• il y a 4 semaines

Invité de Cyril Hanouna, le député macroniste Karl Olive est revenu sur sa proposition d'envoyer l'armée dans certains quartiers gangrénés par le trafic de drogue. Il estime aussi que, selon lui, certains maires attendent que l'État vienne les aider avant de lutter contre cette délinquance. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00et ployer des militaires dans certains quartiers de France touchés par le trafic de stupéfiants.
00:03Est-ce que vous pouvez nous en reparler sur Europe 1 aujourd'hui,
00:05puis vous allez nous dire ce que vous en pensez ici,
00:07et les auditeurs aussi, à 16h13, à 01.80.20.39.21,
00:11vous nous appelez sur Europe 1 pour réagir, il y a Karl Oliv qui est avec nous dans le studio.
00:14Le logiciel il vient du terrain, ce logiciel il vient pas des bureaux, il vient pas de l'hémicycle,
00:19il vient du terrain, c'est-à-dire qu'il vient du terrain depuis les administrés,
00:22c'est pour moi la porte d'entrée essentielle.
00:24On n'est pas élus par les députés, on n'est pas élus par les maires,
00:26on est élus par les Françaises et les Français,
00:28et c'est important de les écouter, et pas en mono, il faut les écouter en stéréo.
00:31Aujourd'hui, on doit être dans la prévention,
00:33c'est ce que les collègues maires font systématiquement pour rassembler
00:36là où on constate tous les jours une société qui est particulièrement divisée.
00:40Quels que soient les maires, les maires communistes,
00:43les maires de sensibilité de droite, de sensibilité de gauche républicaine,
00:46nous sommes là, comme des fantassins de la République, en appui de ce que souhaite l'État.
00:50Quand je parle de prévention, on a la possibilité,
00:53quand on est dans les collectivités, dans les mairies,
00:55de recruter des policiers municipaux.
00:57C'est ce que j'ai fait quand j'étais maire de Poissy,
00:59il y a aujourd'hui 44 agents municipaux à la ville de Poissy.
01:02On a la possibilité d'installer des outils de dissuasion,
01:05qui s'appellent la vidéoprotection.
01:06Il y a 71 caméras de vidéoprotection à Poissy.
01:10On a la possibilité, parce que c'est une volonté politique,
01:13dans le bon sens du terme Cyril,
01:14de pouvoir mettre en place de la prévention spécialisée,
01:17c'est-à-dire, ce sont ces animateurs, médiateurs,
01:19qui passent beaucoup de temps dans les quartiers pour aller sentir les choses.
01:22C'est le cas de le dire.
01:23Et puis derrière, peut-être anticiper un certain nombre de choses.
01:26De la même manière, avec des conventions avec le commissariat,
01:29donc la police nationale,
01:30qui est pilotée globalement, si je caricature pour que tout le monde comprenne bien,
01:34par le préfet de chaque département,
01:36on peut avoir des appuis et que les policiers nationaux,
01:39avec les militaires, les gendarmes sont des militaires,
01:41je le rappelle, militaires de la gendarmerie, etc.
01:45Moi, je fais beaucoup dans la prévention.
01:47Mais une fois que tout le monde connaît les règles,
01:49c'est comme dans les sports.
01:50Les règles, on les applique.
01:51On ne les interprète pas.
01:52Et j'ai toujours travaillé sur ce sujet-là.
01:54À Poitiers, on a baissé la délinquance juvénile entre 12 et 17 ans de 30%.
01:58Je n'ai pas tout attendu de l'État.
02:00Et c'est là où je dis simplement,
02:02attention collègues maires, quand je vois qu'à Poitiers,
02:04quand je vois qu'à Grenoble,
02:05on hurle parce qu'on n'a pas suffisamment de forces,
02:08de police mise à disposition par l'État,
02:11ok, mais personne n'a besoin de l'État pour diligenter des caméras de vidéoprotection.
02:16À Poitiers, il n'y en a pas suffisamment.
02:17À Poitiers, il n'y a pas suffisamment de policiers municipaux.
02:20Pardon de le dire.
02:20Et après, chacun prend ses responsabilités.
02:22Et donc je dis aujourd'hui,
02:24quand on voit ce qui se passe sur les territoires de la République
02:26et notamment dans ce qu'on appelle les QPV,
02:28les quartiers en politique de ville,
02:30c'est-à-dire nos quartiers populaires qui sont très fragiles, très sensibles,
02:33où on a des pics de deal qui sont parfois animés par des gamins de 8 ans,
02:36alors on ne peut pas laisser faire ça,
02:38on ne peut pas arrêter de se pinceler, de regarder ailleurs.
02:42Et il n'y a pas une solution, il y a des solutions.
02:44Et il me semble,
02:45à un moment donné où tous les Français réclament plus de présence de forces de sécurité sur les terrains,
02:50pourquoi pas faire un mix, c'est ce que je propose,
02:52entre la police municipale, chère au maire,
02:54la police nationale, chère au préfet,
02:56et effectivement les militaires ou des forces spéciales de la gendarmerie
03:00qui puissent intervenir, le cas échéant,
03:02sur le terrain dans ces quartiers fragiles.
03:04Voilà exactement ce que je propose.
03:06Mais pardon de le dire,
03:07je n'ai pas inventé la machine à courber les bananes.
03:09En 1993 ou 2013,
03:13Samia Ghali, la collègue de Marseille,
03:15avait proposé la même chose.
03:16Mais à un moment donné, comme disait le président Chirac,
03:18il y a des choses qui ne se grèvent pas.
03:19Il est temps de mettre un coup de poing sur la table.

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