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00:00Musique
00:30Un air de fête dans la presse cette semaine.
00:36Cameroun Tribune célèbre son âge d'or.
00:40Le coup d'envoi des activités marquant les 50 ans du quotidien national bilingue
00:45a été donné au siège de la SOPECAM,
00:48en présence de nombreux invités de prestige,
00:51dont le ministre de la Communication.
00:54À découvrir, justement en pied de page de Réalité+,
00:58le message de René Emmanuel Sadi,
01:01porte-parole du gouvernement, par ailleurs président de SEAN.
01:06Toujours dans les colonnes de Réalité+,
01:09retrouvée la synthèse de la leçon inaugurale du professeur Jacques Famendongo.
01:14Le ministre d'État, ministre de l'Enseignement supérieur,
01:18entretenait l'assistance venue au colloque du cinquantenaire.
01:22Détails sur la thèse en rapport avec le thème
01:25« Presse publique, pluralisme politique et révolution numérique »
01:29en page 6 de le jour et de le messager.
01:33Le premier jet dans les casernes,
01:35jour de remise des galons et des épaulettes,
01:38est compté dans Réalité+.
01:40Selon l'albatros et le reporter Hebdo,
01:43le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense
01:47a présidé la cérémonie de prise d'armes
01:50à l'occasion de la remise de décorations et des insignes de grades
01:54au personnel méritant des forces de défense et de sécurité.
01:59Également, dans les kiosques à journaux cette semaine,
02:02le conclave des gouverneurs des dix régions du pays fait flouresse.
02:07Info Matin, Le Quotidien, Cameroun Tribune,
02:10évoque les enjeux du rendez-vous semestriel.
02:13Le contexte de l'année préélectorale
02:16et la nécessité de maintenir l'ordre public
02:19sont effectivement évoqués dans les colonnes de le jour.
02:22Force restera à la loi, titre à cet effet le journal,
02:26qui reprend les propos phares du ministre Atanganji.
02:30Pour une période préélectorale paisible,
02:33le ministre de l'Administration territoriale
02:36donne alors des gages de sécurité,
02:39souligne Presse Gouvernance.
02:41Aucun désordre ne sera toléré, rappel mutation et réalité plus.
02:47Une mise au point, un mot d'ordre d'envoi à mission,
02:51des gouverneurs commentent au finish
02:54le quotidien national bilingue.
03:00Mesdames et Messieurs, bonsoir.
03:01La presse locale nous donne de relevés des faits importants
03:05dans l'actualité de cette semaine,
03:07l'actualité politique, économique et sociale au Cameroun.
03:10Il en est ainsi de la conférence des gouverneurs de région
03:13qui s'est tenue à Yaoundé.
03:15Et selon le quotidien Le Jour,
03:17le ministre de l'Administration territoriale a saisi l'occasion
03:21pour mettre en garde les acteurs politiques de l'opposition accusés,
03:24comme le mentionne le messager,
03:26de comportements conspirationnistes à la veille de l'élection présidentielle de 2025.
03:31Il en est de même de la nouvelle réglementation
03:34sur les ordonnances médicales au Cameroun
03:36qui est entrée en vigueur le 1er juillet dernier.
03:39Sans oublier le questionnement qui se fait autour du rôle
03:42que doivent jouer aujourd'hui les coopératives
03:44dans le développement économique du Cameroun.
03:46Nous traversons tous ces sujets dans cette édition de scène de presse
03:50en essayant de lever toute ambiguïté.
03:52Les invités autour de cette table,
03:54je commence par ma gauche, Jean-Marie Annaba.
03:57Bonsoir.
03:58Bonsoir, Sévérin Allégambélé.
04:01Bonsoir à tous mes co-discutants.
04:04Bonsoir aux téléspectateurs de la CRTV.
04:07Aussi bonsoir au top management de la CRTV.
04:11Nous sommes bien au cœur de la nation.
04:13Donc je voudrais saluer sincèrement monsieur le PCA,
04:16le ministre Emmanuel Sadi,
04:18mais surtout monsieur le directeur général,
04:20monsieur Charles Ndongo.
04:21Merci pour l'invitation une fois de plus.
04:23Jean-Marie est journaliste,
04:25chef du service politique à Royal FM,
04:27c'est à Yaoundé,
04:29sauf si ça a changé entre temps.
04:31Peut-être qu'il faudra désormais ajouter,
04:33si cela est nécessaire,
04:35que je suis grand reporter
04:37depuis pratiquement deux mois aujourd'hui.
04:40C'est une promotion ingrate venant de ma hiérarchie.
04:43Félicitations.
04:44Merci.
04:45À côté de vous, Joseph Mbengboum.
04:46Bonsoir.
04:47Bonsoir, Sévérin.
04:48Merci de répondre à notre invitation.
04:50Vous êtes le directeur de publications d'éco-santé.
04:54C'est un journal, une publication
04:56qui travaille beaucoup dans l'actualité de la santé.
04:58Vous êtes également vice-président
05:00de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques
05:02et c'est un honneur pour le Cameroun.
05:04Et pour l'Afrique,
05:05parce que je suis le seul Africain à cette instance-là.
05:08Donc, on représente non seulement le pays,
05:12mais on doit défendre les intérêts
05:14de tout le continent africain.
05:15Je continue avec Dr Christophe Mbengboum.
05:18Merci.
05:19Vous êtes le représentant régional
05:21de l'Ordre des pharmaciens.
05:22Vous êtes là à ce titre
05:23parce qu'il faudrait qu'on parle
05:25de cette nouvelle réglementation
05:27sur les ordonnances médicales
05:29qui fait beaucoup de bruit.
05:30Je termine par Mme Benseka Praxidis.
05:33Bonsoir.
05:34Bonsoir, Séverine.
05:35Bonsoir, chers téléspectateurs.
05:38Directeur du Centre d'éducation et formation de la CAMCUL.
05:42C'est une coopérative.
05:43On parlera de coopérative dans cette édition.
05:45Bien sûr.
05:47Nous serons rejoints plus tard par M. Didiot
05:51qui est chef de la cellule de registre
05:52des coopératives et groupes d'initiatives communes
05:54dans le volet concernant les coopératives
05:57et de Mme Marie-Louise Etoile.
06:01Elle est présidente du conseil d'administration
06:03d'une coopérative à Grofost.
06:05Ça vient de Bancom.
06:06Nous parlerons de tout cela.
06:07Mesdames, Messieurs,
06:08merci de nous faire l'honneur
06:10de respecter ce rendez-vous dominical.
06:13Eh bien, il faut dire que l'achat
06:15de médicaments en pharmacie
06:16ou dans une formation sanitaire
06:18est dorénavant soumis à la présentation
06:21au préalable d'une ordonnance médicale.
06:23Selon toute vraisemblance,
06:25cette mesure vise la standardisation
06:27des ordonnances médicales
06:28dans la lutte contre l'exercice illégal
06:30de la médecine et la revalorisation
06:33de la profession.
06:35Cette mesure vise également
06:36à lutter contre l'automédication
06:38qui a des effets néfastes
06:41et parfois irréversibles pour la santé.
06:44Il faut dire que cette mesure
06:46aurait pu être saluée à deux mains.
06:49Malheureusement, dans la presse cette semaine,
06:51Jean-Marie, on a semblé entendre des voix
06:54qui s'élèvent pour la décrier.
06:56Il y en a qui estiment
06:57qu'elle complique davantage
06:58l'acquisition des médicaments au Cameroun.
07:00Comment vous interprétez cette attitude ?
07:03D'abord, il faut dire, c'est vrai,
07:05que j'avais pris la peine
07:07de lire le communiqué
07:08qui venait de l'Ordre des médecins du Cameroun.
07:12Je me suis posé une première question.
07:15Je me suis demandé
07:17est-ce que je peux avoir
07:19ma femme chez moi,
07:21quelqu'un d'autre vient décider
07:23dans sa cuisine,
07:24de l'ordre qui doit être fait
07:26dans cette cuisine-là ?
07:28Cela voudrait dire quoi ?
07:29Transposition.
07:30Vous avez un ordre des médecins
07:32qui veut mettre de l'ordre
07:34au sein de la corporation des médecins,
07:36mais en utilisant les pharmacies.
07:39Il faudrait dès le départ
07:41que ces décisions soient concertées.
07:43Donc c'est le premier constat
07:44que nous avons fait,
07:45que la décision n'a pas été prise
07:48de façon concertée.
07:50D'ailleurs, nous avons mené
07:51des enquêtes de terrain là-dessus
07:52et jusqu'au 1er juillet dernier,
07:54pour être silencieux,
07:56nous sommes allés dans nos rédactions
07:58à la vérification, au respect
08:00ou à l'effectivité de cette mesure
08:02qui a fait des grincements dedans.
08:04Et c'est vrai, le constat est clair,
08:07la mesure n'a pas encore totalement
08:09pris sur le terrain.
08:10C'est-à-dire qu'il y a dans un premier temps
08:13des Camerounais qui n'ont pas bien compris,
08:15et ça c'est peut-être un problème
08:17de communication par rapport
08:19à l'annonce qui avait été faite
08:21via le communiqué de l'Ordre des médecins.
08:23On n'a pas clairement expliqué aux Camerounais
08:25qu'est-ce qui sera fait.
08:27Est-ce que le Camerounais qui aura
08:29le simple paludisme,
08:31qui sait que, de temps en temps,
08:33lorsqu'il achète un médicament
08:35qui peut être un paracétamol ou l'éphyralgan,
08:37il peut aller se décider
08:39de l'acheter à la pharmacie
08:41parce que c'est le lieu le mieux indiqué
08:43pour la préservation de sa santé.
08:45Est-ce que lorsqu'il...
08:47Dans les pays où cette décision
08:49est appliquée,
08:51où ça s'organise de cette manière-là,
08:53il y a toujours des médicaments
08:55qu'on achète sans que
08:57forcément on ait une horreur.
08:59Peut-être que pour le Camerounais ce serait une exception.
09:01Docteur Empoim, est-ce que
09:03la mesure telle qu'elle était prévue
09:05l'entrée en vigueur
09:07le 1er juillet, est-ce qu'elle est effective ?
09:09Merci
09:11pour la question et je voulais
09:13surtout remercier le possédant
09:15intervenant,
09:17M. Annaba,
09:19parce qu'il a déjà dit
09:21une partie de la problématique.
09:23Une des premières
09:25confusions est venue
09:27dans ce communiqué,
09:29du fait que le président
09:31Donald,
09:33bien que ça ait été
09:35une mesure concertée,
09:37contrairement à ce que vous avez dit,
09:39il existe une plateforme
09:41des ordres professionnels
09:43de médecine. C'est au sein
09:45de cette plateforme que ça a été fait.
09:47C'était des rappels.
09:49En fait, ça devrait servir
09:51de rappel. Sauf que ce communiqué
09:53aurait dû être
09:55consigné. Ou alors
09:57chaque ordre
09:59aurait pu sortir d'un communiqué. Ce qui a été
10:01fait par le président de l'Ordre des Pharmaciens.
10:03Par la suite, le président
10:05de l'Ordre des Pharmaciens a fait un communiqué
10:07à l'intention
10:09des pharmaciens.
10:11Pour, encore une fois, rappeler,
10:13c'était pas pour mettre
10:15en place une nouvelle mesure.
10:17Ça met de la confusion
10:19dans l'esprit des famournais que je suis,
10:21des malades que je peux être.
10:23J'y arrive, j'y arrive.
10:25Effectivement, ce que M. Hanaba dit
10:27est vrai. C'est-à-dire qu'on a eu l'impression
10:29que le président de l'Ordre des Médecins
10:31indique aux pharmaciens
10:33comment est-ce qu'ils doivent exercer une ordonnance.
10:35Or, c'est le travail spécifique du pharmacien.
10:37Maintenant,
10:39effectivement, ce communiqué
10:41a créé un certain
10:43nombre d'incompréhensions
10:45que je voudrais relever tout de suite
10:47ici. C'est même la raison
10:49essentielle pour laquelle je suis là.
10:51Relever pour dire quoi ?
10:53Et c'est dans le sens de la question
10:55que vous avez posée, M. Allégambélé.
10:57Premièrement,
10:59premièrement, la dispensation
11:01des produits pharmaceutiques
11:03en général, et des médicaments
11:05en particulier, se fait
11:07dans les pharmacies d'officine
11:09et dans les pharmacies
11:11hospitalières par des pharmaciens
11:13selon des règles.
11:15Deuxièmement,
11:17on n'est pas obligé
11:19d'avoir une ordonnance médicale
11:21pour acquérir
11:23un certain nombre de produits pharmaceutiques.
11:25On peut venir demander
11:27un conseil et obtenir
11:29des produits pharmaceutiques. Troisièmement,
11:31tous les produits
11:33pharmaceutiques ne sont pas
11:35soumis obligatoirement
11:37à la présentation d'une ordonnance.
11:39Quatrième point
11:41que je voudrais régler
11:43tout de suite, il n'y a pas
11:45que les médecins qui prescrivent.
11:47Les prescriptions sont fonction
11:49du niveau de la pyramide
11:51sanitaire qui va
11:53du centre de santé
11:55intégré
11:57à l'hôpital
11:59de référence. Donc c'est ça
12:01qui a fait en sorte qu'il y ait
12:03toutes ces incompréhensions.
12:05Les gens s'inquiètent
12:07parce que moi j'ai reçu des gens
12:09qui ne savaient pas s'ils pouvaient entrer à la pharmacie
12:11parce qu'ils n'ont pas de... Il faut bien comprendre
12:13que vous pouvez venir sans
12:15ordonnance et le
12:17pharmacien, lui, discrimine.
12:19Il sait quel est le produit
12:21où il faudrait
12:23absolument une ordonnance ou pas.
12:25Et quand il a une ordonnance, il sait également
12:27qui doit prescrire,
12:29quoi et comment est-ce qu'il doit
12:31le délivrer. Voilà ce qu'il faut savoir.
12:33Madame Basseka, quand on écoute
12:35tout cela...
12:37J'ai réfléchi dans tout ça et je me pose
12:39la question. Moi, simple
12:41camerounaise, j'ai mal
12:43à la tête, j'ai l'impression que j'ai l'eau
12:45pâlue. Pour avoir une ordonnance, je dois
12:47aller d'abord à l'hôpital,
12:49me faire tester parce qu'on
12:51ne va pas me donner l'ordonnance simple comme ça.
12:53Donc comment je vais
12:55faire pour acheter les vrais médicaments
12:57parce que ça peut me pousser à aller acheter
12:59ce qui est plus facile.
13:01Malheureusement,
13:03le gros souci reste
13:05autour de la communication
13:07parce que
13:09effectivement, il faut rappeler
13:11que parmi
13:13les prescripteurs,
13:15on l'a rappelé, on a
13:17normalement quatre
13:19ordres qui devraient
13:21normalement s'asseoir sur la table,
13:23réfléchir, faire un communiqué
13:25conjoint et le publier
13:27pour faire un rappel à l'ordre.
13:29Il y a l'ordre des médecins, il y a l'ordre des
13:31pharmaciens, il y a l'ordre des chirurgiens
13:33dentistes, il y a l'ordre des professions
13:35médicaux sanitaires.
13:37Voilà les quatre.
13:39Ce qui s'est produit, c'est que
13:41il y a une plateforme de consultation.
13:43Il faut le préciser quand même que
13:45quand cette plateforme s'est réunie,
13:47l'ordre des professions
13:49médicaux sanitaires n'y était
13:51pas convié. L'ordre des professions
13:53médicaux sanitaires réunit
13:55les infirmiers, diplômés d'État,
13:57les techniciens,
13:59les techniciens médicaux sanitaires
14:01et puis les sages pharmaciens.
14:03Donc quand la première
14:05consultation a lieu,
14:07l'ordre des professions médicaux sanitaires
14:09n'est pas convié.
14:11Et je pense
14:13que
14:15premier élément,
14:17la façon dont le communiqué de l'ordre des médecins
14:19a été rédigé, a été
14:21mal fait et ça a
14:23jeté de l'huile dans le feu
14:25et ça a donné cette tournure
14:27et ça a donné. Par la suite,
14:29il y a eu un communiqué de l'ordre des pharmaciens qui n'a pas
14:31beaucoup circulé. Il y a eu un communiqué
14:33des chirurgiens dentistes
14:35qui n'a pas beaucoup circulé
14:37et je crois que l'ordre des médicaux sanitaires
14:39ils ont préparé leur assemblée générale
14:41élective. Ils n'ont pas du tout communiqué.
14:43Et il y a eu un assiste, malheureusement
14:45cet assiste n'a pas été sanctionné
14:47par un communiqué conjoint.
14:49En réalité,
14:51la mauvaise communication,
14:53ce qu'il faut vraiment le dire,
14:55la mauvaise communication laisse croire
14:57qu'il y a quelque chose de nouveau.
14:59La mauvaise communication laisse croire
15:01que quelque chose a changé.
15:03Qu'est-ce qui change alors, finalement ?
15:05En réalité, rien ne change.
15:07C'est le docteur Amphoppermin.
15:09Pourquoi est-ce que les pharmaciens se sont engagés ?
15:11Qu'est-ce qui change finalement ?
15:13En réalité,
15:15le constat qui a été fait, c'est que
15:17les patients partent à l'hôpital
15:19ou rencontrent les médecins ou les infirmiers
15:21mais les ordonnances
15:23sont mal libellées.
15:25C'est juste ça le problème.
15:27Les ordonnances sont mal libellées.
15:29Il faut quand même reconnaître que le Cameroun enregistre
15:31pratiquement 8000 euros médicals.
15:33Et il faut bien que quelqu'un paye le prix.
15:35Et pour que quelqu'un paye le prix,
15:37ça veut dire que si on vous a
15:39fait payer un médicament que vous ne devriez pas payer
15:41ou alors consommer
15:43une dose que vous ne devriez pas consommer,
15:45quelqu'un doit payer. Quelqu'un doit pouvoir poursuivre.
15:47Et pour qu'on puisse le faire
15:49et que l'ordre puisse être saisi,
15:51on a donc besoin d'une ordonnance
15:53qui répond clairement à cette norme.
15:55Je rappelle que
15:57dans tous les pays du monde,
15:59ça existe l'ordonnance médicale.
16:01L'ordonnance médicale, c'est un document légal.
16:03C'est
16:05M. Mbengboum qui m'a
16:07permis de penser. C'est un document
16:09légal. C'est-à-dire que
16:11un médecin,
16:13un prescripteur,
16:15autorisé et agréé,
16:17il vous donne
16:19une ordonnance dans laquelle il vous donne
16:21votre traitement
16:23et les modalités
16:25de prise de ce traitement-là.
16:27Pourquoi c'est un document légal?
16:29Parce que justement,
16:31la santé fait partie
16:33des biens
16:35ou des actions
16:37qui sont susceptibles d'engager
16:39la responsabilité des auteurs.
16:41Le prescripteur,
16:43comme le dispensateur,
16:45a absolument
16:47au moins
16:49la responsabilité disciplinaire.
16:51C'est-à-dire que s'il pose un acte qui n'est pas
16:53conforme à la façon,
16:55à l'esthétique
16:57ou à la conformité de l'acte,
16:59il peut être remis en question
17:01dans son exercice.
17:03Ça, c'est la responsabilité disciplinaire.
17:05Il est également soumis
17:07à une responsabilité pénale
17:09et même civile.
17:11Et c'est cette ordonnance médicale-là
17:13qui est le début
17:15de la constitution
17:17de ces éléments-là.
17:19Et je voudrais ajouter pourquoi c'est important
17:21d'avoir une
17:23ordonnance médicale. Vous savez,
17:25la démarche du pharmacien,
17:27quand il reçoit, je prends simplement le cas
17:29où quelqu'un est venu avec une ordonnance.
17:31Parce qu'il y a le cas où il vient en ambulatoire.
17:33Quand il vient
17:35à la pharmacie,
17:37il y a cinq étapes.
17:39La première étape, c'est,
17:41après l'accueil du patient,
17:43l'analyse de la prescription.
17:45L'analyse commence par
17:47l'analyse réglementaire, parce que tous les actes
17:49que nous posons, que ce soit en médecine
17:51ou en pharmacie, sont réglementés.
17:53C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de textes.
17:55Donc, vous regardez l'ordonnance,
17:57vous en faites l'analyse réglementaire.
17:59L'analyse réglementaire compte sur quoi?
18:01Le prescripteur, est-ce qu'il est agréé?
18:05La date,
18:07les médicaments prescrits,
18:09le sexe, le nom, l'âge.
18:11Vous regardez.
18:13C'est ce que les pharmaciens font tous les jours.
18:15Donc, après cette analyse
18:17réglementaire, vous avez fait
18:19l'analyse pharmaceutique.
18:21Donc, la prescription est
18:23extrêmement importante. Mais,
18:25je répète encore,
18:27on ne part pas à la pharmacie seulement
18:29parce qu'on a une prescription.
18:31On peut également venir sans prescription.
18:33Lorsque j'écoute le docteur,
18:35nous sommes unanimes là-dessus
18:37qu'il y a eu une cacophonie,
18:39une confusion et une erreur
18:41de communication.
18:43Or, cela ne devrait pas exister
18:45pour des questions de santé publique
18:47qui sont des questions prioritaires.
18:49Je prends un exemple.
18:51C'est l'inquiétude de madame...
18:53Si l'ordre des médecins
18:55avait dit dans ce communiqué
18:57qu'aller désormais en pharmacie, prendre
18:59tel médicament prioritairement
19:01avant d'acheter d'autres et que ce médicament
19:03devait tuer, les Camerounais seraient
19:05en train de prendre ce médicament et ils seraient
19:07morts aujourd'hui.
19:09Il faut éviter de telles erreurs.
19:11Je crois que cette erreur est corrigée
19:13par le docteur que je vois sur certains
19:15plateaux depuis un bon bout de temps
19:17en imaginant quand même que les Camerounais
19:19qui ont lu sur les réseaux sociaux ce communiqué
19:21ont la chance de regarder les plateaux
19:23où ils passent.
19:25Est-ce que ce n'est pas des conflits internes
19:27à ces heures-là qu'on transporte ?
19:29C'est-à-dire qu'au lieu qu'on se concerne,
19:31parce que c'est la santé des Camerounais avant tout,
19:33mais qu'on soit à commettre ce type d'erreur,
19:35on se demande si vous quittez
19:37votre arène habituelle,
19:39vous trouvez des failles maintenant pour
19:41gêner un peu le public qui n'a pas besoin de ça.
19:43Peut-être le docteur va répondre à cette question
19:45tout à l'heure, mais je voudrais
19:47faire une observation et en même temps
19:49m'interroger.
19:51Quel était l'objectif
19:53de cette communication ou de cette démarche ?
19:55On peut se dire...
19:57Oui, nous avons appris qu'il fallait assainir
19:59en principe.
20:01Qu'est-ce qu'on veut assainir ?
20:03Le secteur des pharmaciens ?
20:05Ou on veut assainir le secteur des médecins ?
20:07C'est autant d'interrogations.
20:09Parce que si on veut assainir peut-être
20:11le secteur des pharmaciens,
20:13effectivement, on doit donc rentrer dans la lutte
20:15contre le médicament
20:17de la rue, qui est un vieux combat.
20:19Vous savez bien que
20:21le docteur Manaoud Amalachi, même si
20:23nous respectons et nous saluons le travail
20:25qu'il abat au quotidien, peut-être
20:27c'était le fouri de la nomination.
20:29En 2019, quelques mois après
20:31la nomination, il a fait le tour des deux
20:33pôles stratégiques où on commercialise
20:35ces médicaments de la rue, notamment au
20:37quartier Mokoré, au marché central Ayahoundé.
20:39Il a pondu tout un communiqué
20:41pour rappeler qu'effectivement
20:43la discipline ne devait rien l'ordre
20:45où est-ce qu'on en est. Et il me
20:47semble encore que quand on parle de
20:49manque de concertation,
20:51depuis le mois de mai dernier, M. Joseph Benboum
20:53peut le témoigner. M. Manaoud Amalachi
20:55s'est concerté avec les différents
20:57autres. Je crois que c'est
20:59à de telles occasions qu'on
21:01aurait dû aborder tous ces aspects
21:03là, au-delà de la lutte contre le médicament
21:05de la rue, et que l'ordre des médecins
21:07puissent dire à cet endroit là que nous voulons
21:09asséner et dans les prochains
21:11jours, nous allons fêter. Et d'ailleurs
21:13j'ai écouté le ministre de la Santé qui lui-même
21:15est un peu prudent
21:17lorsqu'il communique dessus.
21:19Est-ce que ça va marcher?
21:21Il y a une confusion dans la communication.
21:23Il faut d'abord qu'on essaie de
21:25redresser cette confusion pour que
21:27ça soit clair dans les
21:29têtes des Camerounais. Parce que quand on dit qu'il y a
21:31les remèdes qu'on doit, les médicaments qu'on paie
21:33sans ordonnance, je ne sais pas combien
21:35de gens connaissent qu'il y a des médicaments
21:37qu'ils peuvent acheter sans
21:39ordonnance. Et puis, comme je dis,
21:41on lutte contre les médicaments de la
21:43rue, mais dans tous les quartiers
21:45on a les boutiques qui vendent les médicaments
21:47qui sont plus accessibles. Parce qu'il y a
21:49dans certains quartiers ou bien dans
21:51certains villages, on ne trouve pas les pharmacies.
21:53Parce que quand on parle des Camerounais, c'est partout
21:55à travers le pays, jusqu'au village.
21:57Comment les gens des villages vont fonctionner?
21:59Et justement, Mme Placidis,
22:01dans les journaux cette semaine,
22:03je ne sais pas si c'est Ecosanté,
22:05il y a quelqu'un qui disait
22:07que c'est la porte ouverte à la vente
22:09des médicaments de la rue à la pharmacie de quartier.
22:11Docteur, vous souriez, mais...
22:13Elle est déjà ouverte, M. Aligambélé.
22:15Il faut la fermer.
22:17M. Aligambélé, il faut la fermer.
22:19Il faut la fermer, ça fait
22:21plus de... presque 30 ans
22:23qu'on en parle.
22:25Et on a l'impression, malheureusement,
22:27que ce phénomène, ce fléau
22:29social continue.
22:31Quand j'entends
22:33dire que parce qu'on doit
22:35appliquer les réglementations
22:37qui sont universellement
22:39connues,
22:41on ouvre la porte à...
22:43Je suis extrêmement surpris.
22:45Parce que ça ne devrait même pas exister.
22:47Et ce que je voulais également dire,
22:49il faut quand même le rappeler,
22:51il y a eu une concertation
22:53après ce communiqué
22:55qui a été mal compris.
22:57Les quatre ordres
22:59qui ont été cités tout à l'heure se sont
23:01réunis encore pour affiner.
23:03Mais vous savez qu'en matière de communication,
23:05quand une information est partie,
23:07on a de la peine à rattraper.
23:09Mais ça a été fait.
23:11Les quatre ordres se sont
23:13réunis et chaque ordre a communiqué
23:15encore à l'intérieur de ses adhérents.
23:17Je voulais dire aussi ici que
23:19ça toujours...
23:21Vous ne pouvez pas...
23:23Le pharmacien...
23:25Je ne vais parler que des pharmaciens.
23:27Le pharmacien, c'est un professionnel
23:29de santé spécialisé dans le médicament.
23:31C'est lui qui le sait.
23:33C'est lui qui sait que
23:35ce médicament, je peux le donner sans ordonnance.
23:37L'autre, je vais...
23:39La population n'a pas à se poser des questions.
23:41Qu'elle parte seulement
23:43à la pharmacie, qu'elle aille à l'hôpital
23:45et elle sera prise en charge
23:47selon les canons du métier.
23:49Les quatre ordres professionnels
23:51ont voulu simplement rappeler
23:53d'un côté
23:55les bonnes pratiques de prescription
23:57et de l'autre côté les bonnes pratiques de dispensation.
23:59La mesure est là.
24:01Elle est salutaire.
24:03Mais ailleurs, on voit quand même,
24:05et ça c'est pour l'information du grand public,
24:07il y a une liste de médicaments qui est connue.
24:09Est-ce que pour le cas du Cameroun,
24:11avant cette décision, est-ce que cette liste a été élaborée ?
24:13C'est autant de questions.
24:15Non, non.
24:17Non, non.
24:19Il pose une très bonne question.
24:21Il pose une très bonne question. Tous les ans, on appelle ça...
24:23Il y a
24:25plusieurs listes de médicaments.
24:27Déjà, le médicament lui-même.
24:29C'est technique, ce que je vais vous dire.
24:31Quand il vient, quand vous le regardez,
24:33il y a des carrés
24:35sur les médicaments.
24:37Carrés verts ou carrés rouges.
24:39Ça veut dire que c'est un médicament
24:41qui contient des substances...
24:43Il faut absolument l'ordonnance.
24:45Le pharmacien, lui, le sait. Vous, vous ne le savez pas.
24:47Quand il n'y a pas de carrés,
24:49de rectangles, ce sont des rectangles.
24:51Quand il n'y a pas de rectangles, ça veut dire qu'on peut le servir
24:53sans ordonnance. C'est pour ça que
24:55quand Mme Praxidis a dit
24:57est-ce qu'on doit connaître la liste ?
24:59Le pharmacien dispensateur, lui, le sait.
25:01Mais mieux,
25:03il y a ce qu'on appelle
25:05la liste nationale des médicaments
25:07essentiels,
25:09qui est publiée régulièrement.
25:11C'est la dernière liste de 2022
25:13qui est
25:15actualisée. Les médicaments
25:17essentiels, c'est quoi ?
25:19Ce sont des médicaments qui sont
25:21importants
25:23pour les besoins de santé de la
25:25majorité de la population.
25:27Je voudrais revenir, vraiment,
25:29donner quelques informations utiles.
25:31Vraiment, commencer par
25:33la guerre, le débat sur
25:35la question
25:37de l'ordonnance. La question de
25:39l'ordonnance n'intéresse pas
25:41le patient. Si ça l'intéresse,
25:43c'est vraiment à quelques éléments
25:45que je veux rappeler ici.
25:47Vous avez un problème de santé.
25:49Où est-ce qu'on peut trouver le médicament ?
25:51Vous pouvez aller
25:53dans votre centre de santé
25:55le plus proche. Vous pouvez
25:57voir l'infirmier qui est dans le
25:59centre de santé. Vous pouvez
26:01aller dans le centre médical de
26:03votre renoncement. Vous pouvez aller
26:05à l'hôpital. Vous pouvez également
26:07aller à la pharmacie de ville, qu'on appelle
26:09l'officine.
26:11Comme d'habitude, vraiment,
26:13ne vous posez pas la question si vous
26:15avez l'ordonnance ou pas.
26:17Il n'y a pas
26:19de frayeur
26:21à avoir là-dessus. Vous y allez,
26:23l'infirmier, s'il faille
26:25vous prescrire, l'infirmier vous donnera
26:27le médicament qu'il y a dans sa pro-pharmacie,
26:29dans son centre de santé.
26:31À l'hôpital, vous pourrez avoir le médicament.
26:33En pharmacie, vous pouvez avoir le médicament.
26:35La communication a été mal faite, c'est vrai.
26:37Dans plusieurs pays, on a ce qu'on appelle
26:39over-the-counter drugs.
26:41Il y a la liste des médicaments essentiels.
26:43Est-ce qu'étant malade à la maison,
26:45je dois aller à la pharmacie
26:47avant qu'on me dise qu'il faut aller
26:49à l'hôpital? Et puis, il y a souvent la boîte
26:51à pharmacie que nous gardons à la maison.
26:53Quand tu veux utiliser ça, tu n'as
26:55pas besoin d'aller à un
26:57centre de santé. Mais maintenant, quels sont
26:59les remèdes que nous sommes autorisés
27:01de garder à la maison pour utiliser
27:03aux besoins?
27:05Une fois encore, ce n'est pas à vous de savoir
27:07quels médicaments qu'on donne.
27:09Allez voir le spécialiste, il va vous dire que ça,
27:11je peux donner ça. Et il peut vous
27:13constituer votre boîte à pharmacie.
27:15Il saura le faire. Ce n'est pas à vous.
27:17Vous venez vous exposer votre...
27:19C'est ça qu'on appelle le conseil.
27:21Vous dites que j'ai... On est en vacances,
27:23mes enfants vont au village,
27:25ils sont six, j'ai peur
27:27des vers intestinaux.
27:29On va vous faire votre boîte à pharmacie.
27:31Ce n'est pas à vous
27:33de choisir vos médicaments.
27:35C'est le pharmacien qui va les choisir.
27:37Et enfin, je veux donc sortir par
27:39ceci, rappeler une fois encore,
27:41comme ça a été dit ici,
27:43à la fois par M. Hanaba et puis
27:45les deux journalistes d'ailleurs.
27:47C'est les gens de la communication. Ils ont bien relevé
27:49les méfaits qui ont été
27:51faits. Et heureusement, ça a été
27:53rappelé. Je voulais rappeler encore,
27:55dire aux populations qui nous écoutent que
27:57quand ils ont un problème de santé,
27:59qu'ils aillent voir
28:01le centre de santé
28:03le plus proche ou l'officine
28:05de pharmacie qui se trouve. Parce que
28:07ces gens-là, ces professionnels
28:09de santé-là, sont là pour
28:11prendre soin d'eux.
28:13Ils prennent soin d'eux. Et par essence,
28:15par essence,
28:17leur travail,
28:19c'est de mettre tout en oeuvre. Nous avons
28:21une obligation de moyens. Nous devons
28:23mettre en oeuvre tous les moyens
28:25pour prendre soin
28:27de la santé des populations. Donc,
28:29venez à la pharmacie avec une ordonnance
28:31ou sans ordonnance. Le pharmacien
28:33discriminera. Il verra s'il doit vous
28:35référer chez un médecin. Absolument.
28:37Ou alors, il peut prendre le
28:39cas en charge. Ainsi de suite.
28:41Merci pour cette précision.
28:43C'est rassurant pour tout le monde.
28:45Il y avait beaucoup de confusion. Merci docteur
28:47pour ces explications. On va
28:49prendre le deuxième point de notre échange.
28:51On va parler de la conférence des gouverneurs
28:53qui s'est tenue cette semaine à Yaoundé.
28:55Le conclave présidé par le ministre de l'Administration
28:57territoriale a permis
28:59de faire, selon Mutation, une
29:01mise au point sur le positionnement
29:03de certains acteurs politiques.
29:05On écoute le ministre Paul Attangadji.
29:11Dans le domaine de la politique,
29:13je voudrais être
29:15clair.
29:17C'est bien son excellence pour dire
29:19qu'il est l'artisan d'un grand
29:21Cameroun libre, démocratique,
29:23uni, paisible et prospère.
29:25Le chef d'Etat,
29:27son excellence pour dire,
29:29a lui-même dit plusieurs fois
29:31que le processus
29:33démocratique est désormais irréversible.
29:39La démocratie et les libertés publiques
29:41accordées volontairement
29:43par le chef d'Etat,
29:45doivent être utilisées assez bien.
29:47Dans un pays
29:49aussi libre que le Cameroun,
29:51nous devons utiliser
29:53nos intelligences pour construire et non
29:55pour détruire.
29:57Nous devons éviter les excès
29:59verbaux, les mots d'ordre
30:01irresponsables,
30:03les discours haineux,
30:05l'assurance politique, qui sont des
30:07facteurs à risque pouvant
30:09sémer les germes de la déstabilisation.
30:11Le grand défi
30:13des autorités administratives,
30:15c'est d'abord de préserver
30:17les acquis de la nation contre
30:19la France et Marie.
30:21Les acteurs politiques et sociaux doivent
30:23mener leurs activités dans le strict
30:25respect des lois de la République.
30:29Cet élément
30:31du ministre de l'administration
30:33territoriale nous permet d'aborder la deuxième
30:35thématique de ce programme.
30:37La conférence semestrielle
30:39des gouverneurs des régions pour l'année
30:412024 a été,
30:43ce n'est pas le cas tout le temps,
30:45élargie aux patrons des médias
30:47lors de l'ouverture des travaux. Il y a même eu
30:49projections, des vidéos.
30:51Jean-Marie, vous qui suivez
30:53régulièrement l'actualité politique, c'est un fait
30:55nouveau ? Oui, il est
30:57très nouveau d'ailleurs.
30:59Voyez-vous une conférence
31:01d'un point de presse,
31:03voudrais-je dire, dans
31:05une conférence semestrielle des
31:07gouverneurs, c'est la première fois
31:09que nous le voyons. C'est
31:11une preuve que le ministre de l'administration
31:13territoriale avait un message
31:15important à véhiculer,
31:17non seulement aux Camerounais, mais beaucoup
31:19plus aux acteurs des médias que nous sommes.
31:21La thématique qui a
31:23été choisie cette fois-ci est
31:25importante, d'autant plus que
31:27certains faits récents nous donnent
31:29raison et peuvent donner raison au ministre
31:31de l'administration territoriale qui a
31:33mobilisé les gouverneurs.
31:35Nous avons observé et nous avons
31:37couvert des événements ces derniers
31:39temps, des conférences de
31:41presse qui ont été
31:43pilotés par certains leaders de partis politiques.
31:45Je ne les citerai pas ici
31:47parce que ce n'est pas... Vous êtes sage.
31:49Oui, ce n'est pas mon objectif. Et nous, nous sommes
31:51de ceux qui pensent au quotidien que
31:53il faut que le Cameroun soit
31:55en paix en 2025 et nous menons
31:57ce combat-là à longueur de journée.
31:59Nous avons donc vu des acteurs politiques
32:01qui ont fait des déclarations
32:03qui
32:05tendaient vers des appels
32:07à l'insurrection. Et ça,
32:09nous devons le condamner. Pourquoi nous le condamnons,
32:11M. Séverin Legambélé ?
32:13L'article 3 de la Constitution
32:15indique clairement que
32:17les partis et formations politiques
32:19concourent à l'expression du suffrage.
32:21Et ces partis
32:23politiques doivent le faire dans
32:25le strict respect de la loi et de l'unité nationale
32:27ainsi que l'intégrité nationale.
32:29Ça veut dire qu'un parti politique
32:31n'est pas une république dans la république.
32:33Est-ce que, comme citoyens,
32:35on sent
32:37cette peur autour de nous
32:39venant des acteurs politiques ? Est-ce que, Mme
32:41Praxidis, vous le ressentez
32:43à la maison, au quartier, en lisant les journaux ?
32:45Je crois que dans le quartier,
32:47le discours a sollicité
32:49beaucoup de débats parmi
32:51les citoyens et je crois
32:53que ça ne sollicite pas vraiment la peur.
32:55Mais selon ce que
32:57j'ai su, c'est seulement
32:59beaucoup de débats.
33:01Il faut noter que nous avons plusieurs
33:03échéances en principe
33:05en 2025.
33:07C'est donc l'échéance majeure
33:09qui est l'élection présidentielle.
33:11Il va sans dire que plus on se rapproche
33:13de cette échéance, plus
33:15on a l'impression qu'il y a
33:17la température qui augmente.
33:19Il faut dire aussi que
33:21ça se fait comme ça.
33:23Pourquoi ? Parce qu'on sait
33:25très bien que nous sommes
33:27le régime du président
33:29Bia, qui a
33:31déjà quand même eu une quarantaine d'années
33:33et on connaît également
33:35l'âge du président
33:37fait en sorte que certains anticipent
33:39sur
33:41la succession.
33:43Est-ce qu'elle va être
33:45à l'intérieur du parti
33:47dominant ? Est-ce que ça va
33:49faire intervenir
33:51ceux qui se trouvent ?
33:53D'autres forces politiques.
33:55C'est tout ça qui fait en sorte que
33:57chaque prise de parole,
33:59notamment de ceux qui
34:01dirigent le pays ou alors même
34:03de ceux qui sont à la tête
34:05de partis politiques, interpellent.
34:07Donc moi je mets ça
34:09dans ce cadre-là. Plus on
34:11avance vers ces échéances-là,
34:13plus il y a un peu comme
34:15de la moutarde qui monte
34:17au nez. Mais je voudrais que tout ça
34:19se passe dans
34:21l'ordre, la discipline
34:23républicaine. C'est-à-dire que
34:25qu'on respecte les
34:27engagements des uns et des autres.
34:29Comme l'a dit
34:31tout à l'heure, les partis politiques
34:33doivent se déployer
34:35parce qu'eux, ils concourent
34:37à l'expression du suffrage.
34:39Dans le cas d'Espèce, ça va être un suffrage universel.
34:41Ils concourent également
34:43à faire des choix politiques.
34:45Tout ce qui me gêne un peu, c'est que
34:47dans tout ce que j'entends
34:49depuis un peu moins d'un an,
34:51je n'entends pas beaucoup
34:53parler des programmes,
34:55des priorités des Camerounais.
34:57J'entends simplement
34:59parler, oui, il y a 40 ans,
35:01c'est un régime qui a fait 40 ans,
35:03il faut faire une coalition, il faut
35:05un code électoral. Je pense
35:07qu'aujourd'hui, tout à l'heure, nous venions
35:09de parler de médicaments.
35:11Les Camerounais ont beaucoup de problèmes
35:13et sociaux
35:15et économiques et même d'orientation
35:17générale. Le gouvernement
35:19indique que force
35:21restera la loi et l'ordre
35:23règnera par tous les moyens.
35:25Joseph,
35:27le choix des mots dans les journaux cette semaine
35:29en dit long. Vous avez par exemple
35:31le messager qui titre, présentiel
35:332025, les droits pour
35:35l'enfer. Tout État,
35:37quelle que soit la personne qui se retrouve
35:39être le garant de l'État,
35:41doit assurer l'intégrité,
35:43la sécurité, la
35:45paix et la justice sociale.
35:47Ça, ça ne regarde
35:49pas le bord politique.
35:51Ça, ce sont des principes
35:53qui sont très chers
35:55à une nation qui se respecte.
35:57Le choix des mots
35:59peut clairement donc indiquer
36:01quel est l'état d'esprit,
36:03qu'est-ce que nous voyons. Tout à l'heure,
36:05Jean-Marie indiquait que
36:07on a suivi certains acteurs politiques
36:09à voix des discours qui amènent
36:11à s'interroger dans le jeu démocratique.
36:13Est-ce que nous n'avons pas
36:15la capacité de déployer
36:17par exemple,
36:19pendant la période électorale,
36:21des observateurs dans tous les bureaux de vote ?
36:23Est-ce que nous n'avons pas
36:25la capacité de prendre des dispositions
36:27qui permettent à ceux que nous soyons
36:29partis d'opposition au parti au pouvoir,
36:31au parti majoritaire, que nous puissions
36:33nous rassurer que le suffrage exprimé
36:35est le suffrage
36:37connu et communiqué ?
36:39Est-ce que cela ne fait pas partie, peut-être qu'au Cameroun
36:41c'est excessif, est-ce que cela ne fait pas partie
36:43du jeu politique ? Mais je pense
36:45effectivement que... Surtout que nous sommes
36:47à la veille d'une grande élection, il faut bien
36:49que les acteurs se mettent en scène.
36:51Bon, maintenant, qui s'utilise quels moyens ?
36:53Peut-être là, il y a la question.
36:55Alors, en politique, tous les moyens sont bons.
36:57C'est le résultat qui compte.
36:59C'est le résultat qui compte.
37:00Ce que vous avez dit, ça fait partie du jeu
37:02politicien, pas politique.
37:04Pourquoi je le dis ? Parce que
37:06en réalité, je voudrais que
37:08nous nous intéressions
37:10à ce qu'il va faire
37:12le Cameroun demain. Est-ce que vous voyez
37:14ce qui se passe dans l'éducation ?
37:16D'accord, Jean-Marie.
37:18Une élection, et c'est ce qu'il faut dire
37:20au Cameroun, c'est un processus.
37:22C'est pour cela qu'on parle de processus
37:24électoral. Il faut qu'il y ait une
37:26cohésion entre les différents
37:28acteurs du processus électoral.
37:30Est-ce que les acteurs du processus
37:32électoral, c'est-à-dire les acteurs politiques,
37:34est-ce qu'ils opèrent en respectant
37:36effectivement la loi ? Est-ce que
37:38l'administration encadre
37:40effectivement les activités
37:42des partis politiques ? Je sors par une chose
37:44en disant simplement que
37:46parmi les cinq principes de la
37:48démocratie, monsieur Ali Gambélé,
37:50il y a la liberté d'expression,
37:52mais il y a aussi la liberté
37:54de manifester. Si nous le faisons
37:56et que les autorités administratives
37:58encadrent simplement les activités des formations
38:00politiques, je pense que
38:02ce sera le jour des urnes de l'élection
38:04que tout le monde va juger
38:06s'il peut être président de la République ou pas,
38:08à partir de ce que les Camerounais auraient
38:10opéré comme choix. Et je rappelle
38:12encore que si vous regardez
38:14les formations politiques au Cameroun, je crois
38:16que nous sommes à 358 désormais.
38:18Est-ce que vous savez que tandis que les gens
38:20vous tapent à longueur de journée ou le dimanche
38:22à vous dire des choses qui ne tiennent pas,
38:24il ne sont qu'une vingtaine
38:26qui ont un conseil municipal, c'est-à-dire
38:28qui peuvent être candidats à l'élection présidentielle.
38:30Mais c'est aux citoyens de le comprendre aussi. Tout à fait.
38:32Mais à longueur de journée, même ceux qui n'ont même pas
38:34un conseil municipal vous disent
38:36que je vais remplacer Paul Bihan en 2025.
38:38Merci Jean-Marie. Il faut bien expliquer cela au Cameroun.
38:40Merci. Docteur Christophe Ampoam,
38:42Joseph, on va vous libérer. Merci
38:44beaucoup pour ces contributions.
38:46Vous allez nous permettre d'accueillir
38:48les responsables
38:50qui sont dans ce studio
38:52pour parler des coopératives.
38:56La journée
38:58internationale des coopératives
39:00a été commémorée hier samedi.
39:02Sur le thème, les coopératives
39:04construisent un avenir meilleur pour tous.
39:06C'est un événement qui revient
39:08tout le temps au mois de juillet et le
39:10ministère de l'Agriculture
39:12s'occupe souvent
39:14d'organiser des tables rondes,
39:16des réflexions autour de cet événement.
39:18Mais à Sainte-Deprèce, nous avons voulu parler des coopératives
39:20étant donné que c'est des
39:22entités qui, par le passé, nous ont donné espoir.
39:24Nous allons en parler
39:26avec Mme Marie-Louise
39:28Etoile qui est présente du conseil d'administration
39:30d'Agrofos. C'est une coopérative
39:32qui vient de Bancomo, c'est cela ?
39:34De la Meuf Yacona.
39:36Merci beaucoup d'être là, madame.
39:38Nous avons également M. Diggio
39:40qui est
39:42chef de la cellule du registre des coopératives
39:44et groupe d'initiatives communes dans le volet concernant
39:46les coopératives. Merci d'être venu.
39:48Est-ce que c'est une fiction de parler,
39:50de dire que les coopératives aujourd'hui
39:52c'est des éléments
39:54d'accompagnement du développement ?
39:56En tant qu'actrice, je ne dirais pas
39:58que c'est une fiction. C'est vraiment
40:00la réalité, c'est une
40:02bonne
40:04déclaration. Sauf que
40:06le paysan,
40:08parce qu'en général, les coopératives
40:10agricoles sont composées de
40:12paysans, il n'est pas
40:14tellement au fait de l'existence de la coopérative,
40:16il n'est pas tellement au fait
40:18de l'importance d'être
40:20membre d'une coopérative.
40:22On va vite, mais on ne va pas loin.
40:24On a un intérêt
40:26à être constitué
40:28en coopérative. La coopérative
40:30est une réalité.
40:32Nous avons pour devoir, nous qui sommes
40:34un peu déjà
40:36sur le terrain,
40:38pour devoir informer
40:40nos camarades
40:42du village
40:44de l'importance de la coopérative.
40:46Le problème aussi, c'est
40:48les services
40:50sectoriels, les services
40:52du milliardaire qui sont
40:54dans nos villages,
40:56nous ne les sentons pas beaucoup.
40:58En matière de création d'une coopérative,
41:00je voudrais vous dire, M. Allé Gambélé,
41:02que ce n'est pas de l'initiative d'un
41:04individu. De se lever un matin
41:06et dire que je dois créer une coopérative.
41:08Mais c'est partant
41:10des initiatives locales,
41:12d'un regroupement de personnes
41:14qui ont des difficultés
41:16communes et cherchent
41:18à trouver ensemble des solutions
41:20à ces difficultés.
41:22Là vient l'initiative
41:24de la création d'une coopérative.
41:26Et le ministère de l'Agriculture est représenté
41:28à ce niveau par le chef de poste agricole
41:30qui, lui, est en
41:32contact permanent avec tout le monde.
41:34Au niveau de l'arrondissement, il y a le délégué
41:36d'arrondissement.
41:38Si vous, M. Allé Gambélé, vous me dites aujourd'hui
41:40que vous voulez créer une coopérative, je vais dire
41:42que je ne vais pas vous y matriculer.
41:44Jean-Marie, pourquoi ce
41:46peu d'engouement autour des coopératives ?
41:48Il y a un cadre
41:50réglementaire qui est là. Il y a une loi,
41:52je crois, la loi du 14 août
41:541992.
41:56Voilà.
41:58Il y a un ensemble d'instruments
42:00qui s'accompagnent. Mais comme
42:02Mme Étoile a dit, il y a
42:04peu d'engouement. Le message
42:06ne passe pas forcément.
42:08C'est le financement, c'est la mauvaise organisation.
42:10On peut attribuer ça à quoi ?
42:12Peut-être avant que Jean-Marie n'intervienne,
42:14venant d'un domaine coopératif,
42:16je crois que ce que Mme
42:18Étoile dit, ça dépend, ça varie
42:20d'une région à l'autre
42:22ou bien d'une localité à l'autre.
42:24Parce que je suis du réseau Camcul,
42:26un réseau des établissements
42:28de microfinance de première catégorie.
42:30Nous sommes là depuis
42:321968, coopératif,
42:34et c'est bien implanté
42:36à travers le pays.
42:38On avait commencé dans le nord-ouest, mais
42:40je crois que
42:42tout le monde ici a vu partout
42:44à Mélun, Biémassi,
42:46quand vous voyez tous les caisses populaires coopératives,
42:48ils ont importé tous les noms
42:50des caisses populaires coopératives et
42:52ça couvre tout le territoire national.
42:54Et même au niveau des...
42:56Quand on parle microfinance, quand on vient au Cameroun,
42:58on parle du réseau Camcul.
43:00Et nous sommes restés strictement
43:02dans le cadre des coopératifs.
43:04Et maintenant la COBAQ même est revenue
43:06avec la loi de 2017 pour dire que
43:08tous les coopératifs de première catégorie,
43:10tous les EMF de première catégorie,
43:12avant on avait les mutuelles et les quoi d'autres,
43:14mais maintenant il exige que
43:16tous les premières catégories soient
43:18les coopératifs.
43:20La notion de coopératif en réalité couvre
43:2243 secteurs d'activité ici au Cameroun.
43:24Ce n'est pas seulement l'agriculture
43:26ou l'agro-pastoral ou bien
43:28les finances. Nous avons le secteur
43:30des transports, nous avons le secteur des mines,
43:32nous avons le secteur de l'artisanat.
43:34Tous ces différents secteurs,
43:36les coopératifs,
43:38ils sont autorisés.
43:40Mais le registre
43:42et la tutelle de ces sociétés coopératives...
43:44Autorisées mais n'existent pas toujours.
43:46L'existence
43:48est légale. Si elles existent
43:50de façon légale à travers
43:52un certificat d'immatriculation,
43:54le reste, nous assurons le
43:56suivi et le contrôle
43:58pour après voir
44:00l'effectivité maintenant
44:02de l'exercice de cette immatriculation.
44:04Et puis il y a
44:06des éléments qui sont prévus
44:08pour soit mettre fin
44:10à cette existence illégale
44:12ou bien laisser continuer.
44:14C'est vrai, moi j'ai fait un
44:16constat qui
44:18rejoint un peu le débat, le premier
44:20débat que nous avions ici
44:22lors des médecins.
44:24Madame Etoile qui est au front
44:26en tant que président du conseil d'administration
44:28d'une coopérative, vous dit clairement
44:30vraiment moi je suis pas dans
44:32une coopérative, elle est dans ce domaine là
44:34elle vous dit clairement qu'au village là
44:36il y en a qui n'ont même pas la bonne
44:38information. Même quelques
44:40coopératives qui existent
44:42elles ne savent même pas comment
44:44ça se passe. D'ailleurs je suis
44:46ravi pour une première fois sur un
44:48plateau de télévision puisque je fais
44:50plusieurs médias, je découvre
44:52que je partage le plateau
44:54avec les responsables du Minadet
44:56et les responsables des coopératives.
44:58Parce que tous les dimanches on nous habite
45:00à parler de politique, on nous
45:02habite pas à dire que voilà
45:04ce qui peut changer le pays. Et j'imagine
45:06que le Minadet est certainement là
45:08comme hier, il y avait la journée
45:10et si on communique seulement
45:12quand il y a journée et qu'on ne
45:14communique pas à longueur de journée,
45:16il doit donc promouvoir l'activité
45:18des sociétés coopératives. C'est d'abord
45:20le Minadet. Lorsque le Minadet
45:22va promouvoir le bien
45:24fondé de ces sociétés coopératives
45:26là, le relais sera donc fait
45:28et il y aura un engouement par une
45:30catégorie d'acteurs, ces acteurs
45:32qui vont se dire au village, nous sommes paysans
45:34comment on fait pour s'intéresser à ce message
45:36qui est véhiculé par le Minadet
45:38et que le Minadet donne des garanties
45:40que lorsque vous vous mettrez
45:42ensemble, comme en
45:44zone rurale, vous n'avez pas les moyens
45:46d'accompagnement. Nous allons nous charger
45:48de vous soutenir en dehors
45:50de vos efforts personnels. Parce que
45:52voyez-vous, pour que le paysan
45:54qui est dans mon village
45:56ait des moyens pour cotiser
45:58parce que c'est de ça qu'il s'agit la mutualisation
46:00des forces. C'est-à-dire que moi j'ai mon
46:02champ de dinam, vous avez votre
46:04champ de maïs, comment on fait pour être ensemble
46:06pour qu'on ait par exemple
46:08un moulin écrasé et
46:10on n'ira plus chez le voisin et on va commencer
46:12à utiliser le mot là, à écraser
46:14c'est-à-dire vos 100 francs plus, mes 100 francs
46:16mes 200 francs en question vont aider
46:18madame et toi et vont m'aider en même temps lorsqu'elle sera
46:20en difficulté. Il faut répondre
46:22à cette question et ça a besoin d'un accompagnement
46:24Quand vous regardez les coopératives
46:26je ne sais pas si c'est... je ne vais pas juger
46:28sur l'eau faciès. Je suis heureux de partager
46:30le plateau avec madame et toi qui brille bien
46:32mais elle ne ressemble pas à une paysanne
46:34Et ça relève de quoi ?
46:36Nous connaissons des femmes...
46:38On voulait dire que l'élite administrative est politique
46:40qui sont les patrons des organisations féminines
46:42au village
46:44et certainement c'est pour
46:46des ambitions purement politiques
46:48comme monsieur le ministre
46:50moi aussi je mobilise les femmes
46:52en leur apportant un appui au quotidien
46:54et cet appui-là peut faire
46:56qu'en retour, lorsque monsieur
46:58reviendra battre campagne pour son
47:00candidat, certainement ça aura des retombées
47:02donc il faut élargir
47:04tous ces problèmes-là et la difficulté
47:06par rapport à la création même des coopératives
47:08par exemple pour créer
47:10notre coopérative, nous avons eu
47:12beaucoup de difficultés au niveau local
47:14on ne savait pas où aller
47:16et nous avons pris le courage
47:18d'aller
47:20au ministère, ça a été l'occasion
47:22pour nous de rencontrer
47:24le directeur
47:26le chef cellule des registres
47:28monsieur Guidault
47:30qui nous a très bien accueilli
47:32à notre grande surprise, quand je dis nous
47:34nous étions une équipe de femmes
47:36ce ne sont pas les femmes des ministres
47:38Jean-Marie
47:40des paysans
47:42pour votre gouverne
47:44je suis dans l'activité
47:46agro-pastorale depuis
47:48c'est vrai que j'étais fonctionnaire, je suis retraitée
47:50je disais la reconversion
47:52parfois, si on n'est pas femme des ministres
47:54en fonction, on fait dans la reconversion
47:56mais les vrais paysans du village
47:58là, ils ne savent pas de quoi il s'agit
48:00ici ils sont Jean-Marie
48:02je vous l'assure
48:04on n'est pas autour d'un banc commun
48:06nous avons des coopératives, quelques coopératives
48:08qui marchent
48:10il suffit d'être dans une filière
48:12je constate que madame
48:14les coopératives
48:16les autres coopératives du secteur financier
48:18elles sont très bien structurées
48:20elles marchent, mais je vous assure
48:22que dans le monde agro-pastoral
48:24ce n'est pas facile
48:26il faut déjà réussir à convaincre
48:28nous demandons
48:30aux femmes de faire
48:32l'exploitation ensemble
48:34la mayonnaise tard à prendre, mais elle est
48:36en train de prendre
48:38depuis que ma coopérative
48:40par exemple, notre coopérative
48:42elle est spécialisée dans la production
48:44du foss, les anetons
48:46nous avons sollicité
48:48une formation qui a très bien
48:50marché, et ce sont les femmes
48:52elles-mêmes qui ont demandé
48:54à se constituer en coopérative
48:56moi, le leader
48:58avec une certaine équipe, nous avons
49:00nous sommes allés rencontrer le ministère
49:02qui nous a accueillis les bras ouverts
49:04ils sont venus nous faire
49:06une formation sur place
49:08en banque commune
49:10et c'est là où
49:12nos membres ont compris qu'on avait
49:14un intérêt à se constituer
49:16en coopérative. Est-ce qu'il faut continuer
49:18à croire en l'avenir
49:20de ces entités, au regard
49:22de l'environnement juridique
49:24de leur rapport à l'économie
49:26comment on perçoit l'avenir de ces coopératives
49:28de ces entités
49:30Monsieur Allé Gambélé
49:32je voudrais vous dire que
49:34aujourd'hui, nous célébrons
49:36la 30ème édition
49:38de la journée internationale des coopératives
49:40ça, sous l'égide des Nations Unies
49:42c'est pour vous dire que
49:44les sociétés coopératives
49:46ne datent pas d'aujourd'hui
49:48et ont un avenir
49:50le thème, les coopératives
49:52construisent un avenir meilleur
49:54pour tous, cadre avec
49:56l'actualité et nous renvoient toujours
49:58dans des perspectives d'avenir, qu'il faut croire
50:00aux coopératives
50:02qu'est-ce qui nous fait croire à ça ?
50:04Monsieur Allé Gambélé
50:06les journées mondiales, parfois
50:08tout de suite, moi je vous dis, quand je vois le fichier
50:10qui est constitué
50:12à notre niveau
50:14nous sommes surpris
50:16d'entendre qu'il y a des difficultés
50:18où les gens ne comprennent pas
50:20peut-être parce que vous n'êtes pas sur le terrain ?
50:22nous ne sommes pas sur le terrain, d'accord, mais nous avons également
50:24deux responsables de services concentrés
50:26le chef de poste agricole, le délégué
50:28d'arrondissement, le chef section
50:30départementale et le chef service
50:32régional de COPJIC
50:34qui nous envoient des rapports
50:36nous avons près de
50:3830.000 coopératives dans notre
50:40fichier, vous avez vu
50:42l'embellie au niveau du cacao ces derniers temps
50:44c'est à travers les sociétés coopératives
50:46vous voyez au niveau
50:48du café à l'ouest
50:50c'est à travers les coopératives
50:52vous voyez au nord
50:54si aujourd'hui les populations
50:56restent
50:58à l'abri de certains besoins
51:00c'est à travers les coopératives
51:02et le ministère de l'agriculture s'est assis
51:04sur la politique des
51:06projets et programmes
51:08aujourd'hui nous avons des projets au niveau du ministère de l'agriculture
51:10qui appuient
51:12les coopératives, nous avons
51:14pas de café, pas de cacao
51:16pas de cajou, nous avons
51:18le PDCVA
51:20il faut continuer à croire en ça
51:22peut-être que vous vous êtes un modèle
51:24à travers votre réseau
51:26mais quand on voit
51:28les autres peiner, on se dit
51:30on ne pourra pas être heureux seul
51:32pas parce que nous sommes un modèle
51:34mais moi personnellement je crois
51:36à la philosophie coopérative comme une religion
51:38entre 68
51:40et 2002
51:42on a évolué
51:44exclusivement avec Minadet
51:46comme notre tuteur, c'est à partir de
51:482002 que Minfi est venue
51:50maintenant pour intervenir dans les
51:52coopératives d'épargne et crédit
51:54le mouvement coopératif est tellement fort
51:56à travers le monde
51:58par exemple quand on prend
52:00l'Israël, l'Israël est
52:02développé à travers les coopératives
52:04il y a le Moshav et le Kibbutz
52:06on a eu à étudier ça
52:08aux Etats-Unis
52:10les caisses populaires coopératives, le conseil
52:12mondial même est là-bas
52:14parce qu'il y a parfois la notion que les coopératives
52:16sont pour les pauvres
52:18aujourd'hui même les pays développés
52:20en Europe, il y a
52:22par exemple, on a un autre partenaire, Rabobank
52:24c'est la plus grande banque
52:26de l'Hollande
52:28mais il reste coopératif
52:30donc coopératif c'est la philosophie
52:32je crois que ce qui manque
52:34que le ministère doit appuyer
52:36c'est l'éducation
52:38pour éduquer les gens, parce que dans le
52:40passé aussi, surtout dans le domaine
52:42agricole, les gens ont eu cette
52:44philosophie qu'on crée un GIC et le
52:46gouvernement vient nous appuyer
52:48s'il n'y a pas l'appui du gouvernement
52:50les gens abandonnent, ce n'est pas ça la philosophie
52:52coopérative, les gens doivent comprendre
52:54que nous nous réunissons
52:56pour remplir
52:58nos besoins à nous-mêmes
53:00on n'attend pas que quelqu'un d'autre
53:02vienne vous assister, c'est ça la philosophie
53:04coopérative
53:06il faut que les questions de gouvernance
53:08soient aussi réglées, parce que
53:10les questions de gouvernance
53:12l'agriculteur
53:14comme dit Séverin
53:16il faut que
53:18la gouvernance y soit
53:20l'agriculteur qui produit
53:22dans l'arrière-pays
53:24vous ne vivez pas certaines réalités
53:26on a parfois des produits
53:28très bien faits
53:30de très bonne qualité, mais on n'arrive pas à les écouler
53:32parce qu'il n'y a pas de route
53:34nous n'avons pas de route, comment
53:36transporter ça ?
53:38c'est ça le problème, et là où il n'y a pas de route
53:40il n'y a pas de véhicule
53:42qui soit prêt à venir
53:44porter vos marchandises
53:46c'est de ce côté-là
53:48qu'on interpelle un peu
53:50le gouvernement et nos
53:52ministères de tutelle
53:54il faudrait, moi je me rappelle
53:56quand nous étions tout jeunes
53:58il y avait un grand magasin
54:00où les agriculteurs venaient déposer
54:02celui-ci plantain, l'autre macabre
54:04et ainsi de suite, ils pouvaient
54:06vendre librement leurs
54:08marchandises, leurs productions
54:10si on pouvait développer
54:12ce genre de magasin
54:14dans l'arrière-pays
54:16ce serait une très bonne chose
54:18je voudrais d'abord qu'on comprenne que
54:20le mouvement coopératif
54:22ce n'est pas un mouvement où on doit s'y aventurer
54:24il faut d'abord le connaître avant
54:26de commencer
54:28les coopératifs ne sont
54:30pas portés par des individus
54:32un individu ou qui va
54:34rassembler des gens, c'est une initiative
54:36locale, issue
54:38des producteurs ou bien
54:40des paysans, qui rencontrent
54:42un problème, qui est sérieux
54:44vous avez présenté un problème de route
54:46les populations peuvent
54:48en se regroupant auprès
54:50d'une coopérative, font leur lobbying
54:52viennent rencontrer le ministre de l'agriculture
54:54on va vous construire des ponceaux
54:56on va sortir
54:58mais le problème c'est que
55:00les coopératives, quand elles sont créées
55:02c'est dans le but d'obtenir un financement
55:04or elles doivent elles-mêmes
55:06mobiliser, non je ne parle pas
55:08de vous, je parle de
55:10ce qui se passe en général
55:12le Cameroun est à l'honneur
55:14notre pays a accueilli la toute première édition
55:16en Afrique des états de l'air
55:18c'est un événement majeur organisé
55:20par l'association des diplômés de l'école
55:22nationale de l'aviation civile de Toulouse
55:24avec le concours de la Cameroun
55:26civil aviation authority
55:28écoutons quelques experts
55:30de l'aviation civile rencontrés dans ce cadre
55:35les états de l'air c'est
55:37une journée de masterclass
55:39et de conférence et donc
55:41dit comme ça, ça veut dire quoi ? ça veut dire qu'on invite
55:43le gotha de l'aérien, le leader
55:45de l'aérien à venir échanger
55:47des problématiques d'aujourd'hui et de demain
55:49et ensuite l'idée
55:51derrière c'est d'aller, non pas
55:53dans une conférence classique
55:55mais d'aller dans des détails techniques
55:57échanger des savoirs, apprendre des uns et des autres
55:59et s'enrichir à la fin de la journée
56:01on a saisi l'opportunité pour avoir
56:03parmi nos quatre tables rondes
56:05la problématique
56:07de la décarbonation qui est donc
56:09le développement durable appliqué au transport aérien
56:11pour que les gens s'approprient
56:13du sujet parce que derrière cela
56:15il y a beaucoup d'opportunités
56:17pour l'Afrique à saisir. On s'est rendu compte
56:19que les trois quarts des accidents
56:21d'avion sont dus à des causes humaines
56:23et que là il y a une niche de sécurité importante
56:25donc c'est pas la peine d'accumuler des diplômes
56:27pour être pilote, on forme un pilote
56:29donc quelqu'un c'est quoi ? c'est quelqu'un
56:31qui sait réagir devant la situation, qui sait gérer le stress
56:33qui a un peu de coordination motrice
56:35qui sait gérer ses émotions
56:37donc qui sait gérer les priorités
56:39quel sens la mémoire vive
56:41des choses comme ça
56:43et bien sûr la rigueur, j'aurais dû commencer par cela
56:45la technique se gère
56:47bien souvent avec des moyens très modernes
56:49aujourd'hui, qu'on n'a pas besoin de maîtriser
56:51je dirais en termes de connaissance
56:53mais plus en termes d'utilisation
56:55je souhaite exprimer ma gratitude
56:57à l'association
56:59ENAC Alumni
57:01pour le véritable honneur fait
57:03au Cameroun d'accueillir cette première
57:05édition des EDA
57:07en Afrique
57:09en effet depuis les années 60
57:11le Cameroun a établi des liens
57:13solides avec l'ENAC
57:15pour la formation de personnel
57:17d'aviation civile
57:19à différents niveaux
57:21ingénieurs, pilotes, techniciens
57:23qui ont contribué
57:25et continuent de contribuer
57:27au développement de l'aviation civile
57:29au Cameroun. Nous vivons
57:31une époque de transformation
57:33profonde pour l'aviation
57:35dans un contexte de croissance
57:37du trafic aérien
57:39partout dans le monde et
57:41particulièrement en Afrique
57:43aujourd'hui, plus que jamais
57:45dans ce contexte de très forte croissance
57:47notre région
57:49doit relever des défis
57:51cruciaux et on ne saura
57:53assez le répéter
57:55nous augmentons nos niveaux de trafic
57:57nous devons trouver à tout moment
57:59les méthodes, les stratégies, etc
58:01pour maintenir et augmenter
58:03nos niveaux de sécurité et de sûreté
58:05sachant que nos ressources
58:07ne sont pas infinies
58:11On va se quitter bientôt
58:13le mouvement coopératif doit donc
58:15jouer le rôle de contribution
58:17aux objectifs du développement durable
58:19en matière économique et sociale
58:21Mesdames, Messieurs
58:23Merci de nous faire l'honneur de respecter
58:25ce rendez-vous dominical