L’Étincelle de Muriel Pénicaud , dirigeante d’entreprise, auteure, ancienne Ministre du Travail et diplomate.
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00:00 si on n'anticipe pas bien, on va au devant d'un tsunami du travail.
00:04 Parce qu'il y a quatre vagues qui se mêlent.
00:06 La première, c'est l'intelligence artificielle.
00:08 Avec l'IA générative, on est en train de changer d'échelle.
00:11 Si j'ose dire, ChargeGPT n'est qu'un brouillon.
00:13 Et ça, ça va créer, détruire et transformer beaucoup d'emplois.
00:16 Tout ce qui est analytique, transactionnel, répétitif,
00:19 pourra être beaucoup plus automatisé.
00:21 C'est surtout les cols blancs que ça touche.
00:22 La deuxième vague, c'est la transition écologique.
00:24 Les emplois dans l'agriculture, l'agroalimentaire, l'industrie,
00:27 la construction, la gestion de l'environnement, etc.
00:30 On manque déjà des compétences pour le futur.
00:32 Il faut accompagner chacun.
00:33 Par exemple, en Pologne, 80% de l'énergie, c'est du charbon.
00:37 Quelqu'un qui travaille dans les énergies fossiles
00:39 ne se transforme pas du jour au lendemain
00:40 en technicien de maintenance nucléaire
00:42 ou de réparateur de panneaux salaires.
00:44 Troisième chose, c'est la démographie.
00:45 Deux milles sphères nord, vieillis,
00:46 avec beaucoup de besoins sociaux et sanitaires
00:49 et un manque de ressources de jeunes.
00:51 Et le sud, c'est l'inverse.
00:52 Donc ça, ça va créer des effets, évidemment,
00:55 de migration, d'appel d'air.
00:56 Quelles que soient les politiques menées.
00:58 Et puis la quatrième vague, c'est tout le rapport au travail,
01:00 la recherche de sens, équilibre vie professionnelle, vie personnelle.
01:03 Et puis la diversité comme une exigence, un impératif sociétal.
01:07 Quand vous mettez les quatre vagues à la fois,
01:08 c'est un peu un shaker.
01:09 C'est pas forcément dramatique.
01:10 Je ne vous dis pas de tsunami pour faire peur.
01:12 Ça n'est pas forcément du négatif.
01:14 À condition d'anticiper et d'accompagner chacun.