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Jeudi 31 octobre 2024, SMART IMPACT reçoit Octave Kleynjans (Directeur Impact Lab, Mouvement Impact France) , Franck Lebeugle (Directeur général, Afnor) , Caroline Buisson (Fondatrice et PDG, Maison Figura) et Heïdi Sevestre (Glaciologue)

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00:00Générique
00:08Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact,
00:11une émission largement consacrée aujourd'hui aux enjeux de la COP16,
00:15biodiversité qui se déroule en Colombie et dont les conclusions sont attendues ce 1er novembre.
00:20Mon invité, c'est Heidi Sevestre, glaciologue qui arpente la planète
00:24pour surveiller et évaluer les glaciers.
00:27On se demandera notamment s'il faut créer un statut juridique pour mieux protéger ces glaciers.
00:32Notre débat, il portera sur les leviers que les entreprises peuvent activer
00:36pour atteindre les objectifs définis lors de ces COP.
00:39On verra notamment le rôle que peuvent jouer les normes internationales ISO.
00:43Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups écoresponsables,
00:47vous découvrirez la maison Figura, une marque de mode et de déco
00:51qui choisit des matières bio et recyclées.
00:54Voilà pour les titres, on a 30 minutes pour les développer, c'est parti.
01:03L'invité de Smart Impact, c'est Heidi Sevestre, bonjour.
01:06Bonjour.
01:07Bienvenue, vous êtes glaciologue, auteure de nombreux livres,
01:09je vais citer Sentinelle du climat qui vient de sortir en édition poche.
01:14Et vous êtes là pour nous parler de biodiversité, de glaciers
01:18et de cette COP16 qui se déroule en Colombie, COP16 biodiversité.
01:22Conclusion attendue ce 1er novembre, qu'est-ce que vous en attendez ?
01:28Énormément. Aujourd'hui, on sait que nous reposons sur le vivant,
01:31notre économie, notre santé, c'est capital.
01:34Et en Colombie, c'est un pays que je connais très bien
01:36parce qu'il y a des petits glaciers en Colombie
01:38qui sont déterminants pour la biodiversité.
01:40Si ces glaciers disparaissent, c'est la biodiversité en aval de ces glaciers
01:44qui risque de subir de plein fouet le manque d'eau.
01:47Et cette biodiversité en Colombie, c'est des plantes médicinales,
01:50des espèces endémiques et surtout des puits de carbone.
01:53On a désespérément besoin d'une biodiversité en bonne santé
01:56aussi pour absorber nos émissions de gaz à effet de serre.
01:58On va beaucoup voyager grâce à vous, mais là, je vais commencer par la France
02:02avec le glacier le plus connu au-dessus de Chamonix,
02:06le Mont Blanc pas loin, mer de glace, etc.
02:09À quel point il souffre aujourd'hui ?
02:11Oui, c'est vraiment un glacier qui est sentinelle.
02:13On dit souvent que les glaciers sont les meilleurs baromètres du climat.
02:16Plus nos émissions de gaz à effet de serre augmentent,
02:18plus ces glaciers reculent.
02:20Et la mer de glace, il suffit d'y retourner
02:22pour voir à quel point elle a laissé derrière elle un canyon pratiquement vide.
02:26Aujourd'hui, il y a encore un tout petit peu de glace au fond.
02:29Et pour moi, ces glaciers, ça nous montre qu'à l'échelle d'une vie humaine,
02:32à l'échelle de générations même, le changement climatique
02:35attaque de plein fouet ces glaciers.
02:37Et en attaquant ces glaciers, c'est nos meilleurs châteaux d'eau sur Terre
02:40qu'on est en train de voir disparaître sous nos yeux.
02:42Aujourd'hui, il y a quand même 2 milliards de personnes pratiquement
02:45qui utilisent l'eau de ces glaciers.
02:47Donc on a besoin de continuer à se battre pour ces baromètres du climat,
02:50pour ces châteaux d'eau, parce que nous, on les utilise très clairement
02:53pour produire de l'énergie, pour l'agriculture, pour notre économie.
02:56Est-ce qu'il faut leur donner un statut juridique ?
02:58Je crois que c'est l'un des enjeux de cette COP biodiversité.
03:01Oui, alors c'est vrai que c'est fait pour certaines rivières,
03:03pour certains écosystèmes, mais pourquoi pas les glaciers ?
03:05Les glaciers sont un petit peu en reste aujourd'hui.
03:07Et je pense que ça leur permettrait d'avoir un nouveau moyen de défense.
03:10Alors pourquoi pas leur donner un statut juridique
03:12pour qu'on enlève toutes ces attaques, des bulldozers
03:15que l'on a vu sur les glaciers ces derniers temps
03:17lors des compétitions de ski.
03:19Aujourd'hui, voilà, ces glaciers, ce sont des biens communs,
03:21donc il faut qu'ils aient un statut à l'échelle de leur importance.
03:23Ça permettrait, rentrons dans le détail, de mieux les protéger,
03:26c'est-à-dire qu'il pourrait y avoir des procédures,
03:28ça permettrait à des associations de s'opposer à des projets, c'est ça ?
03:30Voilà, exactement. En amont et en aval de ces projets
03:33qui peuvent être très destructeurs, de faire en sorte déjà
03:35que ces projets n'aient pas lieu, mais s'ils ont lieu,
03:37qui va réparer les pots cassés ?
03:39Qui va réparer justement ces dommages qui ont été faits à nos châteaux d'eau ?
03:42Donc c'est une solution qui est étudiée.
03:44Certains pays avancent ça plus rapidement que d'autres,
03:46mais nous, en tout cas, les scientifiques, on soutient ça pleinement.
03:48Alors, je suis frappé de voir le...
03:50Alors là, nous, on en parle ici,
03:52on y consacre notre émission à cette COP biodiversité.
03:55Elles sont toujours moins médiatisées que les COP climat.
03:58Pourtant, c'est tellement important et tellement lié.
04:01Comment vous l'expliquez, ça ?
04:02Je pense qu'on a encore du mal à réaliser l'importance du vivant,
04:05alors que tout ce qu'on fait repose là-dessus.
04:07Alors, on a besoin de vous, et heureusement que vous êtes là
04:09pour nous donner un coup de main et mettre un coup de projecteur
04:11sur ces COP biodiversité.
04:13Nous, c'est vrai qu'en tant que glaciologues,
04:15on s'attache plus aux COP climat,
04:17mais finalement, on se rend compte que les glaciers,
04:19c'est vraiment le cadre donné à cette biodiversité au vivant.
04:23Les glaciers fertilisent les océans.
04:25Sous la banquise de l'Arctique, on a du phytoplancton
04:28qui s'accroche sous la banquise
04:30et dont la biodiversité marine des régions polaires dépend.
04:34Donc finalement, même combat.
04:35C'est vrai que moi, en ce moment, ces dernières semaines,
04:37je prépare à 3000% la COP 29,
04:39qui va avoir lieu, la COP climatique,
04:41qui va avoir lieu en Azerbaïdjan,
04:43mais biodiversité et glaciers, même combat.
04:45Ça se rejoint.
04:46Vous participez au programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique.
04:49En quoi consistent vos missions ?
04:52Oui, alors nos missions,
04:54nous sommes en fait une organisation qui est à la frontière
04:57entre le monde académique,
04:59on travaille avec 800 experts scientifiques,
05:01et les gouvernements de l'Arctique.
05:02Et notre façon de fonctionner est très intéressante.
05:04Les gouvernements de l'Arctique viennent avec nous
05:06avec des questions, et c'est à nous d'y répondre.
05:08Et un grand sujet sur lequel on travaille aujourd'hui,
05:10c'est comment le réchauffement climatique,
05:12qui est monumental dans l'Arctique,
05:14affecte les 7 millions d'habitants de cette région,
05:18affecte leur santé.
05:19Et donc nous, avec nos 800 experts,
05:21notre travail, c'est de produire la meilleure science possible
05:23et de communiquer de façon très étroite avec ces gouvernements
05:26pour un petit peu les motiver à passer à l'action.
05:28Qu'est-ce qu'il y a comme enjeu autour de l'Arctique,
05:30là, dans les prochaines semaines ?
05:32Là, pour cette COP biodiversité,
05:34ensuite pour la COP climat,
05:36ce sont des enjeux qui sont aussi géopolitiques,
05:39qui entraient, par exemple, à des routes maritimes.
05:42Il y a beaucoup, beaucoup d'enjeux qui sont liés
05:44au réchauffement climatique et à ses conséquences sur l'Arctique.
05:48Oui, j'ai entendu dire dernièrement que s'il n'y avait plus de banquise,
05:51il y aurait des nouvelles routes de navigation,
05:52et ces nouvelles routes de navigation sont plus courtes.
05:54Donc c'est finalement bon pour la planète,
05:56parce qu'elles auront une empreinte carbone un peu plus basse.
05:58En fait, ce n'est pas aussi simple que ça.
06:00Aujourd'hui, l'Arctique, c'est la région qui se réchauffe le plus vite sur Terre,
06:023 à 4 fois plus vite que le reste de la planète.
06:04Et le fait que l'on perde la glace de l'Arctique,
06:07la banquise, la glace du Groenland,
06:09ça affecte non seulement les 7 millions d'habitants de l'Arctique,
06:11mais ça affecte toutes les populations du monde entier jusqu'ici en France.
06:15Plus la banquise de l'Arctique se retire,
06:17plus chez nous, en France, on a des événements météorologiques extrêmes.
06:21Comment c'est lié ?
06:22Sans entrer dans les détails,
06:24c'est lié aux vents, les jet streams polaires.
06:27Les vents, ils aiment bien les écarts de température sur Terre.
06:29Ils aiment bien qu'il fasse froid dans l'Arctique,
06:31puisque l'Arctique se réchauffe beaucoup plus vite qu'ailleurs,
06:33ces vents ralentissent, font un petit peu des méandres,
06:35et en créant cette perturbation météorologique,
06:38parfois on va avoir des très grandes vagues de chaleur,
06:40en France, on les a déjà bien subies,
06:42mais on peut avoir l'inverse aussi, des vagues de froid,
06:44qui vont forcer les précipitations,
06:46qui vont aussi terriblement affecter notre agriculture.
06:48Donc finalement, si on veut vraiment donner la meilleure chance possible
06:51à notre économie, à notre agriculture, à notre santé,
06:54il faut se battre pour l'Arctique,
06:56et arrêter d'aller chercher de nouvelles ressources fossiles,
06:59et diminuer vraiment nos consommations d'énergies fossiles,
07:01de gaz, de pétrole et de charbon.
07:03Est-ce que ça a aussi des conséquences sur la montée du niveau de l'océan ?
07:07Complètement. Alors, rien que ce qui se passe dans l'Arctique,
07:10on a le Groenland, le Groenland, s'il perd sa glace,
07:12c'est 6 à 7 mètres d'élévation du niveau des mers.
07:14Mais si on regarde ce qui se passe au niveau du pôle sud,
07:16l'Antarctique, l'Antarctique contient suffisamment de glace
07:19pour augmenter le niveau des océans jusqu'à 58 mètres.
07:23Et c'est pas une faute de frappe, c'est vraiment 58 mètres.
07:25Donc quand on se rend compte de l'importance de ces calottes polaires,
07:28on réalise que les Hauts-de-France, la Côte-Aquitaine, l'aéroport de Nice, etc.,
07:32qu'en France, on est dans la ligne de mire de l'élévation du niveau des mers.
07:36Aujourd'hui, ces calottes polaires peuvent réagir beaucoup plus vite qu'on le pensait
07:39à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre,
07:42et ça se joue maintenant.
07:43C'est quelle décision on prend cette semaine, ce mois-ci, le mois prochain,
07:47pour éviter que ces calottes polaires franchissent des points de bascule
07:50qui seraient irréversibles.
07:51Est-ce que vous décrivez en Arctique, c'est moins vrai en Antarctique,
07:55ou ça reste quand même critique là-bas ?
07:57Alors, ça reste quand même critique.
07:58L'Arctique, c'est 3 à 4 fois plus de réchauffement que le reste de la planète.
08:02L'Antarctique, c'est 2 fois plus vide, donc c'est quand même très très sérieux.
08:05Et pourquoi l'Antarctique nous intéresse autant ?
08:08C'est parce qu'il fait 25 fois la taille de la France.
08:10Cette calotte polaire est gigantesque.
08:12Donc si on la perd, même une petite fraction, les conséquences vont être monumentales.
08:16Et on parle vraiment de dizaines, voire de centaines de millions de personnes
08:20qui risquent d'être déplacées à cause de l'élévation du niveau des mers.
08:22C'est un sujet très très sérieux, l'Antarctique.
08:24C'est où le dernier glacier que vous êtes allé visiter en quelque sorte ?
08:28Non, c'est vrai que j'ai à cœur de continuer à faire des expéditions,
08:31de récolter des données sur le terrain.
08:33Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de parcourir les glaciers d'Ouganda.
08:37Il y a des glaciers en Ouganda, à Lombo.
08:39Entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo.
08:42Et c'est des glaciers qui font partie des sources du Nil.
08:45Et surtout, c'est des glaciers qui ont une importance capitale pour ces populations,
08:48une importance culturelle pour le peuple Pakonzo.
08:51C'est là d'où viennent leur dieu et sa femme.
08:54Ils sont dans les glaciers, donc on ose imaginer pour eux
08:57ce que ça représente, la disparition de ces glaciers tropicaux.
09:00Quand les glaciers disparaissent, ils perdent une partie de leur âme,
09:03une partie de leur identité.
09:05Et c'est à nous les scientifiques, vraiment, d'accompagner ces programmes de mesure
09:08et de faire en sorte que ce soit ces populations
09:10qui continuent à faire ce travail de mesure
09:12pour qu'ils n'aient plus besoin de nous à l'avenir.
09:14Oui, il y a une dimension culturelle que vous êtes en train de nous décrire.
09:17Et là aussi, je reviens au tout début de notre conversation sur la biodiversité.
09:21Restons sur cet exemple de l'Ouganda.
09:24Si ces glaciers faiblissent, se rétrécissent en quelque sorte,
09:29qu'est-ce qui se passe ?
09:30Voilà, c'est une vraie question pour l'Ouganda.
09:32On parle vraiment de forêt tropicale.
09:34C'est là où on a pratiquement le plus de biodiversité à l'hectare au monde.
09:38Donc évidemment, si on perd ses ressources en eau pendant les périodes sèches,
09:42si on perd ses glaciers, comment est-ce que la biodiversité va pouvoir réagir ?
09:46Et le souci aujourd'hui, c'est vraiment la vitesse des changements.
09:49Ces glaciers disparaissent à la vitesse grand V
09:52et ça ne laisse pas suffisamment de temps à cette biodiversité
09:55pour pouvoir s'adapter, pour évoluer face à ces changements.
09:58Et ensuite, il n'y a pas que la biodiversité,
10:00il y a toutes ces populations humaines qui dépendent de cette biodiversité.
10:03Donc on se rend compte que derrière chaque glacier,
10:05derrière chaque iceberg, finalement, ce sont des vies humaines
10:08et aujourd'hui c'est pour ça qu'on se bat.
10:09Vous dites que ça se joue maintenant,
10:11alors peut-être que ça se jouait aussi beaucoup depuis quelques décennies
10:15et qu'on a pris trop de retard.
10:16Mais bon, si on réussit à prendre les bonnes décisions,
10:19qu'est-ce qui se passe ?
10:20On bloque le phénomène, on le freine ?
10:23Vous voyez ce que je veux dire ?
10:24Alors il faut déjà le freiner.
10:25Évidemment, il faut qu'on arrête de donner autant d'avantages aux énergies fossiles.
10:29Aujourd'hui, littéralement, on sponsorise notre propre disparition.
10:32Il faut qu'on arrête d'ouvrir de nouveaux puits de pétrole, de gaz,
10:35qu'on arrête d'ouvrir des mines de charbon.
10:36Donc déjà, qu'on ralentisse le mouvement.
10:38Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on réalise qu'on s'approche des points de bascule du climat.
10:41Si on franchit, pendant plusieurs années, voire décennies,
10:441,5 degré d'augmentation de température,
10:47on risque de créer des conséquences irréversibles pour nos enfants, pour leurs enfants.
10:51Et ensuite, quoi que l'on fasse dans l'avenir, on ne pourra plus revenir en arrière.
10:54Donc nous, pourquoi on se bat aujourd'hui ?
10:55C'est pour faire en sorte que l'on comprenne qu'il faut qu'on encourage toutes ces nouvelles énergies
11:00et qu'on arrête de faire des cadeaux aux énergies fossiles.
11:02C'est plus possible.
11:03Le message est passé.
11:04Merci beaucoup, Heidi Seves.
11:06J'appelle le titre de ce livre « Sentinelle du climat » qui vient de sortir, qui est sorti en édition.
11:11Poche, on passe à notre débat tout de suite.
11:14On continue de parler biodiversité avec le rôle des entreprises.
11:23Le débat de ce Smart Impact.
11:25On continue de parler de biodiversité et des normes qui peuvent peut-être aider à progresser en la matière.
11:31Je vous présente mes invités.
11:32Franck Le Beugle, bonjour.
11:33Bonjour.
11:34Vous êtes le directeur général de l'AFNOR et Octave Kleinjans.
11:37Bonjour et bienvenue.
11:38Vous êtes directeur général, directeur Impact Lab du mouvement Impact France.
11:42On y arrive.
11:43Franck Le Beugle, on démarre avec des questions un peu générales sur cette COP biodiversité
11:47qui rend ses conclusions ce 1er novembre.
11:49Elle se déroule en Colombie.
11:51Vous en attendez quoi ?
11:53Quand on représente une entreprise comme l'AFNOR, un organisme comme l'AFNOR, vous en attendez quoi ?
11:59Alors nous, AFNOR, en fait, on est membre de l'ISO,
12:01qui est vraiment l'organisation internationale la plus importante sur la standardisation, la normalisation volontaire.
12:06Donc nous, nous sommes présents à travers l'ISO à la COP 2016 parce que les enjeux, on les connaît.
12:11La lutte contre l'effondrement de la biodiversité va être un des challenges.
12:15Dans un contact international avec la publication du Global Emissions Report,
12:21on l'a vu, on est plutôt sur un réchauffement à 3 degrés plutôt que 1,5.
12:25Donc pour nous, les enjeux de cette COP, il est double.
12:29Il est changer la culture des acteurs économiques pour qu'ils prennent en compte la biodiversité comme un actif primordial
12:36dans leur stratégie d'entreprise, que ce soit au niveau des risques ou d'un actif, d'une création de valeur.
12:44Et puis aussi qu'ils mettent en place des plans opérationnels pour prendre en compte la biodiversité.
12:50Et c'est par l'intermédiaire des normes, j'y reviendrai peut-être tout à l'heure,
12:54que je pense qu'on peut y arriver de manière coordonnée au niveau mondial et pas uniquement au niveau national.
13:00Évidemment, si on est tout seul à se lancer, d'abord l'impact sera moins important.
13:05Et puis il y a des questions de distorsion, de concurrence.
13:08Octave, les enjeux de la COP 16, que peuvent en attendre les entreprises ?
13:14Plus de normes, un cadre clair, des objectifs clairs ?
13:17Déjà, ce qu'on voit, c'est qu'au niveau des États, sur les 196 États qui s'étaient engagés à construire un plan d'action il y a deux ans,
13:26seulement une trentaine de ces 196 ont fait leur devoir de réaliser ce plan d'action.
13:31Donc le rôle des entreprises va être de faire mieux, en tout cas que les États, et même de jouer leur rôle.
13:37Ce qu'on peut atteindre, effectivement, c'est, je pense qu'on en parlera tout à l'heure,
13:41mais potentiellement la création d'une norme autour de la biodiversité,
13:45ce qui serait vraiment une bonne nouvelle au niveau international.
13:49Et ce qu'on peut attendre aussi, c'est que le sujet de la biodiversité soit vraiment prioritaire, au même titre que celui du carbone.
13:57On parle souvent du sujet carbone, des accords de Paris, mais trop peu des sujets biodiversité.
14:02C'est vraiment l'enjeu de cette COP 16 de remettre ça comme une priorité pour toutes les entreprises.
14:08Comment vous expliquez ça ? Parce qu'effectivement, les COP climat ont pris beaucoup de place médiatique.
14:12On peut considérer que c'est bien, on peut considérer qu'il y a parfois le bruit médiatique et pas suffisamment d'action derrière.
14:18Mais ça, c'est un autre débat. Comment vous expliquez que les COP biodiversité aient moins accroché la lumière, en quelque sorte ?
14:25Est-ce que c'est parce que c'est plus compliqué ?
14:27Est-ce que c'est parce que, et on va revenir au cœur de notre débat, les métriques, les mesures sont plus difficiles à faire ?
14:34Comment vous l'expliquez ?
14:35Bien sûr, les mesures sont plus difficiles à faire.
14:37On le voit, nous, par exemple, sur un outil qu'on a créé qui s'appelle l'Impact Score,
14:41qui est un référentiel commun qu'on a co-construit notamment avec l'AFNOR.
14:45On a des questions sur le carbone qui sont très simples.
14:48Ça va être, est-ce que vous avez fait votre bilan carbone ? Oui, non.
14:51De combien vous avez réduit vos émissions de CO2 ?
14:53Sur le sujet biodiversité, on s'aperçoit que c'est beaucoup plus compliqué.
14:56Et même en travaillant avec des experts comme l'Office français de la biodiversité,
15:00les principes qu'on peut mettre en avant, ça va être,
15:03est-ce qu'on a fait un diagnostic biodiversité sur ses impacts et dépendances ?
15:08Parce qu'on voit aujourd'hui que 72% des entreprises européennes
15:12sont dépendantes des ressources naturelles, de la biodiversité.
15:16On peut aussi poser des questions sur, est-ce qu'il y a un plan d'action qui est mis en place ?
15:20Mais ce qui est difficile, c'est que c'est très peu mesurable,
15:23et il y a beaucoup plus d'indicateurs que sur le carbone.
15:25Votre avis là-dessus, en global ?
15:27La bonne nouvelle, j'allais dire, c'est que ça devient un sujet vraiment de préoccupation des entreprises.
15:31Et c'est monté au niveau 6 des risques les plus importants pour les entreprises.
15:34Et je vais donner deux exemples, que ce soit l'industrie pharmaceutique,
15:38l'industrie de l'agroalimentaire, a bien compris les enjeux pour eux d'un effondrement de la biodiversité.
15:44Donc c'est en train de remonter dans l'agenda.
15:46Et pour autant, comme le dit Octave, les entreprises manquent encore de méthodes.
15:50Les méthodes, c'est justement, je pense, un des atouts de la norme.
15:53Alors, restons sur cet impact score auquel vous avez participé.
15:57Qu'est-ce qui a été compliqué en matière de biodiversité ?
16:00Alors, sur l'impact score, c'est un des exemples d'utilisation de normes internationales.
16:05Les normes internationales, elles couvrent des sujets extrêmement variés.
16:09On peut citer par exemple la manière de prendre en compte la lutte contre la dégradation des sols ou contre la désertification.
16:17Autre exemple, les principes d'analyse des microplastiques dans l'environnement.
16:21Les impacts du surtourisme dans la biodiversité.
16:23Donc tout ça, c'est abordé aujourd'hui dans les normes internationales.
16:27Et ça permet de construire des notations, des évaluations par les entreprises comme les impacts score.
16:33Ces normes internationales, c'est ce qu'on appelle les normes ISO ?
16:36Ce sont les normes ISO.
16:37Et la principale en matière de biodiversité, et c'est pour cela que nous sommes à Cali,
16:40c'est que nous allons publier dans quelques mois la norme internationale en matière de prise en compte
16:45de la biodiversité dans les stratégies et dans l'organisation des entreprises.
16:49Comme vous avez aujourd'hui la norme 9001 sur la qualité ou la 14001 sur le management de l'environnement.
16:54Dans quelques mois, on va publier cette norme sur la biodiversité.
16:56Et Cocorico, c'est la France qui préside ces travaux.
16:59On avait lancé cela en 2021 avec un tour de table, l'Office français de la biodiversité, ENGIE, la SNCF.
17:06Et donc c'est la France qui préside ces travaux.
17:08Et cela va donner cette méthode aux entreprises pour intégrer la biodiversité comme un vrai actif dans leur stratégie.
17:17Et je reste avec vous, Franck Lebeug.
17:18Vous nous disiez tout à l'heure qu'il faut un outil mondial.
17:21Il y a 196 pays qui, lors de la précédente COP biodiversité, ont dit qu'ils allaient s'y mettre.
17:29Et finalement, il y en a eu 30.
17:30Vous me voyez venir.
17:32C'est très bien de créer une norme mondiale.
17:34Mais à quel point elle va être utilisée, appliquée et comment ?
17:37Cela reste évidemment des normes volontaires.
17:39Mais l'atout d'avoir l'ISO à la COP, c'est que nous embarquons les 167 pays membres de l'ISO dans toutes les régions du monde.
17:48Et qu'ils s'engagent, une fois que la norme est publiée, à la reconnaître, à la promouvoir auprès des entreprises.
17:53Les actions locales, c'est très bien.
17:55Mais ce que nous avons besoin, et c'est un point commun avec l'Impact France, c'est d'une action coordonnée.
18:00Qu'il soit reconnu à travers l'ensemble des régions du monde.
18:04Et c'est ça qu'apporte l'ISO.
18:06Et c'est pour ça, à nouveau, qu'on a cette présence au niveau de la COP 2016.
18:10Est-ce que vous diriez, Octave Klingens, qu'il y a une prise de conscience, là on a cité l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique,
18:19mais justement des risques liés à un effondrement ou un appauvrissement de la biodiversité sur le business, tout simplement.
18:27Soyons un peu cyniques même, d'une certaine façon.
18:29Attention, voilà ce que ça va vous coûter.
18:31Oui, je pense que de plus en plus, lorsqu'on parle de biodiversité,
18:35on pouvait avoir tendance à imaginer des espèces en voie de disparition qui pouvaient être dans des pays très lointains.
18:40Mais aujourd'hui, de plus en plus, on s'aperçoit que ça nous concerne aussi sur notre pays.
18:4573% des vertébrés ont disparu depuis 50 ans.
18:50C'est un chiffre qui est assez alarmant.
18:52Et de plus en plus, je pense que pour réussir à sensibiliser les entreprises et les transformer aussi,
18:57bien sûr il y a les normes, mais aussi ce à quoi on croit beaucoup,
19:01c'est de faire la preuve par l'exemple que des entreprises peuvent s'engager,
19:06que tout ça c'est aussi quelque chose de désirable pour les entreprises.
19:09Pour citer quelques exemples, on va avoir la Maïf par exemple,
19:13qui l'année dernière a décidé de reverser 10% de ses résultats pour un fonds qui s'appelle Maïf pour le vivant,
19:20qui va soutenir des projets qui protègent la biodiversité.
19:24De plus en plus, on voit des entreprises qui vont chercher à sensibiliser leurs collaborateurs
19:28avec par exemple la fresque de la biodiversité.
19:31Et aussi ce qui est important, c'est vraiment de pouvoir intégrer ces sujets biodiversité
19:35au cœur de son modèle d'affaires, de son activité.
19:38Et de plus en plus, dans le mouvement Impact France,
19:41on est ravi de voir émerger des projets à impact positif sur la biodiversité.
19:46Par exemple Morpho qui, grâce à des drones, va replanter des arbres de manière très grande à grande échelle.
19:53Ou Pili par exemple, qui va lutter contre les pigments d'origine pétrochimique,
20:00qui va les fabriquer de manière naturelle.
20:02Donc ça évite de polluer tous les fleuves, notamment en Chine, dans lesquels on retrouve des colorants.
20:09Je me souviens du jour où la Maïf a annoncé la création de ce dividende écologique.
20:14Le même jour, Crédit Mutuel, l'Alliance fédérale, a annoncé la création d'un dividende sociétal
20:19avec le même principe de reverser, je crois que c'est 15% de leurs résultats nets,
20:24pas seulement à la biodiversité, mais à des entreprises, des associations qui œuvrent pour un impact positif.
20:33Et à l'époque, c'était quoi ? Il y a peut-être deux ans et demi de mémoire.
20:37Ils désespéraient l'une et l'autre entreprise que ça créerait un mouvement.
20:42Et que dans les entreprises du CAC 40 ou du SBF 120, tout le monde s'y mettrait.
20:46Je n'ai pas beaucoup vu ce mouvement. Qu'est-ce que vous pouvez en dire ?
20:50C'est vrai qu'on s'est encore assez peu répandu malheureusement.
20:54Sur le mécénat, ce qu'on voit aussi, c'est que de plus en plus de PME arrivent à s'emparer du sujet du mécénat
21:02et donc reversent une partie de leurs résultats des associations.
21:06Et ça, c'est notamment grâce à des dispositifs comme 1% pour la planète,
21:10qui apportent une belle image de marque aussi et qui permettent de s'engager.
21:16Je pense que l'EA Nature, par exemple, est un bel exemple.
21:20Mais effectivement, on voit trop peu encore de mécénat sur ces montants-là.
21:2510% du résultat, c'est quelque chose d'assez important.
21:28On en voit trop peu sur les grandes entreprises pour le moment.
21:30Et Franck Lebel ?
21:31Il faut savoir que ces normes internationales, ces standards,
21:34ils sont là aussi et beaucoup pour aider les PME et les TPE.
21:38Oui, c'est paradoxal.
21:39Mais quand on regarde l'utilisation des normes internationales,
21:42je vous en citais quelques-unes qui sont déjà en place,
21:44majoritairement, ce sont les PME et les TPE.
21:47Et elles ont besoin d'outils pour s'organiser, pour prendre en compte des objectifs sur la biodiversité.
21:54Comment elles les utilisent ?
21:55Ça permet de définir un objectif, de progresser, de communiquer aussi ?
21:58Absolument.
21:59Les trois volets sont dans toute exigence normative qu'on s'impose, je le rappelle.
22:05Donc, communiquer, s'engager et puis avoir une méthode.
22:09Le GBF, le cadre global sur la biodiversité, il pose des objectifs, il fixe des engagements.
22:15Mais il ne dit pas le comment.
22:16Le comment, c'est dans la norme qu'on va retrouver la méthode de prise en compte de ces objectifs dans son organisation.
22:21Et finalement, le levier des entreprises, il vous semble aussi puissant,
22:27plus puissant que le levier des États dans ce combat ?
22:32Honnêtement, côté AFNOR, nous pensons qu'effectivement, par l'engagement volontaire,
22:36les entreprises ont un levier d'action bien plus puissant.
22:39Et aussi parce qu'ils dépassent le cadre national.
22:41Lorsqu'on s'engage dans une démarche ISO, on n'a pas besoin de l'expliquer à l'autre bout de la planète,
22:45puisque c'est connu dans l'ensemble des régions.
22:48Donc, l'engagement volontaire des entreprises, nous on l'a vu sur d'autres thématiques,
22:51la sécurité dans l'entreprise, l'environnement, c'est quelque chose qui est bien plus puissant
22:56que parfois des réglementations qui restent nationales.
22:59Un mot là-dessus, pour conclure ?
23:01Bien sûr, l'aspect volontaire est important, mais au mouvement Impact France,
23:04on croit beaucoup à la place de la puissance publique,
23:07qui peut, par ses politiques d'investissement, par sa politique de fiscalité,
23:12inciter les entreprises à s'engager davantage.
23:15Et donc, si on regarde, par exemple, la semaine dernière,
23:18a été voté un taux réduit pour l'économie circulaire.
23:21On peut penser à des dispositifs de ce type-là pour soutenir les entreprises
23:25qui s'engagent pour la biodiversité.
23:27Merci beaucoup, merci à tous les deux.
23:29À bientôt sur BeSmart.
23:304Change, c'est l'heure de notre rubrique Start-up, tout de suite.
23:40Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables
23:44avec en duplex Caroline Buisson, la présidente fondatrice de la Maison Figura.
23:49Bonjour, bienvenue.
23:51Première question traditionnelle, vous l'avez créée quand et avec quelle idée ?
23:56Alors, Maison Figura, c'est une marque qui a un an.
23:58C'est une marque de mode et de décoration qui est engagée pour le bien-être chez soi.
24:02Et l'origine de l'idée, c'est que, initialement, ça s'adresse aux femmes.
24:06On passe beaucoup de temps chez nous, encore plus suite au confinement.
24:10Et en particulier, quand on rentre à la maison, en général, on se change.
24:14Et on n'adopte pas forcément des tenues qui sont très valorisantes.
24:17On pense au jogging, au legging, au pilou-pilou.
24:20Donc, c'est souvent très, très confortable, mais au détriment du style.
24:23Et mon idée avec Maison Figura, c'était de rendre ces lettres de noblesse,
24:27à ces tenues qu'on porte chez soi pour être à l'aise, sans en oublier le style.
24:31Et avec, évidemment, un engagement fort, puisque toutes les collections sont réalisées en France.
24:36Alors, on va détailler ça, mais un mot de votre histoire personnelle,
24:39c'est l'histoire d'une reconversion, d'une quête peut-être de sens, de différence ?
24:46Tout à fait.
24:47Donc, avant de créer Maison Figura, moi, j'avais travaillé une dizaine d'années,
24:50essentiellement dans le domaine du service.
24:52J'ai fait du conseil en transformation digitale pour des grandes entreprises,
24:57notamment dans le monde de la mode.
24:59Et j'ai fait également de la finance, donc en gestion de projets dans une banque.
25:03Et c'est vrai que ce parcours m'a amenée de la France à la Suisse, au Portugal.
25:07Et je me suis rendue compte que j'étais toujours très enchantée de ce que je faisais,
25:11mais je n'étais pas ni nécessairement à ma place, parce que moi, je suis une grande créative.
25:15Et on me demandait, sur ces missions-là, de faire preuve de plutôt beaucoup de structures.
25:20Et d'autre part, c'est vrai que je ne trouvais pas forcément le sens,
25:23je n'avais pas une vocation ni pour le conseil, ni pour la finance.
25:26J'étais, comme je le disais, créative et j'avais envie de faire quelque chose autour du produit.
25:30Donc, pour moi, c'est une reconversion, vraiment un grand virage du service vers le produit
25:35et de métiers qui étaient très structurants, très structurés vers des métiers plutôt créatifs.
25:40Parlons du « made in France ».
25:41Effectivement, selon la FIMIF, il y a 3 % seulement des vêtements qui sont vendus en France
25:46qui sont fabriqués dans notre pays.
25:48Donc, vous faites ce choix avec Maison Figura.
25:53Le pari est audacieux.
25:54Mais alors, quelles difficultés vous rencontrez ou vous avez rencontrées pour tenir cette promesse ?
26:00Alors, la première des difficultés, ça a été, comme je suis en reconversion,
26:03je ne connais rien à l'écosystème textile français, à fortiori, évidemment, européen, mais à fortiori français.
26:09Du coup, je me suis tournée vers Guillaume Gibault, assez naturellement,
26:12puisqu'on a fait les mêmes études.
26:14Et je l'adresse, j'adresse cette problématique avec lui au salon du « made in France ».
26:18Je lui dis, mais comment je fais pour faire fabriquer en France ?
26:20Et là, il me met entre les mains « De façon de faire »,
26:23qui est une organisation qui met en relation des marques et des fabricants, des façonniers en France.
26:29Donc ça, la première difficulté, finalement, elle a été résolue assez facilement.
26:33Mais j'ai quand même erré pendant 3-4 mois avant de demander de l'aide,
26:37en pensant que ce serait plus facile que ça de prendre un annuaire,
26:39d'appeler des usines et puis de leur dire, ben voilà, j'ai envie de faire fabriquer.
26:42Qu'est-ce que vous me proposez comme quantité, comme prix, comme délai ?
26:45Donc, il y a eu ce premier déclic, déjà, de trouver les bons partenaires.
26:49Ensuite, la deuxième difficulté, ça a été de maintenir des coûts
26:53qui étaient raisonnables en termes de coûts de production.
26:56On le sait, le « made in France », c'est cher, mais c'est aussi très qualitatif.
27:00Et moi, j'ai dû, ben voilà, un petit peu faire des concessions sur la première collection,
27:04notamment, je pense à la veste kimono, qui est une pièce phare.
27:07Le prix public TTC, c'est 390 euros.
27:10J'ai été un peu estomaquée au début.
27:13Je me suis dit, je ne peux pas maintenir des prix tels que 390 euros.
27:17Et puis après, je me suis sérénisée. J'en ai parlé autour de moi.
27:20On m'a dit, ben voilà, une pièce de cette qualité-là, c'est normal que ça veille ce prix.
27:23Mais mes réflexes étaient plutôt sur du « made in Europe » ou « made in ailleurs »,
27:27en fait, sans vraiment connaître la valeur des choses.
27:29Donc, la deuxième difficulté, ça a été de maintenir des coûts raisonnables
27:32et aussi de faire quelques efforts pour comprendre que les coûts inhérents
27:37étaient plus élevés sur du « made in France ».
27:40Un mot rapide, il ne reste moins d'une minute.
27:42Vous développez une offre B2B de décoration durable, là aussi « made in France ».
27:46À qui elle s'adresse ? À qui vous vous adressez ?
27:49Je m'adresse à des décorateurs, à des architectes d'intérieur
27:52qui souhaitent réintégrer la notion de l'impact et de la durabilité
27:55dans les prescriptions qu'ils font vis-à-vis de leurs clients.
27:58Donc, ça peut être des clients qui sont des hôtels, des restaurants, des bureaux.
28:02Et l'objectif, c'est de pouvoir proposer Maison Figura
28:05comme une alternative pour venir décorer les lieux de leurs clients.
28:10Sachant qu'on a commencé sur le prêt-à-porter,
28:12mais maintenant, on fait aussi la décoration des plaides, des coussins, des affiches.
28:16Et l'idée, c'est vraiment d'élargir la gamme pour répondre avec du sur-mesure
28:19et des produits d'exception aux besoins des architectes et des décorateurs.
28:23Merci beaucoup Caroline Busson et bon vent à votre Maison Figura.
28:27Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:29Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:32Happy Smart for Change ! Salut !

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