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Malgré l’augmentation des effectifs dans le cadre du plan Marseille en grand, la cité phocéenne connaît une baisse de policiers depuis 2017, indique la Cour des comptes, sapant la communication du Président et de Gérald Darmanin.
Les chiffres sont sans appel et viennent mettre à mal la stratégie de communication d’Emmanuel Macron et de son ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Avec 4 064 policiers nationaux en 2023, Marseille, en dépit du plan Marseille en grand, compte "185 policiers de moins qu’en 2017", indique la Cour des comptes dans un rapport publié le 20 octobre et intitulé "Les forces de police à Marseille".

Pourtant, la Ville a bien bénéficié de "moyens supplémentaires particulièrement conséquents" dans le cadre du plan d’urgence de l’État présenté par le président de la République en septembre 2021, "avec plus de 400 agents venus notamment renforcer les services de sécurité publique ou de police judiciaire mais également avec le concours pérenne de compagnies républicaines de sécurité (CRS)", admettent les magistrats financiers. Mais, le déficit d’effectifs était tel que ces moyens ont "à peine comblé les départs".

Des policiers qui veulent quitter Marseille "dès que cela leur est possible"
La situation ne devrait guère s’améliorer dans les années à venir, à en croire la juridiction. De nombreux policiers ont en effet été recrutés dès la sortie d’école.

Or, ceux-ci, observent les juges de la rue Cambon à Paris, "cherchent à quitter la circonscription dès que cela leur est possible, ce qui laisse entrevoir un schéma d’emplois qui risque de se dégrader à nouveau dès cette année 2024".
Avec ce rapport, publié la veille du premier rapport d’évaluation du plan Marseille en grand, la Cour des comptes vient encore un peu plus saper la communication du président de la République et de son ancien ministre de l’Intérieur, qui n’ont eu de cesse de vanter, lors de leurs fréquents déplacements marseillais, les renforts policiers affectés à la cité phocéenne. À la prison des Baumettes en juin 2023, Emmanuel Macron se targuait ainsi d’avoir déployé "plus de policiers sur le terrain, plus d’enquêteurs". Il y a quelques jours, sur X, Gérald Darmanin défendait une nouvelle fois son bilan : "En 2020, Marseille comptait 2 210 policiers de terrain. Ils étaient 2 799 au moment de mon départ. Ce sont donc 589 postes nets de policiers qui ont été créés pour les Marseillais".

Un habile tour de passe-passe puisque, dans son calcul, l’ex premier flic de France exclut les officiers (-15,5 % entre 2016 et 2023) et les adjoints de sécurité (- 61 %), et, surtout, intègre les agents des compagnies républicaines de sécurité (CRS) mobilisées à Marseille, mais qui ne font pas partie des effectifs marseillais à proprement parler. Pour la Cour des comptes en effet, seules les trois CRS affectées à Marseille et la CRS 81 à projection rapide destinée aux violences urbaines contribuent à renforcer la présence policière dans la cité phocéenne, les autres unités

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