• l’année dernière
Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a apporté son soutien à la mobilisation des policiers contre le placement en détention provisoire d’un agent de la BAC de Marseille, soupçonné d’avoir commis des violences policières en marge des émeutes. Un soutien qui a suscité l’indignation des magistrats et de plusieurs personnalités politiques. Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a dit comprendre “l’émotion” des policiers mais a également affirmé que “nul en République n’est au-dessus de la loi”.

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Transcription
00:00 Ça nous inquiète parce que vu ce qu'on a passé, ça monte à une semaine de là, une dizaine de jours,
00:05 qui a été horrible, ça a été très compliqué, ça n'a pas de nom, ça n'a pas de mot.
00:11 Moi j'ai vécu ça en live, jusqu'à 5h du matin je suis resté devant ma boutique,
00:17 pour protéger ma boutique et ma famille, ça a été horrible, horrible, horrible.
00:21 J'ai 55 ans, c'est la première fois que je vois ça, même pendant les émeutes de DJ John.
00:26 - De personne de policier, ça vous inquiète ?
00:28 - Ah mais bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:32 Là on est tous inquiets, tous les commerçants du centre-ville, on en parle,
00:35 depuis ce matin, on se dit "mais qu'est-ce qui pourrait se passer aujourd'hui ?"
00:39 On est à l'abri de rien, on n'est plus à l'abri.
00:42 - Mais est-ce que vous comprenez leur colère ?
00:44 - Il faut quelqu'un... c'est normal leur colère, bien sûr c'est normal leur colère.
00:49 Ils sont là pour protéger les citoyens, on leur reproche des choses, mais bon, on a beau le reprocher,
00:56 mais déjà pour être policier aujourd'hui, il faut être vraiment courageux, parce qu'ils sont dans la rue,
01:03 il manque d'étectifs, c'est catastrophique ce qui arrive aujourd'hui, c'est catastrophique.
01:09 - Mais vous-même, vous voyez moins de policiers dans les rues depuis le début de ce mouvement ?
01:14 - Ah mais il y en a plus, non mais il y en a plus moins, il y en a plus du tout.
01:17 - Ah il y en a plus du tout ?
01:19 - Il y en a plus du tout, voilà, il y en a plus du tout, malheureusement.
01:23 - Oui, vous le voyez, vous avez l'impression que finalement aujourd'hui, vous n'êtes plus en sécurité.
01:30 - Moi j'ai une boutique, je suis ouvert de 10h jusqu'à 20h, 20h30, il n'y a plus un policier.
01:35 Donc la sécurité... je vous pose la question, on va faire quoi ?
01:43 Ça peut arriver du jour au lendemain encore, ça peut réitérer encore cette histoire-là, ce qu'ils ont fait.
01:49 - Parce que vous êtes dans le quartier de Vieux-Port, quartier vraiment au centre de Marseille,
01:53 zone touristique aussi, beaucoup de monde en ce moment j'imagine ?
01:56 - Tout à fait, zone touristique bien sûr, certes, une zone touristique, le centre-ville a été roffé,
02:00 on avait du monde dans le centre-ville, on avait du tourisme, aujourd'hui on n'a plus rien.
02:04 On n'a plus rien, on se trouve le centre-ville désert.
02:07 - À cause de ça ?
02:08 - Plus de tourisme, plus de... Ah mais bien sûr, les gens ils ont peur, ils ont eu peur, ils ont peur encore les gens.
02:14 Ils ont eu peur, ils ont peur et en plus, la cerise sur le gâteau c'est qu'il n'y a plus de policiers.
02:19 Alors vous vous rendez compte ? Ça veut dire que la porte elle est ouverte.

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