• il y a 1 heure
Les Vraies Voix avec Alain Chrétien, vice-président de l'Association des maires de France et maire de Vesoul.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-24##

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Transcription
00:00Les vraies voies Sud Radio, le code projecteur des vraies voies.
00:04Des élitreuillages en pleine ville.
00:08L'ours des verdants anonnés déborde inarrêtable.
00:13C'est une rivière, c'est un fleuve, il faut une barque.
00:17On m'a dit ne passez pas madame, vous allez peut-être empruner.
00:20Ça ne s'est pas vu depuis les années 60, 70.
00:24J'espère qu'on est au pic de l'acte et que la situation ne va pas s'aggraver encore.
00:28C'est vrai que quand on voit ça, c'est désespérant.
00:31C'est vrai qu'on passe les nuits à surveiller le téléphone, voir comment ça monte.
00:34Le problème, c'est qu'on a l'impression de ne pas être écouté.
00:37Les élus, ils essayent de faire ce qu'ils peuvent,
00:40mais je crois qu'il faudra quelque chose de fait au niveau national.
00:45Le Sud de la France redoute un nouvel épisode Seine-Aude tous les jours qui viennent,
00:49alors que les communes, déjà sinistrées, réclament la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
00:54Les dégâts de la semaine dernière coûteront entre 350 000 et 420 millions d'euros,
00:59soit selon la caisse centrale de réassurance.
01:02Alors parlons vrai, est-ce que le plan de prévention des risques naturels prévisibles
01:06est à revoir vu le changement climatique ?
01:08Ou faut-il repartir à zéro sur tous nos plans de prévention ?
01:11Et à cette question, les maires ont-ils les moyens de protéger leurs communes des intempéries ?
01:15Vous dites non à 79%, vous les réagir, le 0826 300 300.
01:21Et notre invité Alain Chrétien est avec nous, vice-président de l'Association des maires de France,
01:26et maire de Vézoul, bientôt bientôt, c'est pour ça,
01:29qui vient de présenter son rapport sur l'assurabilité des biens et des collectivités locales.
01:35Merci monsieur le maire d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger.
01:41Heureusement à Paris, on ne vit pas dans les conditions que la télévision permet parfois de voir,
01:48et je me dis, parlant de moi, j'ose râler quand je vois parfois les irrésistibles avancer de l'eau dans les maisons,
01:58dans des villages, dans des villes, et vraiment je plains ces gens-là.
02:03Et pour attendre avec impatience la réponse de monsieur le maire,
02:07comme pour l'agriculture, comme pour la sécurité,
02:11j'avais l'impression qu'après les catastrophes maintenant de l'île de Ré,
02:15qu'on avait pris une infinité de précautions et de dispositions,
02:20et malgré le dérèglement climatique incontestable,
02:24je me disais que les mairies étaient outillées pour lutter contre les intempéries.
02:30Apparemment, ça n'est pas le cas.
02:32Et j'attends avec impatience le propos de monsieur le maire.
02:37Alors oui, on a des événements climatiques qui sont de plus en plus violents,
02:41et tout ce qu'on avait conçu jusqu'à présent était pour des crues centenales ou des crues cinquantenales.
02:47On a construit des dizaines de millions d'euros de digues,
02:50on a reméandré des ruisseaux, on a recréé des fossés,
02:54on a des plans de prévention qui sont quand même extrêmement fouillés.
02:58Sauf qu'aujourd'hui, on se rend compte que tout ce qu'on a pu faire parfois est totalement insuffisant.
03:03À Annonay, vu ce qu'il est tombé et vu l'ampleur des dégâts,
03:07on aurait pu faire des digues de 50 mètres de haut, ça n'aurait sans doute pas suffi.
03:11Donc il va falloir maintenant qu'on réfléchisse à autre chose,
03:15parfois même à déménager, déménager des quartiers entiers.
03:19Mais rendez-vous compte, il faut racheter les habitations des gens,
03:22il faut les déplacer, reconstruire ailleurs.
03:25Le fonds Barnier, ce fameux fonds Barnier qui avait été créé par le ministre de l'Environnement de l'époque,
03:30est aujourd'hui doté de 200 millions d'euros.
03:33Il en faudrait sans doute 10 fois plus pour pouvoir déplacer toutes ces habitations
03:37qui aujourd'hui sont de plus en plus à risque.
03:40Petite question, en fait, la catastrophe naturelle, c'était bien pour des événements exceptionnels,
03:45quand on voit que ça revient systématiquement, systématiquement,
03:49on n'est plus dans la catastrophe naturelle, on est dans un nouveau climat entre guillemets ?
03:54Tout à fait, il faut dire aussi que le système 4NAT, comme on l'appelle, est un système unique au monde.
03:59On est beaucoup plus protégé malgré tout que dans d'autres pays.
04:02Dans d'autres pays, vous n'avez que vos yeux pour pleurer.
04:05Vous avez votre maison qui est rasée et puis ensuite, c'est à vous de vous débrouiller.
04:09Les assurances, l'État, personne ne vous suit.
04:11Donc la France est un système les plus protecteurs au monde.
04:15Mais effectivement, ces risques se répètent de plus en plus souvent,
04:18coûtent de plus en plus cher.
04:20Vous évoquiez les estimations de la CCR, 420 millions d'euros.
04:25420 millions d'euros, c'est à peu près le montant des primes que payent les communes pour s'assurer elles-mêmes.
04:31En un seul événement climatique, on a englouti toutes les primes que les communes de France payent aux assureurs
04:37pour protéger leurs bâtiments publics.
04:39Vous voyez qu'on est en train de totalement changer d'échelle.
04:42La moyenne des dégâts annuellement depuis une vingtaine d'années, c'était environ 2 milliards d'euros.
04:47Là maintenant, on est passé à 10 milliards d'euros.
04:50Donc on change totalement d'échelle.
04:52Il va falloir qu'on revoit complètement notre modèle.
04:54Et naturellement, moi aussi, je me mets à la place des gens qui ont tout perdu.
04:58Et des élus qui parfois sont impuissants pour aider ces gens à retrouver une maison
05:02ou à retrouver des crédits pour reconstruire.
05:06Loïc Guérin.
05:07Oui, bonsoir M. le maire.
05:08Je perds le micro.
05:09Ah pardon.
05:10Je l'ai jugé.
05:11C'est une bonne chose.
05:13Juste une petite question, réflexion à l'instant en vous écoutant attentivement.
05:18Est-ce que dans les pistes, parce qu'évidemment les fonds publics sont en particulier aujourd'hui loin d'être sans fonds
05:24et qu'on va de toute façon en manquer et que comme vous l'expliquiez à l'instant,
05:28on est dans des proportions qui ne sont plus du tout celles qui étaient prévues jusque-là,
05:31vous indiquez que les mesures prises étaient insuffisantes parce que finalement,
05:35on ne peut plus faire face aux événements en question,
05:37si bien que vous auriez à pratiquement envisager des déménagements de quartier entier.
05:41Est-ce que dans cette réflexion d'ensemble sur que faire maintenant pour éviter les conséquences dramatiques qu'on connaît,
05:47est-ce que les assurances, puisque finalement elles ont une énorme part à prendre maintenant en termes de paiement,
05:53est-ce qu'elles peuvent éventuellement en amont aider là où l'État ne le peut plus,
05:58où les départements ne peuvent plus ou les communes,
06:00et mettre la main à la poche pour aider les communes et les départements qui en souffrent à se protéger en amont ?
06:06Vous parliez du coût, par exemple, pour racheter certains quartiers et autres.
06:09Est-ce que les assureurs ne pourraient pas être impliqués dans une discussion
06:11parce que finalement un euro en amont vaut généralement beaucoup moins cher qu'un euro en aval ?
06:17C'est une réflexion qu'on est en train de porter avec le monde de l'assurance,
06:21notamment en termes de prévention.
06:23Il faut beaucoup plus de prévention.
06:25Effectivement, l'assureur aura un meilleur temps de co-financer le déplacement d'une maison
06:29plutôt que de financer sa reconstruction.
06:32Nous sommes au début d'un nouveau modèle.
06:35On est en train de réfléchir à tout ça.
06:37En tout cas, il faut revoir complètement le système.
06:39Les communes découvrent parfois que les assureurs résilient leurs contrats d'assurance du jour au lendemain.
06:44Vous avez des maires qui sont totalement démunis,
06:47qui ont des crèches, qui ont des écoles, qui ont des gymnases,
06:50qui d'un seul coup ne sont plus assurés.
06:52On voit bien que le système est en train de ne plus répondre à la demande.
06:57Le chiffre d'affaires de l'assurance en France,
07:02c'est pour les collectivités 500 millions et pour l'ensemble à peu près 5 milliards,
07:07y compris les assurances vie.
07:09Il y a beaucoup de fonds qui sont collectés par les assureurs.
07:13Est-ce qu'une partie de ces fonds peut être affectée à la reconstruction des zones les plus sensibles ?
07:18C'est une question qu'il faut se poser.
07:20Le problème, c'est qu'il y a une fuite en avant d'une certaine façon.
07:23Avec le dérèglement climatique, comme le disait tout à l'heure Cécile,
07:26il y a l'érosion des sols.
07:28Je l'ai constaté par exemple en banlieue.
07:30Dans certaines zones de la banlieue ouest, notamment,
07:33vous avez des berges qui se réduisent de plus en plus
07:36et qui sont en phase de décroulement.
07:38Les communes ont mis en place des systèmes
07:41et on voit bien que c'est vraiment du système D.
07:43À un moment donné, les assurances, je ne suis pas un expert de ces sujets,
07:46mais certaines ne pourront tout simplement pas assurer ces sites-là.
07:49Il y en a qui perdent leur maison, on le voit régulièrement.
07:52Dans certains cas extraits, la collectivité peut peut-être mettre la main au pot,
07:56mais c'est évidemment limité.
07:58Je pense qu'à terme, il y aura des pertes de patrimoine,
08:01des pertes d'usage des sols.
08:03Il faudra enregistrer cette perte définitive.
08:06Est-ce qu'on peut éviter aussi que une France à deux vitesses,
08:09une France qui pourra continuer à s'assurer,
08:11parce qu'heureusement, tout le territoire français n'est pas soumis à ces catastrophes naturelles,
08:16et d'autre part, des territoires où les assureurs vont se retirer
08:19parce qu'ils ne voudront plus assurer les collectivités ou les particuliers.
08:24Il y a un observatoire qui va être mis en place sous l'égide du gouvernement
08:28pour vérifier que les assureurs restent.
08:31Parce que si vous en avez un qui s'en va, les autres vont partir aussi.
08:35Vous aurez finalement des territoires entiers qui ne seront plus du tout assurés,
08:38ni pour les collectivités, ni pour les particuliers.
08:41Donc là, il y a vraiment un enjeu de solidarité nationale
08:44et d'engagement des assureurs auprès des territoires,
08:47et on est en plein dedans.
08:49Là, franchement, la réflexion...
08:51Le cabinet du Premier ministre a vraiment pris les choses au sérieux,
08:54parce que les choses sont en train de s'accélérer
08:56d'une manière que personne n'avait anticipée.
08:59– Philippe Billiger.
09:00– Monsieur le maire, face à ces intempéries,
09:04à tout ce qui révèle que, véritablement, le climat est bouleversé,
09:10est-ce qu'il y a encore, dans votre commune, des climato-sceptiques ?
09:15– En tout cas, s'il y en a, ils n'osent pas sortir du bois.
09:20– Ils restent sur les berges.
09:22– Leur position n'est absolument pas acceptée par personne.
09:27Mais c'est vraiment un sentiment de fatalisme, aujourd'hui,
09:30qui envahit l'esprit des gens.
09:32Ça veut dire, mais que faire face à tout ça ?
09:34Est-ce que ce n'est pas déjà trop tard ?
09:36Est-ce que nous, en essayant de modifier notre pauvre système de chauffage,
09:40on va contribuer à lutter contre ces catastrophes ?
09:43Tout le monde est un peu démuni, y compris nous, les élus,
09:46parce qu'on se dit, moi, heureusement, cette année, je n'ai pas connu ça,
09:49j'ai connu des inondations, et je tends le dos pour que ça n'arrive pas chez moi.
09:54Parce que, franchement, là aussi, les maires sont en train de revoir leur plan de sauvegarde.
10:00On a tous, en mairie, des plans de sauvegarde
10:03pour, justement, avoir les bonnes réactions au bon moment, et puis éviter la panique.
10:07Mais je peux vous dire que, nous, on tend tous le dos
10:10pour que ce qui s'est passé à Annonay, et on pense beaucoup aux maires d'Annonay,
10:13ne se répercute pas dans d'autres communes de France.
10:16– Non, il y a un plan de prévention des risques naturels prévisibles.
10:20Est-ce qu'il est à revoir ?
10:22– Ah oui, il faut absolument qu'on fasse tous des exercices
10:26pour voir si ça fonctionne ou pas.
10:28Il faut qu'on réfléchisse à de nouvelles manières de protéger nos concitoyens.
10:32Un exemple tout simple, souvent dans la commune,
10:35il y a une barque qui sert, justement, quand il y a une inondation.
10:38Sauf que la barque, c'est l'agent au maire,
10:40on va dire que c'est Roger qui a la clé du hangar où il y a la barque.
10:44Et le jour où Roger est en vacances, il est parti avec la clé,
10:47et puis personne ne s'est ouvert l'hangar pour aller chercher la barque.
10:50C'est tout bête, mais ce sont des choses toutes simples qu'il faut anticiper
10:54pour que le jour où on a besoin de la barque,
10:56on ait la clé pour aller chercher la grand-mère
10:58qui est prisonnière de sa maison au bout du village.
11:02Donc c'est vraiment des choses qui, aujourd'hui, doivent être mises à jour.
11:06Ça peut arriver beaucoup plus précocement et beaucoup plus régulièrement
11:10qu'on ne le croyait.
11:11Donc il faut qu'on ait une prise de conscience généralisée
11:14que toutes les communes, aujourd'hui,
11:16beaucoup d'entre elles, en tout cas, peuvent avoir ce genre de catastrophes.
11:19– Mais si Roger Devezoux est parti,
11:21il doit être à Honfleur au Mont-Valérien ou à Hambourg, théoriquement, non ?
11:25– Sans doute !
11:26En tout cas, on le cherche pour avoir la clé du hangar pour aller chercher la barque.
11:29– Vous pouvez trouver un refidivis sous la main.
11:32– Le message est lancé.
11:35Merci beaucoup Alain Chrétien.
11:37Et on vous proposera, bien entendu, une grande émission d'une heure
11:40sur ce sujet très important.
11:42Vice-président de l'Association des maires de France
11:45et maire de Vezoul.
11:47Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
11:48Merci Philippe Bilger.
11:49Merci Loïc Guérin.
11:52Dans un instant, on va vous parler automobile avec Philippe David.
11:55Une actualité encore importante.
11:58– Avec notamment Laurent Tapif
12:00qui a réfusité la marque de l'âge des voitures,
12:03la supercar française.
12:05Bon, le prix est stratosphérique,
12:07mais le véhicule est exceptionnel et made in France.
12:10On va parler également de plein d'autres sujets.
12:13On va partir à Denain, dans le Nord,
12:15et on ira également, pour conclure,
12:17on va parler de comment éviter de se faire arnaquer
12:19quand on achète une voiture d'occasion.
12:21– Savoir si elle a été accidentée ou pas.
12:23– Ou pas, ou si le kilométrage est falsifié.
12:25– Allez, à tout de suite.

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