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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur la volonté de Bruno Retailleau de reprendre le contrôle de l'immigration. Le ministre de l'Intérieur a d'ailleurs interpelé les préfets pour leur demander davantage de résultats, concernant notamment les expulsions de migrants dangereux.

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Transcription
00:007h-9h, Europe 1 Matin, l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Alexis Brezet. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:08Alexis Bruno Retailleau est au Maroc pour tenter de faire avancer le dossier de
00:12l'immigration. Le ministre de l'Intérieur vient par ailleurs de publier une circulaire sur le même sujet qui fait ce matin la une du Figaro.
00:18Est-ce qu'on tient enfin Alexis le grand texte qui va permettre de reprendre le contrôle ?
00:23Non, évidemment non Dimitri. La circulaire au préfet est un document certes important mais qui n'a pas cette ambition.
00:30C'est quoi ? C'est une exhortation solennelle et énergique d'un ministre de l'Intérieur à ses préfets.
00:36Qu'est-ce qu'il leur dit ? Il leur dit en matière d'immigration les français exigent des résultats. Ces résultats passent par votre implication
00:43totale. Vous m'en rendrez compte personnellement.
00:45C'est aussi simple que ça, c'est un chef qui mobilise ses troupes. Au passage, il leur rappelle que la législation actuelle
00:52après
00:54notamment ce qui reste de la loi Darman, après censure du conseil constitutionnel,
00:57il leur rappelle que cette législation met à leur disposition un certain nombre d'instruments qu'il leur demande d'appliquer tout de suite.
01:04Par exemple, on peut désormais plus facilement
01:07demander l'éloignement ou placer en rétention un étranger s'il représente une menace à l'ordre public.
01:12Eh bien, dit Retailleau, faites-le sans attendre et tant que vous y êtes,
01:16appliquez cette nouvelle règle aux étrangers dangereux qui seraient passés entre les mailles du filet avant le vote de la loi.
01:23Et il ajoute aussi, et ça c'est un début de réponse à la négligence tragique qui a peut-être coûté la vie à la malheureuse
01:30Philippine, il ajoute, la loi vous permet de faire appel de la remise en liberté d'un étranger potentiellement dangereux. Eh bien, je vous demande de le faire
01:37systématiquement, c'est ce qui n'avait pas été fait.
01:39Ce discours de fermeté est évidemment bienvenu, mais enfin il ne fait que rappeler l'état actuel du droit.
01:45Il ne change rien, par exemple, à l'épineuse question de l'impossible retour des OQTF dans leur pays d'origine.
01:51Et très franchement, les vagues promesses obtenues hier des autorités marocaines ne sont pas très encourageantes.
01:57Avant de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara, on aurait peut-être pu exiger quelques contreparties.
02:04Maintenant, c'est un peu tard. Et surtout, ce discours, il ne remplace en rien la future loi immigration
02:10que nous annoncent Bruno Retailleau et Michel Barnier.
02:12Alors, justement, cette fameuse loi, où en est-on ? Est-ce qu'on commence à en savoir un peu plus ?
02:16Déjà, on sait qu'il y en aura deux des lois, deux au début de l'an prochain.
02:20Celle de Michel Barnier et celle de Bruno Retailleau.
02:23La première, de pure forme, pour transcrire en droit français le pacte européen sur l'asile et l'immigration.
02:28La deuxième, beaucoup plus stratégique, destinée à rétablir dans notre droit positif les mesures de fermeté
02:36écartées par le Conseil cautionnel en janvier 2024 de la loi d'Armand.
02:41Alors, les mesures, pas toutes.
02:43A priori, il n'y aura rien sur l'AME, l'aide médicale d'État, on sait que la ministre centriste de la Santé ne veut pas y toucher.
02:50Rien non plus sur les quotas d'immigration qui ont été censurés par le Conseil cautionnel pour des raisons de fond.
02:56En revanche, le délit de séjour irrégulier devrait être établi, le délai de rétention administrative est tendu,
03:03les conditions du regroupement familial durcient, l'accès à certaines aides sociales soumises à un délai de deux ou trois ans,
03:10et le titre de séjour pour soins revu pour éviter le tourisme médical.
03:14Autant de mesures qui ne résoudraient pas tout, certes, mais enfin, qui contribueraient à réduire
03:20notablement ce que Bruno Retailleau appelle
03:23l'attractivité de la France pour les candidats à l'immigration.
03:26Et vous pensez que le Conseil constitutionnel cette fois laissera passer ces mesures ?
03:29Ce n'est pas garanti du tout.
03:30Les fins juristes qui entourent Michel Barnier expliquent, et ils ont sans doute raison, que le Conseil peut fort bien écarter
03:36une première fois certaines mesures pour des raisons de forme, et puis les repousser une seconde fois pour des raisons de fond.
03:41Nous verrons bien. Mais enfin, s'il est sage, ou prétendu tel,
03:46censure encore des mesures plébiscitées par les Français, et votées à deux reprises par leurs représentants,
03:51et bien la démonstration éclatante sera faite que pour adapter démocratiquement l'état de droit
03:58aux nécessités criantes du contrôle de l'immigration, et bien il n'y a qu'une arme et une seule, le référendum populaire.
04:04L'éditopolitique sur Europe 1. Merci Alexis Brazet.

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