalement changé le regard
11:54à la fois des administrés et aussi
11:56de celles et ceux
11:58qui sont une minorité, qui pourrissent
12:00l'essentiel de la collectivité.
12:02On ne doit pas osciller entre le laxisme
12:04et l'impunité. Merci, Carl-Olivier, vous restez avec nous
12:06sur Europe 1. On va prendre des auditeurs en ligne dans un instant.
12:080-1-80-20-39-21
12:10Envoyez l'armée dans certains quartiers pour créer
12:12un électrochoc. Réagissez sur Europe 1.
12:14Je vous redonne encore le numéro 0-1-80-20-39-21.
12:16On parlera également
12:18dans un instant des librairies qui annoncent
12:20qu'elles refusent de proposer le livre de Jordan Bardella.
12:22Et puis à Sciences Po Paris,
12:24une association étudiante organise un débat
12:26interdit aux hommes et aux personnes blanches.
12:28On va en parler également dans un instant.
12:30A tout de suite sur Europe 1.
12:32Europe 1, 16h-18h.
12:34On marche sur la tête.
12:36On marche sur la tête sur Europe 1.
12:38Je vous réponds. Merci, Carl-Olivier, d'avoir été
12:40avec nous et on rappelle sa proposition.
12:42Envoyez l'armée dans
12:44certains quartiers pour créer un électrochoc.
12:46Carl-Olivier, député Ensemble pour la République des Yvelines.
12:48Merci, Carl-Olivier. Est-ce que vous avez un dernier mot
12:50à dire aux auditeurs d'Europe 1, à ce qu'on prenne
12:52des auditeurs qui nous appellent pour réagir à votre proposition ?
12:54Jusqu'aujourd'hui, c'est un jour
12:56exceptionnel pour la maison
12:58avec 40 ans.
13:00Qu'est-ce que faisiez-vous, tiens, les auditeurs,
13:02le 4 novembre 1984 ?
13:04Qu'est-ce que faisions-nous ? Et Canal Plus
13:06a apporté un grand lifting
13:08dans les médias.
13:10On le mesure quand
13:12on perd un certain nombre d'émissions
13:14où il y avait de l'authenticité,
13:16où on a l'impression que parfois c'est devenu très superficiel.
13:18Moi, j'ai aimé cette période.
13:20J'ai aimé Canal et je suis très heureux
13:22de continuer à partager un certain nombre
13:24de moments comme celui que vous venez
13:26d'en faire profiter. Alors, bon anniversaire.
13:28Merci, Carl-Olivier. Vous revenez nous voir quand vous voulez
13:30sur Europe 1, bien entendu.
13:32Vous nous appelez 018203921
13:34pour réagir à la proposition de Carl-Olivier. Après,
13:36vous nous appelez également, j'aimerais qu'il y ait des gens qui nous appellent
13:38puisque Delibraire annonce
13:40qu'elle refuse de proposer
13:42le livre de Jordan Bardella. Vous allez me dire
13:44ce que vous en pensez également dans un instant.
13:46Et à Sciences Po Paris, une association étudiante
13:48organise un débat interdit aux hommes
13:50et aux personnes blanches. On vous raconte ça
13:52dans un instant. Merci Carl-Olivier
13:54encore. Regardez, il n'ose pas nous quitter
13:56car il reviendra nous voir
13:58quand il veut sur Europe 1. Vous vouliez dire quelque chose
14:00là-dessus, Gauthier Leroy ? Vous vouliez ajouter
14:02quelque chose avant qu'on prenne des auditeurs sur la proposition
14:04de Carl-Olivier ? Non mais la proposition de Carl-Olivier,
14:06on en a débattu, c'est vrai que ça ne date pas d'hier.
14:08C'est fait à gauche par
14:10Samia Ghali qui est à la mairie de
14:12Marseille. C'est vrai que
14:14sur le papier, l'armée n'est pas faite pour cela
14:16et ne veut pas le faire. Reste
14:18un immense problème. La solution
14:20face à ces règlements
14:22de comptes en série, face à
14:24ces victimes collatérales, parfois
14:26très jeunes, parfois des enfants qui se
14:28font assassiner. J'ai fait la liste tout à l'heure. Je pourrais aussi citer
14:30ce chauffeur de VTC qui a pris une balle
14:32par un enfant de 14 ans
14:34et le tout commandité par
14:36quelqu'un qui était à l'isolement
14:38en prison. Et Bruno Rotailleau a mis le doigt
14:40sur quelque chose de très important, de fondamental
14:42le week-end dernier. Il a dit que la corruption
14:44gagnait du terrain dans
14:46la police, dans les agents
14:48en prison. Donc,
14:50il y a de plus en plus de corruption. Ça fait vivre
14:52250 000 personnes, le trafic
14:54de drogue. Il y a 5 millions de consommateurs
14:56aujourd'hui en France. C'est une pieuvre
14:58gigantesque et personne n'a trouvé la solution
15:00miracle pour y mettre un terme.
15:02On a pas mal d'auditeurs qui nous appellent
15:04au 01 80 20 39 21 sur
15:06Europe 1. On a Jean-Pascal qui est avec nous.
15:08Bonjour Jean-Pascal.
15:10Bonsoir, oui. Merci d'être avec nous
15:12Jean-Pascal. Je sais que vous êtes un agitateur,
15:14un provocateur.
15:16Merci.
15:18Merci Jean-Pascal de Bretagne.
15:20Je m'appelle aussi bien mon nom.
15:22Je voulais vous
15:24dire que c'était
15:26à mon sens une fausse
15:28bonne idée et que c'était
15:30je suis désolé de le dire,
15:32faire preuve d'indigence intellectuelle
15:34de la part de nos
15:36politiques de vouloir
15:38mettre l'armée
15:40face
15:42au banlieue.
15:44Je ne suis moi qu'un sous-officier
15:46de réserve. J'ai fait mon service
15:48militaire et
15:50l'organisation
15:52de notre démocratie.
15:54C'est la police qui garantit la paix
15:56à l'intérieur et c'est l'armée
15:58qui garantit la paix à l'extérieur.
16:00Alors si demain
16:02on fait appel à l'armée,
16:04est-ce qu'on en mesure les conséquences ?
16:06L'armée
16:08hors la gendarmerie,
16:10il n'y a pas de coup de semence,
16:12il n'y a pas de sommation. C'est ce que vient de dire Fabien Leclerc.
16:14Oui, on tire même
16:16avant d'être attaqué.
16:18Donc si
16:20un blindé prend
16:22un cocktail Molotov, que va
16:24dire le politique ?
16:26Reculer pour pas faire
16:28de vagues ou tirer ?
16:30C'est comme dans une bagarre.
16:32Si tu dis à quelqu'un je vais te casser la gueule
16:34et qu'à la première claque
16:36je pars en plan,
16:38je perds toute crédibilité.
16:40Je perds toute crédibilité.
16:42Donc l'armée peut-être,
16:44mais si on l'emploie
16:46à l'armée, ça veut dire qu'il faut
16:48que les politiques décident
16:50d'aller jusqu'au bout.
16:52Ça veut dire des morts.
16:54Est-ce qu'on est capable
16:56aujourd'hui d'accepter ça ?
16:58Moi personnellement,
17:00non. Et si
17:02on écoute
17:04des syndicalistes policiers,
17:06ils disent qu'ils ont
17:08tout ce qu'il faut
17:10pour y aller.
17:12Reza Belhadj le disait, il n'y a pas...
17:14Exactement.
17:16Il y a quelques instants,
17:18il le disait, il n'y a pas une heure.
17:20Oui.
17:22Alors,
17:24on fait de l'incantatoire.
17:26L'armée, voilà.
17:28C'est bien.
17:30C'est comme quand on dit
17:32plus jamais ça.
17:34Ce n'est que des formules
17:36vides de sens, parce que
17:38elles sont vides d'action.
17:40On sait bien
17:42qu'on ne mettra pas l'armée
17:44avec les moyens
17:46et les conséquences.
17:48Voilà.
17:50Merci Jean-Pascal, c'était intéressant ce qu'a dit Jean-Pascal.
17:52Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1, Jean-Pascal.
17:54Je vous en prie.
17:56Vous nous rappelez quand vous voulez. On a Christiane avec nous dans un instant,
17:58on a Philippe, on a Hélène, on a Patricia.
18:00Vous nous appelez 01-80-20-39-21.
18:02J'aimerais bien qu'il y ait des gens aussi qui réagissent
18:04aux librairies qui annoncent qu'elles refusent
18:06de proposer le livre de Jordan Bardella.
18:08Est-ce que vous êtes d'accord avec ces librairies ou pas ?
18:10Vous nous le dites. Au 01-80-20-39-21.
18:12On est sur Europe 1, on revient dans une minute.
18:1416h18. On marche sur la tête.
18:16Cyril Hanouna.
18:18Il se passe un truc
18:20exceptionnel. Je voudrais raconter
18:22aux auditeurs en Europe 1 ce qu'il se passe.
18:24La semaine dernière, Pascal Praud vient me voir.
18:26Il me dit, Cyril, il y a ta veste
18:28qui est prête. J'lui dis, ma veste quoi ?
18:30Oui, oui, tu as fait faire une veste.
18:32Ils n'ont pas pris ton numéro.
18:34Ils m'ont appelé pour dire que la veste était prête.
18:36Tu pouvais aller la chercher. Et là, je le dis aux auditeurs
18:38d'Europe 1, il y a Pascal Praud qui arrive.
18:40Qui déboule.
18:42Il y avait un truc grave.
18:44Il me dit, Cyril,
18:46il y a quelqu'un qui l'a appelé
18:48parce qu'il pensait qu'il était invité dans TPMP
18:50ce soir. Alors que c'était jeudi.
18:52Et donc, ils ont appelé Pascal.
18:54C'est votre couteau suisse.
18:56Mais qu'est-ce que je l'aime.
18:58Franchement, j'adore Pascal Praud.
19:00J'aime vraiment ce garçon qui est un amour.
19:02Donc, il est venu et il me dit, ça y est, maintenant, je suis devenu secrétaire.
19:06Il est incroyable.
19:08Je l'adore.
19:10Vous nous appelez sur Europe 1, bien entendu,
19:12pour réagir à la proposition de Carl Olive.
19:14Envoyer l'armée dans certains quartiers pour créer
19:16un électrochoc.
19:18Et il y a Philippe qui est avec nous. Bonjour, Philippe.
19:20Bonjour.
19:22Merci d'être avec nous. Ancien militaire en plus, Philippe.
19:24Du Var. Vous nous avez déjà appelé, Philippe ?
19:26Non, c'est la première fois.
19:28C'est vrai ? C'est pas vous, alors c'est un autre Philippe.
19:30Je crois que c'est Rizoli que j'ai eu.
19:34Merci, Philippe. Vous habitez où dans le Var ?
19:36Du côté d'hier.
19:38Hier ? Je peux vous dire.
19:42Hier, Toulon, sachez que j'ai une petite réputation là-bas.
19:44Je vous le dis comme ça.
19:46Soit dit en passant, Philippe.
19:48Tu iras jusqu'à Port-Croz et Port-Croll.
19:50Ça reste entre nous, bien entendu.
19:52Philippe, vous êtes ancien militaire.
19:54Qu'est-ce que vous pensez de la proposition de Carl Olive ?
19:56Je pense qu'il faut absolument
19:58utiliser l'armée.
20:00La police n'est plus capable, maintenant,
20:02d'assurer ses missions.
20:04La police a peur.
20:06Faut pas le faire.
20:08Ils le disent eux-mêmes.
20:10Donc, ils ne sont pas protégés
20:12par leur hiérarchie.
20:14À partir de là, il faut utiliser
20:16l'armée. Sachant qu'en plus,
20:18par exemple, on prend
20:20le cas de Marseille, Cartier Nord.
20:22À 30 kilomètres,
20:24nous avons des légionnaires.
20:26Donc, on peut très bien envoyer
20:28deux ou trois compagnies de légionnaires
20:30sur les Cartier Nord
20:32pour faire
20:34du nettoyage.
20:36Alors, attention, est-ce que ce n'est pas un aveu d'échec
20:38aussi, Philippe ?
20:40C'est qu'on se dit qu'on n'est plus capable
20:42d'assurer la sécurité
20:44des Français.
20:46À partir du moment où il y a passé
20:48longtemps, on a voulu faire brûler
20:50des policiers dans leurs
20:52voitures de fonction, je crois.
20:54À partir du moment
20:56où on voit ce genre de choses,
20:58on se rend compte qu'il faut utiliser
21:00l'armée. Et puis, à l'armée,
21:02on a quand même
21:04des groupes qui sont
21:06très spécialisés. L'auditeur
21:08auparavant a parlé de blindés.
21:10On ne va pas envoyer des blindés, on ne va pas envoyer
21:12des canons César.
21:14J'ai une question.
21:16Il n'a pas très envie de l'entendre.
21:18Qu'est-ce qu'on fait après ? Il reste combien de temps ?
21:20Un mois ? Deux mois ? Dix mois ? Qu'est-ce qu'on fait
21:22après ? C'est ça la question ?
21:24En fait, il faut utiliser
21:26à la fois des groupes spécialisés,
21:28c'est-à-dire
21:30des groupes type
21:32commandos marines,
21:34les RPMA, les choses comme ça,
21:36qui vont vraiment s'attaquer aux chattes de gang,
21:38qui vont s'attaquer vraiment
21:40aux petits caïds,
21:42pour aller les neutraliser.
21:44Et après, remettre éventuellement
21:46des CRS. Qu'est-ce que vous voulez dire par neutraliser ?
21:48Neutraliser,
21:50dans l'armée, c'est neutraliser.
21:52Moi, je comprends ce que dit
21:54Philippe et je comprends ce que dit Carl-Olivre.
21:56Regardez bien ce qu'a dit
21:58Carl-Olivre. Créer un électrochoc.
22:00Alors, à Valérie Benhaim, bien sûr, c'est bien
22:02de poser la question, qu'est-ce qui va se passer après ?
22:04Mais déjà, créer un électrochoc, essayer
22:06déjà de casser... Que la peur change de camp.
22:08Exactement, que la peur change de camp.
22:10Et qu'après, peut-être, vous pourrez renvoyer la police
22:12et la gendarmerie, tranquillement,
22:14la police en tout cas, dans les quartiers.
22:16Mais vous savez que tous les policiers
22:18n'ont pas la même sensation d'être
22:20prêts ou non face aux trafiquants de drogue.
22:22Notre auditeur rappelait ce que disait Reda Bellage,
22:24moi j'ai un policier marseillais qui m'écrit
22:26la semaine dernière, à Marseille,
22:28où la situation est quand même différente de la
22:30situation parisienne et banlieue parisienne.
22:32À Marseille, on dit que les trafiquants
22:34jouent en Ligue des Champions et la police
22:36en Ligue 2. C'est compliqué de gagner des matchs
22:38quand on est en Ligue 2 et quand les trafiquants
22:40sont mieux armés que nous. Voilà ce qu'en écrivait
22:42un policier marseillais sur le terrain.
22:44C'est pour ça que Carl-Olivre a
22:46fait germer cette idée d'envoyer
22:48l'armée dans certains quartiers.
22:50Et Philippe rebondit dessus.
22:52Je vous rappelle qu'un policier
22:54c'est un gardien de la paix.
22:56Exactement.
22:58On ne fait pas la guerre avec un gardien de la paix.
23:00Non ?
23:02Non.
23:04Vous considérez
23:06que c'est une guerre, et moi je pense
23:08que vous avez raison, Philippe.
23:10Et quand je vois Olivier D'Artigolle, que j'aime beaucoup,
23:12souffler quand vous dites
23:14que c'est une guerre, moi je ne suis pas d'accord.
23:16Je ne souffle pas sur la guerre.
23:18On a parlé de guerre contre le Covid.
23:20Je suis d'accord.
23:22Oui, c'est une guerre.
23:24Mais expliquez-moi
23:26pourquoi nous ne pouvons pas
23:28gagner cette guerre en donnant
23:30les moyens à notre police nationale
23:32et à notre justice, création
23:34d'un parquet national
23:36antistupéfiant.
23:38Je prends un exemple.
23:40Si vraiment on arrive, on a fait Placenet.
23:42Placenet, on y arrive, on fait.
23:44Pourquoi les effectifs de Poliste
23:46ne restent pas après
23:48installation d'un commissariat à proximité,
23:50agents de surveillance, etc.
23:52Mais ça ne changera rien, ça.
23:54C'est la même proposition que je vous fais,
23:56mais avec des effectifs de
23:58police nationale.
24:00Et nous n'avons pas les effectifs aujourd'hui.
24:02Mais il faut les créer.
24:04C'est une décision.
24:06Est-ce qu'on ne peut pas imaginer
24:08en avoir deux temps ?
24:10Bien sûr que c'est une pieuvre.
24:12Si vous touchez une ou deux tentacules, ça ne changera rien.
24:14Il faut vraiment attaquer la tête.
24:16La tête, vous savez ce que c'est.
24:18C'est les grands réseaux internationaux.
24:20Ça va jusqu'à Dubaï, la tête.
24:24Oui, tout à fait.
24:26Il y a forcément des petits chefs,
24:28comme des capots,
24:30de second couteau,
24:32là, il faut les éliminer.
24:34Olivier, est-ce qu'on ne peut pas imaginer
24:36que ça se passe en deux temps ?
24:38Qu'on fasse un électrochoc avec l'armée dans un premier temps
24:40et que pendant ce temps
24:42où l'armée reprend du terrain
24:44et protège la population,
24:46on construit ce que tu racontes,
24:48on donne des moyens aux policiers, etc.
24:50Ça fait 40 ans qu'on fait ça.
24:52Je pense qu'à un moment donné,
24:54l'armée, si vous mettez l'armée sur le terrain,
24:56ils vont se prendre des cocktails sur la tête,
24:58ils vont se faire caillasser,
25:00eux, ils vont répondre.
25:02L'armée pour faire quoi ?
25:04C'est ça la question.
25:06C'est la volonté politique.
25:08Vous y allez pour quoi ?
25:10Vous n'y allez pas pour protéger la population.
25:12L'armée, elle va pour trouver les dealers
25:14et les neutraliser.
25:16C'est ça le but d'envoyer l'armée.
25:18En fait, c'est une question...
25:20Si t'envoies l'armée,
25:22t'inquiètes pas, on leur tire dessus très rapidement.
25:24Ils sortent même
25:26de leur cachette,
25:28les trafiquants de drogue,
25:30s'ils voient l'armée débarquer.
25:32C'est une question de volonté politique.
25:34Si vous donnez les armes aux policiers
25:36et les moyens d'y aller,
25:38il n'y aura pas besoin d'envoyer l'armée.
25:40C'est une question de volonté politique.
25:42Si vous leur dites, vous entrez,
25:44vous arrêtez telle ou telle personne,
25:46parce que les profils, on les connaît déjà,
25:48ils ont été arrêtés des dizaines de fois,
25:50et puis à chaque fois, ils sont remis en liberté,
25:52donc on sait précisément où ils vivent,
25:54on sait précisément de qui il s'agit,
25:56on sait précisément qui gère quel réseau.
25:58C'est toujours pareil, c'est la volonté politique.
26:00Une fois, à partir du moment où il y a une volonté politique,
26:02armée ou pas armée, il y aura des résultats possibles.
26:04Mais il n'y a pas de volonté politique.
26:06C'est ça le problème.
26:08C'est ça le problème.
26:10Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique,
26:12il y aura des femmes enceintes qui se prendront des balles perdues,
26:14ou des gamins de 4-5 ans qui se prendront des balles perdues.
26:16Ce ne sont pas des professionnels,
26:18les narcotrafiquants.
26:20Ce ne sont pas des professionnels.
26:22Ils tirent n'importe quoi,
26:24ils tirent...
26:26tirer avec une kalash,
26:28ça prend,
26:30il rafale tout, et puis il y a des balles perdues,
26:32il y a des blessés, des morts en pagaille.
26:34Le Marseille,
26:36le Marseille, il y a 30 ou 40 ans,
26:38ça ne se passait pas comme ça.
26:40Ça se passait,
26:42les gars étaient des professionnels.
26:44Donc il n'y avait pas de...
26:46Il y avait des juges qui se faisaient assassiner.
26:48Le juge Michel.
26:50Il y a eu des juges qui se sont fait...
26:52Oui, mais les civils,
26:54il n'y avait pas de femmes enceintes,
26:56on n'était pas perdus il y a 30 ans.
26:58Maintenant, on a affaire à des jeunes
27:00qui ont 13 ans, 14 ans,
27:02on leur refile un fusil semi-automatique,
27:04c'est tout.
27:06Donc là, la grand-mère qui passe,
27:08ou la femme enceinte, elle prend.
27:10Merci Philippe d'avoir été avec nous sur Europe 1.
27:12Merci beaucoup Philippe.
27:14C'est la première fois que vous nous appeliez,
27:16vous nous rappelez quand vous voulez.
27:18Vous nous rappelez quand vous voulez,
27:20on est là 0180 20 39 21.
27:22Merci Philippe d'avoir été avec nous.
27:24On a Christiane qui est avec nous,
27:26de Seine-et-Marne.
27:28Bonjour Monsieur Cyril Hanouna,
27:30je suis très heureuse de vous avoir au téléphone,
27:32parce que vraiment, vous êtes une personne
27:34qui parle fort et net,
27:36et dites tout haut ce que nous,
27:38on pense tout bas.
27:40Merci Christiane.
27:42Merci beaucoup Christiane.
27:44Christiane, vous êtes d'accord avec moi,
27:46qu'il faut faire quelque chose à un moment.
27:48Il faut du courage,
27:50et on vit dans une autre ère.
27:52Les gens ne comprennent pas.
27:54Tout ça qu'on a à faire
27:56à notre génération,
27:58c'est fini.
28:00Les gens sont complètement perdus,
28:02sans volonté, sans courage.
28:04Il faut du courage, il faut y aller.
28:06Regardez à Guadeloupe,
28:08il y a des morts.
28:10Malheureusement, il y a des morts.
28:12Alors là, il y a un monsieur qui dit,
28:14il va y avoir des morts.
28:16Faisons en sorte que les gens
28:18qui ne sont pas dans le coup,
28:20puissent partir,
28:22et que la police ou la gendarmerie
28:24fassent leur boulot.
28:26On est en France, on n'est pas au Mexique,
28:28on n'est pas au Mexique,
28:30on est en France,
28:32et on a des enfants qui sont
28:34des drogués complètement baboules,
28:36qui sont maintenant en psychiatrie.
28:38Mais qu'est-ce qu'on fait ?
28:40Mais qu'est-ce qu'on fait de nos jeunes ?
28:42On en fait des malheureux,
28:44des assassins,
28:46des gauches qui sont assassinés
28:48pour la drogue, pour de la merde.
28:50Il faut que le gouvernement...
28:52C'est un devoir,
28:54ce n'est pas de dire,
28:56c'est de le faire. Autrement,
28:58la France, elle va se réveiller,
29:00les gens qui sont calmes,
29:02sereins, ces 4 matins,
29:04ils vont se réveiller,
29:06et là, il y aura du grabuse.
29:08Moi, je le sens, parce que les gens en ont marre,
29:10ils n'ont pas le courage.
29:12Moi, j'ai eu affaire, il y a une vingtaine d'années,
29:14à un dealer, un petit con de 20 ans,
29:16qui s'est mis à dealer
29:18à côté de chez nous,
29:20et jusqu'à 4h du matin,
29:22il faisait des feux de 3-4 mètres
29:24de sauvage, et bien, il n'y a que moi
29:26qui ai fait une lettre
29:28au préfet, le préfet,
29:30il a marché, il a dit, bon, il faut que ça cesse,
29:32et bien, écoutez, M. Hanouna,
29:34tous les jours,
29:36tous les soirs, tous les soirs, il y avait
29:38de la police,
29:40avec des mitraillettes, tous les soirs, tous les soirs,
29:42et bien, croyez-moi, le mec,
29:44il s'est arrêté.
29:46Voilà, il s'est arrêté.
29:48Alors, donc, il est resté un moment,
29:50et quand il a fini ses conneries,
29:52il est venu m'engueuler,
29:54j'ai dit, mais dans la vie,
29:56la route droite, si vous mettez dans la gauche,
29:58et bien, vous faites la gauche, je n'ai pas envie.
30:00Et bien, voilà, moi, j'ai eu le courage,
30:02tout seul, M. Hanouna, tout seul,
30:04j'étais dans la rue, j'ai dit, c'est pas possible,
30:06on ne peut plus durer, qu'une seule personne,
30:08et j'ai réussi.
30:10Donc, j'avais eu le courage de remuer,
30:12et la police,
30:14le commandant de police,
30:16qui était une femme, elle m'a suivie,
30:18et on a gagné. Mais pourquoi ne pas faire ça, nous ?
30:20La police,
30:22essayer de sortir les gens
30:24qui sont condamnés,
30:26avec ces salopards-là, de donner une carte d'identité
30:28pour aller se pencher,
30:30bon, mais où en on est ?
30:32C'est affreux, quand même.
30:34Là, le monde, il est sur leur tête.
30:36Alors, M. le Président, anecdote,
30:38il faudrait aussi qu'ils se remuent,
30:40et qu'ils fassent faire les choses
30:42quelles qu'elles sont, telles que les Français doivent vivre.
30:44En paix, tranquille,
30:46aller dans un sein,
30:48aller,
30:50je suis à 15 kilomètres
30:52d'Aujourd'hui à Ferrière, et là, on se bat
30:54dans le terminal d'Aujourd'hui
30:56à Ferrière, avec des haches !
30:58Merde, c'est pas possible !
31:00Vous avez réveillé Gauthier Lebré, là.
31:02Ah non, mais c'est pas possible,
31:04M. Hanouna, mais c'est pas possible !
31:06C'est pas possible !
31:08Merci pour votre témoignage, Christiane, sur Europe 1.
31:10Vous avez quel âge, Christiane ?
31:1286 ans.
31:14Pleine de vitalité !
31:16Vous avez 15 ans de moins
31:18que Fabien Lecoeur !
31:20Et Michel Barnier,
31:22je l'ai connu, il est formidable,
31:24il n'a pas de casserole !
31:26Impeccable !
31:28Pour l'instant, on n'a pas l'entendu, Gauthier Lebré.
31:30J'ai fait aucune tête bizarre.
31:32C'est ça, votre problème.
31:34Je vous rappelle que je connais Michel Barnier depuis que je suis tout petit.
31:36Ah oui, c'est incroyable !
31:38J'avais 4 ans, donc j'aime...
31:40Il y a Christiane qui veut me parler, deux petites choses.
31:42Je suis en clientèle.
31:44Est-ce que vous avez connu
31:46Mme Geneviève Taboui ?
31:48Bien sûr, on est sortis ensemble
31:50trois ans.
31:52C'était fini pour une bêtise.
31:54La France dans nos Français !
31:56Merci, je vous embrasse fort, Christiane.
31:58Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
32:00Allez, bonjour
32:02à vos amis qui vous entendent.
32:04Des connaissances, des collègues.
32:06Merci, Christiane, merci d'avoir été là.
32:08Vous nous appelez quand vous voulez.
32:10Sur Europe 1, 0180 20 39 21.
32:12À Sciences Po Paris,
32:14une association étudiante organise un débat interdit aux hommes
32:16et aux personnes blanches.
32:18On en parle dans un instant, on vous raconte ça.
32:20Et puis il y a un collectif LGBT aussi qui organise une cérémonie
32:22pour re-homosexualiser la passerelle
32:24de Billy.
32:26Vous savez où c'est ? C'était où il y avait la scène.
32:28La scène de la scène, au JO.
32:30On en parle dans un instant, on a un réveil d'Artigone.
32:32A tout de suite sur Europe 1.
32:34Europe 1, 16h, 18h.
32:36On marche sur la tête.
32:38Cyril Hanouna.
32:40Merci d'être là. 17h11, on est sur Europe 1
32:42et on parle de Carl Olive,
32:44ce député Ensemble pour la République des Illignes
32:46qui envoie
32:48l'armée dans certains quartiers pour créer
32:50un électrochoc et dans un instant, on prendra des auditeurs
32:52qui veulent parler de ces librairies
32:54qui annoncent qu'elles refusent de proposer
32:56le livre de Jordan Bardella. Vous allez nous dire ce que vous en pensez d'ailleurs
32:58autour de la table. Juste pour le moment,
33:00j'aimerais qu'on ait Romain qui est avec nous
33:02pour le sujet sur l'armée.
33:04Bonjour Romain, merci d'être avec nous.
33:06Bonjour à vous tous.
33:08Merci Romain d'être là. Vous avez 41 ans,
33:10vous habitez où ça déjà ?
33:12Vers Pellucin.
33:14Voilà, Pellucin.
33:16Pas loin des inondations.
33:18Aïe, aïe, aïe.
33:20Romain, dites-nous tout.
33:22Cette proposition,
33:24moi ça fait des années que je l'entends,
33:26moi je suis pas contre,
33:28je suis fortement pour,
33:30mais la problématique c'est que ça ferait un changement sociétal
33:32à faire accepter aux Français.
33:34Donc là pour le coup, ça pourrait
33:36dans mon sens,
33:38nécessiter un référendum.
33:40Ce serait vraiment un changement sociétal.
33:42Mais il faudrait tout changer.
33:44Il faudrait changer aussi nos armes législatives.
33:46Parce que c'est bien beau d'envoyer
33:48des militaires, mais bon,
33:50même s'ils y vont avec leur
33:52mitraillette,
33:54ils vont rien pouvoir faire.
33:56Ils vont pas être là...
33:58C'est sûr qu'on peut pas
34:00les envoyer comme ça, et puis surtout,
34:02je crois que l'armée ne veut pas, Gauthier Lemoyne.
34:04L'armée, puisque cette idée est
34:06dans le débat public depuis de longues années,
34:08ça avait commencé, on l'a rappelé tout à l'heure, avec cette
34:10élue, Samia Ghali, qui est maintenant
34:12élue adjointe à la mairie
34:14de Marseille, et à l'époque,
34:16l'armée disait, on n'est pas formée pour ça,
34:18nous, on va au combat,
34:20on ne va pas faire du maintien de l'ordre,
34:22et donc, il faut qu'on nous donne une
34:24mission précise pour la réaliser.
34:26On n'est pas là pour
34:28se substituer
34:30aux policiers. Donc,
34:32les deux missions sont complètement différentes,
34:34et effectivement, si on
34:36envoie l'armée, ça demande
34:38une volonté politique
34:40majeure, et il faut
34:42changer complètement
34:44d'état d'esprit. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
34:46on ne veut évidemment pas,
34:48et c'est normal, qu'il y ait
34:50la moindre bavure,
34:52le moindre mort, et donc,
34:54l'armée n'est évidemment pas adaptée à la situation.
34:56Alors... Oui, Romain.
34:58Pardon, excusez-moi,
35:00il n'y a aucun problème, Romain.
35:02Mais on a aussi des gendarmes,
35:04donc les gendarmes qui pourraient
35:06éventuellement avoir ce rôle.
35:08Mais bon, la problématique, et là, on en va
35:10vraiment aux causes, c'est que
35:12on ne peut pas
35:14intervenir correctement,
35:16parce que s'il y a un
35:18bléfé du côté des délinquants,
35:20tout de suite, ça va être une émeute,
35:22ça va être une émeute et autre.
35:24Alors, quand c'est un policier, ce n'est pas pareil,
35:26et puis, on a nos politiques aussi qui, maintenant,
35:28c'est de l'huile sur le feu.
35:30Mais oui, c'est...
35:32Il n'y a pas de bonne proposition, même si moi,
35:34je serais d'accord à titre personnel.
35:36Je pense qu'il y en a besoin de moi ayant vécu dans une cité
35:38il y a très très longtemps.
35:40Je peux vous dire que je l'ai vu venir,
35:42comme beaucoup.
35:44On va pas tarder,
35:46je pense, à en arriver là.
35:48Merci.
35:50Merci, Romain, d'avoir été avec nous sur Europe 1.
35:52Et c'est vrai que, de toute façon, Romain,
35:54comme je disais, à un moment,
35:56il va falloir trouver des solutions.
35:58Parce que, là, faire la politique de l'autruche
36:00et se dire qu'on ne va rien faire et laisser couler,
36:02on a vu ce que ça a donné.
36:04Et là, on le voit que ça s'accélère
36:06s'il y a des drames
36:08de plus en plus importants qui se jouent.
36:10Je repense à une célèbre citation d'Eric Dupond-Moretti,
36:12le fameux sentiment d'insécurité.
36:14Vous avez vu le palmarès de ce week-end ?
36:16Le nombre de villes impactées
36:18à chaque fois sur fond de trafic de drogue ?
36:20Vous avez vraiment envie de citer Eric Dupond-Moretti ?
36:22Parce que c'est à mettre en miroir
36:24au bout d'un moment avec la réalité.
36:26À un moment donné, il a été garde des sceaux pendant 4 ans.
36:28Il a une responsabilité politique.
36:30À mon avis, il garde mieux les seaux à la plage que...
36:32Et aujourd'hui,
36:34on a le sentiment de laxisme.
36:36On avait le sentiment d'insécurité avec Eric Dupond-Moretti.
36:38Maintenant, on a le sentiment de laxisme avec Didier Migaud.
36:40C'est-à-dire que le laxisme judiciaire n'existe pas
36:42pour l'actuel garde des seaux.
36:44Dupond-Moretti n'était pas à l'intérieur,
36:46il était à la justice.
36:48Il a obtenu d'ailleurs...
36:50Les deux sujets sont liés.
36:52Il y a des ministres à l'intérieur.
36:54Avant Rotaillou, il y en avait un.
36:56Jérard Darmanin a fait des choses aussi.
36:58Pourquoi est-ce qu'on nous dit que tout ça
37:00va de mal en pis ?
37:02Et que ça s'aggrave ?
37:04Ce n'est pas ce qu'on dit.
37:06Ce n'est pas du tout ce qu'on dit.
37:08C'est ce qu'on dit.
37:10On ne dit pas que ça s'aggrave
37:12par rapport à ce qui se passe
37:14au ministère de l'Intérieur.
37:16On voit bien que depuis,
37:18de plus en plus, il y a une accélération
37:20des actes de violence
37:22et que tout le monde est touché.
37:24Il y a une dizaine de villes de France
37:26qui ont été touchées.
37:28À un moment,
37:30quand l'excellent Gautier Lemoyne cite
37:32Eric Dupond-Moretti,
37:34c'est justement pour dire
37:36qu'il ne peut pas nous dire
37:38qu'il y a un sentiment d'insécurité.
37:40Ce n'est pas pour dire
37:42qu'il était garde des seaux.
37:44Si vous voulez que je dise que Jérard Darmanin
37:46n'a pas tout réussi, je peux dire que Jérard Darmanin
37:48n'a pas tout réussi. Il y a des chiffres qui ont montré
37:50qu'il y avait moins de policiers à la sortie de Jérard Darmanin
37:52à Marseille qu'à son arrivée.
37:54Évidemment, il y a toujours un manque de moyens.
37:56On parlait la semaine dernière avec les informations
37:58d'Amaury Bucot de la clochardisation
38:00des policiers. Je me rappelais
38:02à l'instant qu'ils sont moins bien armés
38:04que les trafiquants de drogue.
38:06Ils ont des véhicules parfois vêtus, des commissariats
38:08dans des états parfois insalubres.
38:10Évidemment, il y a des vrais problèmes aussi à l'intérieur.
38:12Si on arrivait à résoudre tous les problèmes
38:14qu'on venait de lister, Gautier,
38:16on serait mieux.
38:18Personne ne dit le contraire.
38:20Après, il y a aussi le discours qui compte.
38:22Le discours de Bruno Rotailleau et le discours de Jérard Darmanin
38:24n'est pas le discours d'Eric Dupond-Moretti et Didier Rigaud.
38:26Le discours compte aussi.
38:28Le discours de Jérard Darmanin et de Bruno Rotailleau
38:30est un peu similaire.
38:32Oui, Bruno Rotailleau va encore plus loin.
38:34Si on est très honnête, il pousse le curseur encore plus loin.
38:36Il parle de narco-racaille, Bruno Rotailleau.
38:38Il n'avait peut-être pas ce
38:40discours-là, ce vocabulaire-là,
38:42Jérard Darmanin. Mais un autre exemple,
38:44il y a un très bon rapport qui va être repris
38:46par Bruno Rotailleau,
38:48fait par les sénateurs sur le narco-trafic.
38:50Il y a un magistrat
38:52qui est allé devant les sénateurs
38:54et qui a dit que la guerre est perdue.
38:56Qu'est-ce qu'elle a été la réaction d'Eric Dupond-Moretti ?
38:58Ce n'est pas de le convoquer pour demander
39:00quelles sont les solutions, qu'est-ce qu'on peut faire.
39:02C'est de l'engueuler parce qu'il a dit que la guerre était perdue
39:04alors qu'il était sous serment au Sénat.
39:06C'est un état d'esprit.
39:08C'est intéressant ce que dit Gautier parce que
39:10justement, il y a un déplacement à Marseille
39:12vendredi de Rotailleau et de Migaud
39:14qui vont s'appuyer sur ce rapport sénatorial
39:16de lutte contre le narco-trafic et le plan
39:18gouvernemental va être présenté vendredi.
39:20Il faudra voir si les arbitrages rendus
39:22vont dans le sens de ce que
39:24préconisait ce rapport avec
39:26beaucoup de choses très concrètes.
39:28On imagine que si les deux hommes se déplacent ensemble,
39:30c'est qu'ils ont une idée de construction
39:32collective et pour aboutir à un
39:34texte qui reprend les propositions
39:36des sénateurs PS et LR d'ailleurs
39:38et qui peut donc aboutir à un compromis.
39:40Si les deux hommes se mettent d'accord, c'est pour l'intérêt général, tant mieux.
39:42L'idée c'est de donner le sentiment
39:44que les deux ministères se parlent enfin.
39:46Tiens, il y a mon neveu.
39:48J'avais pas vu, c'était à 16h51.
39:50Excusez-moi,
39:52mais je veux bien qu'on frappe fort avec l'armée
39:54mais il faut une frappe judiciaire qui va de pire.
39:56Il est assez d'accord avec Romain
39:58qui est avec nous en ligne.
40:00Merci Romain d'avoir été avec nous sur Europe 1.
40:02Merci à vous.
40:04C'était un plaisir.
40:06Merci, vous nous rappelez quand vous voulez sur Europe 1.
40:08On vous attend et merci
40:10d'être fidèles à Europe 1.
40:12On a Hélène qui est avec nous, Hélène Depeau.
40:14Et oui, c'est Hélène.
40:16Hélène Depeau.
40:18Elle doit connaître Olivier.
40:20Et oui, je suis là.
40:22Bien sûr, Hélène, qu'on a déjà eu.
40:24Ça nous fait bien plaisir.
40:26Merci d'être avec nous, Hélène.
40:28C'était pour dire à Olivier
40:30qu'il devrait venir passer ce week-end à Pau
40:32parce que ce week-end, ça a bougé à Pau.
40:34Ah oui ?
40:36J'étais pas là.
40:38Il faut venir de temps en temps à Pau.
40:40J'y suis, beaucoup.
40:42Oui, beaucoup, peu.
40:44Comme un monsieur François Bayrou, pas souvent.
40:46J'adore Hélène.
40:48J'adore Hélène, elle démarre très fort.
40:50Ce n'est pas la même chose quand même.
40:52Il y a eu des
40:54voitures brûlées, des scooters brûlés.
40:56Il y a des gens
40:58qui sont partis ce matin à pied
41:00parce qu'ils n'avaient plus de voiture.
41:02Ce n'est pas grave.
41:04C'est toujours le même quartier
41:06que je nommerai.
41:08Lousse des Bois et Saragosse.
41:10Pour vous dire que
41:12je suis femme de militaire
41:14et que
41:16l'armée, oui.
41:18Regardez quand il y a eu
41:20les Gilets jaunes.
41:22On nous a
41:24tapés dessus.
41:26On nous a pas dit non, il ne faut pas.
41:28Il y a des gens qui ont été blessés.
41:30Hélène, votre exemple est très bon.
41:32Je suis désolé.
41:34Elle a raison.
41:36Et les Gilets jaunes, Dieu sait que j'en connais.
41:38J'en embrasse beaucoup des Gilets jaunes
41:40qui étaient beaucoup moins dangereux
41:42que ce qui se passe dans les quartiers
41:44et qui n'étaient pas des narcotrafiquants.
41:46Qui étaient juste des Français, les Gilets jaunes
41:48qui se battaient pour les autres Français pour essayer
41:50de faire valoir leurs droits.
41:52Et je peux vous dire qu'il y en a qui se sont retrouvés
41:54avec un oeil en moins.
41:56Oui, ben oui.
41:58Je suis assez d'accord avec vous Hélène.
42:00Il y a eu une réponse face aux Gilets jaunes
42:02qui a été extrêmement
42:04importante, extrêmement forte.
42:06Mais, vous savez ce qu'ils vont vous dire Hélène ?
42:08Je vais vous dire. Ils vont vous dire
42:10que les Gilets jaunes, ils venaient à nous.
42:12C'est-à-dire qu'ils étaient dans les rues,
42:14ils venaient sur les ronds-points.
42:16Là, il va falloir intervenir.
42:18Vous vous rendez compte, on parle de ça Hélène.
42:20C'est ça qui est fou.
42:22Regardez où on en est Hélène.
42:24On parle de ça comme si on allait
42:26rentrer dans un territoire en guerre.
42:28Ils disent rentrer dans les quartiers maintenant.
42:30Vous vous rendez compte ou pas ? On ne rentre pas dans les quartiers.
42:32Ils sont assiégés.
42:34On parle de territoires perdus de la République.
42:36Je vais vous donner deux exemples.
42:38Le 25 juin,
42:40j'étais dans mon jardin.
42:42Il y a trois gamins
42:44qui... j'habite
42:46Olivier doit connaître, dans l'avenue Trespoil.
42:48Et pour s'amuser,
42:50ils m'ont lancé une pierre.
42:52J'ai un cancer
42:54depuis trois ans, donc j'ai un cathéter.
42:56J'ai reçu la pierre
42:58juste là où était le cathéter.
43:00J'ai été hospitalisée deux jours
43:02pour remettre tout en place.
43:04Ma voisine a appelé
43:06la police de proximité
43:08parce que M. Bayrou aime beaucoup ce mot-là.
43:10On m'a dit qu'il n'y avait pas
43:12de voiture, ni d'agent
43:14compétent pour venir.
43:16Donc les pompiers
43:18m'ont dit il faut aller au commissariat.
43:20J'ai porté plainte.
43:22Une assistante sociale
43:24est venue chez moi
43:26pour me dire qu'il fallait enlever la plainte
43:28parce que c'était
43:30un jeune de 13 ans
43:32qui faisait partie
43:34d'une famille monoparentale
43:36et il fallait enlever la plainte
43:38pour qu'il ne soit pas inquiété pour ses études.
43:40Voilà.
43:42Il n'est pas formidable ?
43:44Est-ce que vous vous rendez compte ?
43:46C'est incroyable. Qu'il ne soit pas inquiété
43:48pour ses études.
43:50Quand je vous dis qu'on marche
43:52sur la tête, on marche sur la tête.
43:54Il y a un laxisme. Vous savez ce qui se passe ?
43:56Le curseur s'est déplacé
43:58et maintenant il y a des choses très graves
44:00qui passent crème, qui passent tranquille.
44:02Oui, mais ce n'est pas grave.
44:04On essaie de culpabiliser la victime.
44:06À moi,
44:08il y a eu
44:10portée plainte, ça ne sert à rien.
44:12On vous tiendra au courant que ceci, cela.
44:14Le flic
44:16qui m'a reçu m'a dit
44:18j'enregistre votre plainte, votre certificat médical
44:20mais n'attendez rien.
44:22Alors tout le monde me dit
44:24tu crois que tu as touché de l'argent.
44:26Je m'en fous de l'argent.
44:28Mais le gamin de 13 ans,
44:30il a recommencé en septembre
44:32au collège Jeannot d'Alvret,
44:34il continue à foutre les poubelles en l'air
44:36et on a été au collège
44:38pour le dire, au proviseur.
44:40Ils nous ont répondu
44:42que de toute façon,
44:44on ne pouvait pas tous les surveiller.
44:46Ceci dit, je comprends.
44:48On a écrit à François Bayrou
44:50puisqu'on a monté un comité.
44:52Non, il n'est pas là.
44:54Il est peut-être au Maroc, je ne sais pas.
44:56Je crois qu'il est en jogging au Maroc.
44:58De toute façon,
45:00qu'il soit là ou qu'il ne soit pas là,
45:02ça ne changera rien.
45:04À part la place Clémenceau, la place Royale
45:06et son petit fief, le reste, il n'en a rien à foutre.
45:08Comme je vous dis,
45:10je suis femme de militaire
45:12et de l'armée.
45:14Premier soutien de François Bayrou.
45:16Oui, oui, oui.
45:20En plus, j'y ai travaillé pendant 40 ans.
45:22J'ai travaillé avec André Labarrère.
45:24C'était autre chose.
45:28Comme je dis,
45:30il va arriver un moment où il va falloir mettre de l'ordre.
45:32Valérie,
45:34je vous aime beaucoup, mais de temps en temps,
45:36vous êtes un peu mou.
45:38Elle est molle, je suis d'accord avec vous Hélène.
45:40Vous restez avec nous.
45:42Et moi, je vais vous dire,
45:44on n'a plus le temps pour être mou.
45:46Je suis désolé, il y a une urgence.
45:48On va en parler dans un instant.
45:50Restez avec nous Hélène.
45:52Je voudrais avoir votre avis sur les librairies
45:54qui annoncent qu'elles refusent de proposer
45:56le livre de Jordan Bardella.

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