Le maire de Marseille Benoît Payan s'est exprimé, ce jeudi soir 30 mai, lors d'un entretien sur BFM Marseille, mené par la journaliste Sophie Hébrard et le directeur de la rédaction de La Provence Aurélien Viers.
Le maire de Marseille Benoît Payan s'est exprimé ce jeudi soir lors d'un entretien sur BFM Marseille en partenariat avec La Provence mené par la journaliste Sophie Hébrard et le directeur de la rédaction de La Provence Aurélien Viers. La "situation tragique" à Gaza, les retombées de la flamme Olympique, le décès de Jean-Claude Gaudin ont été évoqués au cours de cette entretien d'un trentaine de minutes. Benoît Payan a notamment été interpellé sur le rapport commandé par Emmanuel Macron à Eric Woerth, dans lequel 51 propositions sont censées "rétablir la confiance" entre Etat et collectivités et ainsi réduire le "millefeuille administratif". "Je veux remercier Éric Woerth pour son travail, c'est un rapport de plusieurs centaines de pages qui est extrêmement conséquent qui a l'air d'être bien bâti. J'ai bien évidemment regardé ce qui se passe pour Marseille et ça correspond à peu ou prou à ce à quoi je crois".
Le maire de Marseille a réaffirmé son souhait d'un "suffrage universel direct" : "C'est à dire que désormais un Marseillais, ça vaut un Lillois, un Strasbourgeois, ça vaut un Nîmois. On ne peut pas rester dans une situation où un Marseillais ça ne fait pas une voix (...) Il faut le suffrage universel parce que ça c'est la démocratie et c'est la base de la démocratie. C'est pour ça que j'ai accompagné le président de la République et vous savez que je ne suis pas un ami politique du président de la République."
"On a un système administratif qui est un casse-tête"
Concernant le "millefeuille administratif", le maire de Marseille réclame "la simplification des choses" : "Aujourd'hui c'est trop compliqué. On a un système administratif qui est un casse-tête. Personne ne comprend rien aux compétences de la métropole, de la région, du département. Le rapport a le mérite de poser sur la table la question de la simplification. On est arrivé à un système administratif qui est un casse-tête, où personne ne comprend rien". Et de poursuivre : "Il y a trop d'institutions, trop d'élus qui n'ont pas assez de pouvoirs. Ca ne peut plus continuer comme ça, ca ne fait que séparer les politiques de la population. La gouvernance est mal construite, la métropole est mal construite et maintenant ça doit s'arrêter. Le quotidien c'est au maire de s'en occuper".
A l'issue de cet entretien, Benoit Payan est revenu sur la question de la sécurité à Marseille et l'ouverture d'un poste de police sur la Canebière. "J'ai considéré qu'il fallait développer la police municipale et ses actions". Le maire de Marseille a annoncé qu'une brigade équestre verrait le jour cette année. "J'aimerais bien que cet été on puisse avoir rondes de policiers nationaux et municipaux à cheval". Benoît Payan a rappelé à quel point ces brigades pouvaient être impressionnantes.
Le maire de Marseille Benoît Payan s'est exprimé ce jeudi soir lors d'un entretien sur BFM Marseille en partenariat avec La Provence mené par la journaliste Sophie Hébrard et le directeur de la rédaction de La Provence Aurélien Viers. La "situation tragique" à Gaza, les retombées de la flamme Olympique, le décès de Jean-Claude Gaudin ont été évoqués au cours de cette entretien d'un trentaine de minutes. Benoît Payan a notamment été interpellé sur le rapport commandé par Emmanuel Macron à Eric Woerth, dans lequel 51 propositions sont censées "rétablir la confiance" entre Etat et collectivités et ainsi réduire le "millefeuille administratif". "Je veux remercier Éric Woerth pour son travail, c'est un rapport de plusieurs centaines de pages qui est extrêmement conséquent qui a l'air d'être bien bâti. J'ai bien évidemment regardé ce qui se passe pour Marseille et ça correspond à peu ou prou à ce à quoi je crois".
Le maire de Marseille a réaffirmé son souhait d'un "suffrage universel direct" : "C'est à dire que désormais un Marseillais, ça vaut un Lillois, un Strasbourgeois, ça vaut un Nîmois. On ne peut pas rester dans une situation où un Marseillais ça ne fait pas une voix (...) Il faut le suffrage universel parce que ça c'est la démocratie et c'est la base de la démocratie. C'est pour ça que j'ai accompagné le président de la République et vous savez que je ne suis pas un ami politique du président de la République."
"On a un système administratif qui est un casse-tête"
Concernant le "millefeuille administratif", le maire de Marseille réclame "la simplification des choses" : "Aujourd'hui c'est trop compliqué. On a un système administratif qui est un casse-tête. Personne ne comprend rien aux compétences de la métropole, de la région, du département. Le rapport a le mérite de poser sur la table la question de la simplification. On est arrivé à un système administratif qui est un casse-tête, où personne ne comprend rien". Et de poursuivre : "Il y a trop d'institutions, trop d'élus qui n'ont pas assez de pouvoirs. Ca ne peut plus continuer comme ça, ca ne fait que séparer les politiques de la population. La gouvernance est mal construite, la métropole est mal construite et maintenant ça doit s'arrêter. Le quotidien c'est au maire de s'en occuper".
A l'issue de cet entretien, Benoit Payan est revenu sur la question de la sécurité à Marseille et l'ouverture d'un poste de police sur la Canebière. "J'ai considéré qu'il fallait développer la police municipale et ses actions". Le maire de Marseille a annoncé qu'une brigade équestre verrait le jour cette année. "J'aimerais bien que cet été on puisse avoir rondes de policiers nationaux et municipaux à cheval". Benoît Payan a rappelé à quel point ces brigades pouvaient être impressionnantes.
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00:00 Quand je croise une Marseillaise ou un Marseillais dans la rue, personne ne comprend comment ça fonctionne.
00:05 Toute la journée, les gens viennent me dire "Monsieur le maire, faites quelque chose, la ville est sale".
00:10 J'ai beau leur expliquer que je n'ai pas le droit de toucher les poubelles.
00:14 "Faites quelque chose, Monsieur le maire, il y a des trous dans la rue".
00:16 J'ai beau leur expliquer que je n'ai pas le droit de reboucher les trous, évidemment qu'ils ne le comprennent pas.
00:21 - Alors les redverts pensent la voirie, la propreté en disant que ça revienne à Marseille et à toutes les communes,
00:25 et il n'y a que le financement qui va avec. - Et ils ont raison. C'est trop compliqué.
00:29 On est arrivé à un système administratif qui est un casse-tête où personne ne comprend rien.
00:35 Donc moi, je suis pour faire simple.
00:37 Le député Wirtz propose le droit commun, je suis pour.
00:42 Il propose la simplification des compétences, je suis pour.
00:44 Aujourd'hui, je vais vous dire la vérité.
00:46 Il y a trop d'institutions et trop d'élus qui n'ont pas assez de pouvoir.
00:49 Des gens votent pour des élus avec des compétences complètement diluées.
00:54 Ça ne peut plus continuer comme ça.
00:56 Ça ne fait que séparer les politiques de la population.
01:00 Donc je ne sais pas si le rapport étrie la métropole, je crois...
01:04 - C'est bon, pardon. Ils pointent une gouvernance difficilement compréhensible.
01:08 Il n'y a pas le mode d'action, pas ce que fait Mme Vassal,
01:10 mais plutôt comment la métropole et le département sont constitués.
01:14 - Il a raison. Personne ne comprend rien.
01:17 Nous, les Marseillais, on fait la moitié de la métropole.
01:20 Bon, quand on s'exprime à l'intérieur de la métropole, on a l'impression qu'on n'existe pas.
01:24 Parce que la gouvernance, et ce n'est pas du fait de Mme Vassal,
01:27 parce que la gouvernance est mal construite, parce que la métropole est mal construite,
01:30 et que maintenant, ça doit s'arrêter.
01:33 Ce n'est pas difficile de dire que le quotidien, c'est aux maires de s'en occuper.