L’avis de Antoine Foucher, ancien conseiller de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, aujourd’hui dirigeant du cabinet Quintet.
Il publie « Sortir du travail qui ne paie plus » aux éditions de l'Aube, dans lequel il plaide pour un nouveau contrat social, fondé sur le travail.
Il publie « Sortir du travail qui ne paie plus » aux éditions de l'Aube, dans lequel il plaide pour un nouveau contrat social, fondé sur le travail.
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00:00C'est un choix de nos dirigeants politiques et économiques depuis 40 ans maintenant d'écraser le travail.
00:04Par rapport à François Ruffin, je lui dirais oui ok, on a fait le choix collectif d'écraser le travail etc.
00:09Gauche comprise, parce que si vous voulez, la gauche et la droite ont beaucoup le mot travail à la bouche
00:15mais elles ont chacun un problème avec le travail en fait.
00:1760% de ce qu'on a aujourd'hui n'est pas lié à notre travail, n'a rien à voir avec notre mérite individuelle
00:22mais vient du hasard de la naissance.
00:24Et ça c'est le problème de la droite avec le travail, le problème avec l'héritage en disant
00:28oui oui il faut travailler, non mais l'héritage on ne touche pas, même si c'est totalement contradictoire
00:33avec l'idée que le travail doit être la première source de répartition des richesses dans la population.
00:38Et le problème de gauche avec le travail, c'est le problème des prélèvements redistributifs.
00:43Un idéal de gauche qu'il y a eu notamment au XXème siècle, c'est que c'est à chacun selon ses besoins
00:48et c'est un idéal très noble.
00:50Mais ça conduit, et on le voit notamment dans le programme du Nouveau Front Populaire,
00:54ça conduit à donner exactement la même chose à ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas.
00:59L'accès aux services publics, les transports, la cantine, etc.
01:04Et donc à la fin, il n'y a plus de distinction entre le travail et le non-travail
01:09et on voit bien que le travail est coincé, oui c'est vrai, entre la tentation de droite et la tentation de gauche
01:15et à la fin on s'éloigne de notre principe démocratique, me semble-t-il, qui est à chacun selon son travail.