• l’année dernière
Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a apporté son soutien à la mobilisation des policiers contre le placement en détention provisoire d’un agent de la BAC de Marseille, soupçonné d’avoir commis des violences policières en marge des émeutes. Un soutien qui a suscité l’indignation des magistrats et de plusieurs personnalités politiques. Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a dit comprendre “l’émotion” des policiers mais a également affirmé que “nul en République n’est au-dessus de la loi”.

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Transcription
00:00 on a l'impression que dans notre pays, il y a deux poids de mesure.
00:02 Quand on est un voyou, qu'on incendie une mairie ou une école,
00:05 la société vous trouve toutes les excuses.
00:07 Vous seriez la victime finalement d'une société qui n'aurait pas pris assez soin de vous.
00:11 Par contre, quand vous êtes policier et que vous faites usage de la force
00:14 que vous a donnée la République pour défendre nos lois,
00:16 alors vous êtes systématiquement suspect.
00:18 C'est quand même un comble que ceux qui ont protégé la République,
00:21 on vient de vivre des émeutes terribles avec des hordes sauvages
00:23 qui attaquaient les édifices publics,
00:25 ceux qui ont maintenu la digue entre l'atrocité et la République,
00:30 aujourd'hui, on a l'impression qu'on s'en prend à eux.
00:32 Ce deux poids de mesure, j'imagine, il est insupportable pour ces policiers
00:35 qui se font agresser constamment, qui travaillent plus que leurs heures,
00:39 et d'ailleurs, certaines heures supplémentaires ne sont toujours pas payées.
00:42 Et on les voit finalement récompensés comme ça,
00:45 c'est-à-dire que dès qu'ils font usage de la force, on les soupçonne.
00:48 Il y a une présomption de culpabilité envers la police,
00:52 alors que normalement on devait avoir une présomption d'innocence,
00:54 et nous-mêmes au Rassemblement national,
00:56 on propose une présomption de légitime défense,
00:59 c'est-à-dire partir du principe que si le policier a utilisé la force,
01:03 c'est soit parce qu'il voulait se défendre, soit qu'il voulait défendre autrui.
01:06 Qu'il y ait des enquêtes, c'est normal, c'est rassurant dans un état de droit.
01:10 Tout le monde ne peut pas se permettre tout et n'importe quoi,
01:13 on n'est pas dans un pays de shérif.
01:14 Pour autant, nos policiers font bien leur travail,
01:17 et les prendre pour, finalement, le clan adverse des racailles
01:21 qui n'aurait pas plus de droits et pas plus de devoirs, c'est un peu insultant.
01:24 Alors qui fait mal son travail ? Les magistrats ?
01:26 Je crois que beaucoup de gens font mal leur travail.
01:29 Le premier d'entre eux, c'est le président de la République, si je peux me permettre.
01:32 Lorsqu'il y a eu la terrible mort de Nahel,
01:35 avant même d'attendre les résultats de l'enquête,
01:37 il a déclaré que ce qu'avait fait le policier était inexplicable et inexcusable.
01:41 Bref, il le jugeait lui-même.
01:42 Or, un président de la République n'a pas à faire ça,
01:44 il aurait dû, au contraire, soutenir le policier jusqu'à preuve du contraire.
01:48 Et puis, effectivement, la justice,
01:51 celle qui relâche systématiquement ceux que les policiers arrêtent,
01:54 même si d'ailleurs ils ont attaqué des policiers.
01:57 Cette justice qui ne met pas en prison ceux qui veulent détruire notre société.
02:01 Cette justice, oui, il faut le dire,
02:03 très souvent laxiste, sauf apparemment envers les policiers.

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