Avec Bastien Parisot, responsable des campagnes numériques LFI, Georges Kuzmanovic, en direct de Moscou au sommet des BRICS, Marc Joly, auteur de "La pensée perverse au pouvoir"
Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://
ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct :
https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##POULIN_SANS_RESERVE-2024-10-25##
Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://
ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct :
https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##POULIN_SANS_RESERVE-2024-10-25##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00...
00:00:07On est ensemble sur Sud Radio jusqu'à 14h pour cette nouvelle émission.
00:00:11On va parler du harcèlement en ligne, mais pas du harcèlement de tout le monde,
00:00:16des personnalités politiques.
00:00:17Figurez-vous que c'est Jean-Luc Mélenchon qui est la personnalité politique française
00:00:21qui subit le plus de cyberharcèlement.
00:00:22On en parlera avec le responsable des campagnes numériques de la France Insoumise
00:00:26et puis on parlera plus largement du cyberharcèlement.
00:00:28Ensuite, on fera le point avec Georges Kousmanovitch en direct de Kazan,
00:00:32du sommet des BRICS, où en est la diplomatie de la Russie.
00:00:36Vladimir Poutine a voulu montrer sur la scène internationale qu'il n'était pas isolé.
00:00:40Est-ce que ça fonctionne et qu'est-ce qu'il s'est dit aux BRICS ?
00:00:43Et en deuxième partie à 13h, notre invité sera Marc Joly.
00:00:47Il est auteur de « La pensée perverse au pouvoir »,
00:00:50une lecture psychanalytique d'Emmanuel Macron.
00:00:53Faut-il s'inquiéter de l'état psychologique du président de la République ?
00:00:57Vous pourrez réagir, poser vos questions.
00:01:000826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
00:01:03Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:01:07Notre premier invité est Bastien Parizeau,
00:01:09responsable des campagnes numériques de la France Insoumise.
00:01:12Bonjour. Je voulais vous avoir sur le plateau
00:01:15parce qu'il y a l'entreprise Cesbert qui lance un observatoire
00:01:18du cyberharcèlement des personnalités politiques en ligne
00:01:21pour sonner l'alarme sur le cyberharcèlement
00:01:24qui est devenu vraiment un fléau dans la société.
00:01:27Et il s'avère que pour cette première étude,
00:01:29sur 250 000 messages jugés problématiques
00:01:32reçus par 27 personnalités politiques,
00:01:35c'est Jean-Luc Mélenchon qui a la palme,
00:01:37qui est le plus cyberharcelé.
00:01:39Première place du classement avec un taux de toxicité,
00:01:42c'est-à-dire le rapport entre le nombre de commentaires reçus
00:01:45et le nombre de commentaires problématiques de 80%
00:01:48et 22% de la totalité des messages toxiques
00:01:51qui sont envoyés aux 27 personnalités.
00:01:54Au sein des personnalités, vous avez Bruno Le Maire,
00:01:57Jordan Bardella, Marine Le Pen, Éric Zemmour.
00:02:00Vous avez tout le monde. Emmanuel Macron, évidemment.
00:02:03Mais c'est de loin Jean-Luc Mélenchon qui attire la haine
00:02:06des internautes. Pourquoi ?
00:02:09D'abord, Jean-Luc Mélenchon, c'est une personnalité
00:02:12qui est très suivie sur les réseaux sociaux.
00:02:14Quand on parle de Jean-Luc Mélenchon, il faut juste comprendre ça.
00:02:16C'est un million de personnes qui le suivent sur YouTube.
00:02:18C'est 2,6 millions sur TikTok.
00:02:20Et c'est 2,8 millions sur Twitter.
00:02:22C'est-à-dire que si vous retirez Emmanuel Macron,
00:02:24ce qui est logique, il est président de la République,
00:02:26c'est la personnalité politique la plus suivie sur les réseaux sociaux.
00:02:29De fait, déjà, c'est celui qui a le plus d'audience.
00:02:31Donc si on se contente de compter en quantité,
00:02:33c'est assez logique que ce soit lui.
00:02:35Mais sur le fond, pourquoi ?
00:02:37Je pense qu'il y a une réponse qui est relativement simple.
00:02:40Jean-Luc Mélenchon, vous ne pouvez pas l'attraper
00:02:42sur des condamnations qu'il aurait reçues
00:02:44parce qu'il aurait détourné.
00:02:46Il ne l'a pas fait. Il n'a pas été condamné.
00:02:48Ses adversaires politiques essayent de trouver une façon
00:02:51de salir son image, de salir sa réputation.
00:02:53Et la façon qu'ils ont essayé de mettre en place
00:02:55depuis maintenant plusieurs années,
00:02:57c'est le harcèlement numérique.
00:02:59Donc selon vous, ce sont des officines politiques
00:03:02qui organisent ce harcèlement ?
00:03:04C'est évident.
00:03:05D'ailleurs, l'étude est intéressante
00:03:07pour cette raison-là.
00:03:08Elle ne fait pas que de dire
00:03:10qu'il y a du harcèlement en ligne.
00:03:11Elle donne aussi des indications sur la forme du harcèlement
00:03:13et surtout la nature du harcèlement.
00:03:1580% des commentaires toxiques,
00:03:17ce sont des insultes
00:03:19et des messages de haine
00:03:21sur des questions identitaires.
00:03:22C'est écrit noir sur blanc dans l'étude.
00:03:24Avec cette citation, je cite,
00:03:25« Encourage la haine ou la discrimination
00:03:27basée sur l'identité. »
00:03:29Mais qui organise ça dans le pays ?
00:03:31Ça correspond à quel champ politique,
00:03:33quel camp politique de parler de ce genre de choses
00:03:35à l'extrême droite ?
00:03:37Il y a aussi eu des campagnes,
00:03:39peut-être pas de harcèlement,
00:03:41mais où on a vu des militants
00:03:44de la France insoumise s'attaquer
00:03:47à ceux qui ont quitté le parti
00:03:49ou d'autres.
00:03:51C'est un jeu politique qui existe.
00:03:53Il y a deux choses à différencier tout de suite.
00:03:55Il y a la réaction sur les réseaux sociaux.
00:03:57Et les réseaux sociaux, c'est un espace de réaction
00:03:59et de prise de parole publique.
00:04:01Donc si, comme quelqu'un qui passe souvent ici,
00:04:03qui s'appelle Françoise Deguas,
00:04:04vous passez votre temps ou un tweet sur deux
00:04:06à venir insulter les insoumis,
00:04:07de fait, les insoumis vous répondent.
00:04:09Ça ne s'appelle pas du harcèlement,
00:04:10ça s'appelle de la réponse.
00:04:11Et je cite Françoise Deguas
00:04:12parce qu'elle s'est permis publiquement
00:04:13de dire que les insoumis
00:04:14organisaient des campagnes de harcèlement
00:04:15contre elle, ce qui est évidemment complètement faux.
00:04:17Par contre, oui, quand elle dit du mal des insoumis,
00:04:19les insoumis sont libres
00:04:20et ont le droit de venir répondre.
00:04:21Mais ça, c'est pas organisé.
00:04:22Ça, c'est pas une question d'être organisé ou pas.
00:04:24Non, c'est pas organisé en plus.
00:04:25Non, pardon, les insoumis...
00:04:26La force qu'on a, l'une des forces qu'on a
00:04:28sur les réseaux sociaux, c'est que
00:04:29nos militants utilisent très bien les réseaux sociaux.
00:04:31Ils ont les codes, ils ont les pratiques, etc.
00:04:33Donc ils savent répondre, ils savent interpeller.
00:04:35Donc si vous venez dire des horreurs sur nous,
00:04:37oui, vous avez des militants qui viennent vous répondre.
00:04:39C'est à différencier de la question du harcèlement
00:04:46On vient vous mettre des messages de haine,
00:04:48des messages racistes, des horreurs
00:04:50pires les unes que les autres, etc.
00:04:52Là, on peut le voir, il y a quand même
00:04:54un sujet qui cristallise ce cyberharcèlement.
00:04:56C'est la cause palestinienne.
00:04:58C'est Aymeric Caron,
00:05:00député Nouveau Front Populaire,
00:05:02qui partage souvent
00:05:04les messages de mort,
00:05:06de menaces de mort, etc.
00:05:08Rima Hassan également, qui est attaquée
00:05:10pas seulement sur les réseaux sociaux
00:05:12mais par la presse aussi,
00:05:14avec des canards enchaînés qui parlaient de Lady Gaza,
00:05:16par exemple.
00:05:18Il y a une volonté, là clairement,
00:05:20d'attaquer, extrêmement violente aussi,
00:05:22avec des menaces de mort.
00:05:24Est-ce que c'est pris au sérieux ?
00:05:26Parce que le cyberharcèlement, c'est quand même
00:05:287 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
00:05:30Les menaces de mort, c'est quelque chose
00:05:32qui est pris très au sérieux par la justice.
00:05:34Est-ce que là,
00:05:36il y a une réponse juridique
00:05:38de la part de la France Insoumise ?
00:05:40Je vais répondre à la question après,
00:05:42sur une chose que vous avez dite
00:05:44pendant le début de la question.
00:05:46Vous avez parlé du harcèlement de certains médias
00:05:48contre certaines personnalités.
00:05:50Aujourd'hui, en France, vous avez une partie des médias
00:05:52qui essayent d'imposer une ligne éditoriale
00:05:54d'extrême droite.
00:05:56Je parle de CNews, je parle de Valeurs Actuelles,
00:05:58c'est évident. Je parle d'Europe 1, par exemple,
00:06:00pour citer qu'eux.
00:06:02C'est évidemment ces médias-là qui sont le plus repris
00:06:04contre les personnalités insoumises quand on essaie de les cibler.
00:06:06Mais pas qu'eux d'ailleurs.
00:06:08Si on veut parler vraiment du harcèlement,
00:06:10il n'y a pas que les insoumis qui sont ciblés.
00:06:12Par l'extrême droite et par les trolls d'extrême droite,
00:06:14pas que les insoumis non plus.
00:06:16Macron, ils l'ont lourdement attaqué
00:06:18sur sa vie privée, sa femme, etc.
00:06:20Ce que je veux dire,
00:06:22c'est qu'il y a un lien, une corrélation complète
00:06:24entre ce que fait
00:06:26le rôle qui est joué par les médias
00:06:28et ce que font les militants
00:06:30ensuite en ligne. C'est-à-dire qu'ils récupèrent
00:06:32les cartouches, si je peux dire ça comme ça,
00:06:34qui leur sont filées par les officines de propagande
00:06:36d'extrême droite que j'ai citées un peu plus tôt.
00:06:38Et c'est toujours la même méthode.
00:06:40Et juste, je voulais aussi
00:06:42vous dire ça, c'est qu'on l'observe
00:06:44en France sur les réseaux sociaux
00:06:46mais on l'observe aussi ailleurs dans le monde.
00:06:48Si vous faites un pas en arrière et que vous
00:06:50retournez en 2018 à l'élection de Bolsonaro au Brésil,
00:06:52Bolsonaro au Brésil,
00:06:54d'ailleurs il y a un documentaire qui était sorti sur Arte
00:06:56qui est absolument formidable et qu'il faut voir si vous pouvez,
00:06:58qui s'appelle « La fabrique du consentement ». C'est une série de documentaires.
00:07:00Et il y en a un numéro spécial,
00:07:02un épisode sur l'élection de Bolsonaro.
00:07:04Bolsonaro, ce n'est que
00:07:06des campagnes de haine
00:07:08contre le candidat qui est en face de lui
00:07:10qui était Fernando Haddad
00:07:12pendant que Lula était mis en prison d'ailleurs
00:07:14par un juge d'extrême droite qui ensuite a été
00:07:16ministre de Bolsonaro. Bref, Bolsonaro
00:07:18ne faisait que des attaques basées
00:07:20sur la haine, des attaques sur l'homosexualité
00:07:22présumée du candidat
00:07:24en face, etc. Avec des montages grossiers
00:07:26et ça fonctionne
00:07:28exactement de la même façon en France.
00:07:30Si vous regardez ce que fait Trump encore aujourd'hui
00:07:32aux Etats-Unis, pardon, c'est 80% ça.
00:07:34Quand il attaque Kamala Harris,
00:07:36c'est 9 fois sur 10 n'importe quoi.
00:07:38Quand il s'en prend aux immigrés, c'est 9 fois sur 10
00:07:40n'importe quoi, etc.
00:07:42Je voulais juste vous dire ça parce qu'il me semble
00:07:44important de préciser qu'on est dans un contexte
00:07:46où l'extrême droite utilise les mêmes méthodes partout.
00:07:48Donc là, l'étude est très bien parce qu'elle
00:07:50verbalise quelque chose, elle montre quelque chose
00:07:52mais en fait, ce n'est absolument pas un scoop.
00:07:54Pendant la campagne présidentielle,
00:07:56parce que si c'est mon taf et que c'est mon métier, donc je le fais,
00:07:58mais pendant la campagne présidentielle, j'avais pris le temps
00:08:00d'analyser ce qui se passait, notamment venant des réseaux sociaux
00:08:02de Zemmour, où ils avaient une force de frappe
00:08:04indéniable sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter.
00:08:06Où ils organisaient ce qu'on appelle
00:08:08une tendance, ils arrivaient à rentrer
00:08:10dans ce qu'on appelle la tendance, c'est-à-dire
00:08:12que c'était l'un des sujets les plus discutés sur Twitter
00:08:14en France pendant une journée.
00:08:16Généralement,
00:08:18c'était des messages de haine, basés
00:08:20sur leur délire habituel
00:08:22sur l'immigration, la sécurité, je sais pas quoi.
00:08:24Ou des messages
00:08:26hyper agressifs contre la gauche.
00:08:28Le jour de l'élection,
00:08:30du premier tour, Zemmour est balayé
00:08:32avec un score minable.
00:08:34Le lendemain, les tendances s'arrêtent.
00:08:36En comparaison,
00:08:38l'une de mes responsabilités
00:08:40à la France Insoumise, c'est d'organiser
00:08:42la mobilisation des militants
00:08:44sur les réseaux sociaux. Donc je sais ce que ça demande
00:08:46comme effort et comme travail pour faire en sorte
00:08:48que les sujets soient massivement traités,
00:08:50mis en avant, etc.
00:08:52En comparaison, nous, on a continué à être en tendance
00:08:54tous les jours pendant deux ou trois semaines.
00:08:56Après, le fait que Jean-Luc Mélenchon soit pas allé au second tour.
00:08:58Et on a été en tendance pendant toutes les législatives.
00:09:00La différence entre eux et nous,
00:09:02c'est que nous, on a des vrais comptes.
00:09:04Des vrais militants derrière les comptes
00:09:06qui défendent leurs idées.
00:09:08Eux, c'est souvent des comptes anonymes.
00:09:10C'est des comptes où vous avez pas le nom de la personne.
00:09:12Je suis pas contre l'anonymat en ligne, c'est pas ce que je dis.
00:09:14Simplement, ça vous donne
00:09:16une explication, une analyse
00:09:18de ce qui est en train de se passer.
00:09:20Et c'est des comptes qui, à partir du 10 avril,
00:09:22ont arrêté de...
00:09:24D'avoir des comptes de Fermatrol, en quelque sorte.
00:09:26Des faux comptes, des comptes votes,
00:09:28qui utilisent l'intelligence artificielle
00:09:30pour poster, partager, créer des tendances.
00:09:34Et ça, vous n'utilisez pas
00:09:36dans des campagnes particulières
00:09:38à la France Insoumise.
00:09:40Franchement, pour trois raisons.
00:09:42La première, à peut-être vous faire sourire,
00:09:44c'est que j'ai une plus haute estime de moi-même.
00:09:46La deuxième, c'est que ça correspond absolument pas
00:09:48aux valeurs de la France Insoumise de faire ce genre de choses.
00:09:50Et la troisième, c'est qu'en fait, pardon, mais nous,
00:09:52on n'a pas assez d'argent pour le perdre là-dedans.
00:09:54Alors, pour l'autre partie de la question,
00:09:56sur la réponse juridique à ce cyberharcèlement
00:09:58qui va jusqu'à la menace de mort,
00:10:00est-ce que vous travaillez
00:10:02avec des avocats, ou est-ce que chaque personnalité
00:10:04qui se retrouve attaquée
00:10:06répond et va chercher, puisque
00:10:08on apprend, Magali Berda,
00:10:10par exemple, a eu
00:10:12gain de cause et a fait condamner plusieurs
00:10:14personnes qu'il a cyberharcelées.
00:10:16Thomas Joly également.
00:10:18Et lui, il a raison parce qu'il a ramassé.
00:10:20Voilà, il a été cyberharcelé
00:10:22suite à la cérémonie d'ouverture
00:10:24des JO. Et là, il y a plusieurs personnes
00:10:26qui sont mises en examen
00:10:28et qui vont être jugées pour
00:10:30cyberharcèlement. Qu'en est-il
00:10:32pour les personnalités de la France Insoumise ?
00:10:34– D'ailleurs, en juste un point sur
00:10:36Thomas Joly, au-delà de lui apporter tout
00:10:38mon soutien dont il se passe, j'imagine,
00:10:40juste l'une des personnes
00:10:42mises en cause était un candidat
00:10:44au législatif sous l'étiquette du
00:10:46parti d'Éric Zemmour. – C'était un suppléant,
00:10:48absolument, sous l'étiquette.
00:10:50Un suppléant à l'élection législative.
00:10:52– Il y avait des profils très différents.
00:10:54Un homme de 75 ans,
00:10:56un jeune,
00:10:58enfin, tout le monde
00:11:00a l'impression d'être derrière un compte
00:11:02anonyme et donc se lâche,
00:11:04entre guillemets, et va jusqu'à
00:11:06menacer de mort alors qu'il ne se rend
00:11:08pas compte que c'est passible quand même,
00:11:10je le rappelle, 7 ans de prison
00:11:12et 75 000 euros d'amende, c'est pas rien.
00:11:14– Alexis Poulin, franchement,
00:11:16si vous remettez les choses dans leur contexte,
00:11:18imaginez quelqu'un qui sort
00:11:20dans la rue, et dès qu'il prend
00:11:22la parole, vous avez 4 types
00:11:24qui viennent l'insulter. C'est même pas
00:11:26lui répondre sur le fond, parce que ça, à la limite, moi j'ai rien
00:11:28contre le débat sur les réseaux sociaux, mais qui viennent l'insulter.
00:11:30Des pires horreurs. Et sur
00:11:32sa sexualité, sa religion, sa couleur de peau,
00:11:34etc. On ne le tolérerait pas un truc
00:11:36pareil. – On ne le tolère pas d'ailleurs.
00:11:38– Donc, le mec
00:11:40finirait en procès, enfin, les 4 finiraient en procès,
00:11:42ils seraient condamnés. Pourquoi sur les réseaux sociaux
00:11:44on le tolérerait ? – Mais on ne le tolère pas non plus.
00:11:46On n'a pas à le tolérer, sauf que, un, pardon,
00:11:48moi c'est mon métier depuis plusieurs années maintenant,
00:11:5090% des gens qui font ça ne sont jamais
00:11:52condamnés, jamais même menacés.
00:11:54Et si vous préférez, il y a deux façons de traiter le sujet.
00:11:56Soit vous passez par les plateformes,
00:11:58c'est-à-dire Twitter, enfin X maintenant,
00:12:00Facebook, TikTok, etc.
00:12:02Et vous voyez avec eux pour
00:12:04qu'eux fassent le travail, sauf qu'ils ne le font pas,
00:12:06et ils ne le font pas pourquoi ? Parce que
00:12:08comment ça fonctionne
00:12:10les plateformes, les réseaux sociaux ?
00:12:12Comment ils se financent ? Ils se financent parce que plus
00:12:14il y a d'interactions, plus il y a de vues,
00:12:16plus ils peuvent vendre cher l'espace publicitaire.
00:12:18Or, les campagnes de
00:12:20diffamation, de harcèlement contre une personnalité,
00:12:22par exemple celle de Jean-Luc Mélenchon,
00:12:24créent de façon logique
00:12:26et nécessaire, enfin pas nécessaire
00:12:28du tout d'ailleurs, mais logique,
00:12:30évidemment des interactions,
00:12:32évidemment des vues, etc.
00:12:34Donc il se passe des choses sur la plateforme.
00:12:36Puisqu'il se passe des choses sur la plateforme, il y a plus de vues
00:12:38sur les tweets. Donc s'il y a plus de vues sur les tweets, ils peuvent dire
00:12:40on va vendre plus cher notre espace.
00:12:42Ils ne traitent pas le problème, ni eux, ni le groupe
00:12:44Meta, Facebook, Instagram, etc.
00:12:46La deuxième façon de traiter le problème, c'est de passer
00:12:48par le pouvoir politique.
00:12:50Et le pouvoir politique sur le sujet, pardon, mais il ne fait rien.
00:12:52Il ne fait rien et les seuls
00:12:54qui ont factuellement été condamnés,
00:12:56enfin les seuls exemples que j'ai en tête en tout cas,
00:12:58peut-être que vous en avez d'autres, mais les seuls que j'ai en tête
00:13:00de personnes, d'utilisateurs des réseaux sociaux
00:13:02qui ont été condamnés pour avoir dit du mal d'une personnalité
00:13:04politique, c'est quand ça concerne Emmanuel Macron.
00:13:06Je n'ai pas d'autres exemples.
00:13:08Oui, Thomas Joly, Emmanuel Macron.
00:13:10Et ce n'est pas des choses à prendre à la légère.
00:13:12D'abord, le problème du harcèlement,
00:13:14c'est un problème qui est plus large que sur les réseaux sociaux.
00:13:16Parce que, par exemple, le harcèlement au collège
00:13:18fait des ravages.
00:13:20Et le problème des réseaux sociaux, c'est que c'est H24.
00:13:22Et on ne fait vraiment pas grand-chose
00:13:24politiquement aujourd'hui pour...
00:13:26Pardon, mais je voudrais juste vous rappeler un truc.
00:13:28Jean-Luc Mélenchon, il y a des gens qui sont en prison
00:13:30aujourd'hui parce qu'ils avaient
00:13:32des projets d'assassinat contre lui.
00:13:34Donc, il faut comprendre que
00:13:36ok, ce n'est que numérique.
00:13:38Aucune neuf fois sur dix, il ne se passe rien.
00:13:40Sauf que moi, j'ai un exemple d'un militant
00:13:42dont je tairai le nom,
00:13:44qui, un jour, il se faisait harceler
00:13:46en ligne depuis des mois, des mois, des mois,
00:13:48près de la ville où il était étudiant.
00:13:50Et un jour, il y a des mecs qui sont venus lui casser la gueule
00:13:52quand il rentrait de la fac.
00:13:54C'est-à-dire que vous ne pouvez pas
00:13:56nier le fait qu'un jour, ça peut pousser
00:13:58des gens à passer à...
00:14:00Ma question, c'est quelle est la réponse juridique que vous apportez
00:14:02à cette violence en ligne ?
00:14:04Nous, on ne peut pas apporter de réponse.
00:14:06Vous ne pouvez pas, avec des avocats, aller
00:14:08demander à ce que ces gens-là...
00:14:10Sauf qu'en fait, c'est des comptes anonymes que les plateformes
00:14:12ne nous donnent pas nécessairement l'identité de la personne.
00:14:14Que la police ne donne pas suite.
00:14:16Il n'y a pas d'enquête spécifique sur le sujet.
00:14:18Et que donc, vous pouvez toujours essayer d'aller le faire
00:14:20mais ça ne sert, à l'heure actuelle, absolument à rien.
00:14:22Et ça, franchement, je suis sûr que les gens
00:14:24qui nous écoutent peuvent être d'accord avec moi là-dessus,
00:14:26qu'ils soient d'accord politiquement ou pas avec la France Insoumise.
00:14:28En fait, c'est complètement anormal.
00:14:30Vous n'avez pas à subir du harcèlement, peu importe
00:14:32l'opinion politique. Et donc, que ce soit
00:14:34Jean-Luc Mélenchon, et à la limite, je vais vous dire un truc.
00:14:36Il a l'expérience qu'il a, il a l'intelligence
00:14:38qu'il a, et donc il est en mesure de se protéger
00:14:40de ça. Quand ça tombe sur un militant
00:14:42politique, j'ai discuté avec un militant hier, il a 20 ans.
00:14:44Il se fait harceler, mais
00:14:46de façon sérieuse. Le mec reçoit des messages
00:14:48de mort, des menaces de mort, etc. tous les jours.
00:14:50Pour lui, ce n'est pas le même exercice
00:14:52et ça ne veut pas dire la même chose. Il n'a pas la même expérience
00:14:54dans la vie, il n'a pas le même recul, etc.
00:14:56Donc, c'est un vrai sujet
00:14:58et c'est un sujet sur lequel, pour l'instant, politiquement
00:15:00il ne se passe rien. J'espère bien qu'un jour,
00:15:02on gérera ce problème-là.
00:15:04J'espère aussi, c'est pour ça que Sèche-Berre a décidé de publier
00:15:06maintenant, mensuellement, un baromètre
00:15:08de cyberharcèlement des personnalités
00:15:10pour montrer que, si ça touche les personnalités,
00:15:12ça touche, comme vous le dites, les militants
00:15:14mais aussi les personnes lambda, les écoliers.
00:15:16Et c'est un problème de
00:15:18société beaucoup plus large. Merci beaucoup
00:15:20Bastien Parizeau d'avoir répondu
00:15:22à nos questions. Dans un instant, on se retrouve pour l'édito
00:15:24et puis on fera un point sur le sommet des briques
00:15:26à Casana, tout de suite, sur Sud Radio.
00:15:28Alexis Poulin, sans réserve,
00:15:30l'édito.
00:15:32L'édito, c'est un point d'étymologie
00:15:34important sur l'expression
00:15:36travail au noir puisque, durant les débats
00:15:38budgétaires, le député Frédéric Maillot
00:15:40a interpellé ses collègues
00:15:42sur cette expression, travailler
00:15:44au noir. On l'écoute. Partagez avec
00:15:46vous un ressenti sur la
00:15:48sémantique employée dans notre belle
00:15:50hémicycle sans tomber dans un jugement de valeur.
00:15:52Pourquoi parler de travail
00:15:54au noir, on pourrait pas utiliser plutôt
00:15:56travail dissimulé ? Pourquoi à chaque fois que ça serait
00:15:58négatif, ça serait le mot noir qui serait
00:16:00employé ? Liste noire,
00:16:02mouton noir, broyé du noir
00:16:04et pourtant on dit bien vote blanc et personne
00:16:06n'aura choisi. Alors
00:16:08oui, d'accord, mais le problème c'est que
00:16:10cette expression travail au noir, elle
00:16:12provient du Moyen-Âge
00:16:14et bien avant qu'il y ait toutes ces
00:16:16questions de
00:16:18racialisation,
00:16:20il était interdit de travailler la nuit
00:16:22au Moyen-Âge comme il était interdit d'ailleurs aux chevaliers
00:16:24de se battre après la tombée
00:16:26de la nuit et
00:16:28on ne pouvait pas faire travailler
00:16:30les employés
00:16:32à la lueur de la bougie ou les faire
00:16:34travailler au noir, d'où l'expression
00:16:36et puis c'est vrai qu'il y a toujours
00:16:38eu une
00:16:40diabolisation des animaux nocturnes
00:16:42le chat, le hibou, la chauve-souris
00:16:44et donc les échoppes
00:16:46devaient également fermer à l'époque
00:16:48mais ces expressions
00:16:50on pourrait aussi se poser la question
00:16:52pourquoi on dit arme blanche, nuit blanche
00:16:54et puis vu qu'on parle de travail
00:16:56dissimulé, quand il est question de dissimuler
00:16:58l'argent, on parle de blanchir de l'argent
00:17:00là aussi, c'est un problème, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:17:02Alors les débats sémantiques sont importants
00:17:04mais l'étymologie aussi, je ne sais pas
00:17:06si ça va faire avancer les débats
00:17:08en tout cas à l'Assemblée nationale
00:17:10il s'en passe des belles puisque au-delà de
00:17:12ce débat clé pour l'avenir
00:17:14du budget, on apprend qu'un
00:17:16collaborateur de la députée
00:17:18Hercilia Soudet
00:17:20a été interdit d'accès à l'Assemblée nationale
00:17:22il s'agit de
00:17:24Ritchie Thibault, ancien gilet jaune
00:17:26qui a été tout simplement interdit
00:17:28d'accès parce que ce serait un trouble
00:17:30à l'ordre public, on se rappelle
00:17:32que Ritchie Thibault avait appelé à l'intifada
00:17:34lors d'une manifestation
00:17:36début octobre sur la Palestine
00:17:38et là il a été notifié
00:17:40par un gendarme de la garde républicaine qu'il était
00:17:42interdit d'accès au site en tant que
00:17:44collaborateur parlementaire
00:17:46bien sûr, les équipes
00:17:48de la députée et les avocats
00:17:50ont fait appel et vont essayer
00:17:52de voir ce qu'il se passe mais il s'en passe des belles quand même
00:17:54à l'Assemblée nationale, tout ça
00:17:56ne nous donnera pas un budget
00:17:58noir ou blanc, c'est plus compliqué
00:18:00que ça, vous verrez.
00:18:02Alexis Poulin s'en réserve
00:18:04l'invité
00:18:06et notre invité pour parler de ce
00:18:08sommet des BRICS à Kazan
00:18:10est Georges Kousmanovitch
00:18:12président de République souveraine et membre
00:18:14du comité de rédaction de fréquences populaires
00:18:16bonjour
00:18:18bonjour Alexis
00:18:20vous étiez à Kazan
00:18:22sur place
00:18:24où Vladimir Poutine
00:18:26a montré
00:18:28une diplomatie où la Russie
00:18:30n'était pas du tout isolée
00:18:32même le secrétaire général de l'ONU a fait le déplacement
00:18:34il y avait le président chinois
00:18:36le président indien et plus
00:18:38d'une trentaine de chefs d'état
00:18:40quelles ont été les conclusions
00:18:42de ce sommet des BRICS rapidement
00:18:44si je peux me permettre
00:18:46juste avant, une remarque
00:18:48à méditer pour
00:18:50nos amis de gauche qui sont préoccupés
00:18:52par les mots, cette célèbre
00:18:54phrase de Jean Jaurès qu'il semble avoir
00:18:56oublié, quand on ne peut pas changer les choses
00:18:58on change les mots
00:19:00voilà, on ne change pas
00:19:02les mots
00:19:04et ici on parle vrai à Sud Radio
00:19:06donc
00:19:08ce qui est amusant c'est que
00:19:10j'ai pu suivre de loin comment les choses
00:19:12étaient analysées en France
00:19:14et pour le moins c'est qu'on a pu
00:19:16voir
00:19:18ce qui était dit c'est que
00:19:20Poutine a voulu montrer qu'il n'était pas seul
00:19:22oui
00:19:24en fait les BRICS
00:19:26ne se sont pas réunis pour montrer
00:19:28que Poutine n'est pas seul, si Jinping ou
00:19:30Narendra Modi, le premier ministre indien
00:19:32ne prennent pas l'avion pour faire la claque
00:19:34à
00:19:36Vladimir Poutine
00:19:38pour le soutenir
00:19:40ils se sont réunis pour faire avancer
00:19:42leur organisation qui s'appelle
00:19:44les BRICS, mais l'effet
00:19:46secondaire
00:19:48c'est que ça montre que la Russie n'est pas isolée
00:19:50pour le moins, et c'est vrai que
00:19:52si on compare avec
00:19:54la tentative de faire
00:19:56une réunion pour la paix au Liban
00:19:58par Emmanuel Macron
00:20:00qui n'arrive pas à ramener
00:20:02ni les Iraniens, ni les Israéliens, ni les
00:20:04Américains, ni personne
00:20:06on voit
00:20:08qui est isolé, qui n'est pas isolé
00:20:10et qui se déplace chez qui
00:20:12donc
00:20:14clairement de ce côté là, c'était
00:20:16un gros plus pour la Russie et pour Poutine
00:20:1835 chefs d'état
00:20:206 organisations internationales, dont l'ONU
00:20:22et puis
00:20:24pas des moindres, ça représente quand même
00:20:2645% de l'humanité
00:20:28un PIB qui est de 9
00:20:30points supérieur à celui du G7
00:20:32et
00:20:34quasiment le gros de la production
00:20:36industrielle et des ressources
00:20:38alors je dis ça parce que c'est
00:20:40important, sinon on ne comprend pas ce qui se
00:20:42passe
00:20:44par contre, beaucoup étaient
00:20:46attendus de ce sommet BRICS+,
00:20:48il faut préciser BRICS,
00:20:50c'est les 9 pays qui maintenant sont dans les BRICS
00:20:52en plus le Brésil, la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud
00:20:54il y en a 4 nouveaux
00:20:56et l'Arabie Saoudite est entre les deux
00:20:58elle n'est pas encore complètement dedans
00:21:00c'est entre les deux
00:21:02c'est en processus
00:21:04mais là c'était BRICS+, c'était des états
00:21:06qui sont venus au total
00:21:0835 pour observer
00:21:10donc ce n'était pas
00:21:12pour voir comment est-ce qu'ils peuvent fonctionner
00:21:14ce qui est intéressant c'est que ça avait une petite tête de
00:21:16mini ONU
00:21:18et la présence de Guterres
00:21:20Antonio Guterres
00:21:22le secrétaire général de l'ONU
00:21:24a renforcé ce caractère
00:21:26maintenant beaucoup étaient attendus
00:21:28certains qui soutiennent
00:21:30les BRICS espéraient
00:21:32qu'il y aurait des annonces
00:21:34de nouveaux états
00:21:36ou alors qu'il y aurait une plateforme de paiement
00:21:38contre le dollar qui serait lancée
00:21:40ça n'a pas été le cas
00:21:42mais il y avait des discussions
00:21:44sur cette idée d'une nouvelle monnaie
00:21:46ce n'était pas le but de ce sommet
00:21:48mais est-ce que c'est quand même
00:21:50un but à moyen et à long terme
00:21:52alors c'est un but à moyen
00:21:54et à long terme avec un piège qu'ils font
00:21:56à l'Occident et en particulier aux Etats-Unis
00:21:58en quelques mots
00:22:00selon moi
00:22:02alors ce n'est pas une monnaie
00:22:04à part, ça sera
00:22:06une plateforme de
00:22:08paiement pour échanger les
00:22:10monnaies des pays nationaux
00:22:12quand ils font du commerce entre eux
00:22:14parmi les BRICS
00:22:16et ça serait basé sur
00:22:18une crypto-monnaie, donc on ne sait pas comment ça
00:22:20fonctionne mais ils y travaillent
00:22:22sauf que ça n'a pas été annoncé
00:22:24et ce qui a été annoncé c'est quelque chose
00:22:26assez, quand on voit le résultat final
00:22:28du texte, c'est assez mou
00:22:32ce qui a été dit c'est
00:22:34eh bien il faudrait, ce n'est pas en
00:22:36confrontation avec l'Occident, il faudrait
00:22:38que le SWIFT
00:22:40doit être maintenu
00:22:42et il faut que les institutions internationales
00:22:44plutôt tenues par les Occidentaux
00:22:46l'Organisation Mondiale du Commerce
00:22:48le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale
00:22:50le G20
00:22:52continuent à fonctionner
00:22:54mais nous
00:22:56États BRICS, nous aimerions
00:22:58avoir une place supérieure
00:23:00dans ces institutions
00:23:02qui correspondent au poids réel
00:23:04de nos économies et de nos populations
00:23:06or ça c'était la demande
00:23:08initiale des BRICS quand c'était pas
00:23:10encore grand chose
00:23:12et ce qui fait que maintenant, la balle est dans le camp occidental
00:23:16et ils ont, c'est une sorte de
00:23:18piège je pense qui est tendu à l'Occident puisqu'ils disent
00:23:20écoutez, on ne vous déclare pas la guerre
00:23:22mais par contre, il va falloir ouvrir
00:23:24ces institutions que vous contrôlez
00:23:26ce qu'on voit c'est quand même, on parle
00:23:28d'un retour d'un monde multipolaire
00:23:30avec une perte de vitesse
00:23:32des États-Unis, avec
00:23:34ces institutions internationales qui se sont remises en cause
00:23:36y compris par Israël qui ne respecte
00:23:38pas du tout l'ONU et qui attaque la Finul
00:23:40par exemple au Liban, et d'un autre
00:23:42côté les BRICS qui veulent un
00:23:44ordre international différent
00:23:46avec non pas des sanctions
00:23:48imposées par un bloc
00:23:50ou un État mais plutôt une bonne
00:23:52intelligence et un travail sur le
00:23:54domaine de l'économie
00:23:56et l'idée en fait, c'est un peu de
00:23:58voir qu'il y a deux mondes qui sont en train
00:24:00de se faire jour, l'Occident
00:24:02qui se referme sur lui-même, qui
00:24:04choisit de fermer les rideaux, qui ne voit
00:24:06plus le monde tel qu'il est, et puis
00:24:08ces pays du Sud
00:24:10qui se basent quand même sur une histoire coloniale
00:24:12qui a fait beaucoup de mal
00:24:14l'utilisent, c'est pas pour rien que Vladimir Poutine
00:24:16choisit Kazan à majorité
00:24:18musulmane puisqu'il y a une diplomatie
00:24:20envers les pays musulmans de la part
00:24:22de la Russie, est-ce que c'est ça
00:24:24qui va aujourd'hui rythmer
00:24:26les échanges internationaux, ces deux blocs
00:24:28qui ne vont pas se faire face
00:24:30en tant que tel de manière directe
00:24:32sauf peut-être en Ukraine et on le voit
00:24:34au Moyen-Orient, mais
00:24:36deux façons d'envisager
00:24:38les échanges internationaux.
00:24:40Alors
00:24:42oui et non Alexis, le fait
00:24:44qu'il y aura deux blocs, si comme
00:24:46tu l'as dit,
00:24:48les Occidentaux se referment sur eux-mêmes.
00:24:50Mais
00:24:52beaucoup d'États
00:24:54candidats aux BRICS
00:24:56ou ceux qui sont dans les BRICS, ne veulent
00:24:58pas ça, ne veulent pas rompre
00:25:00les liens, de toute façon les liens sont forts, par exemple
00:25:02entre la Chine et l'Europe, les liens
00:25:04commerciaux, et puis on l'a vu
00:25:06dans la résolution, les Russes étaient beaucoup
00:25:08plus en confrontation, c'est fort
00:25:10logique avec la guerre en Ukraine, les Chinois
00:25:12étaient disons entre les deux, mais
00:25:14les Indiens étaient pour une résolution
00:25:16qui soit ouverte sur
00:25:18le monde anglo-saxon
00:25:20parce qu'ils sont gaullistes les Indiens,
00:25:22ils appliquent l'adage du général De Gaulle,
00:25:24les pays n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts
00:25:26et ils achètent des avions Rafale
00:25:28à nous, ils négocient des trucs avec les Américains,
00:25:30ils viennent de passer un accord,
00:25:32d'ailleurs ça c'était un moment important, juste avant le sommet
00:25:34l'accord
00:25:36de paix sur
00:25:38les problèmes frontaliers entre l'Inde et la Chine,
00:25:40qui ont été signés par Xi Jinping et
00:25:42Macron, donc ça a été un gros truc déjà
00:25:44dans ce sommet,
00:25:46mais le
00:25:48point principal c'est que ça a été dit
00:25:50par beaucoup de participants,
00:25:52en particulier ceux de l'Afrique de l'Ouest,
00:25:54donc oui ils rappellent le colonialisme, ils rappellent le néocolonialisme
00:25:56et ils disent mais maintenant la balle est dans votre camp,
00:25:58soit vous
00:26:00changez les relations
00:26:02que vous aviez avec nous,
00:26:04soit vous allez finir tout seul,
00:26:06et ils ont beaucoup insisté là-dessus,
00:26:08de facto, sans jamais le dire, mais c'est entre les lignes,
00:26:10on est déjà dans un monde multipolaire,
00:26:12on n'a pas besoin d'y aller,
00:26:14on y est, encore une fois,
00:26:16c'est pour ça que j'ai parlé du gros des productions industrielles,
00:26:18du gros des ressources,
00:26:20il y a eu beaucoup de discussions sur les politiques d'investissement,
00:26:22en particulier par
00:26:24la nouvelle banque de développement qui est présidée par
00:26:26Hamdi Mahousef,
00:26:28et les investissements
00:26:30se font en Eurasie, c'est là-bas
00:26:32que va l'argent, donc de facto
00:26:34ils ont déjà gagné, c'est comme si
00:26:36ils ont donné la balle au camp occidental,
00:26:38écoutez, le monde a changé,
00:26:40à vous de faire le choix, soit vous embarquez,
00:26:42bien sûr vous perdez votre position
00:26:44hégémonique, mais ça ne veut pas dire que vous disparaissez,
00:26:46les Etats-Unis sont toujours par exemple
00:26:48de méga puissance,
00:26:50mais on n'accepte plus votre position
00:26:52hégémonique, maintenant on va voir
00:26:54quelle va être la réponse des Occidentaux.
00:26:56Après, clairement,
00:26:58du côté états-unien,
00:27:00le fait de perdre cette position hégémonique
00:27:02n'est pas vu comme un progrès
00:27:04ou souhaitable, les déclarations de
00:27:06Donald Trump sur justement les pays
00:27:08qui souhaiteraient affaiblir le dollar,
00:27:10il voudrait,
00:27:12s'il était réélu, relancer une guerre commerciale
00:27:14farouche avec la Chine,
00:27:16par exemple, c'est pas du tout
00:27:18comme ça qu'est perçu le
00:27:20dialogue du côté occidental,
00:27:22sans compter que, comme vous le disiez,
00:27:24il y a des liens économiques assez forts
00:27:26entre la Chine et l'Europe, l'Inde qui achète des rafales,
00:27:28les Occidentaux peuvent jouer
00:27:30aussi la division face aux BRICS
00:27:32en disant, mais attendez,
00:27:34vous décidez de jouer,
00:27:36vous nous passez la balle de cette façon-là,
00:27:38on peut aussi faire de l'anti-jeu
00:27:40et empêcher
00:27:42l'avènement
00:27:44de cette autre polarité.
00:27:46Oui, mais le monde
00:27:48multipolaire est déjà là.
00:27:50Vraiment, c'est ce qui ressort
00:27:52très clairement. Alors oui,
00:27:54si les Occidentaux, en particulier
00:27:56les États-Unis, décident de ne pas abandonner
00:27:58leur position hégémonique,
00:28:00ils pourront s'attaquer à des États
00:28:02faibles, des États en Afrique, des États
00:28:04en Amérique latine, mais quand
00:28:06Sullivan va en Chine,
00:28:08il est gentiment reconduit à son avion,
00:28:10l'Indien ferme
00:28:12toute porte à
00:28:14des contraintes et des pressions
00:28:16géopolitiques depuis
00:28:18des années maintenant, donc il n'arrive pas
00:28:20à contraindre les gros
00:28:22qui sont quand même les trois,
00:28:24Russie, Inde et Chine font partie
00:28:26des cinq premières économies mondiales,
00:28:28donc ça commence à être difficile
00:28:30de les contraindre
00:28:32de toute façon.
00:28:34Maintenant, les déclarations de Donald Trump.
00:28:36Bon, ils sont dans une élection,
00:28:38ça va se passer dans quelques jours,
00:28:40dans deux semaines, moins de 10 jours.
00:28:42C'est des
00:28:44slogans lancés en l'air,
00:28:46surtout Donald Trump est quand même connu pour ça.
00:28:48Quand sera-t-il réellement ?
00:28:50Moi ce que je sais, parce que je suis aussi
00:28:52américanophile et je connais très bien les États-Unis,
00:28:54c'est qu'il y a quand même
00:28:56une très très forte discussion dans la société américaine,
00:28:58tant chez les démocrates
00:29:00intellectuels de la côte Est
00:29:02que dans la population profonde
00:29:04du milieu de l'Ouest, c'est
00:29:06pourquoi est-ce qu'on a dépensé tant
00:29:08de trillions de dollars pour aller faire des guerres
00:29:10qui ne servent à rien en Irak,
00:29:12en Afghanistan, en Syrie ?
00:29:14Ça commence à poser question. On va parler justement
00:29:16dans un instant.
00:29:18C'est des guerres perdues et
00:29:20si on faisait autrement, si on s'occupait de nous-mêmes,
00:29:22on a des problèmes d'infrastructures, d'accès aux soins,
00:29:24on verra ce que ça donnera,
00:29:26mais je pense qu'on a une opportunité
00:29:28d'avoir un monde un peu différent.
00:29:30Le monde unipolaire a été un monde
00:29:32très conflictuel, le monde
00:29:34multipolaire, comme on l'a vu là
00:29:36encore une fois avec l'Inde et la Chine qui ont résolu
00:29:38leur conflit, et je crois
00:29:40une option intéressante pour l'avenir et ça n'est pas
00:29:42pour rien que le secrétaire général
00:29:44de l'ONU y était, lui
00:29:46qui a dû subir quasiment une déclaration de guerre
00:29:48en direct de la part de Netanyahou
00:29:50à plusieurs États.
00:29:52On va en parler justement dans un instant.
00:29:54On va marquer une pause et puis on parlera
00:29:56de l'Ukraine, du Proche-Orient et de ce
00:29:58sommet des BRICS avec vous,
00:30:00Georges Kousmanovitch. 0826-300-300
00:30:02si vous souhaitez
00:30:04répondre ou poser des questions,
00:30:06réagir, à tout de suite sur Sud Radio.
00:30:08Alexis Poulin, sans réserve,
00:30:10l'invité.
00:30:12Et notre invité, Georges
00:30:14Kousmanovitch, membre du comité de
00:30:16rédaction de fréquences populaires
00:30:18et président de République souveraine, était
00:30:20à 15 ans pour le sommet des BRICS.
00:30:22Ces pays qui ont choisi de ne pas
00:30:24s'aligner sur les États-Unis et de
00:30:26montrer qu'ils sont forts,
00:30:28d'abord démographiquement,
00:30:30économiquement.
00:30:32Il y avait quand même une volonté
00:30:34de la part de Vladimir Poutine,
00:30:36c'était aussi, sans le dire,
00:30:38de présenter une sortie
00:30:40pour la guerre d'Ukraine, puisque
00:30:42ça a été un sujet qui a été abordé,
00:30:44y compris par le secrétaire général de l'ONU
00:30:46qui parlait d'une violation du droit international.
00:30:48Mais
00:30:50la volonté aussi affichée,
00:30:52c'est de montrer que des grandes puissances comme la Chine
00:30:54et l'Inde pouvaient être des
00:30:56forces pour accélérer un
00:30:58processus de paix en Ukraine.
00:31:00Oui, alors effectivement,
00:31:02Antonio
00:31:04Guterres n'a pas hésité à 15 ans
00:31:06à critiquer
00:31:08l'invasion de l'Ukraine par
00:31:10la Russie et rappeler le droit international.
00:31:12Il a été écouté
00:31:14poliment,
00:31:16je veux dire,
00:31:18pour faire un euphémisme,
00:31:22la résolution finale
00:31:24est assez molle également là-dessus,
00:31:26il faudrait trouver
00:31:28une solution de paix, c'est un peu
00:31:30vague, le sujet était un peu
00:31:32écarté. Il a été abordé dans le Sommet
00:31:34que par les questions des journalistes de CNN,
00:31:36de CNBC et de la BBC,
00:31:38qui ont un peu énervé
00:31:40Vladimir Poutine, vous avez pu le voir,
00:31:42qui l'ont répondu, mais c'était pas vraiment
00:31:44le sujet des BRICS.
00:31:46D'ailleurs, beaucoup
00:31:48des pays du sud global
00:31:50ne sont pas intéressés par cette guerre
00:31:52du tout. C'est une guerre qui nous intéresse, nous.
00:31:54Ils disent, mais c'est un problème européen,
00:31:56vous ne vous intéressez pas à ce qui se passe
00:31:58en République démocratique du Congo,
00:32:00vous n'intéressez pas à la guerre du Yémen.
00:32:02En gros,
00:32:04c'est vos affaires,
00:32:06trouver une solution, mais arrêtez de nous vouloir
00:32:08embarquer là-dedans et de perturber
00:32:10le commerce international à cause de cette guerre.
00:32:12D'où la
00:32:14sortie un peu molle également
00:32:16sur ce sujet.
00:32:18Mais là aussi,
00:32:20il y a une sorte de piège qui est tendu
00:32:22à l'Occident, puisque
00:32:24ce qui a été repris, c'est
00:32:26la proposition de paix
00:32:28formulée par la Chine et
00:32:30le Brésil, qui a
00:32:32déjà été rejetée par Zelensky
00:32:34parfois, et donc
00:32:36par les États-Unis.
00:32:38Et à nouveau, les BRICS,
00:32:40une sorte de tactique
00:32:42de l'aïkido.
00:32:44Ils disent, nous on propose une solution de paix
00:32:46qui est évidemment, cette solution de paix
00:32:48c'est une solution de paix à la chinoise, c'est fait avec
00:32:50un sourire et en faisant
00:32:52une petite courbette en disant s'il vous plaît,
00:32:54mais c'est une défaite pour l'OTAN.
00:32:56C'est accepter les conquêtes
00:32:58territoriales
00:33:00et puis que l'OTAN, que l'Ukraine ne rentre pas
00:33:02dans l'OTAN.
00:33:04Mon sentiment est que
00:33:06je le savais déjà, mais quand on est
00:33:08ici en Russie, ça se voit de manière
00:33:10très claire.
00:33:12Il me semble que
00:33:14la décision a été prise par l'État russe
00:33:16de ne pas négocier
00:33:18puisque toutes les
00:33:20négociations qu'eux ont proposées ont été refusées
00:33:22et d'obtenir une capitulation
00:33:24sans condition d'Ukraine, en détruisant
00:33:26l'armée ukrainienne,
00:33:28en tout cas ses capacités d'action
00:33:30réelles, ce qui est en train de se passer en fait sur le terrain
00:33:32avec les avancées qu'on voit
00:33:34et les pertes massives ukrainiennes, et je crois
00:33:36qu'on se dirige vers ça, avec le risque.
00:33:38Ça nous a été dit par,
00:33:40on a fait des interviews ici d'officiels
00:33:42très très bellicistes,
00:33:44parce qu'il y a des bellicistes
00:33:46plus bellicistes que Poutine, qui le disent
00:33:48clairement, voilà maintenant,
00:33:50c'est ce que c'est autant à Moscou, dans la haute sphère,
00:33:52ils prendront tout jusqu'au Dnieper,
00:33:54c'est-à-dire qui inclut
00:33:56Kharkov, Poltava,
00:33:58Dnipropetrovsk, Zaporizhia,
00:34:00et Odessa, c'est ça l'objectif.
00:34:02Mais il est inobtenable militairement, parce que ça coûterait
00:34:04beaucoup trop d'hommes au combat,
00:34:06des opérations trop longues,
00:34:08par contre, dans une capitulation sans condition,
00:34:10vous faites ce que vous voulez,
00:34:12et c'est le climat qui est pris,
00:34:14et les BRICS n'ont pas envie de trop s'embarrasser
00:34:16avec cette histoire,
00:34:18qui les embête
00:34:20comme un sparadrap qui est collé à leurs mains,
00:34:22mais sans plus.
00:34:24Alors que du côté de l'OTAN, c'est quand même une question existentielle
00:34:26l'Ukraine, donc on voit bien qu'il y a deux poids,
00:34:28deux mesures, et que la vision occidentale
00:34:30de cette guerre est très différente de la
00:34:32vision des BRICS.
00:34:34Alors, la guerre,
00:34:36l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN
00:34:38est une question existentielle
00:34:40pour la Russie,
00:34:42comme l'a expliqué John Mershimer,
00:34:44ou avant, Georges Kinan,
00:34:46ou Jeffrey Sachs.
00:34:48Ce n'était pas le cas pour les Etats-Unis et l'OTAN,
00:34:50c'est quand même très très loin de l'océan Atlantique,
00:34:52bon, ils auraient pu aussi bien
00:34:54se passer d'avoir l'Ukraine dans l'OTAN.
00:34:56Maintenant que tellement
00:34:58a été engagé en particulier
00:35:00verbalement, politiquement,
00:35:02par les pays de l'OTAN,
00:35:04et par l'OTAN lui-même,
00:35:06avec Jens Stoltenberg, le précédent
00:35:08secrétaire général de l'OTAN,
00:35:10qui déclarait cette
00:35:12guerre...
00:35:14Ah, il y a des travaux.
00:35:16On a un petit problème,
00:35:18parce que c'est dans les commentaires du direct.
00:35:20On vous entend mal,
00:35:22il y a des travaux.
00:35:24On va trouver une solution dans deux secondes.
00:35:26Si l'Ukraine
00:35:28perdait,
00:35:30ça serait une défaite
00:35:32pour l'OTAN aussi.
00:35:34De toute façon, c'est bien le problème
00:35:36ici.
00:35:38Autre point important,
00:35:40vous disiez que c'était effectivement
00:35:42un communiqué de fin de sommet
00:35:44plutôt à minima,
00:35:46assez mou. Quelles sont les prochaines étapes
00:35:48dans la constitution de ce bloc
00:35:50des BRICS ?
00:35:52Les prochaines étapes, c'est les études
00:35:54de rentrée des différents
00:35:56candidats.
00:35:58C'est la poursuite.
00:36:00Là, il y aura une grosse
00:36:02avancée sur les politiques
00:36:04d'investissement par la nouvelle banque
00:36:06de développement des BRICS, à la tête
00:36:08de laquelle Dilma Rousseff a été reconduite
00:36:10un peu en rupture avec les règles,
00:36:12parce que normalement ça doit être tournant.
00:36:14L'année prochaine, le Brésil
00:36:16sera...
00:36:18présidera les BRICS.
00:36:20Ce qui est également...
00:36:22Ce qui rentre
00:36:24également en...
00:36:26Comme objectif, c'est la continuité
00:36:28de préparer ces systèmes
00:36:30de paiements alternatifs
00:36:32sans pour le moment les déclarer.
00:36:34Mais ça, on a assez peu d'informations
00:36:36sur la concrétude
00:36:38de la chose.
00:36:40Et...
00:36:46Il y a tout un tas de bruit à côté de moi.
00:36:48On vous entend très bien.
00:36:50On a réglé le problème.
00:36:52Ça a été un peu réglé. Parfait.
00:36:54Voilà.
00:36:56C'est ça, les grandes étapes.
00:36:58Encore une fois, on aura un G20
00:37:00où on ira à Rio de Janeiro
00:37:02avec fréquence populaire pour suivre
00:37:04qui sera au Brésil
00:37:06pour voir quelle va être la réponse occidentale.
00:37:08Même si dans le G20, il y a la Chine, l'Inde
00:37:10et bien sûr la Russie. Mais ça sera
00:37:12quand même le moment où on pourra voir
00:37:14quelle va être la réponse à cette proposition
00:37:16qui est faite d'avoir plus de place
00:37:18dans les institutions déjà
00:37:20existantes. Donc c'est ça,
00:37:22la Chine, politiquement, à l'approche des états.
00:37:24Il y a une chose aussi
00:37:26qui a été marquante,
00:37:28c'est l'arrivée d'Erdogan.
00:37:30Le grand turc
00:37:32qui
00:37:34c'est quand même le premier
00:37:36état
00:37:38qui est membre de l'OTAN
00:37:40qui vient visiter
00:37:42dans le format BRICS+,
00:37:44les BRICS, pour voir comment ça fonctionne
00:37:46et éventuellement y adhérer.
00:37:48Ce qui serait un choc colossal
00:37:50pour
00:37:52les États-Unis,
00:37:54puisque c'est la deuxième armée de l'OTAN,
00:37:56il faut le rappeler.
00:37:58Le fait est que
00:38:00les Turcs et Erdogan,
00:38:02quoi qu'on en pense, sont
00:38:04pragmatiques et
00:38:06la présence et la manière
00:38:08dont se fait cette présence turque montre
00:38:10qu'on est déjà dans un monde multipolaire.
00:38:12Les Turcs ont essayé de rentrer
00:38:14en Europe depuis 1966,
00:38:16ça ne marche pas.
00:38:18Mais maintenant, vu la récession
00:38:20dans l'Union Européenne, vu l'effondrement économique,
00:38:22ils regardent
00:38:24du côté des BRICS et c'est
00:38:26également le cas de la Serbie,
00:38:28par exemple, et d'autres.
00:38:30Et c'est ça qui se passe, et même
00:38:32on l'entend, ça craque un petit peu au sein de l'UE,
00:38:34quand on parle de Slovaquie,
00:38:36de Hongrie, c'est un peu
00:38:38ce son de cloche qui arrive. Les investissements
00:38:40c'est là-bas, l'argent est là-bas, la croissance est là-bas,
00:38:42l'économie c'est là-bas.
00:38:44Voilà.
00:38:46– Très bien. Merci beaucoup, on va devoir
00:38:48se quitter. Merci beaucoup
00:38:50Georges Cosmanovitch d'être revenu avec nous
00:38:52sur ce sommet des BRICS
00:38:54qui pourrait changer la face du monde.
00:38:56On va marquer une pause et se retrouver
00:38:58dans un instant sur Sud Radio
00:39:00pour parler avec notre invité
00:39:02Marc Joly, auteur de « La pensée perverse
00:39:04au pouvoir », édition Anamosa,
00:39:06du profil psychologique
00:39:08particulier d'Emmanuel Macron
00:39:10et de sa pratique du pouvoir.
00:39:12Si vous souhaitez poser vos questions
00:39:14à notre invité, réagir 0826
00:39:16300 300, le standard de Sud Radio.
00:39:18A tout de suite.
00:39:20– Alexis Poulin, sans réserve,
00:39:22l'invité. – Et notre invité
00:39:24pour 7h jusqu'à 14h
00:39:26est Marc Joly,
00:39:28auteur de « La pensée perverse
00:39:30au pouvoir », aux éditions Anamosa.
00:39:32Bonjour, vous êtes chercheur
00:39:34au CNRS et vous avez
00:39:36déjà publié sur la perversion narcissique
00:39:38et il se trouve qu'Emmanuel Macron
00:39:40est un sujet d'étude particulier puisqu'il est
00:39:42président de la République et qu'il a une pratique
00:39:44perverse du pouvoir,
00:39:46c'est ce que vous démontrez
00:39:48dans ce livre.
00:39:50Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire
00:39:52sur ce personnage-clé
00:39:54président de la République qui a rendu
00:39:56fou jusqu'au leader syndicaliste
00:39:58comme Laurent Berger, pourtant très calme
00:40:00à la CFDT et beaucoup de
00:40:02commentateurs qui commencent à parler de cette
00:40:04perversité, de cette folie, de ce déni
00:40:06du réel.
00:40:08Pourquoi ce livre ?
00:40:10Parce que, précisément, il y a un fait social
00:40:12derrière toutes ces
00:40:14réactions à la pratique du
00:40:16pouvoir d'Emmanuel Macron.
00:40:18Il y a clairement
00:40:20quelque chose qui se joue du point de vue des sensibilités.
00:40:22On ne supporte pas
00:40:24sa manière de pratiquer
00:40:26le pouvoir, sa manière d'être
00:40:28et vous avez cité Laurent Berger,
00:40:30ça a précisément été le point de départ de mon
00:40:32enquête, c'est-à-dire l'observation
00:40:34de ce qui s'est joué
00:40:36durant
00:40:38les mobilisations contre la réforme
00:40:40des retraites au premier semestre
00:40:42de 2023.
00:40:44Et j'ai été surpris
00:40:46de voir dans
00:40:48les postures de Laurent Berger
00:40:50quelque chose qui me rappelait
00:40:52les postures de victime sur lesquelles j'ai longuement
00:40:54enquêté dans le cadre d'une
00:40:56enquête sur la violence morale conjugale
00:40:58et la catégorie de pervers
00:41:00narcissique. Je retrouvais
00:41:02des choses qui relèvent de la contre-manipulation,
00:41:04l'usage de mots
00:41:06comme
00:41:08sidération, déni
00:41:10et ce face-à-face,
00:41:12Laurent Berger,
00:41:14Emmanuel Macron m'intéressait
00:41:16comme sociologue vraiment dans le sillage
00:41:18de mon enquête.
00:41:20Vraiment une enquête de longue
00:41:22haleine sur la circulation sociale, la catégorie
00:41:24de pervers narcissique. Donc il y a un fait social
00:41:26dont je suis parti.
00:41:28Parce qu'en fait, toute la façon
00:41:30dont a géré cette
00:41:32contestation populaire massive
00:41:34contre la réforme des retraites,
00:41:36Emmanuel Macron l'a fait par la manipulation.
00:41:38En mentant sciemment sur
00:41:40la position de Laurent Berger, sur la position de la CFDT,
00:41:42sur le nombre de manifestants
00:41:44et puis en faisant
00:41:46croire que finalement il avait été réélu
00:41:48donc tout le monde se tait et puis c'est comme ça.
00:41:50Il n'y a pas à revenir là-dessus.
00:41:52Et ça rend les gens fous.
00:41:54C'est ce que vous dites dans le livre.
00:41:56C'est-à-dire qu'on sort du cadre
00:41:58politique, on rentre dans le cadre
00:42:00psychologique et les gens ont
00:42:02une réaction épidermique.
00:42:04Oui, c'est très vrai ça, le côté
00:42:06épidermique que moi personnellement
00:42:08je n'ai jamais vraiment eu.
00:42:10Mais j'ai constaté
00:42:12autour de moi
00:42:14l'existence de ce type de réaction
00:42:16chez des gens qui sont par ailleurs très modérés,
00:42:18qui sont
00:42:20des psychologues notamment, puisque
00:42:22j'ai enquêté dans une association, il y a beaucoup de psychologues,
00:42:24la manière dont ces psychologues
00:42:26clinicians parlent de Macron,
00:42:28c'est intéressant à essayer de comprendre pourquoi.
00:42:30Mais effectivement,
00:42:32dans cette séquence-là,
00:42:34la fixation de Macron
00:42:36sur Laurent Berger voulait dire quelque chose.
00:42:38Parce qu'au fond,
00:42:40il est apparu dans le champ
00:42:42politique, Macron,
00:42:44comme une sorte d'incarnation de la
00:42:46deuxième gauche.
00:42:48Même si, par
00:42:50bien des aspects, il n'a rien à voir avec cette tradition
00:42:52politique-là, mais disons qu'il avait cette
00:42:54aura de deuxième gauche.
00:42:56Et le fait de ne pas avoir avec lui
00:42:58lors de cette réforme
00:43:00la CFDT, en fait ça
00:43:02le renvoyait à son imposture.
00:43:04Et c'est la raison pour laquelle il a fait une telle fixation
00:43:06sur Berger qu'il l'a conduit à proférer
00:43:08des mensonges assez stupéfiants.
00:43:10C'est-à-dire vraiment des contre-vérités
00:43:12évidentes.
00:43:14Et Laurent Berger
00:43:16était sincèrement choqué
00:43:18par cette manière de faire, cette fixation
00:43:20et cette propension à utiliser
00:43:22le mensonge et le discrédit
00:43:24vis-à-vis de lui-même.
00:43:26Et je pense que le cœur du problème
00:43:28Macron, mais on l'abordera peut-être après,
00:43:30c'est que toute sa pratique
00:43:32du pouvoir et tout son mode
00:43:34de fonctionnement psychologique
00:43:36est fondé sur le
00:43:38discrédit de l'autre. Il faut toujours
00:43:40qu'il discrédite l'autre, qu'il le
00:43:42dénigre, qu'il le disqualifie.
00:43:44Ou qu'il trouve des boucs émissaires, on se rappelle, des non-vaccinés,
00:43:46ceux qui voulaient emmerder.
00:43:48Le gaulois réfractaire, vous parlez
00:43:50des macronades, ces phrases
00:43:52pleines de mépris, qui montrent aussi une vision
00:43:54perverse du monde, où il faut toujours
00:43:56pointer du doigt les plus faibles.
00:43:58On a l'impression de quelqu'un qui fait
00:44:00du harcèlement en réalité.
00:44:02Ça peut évoquer ça, c'est-à-dire qu'il a
00:44:04toujours besoin effectivement de
00:44:06disqualifier, de dénigrer, d'attaquer
00:44:08l'autre dans
00:44:10son intégrité.
00:44:12Il attaque les liens
00:44:14aussi.
00:44:16Tout est évacué, les liens sont évacués,
00:44:18l'histoire est évacuée, la profondeur
00:44:20historique est
00:44:22évacuée, tout commence avec lui,
00:44:24tout est censé finir avec lui.
00:44:26Et donc c'est vrai que cette posture
00:44:28explique
00:44:30qu'il suscite des choses
00:44:32qualitativement différentes
00:44:34par rapport à ses prédécesseurs
00:44:36à l'Élysée.
00:44:38C'est des choses qu'on n'avait pas vues à ce niveau-là.
00:44:40Pas à ce point-là, c'est-à-dire qu'il y a toujours eu
00:44:42du mensonge, des promesses de campagne,
00:44:44des choses comme ça, mais là on a vraiment quelque chose
00:44:46de perverse que vous dites. En fait,
00:44:48en même temps, ce qu'il a
00:44:50mis en scène, cette façon de dire
00:44:52tout et son contraire, c'est une incohérence.
00:44:54Et vous le dites, c'est vraiment
00:44:56fait pour empêcher une pensée
00:44:58et rendre fou, puisqu'on se rend
00:45:00bien compte qu'on a en face de nous un personnage
00:45:02qui dit tout et son contraire dans l'heure
00:45:04et qui continue de le faire comme un principe
00:45:06de gouvernement. Donc c'est quelque chose qui a rendu
00:45:08le pays, aujourd'hui,
00:45:10au bord de la crise de nerfs, pour ne parler d'une crise
00:45:12politique et économique absolue,
00:45:14mais il continue.
00:45:16Et il ne peut que continuer.
00:45:18Parce que son mode de fonctionnement,
00:45:20c'est le déni. Le déni de
00:45:22sa propre imposture,
00:45:24c'est-à-dire que c'est quelqu'un
00:45:26qui s'est présenté comme un candidat,
00:45:28qui allait faire de la politique autrement, et qui en fait était
00:45:30juste habité par une
00:45:32quête du pouvoir folle,
00:45:34et déni de sa propre faillibilité.
00:45:36C'est-à-dire que clairement, sa politique
00:45:38économique est un échec.
00:45:40Et il ne peut pas le reconnaître.
00:45:42Donc ça a donné cette séquence
00:45:44politique surréaliste qu'on a vue
00:45:46avec les législatives anticipées,
00:45:48où il ne nomme pas
00:45:50un gouvernement de gauche,
00:45:52ce qu'il était censé faire, selon les traditions,
00:45:54les coutumes, et selon la logique
00:45:56même, et la morale d'une certaine
00:45:58manière. Parce qu'on a bien vu qu'il y a eu un front
00:46:00républicain qui s'est constitué,
00:46:02et que la gauche a été motrice.
00:46:04Donc à tout point de vue, la gauche devait se voir
00:46:06offrir une chance de former un gouvernement.
00:46:08Il ne l'a pas fait parce qu'il ne
00:46:10supportait pas de voir remis en cause
00:46:12ces réformes. Et ce qu'on a vu
00:46:14aussi, je trouve, et c'est très violent
00:46:16d'une certaine manière, c'est
00:46:18le caractère
00:46:20très ténu de son bilan.
00:46:22Il n'y a quasiment rien.
00:46:24Quasiment rien.
00:46:26Il y a quand même des hyper-fortunes
00:46:28qui ont été augmentées par
00:46:30je ne sais pas combien de milliards.
00:46:32Il a permis aux bien-nés de
00:46:34vivre encore mieux.
00:46:36Il a facilité la vie de ceux qui ont déjà
00:46:38des facilités dans la vie.
00:46:40Par contre, pour 95%
00:46:42de la société, ce qu'il a fait
00:46:44est nocif.
00:46:46Et puis l'idée que
00:46:48malgré tout, cette politique allait
00:46:50favoriser l'investissement,
00:46:52favoriser la croissance, etc., on a bien vu
00:46:54que ça n'a pas du tout fonctionné.
00:46:56Donc il est placé face à un échec.
00:46:58Il a juste baissé les impôts du capital,
00:47:00baissé les impôts pesants sur les plus riches,
00:47:02fait cette réforme des retraites
00:47:04d'une manière
00:47:06scandaleusement antidémocratique.
00:47:08Tout ça est susceptible d'être mis en cause
00:47:10assez rapidement.
00:47:12Et il a voulu empêcher ça.
00:47:14Et il veut encore continuer à empêcher ça.
00:47:16Donc ça explique le chaos dans lequel on est actuellement.
00:47:18Mais le chaos aussi, c'est
00:47:20parce qu'il choisit la dissolution.
00:47:22Est-ce qu'il n'y a pas une lecture psychologique
00:47:24de cette dissolution après les élections européennes
00:47:26qui n'ont rien à voir avec
00:47:28un scrutin national ou même la politique nationale ?
00:47:30Mais son parti
00:47:32ayant subi une nouvelle défaite,
00:47:34est-ce qu'Emmanuel Macron
00:47:36ne choisit pas cette dissolution pour dire
00:47:38vous voulez ça ? Vous allez avoir ce que vous allez avoir.
00:47:40Et puis voilà.
00:47:42Un côté enfant gâté qui casse tout.
00:47:44D'ailleurs c'est ce que certains disent.
00:47:46Des déclarations en off
00:47:48où en gros il disait
00:47:50ils ont qu'à se démerder et puis ce sera
00:47:52moi contre l'ERN. Et il n'avait pas vu venir
00:47:54le nouveau front populaire.
00:47:56Ce qui a contrarié évidemment tous ses plans.
00:47:58Et ça renvoie à sa perversion.
00:48:00C'est-à-dire que
00:48:02comme il n'a aucune conscience de l'histoire,
00:48:04comme il n'a aucune conscience
00:48:06de la continuité historique, de la mémoire,
00:48:08etc., il n'a pas vu venir quelque chose
00:48:10de l'ordre de la réactivation
00:48:12d'une tradition politique forte qu'est l'antifascisme.
00:48:14Qui existe encore.
00:48:16Pour combien de temps on ne sait pas, mais qui existe encore.
00:48:18Et le front
00:48:20populaire d'abord,
00:48:22appelé par François Ruffin d'ailleurs,
00:48:24le soir même de la dissolution, quelques minutes
00:48:26après, ça a été quelque chose de très fort,
00:48:28de très moteur, qu'il ne pouvait pas anticiper.
00:48:30Il ne comprend pas en fait ce qui se joue.
00:48:32Dans sa logique, il faut diviser.
00:48:34Et comme il a vu que la gauche
00:48:36était divisée pendant les européennes, il s'est dit
00:48:38je vais en profiter.
00:48:40Qu'est-ce qu'il avait exactement dans sa tête ?
00:48:42Moi je dis souvent qu'au fond
00:48:44avec les manipulateurs,
00:48:46il ne faut pas chercher à comprendre exactement
00:48:48ce qu'ils veulent. Parce qu'on devient,
00:48:50au bout d'un moment, on devient fou à essayer de comprendre
00:48:52une logique, une rationalité dans ce qu'ils font.
00:48:54Il y en a une, mais
00:48:56disons que pour nous c'est difficile à comprendre
00:48:58parce que sa seule logique c'est lui-même.
00:49:00Alors est-ce qu'il voulait favoriser
00:49:02le Premier ministre ?
00:49:04Ou est-ce qu'il voulait profiter
00:49:06de la naïveté
00:49:08des électeurs de gauche
00:49:10qui auraient fait barrage
00:49:12au RN pour voter pour les candidats
00:49:14macronistes, comme il en a déjà profité
00:49:16à deux reprises ?
00:49:18Ça a un peu fonctionné, ce vote barrage.
00:49:20Ça a un peu fonctionné, parce qu'ils ont limité
00:49:22la casse, mais en même temps ce qui n'était pas prévu
00:49:24c'est que la gauche soit en tête.
00:49:26Même si c'est de peu, elle était en tête.
00:49:28Ça il ne l'avait pas anticipé.
00:49:30Donc on ne sait pas laquelle des deux stratégies
00:49:32il visait. Dans les deux cas, c'est du cynisme
00:49:34absolu. Dans les deux cas, c'est son
00:49:36intérêt personnel contre les intérêts de la société
00:49:38et du champ politique
00:49:40de manière plus précise.
00:49:42Du pays, parce qu'il provoque la crise.
00:49:44On a l'impression qu'il ne vit que
00:49:46de la crise. Ça a été le cas
00:49:48en Nouvelle-Calédonie. Les Gilets jaunes,
00:49:50la réponse aux Gilets jaunes a été une catastrophe
00:49:52et d'une violence inouïe.
00:49:54Cette crise-là, il la provoque
00:49:56alors que lui parle de
00:49:58clarification.
00:50:00Oui.
00:50:02Ce qui est fou.
00:50:04Il parle de clarification pour
00:50:06jeter de la confusion.
00:50:08C'est vraiment la pensée
00:50:10perverse au pouvoir. On va marquer
00:50:12une courte pause avant
00:50:14de reprendre l'entretien avec
00:50:16Marc Joly, notre invité, auteur de La pensée perverse
00:50:18au pouvoir, édition Anamosa, pour
00:50:20poser vos questions, réagir.
00:50:220826 300 300. A tout de suite.
00:50:28Et on se retrouve pour
00:50:30parler de cet étrange personnage
00:50:32qui est au pouvoir, Emmanuel Macron.
00:50:34Faut-il s'inquiéter du profil psychologique
00:50:36et de cette pensée
00:50:38perverse au pouvoir, comme l'écrit
00:50:40notre invité Marc Joly,
00:50:42chercheur au CNRS, qui a déjà travaillé
00:50:44sur les pervers narcissiques, la perversion
00:50:46narcissique. Gros sujet.
00:50:48On voit quand même
00:50:50qu'il y a une limite
00:50:52à cette pensée perverse
00:50:54quand elle est dévoilée.
00:50:56Le coup de la dissolution qui ne fonctionne pas.
00:50:58Et au final, que fait
00:51:00Emmanuel Macron ? Eh bien, il laisse
00:51:02mariner tout le monde. Il y a les G.I.O.
00:51:04On va attendre. On a le temps.
00:51:06Là aussi, c'était une façon de jouer avec
00:51:08les nerfs de tout le monde, de prendre autant
00:51:10de temps pour nommer un gouvernement et de laisser
00:51:12ceux qu'il savait
00:51:14qui allaient perdre leur poste de ministre au premier ministre
00:51:16gérer les affaires courantes, entre guillemets,
00:51:18en faisant
00:51:20attendre tous les Français pour un gouvernement.
00:51:22Oui.
00:51:24Alors, effectivement,
00:51:26là, il y a un problème qui est institutionnel.
00:51:28Il y a un problème
00:51:30au niveau des institutions
00:51:32de la Ve République qui organisent
00:51:34les responsabilités du Président de la République.
00:51:36Oui, on va en parler de fait.
00:51:38Et Macron étant
00:51:40quelqu'un qui fonctionne en n'étant jamais responsable
00:51:42de rien, en faisant ce qu'il veut,
00:51:44la rencontre entre
00:51:46cet individu et
00:51:48les institutions, effectivement, font des dégâts.
00:51:50En tout cas, ça oblige
00:51:52à prendre conscience
00:51:54qu'il y a un vrai souci au jeu.
00:51:56On ne peut plus l'ignorer.
00:51:58On ne peut plus avoir un individu seul
00:52:00qui est à ce point de pouvoir,
00:52:02des pouvoirs propres ou des pouvoirs partagés,
00:52:04mais beaucoup de pouvoirs propres,
00:52:06et qui n'ait finalement pas
00:52:08de compte à rendre. Et soit irresponsable,
00:52:10par exemple, sur... Oui, pardon.
00:52:12Mais là encore, c'est une perversion
00:52:14des institutions de la Ve République. Parce que si
00:52:16on suit à la lettre ce qu'avait voulu
00:52:18De Gaulle, c'était que le Président
00:52:20ait une assise populaire, le vote
00:52:22direct,
00:52:24et puis ensuite, le référendum.
00:52:26Le fait qu'il repassait devant
00:52:28la souveraineté populaire, de manière
00:52:30régulière, pourrait être sanctionné. Et De Gaulle
00:52:32part sur un référendum. Là,
00:52:34on voit qu'avec les présidents successifs
00:52:36qui ont habité la Ve République,
00:52:38il n'y a jamais eu cette volonté
00:52:40référendaire d'en référer
00:52:42au peuple, au moment où c'était crucial.
00:52:44Aujourd'hui, on a un Président
00:52:46qui est à moins de 20% ou 20%
00:52:48d'opinion favorable dans les meilleurs
00:52:50sondages, qui met en place
00:52:52un gouvernement qui est vu comme illégitime
00:52:54par une grande majorité de Français,
00:52:56et qui continue de faire des politiques
00:52:58contre l'intérêt des Français.
00:53:00Et rien ne permet
00:53:02de se défendre. C'est ça le problème de la Ve.
00:53:04Parce qu'on peut pervertir la Ve.
00:53:06Le problème de la Ve, c'est que ce sont
00:53:08des institutions qui fonctionnent bien
00:53:10si celui qui est à la tête
00:53:12de l'État a une éthique,
00:53:14un respect
00:53:18de l'assentiment populaire.
00:53:20Donc ça dépend finalement des qualités personnelles
00:53:22de l'individu en question.
00:53:24Et donc c'est un problème. Des institutions
00:53:26dont le bon fonctionnement dépend
00:53:28des qualités
00:53:30personnelles de celui
00:53:32qui les occupe,
00:53:34ne sont pas des bonnes institutions.
00:53:36C'est extrêmement dangereux.
00:53:38Des bonnes institutions sont faites précisément pour empêcher
00:53:40des gens qui n'ont pas
00:53:42cet esprit démocratique
00:53:44de nuire. Or là, ça n'empêche
00:53:46en rien de nuire.
00:53:48Et moi je pense qu'il y a un problème
00:53:50d'origine sur
00:53:52la Ve République.
00:53:54On l'évoque assez peu je trouve
00:53:56alors que c'est un vrai souci.
00:53:58C'est la manière dont ça s'est fait
00:54:00l'élection du président de la République au suffrage
00:54:02universel. Ça s'est fait par
00:54:04une manipulation quand même de la lettre
00:54:06des institutions. C'est-à-dire que
00:54:08De Gaulle fait passer un référendum
00:54:10en ne passant pas par la procédure
00:54:12prévue pour les révisions constitutionnelles
00:54:14dans la constitution
00:54:16parce que ça supposait
00:54:18de faire voter le projet
00:54:20de révision par les chambres.
00:54:22Et donc il a utilisé l'article
00:54:2411. Donc il y a un article
00:54:26spécifiquement réservé à la révision constitutionnelle
00:54:28et lui est passé par un autre article
00:54:30qui lui permettait de contourner la chambre.
00:54:32Alors on va dire que ça a été validé
00:54:34par la dissolution
00:54:36qui a suivi puisqu'il y a eu une motion de censure.
00:54:38Malgré tout il a donné un exemple
00:54:40d'un usage personnel
00:54:42un peu manipulatoire des institutions.
00:54:44Et De Gaulle
00:54:46effectivement, contrairement aux autres
00:54:48il avait
00:54:50ce respect très profond
00:54:52de l'assentiment populaire et ce souci
00:54:54de vérifier cet assentiment
00:54:56populaire régulièrement. Et effectivement
00:54:58il en a tiré les conséquences en 69
00:55:00quand il a perdu le référendum
00:55:02sur la régionalisation et la suppression
00:55:04du Sénat. Mais c'est quand même
00:55:06un vice
00:55:08je dirais un vice originel.
00:55:10Alors le vice originel c'est vraiment les institutions
00:55:12en elles-mêmes qui ne tranchent pas entre
00:55:14le régime parlementaire et le régime présidentiel.
00:55:16Et c'est ce vice
00:55:18de reconception où
00:55:20on déséquilibre définitivement les institutions
00:55:22au bénéfice du Président de la République
00:55:24avec son élection
00:55:26au suffrage universel. Moi je pense qu'il faut réformer ça.
00:55:28Je ne sais pas comment.
00:55:30Ce n'est pas mon travail de montrer comment.
00:55:32Mais je pense qu'il est important de rappeler quand même ce problème-là
00:55:34d'origine. Parce qu'ensuite
00:55:36ça peut tout légitimer.
00:55:38Macron peut très bien se dire dans son fort intérieur
00:55:40après tout je fais ce que je veux
00:55:42De Gaulle a bien révisé la Constitution
00:55:44en passant par l'article 11.
00:55:46Après tout
00:55:48je puisse, je choisis tel article
00:55:50selon mon bon vouloir etc.
00:55:52Mais quand ça se fait sans aucune
00:55:54éthique politique
00:55:56et sans aucun respect
00:55:58de la souveraineté populaire, c'est désastreux.
00:56:00C'est désastreux et il y a ce principe
00:56:02de responsabilité aussi.
00:56:04Macron
00:56:06pris dans l'affaire Benalla, qui était une affaire d'Etat
00:56:08qu'il a voulu là encore minimiser
00:56:10devant ses troupes, immédiatement
00:56:12dit il n'y a qu'un seul responsable
00:56:14il est devant vous. Sachant très bien
00:56:16qu'il était intouchable.
00:56:18Parce que Président de la République, là encore
00:56:20c'est d'un cynisme sans nom
00:56:22qui a rendu fou d'ailleurs certains macronistes
00:56:24de la première heure qui ont compris
00:56:26toute l'imposture.
00:56:28Certains très très peu en fait.
00:56:30Une, pour être précis.
00:56:32Qui s'appelle Frédérique Dumas
00:56:34et qui en témoigne dans un beau livre
00:56:36je trouve où elle raconte
00:56:38son expérience assez brève
00:56:40dans la Macronie. Ce qu'elle décrit
00:56:42est assez incroyable.
00:56:44Je vous conseille de lire ce livre.
00:56:46Et elle justement
00:56:48elle raconte que ça a été le basculement
00:56:50à ce moment-là de l'affaire Benalla.
00:56:52Donc quand Macron
00:56:54vient voir les parlementaires de
00:56:56à l'époque ça s'appelait
00:56:58En Marche.
00:57:00Pour s'expliquer
00:57:02sur l'affaire Benalla, il était dans un silence
00:57:04depuis je crois une semaine.
00:57:06Le seul truc qu'il avait dit c'est que la République est inaltérable.
00:57:08Donc il savait très bien le mal
00:57:10qu'il faisait à la République. C'était la seule réponse
00:57:12qu'il avait donnée en passant
00:57:14très vite devant des micros.
00:57:16Vous me le rappelez parce que je ne m'en souvenais plus.
00:57:18Rien que ça c'est fou.
00:57:20La République est inaltérable.
00:57:22Encore un refus
00:57:24de l'histoire, un refus de tenir compte
00:57:26du réel, etc.
00:57:28Et là Frédéric Dumas, député En Marche
00:57:32écoute Macron prendre la parole
00:57:34devant ses collègues
00:57:36et au début elle se dit
00:57:38tiens, il dit j'assume.
00:57:40C'est courageux.
00:57:42Et après elle comprend que c'est
00:57:44une arnaque totale. Parce que précisément
00:57:46il assume rien.
00:57:48Il dit qu'il est responsable alors qu'il sait très bien
00:57:50qu'il n'est pas responsable. De fait que personne
00:57:52ne peut aller le chercher comme il l'a dit.
00:57:54Donc c'est complètement pervers.
00:57:56Et réfléchissant après coup il se dit
00:57:58mais en fait c'est un dévoiement total des mots.
00:58:00Et un mot comme le mot assumer
00:58:02normalement est synonyme de
00:58:04conscience de ses propres responsabilités
00:58:06de ses propres erreurs
00:58:08une capacité à
00:58:10en tirer des conséquences
00:58:12est devenu dans la bouche de Macron
00:58:14et d'ailleurs ça s'est diffusé dans toute
00:58:16la Macronie, synonyme
00:58:18de l'inverse. C'est circuler, il n'y a rien à voir.
00:58:20J'assume, j'ai le droit donc...
00:58:22Je fais ce que je veux, c'est pas du tout j'assume.
00:58:24Et c'est rentré dans
00:58:26l'usage commun.
00:58:28J'assume, on entend quelqu'un
00:58:30qui dit, allez vous faire voir,
00:58:32j'ai pas de compte à rendre.
00:58:34Tout le monde devrait faire attention maintenant
00:58:36ce mot est devenu inutilisable.
00:58:38Il n'y a pas que lui parce que
00:58:40on a un ministre de l'économie
00:58:42qui est parti, Bruno Le Maire
00:58:44qui a été poussé au mensonge
00:58:46par Emmanuel Macron puisque lui voulait faire
00:58:48apparemment un projet de loi de finance
00:58:50rectificative voyant que ça dérapait
00:58:52sévèrement le budget. Macron l'oblige
00:58:54à se taire puisque campagne des européennes.
00:58:56Là on va avoir une commission d'enquête
00:58:58donc on espère que Bruno Le Maire aura une parole
00:59:00de vérité par rapport à ça. Mais lui
00:59:02est capable de dire à ce moment-là
00:59:04qu'il a sauvé l'économie française.
00:59:06Oui.
00:59:08C'est vrai que c'est
00:59:10un peu absurde.
00:59:12Déjà à partir du moment où au plus haut
00:59:14sommet, il y a ce
00:59:16rapport à la vérité qui est complètement distordu.
00:59:18Comment voulez-vous qu'en dessous
00:59:20ça se passe bien ?
00:59:22Tout le monde est embarqué dans ce délire.
00:59:24Tout le monde est embarqué dans le
00:59:26mensonge, dans le discrédit,
00:59:28dans le déni
00:59:30de la réalité.
00:59:32Toute la Macronie d'une certaine manière est prise dans cette
00:59:34folie et du coup tout le champ politique
00:59:36est perverti.
00:59:38Le jeu politique ne peut plus se dérouler normalement.
00:59:40C'est ce qui fait que
00:59:42on est dans cette crise politique.
00:59:44C'est le mensonge à la fois,
00:59:46la manipulation et
00:59:48une acceptation aussi
00:59:50collective derrière.
00:59:52Ce n'est pas seulement un personnage
00:59:54avec une pensée perverse.
00:59:56C'est un système de pensée perverse.
00:59:58On va bien sûr y revenir.
01:00:00On va marquer à nouveau une courte pause
01:00:02et puis vous pourrez poser vos questions.
01:00:04300 à tout de suite
01:00:06pour parler de cette
01:00:08pratique étrange du pouvoir
01:00:10par Emmanuel Macron et ses sbires.
01:00:12A tout de suite.
01:00:14Je vous parle d'ailleurs de la pensée perverse au pouvoir
01:00:16sur cette pratique étrange
01:00:18due en même temps
01:00:20de la responsabilité
01:00:22de cette façon
01:00:24de ne jamais assumer rien.
01:00:26C'est toujours la faute des autres qui est
01:00:28une marque de la perversion narcissique
01:00:30de toujours porter la faute sur l'autre.
01:00:32Vous parlez d'ailleurs à propos
01:00:34de cette imposture
01:00:36macronienne de desservelage.
01:00:38C'est-à-dire que beaucoup
01:00:40de ces modèles
01:00:42attales, en éteint
01:00:44vont travailler un peu comme Emmanuel Macron
01:00:46sur le fait d'aimer la roublardise
01:00:48d'aimer faire des coups
01:00:50de jouer en fait
01:00:52avec une certaine jouissance du pouvoir qu'ils ont
01:00:54et de cette façon
01:00:56d'entourlouper avec plaisir.
01:00:58Oui. Le desservelage
01:01:00c'est
01:01:02la conséquence et la manifestation
01:01:04la plus
01:01:06caractéristique
01:01:08de la pensée perverse.
01:01:10La pensée perverse c'est
01:01:12une indifférence totale à la vérité.
01:01:14C'est juste
01:01:16on joue avec les mots
01:01:18à des fins personnelles.
01:01:20Les mots
01:01:22les discours
01:01:24ce sont juste des moyens
01:01:26de pouvoir et des moyens de discrédit
01:01:28de la parole de l'autre.
01:01:30Ce sont des éléments de langage qui sont mobilisés
01:01:32opportunément pour
01:01:34toujours discréditer
01:01:36disqualifier, diviser
01:01:38diviser
01:01:40les gens
01:01:42les uns avec les autres mais diviser aussi
01:01:44les pensées
01:01:46les relations
01:01:48entre des faits
01:01:50et des discours.
01:01:52C'est vraiment une entreprise
01:01:54qui à un moment donné
01:01:56écrase tout
01:01:58et effectivement
01:02:00les macronistes
01:02:02leurs discours
01:02:04reposant uniquement
01:02:06sur cette volonté
01:02:08de diviser
01:02:10de dénigrer, de discréditer
01:02:12conduit à des absurdités totales.
01:02:14C'est à dire qu'effectivement ils sont enfermés dans des discours
01:02:16qui par moment n'ont strictement aucun sens.
01:02:18Ils peuvent dire une chose, son contraire
01:02:20mais on voit émerger des figures
01:02:22totalement improbables
01:02:24de gens qui paraissent d'une rare
01:02:26médiocrité intellectuelle.
01:02:28Alors bon, Attal lui a
01:02:30une maîtrise de la communication
01:02:32assez bonne
01:02:34on ne peut pas lui reconnaître
01:02:36mais on sent qu'il est capable de défendre n'importe quelle
01:02:38idée
01:02:40du moment que ça lui permet d'avoir une visibilité.
01:02:42Il ne faut pas oublier que c'est quelqu'un qui a défendu
01:02:44à fond le pouvoir macroniste
01:02:46au moment de l'affaire Benalla
01:02:48quand il fallait aller sur les plateaux pour taper sur
01:02:50les grévistes au moment des premières manifestations
01:02:52au moment des ordonnances de 2017
01:02:54il était là vraiment
01:02:56dans un dénigrement de la gréviculture
01:02:58qui était
01:03:00assez nauséabond.
01:03:02Et puis après il y a l'utilisation
01:03:04aussi assez obscène de cette
01:03:06thématique du harcèlement scolaire
01:03:08alors que lui à l'éducation n'a rien fait
01:03:10il n'a pas répondu aux parents d'un jeune qui s'était
01:03:12suicidé, il a toujours éludé les questions
01:03:14de la presse et là il veut faire
01:03:16une fondation sur
01:03:18le harcèlement. C'est quand même
01:03:20d'un rare cynisme.
01:03:22C'est assez
01:03:24débectant pour être
01:03:26franc mais il y a un exemple
01:03:28que je développe un peu dans le livre
01:03:30qui n'est pas sans lien avec celui-ci
01:03:32c'est l'exemple de la civise
01:03:34cette commission qui a été constituée
01:03:36on a reçu souvent le juge Durand sur ce plateau
01:03:38ça c'est un exemple
01:03:40vraiment
01:03:42c'est l'un des pires je trouve
01:03:44donc on demande au juge Durand
01:03:46pour avoir enquêté dans
01:03:48beaucoup d'associations d'aide aux victimes
01:03:50le juge Durand
01:03:52c'est une personnalité qui fait l'unanimité
01:03:54tout le monde loue
01:03:56sa générosité
01:03:58son intelligence
01:04:00son honnêteté, son intégrité
01:04:02il fait beaucoup pour la cause
01:04:04des enfants et des mères aussi
01:04:06parce que quand on a
01:04:08une approche sociologiquement
01:04:10et juridiquement informée on ne peut pas dissocier
01:04:12les deux parce qu'il y a vraiment un problème en justice
01:04:14et lui met le doigt là-dessus
01:04:16tout le monde loue son travail
01:04:18il est appelé pour prendre la tête d'une commission
01:04:20qui va
01:04:22auditionner des victimes
01:04:24d'inceste et plus largement
01:04:26de violences sexuelles
01:04:28il travaille pendant 3 ans
01:04:30alors c'est suite à l'affaire
01:04:32Kouchner qui mettait en cause
01:04:34d'ailleurs un proche de Macron
01:04:36qui est Olivier Duhamel
01:04:38et c'est là où la pensée perverse
01:04:40rend fou, on se demande
01:04:42s'il n'a pas eu l'idée de créer cette commission
01:04:44pour étouffer
01:04:46cette proximité politique
01:04:48on n'en sait rien
01:04:50mais la suite
01:04:52oblige à se poser ce genre de questions
01:04:54ils travaillent pendant 3 ans, ils auditionnent 30 000 personnes
01:04:56ils font un rapport magnifique
01:04:58et
01:05:00suite à ça, le juge Durand est débarqué
01:05:02et la raison
01:05:04avancée par
01:05:06le pouvoir, on ne sait pas trop qui parle
01:05:08mais c'est des choses qu'on lit dans la presse
01:05:10c'est que le juge Durand aimerait trop la lumière
01:05:12des médias, venant de ces gens-là
01:05:14alors ça
01:05:16c'est un exemple typique
01:05:18de dénigrement
01:05:20de disqualification, en psychanalyse
01:05:22on parle d'injection projective
01:05:24mais à la rigueur, peu importe, c'est-à-dire le fait de reprocher à l'autre
01:05:26ce qu'on est soi-même
01:05:28c'est tout le temps ça
01:05:30cette rhétorique-là, elle apparaît souvent
01:05:32oui bien sûr, et ça c'est un exemple typique
01:05:34et effectivement, quand on voit
01:05:36Attal aller sur le terrain du harcèlement scolaire
01:05:38on s'est dit, tiens, à un moment donné
01:05:40il a eu ça pour se faire connaître, il a joué là-dessus
01:05:42quand il évoquait
01:05:44son expérience
01:05:46à l'école, il n'en parlait pas
01:05:48quelques années plus tôt, c'est étrange
01:05:50bon, il y a un rapport avec
01:05:52un avocat qui s'appelle Juan Branco
01:05:54qui a fait un livre, Crépuscule
01:05:56où il y a toute une partie sur Gabriel Attal
01:05:58alors après
01:06:00c'est un témoignage
01:06:02mais c'est un témoignage informé
01:06:04bon
01:06:06les témoignages d'autres
01:06:08d'ailleurs, qui ont paru dans la presse
01:06:10Attal n'était pas non plus le dernier pour se livrer
01:06:12à des jeux un peu d'adolescents
01:06:14qui se font du mal
01:06:16que ce soit
01:06:18en ligne
01:06:20ou
01:06:22dans la cour de récréation
01:06:24il était à ses mauvaises langues
01:06:26bon, dans un établissement
01:06:28très privilégié
01:06:30où beaucoup d'enfants
01:06:32de la bourgeoisie parisienne
01:06:34ont des problèmes un peu psychologiques
01:06:36et il n'y échappait pas, bon c'est un truc très
01:06:38malsain, mais le voir aujourd'hui en porte-parole
01:06:40de la cause du harcèlement scolaire
01:06:42effectivement ça fait un peu mal au bide
01:06:44c'est assez terrible
01:06:46il y a aussi peut-être
01:06:48une certaine différence
01:06:50une collaboration des médias
01:06:52qui ne posent pas les bonnes questions
01:06:54il y a ce passage assez drôle
01:06:56où Emmanuel Macron
01:06:58à l'époque parlait d'ambiguïté stratégique
01:07:00pour la guerre en Ukraine
01:07:02où il était prêt à envoyer des troupes françaises
01:07:04et puis non, et puis voilà
01:07:06et puis il se retrouve interviewé par Anne-Sophie Lapix
01:07:08interview très formelle
01:07:10et là il veut prouver que l'ambiguïté stratégique
01:07:12c'est un truc super, ça marche
01:07:14et sans le vouloir
01:07:16Anne-Sophie Lapix lui explique que son explication est bidon
01:07:18puisqu'en fait il explique, regardez vous êtes assis
01:07:20qu'est-ce qui me dit que vous allez vous lever ?
01:07:22vous pouvez le faire et tout, elle dit bah si on va se lever
01:07:24à la fin de l'interview on va se lever
01:07:26et là il est dévoilé
01:07:28dans sa bêtise
01:07:30parce que c'était stupide
01:07:32c'est drôle, en fait Anne-Sophie Lapix
01:07:34a juste eu une réaction normale
01:07:36vous me dites n'importe quoi
01:07:38en fait c'est n'importe quoi
01:07:40et elle n'a pas pu se retenir
01:07:42elle a eu du tac au tac
01:07:44et c'est vrai que c'est assez jubilatoire cette séquence
01:07:46c'est très drôle, mais ça montre qu'on peut dévoiler
01:07:48si on fait son travail avec simplement une réaction humaine
01:07:50oui exactement
01:07:52n'importe quoi, il suffirait de le dire
01:07:54alors on a avec nous un auditeur
01:07:56Richard qui nous appelle de Toulouse
01:07:58bonjour Richard
01:08:00oui bonjour, super intéressant
01:08:02en fait c'est bien de déclarer
01:08:04la machination
01:08:06mais j'étais rassuré quand j'ai entendu
01:08:08que vous avez précisé que c'était un système
01:08:10qui s'est organisé
01:08:12je pense que l'opération narcissique
01:08:14est très efficace contre des personnes isolées
01:08:16et aujourd'hui
01:08:18c'est devenu un système
01:08:20pour dominer
01:08:22un peuple qui s'est auto-isolé
01:08:24et j'incite
01:08:26que le Covid
01:08:28ils ont appliqué strictement
01:08:30la méthode de Crotteur
01:08:32pour juste
01:08:34faire peur
01:08:36faire une coalition avec des gens qui
01:08:38ne connaissent pas la situation
01:08:40donc on a vraiment à faire
01:08:42quelque chose d'organisé
01:08:44et ma question c'est
01:08:46c'est quoi le remède
01:08:48est-ce que quand on est victime d'un personnage narcissique
01:08:50la seule solution c'est le bon sens
01:08:52et c'est peut-être aussi d'avoir des relations
01:08:54des vraies relations, pas des relations au travers
01:08:56de réseaux ou autres
01:08:58et c'est peut-être ça notre gros souci
01:09:00c'est qu'on est isolé, on ne se préoccupe plus de la France
01:09:02merci Richard
01:09:04oui quelles sont les armes
01:09:06enfin moi il y en a un qui me vient en tête
01:09:08ça a été les gilets jaunes, ça a été une réaction psychologique
01:09:10à qu'ils viennent me chercher
01:09:12puisque là on a des gens qui ont voulu aller chercher
01:09:14Emmanuel Macron
01:09:16et ils ont pris une violence d'état, une répression sanglante
01:09:18sans nom, ignoble
01:09:20en démocratie avec des mutilés
01:09:22on en a beaucoup parlé sur Sud Radio également
01:09:24là encore silence des médias
01:09:26ou du moins certaines complaisances
01:09:28par des pratiques qui n'avaient rien de démocratique
01:09:30et puis confiscation de la parole
01:09:32après cette crise des gilets jaunes
01:09:34ce qui était la réaction naturelle finalement
01:09:36ce que disait Richard, des gens qui se sont remis ensemble
01:09:38sur des ronds-points pour dire ça va pas
01:09:40il y a un truc qui va pas, il faut qu'on fasse quelque chose
01:09:42cahiers de doléances, on va vous écouter
01:09:44et puis à la fin
01:09:46de ce processus, les cahiers de doléances sont
01:09:48enterrés dans la Bibliothèque nationale de France
01:09:50et c'est Emmanuel Macron
01:09:52qui apparaît et qui va faire le grand débat
01:09:54et qui se met en scène, là encore
01:09:56lui tout seul en bras de chemise
01:09:58avec des gens choisis, des maires, des machins
01:10:00pour confisquer la parole
01:10:02c'est-à-dire que même quand le peuple s'organise
01:10:04par une réaction de rejet
01:10:06très rapidement, on est en 2018
01:10:08il trouve la parade
01:10:10Oui
01:10:12avec la complicité des médias
01:10:14c'est vrai que ce que disait
01:10:16votre auditeur est très juste
01:10:18c'est-à-dire que face à la perversion
01:10:20il y a un besoin de relations
01:10:22authentiques, de relations vraies
01:10:24et c'est vrai
01:10:26que ce qui est assez
01:10:28incroyable du point de vue
01:10:30des logiques sociales
01:10:32c'est que ça s'est manifesté
01:10:34sous cette forme-là, des gilets jaunes
01:10:36dans les ronds-points
01:10:38des gens qui se réunissent
01:10:40qui parlent ensemble, etc.
01:10:42L'écrasement des gilets jaunes
01:10:44je trouve est quelque chose
01:10:46je le développe assez peu
01:10:48j'y fais allusion évidemment
01:10:50il y a quelques passages où j'évoque
01:10:52notamment la captation de la parole
01:10:54par Macron, le fait qu'il
01:10:56prive les gens de leur propre
01:10:58parole et de
01:11:00ce qu'ils ont à dire et en fait
01:11:02quand on fait le bilan, alors il y a des chercheurs
01:11:04notamment à l'Université de Bordeaux
01:11:06qui travaillent sur les cahiers
01:11:08d'obléances
01:11:10et ce qu'ils mettent en avant
01:11:12c'est qu'au fond ce que veulent
01:11:14les gens, ça tourne autour
01:11:16du respect du travail
01:11:18des services publics
01:11:20des choses
01:11:22assez simples en fait
01:11:24autour desquelles on tourne parce qu'on ne veut pas
01:11:26aller à des tout petits intérêts
01:11:28puisque la politique qui est menée
01:11:30est clairement au service d'une toute petite minorité
01:11:32ça on le sait, tout le monde le sait
01:11:34tous les économistes, tous les sociologues
01:11:36tous les observateurs
01:11:38le voient
01:11:40alors
01:11:42le souci avec Macron
01:11:44et on en revient toujours à ça
01:11:46c'est les pouvoirs dont il dispose
01:11:48c'est à dire qu'on ne peut pas
01:11:50s'en débarrasser facilement
01:11:52c'est très
01:11:54je pense que le NFP
01:11:56c'est pas politique ce que je dis mais je pense que
01:11:58ce qui a symbolisé
01:12:00le front populaire
01:12:02et puis cette espèce de front républicain
01:12:04qui a été totalement perverti
01:12:06par les macronistes
01:12:08parce qu'ils l'ont fait
01:12:10et ils l'ont oublié le lendemain matin
01:12:12c'est très très impressionnant
01:12:14un gars comme Darmanin
01:12:16il en a profité et puis après il l'a oublié
01:12:18et il retape sur LFI
01:12:20alors
01:12:22sans tenir
01:12:24un discours politique, il y a eu quelque chose
01:12:26de l'ordre d'un mouvement
01:12:28de recherche de lien, de solidarité
01:12:30il y a eu de la peur
01:12:32aussi je pense chez beaucoup de gens
01:12:34notamment ceux d'origine étrangère
01:12:36Macron a eu peur quand il se fait courser en Auvergne
01:12:38où il y avait quand même des gilets jaunes derrière la voiture
01:12:40présidentielle
01:12:42parce que je pense que la peur aussi
01:12:44explique beaucoup des comportements d'Emmanuel Macron
01:12:46alors au niveau des
01:12:48d'une certaine façon le pervers
01:12:50ne peut bouger que s'il a peur
01:12:52pour ses intérêts matériels ou sa sécurité physique
01:12:54sinon il ne bouge pas, il n'a aucune raison de bouger
01:12:56donc la question c'est
01:12:58comment on retise du lien
01:13:00là il y a un rapport récent qui est sorti sur
01:13:02l'état de la société française
01:13:04et on sent par exemple un fort besoin
01:13:06d'engagement associatif
01:13:08ça c'est révélateur de cette quête de lien authentique
01:13:10évidemment
01:13:12une méfiance très grande pour
01:13:14le monde politique
01:13:16c'est pas étonnant
01:13:18donc il faut arriver
01:13:20il y a deux choses
01:13:22je pense qu'il faut être très vigilant
01:13:24et
01:13:26ne pas lâcher
01:13:28tous ceux qui veulent réactiver la posture
01:13:30macronienne du dépassement
01:13:32des raisonnables
01:13:34etc
01:13:36ces gens là je pense ont des comptes à rendre
01:13:38et puis
01:13:40il faut maintenir
01:13:42essayer d'encourager, de défendre tout ce qui ressemble
01:13:44à des processus
01:13:46unitaires
01:13:48on va marquer une courte pause et reprendre
01:13:50cette interview sur la
01:13:52perversité au pouvoir
01:13:54dans un instant sur Sud Radio
01:13:56Alexis Poulin, sans réserve
01:13:58l'invité
01:14:00alors on parle depuis tout à l'heure avec notre invité Marc Joly
01:14:02auteur de la pensée perverse au pouvoir
01:14:04en mal d'Emmanuel Macron
01:14:06or c'est quelqu'un qui a quand même
01:14:08énormément de qualité
01:14:10je vais citer les mots de sa femme
01:14:12Emmanuel Macron dans une interview à Paris Match
01:14:14en 2016
01:14:36c'est merveilleux cette interview
01:14:38on est là avant qu'il soit élu en pleine création
01:14:40médiatique du personnage Emmanuel Macron
01:14:42ou Brigitte, sa femme
01:14:44en parle
01:14:46en ses termes
01:14:48dans Paris Match, je crois que c'est en avril
01:14:502016, il faudrait vérifier
01:14:54ça a été assez ridiculisé cette prise de parole
01:14:56elle a un peu rétro-pédalé
01:14:58en disant je me suis fait piéger
01:15:00Macron a dit
01:15:02ma femme ne connait pas le fonctionnement des médias
01:15:04alors que ça fait un an qu'il est en train
01:15:06de préparer leur affaire
01:15:08au moins un an
01:15:10il ne se rendait pas compte en fait je pense
01:15:12du ridicule, c'est qu'à ce moment là
01:15:14elle dit ça de manière très sérieuse pensant que ça va passer
01:15:16il y a un besoin de reconnaissance
01:15:18ce couple a un besoin de reconnaissance très fort lié
01:15:20à sa spécificité
01:15:22on peut le comprendre mais après le problème
01:15:24c'est les effets politiques que ça a
01:15:28mais si vous voulez ce qui est encore plus intéressant
01:15:30que Brigitte Macron
01:15:32ce sont toutes ces élites
01:15:34qui l'ont trouvé formidablement intelligent
01:15:36les Jacques Attali, les Alain Minc
01:15:38qui étaient complètement gaga
01:15:40devant lui
01:15:42Alain Juillet aussi
01:15:44qui était secrétaire général de l'Elysée
01:15:46oui c'est vrai
01:15:48et là c'est quelque chose qu'il faut creuser
01:15:50c'est pourquoi ils ont
01:15:52eu ce sentiment là d'avoir affaire
01:15:54à quelqu'un d'hors norme
01:15:56alors que pour d'autres personnes
01:15:58qui ont un profil différent
01:16:00que ce soit des chercheurs, des vrais intellectuels
01:16:02j'aime pas trop cette expression
01:16:04des gens qui travaillent vraiment
01:16:06qui écrivent vraiment
01:16:08beaucoup ne le prennent pas du tout
01:16:10au sérieux
01:16:12et ont vu l'esbrouf tout de suite
01:16:14mais au niveau de cette élite
01:16:16politico-administrative
01:16:18liée au capitalisme
01:16:20financier
01:16:22il est apparu comme une incarnation
01:16:24idéale
01:16:26parce que d'un côté il est dans le champ économique
01:16:28il est banquier
01:16:30il est passé par Bercy
01:16:32inspecteur des finances
01:16:34donc c'est la crème de la crème
01:16:36il est très compétent
01:16:38il connait le monde économique croit-on
01:16:40parce qu'il a été banquier
01:16:42et en plus de ça il a du capital culturel
01:16:44il serait écrivain, il serait philosophe
01:16:46il serait pianiste
01:16:48donc il renvoie une idée
01:16:50c'est à dire que c'est une projection
01:16:52sur une personne qui écrit
01:16:54un vide quand même
01:16:56on a voulu faire croire qu'il était virtuose
01:16:58du piano, virtuose le Mozart de la finance
01:17:00qu'il était philosophe
01:17:02alors qu'on apprend qu'il n'a pas fait
01:17:04grand chose avec Ricœur
01:17:06écrivain qui n'a jamais publié
01:17:08un livre révolution
01:17:10c'est cocasse et puis d'après ce qu'on sait
01:17:12le peu qu'il a écrit n'est pas publiable
01:17:14acteur raté
01:17:16Gérard Philippe
01:17:20enfant et adolescent
01:17:22il avait évidemment beaucoup de qualités
01:17:24mais ça a été tellement
01:17:26exacerbé par l'admiration
01:17:28que lui porte
01:17:30son épouse
01:17:32que c'est totalement ridicule
01:17:34prêt à tout pour ce pouvoir là
01:17:36qu'il a en quelque sorte
01:17:38emmené vers les cercles de pouvoir
01:17:40vous faites un parallèle extrêmement intéressant
01:17:42entre Bernard Arnault
01:17:44patron de LVMH et Emmanuel Macron
01:17:46qui sont deux
01:17:48chevaliers de la haute finance
01:17:50et du capitalisme triomphant
01:17:52mais ils ont une particularité
01:17:54c'est la place de la grand mère
01:17:56alors pour l'un c'est maminette
01:17:58pour l'autre c'est manette
01:18:00mais pour les deux personnages c'est la grand mère
01:18:02qui fait figure de rôle
01:18:04parental
01:18:06et les parents sont effacés
01:18:08Bernard Arnault dans un interview ne parle jamais de sa mère
01:18:10Emmanuel Macron parle très peu de ses parents
01:18:12en revanche c'est sa grand mère
01:18:14qui l'a aidé à être celui qu'il devait être
01:18:16c'est même pas
01:18:18donc il n'y a aucun lien
01:18:20quasiment filial
01:18:22on passe à la génération d'avant
01:18:24ça dit quoi ?
01:18:26on n'a pas le temps de le développer
01:18:28malheureusement
01:18:30mais je le développe dans le livre
01:18:32Paul-Claude Racamier
01:18:34ce psychiatre et psychanalyste
01:18:36apporte beaucoup de concepts pour comprendre
01:18:38ce type de personnalité
01:18:40donc un rapport aux origines
01:18:42qui est très complexe
01:18:44un fantasme d'auto-engendrement
01:18:46il y a tout un ensemble de concepts
01:18:48c'est les mêmes que les conceptions en quelque sorte
01:18:50ce qui était intéressant dans le parallèle
01:18:52entre Bernard Arnault
01:18:54et Macron
01:18:56c'est que dans la conceptualisation de la pensée
01:18:58perverse et du desservelage
01:19:00par Paul-Claude Racamier
01:19:02Bernard Arnault
01:19:04n'y est pas totalement étranger
01:19:06puisque le frère
01:19:08de Paul-Claude Racamier, Henri Racamier
01:19:10a eu affaire à Bernard Arnault
01:19:12et s'est fait avoir
01:19:14le point commun
01:19:16entre Arnault et Macron
01:19:18c'est cette capacité
01:19:20à se présenter comme
01:19:22un premier communiant
01:19:24quelqu'un à qui on donnerait le bon dieu sans confession
01:19:26et de masquer une très profonde violence
01:19:28et Bernard Arnault
01:19:30c'est quelqu'un qui a recours
01:19:32à des détectives privés
01:19:34qui fait fabriquer
01:19:36enfin
01:19:38il y a des faux qui ont été fabriqués
01:19:40par exemple
01:19:42dans la prise de contrôle de LVMH
01:19:44par Bernard Arnault
01:19:46il se trouve que le frère de Racamier
01:19:48n'a pas la tête de LVMH
01:19:50c'était amusant de partir
01:19:52de ce point de départ puis après de voir qu'il y a quand même
01:19:54des points communs entre les deux
01:19:56et notamment, excusez-moi
01:19:58je finis juste très rapidement
01:20:00cette
01:20:02propension
01:20:04à faire des actes
01:20:06à commettre des actes totalement
01:20:08immoraux mais en ne supportant pas
01:20:10qu'on nous renvoie l'image de l'immoralité
01:20:12du cynisme etc.
01:20:14il va le gagner sur tous les plans
01:20:16on va terminer avec une question
01:20:18de Chantal de Bastia
01:20:20bonjour
01:20:22oui bonjour Alexis Poulin
01:20:24merci de votre invité, c'est très très intéressant
01:20:26moi je voudrais simplement
01:20:28rappeler ce qu'avait dit un psychiatre
01:20:30italien en mai 2017
01:20:32qui avait fait le profil psychologique
01:20:34d'Emmanuel Macron
01:20:36bon, tout avait été dit
01:20:38et il était à peine président de la République
01:20:40alors c'est vrai que j'ai écouté
01:20:42l'intervention de Richard Kell-Rened
01:20:44si Macron est ce qu'il est
01:20:46c'est parce que autour de lui
01:20:48il y a les corrompus
01:20:50il y a les égaux surdimensionnés
01:20:52il y a ceux qui sont prêts à tout
01:20:54à ce que de la France et du peuple de France
01:20:56s'en foutent complètement
01:20:58moi le 10 septembre
01:21:00j'ai discuté avec des amis
01:21:02j'étais prête à lancer un mouvement politique
01:21:04parce que j'ai discuté
01:21:06avec beaucoup d'abstentionnistes
01:21:08et là
01:21:10j'apprends par les médias
01:21:12alternatifs
01:21:14parce que les médias ne font plus leur boulot
01:21:16les journalistes, je ne parle pas de Sud Radio
01:21:18je ne parle pas de vous Alexis Poulain
01:21:20ou quelqu'un comme André Bercord
01:21:22qui heureusement vous êtes là et on vous en remercie
01:21:24et là j'apprends dans les médias alternatifs
01:21:26qu'il y a un mouvement qui va se lancer
01:21:28qui va s'appeler, il me semble
01:21:30Alliance Populaire
01:21:32alors j'attends de voir
01:21:34on va devoir conclure cette émission
01:21:36merci beaucoup Chantal
01:21:38merci de votre fidélité
01:21:40et oui cette question
01:21:42on l'avait évoqué tout à l'heure
01:21:44on va devoir finir malheureusement
01:21:46mais le besoin de se retrouver
01:21:48le besoin de créer une alternative vraie
01:21:50c'est vraiment ce qui a marqué
01:21:52ces 7 ans de pouvoir d'Emmanuel Macron
01:21:54des français qui veulent revenir
01:21:56vers un lien social
01:21:58réel, proche
01:22:00et on espère qu'il pourra en sortir quelque chose de bon
01:22:02merci beaucoup Marc Joly
01:22:04d'avoir été notre invité
01:22:06je rappelle votre livre La pensée perverse au pouvoir
01:22:08d'Emmanuel Macron
01:22:10et la suite tout de suite sur Sud Radio