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00:00:00Musique d'outro
00:00:29Musique d'intro
00:00:32Encore des victimes sur nos axes routiers
00:00:35A Yaoundé, la capitale, un accident de la circulation fait 3 morts et 10 blessés
00:00:41rapportent le quotidien le jour
00:00:43Le drame survenu au lieu dit dans Bosco-Mimboman
00:00:47suscite peur et torpeur, inquiétude et interrogation
00:00:52dans les colonnes de Nouvel Horizon
00:00:54Au ministère de la santé publique, ce qui fait l'actualité
00:00:58c'est la mise en quarantaine d'un médicament censé prévenir et traiter le paludisme
00:01:04sous ligne éco-santé
00:01:06Maloxyne doit être évité, confirme la voix du consommateur
00:01:11qui relaie par ailleurs en page 3 les instructions du ministre Manaou Damalachi
00:01:17Dans la presse cette semaine, il y a également eu des nouvelles moins stressantes
00:01:22Le vote à la femme rurale a été entonné le 15 octobre dans Mutation et Le Messager
00:01:28La qualification des lions indomptables pour la Coupe d'Afrique des Nations de Football Maroc 2025
00:01:35a nourri la joie des supporters
00:01:38Elle s'affiche grande à la une des journaux parus en kiosque cette semaine
00:01:45Mesdames et Messieurs, bonsoir, nous sommes ravis de vous retrouver ce dimanche 20 octobre 2024
00:01:53D'effets récents dans la circulation et les infrastructures routières nous parlent
00:01:57A titre d'exemple, l'accident a survenu jeudi dernier au lieu-dit d'Ombosco au quartier Mimboman
00:02:03c'est dans la rue Nismandia, une des quatrièmes
00:02:05On se souvient qu'un container est tombé d'un camion porteur
00:02:08et au passage, il a écrasé un taxi et un autre véhicule utilitaire
00:02:13Le site du journal du Cameroun, point.com, c'est un journal en ligne
00:02:16rappelle que dans sa mise en ligne du 17 octobre, ce journal rappelle que la veille à Douala
00:02:22un pareil accident a eu lieu au quartier Ndokoti
00:02:25un camion transportant un container également a forcé le passage au niveau du tunnel
00:02:30Une fois encore, il s'est renversé et les personnes y ont perdu la vie
00:02:34Souvenons-nous, le mercredi 9 octobre, cette fois, a combé sur la route de Saint-Melima
00:02:39au moins 15 personnes ont perdu la vie au cours d'un face-à-face brutal entre un minibus et un camion
00:02:45Au-delà de toute la sortie du député Mathurin Bindoua, député RDPC de Jailo Boussédar le Sud
00:02:52abondamment relayé par les réseaux sociaux, met en cause la qualité de la route entre Balmaïo et Saint-Melima
00:02:59Cette route, à son sens, ne répondait pas aux normes requises
00:03:03Sur la vie des infrastructures, nous avons encore à l'esprit
00:03:06la rupture du pont reliant le centre-ville de Yaoua et les quartiers Kasko et Kabara
00:03:12Il y a de ça, nous mettons dans l'énumération, vous allez le comprendre
00:03:16Nous associons donc le lancement des travaux de construction
00:03:20des travaux de conception et de réalisation de la phase 2 de l'autoroute Yaoundé-Douala
00:03:25Cette phase va donc coûter à peu près, selon le journal Investir au Cameroun
00:03:30ce sera 880 milliards de francs CFA
00:03:34Tous ces faits combinés nous amènent ce dimanche donc à Seine-de-Presse
00:03:38à nous poser des questions sur la qualité, le coût social et économique de nos routes
00:03:44Pour parler de ce sujet, la CRTV a fait venir autour de cette table
00:03:48Fréjit Betran Achuta qui est là, bonsoir
00:03:51Bonsoir, bonsoir à tous les copanélistes
00:03:55Notamment à M. le Directeur Général des Travaux d'Infrastructure
00:03:58à mon confrère Eric Boniface
00:04:00Je suis une fois de plus heureux d'être de votre ce soir
00:04:04C'est une énime invitation et je l'honorerai toujours avec volonté
00:04:08Merci beaucoup d'être là, vous êtes journaliste, directeur de publication de Bougna
00:04:13Vous êtes également à la tête de l'entreprise de presse spécialisée sur l'automobile et les transports
00:04:17Éditrice du site internet Bougna, que vous connaissez très bien
00:04:21Merci d'être là, Betran
00:04:23Eric Boniface, je vois qu'il est à côté de vous, bonsoir, on vous avait déjà présenté
00:04:27Bonsoir à vous Séverin, bonsoir à tous les téléspectateurs
00:04:30et bonsoir à tous les autres copanélistes
00:04:32et j'espère que ce soir nous allons avoir droit à un bon débat pour éclairer notre auditoire
00:04:40Vous êtes journaliste également, chef de chaîne de la RTS, Radio Siantu
00:04:46C'est à Yaoundé, merci Eric Boniface d'être là
00:04:49Je continue donc avec Aurélien François Mguenave, bonsoir
00:04:54Bonsoir Séverin et merci pour la confiance que vous faites à Capital Info
00:04:58Nous conviens toujours à ce débat dominical
00:05:02Journaliste également, Capital Info a sorti un nouveau numéro sur le marché, c'est ça ?
00:05:07Oui, bien sûr, nous avons travaillé sur la course cycliste BTT
00:05:12qui se prépare actuellement au niveau de Bagoffit Sun City
00:05:15avec le ministre Joseph Lé et le groupe San Cristobal surtout
00:05:18qui est partenaire à cette course cycliste
00:05:22Merci Aurélien François, merci d'être là
00:05:24Je termine avec M. Mbella et M. Jean-Michel, bonsoir M. l'état-général
00:05:28Bonsoir Séverin, bonsoir aux copanélistes et aux téléspectateurs
00:05:33Alors, Fréjus avait déjà dit, vous êtes l'état-général des travaux d'infrastructure au ministère des travaux publics
00:05:38Vous direz merci à M. le ministre des travaux publics qui vous a désigné pour être sur ce plateau avec nous
00:05:44A tous donc, merci d'être au rendez-vous
00:05:49En date du 2 février 2024, sous la plume de Aïcha Nsangu du quotidien Cameroun Tribune
00:05:54nous apprenons, parlant du patrimoine routier, que le Cameroun dispose d'un réseau routier de 1,121,813 km
00:06:05Donc, 8,7% sont bitumés, 15 km de routes en terre, et puis à peu près 93% des routes sont en cours de bitumage
00:06:18Ce sont des chiffres un peu difficiles, mais vous allez les assimiler
00:06:22Mais ces derniers temps, vous l'avez observé comme moi, il y a une série d'accidents de routes
00:06:28Beaucoup de points de rupture sur les routes municipales ou les routes régionales
00:06:34Tout cela, parfois, nous amène à nous poser des questions
00:06:37Ces accidents, ces ruptures, c'est le fait de l'homme, c'est la qualité des ouvrages
00:06:42Comment vous expliquez cela ?
00:06:44Je commence par Fréjit, qui est un spécialiste de ce domaine-là
00:06:47Vous, vous publiez beaucoup sur la route
00:06:49Oui, merci, merci Séverin
00:06:51Je voudrais, avant de répondre à votre question, essayer d'apporter un éclairage sur les accidents dont vous parlez
00:07:03Est-ce qu'accidents de la route, c'est ce que vous appelez les points de rupture ?
00:07:07Est-ce que, lorsque vous parlez d'accidents de la route, ce sont des accidents de la circulation routière ?
00:07:12Il faut que l'éclairage soit fait, parce que chacun de ces éléments dépend d'un département ministériel particulier
00:07:20Si on parle des accidents de la circulation routière
00:07:22Mais ils ont un point commun à la route
00:07:23Ils ont un point commun à la route, effectivement
00:07:24Par le temps, ce coup, c'est sur la route
00:07:26Quand l'accident se produit, c'est sur la route
00:07:28Mais parfois, peut-être par expérience ou par ignorance, nous nous disons que c'est la route qui en est cause
00:07:34C'est pour ça que je vous pose la question
00:07:36Oui, aucune statistique aujourd'hui nous permet de dire que la route est la cause des accidents de la circulation
00:07:43Je pense qu'aujourd'hui, les dernières recherches montrent que l'homme est, du début à la fin, la cause des accidents de la route
00:07:51Parce qu'on n'est rarement arrivé à l'exception du cas de la route de Bonépoupayabassi
00:07:56Où on a vu un véhicule de la mairie partir dans l'effondrement
00:08:01On n'est jamais arrivé à un moment où, d'un moment à l'autre, la route s'est soulevée et a propulsé un véhicule vers un autre
00:08:08C'est toujours une décision humaine qui a été prise à un certain moment et qui a donc causé l'accident aujourd'hui
00:08:14Que cela soit clair
00:08:15L'autre raison, c'est que, lorsqu'on informe les conducteurs sur la conduite automobile, on leur dit très bien qu'il faut adapter sa conduite en fonction de la route
00:08:27Aujourd'hui, on n'est pas obligé d'avoir une route bitumée
00:08:31La norme veut simplement que l'état de la circulation permette de rouler à 50-60 km heure
00:08:37Que ce soit une route en terre, ou dans le bois, la route suffit pour être considérée comme une route normale
00:08:43On a également observé que les routes nouvellement construites sont les plus exposées aux accidents de la circulation
00:08:52Parce que les gens ont tendance à appuyer un peu plus sur les champignons
00:08:56Maintenant, vous avez abordé la question de l'état de la route
00:09:03On va largement revenir là-dessus
00:09:07Mais il faut dire que les ressources aujourd'hui disponibles ne permettent pas de couvrir les besoins exprimés
00:09:15On parle des ressources, le budget du ministère des Travaux Publics, c'est à peu près 500 milliards
00:09:21Cela couvre à peu près 26% des besoins
00:09:24Donc on voit qu'il y a toujours un besoin de trouver un peu plus d'argent pour construire les routes
00:09:29Donc il faut que les téléspectateurs de la C.A.T.V. comprennent très bien qu'à un certain niveau, le gouvernement n'est pas impliqué dans les accidents de la route et dans les points de rupture
00:09:44J'ai dit à un certain niveau, parce qu'il y a des...
00:09:47Je ne sais pas si...
00:09:48Justement, moi je suis un peu surpris par le développement de FREDIS
00:09:53Parce que dire que la route n'est pas établie que la route soit cause des accidents, je crois que même au niveau du ministère des Transports, c'est l'une des causes
00:10:01On ne peut pas élarguer la route comme cause des accidents de la circulation au Cameroun
00:10:07Figurez-vous que lorsque, par exemple, un pneu va éclater et que le véhicule se renverse à cause d'un nid de poules ou d'un nid d'éléphants, c'est bien aussi à cause de l'état de la route
00:10:19Et moi je ne suis pas d'accord qu'on dise qu'on doit adapter la conduite à l'état de la route
00:10:25C'est un peu encourager les pouvoirs publics à ne pas faire ce qu'il faut faire pour faciliter la mobilité des personnes et des biens
00:10:35Parce que, qu'est-ce qu'on réclame, qu'est-ce que le public veut ?
00:10:40C'est avoir des bonnes routes pour pouvoir bien circuler
00:10:43Il faut dire aux pouvoirs publics qu'on a besoin des bonnes routes pour pouvoir circuler parce que la mobilité a le droit d'aller et venir pour les êtres humains et même des biens
00:10:55Parce que si on ne transporte pas les biens, il y aura un problème
00:10:59Mais au niveau des accidents, on ne nie pas que la cause humaine est la principale, mais on ne peut pas refuser que la route soit l'une des causes secondaires
00:11:08Et parmi d'autres causes, je suis d'accord à ce niveau, il n'y a que la décision humaine qui fauche des vies sur nos axes routiers
00:11:18Et s'il y a un problème de formation, tout à l'heure dans votre introduction vous avez parlé, quand on regarde ces camions, ces containers qui tombent
00:11:29On ne sait pas si les conducteurs sont aptes, les conducteurs de ces engins
00:11:33Je ne sais pas s'ils sont formés suffisamment pour savoir que lorsqu'on transporte un bien, on doit faire attention parce que cela peut faucher des vies
00:11:40Je ne sais pas s'ils sont suffisamment formés à la protection et à la sécurité routière à ce niveau-là
00:11:45Et on ne nie pas également, et ça devrait interpeller pas seulement le ministère des Transports, pas seulement le ministère des Travaux Publics, mais tous les Camerounais
00:11:53Parce que lorsqu'on regarde ceci aujourd'hui, je pense que les accidents de la route constituent la deuxième cause de mortalité au Cameroun après, juste derrière le paludisme
00:12:03Et tout le monde doit s'y mettre pour lutter en synergie contre les accidents de la circulation au Cameroun
00:12:08Je voulais juste apporter une précision, j'ai parlé des recherches
00:12:11Peut-être qu'on va d'abord écouter Aurélien qui s'impatiente un peu sur la question, vous allez reprendre la parole Fréjus
00:12:16Oui, c'est vrai, c'est difficile de dire que la route n'est pas la principale cause des accidents
00:12:21Si vous regardez nos routes aujourd'hui, je prends la nationale numéro 1 par exemple, qui va, j'ai oublié, la dernière ville de Berthouda, qui va vers le nord
00:12:28Vous prenez la nationale numéro 7 ici-là, vous prenez la nationale numéro 7, Kribi, la route de Kribi, l'IA Kribi
00:12:34Il vaut mieux appeler comme ça parce que quand on vous dit nationale, beaucoup de gens ne se retrouvent pas
00:12:38Quand on vous dit de Kribi, on comprend
00:12:40D'accord, l'IA Kribi, vous prenez la route, on croit, qui va vers l'est, la numéro 10
00:12:45Ces routes, quand vous les regardez, elles ont été construites à une époque où le trafic était moins dense, moins intense
00:12:51C'est-à-dire que la route qui va au nord, à l'extrême nord aujourd'hui, quand vous regardez son étroitesse, c'est une route qui a été construite à un moment où on pouvait recevoir ou accueillir 5 ou 10 véhicules en une journée
00:13:04Et ces véhicules n'étaient pas les mêmes véhicules qu'aujourd'hui où nous avons des véhicules avec des moteurs beaucoup plus costauds
00:13:10Aujourd'hui, la donne a changé
00:13:13En fait, on doit repenser nos routes
00:13:15Une route a un nom et lorsque la route est en mauvais état, vous ne pouvez pas y rouler à 200 km heure, vous ne pouvez pas y rouler à 100, vous adaptez
00:13:27Ce n'est même pas à l'état de le dire, l'automobiliste qui a eu une formation normale doit se rendre compte que l'état de la route est mauvais et l'adapter
00:13:36Quand on le dit, on ne dédouane pas l'état, mais on dit que d'abord, pour un nombre de sécurité personnelle, il faut réadapter la conduite
00:13:43Aujourd'hui, on a parlé de la route nationale numéro 3, il y a une dédouane là, Idénao, qui sur certaines portions, sur certaines sections est en mauvais état
00:13:52Cela ne veut pas dire qu'à partir de là, vous allez continuer à garder les 80, 90 km heure parce que vous dites que non, c'est à l'état de venir arranger la route, il faut qu'on continue à rouler avec la vitesse qu'on veut
00:14:05En fait, il faut adapter la circulation à l'état de la route, ce n'est pas une norme gouvernementale
00:14:10Qu'est-ce qui doit faire pour qu'on adapte la circulation à l'état de la route ? Ce sont des panneaux de signalisation
00:14:15Il faudrait dans ce cas-là que l'administration chargée de mettre des panneaux puisse le faire
00:14:21C'est vraiment difficile
00:14:22Et que l'automobiliste sache que non, il y a un obstacle là
00:14:26C'est une question de panneaux encore très pertinente parce que même là où les routes sont nouvellement construites et que la signalisation, on ne respecte pas la signalisation
00:14:36Il faut qu'au moins sur les questions de base, qu'on soit d'accord, qu'on ne respecte pas les signalisations, c'est pour ça qu'on parle de la cause humaine depuis, la route ne tue pas
00:14:49On va laisser le directeur général s'exprimer sur la question
00:14:55Parce que très souvent ce que nous faisons, c'est que nous indexons ces administrations chargées peut-être à la fois du transport, à la fois des travaux publics, sans toutefois parvenir à dissocier les responsabilités
00:15:08Monsieur le directeur général, quand on dit la route fait des accidents au Cameroun, vous vous dites, il se trompe, c'est lui qui parle là
00:15:16Merci de me permettre de dire quelque chose dans ce débat
00:15:19La première des choses, s'agissant des accidents de la circulation, et vous avez évoqué des cas récemment connus sur nos axes routiers
00:15:27Nous allons d'abord avoir une pensée pieuse pour les victimes de ces accidents-là et puis adresser les condoléances aux familles
00:15:33Cela dit, je crois que Bertrand l'a dit, le débat sur les causes des accidents, ce n'est pas un débat nouveau
00:15:40Ce n'est pas parce qu'on vient de connaître quelques accidents qu'on va remettre, des études ont été faites et la principale cause, c'est la cause humaine
00:15:47Cela, il faut déjà que nous nous accordions tous sur cet aspect-là
00:15:51Les statistiques sont claires, je crois que la cause humaine est autour de 85%
00:15:55Après, on a l'état des véhicules et enfin l'état de la route
00:16:01Donc on ne peut pas mettre l'état de la route en avant, c'est une évidence parce que même sur les meilleures autoroutes, on connaît bien des accidents
00:16:08Est-ce qu'à ce moment, on va dire que c'est parce que la route n'est pas bonne ?
00:16:11Donc, on ne cherche pas à dédouaner les pouvoirs publics qui doivent avoir un état routier en bon état, qui doivent avoir des routes en bon état
00:16:20Mais il faut d'abord reconnaître les faits parce que pour trouver des solutions à un problème, il faut d'abord bien l'analyser
00:16:26Et voilà un peu le premier commentaire que nous pouvons faire par rapport à cette question
00:16:30Oui, on peut bien... Votre classification, je ne la conteste pas, mais on veut...
00:16:35Ce n'est pas la mienne, ce sont des études
00:16:37Oui, je suis d'accord, je suis d'accord, je ne conteste pas cela
00:16:40Et même les dernières classifications disent que une route qui n'est pas bien entretenue ne l'est pas parce qu'un homme derrière ne l'a pas entretenue
00:16:51Et aujourd'hui, moi je fais des recherches, on a un observatoire, tu le sais, sur la route
00:16:55Et aujourd'hui, on dit que la cause humaine est la cause unique parce que si la voiture n'est pas entretenue, c'est un homme
00:17:02Si la route n'est pas entretenue, c'est un homme
00:17:04Si il n'y a pas de civilisation, c'est un homme
00:17:06Vous parliez de philosophie tout à l'heure
00:17:08Non, non, ce sont des statistiques, ce n'est pas la philosophie
00:17:13Mais je voudrais qu'on entre un peu, c'est vous qui avez parlé terre à terre
00:17:17Lorsqu'on parle de cause, de l'état de véhicule en deuxième position, je vous prends un exemple
00:17:23Beaucoup de véhicules sont amortis à cause de l'état de la route, plus vite que d'habitude
00:17:28Plus vite que prévu à cause de l'état de la route
00:17:31Si vous prenez, il y a une étoile, il est difficile de faire cet accident de trouver un camion garé
00:17:36Peut-être qu'il est garé à cause de l'état, il est en panne, il est garé à cause de l'état de la route
00:17:42Et c'est parce que l'état de la route l'a rendu, l'a immobilisé, qu'il sera responsable d'un accident plus tard
00:17:50Parce qu'il y aura un autoconducteur qui viendra et n'aura pas su qu'il y a un camion garé
00:17:55Et du coup, il peut y avoir l'irréparable qui se produit
00:17:59Donc si on analyse profondément, on verra quelque part que non
00:18:02La route, on ne dit pas qu'elle est la principale cause, là nous sommes d'accord
00:18:06Mais elle est l'une des causes des accidents mortels au Cameroun
00:18:10Et ça devrait pouvoir, on le dit, pour inciter les pouvoirs publics à se pencher également sur cette cause-là
00:18:17Parce que si on s'abuse seulement sur l'homme, sur la formation, sur l'état des véhicules
00:18:22Ceux qui sont chargés d'entretenir ou de construire des routes
00:18:26Peuvent croire qu'ils n'ont aucune responsabilité lorsqu'il y a un accident qui se pose
00:18:31Peut-être qu'on ne va pas dire qu'il n'y a aucune responsabilité
00:18:34Mais je crois que le message important c'est d'abord de sensibiliser l'homme
00:18:38Parce que c'est lui l'acteur central, c'est le conducteur qui doit adapter sa conduite à l'état de la route
00:18:44Ça il faut d'abord que ce message...
00:18:45C'est comme nos routes sont des mouroirs
00:18:47Non, il ne faut pas le dire comme ça
00:18:48Parce que si on ne passe pas le bon message, on va continuer à avoir des accidents tout le temps
00:18:53Il faut déjà que le conducteur sache qu'il adapte sa conduite à l'état de la route
00:18:58On vous a pris l'exemple, comme le carburant
00:19:01On doit savoir que le carburant est cher
00:19:03Et que nous avons des véhicules qui sont de plus en plus performants
00:19:07Il faudrait aussi que nous ayons des routes qui sont adaptées à ces véhicules, à ces chuteurs
00:19:13François, vous êtes un acteur économique, on suppose que vous êtes rationnel
00:19:20Vous n'achetez pas un bien sans savoir comment l'utiliser
00:19:23Vous n'achetez pas d'abord votre gros véhicule sans vous rendre compte qu'il n'y a pas de route
00:19:27C'est vrai, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:19:29Il faut tenir compte de l'environnement dans lequel le véhicule va circuler avant de l'acheter
00:19:33Pour les deux chevaux, on n'a même pas ce besoin
00:19:35Je dis quand même qu'on devrait tenir compte de ces paramètres
00:19:38Encore quand on dit qu'il n'y a pas de route, moi je crois que c'est un peu exagéré
00:19:42Vous l'avez dit tantôt, on a un linéaire de 121 000 kilomètres, c'est déjà beaucoup comme linéaire
00:19:47Si vous regardez des pays...
00:19:49La route de l'extrême gauche, vous l'avez comptée ?
00:19:51Non, 121 000, c'est l'ensemble, c'est le linéaire total
00:19:55Et si vous regardez des pays de développement semblable
00:20:00Brassons ceux qui atteignent déjà en termes de quantitatif ce volume de route
00:20:06C'est-à-dire, on ne fait pas l'étude quantitative, on fait l'étude qualitative
00:20:12Avant, quand je préparais cette émission, j'ai fait un peu de recherche
00:20:17Je suis tombé sur les travaux de la conférence semestrale des responsables du ministère des travaux publics
00:20:22C'était au mois de janvier
00:20:24Il est établi que la situation du réseau routier de notre pays s'est améliorée d'année en année
00:20:30Avec l'intensification des investissements dans la réalisation des projets routiers
00:20:35Et semble-t-il, c'est peut-être ce que le député général disait tout à l'heure
00:20:38Nous avons franchi la barre de 10 000 kilomètres
00:20:4010 000 kilomètres de routes bitumées
00:20:42De routes bitumées
00:20:43Tout à fait
00:20:44Est-ce que dans l'esprit du Camerounais, du citoyen qui nous écoute
00:20:48Est-ce que ça se vit, ça se voit au ministère des travaux publics
00:20:53Quand vous dites ça, vous parlez à vous-même ou vous parlez au Camerounais ?
00:20:57Non, bien sûr que nous ne parlons pas à nous-mêmes puisque ça se voit
00:21:01Il y a des nouvelles routes qui sont construites, cela est indéniable
00:21:04Si on prend le cas de l'autoroute, les 60 premiers kilomètres, c'est une nouvelle construction
00:21:09Il y en a plusieurs, on peut citer Bacheng-en-Thuy, on peut citer Babadjou-Bamenda qui est en construction
00:21:16Il y a beaucoup de projets qui sont en construction, il y a beaucoup de routes nouvellement construites
00:21:22Donc, lorsqu'on dit que nous avons 10 000 kilomètres de routes, c'est vérifiable
00:21:26On peut vous sortir le détail de ces 10 000 kilomètres de routes bitumées
00:21:30Et vous voyez qu'en un espace d'une quinzaine d'années, nous sommes passés à un linéaire d'à peu près 5 000-6 000 kilomètres de routes bitumées
00:21:38Plus de 10 000 kilomètres de routes bitumées
00:21:40Vous comptez, dans ce kilométrage, Douala-Bafoussam ?
00:21:46Bien sûr que Douala-Bafoussam, c'est une route bitumée qui fait actuellement l'objet de travaux d'entretien confortatifs
00:21:53Et pour cette route, la reconstruction est envisagée dès l'année prochaine
00:22:02C'est-à-dire que les chiffres doivent être remis à jour en attendant que les routes soient réhabilitées
00:22:10Parce que quand je vois Ayos-Abonban, monsieur le directeur a enlevé cette linière
00:22:17Quand vous prenez Ede-Yakibi, vraiment monsieur le directeur a enlevé cette route
00:22:21La classification, ce n'est pas le bon vouloir du ministère des Travaux Publics
00:22:26Quand on dit qu'une route est bitumée, on sait ce que ça veut dire, on sait ce à quoi ça renvoie
00:22:30Parce que la route, c'est une succession de couches juste à poser, n'est-ce pas ?
00:22:35Donc si on dit que la route est bitumée, c'est parce qu'on est passé de l'état d'une route interne
00:22:39On a pris la peine de mettre plusieurs couches de construction, une couche de base, une couche de roulement
00:22:44Maintenant, s'il arrive que la couche de roulement présente quelques dégradations
00:22:49Cela n'enlève pas le qualificatif de route bitumée à cette époque
00:22:54Non, c'est la science en fait, ce n'est pas des normes propres à notre pays, c'est universel
00:23:00Est-ce que vous pensez que même dans les pays développés, il n'y a pas d'ennemis de poules ?
00:23:04Ils sont beaucoup plus rares que sur Cameroon
00:23:08Non, non, non, mais ils ne sont même pas rares
00:23:10Je peux vous citer des exemples, il y a des pays développés, on ne va peut-être pas les citer
00:23:15Où chaque fois qu'il y a la neige, on reprend tout dès la fin de la neige
00:23:21Dès qu'il y a le dégel, on reprend à zéro le bouchage ennemi de poules sur les axes
00:23:27Et ça, c'est dans les grands centres urbains
00:23:29Et là, vous montrez très bien qu'il y a un effort d'entretiennisme
00:23:34Tout comme ici, justement, actuellement, Gaoundé-Egaro a fait l'objet de travaux d'entretien en régie
00:23:42On a laissé que cette route se dégrade profondément sans vraiment attendre, si on peut le dire comme ça, chercher à réaliser
00:23:50Peut-être qu'on aurait dû le dire au tout début, n'est-ce pas ?
00:23:54La route, c'est un bien commun
00:23:57Et la valeur patrimoniale de notre route, parce que ça, c'est l'un de nos plus importants patrimoines, on ne le dit souvent pas assez
00:24:03C'est-à-dire qu'en termes de patrimoine dans ce pays, les routes représentent plus de 7000 milliards de francs CFA
00:24:10En termes de valeur patrimoniale
00:24:12Et dans les normes, pour entretenir un tel patrimoine, il faut investir annuellement entre 10 à 20%
00:24:19Pour l'entretien, pas pour les constructions de routes nouvelles
00:24:22Quand on dit entre 10 à 20%, ça vous fait entre 700 milliards et 1400 milliards
00:24:26C'est vrai que les pouvoirs publics font beaucoup d'efforts pour entretenir nos routes
00:24:30Mais force est de constater qu'il faut encore en faire plus
00:24:33Donc là, il faut déjà bien poser les bases pour comprendre dans quel environnement nous évoluons
00:24:39Et nous essayons de faire le mieux avec, comme aime le dire le ministre des Travaux Publics
00:24:44C'est quand même la route qui descend du Douala à N'Djaména
00:24:48Qui sera reconstruite très bientôt
00:24:52Pendant la conférence semestrielle, le ministre reconnaissait que le gros problème qu'on a, c'est celui de l'entretien
00:24:58On est d'accord qu'il y a des efforts qui sont faits pour que nous ayons des routes nouvelles
00:25:02Mais celles existantes ont parfois un visage pas très réglisant
00:25:07C'est ce qui fait penser qu'on n'avance pas, comme dans le cas de N'Djaména
00:25:13Oui, la route a une durée de vie
00:25:17Ça peut même aller jusqu'à 20 ans
00:25:19Mais si on prend le cas des routes que nous citons
00:25:21Elles ont plus de 40 ou 30 années minimum depuis la construction
00:25:25Ce sont des routes qui ont été construites dans les années 80-90
00:25:30Donc si on avait eu la ressource suffisante
00:25:34On n'aurait pas attendu pour réhabiliter ou reconstruire ces routes
00:25:38Vous voyez un peu, parce qu'il faut tenir compte de tous les paramètres
00:25:41Avec les ressources budgétaires, notre espace budgétaire, vous savez qu'il est fortement contraint
00:25:45Il n'y a pas que les routes
00:25:47Et même, on met déjà beaucoup dans les routes
00:25:49Même si ça reste insuffisant, on met beaucoup dans les routes, il faut le reconnaître
00:25:53Donc on aurait dû entamer les réhabilitations de nos asprinces
00:25:57Pour nos principales routes nationales, qui ont été construites depuis plus de 30 à 40 ans
00:26:01On aurait dû entamer ces réhabilitations il y a 5-10 ans
00:26:06Mais le processus est en marche
00:26:08Vous avez cité Douala-Konsamba
00:26:12Pas plus tard que la semaine passée, un bailleur de Font-Labide, pour ne pas la citer
00:26:18était sur le terrain
00:26:20Nous envisageons démarrer les travaux l'année prochaine
00:26:23Douala-Yaoundé, nous sommes dans un processus de négociation de financement également pour la reconstruction
00:26:29Gaoundéré-Garoua, on est très avancé avec la Banque africaine
00:26:32Donc en réalité, toutes ces routes-là sont suivies
00:26:36et font l'objet d'une programmation pour les interventions
00:26:39Vous êtes d'accord avec le rythme, l'entretien de nos routes
00:26:45Quand nous parlons de nos routes, peut-être que M. le député général va nous spécifier tout à l'heure
00:26:49Ce qui nous gêne souvent, ce qui gêne souvent la population
00:26:52c'est que vous, vous faites une différence entre routes municipales, routes régionales, routes communales
00:26:58Le citoyen veut circuler sur une route qui est en bon état
00:27:03On n'a pas besoin de conduire... et parfois on vous attribue des tours qui ne sont pas les vôtres
00:27:07Alors, du point de vue de l'entretien de nos routes d'une manière générale
00:27:10Est-ce que vous, vous êtes d'accord avec le rythme ?
00:27:13Non, je ne suis pas d'accord avec le rythme
00:27:17Il y a des raisons à cela
00:27:20Aujourd'hui, on est en train de demander qu'un déplafonnement des fonds alloués aux fonds routiers soit fait
00:27:27Les fonds routiers, c'est à peu près 45 milliards, je parle sous le contrôle de M. le député général des travaux d'infrastructure
00:27:34Ça ne suffit pas pour entretenir toutes les routes
00:27:39Quand on dit ça, ce n'est pas pour dédouaner le gouvernement, c'est pour donner ce qui est
00:27:44Maintenant, est-ce que le rythme peut aller lorsqu'on n'a pas la ressource suffisante ? Non
00:27:51Qu'est-ce qu'on peut faire pour que le rythme puisse aller ?
00:27:54On peut faire ce qu'un ministre comme M. Luc Montazé a dit un jour à l'issue d'une réunion de cabinet
00:28:01C'est qu'on réduise le volume des infrastructures en cours de construction ou en cours d'entretien
00:28:09Il y a aujourd'hui à peu près 25 projets en cours de réalisation, M. le directeur
00:28:17Peut-être beaucoup plus
00:28:20Donc on a trop de projets
00:28:23Lors de la dernière revue des projets, je ne vous coupe pas, on a vu 62 projets
00:28:29Donc on a trop de projets en cours
00:28:33Sauf que les projets sur lesquels les populations ont le plus de regard ne bénéficient pas de travaux
00:28:41Ou alors ne font pas l'objet d'avancées concrètes
00:28:43C'est ce qui s'est dit sur ACOM2 par exemple
00:28:46ACOM2 qui est un projet confié à une entreprise italienne
00:28:50Jusqu'à aujourd'hui, le projet n'a pas évolué
00:28:53Est-ce qu'on peut demander à un homme qui n'a pas de ressources de continuer à nourrir ses enfants comme les règles demandent ?
00:29:04Peut-être au-delà des ressources
00:29:07Je crois qu'on a pris conscience d'un certain nombre de choses
00:29:11Et nous avons élaboré des stratégies
00:29:13Par exemple, on a une stratégie d'entretien durable des routes en terre
00:29:16Pourquoi on l'a élaboré ? Justement parce qu'on a pris conscience que les ressources ne nous permettent pas de faire un entretien normal
00:29:22Alors, la stratégie d'entretien durable des routes en terre consiste à intervenir d'abord sur les points potentiels de rupture ou sur les points de rupture
00:29:33Après cela, nous faisons l'assainissement des routes
00:29:36Avant d'envisager éventuellement améliorer les couches de roulement qui renvoient au confort de circulation des usagers
00:29:43Parce qu'on n'a pas la raison pour tout faire
00:29:45On a élaboré des stratégies
00:29:47On a recours à des matériaux innovants
00:29:49A des produits stabilisants
00:29:51Face à la réalité que nous vivons, nous développons des stratégies pour pouvoir avancer
00:29:57En réalité, on ne vous reproche pas de ne pas avoir des stratégies
00:30:01Le problème c'est que parfois vous en avez trop
00:30:05Non
00:30:06Parce que si les ressources sont limitées, pourquoi ne pas se concentrer sur l'essentiel ?
00:30:13Est-ce que c'est utile de multiplier le nombre de kilomètres de routes bitumées ?
00:30:20Chaque camionnet veut aller à l'école
00:30:23Chaque camionnet veut aller à l'hôpital
00:30:26Chaque camionnet veut aller au marché
00:30:28Chaque camionnet veut écouler ses produits
00:30:31Pourquoi ne pas terminer avec un chantier avant de démarrer un autre ?
00:30:36Et même nous ne faisons pas tout
00:30:37Cela permettra d'utiliser les ressources de manière rationnelle
00:30:39Nous ne faisons pas tout
00:30:40Nous avons un cadre de dépenses
00:30:42Je ne voudrais même pas rentrer sur le coût même
00:30:46On va y arriver
00:30:49Quand on parle de manque de moyens, c'est quoi ?
00:30:54Lorsqu'on mène...
00:30:55On a quand même un environnement financier international
00:30:59Je suis d'accord
00:31:01Si c'est international, c'est difficile au Cameroun
00:31:03Je suis d'accord
00:31:04Il faut le reconnaître
00:31:06Je suis d'accord
00:31:07Il y a différentes crises du tout
00:31:09Vous prenez la route Gênes-de-la-Cité et la route de l'Est
00:31:12Pour arriver à Berthois, c'est environ 2 à 3 payages
00:31:20Combien donne un payage routier par jour ?
00:31:25Les payages routiers produisent beaucoup d'argent
00:31:27Il ne faut pas qu'on entre dans ce sujet
00:31:30On ne parle pas de répartition des recettes et des payages
00:31:33Comment c'est parti ?
00:31:34Parlons des routes
00:31:35Quand je parle des payages, c'est petit
00:31:38On ne devrait même pas tout parler des moyens
00:31:40A moins qu'on me dise que l'argent des payages est orienté vers autre chose
00:31:45Sinon, on sait que les payages...
00:31:47Nous n'avons pas vu ça, on n'a pas ça sur la table
00:31:50C'est la principale ressource du fonds routier, les payages
00:31:53Voilà, voilà
00:31:54Alors, si on sait combien peut donner un payage routier par jour ou en une année
00:32:00On ne peut pas quand même tomber dans ce problème de financement des routes
00:32:05La route de l'Est, par exemple, avec ses quatre produits
00:32:08Où le payage peut s'auto-prendre en charge
00:32:11A moins qu'on me dise que l'argent des payages est orienté à autre chose
00:32:15Peut-être qu'il faut recentrer un peu
00:32:19Les déperditions et autres, ce n'est peut-être pas l'objet de notre débat
00:32:22Nous nous parlons sur la ressource disponible et sur les besoins
00:32:26C'est ça qu'il faut en donner notre argumentaire
00:32:29Quelle est la ressource disponible et quels sont les besoins exprimés ?
00:32:33Bertrand l'a dit tout à l'heure, on est autour de 30, disons 40% des besoins exprimés
00:32:39Donc il y a déjà un gap important
00:32:41Peut-être qu'il ne faut pas tout le temps embrasser aussi le CDT, je ne sais pas
00:32:43Peut-être qu'il faut rationaliser sur le mode de travail
00:32:45Nous le faisons
00:32:47Nous le faisons, parce que quand on dit tout le temps embrasser, non, nous n'embrassons pas tout
00:32:50Et même être proactif en matière d'entretien
00:32:52Tout à l'heure, vous aviez dit que Ngawende Garoua a été construit il y a une trentaine d'années
00:32:59Mais la proactivité
00:33:01Si on savait qu'il y a depuis dix ans, on aurait dû commencer à voir comment est-ce qu'on réhabilite cette...
00:33:07Il a fallu qu'il reste plusieurs mois
00:33:09C'est pas faute de le savoir, mais maintenant, je l'ai dit, il n'est pas budgétaire, il est contraire
00:33:14Est-ce que c'est important d'ouvrir ou de lancer de nouveaux chantiers ?
00:33:17Alors qu'on sait très bien qu'il fallait en obtenir Ngawende Garoua
00:33:21Nous avons une stratégie nationale de développement qui est validée et adoptée par le gouvernement
00:33:26Cette stratégie, sur une période de dix ans, 2020-2030, prévoit la construction de 6000 kilomètres de routes
00:33:33Ça fait une moyenne de 600 kilomètres par an
00:33:36Donc, il y a des programmes, il y a des plans, nous n'inventons rien
00:33:41Il y a des stratégies de développement qui sont...
00:33:44Toutes ces politiques sont bonnes
00:33:46C'est ce que nous voulons
00:33:47Je voudrais bien, quand je prends mon véhicule pour aller à Cuibi, que je trouve Garoua bonne
00:33:50Et que je peux circuler
00:33:52Nous ne sommes pas des économistes
00:33:54Mais je crois aussi que tout le monde sait que l'État ne peut pas arrêter d'investir
00:33:57Ça c'est clair
00:33:58Maintenant, même l'Américain ne fait pas d'investissement, j'imagine
00:34:01Le 15 octobre 2024, la journée mondiale de la femme rurale nous a offert la possibilité de célébrer et de reconnaître
00:34:11le rôle essentiel des femmes rurales dans l'agriculture et la sécurité alimentaire
00:34:16Ces femmes représentent, dit-on, 40% de la main d'oeuvre agricole mondiale
00:34:20et transforment 80% des produits agricoles en Afrique
00:34:23Nous allons regarder les éléments compilés par la rédaction TV
00:34:31Je suis fière
00:34:32En tant que femme rurale, je reconnais que le Cameroun reconnaît la femme rurale
00:34:36Nous sommes dans la joie
00:34:38Nous avons des moyens pour venir agrandir nos champs
00:34:42Nous cultivons mais nous n'avons pas de routes pour transporter nos produits
00:34:47Chaque fois, nous utilisons nos mains
00:34:50Ce n'est pas facile
00:34:58J'ai vu le dynamisme des femmes qui vivent en milieu rural
00:35:02Ces femmes qui travaillent très dur ne désespèrent pas
00:35:05Nous sommes dans les bonnes substitutions
00:35:08Elles vont pouvoir tirer profit de leurs dures labeurs au quotidien
00:35:15Nous parlons de l'autoroute Yaoundé d'Ouala
00:35:19C'est l'un des projets phares qui a été discuté
00:35:22lors des récentes rencontres entre le Cameroun et la Chine
00:35:26Il vous se souvient que lors du quatrième forum sur la coopération sino-africaine
00:35:31qui s'est tenu du 4 au 6 septembre dernier à Béziers
00:35:35le président Paul Biya a appelé à une intensification des investissements chinois
00:35:40dans les infrastructures routières au Cameroun
00:35:43Dans cet environnement, il est annoncé la phase 2 de l'autoroute Yaoundé d'Ouala
00:35:49qui vise à améliorer la connexion entre les deux grandes métropoles du pays
00:35:54tout en fluidifiant les échanges au sein de la sous-région de l'Afrique centrale
00:35:59Les travaux permettront, nous signalent Paul Biya,
00:36:03de renforcer les corridors d'Ouala N'Djaména, d'Ouala Bangui et d'Ouala Brazzaville
00:36:10améliorant ainsi le transport et le transit
00:36:15Mais alors, le coût total estimé pour la phase 2 est de près de 880 milliards de francs CFA
00:36:23Les travaux seront réalisés selon un contrat dit-on à prix unitaire
00:36:27permettant à l'entreprise d'être rémunérée selon les prestations effectuées
00:36:32Monsieur le député général, cher confrère, vous qui êtes là
00:36:35quand on entend ces chiffres, on a un peu le tournis
00:36:39880 milliards, ça fait peur ?
00:36:42C'est même 899 milliards hors taxes
00:36:46Mais je crois qu'on ne doit pas avoir le tournis, on ne doit pas avoir peur des chiffres
00:36:50Il faut essayer de regarder ce que ce coût comprend
00:36:54Et première précision, c'est une estimation
00:36:57Ce n'est pas un coût en coût arrêté
00:36:59Ça peut aller au-delà ?
00:37:01Ça peut descendre parce que c'est l'instruction qui a été permanente du ministre des Travaux Publics
00:37:05ramener le coût à la baisse
00:37:07C'est une estimation parce que nous sommes en conception-réalisation
00:37:11Ça veut dire qu'on va faire des études de niveau détaillé
00:37:14pour mieux cerner le coût de ce projet et même les caractéristiques du projet
00:37:21Mais d'emblée, on peut déjà dire que les 899 milliards de l'estimation
00:37:27c'est 141 kilomètres de voies autoroutières
00:37:32dont en un profil 2x2 est sensible à 2x3
00:37:36ça veut dire une plateforme de 33,5 mètres
00:37:39C'est beaucoup d'ouvrages d'art
00:37:43Nous avons plus de 2000 mètres linéaires de ponts à construire
00:37:47Nous avons des passages inférieurs et des passages supérieurs une centaine
00:37:51parce que vous savez l'autoroute, il n'y a pas de croisement à un niveau sur une autoroute
00:37:55Nous avons des déblais, nous avons des mouvements de terre
00:37:59Donc en fait, il faut chaque fois essayer de voir à quoi renvoie le coût
00:38:04Et au-delà de ça, notre autoroute est faite en matériaux on dirait assez nobles
00:38:11Parce que vous avez une autoroute où vous avez une couche de forme
00:38:15qui est déjà grave concassée, 0.315
00:38:19On a des pays où la couche de forme, elle a un graveleux naturel
00:38:24Lorsqu'on remonte un peu au-dessus la couche de fondation
00:38:27on a déjà des enrobés à modules élevés
00:38:29Ailleurs, ce n'est pas forcément le cas
00:38:32Donc, l'instruction que nous avons reçue lorsqu'on fera les études
00:38:36on va voir ce qui peut être optimisé
00:38:40On vise une autoroute de durée de vie de 20 ans
00:38:45Mais s'il se trouve que la durée de vie nous induit aussi un dimensionnement approprié
00:38:54pour pouvoir atteindre cette durée de vie
00:38:56Mais s'il arrive qu'on se rende compte qu'avec les ressources disponibles
00:39:00il faut peut-être être moins ambitieux
00:39:02Nous avons reçu une instruction du Ministre des Travaux Publics
00:39:05d'adapter à la réalité de nos moyens
00:39:07Ça, c'est peut-être l'autoroute qui a une des deux
00:39:10Ce serait le bel exemple qu'on va avoir
00:39:12Mais on se pose parfois des questions
00:39:14Autant d'argent et on regarde les tas de certains accès routiers
00:39:18On se dit comment ça se fait
00:39:20Et on a tendance aussi, vous le partagez avec moi
00:39:23On a tendance parfois à comparer ce qui se fait ailleurs
00:39:26On estime qu'ailleurs, l'entretien ou la construction des routes
00:39:30ça coûte moins cher parce qu'ils trouvent des matériaux plus adaptés
00:39:34Tout cela, il faut qu'on comprenne
00:39:37Sur la route, je pense que je suis parmi les journalistes
00:39:42à la plume la plus acèbre contre le Ministère des Travaux Publics
00:39:47Mais il faut que...
00:39:48Le problème des Camerounais...
00:39:49C'est que vous pensez, vous dites la vérité
00:39:50Le problème, c'est qu'à un moment donné, pas du tout
00:39:53Au contraire, justement, il faut qu'on comprenne un certain nombre de choses
00:39:57La comparaison, elle n'est pas possible
00:39:59On a souvent fait la comparaison avec la Côte d'Ivoire
00:40:02La Côte d'Ivoire construit des routes
00:40:04Le Cameroun construit des routes, des hôpitaux, des écoles, mais des points d'eau, etc.
00:40:08Sur l'autoroute, Monsieur le Directeur, il disait tout à l'heure
00:40:12C'est 141 km avec un profil en travers type 2x2 voies
00:40:17Moi, j'ai fait les calculs
00:40:19On est au gros mot sur l'ensemble d'autoroutes avec les Britelles
00:40:23Sur quelque chose comme 600 km
00:40:25141 km x 4, on ajoute les Britelles
00:40:29Je n'ai pas compté les passages à niveau
00:40:31Je n'ai pas compté les ouvrages
00:40:33Donc on est à presque 600 km de routes à construire
00:40:37Et, comme on le voit sur les autres sections autoroutières
00:40:42Les villages avoisinants bénéficient d'un nombre d'aménagements socio-économiques
00:40:46Il y a des infrastructures où on construit même des marchés
00:40:50C'est ce que fait l'État avec ses entreprises
00:40:54Et je pense que c'est une bonne chose
00:40:56Parce que, comme on le dit, là où la route passe, le développement suit
00:40:59Et on dit aussi parfois que la route suit le développement
00:41:02Donc cette question de comparaison, on ne peut pas la faire à ce niveau
00:41:08Mais il y a un autre niveau, peut-être au niveau de la conception des projets
00:41:13Qui peut porter à l'interrogation
00:41:15C'est que si le Cameroun n'a pas d'argent
00:41:17Il peut simplement négocier avec des pays qui souhaitent investir
00:41:21Et donc, laisser que ça soit en PPP
00:41:25L'autoroute, c'est en PPP
00:41:26Mais il y a les PPP-BOT
00:41:28Où l'entreprise va construire, mettre en exploitation et tirer ses revenus
00:41:31Comme ce que l'on a fait sur l'autoroute Cribi-Lolabé
00:41:35Ça permettrait que le contribuable, qu'Eric Boniface et moi
00:41:40On ne mette pas l'argent, on n'utilise pas nos impôts pour construire la route
00:41:43C'est la formule de l'Afrique du Sud
00:41:45Sauf que maintenant, on la formule en visageant
00:41:47Avec l'autoroute Cribi-Lolabé
00:41:49Lorsqu'il s'agissait d'évaluer les coûts du péage
00:41:53Il y avait une certaine frayeur
00:41:55Lorsque les prix ont été annoncés
00:41:58De 2000 francs le prix du péage
00:42:00Donc il faut que nous, camerounais, nous sachions raison garder
00:42:05Est-ce qu'on est prêt à concéder notre infrastructure
00:42:08À une entreprise ou à un groupe d'entreprises étrangers
00:42:11Qui viendra investir, tirer ses revenus
00:42:14Et nous essayer de rétrocéder l'infrastructure
00:42:16Si c'est le cas, il faut bien qu'on tienne compte de ce qu'est de rentrer
00:42:19Dans ces fonds
00:42:21Et donc augmenter peut-être le coût du péage
00:42:23Qui est actuellement de 500 francs
00:42:26Maintenant, est-ce qu'on veut tirer les ressources
00:42:29De nos fonds propres
00:42:31Pour construire l'infrastructure
00:42:33Si c'est le cas, où est-ce qu'on va trouver cet argent
00:42:35Parce que je rappelle que sur la section autoroutière
00:42:38La phase de l'autoroute, il y a un doigt là
00:42:41Qui s'arrête avant Beaumier-Belle
00:42:45On a toujours des dettes avec l'entreprise
00:42:49Qui construit les travaux
00:42:51Et c'est elle qui a encore été contractualisée
00:42:54Pour la phase 2
00:42:55Donc une fois de plus, on n'a pas de ressources
00:42:58Pour construire les routes
00:43:01Et donc on doit tenir compte de cela
00:43:03Avant de porter...
00:43:04C'est parfois ce qui justifie les délais
00:43:06On fixe les délais au départ
00:43:08On est sur le lancement de la phase 2 là
00:43:10On espère qu'on va respecter les délais
00:43:12Voilà, pour peut-être dire un dernier mot
00:43:15Sur les coûts des infrastructures
00:43:17Il faut juste viser le juste prix en fait
00:43:19Parce que dire que c'est trop cher, c'est pas cher
00:43:21Il faut qu'on sache ce qu'on compare
00:43:23Comme Bertrand le disait tantôt
00:43:25On va pas citer des pays
00:43:27Mais tout le monde est libre d'aller peut-être sur le net
00:43:30Et de regarder, comparer les structures de chaussée
00:43:32Comparer les largeurs de plateformes
00:43:34Pour se faire une idée
00:43:35Maintenant, pour ce qui est de la durée de vie
00:43:37On peut aussi également se renseigner
00:43:40Des projets autoroutiers complexes
00:43:43Généralement, dans le monde
00:43:45On fait des autoroutes entre une durée de 3 à 10 ans
00:43:48Parfois même 15 ans
00:43:50Parce que c'est des projets complexes
00:43:52Il faut que les gens l'intègrent
00:43:54Bon, la première phase, c'est vrai
00:43:56Nous-mêmes nous l'avons trouvé un peu longue
00:43:58Et nous envisageons de faire beaucoup mieux
00:44:00Pour cette phase-ci
00:44:02Les délais annoncés pour cette phase, c'est 36 mois
00:44:04Donc, 8 mois de conception
00:44:06Et 28 mois de travaux
00:44:10Cela implique évidemment qu'on ouvrira
00:44:12Plusieurs fronts de travaux
00:44:14Pour les ouvrir, il faut que la question
00:44:16D'acquisition financière, donc de libération d'emprise
00:44:18Soit réglée, entre autres
00:44:20Donc voilà quelques éléments qu'on peut évoquer
00:44:23Disons que des vérités au Cameroun
00:44:25Faient partie de l'un des rares pays d'Afrique
00:44:26Où on n'a pas peur des chiffres
00:44:28Quel que soit le projet infrastructurel
00:44:30On n'a pas peur des chiffres
00:44:32M. François, on vous a dit que
00:44:34Les chiffres là renvoient à quelque chose
00:44:36Non, non, quand j'écoute M. Djetta
00:44:38Je comprends très bien
00:44:39Je me dis que ce problème des chiffres
00:44:40Est lié au fait que
00:44:42On fait confiance aux palos
00:44:44Même si on met un 10 milliard au kilomètre
00:44:46Bon, la Chine viendra construire
00:44:48Et ils sauront comment le minimum d'occuper
00:44:50Cet argent là, ce n'est pas nous
00:44:52Non, ce n'est pas des dons
00:44:54Oui, ce n'est pas des dons, effectivement
00:44:56Comment on peut me dire qu'on donne une route
00:44:58La Chine construit
00:45:00La Chine construit des routes
00:45:02Chez elle, à un prix beaucoup plus réduit
00:45:04Ce sont des bonnes routes
00:45:06A l'échéance au Cameroun, on me dit
00:45:08La route devient beaucoup plus chère
00:45:10Il faut déjà vérifier ce que vous dites
00:45:12Parce que nous avons aussi des données
00:45:14Où on a des kilomètres de route
00:45:16Qui coûtent beaucoup plus cher qu'ici
00:45:18Mais comme je dis, il ne faut jamais comparer comme ça
00:45:20Je vais prendre un autre exemple
00:45:22Je vais prendre un exemple
00:45:24Vous avez des autoroutes
00:45:26A 18 voies dans certains pays
00:45:2818 voies
00:45:30Vous imaginez un peu la plateforme
00:45:32Si on dit simplement
00:45:34Un kilomètre de route coûte tant
00:45:36Est-ce que vous tenez compte du nombre de voies
00:45:38Que contient ce kilomètre de route
00:45:40Est-ce que vous allez tenir compte des ouvrages d'art
00:45:42Qui seront construits plus tard
00:45:44Est-ce que vous allez tenir compte même du type de matériaux
00:45:46Utilisés
00:45:48On l'a dit, comparaison n'est pas raison
00:45:50Ne faisons pas des comparaisons
00:45:52Sauf si nous voulons comparer exactement les mêmes choses
00:45:54Parce que nous ne devons pas perdre nos auditeurs
00:45:56Je pense qu'on ne peut pas dire qu'on ne compare pas
00:45:58Par contre, peut-être
00:46:00Il faut comparer pour voir si on fait le bon choix
00:46:02Non, je dis
00:46:04Si on veut comparer
00:46:06Si d'autres ont pu réaliser
00:46:08Il est important de comparer
00:46:10Pour voir ce qu'ils ont pu faire
00:46:12Comparant dans les mêmes choses
00:46:14On n'a pas peur des chiffres
00:46:16C'est parce qu'au Cameroun, on a l'impression
00:46:18Qu'on ne veut pas
00:46:20Au moment où on se plaint
00:46:22Qu'il n'y a pas de ressources disponibles
00:46:24Mais on est en plein
00:46:26A faire comme si on avait des ressources illimitées
00:46:28On n'a jamais dit
00:46:30Il faut être réaliste
00:46:32Donc on peut comparer
00:46:34Est-ce que nous ne pouvons pas
00:46:36Par rapport à nos moyens d'abord nous contenter
00:46:38De comment on a pu faire à X endroits
00:46:40Vous enfoncez une porte ouverte
00:46:42Je vous ai dit qu'on a reçu
00:46:44Sur la qualité
00:46:46Vous citez
00:46:48Vous faites allusion de plus en plus à la qualité
00:46:50Je me souviens
00:46:52Il y a quelques semaines
00:46:54Je crois qu'on a demandé que les gros porteurs ne circulent plus
00:46:56Ou certains types de véhicules ne circulent plus
00:46:58Sur la première section
00:47:00De l'autoroute
00:47:02Ce n'est pas lié à la qualité
00:47:04C'est lié à l'incivisme
00:47:06Des usagers
00:47:08Il y avait déjà des accidents
00:47:10Des barrières de péage
00:47:12Qui sont cassées
00:47:14Ca c'est l'incivisme
00:47:16Ca a quand même laissé croire
00:47:18Que peut-être l'ouvraille s'est utilisée
00:47:20C'est pour ça que
00:47:22Nous apportons cette décision
00:47:24Les dégradations sont dues
00:47:26Aux accidents causés
00:47:28Aux accidents qu'on estime
00:47:30Lorsque vous allez casser une barrière de péage
00:47:32C'est quoi le problème ?
00:47:34Donc c'est lié à l'incivisme
00:47:36Et ça il faut aussi peut-être qu'on dise un mot sur l'incivisme
00:47:38Pour des choses terre-à-terre
00:47:40Prenons les routes en terre par exemple
00:47:42Vous savez que lorsqu'il pleut sur une route en terre
00:47:44Il est interdit de circuler pendant un temps
00:47:46Mais combien de camionneurs
00:47:48Respectent cette disposition ?
00:47:50Et donc on met des moyens pour entretenir une route
00:47:52Il pleut, on roule, on la dégrade
00:47:54Tout de suite
00:47:56Une route qui aurait dû se dégrader sur 1-2 ans
00:47:58On la dégrade en 2 semaines
00:48:00A ce moment, est-ce qu'on va dire qu'on n'entretient pas les routes ?
00:48:02Donc c'est la combinaison
00:48:04Est-ce qu'elles sont respectées ?
00:48:06Je veux qu'on revienne
00:48:08Sur un aspect
00:48:10On parlait de la qualité
00:48:12Tout à l'heure, c'est bien de parler
00:48:14Monsieur le député général de Yaoundé
00:48:16C'est vraiment l'exemple qu'on peut
00:48:18Retenir, il y a bien sûr d'autres
00:48:20Axes routiers qui sont à présenter
00:48:22Moi je suis citoyen
00:48:24Je regarde les choses autour de moi
00:48:26Je suis à Yaoundé par exemple
00:48:28Il arrive que dans les quartiers
00:48:30On bitume, il y a des routes
00:48:32Qui sont là
00:48:34Mais 2-3 ans après
00:48:36Je ne sais pas si ça relève du ministère
00:48:38Des travaux publics, si c'est pour une personne
00:48:402-3 ans après
00:48:42Ces routes là se dégradent
00:48:44Je me pose la question
00:48:46Est-ce que les entreprises
00:48:48Qui travaillent avec vous
00:48:50Ont-elles la compétence nécessaire pour exécuter
00:48:52Les tâches que vous leur confiez ?
00:48:54Est-ce qu'il y a un problème
00:48:56Qui se pose ? L'Etat est-il
00:48:58Mauvais payeur ? L'Etat ne paye-t-il pas
00:49:00Les prestations ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:49:02Pourquoi nos routes, on a beaucoup
00:49:04De routes, mais elles sont mal entretenues
00:49:06Elles ne durent pas ?
00:49:08Ok, merci Séverin, peut-être avant de répondre
00:49:10A vos questions, pour dire encore un mot
00:49:12Sur les cours, on ne s'est pas limité
00:49:14Qu'aux stratégies, même dans l'exécution
00:49:16On a développé
00:49:18De nouvelles techniques, vous avez par exemple
00:49:20Le recyclage des chaussées
00:49:22C'est des nouvelles techniques que nous développons
00:49:24Pour amener les coûts à la baisse
00:49:26Nous avons, je l'ai dit tantôt, l'introduction des geosynthétiques
00:49:28Des matériaux stabilisants
00:49:30Et autres
00:49:32Donc pour dire que nous sommes conscients
00:49:34Que des efforts doivent être faits pour amener
00:49:36Le coût au juste prix
00:49:38Ou à la baisse, on va le dire
00:49:40Nous travaillons en permanence à cela
00:49:42Maintenant, la question
00:49:44Que vous avez posée, c'est sur la durabilité
00:49:46Ou la qualité de
00:49:48Je ne vais pas dire
00:49:50Que toutes nos entreprises sont mauvaises
00:49:52Nous avons des entreprises
00:49:54Je vais dire nationales, qui sont performantes
00:49:56Peut-être qu'on n'en a pas autant
00:49:58Qu'on aurait souhaité
00:50:00Mais il y a des entreprises qui sont performantes
00:50:02Donc lorsqu'il y a une dégradation
00:50:04Prématurée, on va dire comme ça
00:50:06Il faut
00:50:08On ne peut pas a priori donner les causes
00:50:10Il faut analyser
00:50:12Est-ce que le type de prestations
00:50:14Envisagées
00:50:16Est compatible avec les dégradations
00:50:18Ou avec le trafic
00:50:20Il faut faire cette analyse froidement
00:50:22Cela ne veut pas dire que parfois
00:50:24Les entreprises ne font pas leur travail
00:50:26Les entreprises ou l'admission de contrôle
00:50:28Ou même l'administration
00:50:30On n'est pas dans un monde parfait, il ne faut pas qu'on soit naïf
00:50:32Il y a certes des insuffisances
00:50:34Mais chaque fois, il faut analyser
00:50:36Froidement pour connaître la bonne cause
00:50:38Voilà ce que nous pouvons dire sur cet aspect
00:50:40Mais à l'observation
00:50:42Quand même, on voit des différences
00:50:44On se demande pourquoi est-ce que
00:50:46Certaines routes
00:50:48Sont plus ou moins
00:50:50Mal construites, mal exécutées
00:50:52Cela se voit à l'œil nu
00:50:54Je veux dire, on voit la qualité
00:50:56La dégradation arrive très vite
00:50:58Si on reste dans la ville de Yaoundé
00:51:00C'est très récent, on prend
00:51:02L'axe, on prend seulement en bas la 2
00:51:04Rond-Point-Longac
00:51:06Vous voyez aujourd'hui l'état
00:51:08La qualité du bitume qui a été posé
00:51:10Vous n'avez pas cette qualité
00:51:12Dans toute la ville de Yaoundé, pourquoi
00:51:14Oui, il y a
00:51:16Plusieurs types de revêtements
00:51:18Il y a des enrobés
00:51:20Il y a des bétons bitumineux
00:51:22Il y a des gravillonnages
00:51:24Mais si on prend par exemple le cas des axes urbains
00:51:26Ce n'est pas forcément
00:51:28Un autre domaine de compétences
00:51:30Mais je crois qu'on est là pour éclairer aussi
00:51:32On a tantôt évoqué
00:51:34Le paramètre vieillissement
00:51:36Des infrastructures qui concerne tout le monde
00:51:38Que ce soit les routes inter-urbaines
00:51:40Que les routes urbaines
00:51:42Un point important pour les axes urbains
00:51:44C'est l'assainissement
00:51:46D'abord pour toutes les routes
00:51:48C'est l'ennemi numéro 1 de la route
00:51:50Chaque fois qu'on veut construire une route
00:51:52Il faut qu'on s'assure que
00:51:54Les eaux sont mises hors
00:51:56De la plateforme
00:51:58Que l'assainissement est parfait
00:52:00L'assainissement en milieu urbain coûte très cher
00:52:02Donc souvent
00:52:04On n'a pas les moyens pour le faire
00:52:06Mais on construit quand même la route
00:52:08Parce qu'il y a la pression sociale
00:52:10Il y a la demande sociale
00:52:12Et même parfois on n'y a même pas l'espace
00:52:14Parce que les gens sont occupés
00:52:16Donc c'est pour ça que je dis à chaque problème
00:52:18Il faut prendre le recul pour essayer d'analyser
00:52:20Pour comprendre vraiment les bonnes causes
00:52:22C'est trop facile de dire
00:52:24Non le bitume utilisé
00:52:26Le revêtement n'est pas bon et ainsi de suite
00:52:28Moi je...
00:52:30C'est pédagogique
00:52:32Il faut étudier
00:52:34C'est plus que ça se dégrade plus vite
00:52:36On voit bien que
00:52:38Vous avez regardé cette vidéo
00:52:40Comme moi
00:52:42Celle qui venait du sud
00:52:44Et quand on parle du sud
00:52:46On comprend bien pourquoi ça peut être
00:52:48Analysé
00:52:50On peut dire un mot
00:52:52Il s'agit de la route Mbalmayo
00:52:54Oui
00:52:56Mais vous voyez que c'est une route
00:52:58Elle a été dit que cette route là
00:53:00Elle est vieille et mal entretenue
00:53:02Elle fait l'objet de réhabilitation
00:53:04C'est peut-être la raison pour laquelle il y a eu cet accident
00:53:06Non la route fait l'objet de réhabilitation
00:53:08En ce moment je crois que vous le savez tous
00:53:10On a mobilisé 3 entreprises
00:53:12Sur cet important axe routier
00:53:14On est en train de développer
00:53:16Des techniques nouvelles
00:53:18On fait du recyclage des chaussées
00:53:20Que nous transformons dans la chaussée existante
00:53:22La question du parlementaire c'était pourquoi
00:53:24Cet axe principal
00:53:26Vous vous limitez à ce qu'il appelait
00:53:28Les travaux confortatifs
00:53:30L'entretien confortatif
00:53:32Et non pas faire une
00:53:34Cette route
00:53:36C'est une opinion
00:53:38Qui a été émise
00:53:40Et ça peut se dérailler
00:53:42C'est ce que nous essayons d'expliquer
00:53:44Nous sommes en train d'expliquer
00:53:46Que la chaussée existante
00:53:48Elle est recyclée
00:53:50Pour en faire une couche de base
00:53:52Et on va mettre une nouvelle couche de roulement
00:53:54A l'enrober
00:53:56Donc
00:53:58Nous pensons que nous faisons la politique de nos moyens
00:54:00Mais cette solution
00:54:02Elle va considérablement améliorer
00:54:04Le confort de circulation des usagers
00:54:06Et même la sécurité des usagers
00:54:08Maintenant ne mélangeons pas tout
00:54:10Je crois comprendre que l'accident c'était
00:54:12Un plateau mal garé
00:54:14Et puis une vitesse
00:54:16Donc il faut toujours savoir
00:54:18Remettre les choses dans leur proportion
00:54:20Les travaux sont en cours
00:54:22En fait moi j'ai carrément un soucis
00:54:24Avec le discours du monsieur le directeur
00:54:26C'est qu'en principe tout est en cours
00:54:28Qui trop embrasse mal étreint
00:54:30On a trop
00:54:32Trop de projets
00:54:34En cours d'exécution
00:54:36Il faut voir comment les circonscrire
00:54:38Revenir à l'essentiel
00:54:40Eric le disait tout à l'heure
00:54:42Comment comprendre qu'on soit en train de construire une infrastructure
00:54:44Dans un village
00:54:46Vraiment que les populations m'en excusent
00:54:48Alors qu'il y a une des doigts là
00:54:50N'est pas en bon état de circulation
00:54:52C'est des questions essentielles qu'on doit se poser
00:54:54Comment comprendre qu'il y a une des
00:54:56Garrois
00:54:58Ne soit pas en bon état de circulation
00:55:00Alors qu'il y a un projet
00:55:02Qui est en cours dans un village
00:55:04Tel que je ne citerai pas
00:55:06Il faut revenir vers l'essentiel
00:55:08Pour que le Camerounais enfin puisse voir
00:55:10Ce que le ministère des travaux publics
00:55:12Fait pour améliorer
00:55:14Les commodités de voyage des populations
00:55:16Le quotidien en réalité plus
00:55:18Nous dit
00:55:20Dans l'une de ses publications
00:55:22De cette semaine que le colonel
00:55:24Kalkaba Malboum a été élu
00:55:26Premier président
00:55:28Des casoles en temps des confédérations africaines
00:55:30Des sports olympiques
00:55:32C'était à l'issue de l'assemblée générale
00:55:34Constitutive qui se tenait à Yaoundé
00:55:36Et sur l'intérêt de ce regroupement
00:55:38Ecoutons donc le colonel Kalkaba Malboum
00:55:42Nous avons pensé
00:55:44Qu'il était temps
00:55:46Que nous puissions nous organiser
00:55:48Pour que notre voix soit portée
00:55:50Au niveau de ces fédérations internationales
00:55:52Qui programment
00:55:54Les qualifications
00:55:56Pour que la tâche soit allégée
00:55:58Pour ce qui concerne
00:56:00Les athlètes africains
00:56:02Puisque les Jeux africains
00:56:04Tels qu'ils se déroulent aujourd'hui
00:56:06Ne sont pas qualificatifs pour les Jeux olympiques
00:56:08Alors qu'en Asie, en Europe
00:56:10Ces Jeux continentaux sont qualificatifs
00:56:12Pour les Jeux olympiques
00:56:14Tout comme les Etats-Unis
00:56:16C'est ce qu'ils appellent les trials
00:56:18Leurs athlètes passent obligatoirement
00:56:20Par les trials pour être qualifiés
00:56:22Pour les Jeux olympiques
00:56:24Donc c'est une façon pour nous
00:56:26De nous organiser
00:56:28De manière à ce que notre voix soit entendue
00:56:30Et en Afrique, nous avons
00:56:32Une trentaine de confédérations
00:56:34Qui ont effectivement
00:56:36Leur sport au programme des Jeux olympiques
00:56:38Et ce sont ces trente confédérations
00:56:40Qui ont décidé de se réunir
00:56:42Pour réfléchir
00:56:44D'abord sur la méthode à adopter
00:56:46Et c'est ce que nous avons
00:56:48Commencé par une concertation
00:56:50Le 12 octobre à Yaoundé
00:56:52Et à la fin de la concertation
00:56:54Des résolutions ont été prises
00:56:56Et l'une des résolutions
00:56:58C'était pour mettre en place
00:57:00Une organisation structurée
00:57:02Avec un exécutif
00:57:04Et avec un président
00:57:06Qui peut donc porter la voix de l'Afrique
00:57:08Au niveau des fédérations internationales
00:57:10Chargées de programmer
00:57:12Les qualifications pour les Jeux olympiques
00:57:14C'est ainsi donc le 13
00:57:16La première
00:57:18Assemblée constitutive
00:57:20L'Assemblée constitutive s'est tenue
00:57:22Et bon, quelqu'un
00:57:24Dans les rangs a dit
00:57:26Le plus ancien d'entre nous tous
00:57:28C'est Monsieur Kalkaba
00:57:30Il est président
00:57:32D'un sport fort, de l'athlétisme
00:57:34Bon, il peut diriger cette association
00:57:36Bon, moi je suis au service
00:57:38Du continent africain
00:57:40En tant qu'Africain
00:57:42Je n'ai pas trouvé d'inconvénient
00:57:44A assumer cette responsabilité
00:57:48Nous avons bien voulu travailler
00:57:50Avec les entreprises partenaires
00:57:52Au ministère des travaux publics
00:57:54Dans le cadre de ce programme
00:57:56Qui ont certainement des choses à dire
00:57:58Dans la relation qu'elles ont
00:58:00Avec l'administration publique
00:58:02Malheureusement les responsables
00:58:04Qui ont été sollicités
00:58:06N'étaient pas disponibles
00:58:08Peut-être qu'à la prochaine fois
00:58:10On pourra en parler
00:58:12Mais quand même
00:58:14Dans la recherche documentaire
00:58:16Les plaintes qui reviennent parfois
00:58:18Elles ne sont pas payées à temps
00:58:20L'argent a bien sûr un coût
00:58:22Elles ne sont pas payées à temps
00:58:24Ça joue sur le délai
00:58:26D'exécution des travaux
00:58:28Peut-être même sur la qualité
00:58:30Des travaux qui sont finalement
00:58:32Produits
00:58:34Ma question, on a le sentiment
00:58:36Que dans le domaine des travaux publics
00:58:38Notamment dans les infrastructures
00:58:40Routières
00:58:42Il y a un trop plein d'intervenants
00:58:44Et vous savez quand il y a
00:58:46Beaucoup d'intervenants
00:58:48Cela fait le lit
00:58:50A la corruption, à toutes sortes de choses
00:58:52Que nous n'aimerions pas dire ici
00:58:54Est-ce qu'on est conscient de cela ?
00:58:56Des choses qui peuvent
00:58:58Jouer sur la qualité de nos routes
00:59:00Je pense que c'est une évidence
00:59:02Que la qualité
00:59:04Prend un coût
00:59:06Alors qu'il y a
00:59:08Beaucoup d'intervenants
00:59:10Et on ne peut pas nier
00:59:12Les différents rapports
00:59:14Ou plusieurs rapports de la commission nationale anti-corruption
00:59:16Le ministère des travaux publics
00:59:18Ou bien tout ce qu'il y a comme chantier routier
00:59:20Ne sont pas exemptés
00:59:22Des actes de corruption
00:59:24Et ça se passe à plusieurs niveaux
00:59:26Que ce soit au niveau des avenants
00:59:28C'est-à-dire ces contrats renégociés
00:59:30Qui viennent se greffer
00:59:32Aux contrats principaux
00:59:34Ça se passe généralement aussi
00:59:36Au niveau des pourcentages
00:59:38À fournir
00:59:40C'est-à-dire tout à l'heure
00:59:42Le monsieur le directeur parlait de certaines entreprises
00:59:44On ne va citer aucune pour ne pas faire de publicité
00:59:46À qui que ce soit
00:59:48Mais vous allez observer
00:59:50Que lorsqu'on veut
00:59:52Un certain standing
00:59:54Dans la réalisation de nos chantiers routiers
00:59:56On sait à quel type d'entreprise on confie
00:59:58La tâche
01:00:00Lorsqu'on veut entre guillemets
01:00:02Il y a des camerounais, notamment
01:00:04Les commissaires à vue de dit
01:00:06Lorsqu'on veut faire une route qui va coûter 2 milliards
01:00:08Pour la même route
01:00:10On sait à qui donner
01:00:12Lorsqu'on descend à peu près à 1 milliard et demi
01:00:14On va trouver une entreprise secondaire
01:00:16Quand on va descendre vers 800 millions
01:00:18On trouve une entreprise camerounaise
01:00:20Pour la même route qu'on aurait dû réaliser à 2 milliards
01:00:22On va dire aux camerounais
01:00:24Bats-toi !
01:00:26Pour montrer un peu que cela a une conséquence
01:00:28Sur la qualité
01:00:30Vous avez évoqué le délai de paiement
01:00:32Ce n'est pas seulement dans le domaine des chantiers routiers
01:00:34C'est un peu partout
01:00:36Il y a toujours un problème
01:00:38Ce qui fait que
01:00:40Les retards provoquent
01:00:42Parfois des fermetures
01:00:44Des cessations d'activité
01:00:46De la part de certaines entreprises
01:00:48Leur personnel ne peut pas faire face à leurs
01:00:50Différentes charges parce que
01:00:52Eux-mêmes ne sont pas payés en amont
01:00:54Et tout cela joue sur la qualité de l'infrastructure
01:00:56Vous avez des chantiers qui sont parfois
01:00:58À l'arrêt
01:01:00Parfois ça se redégrade
01:01:02Et quand on va relancer
01:01:04Il y aura un surcoût
01:01:06Et nous avons beaucoup de chantiers
01:01:08Au Cameroun qui sont routiers
01:01:10Y compris routiers qui sont à l'arrêt
01:01:12Mais qui sont à l'arrêt parce que
01:01:14L'entreprise adjudicataire n'a pas été
01:01:16Payée telle que
01:01:18Les procédures et les délais ont été prévus
01:01:20Et ça crée ce que ça crée
01:01:22Eric Boniface qui ne se fâche pas
01:01:24Il y a
01:01:26Depuis un certain nombre d'années
01:01:28Une classification des entreprises de BTP
01:01:30C'est désormais acté
01:01:32On sait par catégorie
01:01:34Quelles sont les entreprises qui peuvent faire quel travail
01:01:36Je ne suis pas
01:01:38Dans les commissions de passation de marché
01:01:40Donc je ne peux pas
01:01:42Je ne peux pas aller plus loin que ça
01:01:44Mais il est établi que
01:01:46Le système de corruption que
01:01:48Dont parle Eric Boniface
01:01:50Existe dans les marchés
01:01:52Donc là on ne peut pas
01:01:54Discuter là-dessus. Sur la qualité des entreprises
01:01:56Eric Boniface
01:01:58A raison et je suis d'accord avec ça
01:02:00Le ministre des travaux publics
01:02:02L'a d'ailleurs le plus souvent relevé
01:02:04Il y a beaucoup d'entreprises qui présentent
01:02:06Des insuffisances. Parfois sur le terrain
01:02:08On le voit cérémonier
01:02:10Je suis allé dans des chantiers
01:02:12Où l'entreprise disait avoir
01:02:14Certains types d'équipements. On arrive dans le chantier
01:02:16On voit qu'ils n'ont pas d'équipement du tout
01:02:18Il y a aussi
01:02:20Des manipulations bancaires qu'elles peuvent faire
01:02:22Pour montrer qu'elles ont la capacité
01:02:24Financière effective et puis
01:02:26Parce qu'il faut, je pense que
01:02:28La salue
01:02:30La communication du ministère des travaux publics
01:02:32Qui fait déjà beaucoup et je salue le travail
01:02:34Que fait le professeur Eric
01:02:36Pour que les Camerounais comprennent
01:02:38Comment les choses fonctionnent
01:02:40Il faut qu'elle en fasse plus
01:02:42Aujourd'hui
01:02:44Il y a
01:02:46Des manipulations qui sont faites
01:02:48Au niveau avec des banques
01:02:50Pour que les entreprises
01:02:52Aient l'assise financière
01:02:54L'état recrute une entreprise
01:02:56Sur la base d'abord
01:02:58De ses capacités financières
01:03:00Et ensuite d'un background
01:03:02Il y a une norme qui permet
01:03:04A une entreprise d'être sélectionnée
01:03:06Et donc lorsque finalement sur le terrain
01:03:08Ils savaient que
01:03:10Elle n'est pas capable de réaliser
01:03:12Les travaux, les questions se posent
01:03:14Vous ne pouvez pas
01:03:16Revenir voir l'état et lui dire
01:03:18On a des retards de paiement
01:03:20Alors que vous avez dit oui j'ai
01:03:22Une couverture financière suffisante
01:03:24Un ensemble de partenaires financiers suffisant
01:03:26Qui peuvent me permettre d'avancer
01:03:28Et puis vous venez vous plaindre une fois de plus
01:03:30Des problèmes de paiement
01:03:32Donc c'est une question pertinente
01:03:34Qui doit être posée
01:03:36Sur la qualité effectivement j'ai constaté
01:03:38Par exemple que sur les projets intégrateurs
01:03:40Je ne suis pas sous le contrôle du directeur général
01:03:42La plupart des entreprises
01:03:44Contractualisées sont des entreprises chinoises
01:03:46Il y a 10 projets intégrateurs
01:03:48J'ai compté ce matin
01:03:50A peu près 8 ou 9
01:03:52Des entreprises chinoises
01:03:54Je ne sais pas pourquoi mais c'est un élément important
01:03:56Qui a attiré mon attention
01:03:58Pourquoi les projets intégrateurs
01:04:00C'est les projets financés par les partenaires
01:04:02De la BAD, la BID
01:04:04Etc
01:04:06Qui ont un certain niveau
01:04:08De qualité et une certaine demande
01:04:10Qu'ils exigent aux entreprises de BTP
01:04:12Est-ce que c'est parce que
01:04:14Elles n'ont pas la qualité suffisante
01:04:16La question mérite d'être posée
01:04:18Est-ce que c'est parce qu'elles n'ont pas le niveau
01:04:20Requis pour construire
01:04:22Ces infrastructures
01:04:24La question mérite d'être posée
01:04:26Alors monsieur le directeur général
01:04:28Le taux plein d'intervenants dans ce champ là
01:04:30Merci
01:04:32Est-ce que ça ne joue pas
01:04:34Finalement sur la qualité
01:04:36Le Cameroun peut avoir des ambitions
01:04:38De disposer d'un bon réseau routier
01:04:40Mais maintenant ce qui se fait parfois
01:04:42Vous ne contrôlez pas
01:04:44Ok merci de me
01:04:46Permettre déjà de préciser
01:04:48Un certain nombre de choses
01:04:50Le maire d'ouvrage est certes l'acteur
01:04:52Principal
01:04:54Dans le
01:04:56Dans un projet
01:04:58Mais le maire d'ouvrage ne travaille pas seul
01:05:00Le maire d'ouvrage ne choisit pas l'entreprise
01:05:02Il y a des commissions de passation des marchés
01:05:04Qui font le travail préalable
01:05:06Lorsque c'est un appel d'offre
01:05:08Il y a une sous-commission d'analyse
01:05:10Ensuite c'est validé par la commission ministérielle
01:05:12Très souvent ça va à la commission centrale
01:05:14Qui est au niveau du MINMAP
01:05:16On peut savoir ce qui se passe dans les commissions
01:05:18On sait très bien quelle influence
01:05:20Le maire d'ouvrage peut avoir
01:05:22Je ne suis pas sûr que
01:05:24Le maire d'ouvrage a cette influence
01:05:26Mais ce n'est pas ça le plus
01:05:28C'est peut-être pas ça le plus
01:05:30Le plus important
01:05:32Et il y a effectivement donc
01:05:34Beaucoup d'intervenants
01:05:36Et cela justement peut soit entraîner des confusions
01:05:38Soit entraîner la dilution de responsabilités
01:05:40Donc les phénomènes de corruption
01:05:42On ne va pas dire qu'ils n'existent pas
01:05:44C'est des phénomènes qui existent
01:05:46On a le phénomène de fausses déclarations
01:05:48Dont les entreprises ne disent pas toujours
01:05:50La vérité
01:05:52Et ça rattrape souvent ces fausses déclarations
01:05:54Ça rattrape les entreprises
01:05:56Lors de l'exécution des travaux
01:05:58Maintenant la question aussi a été posée
01:06:00De savoir pourquoi
01:06:02C'est les entreprises chinoises
01:06:04Qui majoritairement exécutent
01:06:06Les projets intégrateurs
01:06:08Je crois que ces projets
01:06:10C'est des projets financés
01:06:12Donc les appels d'offres sont lancés
01:06:14C'est une concurrence
01:06:16Et puis généralement on aboutit
01:06:18C'est la meilleure offre qu'on sélectionne
01:06:20Je voudrais qu'on sorte peut-être par là
01:06:22Est-ce que le gouvernement ne pense pas
01:06:24Parce que nos routes coûtent cher
01:06:26C'est pas du fait du Cameroun
01:06:28C'est des charges à supporter
01:06:30Des charges incompréhensibles
01:06:32Les routes coûtent cher
01:06:34Je ne suis pas toujours d'accord avec cette affirmation
01:06:36Pour le citoyen lambda
01:06:38Quand on entend des milliards
01:06:40Peut-être pour prendre un exemple
01:06:42Que tout le monde peut comprendre
01:06:44Même la baguette de pain
01:06:46Elle n'a pas le même prix
01:06:48Je crois que ça dépend aussi un peu du poids
01:06:50Je crois que ça tout le monde peut comprendre
01:06:52Monsieur le député général ne me détournez pas de ma question
01:06:54Je vais la poser de toutes les façons
01:06:56Est-ce qu'au niveau de l'état
01:06:58Est-ce que dans notre environnement
01:07:00On ne peut pas penser par exemple disposer nous-mêmes
01:07:02D'une usine de production
01:07:04Du butim
01:07:06De sorte que nous n'ayons pas à voir au cours d'ailleurs
01:07:08Est-ce qu'il y a assez de choses là
01:07:10Pour qu'on puisse avancer
01:07:12Les efforts qui sont dits à faire
01:07:14Pour qu'on puisse les voir davantage
01:07:16Ce ne serait pas une bonne idée
01:07:18On la tue en sévérant
01:07:20Où est passé le matériel qui était garé là
01:07:22On avait vu les engins
01:07:24Est-ce que c'était une usine de butim là-bas
01:07:26Non mais au moins pour les travaux publics
01:07:28On a le magénie
01:07:30On a ce qu'on appelle le génie militaire
01:07:32Le génie militaire
01:07:34Le génie militaire
01:07:36Le génie militaire
01:07:38Les petits marchés
01:07:40On donne ça au génie militaire
01:07:42Or si on avait outillé sérieusement
01:07:44Le magénie qui a d'ailleurs une école
01:07:46On les aurait outillé
01:07:48Il faut aussi savoir que c'est un marché qui s'est libéralisé
01:07:50C'est ce que je voulais dire
01:07:52Il ne faut pas
01:07:54Le camion ne vit pas en basse
01:07:56Je suis d'accord pour la libération
01:07:58Mais la libération ne doit pas nous conduire
01:08:00À tuer notre propre économie
01:08:02Si on l'avait conçue
01:08:04On dit que pour ce marché
01:08:06Nous avons nos engins
01:08:08Nous avons nos ingénieurs
01:08:10Que nous avons payé au prix
01:08:12Je pense que nous avons une politique
01:08:14D'exécution des travaux en régie
01:08:16C'est-à-dire par nos moyens propres
01:08:18Maintenant peut-être qu'on va essayer
01:08:20D'avoir des proportions les plus appropriées
01:08:22Qui correspondent à notre environnement
01:08:24C'est-à-dire quelle est la part de travaux
01:08:26Qu'il faut faire en externe
01:08:28Donc externalisé au niveau des entreprises
01:08:30Et quelle est la part des travaux
01:08:32Que nous devons faire par nos moyens propres
01:08:34Il y a des programmes qui sont développés
01:08:36Il y a des propositions qui sont faites
01:08:38Mais rassurez-vous
01:08:40C'est un point essentiel
01:08:42L'exécution des travaux en régie
01:08:44Par nos moyens propres
01:08:46Mais est-ce qu'à ce niveau
01:08:48J'ai parlé de disposer d'une usine de production
01:08:50Pour l'usine
01:08:52On avait même déjà dépassé le stade
01:08:54Pour l'usine de production
01:08:56Du bitume
01:08:58On avait déjà dépassé le stade des réflexions
01:09:00La prestation d'intérêt avait été lancée
01:09:02Malheureusement il n'avait pas prospéré
01:09:04Mais je crois qu'on va remettre ces dossiers sur la table
01:09:06Et pas seulement l'usine de bitume
01:09:08Je crois qu'il y a aussi
01:09:10L'installation des centrales
01:09:12De concassage de matériaux
01:09:14Dans les 10 régions
01:09:16Donc toutes ces réflexions
01:09:18Sont en cours
01:09:20Juste pour ajouter qu'il y a une entreprise
01:09:22Qui s'est déjà positionnée sur le marché
01:09:24De la production du bitume
01:09:26Je ne vais pas citer son nom ici
01:09:28Elle est bien connue
01:09:32Le document d'orientation budgétaire
01:09:342025-2027
01:09:36Qui vient d'être produit par le gouvernement
01:09:38Insiste justement
01:09:40Sur l'usine de production du bitume
01:09:42Comme élément central
01:09:44Dans la réduction des coûts
01:09:46Parce que c'est l'un des éléments forts
01:09:48De ce document
01:09:50L'État souhaite que
01:09:52La stratégie soit axée sur la réduction des coûts
01:09:54Sur l'optimisation
01:09:56Et quand on parle de la stratégie nationale
01:09:58De développement
01:10:00A l'horizon 2030
01:10:02Il y a la transformation structurelle
01:10:04Les infrastructures routières constituent
01:10:06Un volet important
01:10:08C'est pour ça que je disais
01:10:10Qu'il ne faut pas balayer très vite
01:10:12Comme cela au delà de ce que Frédéric vient de dire
01:10:14L'idée de faire recours aussi
01:10:16Au génie militaire
01:10:18Je crois que lorsque c'est possible
01:10:20Au ministère des Travaux
01:10:22Chaque fois que c'est possible
01:10:24Ça va un peu faire mal
01:10:26A beaucoup d'entreprises de BTP
01:10:28Et pas que le génie militaire
01:10:30Aujourd'hui nous travaillons avec le BIR
01:10:32Quand on parle de génie
01:10:34C'est toute l'armée de manière globale
01:10:36Parce que je pense qu'en travaillant
01:10:38Avec l'armée
01:10:40On réduit les coûts
01:10:42Parce qu'il y a des employés
01:10:44Pris en charge par le contribuable
01:10:46Cela peut diminuer les coûts
01:10:48Le désenclavement de cette bastion de production
01:10:50Ne serait-ce que
01:10:52L'entretien des pistes rales
01:10:54Ça permet
01:10:56Je crois que vous en France
01:10:58On vous a cité des cas où nous avons travaillé
01:11:00Et avec le génie militaire
01:11:02Et avec le BIR
01:11:04Il faudrait le faire beaucoup plus souvent
01:11:06Et réhabiliter le match génie
01:11:08Je pense que ça c'est une politique
01:11:10Qui est au niveau un peu supérieur
01:11:12Ce sont des stratégies
01:11:14Qui doivent être mises en place
01:11:16Et à mon avis ce n'est pas qu'au niveau du ministère des Travaux public
01:11:18Elle doit venir d'un peu plus haut
01:11:20Parce qu'il y a des pays comme l'Egypte
01:11:22Qui ont encouragé
01:11:24Des entreprises
01:11:26Je me suis laissé dire qu'en contractant
01:11:28Ça a le profil un peu du génie militaire
01:11:30Qui ont encouragé
01:11:32Les structures armées
01:11:34Qui avaient un fort ancrage
01:11:36Dans l'entretien et la construction des routes
01:11:38À se développer, à se déployer
01:11:40D'avantage en mettant les moyens
01:11:42Et je pense qu'à mon avis
01:11:44C'est une stratégie gouvernementale
01:11:46D'avoir des champions nationaux
01:11:48Pour suivre ailleurs
01:11:50Le gouvernement n'a pas oublié
01:11:52Ces aspects
01:11:54Mais le génie militaire
01:11:56Je me souviens d'une interview que j'ai eue
01:11:58Avec le directeur
01:12:00Qui demandait
01:12:02Avoir plus de moyens
01:12:04Pour être davantage capable
01:12:06De construire les routes
01:12:08Parce qu'aujourd'hui on est d'accord
01:12:10Le génie militaire peut faire un certain nombre de travaux
01:12:12Mais l'infrastructure disponible
01:12:14Ne permet pas d'envisager
01:12:16Un certain nombre de travaux
01:12:18Donc vous voyez qu'on revient toujours sur la question centrale
01:12:20Le pouvoir étatique doit mettre les moyens
01:12:22Pour que ces structures aient la capacité
01:12:24C'est aussi peut-être
01:12:26Parce que le Connaught
01:12:28Doit pouvoir analyser
01:12:30De manière holistique
01:12:32Le matgénie a été évoqué
01:12:34Il y a un plan de restructuration du matgénie
01:12:36Qui est en cours
01:12:38Merci beaucoup monsieur le député général
01:12:40D'avoir répondu à notre invitation
01:12:42Le ministre a bien voulu
01:12:44Que vous soyez là
01:12:46On vous dit merci parce que
01:12:48Je crois que votre passage
01:12:50Et le passage des confrères aussi
01:12:52Qui ont pu la peine d'être là
01:12:54Permet de dissiper les malentendus
01:12:56De sortir un peu des clichés que nous avons
01:12:58Nous avons aujourd'hui au thème de cette émission
01:13:00J'ai le sentiment qu'il y a des informations
01:13:02Qui ont été données
01:13:04Qui permettent maintenant d'établir
01:13:06Les responsabilités
01:13:08Et de savoir exactement
01:13:10Où va le réseau routier cambounais
01:13:12Merci d'avoir suivi
01:13:14C'est la fin de la scène de presse
01:13:16S'il vous plaît adieu
01:13:18Nous nous retrouvons dimanche prochain