Avec Françoise Degois et Elisabeth Lévy
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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-10-22##
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NewsTranscription
00:00Merci à Maxime Trouleau pour ses précisions, cette alerte en lèvement.
00:04On en parle, acte 2, Elisabeth Lévy, Françoise de Gouard et Benjamin Graisse dans la mêlée aussi
00:09pour parler de ce budget 2025 qui a débuté donc hier soir, l'examen à l'Assemblée Nationale.
00:15Oui, avec un petit pas de côté si vous le voulez bien, on attendait des échanges plutôt tendus.
00:20On a eu le droit à quelques rires pour commencer les débats lorsque la présidente de l'Assemblée Nationale
00:24a appelé à la tribune le ministre du budget et des comptes publics, sauf que ce n'est pas le ministre,
00:28c'est Éric Coquerel, député LFI qui s'est avancé par erreur.
00:32La parole est à présent à M. Laurent Saint-Martin, ministre en charge du budget et des comptes publics.
00:38Tu n'es pas encore ministre du budget et des comptes publics, Éric.
00:47J'ai cru que nous avions ce gouvernement de coalition.
00:50Voilà, c'est Éric Coquerel.
00:52Finalement, ça a été un tout petit peu plus détendu.
00:56Éric Coquerel ne pratique pas l'invective à la LFI, qu'il ait au moins...
01:04Je pense que c'est très important. Les Français ne peuvent plus supporter ce festival.
01:08C'est ça que je voulais dire, François.
01:10Ça n'a pas non plus fait que Michel Barnier était plébiscité politiquement, je vous l'accorde, c'est vrai.
01:16Mais le style d'un type qui dit à Mme Pannot, moi je suis baba d'admiration pour ça,
01:22c'est mon idéal maintenant de devenir Barnier.
01:25Quand il a dit à Mme Pannot, mais pourquoi vous êtes agressive, Mme Pannot ?
01:31Plus vous serez agressive, plus je serai respectueux.
01:33Elle est restée ouate.
01:35En tout cas, je suis d'accord avec ce que vous dites, Elisabeth.
01:37Et il y a une qualité chez Éric Coquerel, et on l'a vu hier, parce que moi je regardais,
01:41c'était extrêmement détendu.
01:43Et en plus de ça, on se rend compte en plus qu'il y a la guerre.
01:46Mais en réalité, Elbron Pivet a de très bons rapports avec Éric Coquerel,
01:49qui est président de la commission des finances.
01:51Il se tutoie, et c'est assez chaleureux.
01:53C'est lui qui a vendu le tournant islamo-gauchiste à Mélenchon.
01:56En tout cas, non pas du tout.
01:58Je sais quelqu'un d'autre, mais on en parlera plus tard.
02:01Comment dirais-je ? Clémence Guettet aussi fait partie de cette génération qui ne hurle pas.
02:05Et d'ailleurs, elle prend un poids de plus en plus important dans la succession éventuelle
02:11de Jean-Luc Mélenchon, première vice-présidente.
02:13Clémence Guettet, elle a présidé pour la première fois.
02:15Et c'est vrai qu'on voit bien cette volonté.
02:18Vous avez raison dans ce que vous dites.
02:19En tout cas, il y a une volonté politique maintenant d'une partie des insoumis
02:22d'arrêter avec le cirque.
02:24Parce que le cirque, c'est évidemment insupportable.
02:26– Une partie des insoumis, quoi.
02:28– Une partie, bien sûr, mais pas la moindre.
02:30Quand vous êtes première vice-présidente de l'Assemblée nationale,
02:32que vous êtes Clémence Guettet et que vous passez très très bien.
02:34Il faut quand même regarder ce qui est en train de se passer à l'Assemblée nationale.
02:39Il faut les regarder.
02:40Il y a des signaux faibles sur les rapports de force.
02:42Vous voyez par exemple que le Parti socialiste,
02:44c'est lui qui a défendu la motion de censure.
02:46Ce n'est pas LFI.
02:47Je peux vous dire que je connais Mélenchon.
02:49S'il avait été en mesure de mettre le rapport de force pour le défendre,
02:52il l'aurait fait.
02:54– Attendez, ce n'est pas fini en même temps.
02:56– Non, mais je ne parle pas de ça.
02:57Je vous parle des rapports de force au sein de la gauche.
02:59Il y a ce qu'on pense et il y a les signaux faibles.
03:02Et je suis d'accord avec Elisabeth sur les comportements.
03:04Et vous voyez qu'arrivent en première ligne, en signaux faibles,
03:08des insoumis qui ne hurlent pas.
03:10– Ne tire pas jusque-là.
03:12Ce que j'ai dit, j'ai juste dit que Coquerel
03:14ne faisait pas partie des gens qui insultaient tout le monde.
03:16– Non, non, je suis d'accord.
03:17– Je me borne à ceux-là.
03:18– Non, mais je faisais une petite digression sur le rapport de force.
03:22– Oui, oui, oui.
03:24Elisabeth Lévy, Françoise de Gouin disait tout à l'heure
03:27qu'il y aurait probablement le 49-3 assez vite.
03:31Vous, c'est difficile effectivement.
03:34– Un, évidemment qu'il y aura un cas.
03:36Écoutez, il y avait déjà du 49-3
03:38quand il y avait une majorité relative un peu moins relative que celle-là.
03:41Donc là, en fait, la seule chose qui tient pour l'instant,
03:45mais les institutions sont comme ça,
03:47c'est qu'il n'y a pas de majorité négative.
03:49Il n'y a pas une majorité pour censurer.
03:51Le jour où il y aura une majorité pour censurer,
03:53il n'y aura plus de gouvernement.
03:55Donc évidemment que ça peut passer par le 49-3
03:58parce que ça a l'avantage de ne pas trop mouiller les partis
04:01qui en réalité acceptent le budget comme le RN.
04:04Et donc il faut dire, on ne le vote pas.
04:07On ne vote pas de motion de censure.
04:09Mais maintenant, j'ai quand même le sentiment,
04:11à moins que quelqu'un ait dans son chapeau un lapin
04:13qui m'aurait échappé,
04:15que la réalité c'est que tout le monde a intérêt
04:17à ce que ce budget soit voté
04:19parce qu'il faut bien que quelqu'un fasse le sale boulot.
04:21Vous savez, en Grèce, c'est Tsipras qui l'a fait.
04:24C'est Tsipras qui a fait les réformes et des réformes...
04:27– Quelqu'un qui venait de la gauche, c'est ce que vous voulez dire.
04:29– Ce n'est pas qu'il venait de la gauche,
04:31c'était de l'extrême gauche.
04:33– C'est sûr, Syriza, c'était à la fille en fait.
04:35– C'est le Mélenchon, c'est sûr.
04:37– Est-ce que ça va venir de la gauche ?
04:39– Non, je veux dire qu'il faut le faire.
04:41Je crois que personne n'a d'autre solution
04:45que de passer un peu à la caisse.
04:47Françoise a employé une expression qui ne m'a pas fait plaisir.
04:51J'ai failli reprendre le RER dans l'autre sens.
04:53Elle a parlé de boucherie fiscale.
04:55– Non, non, ce n'est pas moi qui parlais de ça.
04:57Je dis que c'est les mots qui ont été employés par le RN à droite.
04:59Et j'ai parlé de ça,
05:01j'ai dit que c'est les mots qui ont été employés par le RN à droite.
05:03– Vous n'avez pas démenti.
05:05– Vous pouvez les démentir, c'est leur propos.
05:07Le RN à droite et les maconistes pour retoquer le projet de budget de la gauche
05:11en disant que c'est une boucherie fiscale.
05:13Sur la Grèce, Varoufakis, ministre des Finances extrême-gauche à l'époque
05:17et également Tsipras, Syriza,
05:21je rappelle quand même que ce n'est pas la gauche qui a mis ça en application.
05:23Ça a été imposé par le FMI.
05:25Nous n'en sommes pas là.
05:27– Mais ils l'ont appliqué.
05:29– Sur la boucherie fiscale, ça ne s'amuse pas trop les Français.
05:33– Moi non plus, je dois vous le dire.
05:35En réalité, je ne crois pas du tout aux promesses des gens qui nous disent
05:39qu'on va trouver ces soixante patates,
05:41pas des patates, des très grosses patates,
05:43des super patates,
05:45en tapant que sur les autres et le groupe d'à côté.
05:49La réalité, c'est que je pense,
05:51à part quand même les plus précaires,
05:53les plus pauvres, je pense que nous allons tous,
05:55à un degré ou à un autre,
05:57devoir y passer.
05:59– Voilà, avec Prisca Thévenot aussi,
06:01ancienne ministre et ex-porte-parole du gouvernement de l'État
06:03et député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
06:05Tiens, je l'interrogerai aussi, puisqu'on parlait du LFI,
06:07de ce député LFI qui a été arrêté en flagrant délit d'achat de drogue.
06:12Il n'est pas suspendu encore pour l'instant.
06:14– C'est dingue ça quand même.
06:16– Merci à toutes les deux.