• il y a 2 ans
Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a apporté son soutien à la mobilisation des policiers contre le placement en détention provisoire d’un agent de la BAC de Marseille, soupçonné d’avoir commis des violences policières en marge des émeutes. Un soutien qui a suscité l’indignation des magistrats et de plusieurs personnalités politiques. Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a dit comprendre “l’émotion” des policiers mais a également affirmé que “nul en République n’est au-dessus de la loi”.

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Transcription
00:00 formation politique a fait un certain nombre de propositions. Nous sommes la seule formation
00:03 politique par exemple à avoir proposé de mettre en place une commission d'enquête
00:07 parlementaire sur la question du suicide et de la multiplication des suicides des policiers.
00:12 Nous proposons une réforme de la formation des policiers pour faire en sorte qu'elle
00:17 soit ramenée à deux ans. Nous faisons un certain nombre de propositions. Donc bien
00:22 sûr que j'entends le malaise, les difficultés, l'état délabré dans lequel travaillent
00:27 un certain nombre de policiers et le fait que dans la période que nous venons de vivre
00:31 très souvent les policiers ont payé en quelque sorte la nécessité pour l'état de faire
00:37 appliquer une politique que le peuple ne voulait pas. Voilà ce qui s'est produit notamment
00:42 au moment des gilets jaunes ou au moment de la réforme des retraites. Mais une fois que
00:45 j'ai dit ça, et oui je suis d'accord il faut poser ce diagnostic et apporter des réponses
00:51 politiques sur ce sujet, mais une fois qu'on a dit ça, les policiers ils ont le monopole
00:57 de l'usage de la force de manière légitime et donc ils ont un devoir d'exemplarité
01:01 et donc ils doivent le faire dans le cadre d'un code de la déontologie. Et tous les
01:05 manquements à la déontologie doivent être sanctionnés sévèrement parce que c'est
01:08 la contrepartie du fait qu'ils aient le monopole de la force légitime. Et donc oui ils ont
01:13 un devoir d'exemplarité. Et donc quand un policier fait une erreur, quand il fait une
01:17 bêtise, il doit être sanctionné. Parce qu'on peut penser, j'ai entendu monsieur
01:22 Vaud dire qu'il n'arrivait pas à dormir parce qu'il se pensait à ce policier incarcéré,
01:27 et bien peut-être qu'il peut penser qu'il y en a d'autres qui n'arrivent pas à dormir
01:30 parce qu'ils ont perdu leur jeune homme de 17 ans, qu'il y en a d'autres qui n'arrivent
01:34 pas à dormir parce qu'ils avaient 22 ans, qu'ils sont rentrés, qu'ils sont tombés
01:37 sur 4 policiers, qu'il les a frappés et qu'il les a laissés morts dans une ruelle.
01:41 Voilà, et donc ça aussi il y a des gens qui n'arrivent pas à dormir. Donc si on
01:44 veut sortir, moi je ne suis pas dans une logique de camp, je dis qu'il faut retrouver les
01:48 conditions qui permettent un lien apaisé entre l'ensemble de la population et la police,
01:53 et pour ça, ça nécessite un certain nombre de réponses politiques. Mais quand les policiers
01:56 sortent du cadre de la déontologie, la parole du politique, ça doit être une parole de
02:00 fermeté, et pas accepter, comme le fait le président de la République, des propos qui
02:05 effectivement, je le crois, sont des propos sédicieux.

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