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Avec Quentin Le Guillous, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-10-23##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:04— C'est à la une, donc, les agriculteurs qui menacent de nouvelles manifestations à partir de la mi-novembre.
00:11C'est le cas principalement de la FNSEA et des jeunes agriculteurs. Nous sommes avec Quentin Leguillou,
00:18qui est secrétaire général de Jeunes agriculteurs. C'est réallié en Eredouard.
00:22Qu'est-ce qui vous pousse, Quentin Leguillou, donc, à ressortir les tracteurs sur les routes des manifs et des blocages ?
00:28— Alors on va refaire un petit tracé. Quand on se souvient des manifs qu'on a pu faire, hein,
00:34tous sur le mois de janvier, février, l'année dernière, on avait demandé des réponses.
00:38Le gouvernement, à l'époque de M. Attal, nous a fait beaucoup de promesses. On s'attendait à beaucoup de choses.
00:43On a travaillé ensemble, tous les agriculteurs, avec le gouvernement pour faire une mise en application
00:48de ces mesures-là. Est arrivé le gouvernement qui a décidé de voir autrement les nouvelles législatives, etc.,
00:56un nouveau gouvernement. On a attendu. Nous, on a continué de travailler. On a proposé des choses.
01:01On a proposé un texte pour la rentrée. Aujourd'hui, le nouveau gouvernement est là.
01:06Le gouvernement a aujourd'hui toutes les cartes en main pour faire avancer le sujet agricole.
01:11Moi, j'ai envie de vous dire la détresse agricole est aujourd'hui pire qu'elle ne l'était au mois de janvier,
01:16avec tous les aléas climatiques. — Mais alors pourquoi... Qu'on comprenne, ouais. Déjà, sur les promesses,
01:22il y avait eu des promesses de simplification des règles et puis de nouvelles aides.
01:26Ce n'est pas arrivé dans les fermes, c'est ça ? — Non, pas en totalité. Sur toute volée des simplifications,
01:33aujourd'hui, on n'a rien vu de nouveau. Sur les aides, on peut parler FCO, MHE. FCO, c'est la fièvre cataracte.
01:40MHE, une maladie aussi sur le bovin. Les agriculteurs ont commencé à perdre des bêtes au mois de janvier,
01:46février, l'année dernière. Enfin à l'hiver 2024. Ça va faire un an. Et là, enfin, l'argent commence à arriver.
01:53Rendez-vous compte, on a des agriculteurs qui ont dû prendre des courts termes pour payer les animaux le manque
01:58qu'ils auront plus malheureusement emmené à l'écarissage. Enfin rendez-vous le moral, la psychologique pour les agriculteurs.
02:06Et enfin, ça arrive sur cette partie-là. Mais il en manque encore quand ? Énormément. Tout le volet simplification.
02:11Aujourd'hui, on appelle l'État à mettre la main un petit peu à la pâte au niveau des PGE. Les PGE, c'est les brics garantis de l'État
02:19ou du moins du cash sur les exploitations. On a 90% des exploitations qui ont fait des mauvaises récoltes cette année.
02:25Que ça soit en grandes cultures, en vignes, en arbreaux. Derrière, vous pouvez prendre aussi tout... Enfin, voilà.
02:32Vous voyez tous les aléas climatiques qu'on a pu avoir, tous les sanitaires qu'on a pu avoir. — Donc là, sur ces aléas,
02:36vous demandez des aides, quoi, les PGE ? — Aujourd'hui, il faut pouvoir accompagner. On a besoin d'argent. On a besoin pour réhausser
02:45ces nouvelles années. Aujourd'hui, les agriculteurs, il y a une grande partie qui sont au bout du bout. Et puis quand nous-mêmes,
02:52on va négocier aujourd'hui avec nos banques, les banques nous regardent un petit peu. Bon, elles nous regardent de loin.
02:58Elles nous disent « Bon, vous êtes bien rigolos ». Mais un an, deux ans, trois ans, bon, ça commence à faire un petit peu compliqué.
03:03Donc aujourd'hui, il faut que l'État nous soutienne. On a des normes aussi aujourd'hui qui sont là, qui coûtent de l'argent pour des transitions
03:11agroécologiques, etc., etc., pour qu'on ne fait pas pause sur ces normes-là, qu'on prend l'argent et qu'on lui...
03:17— Vous voudriez une pause ? Je reçois la ministre de l'Agriculture, Annie Genova, tout à l'heure à 8h30. Donc concrètement, vous lui dites
03:25« Faites une pause sur certaines mesures ». C'est cela, en fait. Et puis aidez-nous débloquer en fait des fonds, quoi.
03:32— Bien sûr. Aujourd'hui, il faut débloquer du fonds. Est-ce que madame la ministre est prête à faire des pauses ? Je sais pas.
03:38On a la planification écologique. On a encore ÉcoFITO aujourd'hui. On a des objectifs. On prend le bio. On a encore l'objectif qui est inscrit
03:46de 27% d'agriculteurs bio en 2030. On a 10% d'agriculteurs aujourd'hui bio qui perdent de l'argent à être en bio aujourd'hui.
03:54Donc il faut peut-être arrêter d'emmener ces agriculteurs-là au casse-pipe, peut-être dire « L'argent, au lieu de l'emmener vers des nouveaux
04:01agriculteurs, peut-être conforter ceux qui sont déjà là en place avant d'envoyer plus ». Le marché n'est pas prêt pour le bio aujourd'hui.
04:09Donc voilà. Il y a ce sujet-là. Et puis on a toujours le sujet européen. On entend parler du Mercosur.
04:14— Alors voilà. C'est ça. Je voulais dire parce qu'il y a la signature qui est prévue peut-être. Donc mi-novembre sur le Mercosur.
04:22C'est un accord de libre-échange avec certains pays pour relancer le commerce. Et vous demandez, vous, les agriculteurs,
04:30soit des close-miroirs ou alors vous vous opposez complètement à cet accord ?
04:34— Aujourd'hui, nous, on s'y oppose. Éventuellement, des close-miroirs. Mais quelle implication ? Comment les mettre en marche ? Voilà.
04:43On nous a un petit peu parlé éventuellement de compensation financière. C'est hors de question. C'est hors de question parce que c'est encore
04:50tenir les agriculteurs à bout de champ d'air. Et puis dans 2 ou 3 ans, on va peut-être nous dire qu'il faut encore refaire une trace sur le budget.
04:57Et puis les compensations, on va plus les voir. Donc pour nous, c'est hors de question. Mercosur, c'est non. Aujourd'hui, ça ne respecte aucun critère.
05:05— Oui. Quentin de Guillou, c'est important. Vous dites non pour le Mercosur parce qu'évidemment, il y a des impacts pour le bœuf, l'agneau notamment.
05:13Mais il y aurait des gains pour les produits laitiers, les vins, les spiritueux et certains produits transformés. Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
05:21— Et c'est pour ça que certains pays européens veulent cet accord. — Oui. Certains pays en veulent, sauf qu'on a du mal à comprendre aussi certains pays.
05:31On peut prendre la Pologne aujourd'hui, qui est prête éventuellement à dire oui pour le Mercosur. Pologne, qui est quand même quasiment le premier producteur
05:38de poulets et d'œufs en Europe, elle est prête. Ça veut dire que la Pologne est prête à voir accueillir des poulets lavés à la javel et nourris aux hormones
05:46venir sur son territoire. Voilà. Nous, tout ça, ça nous offusque un petit peu. Quand on nous parle de bœufs qui sont encore nourris à la farine animale,
05:55on va pas refaire tout le tracé sur toutes les anciennes maladies qu'on aurait pu avoir dans les années 90-2000. Mais on a ces animaux qui sont encore nourris
06:03comme ça au Brésil et sur toute la partie Paraguay-Argentine, etc. On est prêts à les avoir dans nos assiettes ? Pour nous, c'est non.
06:09Aujourd'hui, valorisons nos produits français. — Merci, Quentin de Guillou. Je poserai toutes ces questions à la ministre Annie Gennevard.
06:15Vous pourrez l'écouter entre 8h30 et 9h. Et d'ailleurs, je vous le dis d'ores et déjà aussi à certains, si vous voulez poser des questions,
06:22je vais les relayer. Vous appelez le 0 826 300 300. Vous aurez la parole.

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