• il y a 3 mois
Avec Harold Huwart, député et porte-parole du groupe

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-08-29##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:04Il est 8h39 sur Sud Radio, la France n'a toujours qu'un gouvernement démissionnaire.
00:08Quel sera le prochain ? On va en parler avec notre invité politique, Harold Duvard.
00:12Bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Bienvenue sur Sud Radio.
00:14Député de Rélois et porte-parole du groupe Liott,
00:18Liberté, Indépendant, Outre-mer et Territoire.
00:22Tiens, ce groupe est-il plutôt de droite ou plutôt de gauche ou du centre ?
00:24Vous nous le direz.
00:25Dans quelques instants, ça peut avoir son importance sur l'équilibre du prochain gouvernement
00:29ou de la prochaine majorité si jamais elle existe.
00:31Nous parlerons aussi de l'insécurité qui touche notamment votre département
00:34et votre circonscription et qui frappait ce matin les médecins du côté de Marseille.
00:38On en parlait.
00:39Nous parlons d'abord des Jeux Paralympiques.
00:41C'était l'événement hier sur la place de la Concorde à Paris.
00:45Bon, une certaine euphorie est revenue sur la capitale.
00:47La flamme olympique a été rallumée.
00:49La montgolfière s'est à nouveau envolée dans le ciel.
00:53On s'attendait à une cérémonie un brin dérangeante.
00:56C'est ce qu'annonçait d'ailleurs la ministre des Sports, Amélie Oudéac.
00:59Ce genre de cérémonie est faite pour être dérangée.
01:01Concrètement, au lendemain, zéro polémique.
01:03Est-ce qu'il y avait quelque chose de dérangeant ?
01:05Il nous reste à faire une polémique sur le fait qu'il n'y a pas de polémique.
01:08Et comme ça, on aura bouclé la boucle.
01:10Ce n'est pas assez français.
01:11Moi, j'ai trouvé que c'était une belle mise en scène, une fois de plus, de la France et de Paris.
01:15Et puis par ailleurs, parce que ce sont les Jeux Paralympiques, une immense leçon d'humanité.
01:21Et quand on est élu, on sait bien que tous ces sujets-là sont des sujets extrêmement sensibles.
01:26Et je pense que ça fait aussi beaucoup de bien à beaucoup de gens et fait beaucoup réfléchir.
01:30Et ça, c'est toujours très utile et très fort.
01:32Le handicap qui touche plus d'un milliard de personnes dans la planète,
01:35raison pour laquelle vous avez tant d'athlètes du monde entier qui arrivent.
01:38Vous dites que c'est une leçon d'humanité, mais beaucoup d'athlètes paralympiques
01:41ne veulent plus entendre ce genre de mots.
01:43Traitez-nous comme des athlètes lambda, comme les autres.
01:47Et ne surestimez pas notre courage.
01:49Par exemple, Teddy Riner parlait d'Avengers, de super-héros.
01:52Ça avait déclenché la colère de certains para-athlètes.
01:55Vous le comprenez ?
01:56Il y a toujours beaucoup de colère à l'idée de faire des catégories particulières.
02:00À trop vouloir bien faire par moments, Rex.
02:02Il faut quand même se dire que, quoi qu'on pense,
02:05quand on est très engagé dans le handicap, on pense que tout le monde
02:09regarde les choses de façon équilibrée.
02:11Il y a encore beaucoup de préjugés, il y a encore beaucoup de discriminations.
02:14Et donc, il faut continuer à lutter contre ces phénomènes-là et rappeler ces messages-là.
02:19Donc, quand je dis une leçon d'humanité, ça vaut pour tout le monde.
02:22Et donc, je pense que ça fait réfléchir tout le monde.
02:25Et ça permet de remettre chacun à sa place.
02:27Alors, vous dites tout le monde regarde les choses.
02:28Beaucoup de Français ont regardé sur le service public de la télévision hier
02:32la cérémonie d'ouverture.
02:34On a l'habitude en France, quand le Premier ministre ou le Président de la République
02:37prennent la parole publiquement,
02:38de voir leur discours instantanément traduit en langue des signes par des traducteurs.
02:43C'était pas le cas hier pendant les discours de la cérémonie d'ouverture.
02:47C'est ballot quand même pour la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques.
02:52Oui, c'est un peu curieux.
02:54D'autant plus qu'effectivement, il faut prendre en compte toutes les formes de handicap.
02:57C'est ce qu'on oublie à chaque fois.
02:59Quand on parle à pas mal de nos concitoyens, on est toujours sur la mobilité.
03:03Alors qu'il y a toutes les formes de handicap auditif, mental, et ainsi de suite.
03:07Et donc, il faut impérativement rappeler ça
03:11parce que ce sont des sources de souffrance aussi
03:13pour pas mal de familles d'être oubliées dans ces moments-là.
03:16Effectivement, les téléspectateurs sourds hier ont été malheureusement oubliés manifestement.
03:21Il est 8h43 sur Sud Radio.
03:23Nous sommes toujours avec Harold Duvar, le porte-parole du groupe Liberté Indépendant Outre-mer et Territoire.
03:28La France n'a toujours qu'un gouvernement démissionnaire
03:30dirigé par Gabriel Attal qui expédie les affaires courantes et notamment sur le plan budgétaire.
03:35On ne sait pas si on aura un budget prochainement, mais en tout cas, on part au plus urgent.
03:39Gabriel Attal a envoyé des lettres plafond aux différents ministères pour plafonner leurs dépenses en attendant.
03:46C'est une information ce matin de nos confrères du journal Le Monde.
03:49Dans ces lettres de plafond, certains ministères voient leur défense raboter.
03:53C'est particulièrement le cas du ministère du Travail qui perd 3 milliards d'euros de budget.
03:59Est-ce que c'est un bon choix ou est-ce que c'est une catastrophe ?
04:03Alors, c'est difficile d'en juger simplement à partir des lettres plafond
04:08puisqu'il faut savoir sur quel type de dépenses ça porte.
04:10Après, le gouvernement démissionnaire n'a pas vraiment de pouvoir,
04:13donc il est quasiment obligé de reconduire les choses.
04:15Il choisit les arbitrages.
04:16Il y a des crédits qui devaient de toute façon tomber,
04:18qui étaient prévus pour tomber, des crédits exceptionnels liés à des crises ou liés au Covid.
04:22Donc tout ça doit être regardé.
04:24Donc la vraie réponse, c'est de dire qu'il faut vraiment maintenant passer à l'action.
04:27La France a besoin d'une politique, d'un gouvernement.
04:30On a besoin de réponses sur des sujets d'urgence comme la crise agricole qui arrive,
04:35un pic de défaillance d'entreprise qui va se révéler dans les tribunaux de commerce dès la semaine prochaine.
04:40C'était confirmé ce matin par le président de la Fédération française du bâtiment.
04:44Un record historique de défaillance d'entreprise dès la semaine prochaine dans les tribunaux de commerce.
04:48Bref, il y a des sujets d'urgence qu'il faut traiter.
04:51Pour ça, on a besoin d'un gouvernement qui gouverne.
04:52Alors ça, ça dépend de vous.
04:53Pardon, mais vous êtes député porte-parole d'un groupe.
04:56À ce stade, ça dépend du président de la République qui est chargé de nommer un premier ministre.
04:59Certes, mais il faut malgré tout que les différents groupes se mettent d'accord
05:02pour, à minima, ne pas censurer le prochain gouvernement.
05:06Vous dites que ça dépend du président de la République,
05:08mais il faut dans ce cas-là qu'il trouve un nom qui vous convienne à tous.
05:10Quel nom conviendrait au groupe Libertés indépendantes Outre-mer et Territoires ?
05:14Alors je pense d'abord qu'il faut arrêter de parler au nom du Parlement
05:16alors qu'il n'a même pas été encore réuni.
05:18Mais c'est la raison pour laquelle on donne la parole au porte-parole d'un groupe parlementaire.
05:21Et donc, tu sais pourquoi ?
05:23Je pense qu'on se fait depuis des semaines et des semaines de réflexion
05:27une montagne de sujets qui peuvent être beaucoup plus simples que ça.
05:30Les Français, ils ont exprimé un vote majoritaire en faveur du Front républicain,
05:35en faveur de l'idée d'une coalition des forces politiques
05:39pour un gouvernement de défense républicaine.
05:41Contre le Rassemblement national et ses alliés, concrètement.
05:44Contre les extrêmes, globalement.
05:46Et il y en avait quelques-uns dans le nouveau Front populaire des extrêmes.
05:48Il faut toujours regarder qui est prêt à participer à une coalition.
05:50En tout cas, il y a un socle majoritaire en France en faveur d'un gouvernement de défense républicaine.
05:55Les partis et les appareils politiques doivent entendre le message
05:59et doivent être capables d'ajuster leur stratégie et leur discours.
06:03Moi, je crois qu'il y a une majorité de députés qui sont prêts à tenter cette expérience
06:09et à faire en sorte que les choses avancent.
06:11Un gouvernement, en quelque sorte, d'union nationale mais sans le Rassemblement national.
06:15Imaginez quand même qu'il y a beaucoup de députés qui ont été élus avec un chouïa
06:19face au Rassemblement national, qui sont des rescapés du populisme et de l'extrémisme
06:24et qui ont envie que la République reprenne des couleurs et qu'on avance.
06:28Et donc, on avance avec qui ?
06:30Est-ce que le prochain gouvernement est censé être un gouvernement de gauche
06:33dans la mesure où la gauche était en tête au soir du second tour des législatives ?
06:37La gauche était en tête, mais pour gouverner, il faut une majorité.
06:40Et pour avoir une majorité, il faut nécessairement élargir les blocs en présence.
06:44Moi, je crois qu'aucun bloc n'a clairement, évidemment, de majorité.
06:48Donc, il faut, comme ça s'est fait à chaque fois dans l'histoire de la République,
06:52quand il n'y avait pas de majorité, et on se fait une montagne de choses qui sont évidentes,
06:56mais on a eu des dizaines de chefs de gouvernement
07:00qui n'avaient pas de majorité dans l'histoire de la République parlementaire.
07:02Mais ce blocage, à qui la faute ?
07:03Parce que si la gauche est en tête, elle n'a pas trouvé d'allié,
07:06pas même d'ailleurs, à l'élection de la présidente de l'Assemblée nationale.
07:09Vous y étiez, vous avez pris part au vote.
07:11La gauche n'a gagné que quelques voix.
07:13Moi, ce qui m'a beaucoup marqué, c'est de voir que la gauche n'a fait aucun geste
07:16pour essayer d'élargir son socle.
07:17Par exemple, il y avait le groupe des indépendants,
07:19où il y a des députés de droite et de gauche, mais qui sont indépendants.
07:22Ils ne vous ont pas parlé ?
07:23Ils ne nous ont jamais sollicité.
07:24Donc, on ne peut pas juste regarder une nombrile et dire qu'on a gagné.
07:27Il faut, à un moment donné, et c'est le jeu parlementaire,
07:30vouloir considérer qu'on n'a pas seul la vérité,
07:33qu'on n'a pas seul toutes les solutions, et qu'on est obligé de parler avec les autres.
07:36Vous dites que la gauche jamais n'est venue voir le porte-parole d'un groupe charnière que vous êtes,
07:41pour vous dire, écoutez, travaillons ensemble,
07:43vous n'êtes pas macronistes, vous n'êtes pas de droite.
07:45On a reçu, comme tout le monde, le courrier à tous les députés,
07:48mais typiquement, il n'y a pas eu,
07:49alors qu'il y a des députés de sensibilité de gauche dans ce groupe,
07:52il n'y a pas eu de démarche spécifique.
07:55Est-ce que ça veut dire que le Nouveau Front Populaire est sectaire ?
07:57Non, je ne dirais pas ça, parce qu'il faut arrêter.
07:59Si l'idée, c'est de rassembler,
08:01commençons par éviter de nous lancer des salades à la figure.
08:03Lucie Castet, la prétendante du Nouveau Front Populaire, dit toujours...
08:07Je suis curieux à l'idée de dire simplement, on a gagné,
08:10et à revendiquer une victoire sans créer les conditions pour l'obtenir.
08:13Et ça, ça vaut pour tous les blocs, d'ailleurs.
08:14Quel message vous...
08:15La conclusion qui est la mienne,
08:17et quand je vois aussi mes concitoyens,
08:19c'est de se dire qu'il faut un Premier ministre indépendant,
08:22qui parle au français.
08:22Indépendant, ça veut dire quoi ?
08:24Qu'il ne soit pas prisonnier des positions d'un bloc contre un autre,
08:29qui dépasse les oppositions et les antagonismes entre les uns et les autres.
08:32Un Premier ministre qui parle au français.
08:34C'est-à-dire qu'un Premier ministre qui a la volonté de rassembler les Français,
08:37de faire ce qu'aucun parti ne fait depuis des mois,
08:39c'est-à-dire se dire que les Français sont capables,
08:41et veulent et attendent qu'il y ait des dépassements,
08:44qu'il y ait des bougées,
08:45et qu'il y ait une politique qui rassemble des majorités.
08:47Ce matin, dans les pages de nos confrères du Parisien Aujourd'hui en France,
08:50la présidente de la région Occitanie, Carole Delga,
08:52dit qu'Emmanuel Macron n'a aucune obligation à nommer Lucie Castex à Matignon.
08:56En revanche, il est tenu de nommer un Premier ministre de gauche.
09:00On parle de plus en plus de l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve,
09:03qui voudrait mener une politique de gauche,
09:06mais faire une certaine ouverture.
09:07Est-ce que ce profil vous conviendrait ?
09:09Bernard Cazeneuve a, évidemment, comme quelques autres, de très grandes qualités.
09:14D'abord, c'est un homme d'État.
09:15Ensuite, il a une haute conception de la République,
09:18et il a le respect des Français.
09:19Moi, c'est ça qui compte aussi.
09:20Il y en a d'autres aussi dans ce cas-là.
09:22Xavier Bertrand, si on prend le côté droit,
09:25a aussi tout à fait la sensibilité...
09:27À condition qu'il vous fasse des offres.
09:28Vous dites qu'on ne nous a pas fait d'offres pour la présidence de l'Assemblée nationale ?
09:31Ah non, nous, on n'est pas des marchands.
09:34On veut simplement que le pays avance
09:37et qu'on puisse revenir vers nos électeurs dans nos circonscriptions
09:40en ayant fait avancer le pays
09:41et en étant à peu près conscients et fiers de ce qu'on a fait.
09:44Harold Duvar, vous êtes porte-parole du groupe Liott.
09:46Le T de Liott, c'est territoire.
09:48Aujourd'hui, Emmanuel Macron reçoit des élus locaux présidents de région.
09:52Je l'ai dit notamment, Carole Delga.
09:53Est-ce que, pour vous, un gouvernement d'élus locaux serait une solution ?
09:57Il faut, de toute façon, des personnalités politiques.
10:00Moi, je ne crois pas du tout au gouvernement technique.
10:02Pas forcément des élus locaux, mais en tout cas des gens qui sont prêts à bouger.
10:05Ce qui est clair, c'est que les collectivités locales,
10:07moi, j'ai été vice-président de région, j'ai été maire,
10:10on fait très naturellement ce qu'on travaille ensemble
10:14et on fait très naturellement ce qui paraît impossible à faire
10:16quand on est dans les partis politiques à Paris.
10:17On s'en sort mieux sur le terrain, c'est ce que vous dites ?
10:19On s'en sort mieux sur le terrain.
10:20Et aussi, il y a une conviction, c'est que les solutions en France viendront des territoires.
10:23C'est-à-dire qu'il faut arrêter de considérer que tout doit venir de Paris.
10:27Une énorme majorité des solutions qu'on a à mettre en place
10:30sur les organisations de santé, l'hôpital dont vous parliez ce matin,
10:34elles viennent du territoire, elles viennent des équipes qui sont sur le terrain.
10:37Alors, parlons maintenant de ce qui se passe dans les territoires,
10:40comme on dit, même si c'est une espèce de néologisme que je trouve bizarre,
10:43l'insécurité qui frappe partout.
10:45Il y a deux jours, un gendarme a été fauché mortellement
10:48par un homme qui refusait de s'arrêter alors qu'il était au volant,
10:51refus d'obtempérer, il était en situation d'alcoolémie.
10:54Il a été condamné dix fois dans le passé.
10:57« La France a tué mon mari », s'était crié hier sa veuve, Harmonie Comine,
11:02à l'hommage qui lui était rendu devant d'autres élus comme vous
11:04qui étaient médusés en entendant son émotion.
11:06Est-ce que vous êtes d'accord ?
11:07Est-ce que la France a tué Éric Comine,
11:10le gendarme qui a été fauché mortellement il y a deux jours ?
11:13Alors, moi d'abord, je respecte toujours l'émotion des familles.
11:16Moi, j'ai été maire, il m'est arrivé bien des fois d'aller reconnaître des corps,
11:19d'aller annoncer la mauvaise nouvelle aux familles.
11:21J'ai assisté à beaucoup d'obstacles, ce sont des moments poignants, terribles.
11:25Parfois, il y a aussi des paroles qui dépassent largement ce qu'on a l'habitude de dire.
11:30Pour vous, elle est allée trop loin dans ce cas-là ?
11:31Non, ce n'est pas ça.
11:32Je pense que l'émotion était évidemment là.
11:35Moi, je ne peux pas, en tant qu'élu, dire que la justice est laxiste.
11:39Je pense que l'autorité des lois impose et est liée à l'autorité de nos magistrats
11:43et à l'autorité de la justice.
11:44Alors, comment on explique ?
11:45L'action des juges doit être orientée par des textes,
11:48et des textes notamment pénaux, qui doivent être plus clairs,
11:51qui doivent être plus fermes et avec des moyens
11:53dont sont privés aujourd'hui les juges,
11:57des moyens d'incarcération, des moyens d'action.
11:59Leur budget a augmenté de 30%,
12:01mais il faut des moyens d'emprisonnement,
12:03il faut des places de prison en plus,
12:04il faut des textes pénaux plus fermes.
12:06Si cet homme a eu le temps d'être condamné une dizaine de fois,
12:09c'est que les juges avaient les moyens de le condamner,
12:11donc qu'est-ce qu'il fallait de plus ?
12:13Mais s'il n'a pas...
12:14S'il a été condamné et qu'à chaque fois la condamnation a donné lieu
12:18à aucune peine d'emprisonnement ou à une libération immédiate,
12:23il est clair que c'est lié au fait qu'on manque de places de prison
12:26et qu'on a une surpopulation carcérale.
12:27Est-ce qu'il faudrait dans ce cas-là des peines planchées
12:29pour les multirécidivistes ?
12:31La question se pose évidemment.
12:33Le retour des peines planchées pour les multirécidivistes ?
12:35Mais il faut ouvrir le sujet,
12:37parce qu'aujourd'hui ces drames qui sont à répétition
12:40sont une des causes majeures de la colère,
12:43du mécontentement de nos concitoyens.
12:44Ce qui vaut aussi pour l'insécurité qui touche les médecins,
12:47on en parlait ce matin sur le Sud Radio à Marseille.
12:49Absolument, moi j'ai été...
12:51Dans ma ville il y a eu un drame au tout début,
12:52à l'époque c'était très rare,
12:53l'assassinat du docteur Rousseau en 2017.
12:55J'ai vu les ministères de la Santé prendre des positions,
12:59il n'y a pas grand-chose qui a changé sur le terrain.
13:01Concrètement, il y a des mesures d'organisation,
13:04de travail avec la gendarmerie, avec la police,
13:06les boutons d'alerte,
13:07il y a des accélérations de procédures
13:11pour permettre de traiter ces sujets-là,
13:14il y a l'organisation collective aussi,
13:16et puis il y a les médecins,
13:16mais vous avez aussi les infirmiers
13:18qui circulent dans la population,
13:19vous avez les hôpitaux.
13:20Moi combien de fois j'ai été appelé aux urgences
13:22pour ce type de sujet.
13:23Franchement, il y a un vrai sujet,
13:25et moi je soutiens totalement les syndicats
13:27qui alertent sur la situation
13:28et sur la montée d'agressivité
13:29à l'égard des professions de santé.
13:30Et en tout cas, il y a du travail
13:31pour le prochain gouvernement,
13:32quel qu'il soit en amont.
13:33Oui, il y a une urgence à passer à l'action.
13:34Quel message vous adressez à l'UCHI-Casté aujourd'hui ?
13:38Appelez-moi ?
13:39Non, non, non, pas appelez-moi,
13:40c'est que moi je n'ai jamais cru à cette hypothèse,
13:43parce que je pense qu'une partie des parties de gauche
13:44en réalité ne veulent pas gouverner,
13:46notamment la France Insoumise.
13:48Donc je pense que la solution maintenant,
13:51elle doit venir d'un Premier ministre indépendant,
13:52d'un Premier ministre fort,
13:53qui respecte le Président
13:54mais qui soit fort face au Président
13:56et un gouvernement qui gouverne.
13:58Et donc ça suppose de sélectionner
14:00une personnalité qui est de l'autorité.
14:02Et à partir de maintenant,
14:03je pense que vraiment le dialogue
14:04doit se faire avec le prochain gouvernement.
14:06Merci Harold Duvard.
14:07Merci à vous.
14:07Député Liberté Indépendant Outre-mer et Territoire
14:11de l'Eure-et-Loire, porte-parole de ce groupe.
14:13Il est 8h54 sur Sud Radio.
14:15Restez avec nous.
14:16La France est belle, on parlait des territoires,
14:17on va les visiter dans un instant
14:18avec Xavier Louis, à tout de suite.
14:20Sud Radio.

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