Quatre policiers soupçonnés d'avoir passé à tabac un jeune homme de 22 ans à Marseille, en marge des émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel, ont été déférés en vue de leur mise en examen et placés en détention provisoire.
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00:00 C'est une solidarité entre collègues, ces images qu'on est en train de voir ?
00:05 C'est un soutien très fort à l'endroit de nos collègues.
00:07 Puis je peux vous dire que Marseille soutient sa police
00:11 parce que c'est nous qui avons été victimes de violence.
00:13 C'est ce qui est à retenir.
00:14 Et dans ces applaudissements, retenez aussi, si vous le permettez,
00:17 et je ne suis pas le seul à parler comme ça,
00:20 c'est toute la profession qui est indignée.
00:22 Derrière les applaudissements, il y a aussi la colère, il y a aussi le dégoût.
00:25 Parce qu'aujourd'hui, quand on parle de mettre en détention provisoire
00:28 des policiers qui ont exercé leur profession,
00:30 qui sont allés dans les émeutes avec des violences inouïes
00:33 faites à l'endroit des riverains, à l'endroit de la population,
00:36 à l'endroit de la police,
00:37 aujourd'hui, on se retrouve en détention provisoire.
00:40 Alors c'est quoi la détention provisoire ?
00:42 On a peur de quoi ?
00:43 On a peur que le policier, qui serait sous contrôle judiciaire,
00:47 puisse mener un trouble à l'ordre public,
00:49 ou exercer une pression sur la victime, ou partir en Argentine.
00:52 C'est scandaleux.
00:54 Vous comprenez ce que je dis ?
00:55 On trouve ça scandaleux.
00:56 Je suis très en colère parce que mes collègues sont en colère
00:58 et je comprends leur colère.
01:00 Et derrière les applaudissements, comprenez beaucoup de dignité.
01:04 Bien sûr qu'il y a la solidarité, mais il y a de la dignité
01:07 parce qu'on comprend la souffrance de la profession,
01:10 parce qu'on est exposé, parce qu'on nous envoie comme ça à l'abattoir
01:14 et à la sortie.
01:14 Que ce qu'on retient, je ne dis pas que c'est vous qui le faites sur le plateau,
01:17 mais que ce qu'on retient des violences policières.
01:19 Vous avez des dizaines et des dizaines de policiers qui ont été blessés,
01:23 vous avez 10 000 policiers par an qui sont blessés.
01:25 Et aujourd'hui, on stigmatise la profession et on demande,
01:30 ce qui est requis, c'est la détention provisoire.
01:33 Nous sommes scandalisés.
01:34 Je vous le dis clairement, nous sommes scandalisés
01:36 et c'est vraiment quelque chose qui ne passera pas dans nos rangs.