• il y a 3 semaines
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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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Transcription
00:00On est toujours aussi avec Jean-Marc Juramy, patron de Canal+, Antoine Decaune et une autre grande figure de Canal vient de nous rejoindre et on est super content !
00:09Qu'est-ce qu'il y a ? Vous êtes malade en voiture ?
00:10Non, non, c'est parce que quand je suis content, je vomis et là je suis hyper content !
00:17Bonjour Dominique Farodja !
00:18Bonjour, merci de me recevoir !
00:20Merci d'être là pour évoquer...
00:21T'es content ?
00:22Non, non, mais ce truc me colle à la peau, je suis très content !
00:26Non, non, c'est un jour en tournée...
00:27T'es content ou t'es pas content ?
00:28Un jour en tournée, je prends une chambre d'hôtel et on me dit
00:33« On vous a donné la plus mauvaise chambre, j'espère que vous ne serez pas content ! »
00:37Tu es diminuée et tu te dis « Qu'est-ce que je vais faire ? »
00:39Bonjour, merci de me recevoir, c'est très gentil !
00:41Vous étiez là en 84, vous aussi, comme Antoine Decaune ?
00:44J'étais assistant de production, Antoine était une vraie vedette !
00:47Moi j'étais assistant de production, c'est mon premier direct dans ma vie de télé
00:55et ça reste un moment ému, je ne me souviens pas de tout,
00:58mais toi tu étais au cœur du réacteur Antoine !
01:00Moi c'était fou, je n'avais jamais vu autant de vedettes au mètre carré, c'était impressionnant !
01:07Et vous vous souvenez de votre première rencontre avec Antoine Decaune ou pas ?
01:10Ce jour-là, peut-être en fin d'après-midi...
01:14Oui sûrement, il y avait des plateaux, des invités, il faisait l'émission dans le couloir,
01:19enfin c'était assez rigolo, dans l'entrée...
01:22Antoine et moi on a partagé un étage qui était un étage fabuleux où il y avait tout le monde
01:30et où ça rigolait beaucoup, c'était très joyeux de travailler là-bas !
01:35Et c'est vrai que pour rentrer à Canal+, Dominique Farudia, vous avez menti sur votre CV ?
01:39Je n'ai pas menti sur le bac, je n'ai pas dit que j'avais le bac,
01:43mais j'ai menti sur les obligations militaires puisque je pensais que j'allais y échapper,
01:48et je n'y ai pas échappé, mais j'étais un crétin, Y4, Y5, j'ai un dixième de vue dans l'œil droit !
01:54Ah, donc vous avez été réformé ?
01:55Oui, au bout de trois jours !
01:57Impeccable !
01:57Oui, formidable !
01:58Donc vous disiez que vous avez commencé à travailler sur les fiches de l'émission,
02:03c'était tous en scène ?
02:04Tout en scène, exactement, j'ai créé des lancements !
02:06Et puis Pierre Lescure vous a proposé de créer les bandes-annonces pour les programmes,
02:09ce qui a été très formateur pour vous,
02:11même pour ensuite votre carrière de réalisateur derrière, d'apprendre à le monter ?
02:17Pour le montage, ça m'a beaucoup aidé, ma carrière de réalisateur, elle est ce qu'elle est,
02:20mais non, c'était formidable de travailler avec Mathias Ledoux, par exemple.
02:27Vous avez quand même fait le film qui a été le plus diffusé, je crois, à la télévision ?
02:29Oui, La Nuit !
02:30La Nuit !
02:31C'est vrai !
02:32Le film arrive en zéro, c'est le film le plus diffusé en France !
02:34Je vais vous raconter pourquoi, il appartient à 100% au groupe TF1,
02:39puisque j'ai vendu mon catalogue, et voilà, il passe toutes les nuits,
02:42donc c'est très agréable pour moi de savoir qu'un de mes films passe la nuit !
02:45Oui, c'est culte ce film !
02:47Et alors, vous avez un point commun, tous les deux, Antoine Deconne et Dominique Farrugia,
02:50c'est que vous ne rêviez pas spécialement de passer à la télé, c'est vrai ça Antoine, vous n'aviez pas très envie de télé ?
02:56C'est le point commun de la plupart des gens qui sont passés par Canal dans les premières années.
03:00En fait, Dominique évidemment, mais Chabat, José, Les Deschiens, Poulvord,
03:08je peux vous en citer des dizaines,
03:10on est venu travailler là, sur cette chaîne, parce qu'il y avait une espèce d'alignement de planète incroyable,
03:16où on nous offrait des conditions de travail et un plateau, où on pouvait faire absolument ce qu'on voulait,
03:22la liberté était totale, et donc on pouvait essayer, il y avait un esprit de laboratoire très net,
03:28on ne se préoccupait pas de savoir, on ne se préoccupait pas de marketing par exemple, on s'en foutait vos sens,
03:33donc on avançait un peu au feeling comme ça, et vraiment c'était des conditions tout à fait uniques,
03:37et personne n'avait envie de faire une carrière en télévision,
03:40personne ne se disait tiens, dans 40 ans je serai toujours là, comme moi.
03:44Et vous le rappeliez tout à l'heure, votre première émission sur Canal, c'était ça.
03:56Surtout l'après-midi, première émission, premier échec aussi.
04:00Alors échec, c'est pas l'émission, c'est la grille, la grille a beaucoup souffert,
04:04parce qu'elle était un peu perchée, elle était un peu aventureuse,
04:09et que les abonnements avaient un mal fou à décoller,
04:12d'autant plus que Mitterrand avait annoncé judicieusement qu'il allait libéraliser les ondes,
04:16donc du jour au lendemain les gens ont cessé de payer pour une chaîne,
04:19puisqu'il y en avait plein d'autres gratuites qui arrivaient,
04:21et donc la première grille à laquelle je faisais partie a sauté, voilà.
04:25Mais je l'engratte beaucoup parce qu'en fait c'était une émission marrante,
04:28c'était un magazine de pop culture déjà, mon vieux cheval de bataille,
04:31on était en direct avec Gilles Verlan, un vieux copain qui se nous a quitté depuis,
04:36on faisait de la musique, on faisait de la littérature, du cinéma, c'est très joyeux.
04:40Et on avait un sponsor, on avait un sponsor pour l'émission qui était Jack Daniels.
04:44Ah oui ? Ah c'est pas mal quand même, on s'est adornés longtemps déjà !
04:47C'était vraiment une autre époque !
04:47J'ai revu un bout de l'émission, ça fumait, ça fumait, ça buvait de l'alcool...
04:54Depuis il y a eu la loi Évain.
04:55Il n'y a pas que la loi Évain qui est passée, il y a beaucoup d'autres choses.
05:00Non, j'en ai revu un bout l'autre jour, j'avais totalement oublié, le décor...
05:04Il y avait une unité donnée justement par Mathias Ledoux et Robial qui était vraiment formidable.
05:10Et donc, même lettrage, même habillage de toute l'antenne, des décors post-modernes,
05:17c'était l'envie de Mathias, donc moi j'étais dans tous en scènes,
05:22j'étais assistant de prod comme on le disait tout à l'heure,
05:24mais l'émission d'Antoine était vraiment calibrée pour plaire à des gens
05:30qui n'étaient pas de voir la télé en fin de compte,
05:32parce qu'ils voulaient vraiment aller voir des CSP+,
05:36et en fin de compte, ils ont vu surtout des abonnés qui étaient téléphages,
05:42téléphages et venant plutôt de provinces et non pas de Paris.
05:46D'ailleurs, vous parliez de la liberté des années 80,
05:49je pensais que ce serait un très bon sketch là-dessus dans votre soirée,
05:52autour des 40, avec Yann Cojandi notamment,
05:55cette soirée, c'est ce soir à 21h10 sur Canal.
05:58On va continuer à parler de ces 40 ans de Canal dans un instant,
06:02on sera avec une personne qui était là aussi le jour du lancement,
06:05Michel Deniso sera avec nous, à tout de suite sur En Parc.

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