Avec Jean-Éric Branaa, maître de conférence à l'Université Paris-Assas.
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##ON_DECRYPTE_LE_MONDE-2024-11-02##
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00:00...
00:23On est à J-3, chers amis, J-3 avant l'élection présidentielle américaine
00:27qu'on vivra en direct sur Sud Radio, dans le grand matin de Jean-Jacques Bourdin, évidemment, à J-3.
00:32Quelles sont les forces en présence ? Est-ce vraiment l'élection la plus serrée des dernières décennies ?
00:37On en parle avec notre invité Jean-Éric Branat. Bonjour !
00:40Bonjour !
00:40Bienvenue sur Sud Radio. Welcome, si j'ose dire.
00:43Vous êtes maître de conférences à l'Université Paris-Assas, spécialiste de la politique américaine.
00:48Tout le monde dit que l'élection est plus serrée que jamais. D'abord, est-ce que c'est vrai ou c'est imponsif ?
00:53Elle est certainement très serrée, mais elles sont un peu toutes serrées à chaque fois.
00:58J'ai envie de vous dire, c'est très rare qu'une élection américaine se fasse dans la joie et la bonne humeur,
01:03parce qu'on ne sait où ça va. Et puis, il y a eu des élections extrêmement serrées dans l'histoire,
01:09à la voix près d'ailleurs, ce qui a obligé le Congrès de les partager.
01:13Donc celle-ci est serrée, mais ce n'est pas le record de l'histoire.
01:17Ce n'est pas le record de l'histoire. Concrètement, que disent les sondages à ce stade ?
01:21Les sondages nous expliquent qu'il y a une égalité parfaite, ou à peu près.
01:25Donc on va regarder ces sondages avec circonception, parce qu'on se dit que si tous les sondages,
01:31quelle que soit leur méthode, quel que soit leur échantillonnage et quelle que soit l'étude,
01:36puisqu'on appelle des sondages nationaux ou des sondages locaux, nous disent exactement la même chose,
01:41pour moi, il y a un loup. Et donc on va prendre un petit peu de distance par rapport à ces sondages
01:46et regarder d'autres critères, voire tout simplement patienter gentiment jusqu'à...
01:51Patienter gentiment, si c'est facile, effectivement.
01:54Alors, il est arrivé aussi que les sondages se trompent, ou du moins les projections.
01:57Ça nous est arrivé, par exemple, aux élections législatives.
02:00On n'avait pas vu la défaite du Rassemblement national de cette ampleur au second tour.
02:04Est-ce qu'il y a un ou une candidate qui pourrait être sous-estimée ?
02:09Est-ce que c'est déjà arrivé d'abord ?
02:11Oui, oui, ça arrive quasiment à chaque fois. Donald Trump a été sous-estimé en 2016.
02:17Joe Biden a été sous-estimé en 2020. Puis cette fois-ci, on verra bien.
02:22Si les sondages se trompent, en réalité, il faut bien que tout le monde comprenne.
02:25C'est parce qu'ils sont une prédiction. On a un échantillonnage.
02:29À partir de là, vous avez des ingénieurs derrière qui réfléchissent, qui font des calculs,
02:34qui essaient de voir comment évoluent les trajectoires.
02:38Mais ces trajectoires peuvent varier très rapidement parce qu'il y a une petite phrase,
02:42parce qu'il y a un événement, parce qu'il y a une sensibilité du public, même dans un seul État,
02:47qui va faire que les électeurs vont aller dans un sens ou dans l'autre.
02:50On va prendre ça pour une photographie.
02:52On va surtout se dire qu'il nous indique le vent et la direction dans laquelle il souffre.
02:57Et que ce n'est déjà pas mal et que c'est déjà une très bonne indication et qu'on est contents comme ça.
03:02– Alors Donald Trump, vous parlez de petite phrase, est accusé d'avoir menacé
03:06la fille de l'ancien vice-président républicain.
03:09Elle s'appelle Liz Cheney, c'est une républicaine pro Harris.
03:13Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que vous pouvez nous raconter cette histoire déjà ?
03:16– Oui, effectivement, il a commencé une phrase très ambiguë
03:21dans laquelle il pique qui veut l'envoyer au front avec son fusil et en la mettant face au canon.
03:27Et tout cela fait beaucoup d'émoi ce matin aux États-Unis
03:31à tel point que cette phrase a été prononcée en Arizona.
03:33Précisons-le, chaque État a ses propres lois.
03:36Il se trouve que l'Arizona a une loi contre les menaces de mort.
03:40Et d'ailleurs une enquête a été ouverte immédiatement par le procureur de l'Arizona
03:44pour savoir si Donald Trump pourrait poursuivre pour cette phrase.
03:48Parce que si on a une liberté de parole aux États-Unis qui est très grande,
03:51on n'a pas le droit de commettre d'actes qui peuvent entraîner de la violence
03:57ou des discours de haine.
03:59Et la menace de mort en fait partie.
04:01Donc peut-être que Donald Trump a à nouveau un problème judiciaire à régler.
04:05– Alors dernier point que j'aimerais aborder avec vous,
04:07c'est quelque chose qui se fait aux États-Unis.
04:09On en a parlé avec une électrice il y a une heure et quart sur Sud Radio.
04:12C'est le vote par anticipation.
04:15Comment ça se passe concrètement et combien d'Américains ont déjà voté ?
04:19– Alors on va commencer par le nombre de votants puisqu'il est désormais de 70 millions.
04:26Si vous voulez les chiffres exacts au moment où on se parle, c'est 70 053 286.
04:32Donc ça veut dire d'abord que c'est très bien suivi
04:34parce qu'on a les chiffres quasiment à la minute près.
04:37Comment ça se passe ?
04:39C'est simple, les États ont la possibilité désormais, pour ceux qui le veulent,
04:43de faire voter les Américains par avance, ce qui est une très bonne chose
04:47puisque le vote a lieu un mardi, un moment où les gens travaillent,
04:51souvent loin de leur bureau de vote.
04:53Il n'y a pas des bureaux de vote à chaque rue comme chez nous.
04:55Il y a quelques bureaux de vote et quelques fois il faut prendre sa voiture,
04:58faire 20-30 kilomètres pour aller voter.
05:00Donc le fait de pouvoir voter en personne par anticipation,
05:03ça décharge beaucoup de monde qui a donc la possibilité d'un temps choisi.
05:08Et puis il y a du vote par correspondance.
05:10Ce vote par correspondance se passe comme chez nous
05:13si ce n'est qu'il n'y a pas de raison à donner pour pouvoir voter par correspondance.
05:18C'est juste votre bon vouloir.
05:20Si cela vous arrange, que c'est plus pratique pour vous,
05:23vous pouvez, dans la plupart des États, demander aussi un vote par correspondance,
05:27précisant que chaque État a ses propres règles.
05:29Et ça, c'est une règle générale d'ailleurs aux États-Unis.
05:32On en reparlera, on va le vivre ce compte à rebours,
05:34notamment avec vous, mon cher Jean-Éric Brana.
05:36Merci beaucoup.
05:37De rien.
05:38Restez en forme, économisez-vous parce qu'on va avoir besoin de vous tous,
05:41je pense, d'ici quelques jours.
05:43Et puis vous allez beaucoup écouter la radio et regarder la télévision.
05:46Je rappelle votre dernier livre, Kamala Harris, l'Amérique du futur.
05:49C'est publié aux éditions Nouveau Monde.
05:52On sera amené à en reparler avec vous, pourquoi pas sur Sud Radio.