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00:00Générique
00:28Mesdames, Messieurs, bonsoir.
00:29La date de la reprise des classes au Cameroun, c'est bientôt, elle approche à grands pas.
00:34On nous a annoncé le 9 septembre 2024.
00:37Dans l'enseignement secondaire, les grandes orientations permettant de conduire les activités
00:42de l'année scolaire 2024-2025 ont été données pendant les travaux de la rentrée pédagogique solennelle,
00:48une rentrée qui a eu lieu le 21 août dernier.
00:51À quelques semaines de cette échéance et à la lumière des titres de la presse cette semaine,
00:56on a bien le sentiment que ce n'est pas la grande sérénité chez les parents d'élèves.
01:00Les frais d'APEUS font toujours débat, malgré l'éclairage du ministre des enseignements secondaires.
01:05Le paiement nouveau des frais exigibles ne rassure pas.
01:09De nouveaux manuels scolaires du premier cycle de l'enseignement secondaire général entrent en usage cette année.
01:15Au plan légal, indique le Conseil national d'agrément du manuel scolaire et du manuel didactique,
01:20le changement intervenu est rigoureusement encadré.
01:24Les manuels changés ont une durée d'utilisation de 6 ans, 2018-2023,
01:29conformément au décret du premier ministre du 23 novembre 2017 et la loi du 16 décembre 2021
01:36qui a ramené cette durée à 3 ans renouvelables.
01:40Malgré tout cela, à l'observation, le problème de fond,
01:44c'est que la totalité des livres nouveaux n'est pas encore disponible dans les rayons des librairies.
01:50Vous l'avez compris, à scène de presse ce soir, nous parlons de la rentrée scolaire 2024-2025
01:56et ses nouveautés, et pour le faire de manière organisée,
02:00la CRTV a fait venir autour de cette table Sidonie Lecla, bonsoir.
02:05Bonsoir.
02:05Qu'on connaît très bien.
02:07Je crois.
02:07Merci beaucoup, merci d'être là, vous êtes journaliste à la CRTV.
02:11En face de vous, Timothée Somba Abéna, bonsoir.
02:14Bonsoir, cher Séverin, bonsoir aux téléspectateurs.
02:17Journaliste également, diétaire de publication de la République Presse et de l'élite,
02:21il est chargé de recherche au Centre national d'éducation spécialisé en droits publics.
02:26J'espère que je n'ai rien oublié.
02:27Non, rien.
02:29À ma gauche, tout au bout, Patrick Marius Ondondo, bonsoir.
02:33Bonsoir, M. Séverin à l'égard, bonsoir aux copanélistes,
02:37bonsoir aux fidèles téléspectateurs.
02:39Merci de nous avoir fait l'honneur de nous inviter à cette table.
02:43Vous êtes invité comme président de l'Association nationale des parents et enseignants.
02:47Et enfin, je termine par le professeur Richard Désiré-Ebélé, on en a.
02:50Bonsoir.
02:51Bonsoir, Séverin.
02:52Merci de nous faire l'honneur d'être là.
02:54Vous êtes maître des conférences politologues enseignants à l'Université des Boulevards.
02:59Merci à tous d'honorer ce rendez-vous.
03:02Un autre sujet d'actualité qui ne vous a certainement pas échappé,
03:07cette semaine, les morts de Dimako,
03:10des suites d'une intoxication alimentaire.
03:13Parlant des morts de Dimako, Cameroun Tribune,
03:15Le Quotidien national met en exergue dans sa publication
03:19la tragédie familiale qui s'est produite à Dimako le 26 août dernier.
03:24Et selon des informations bien concordantes,
03:28on estime que l'une des victimes aurait récupéré des restes de semences de maïs déjà trités
03:32et les aurait utilisées pour préparer le couscous.
03:35Un couscous qui a ensuite été consommé par toute la famille.
03:38Est-ce qu'on comprend la cause réelle de ces morts ?
03:44Vous avez suivi cette actualité, Sa Majesté ?
03:47Nous avons suivi cette actualité qui est dans notre département d'origine.
03:52C'est pour cela que je vous pose la question.
03:55J'avoue que je sors de l'extrême nord de Maroc
03:59où j'ai fait un séjour parce que j'avais les officiers de mon petit frère,
04:04mais pour voyager c'est un problème.
04:06Lorsqu'au jour d'aujourd'hui la banque islamique du salut vient faire une activité ici,
04:15il faut, je suis de tout cœur aveugle parce que nous avons suivi au nord dans tous les cas,
04:19parce que beaucoup m'ont posé cette question.
04:22Tant donné qu'on sait que, je parle souvent pour les nordistes,
04:26que le financement de la route Ngarondi-Rigava est en train d'être levé
04:33et sera certainement...
04:35Revenons sur les morts de Dimanko, c'est ça qui nous intéresse.
04:38...la banque islamique et que c'est une très bonne chose parce que les gens souffrent beaucoup.
04:42Monsieur, il faut voyager, il faut aller au nord.
04:47Vous comprenez ? C'est une partie du cas.
04:49Il faut y aller dans tous les cas.
04:52Il ne faut pas aller en avion.
04:53Pas seulement au nord.
04:54Le professeur quand il va chez lui, il vous dit comment il fait ?
04:56Il ne faut pas aller en avion.
04:58Je vous le dis, je suis sérieux.
05:00Il faut y aller.
05:01Revenons sur les morts de Dimanko qui sont autour de vous.
05:04Il faut vraiment qu'on puisse régler ce problème.
05:07Mais ce n'est pas l'OCI qui viendra régler ce problème.
05:10C'est nous, c'est les portes-roies, c'est les portes-paroles de la société.
05:15Si vous n'en parlez pas, vous croyez que ça va attirer l'attention ?
05:20Je pense que les populations sont...
05:24Si c'est avéré, est-ce qu'on a fait des autopsies de ces corps
05:28pour prouver qu'effectivement la mort vient de là ?
05:31Maintenant, si c'est avéré, il faut quand même que les populations soient éduquées
05:35quant à l'utilisation des pesticides.
05:37Moi, je pense que si le maïs a été contaminé à la base
05:41et que ce maïs qui était destiné à être planté
05:44a finalement trouvé la route au niveau de la cuisine
05:49et finalement dans nos marmites et dans les plats,
05:51je pense qu'il faut déjà qu'on se pose des questions
05:54sur le genre de pesticides ou d'engrais
05:57qu'on utilise aujourd'hui pour pratiquer l'agriculture au Cameroun.
06:01Donc, en dehors de ça, on ne peut pas justifier
06:05effectivement qu'une famille vienne à mourir...
06:07J'ai la chance de parler à une dame.
06:09La température chauffante, ça ne peut pas...
06:13C'est de ça que je voulais justement parler.
06:15Parler de nourriture, c'est-à-dire qu'on a préparé...
06:18Parce qu'on n'a pas mangé ce couscous-là cru ou le maïs cru.
06:21Oui, mais le problème, c'est la réaction chimique.
06:24Je ne sais pas ce que ça provoque.
06:25C'est-à-dire que ce couscous avec les produits qu'il contenait
06:30ou alors ce maïs avec les produits qu'il contenait
06:33maintenant exposé à une certaine température,
06:36qu'est-ce que ça donne ?
06:37C'est des réactions chimiques.
06:38On ne peut pas comprendre.
06:39C'est pour ça que je dis, je pense que pour confirmer
06:42qu'effectivement c'est une intoxication suite à la consommation
06:46de ce couscous qui viendrait de ce maïs,
06:48il faut quand même qu'un professionnel de la santé
06:51nous confirme que la mort vient de là.
06:53Autrement...
06:54Mais les savants rappellent que le traitement des semences de maïs
06:58implique l'ajout de produits, ils appellent ça biostimulants,
07:02fongicides et insecticides qui sont dangereux pour la santé.
07:06Et l'environnement ?
07:07Ce qui s'est passé à l'Est nous parle.
07:09Parce que l'Est, c'est peut-être...
07:11On ne va pas dire un cas isolé,
07:13mais la situation que nous vivons dans nos marchés
07:16où on vous parle du formol...
07:17Ça nous parle énormément.
07:19Est-ce qu'on n'a pas atteint,
07:21on n'a pas franchi le seuil critique ?
07:26C'est vrai, lorsqu'on discutait ici en offre,
07:30nous avons parlé d'un État qui paie leur paie.
07:35Nous avons parlé d'un État
07:39qui a désormais un problème de régulation.
07:44Dans ce cas, il y a au moins deux ou trois problèmes qui se posent.
07:49Premier problème,
07:51le problème des pesticides et autres,
07:55c'est-à-dire le problème de la violation de l'éducation des masses.
07:59Comment est-ce que les masses sont éduquées
08:03pour la consommation des produits
08:08et l'utilisation des produits chimiques ?
08:15Deuxième problème,
08:17et c'est le problème le plus dangereux,
08:19c'est ce que nous faisons face à la faim.
08:23Est-ce qu'on ne pouvait pas avoir notre maïs ?
08:26Si on n'a pas notre maïs et qu'on a seulement ce maïs-là,
08:29il y a le problème de la faim.
08:31Et si on observe le Cameroun, il y a la faim.
08:35Est-ce qu'on n'est pas aveuglés un peu par le gamme facile ?
08:37On fabrique les paracétamols,
08:39on nous fait nourrir, le planter au marché...
08:41C'est pas la peine, j'ai raison.
08:43Il n'y a qu'à descendre dans les marchés
08:45et voir l'abondance, effectivement.
08:47Madame, vous restez à Yaoundé, il faut aller au village.
08:50Vous allez comprendre qu'il y a effectivement la faim.
08:52Je ne parle pas de famine.
08:56Parce que la famine est une épidémie.
08:59Je parle de la faim. Les gens ont faim, n'est-ce pas ?
09:03On peut s'interroger, pourquoi est-ce que les gens ont faim ?
09:06Troisième problème,
09:08et c'est bien évidemment le problème du gamme facile.
09:12Aujourd'hui, parce que les pouvoirs publics ont accepté
09:16ce qu'on appelle la tolérance,
09:18et ils ont tout toléré,
09:22jusqu'à la mort.
09:24Parce qu'effectivement, lorsque nous rendons dans nos marchés,
09:27entre les produits chimiques, les formants, les autres,
09:30au vu et au su
09:33de ce qui doit protéger les populations,
09:36qui sont les pouvoirs publics.
09:38Non, disons que ce n'est pas aussi péremptoire.
09:41C'est-à-dire que...
09:43Ce n'est pas au vu et au su de tout, quand même.
09:45Ce n'est pas au vu et au su du gouvernement ou de la brigade.
09:48Beaucoup ont été traqués, attention.
09:50Beaucoup ont été traqués et ont été punis.
09:52Comme aujourd'hui, on traque.
09:54Comme aujourd'hui, on essaie de traquer les médicaments de la rue.
09:57Autant à chaque carrefour, il y a les médicaments de la rue.
10:01Il y a ce problème.
10:03Les pouvoirs publics,
10:05c'est-à-dire que les pouvoirs publics,
10:08doivent sortir
10:10de cette histoire qu'on appelle
10:12tolérance.
10:14Évidemment, nous ne parlons plus pour nous, ici.
10:16Nous parlons pour l'avenir
10:19et le devenir du Cameroun.
10:21L'avenir et le devenir
10:23de nos enfants.
10:25Il faut mettre un stop.
10:27Il ne faut pas mourir.
10:29Sinon, nous allons mourir.
10:31Dimako nous parle. Pourquoi ?
10:33Dimako, c'est où ?
10:35C'est l'un des départements,
10:37l'un des arrondissements où on cultive le plus de maïs.
10:40Donc, on ne peut pas parler de Dimako.
10:42Et on dit qu'on a faim à Dimako.
10:44C'est tout faim de maïs.
10:46On peut avoir faim peut-être du riz ou des spaghettis ou autre,
10:49mais le maïs, il abonde au niveau de Dimako.
10:53Et c'est la raison pour laquelle le couscous de maïs
10:55est le plat le plus prisé.
10:57L'éducation des masses, ici, c'est réel.
11:00Parce qu'à mon sens,
11:02sous réserve de l'autopsie,
11:04même les enquêtes policières
11:06commencent avec ce qu'on appelle des pistes.
11:08Ce que vous avez relayé tout à l'heure,
11:10c'est la première piste.
11:12L'enquête qui va aboutir va nous conduire peut-être à d'autres pistes.
11:15Mais la première piste,
11:17si on se limite à interpréter la première piste,
11:19moi, je suis d'accord qu'il s'agisse d'une confusion.
11:22Peut-être parce que dans la même cuisine
11:25ou le même grenier,
11:27on a les semences d'un côté
11:29et le maïs comestible d'un autre côté.
11:33Alors, c'est déjà une première erreur
11:36ou alors une incongruité
11:38que d'emmagasiner le maïs pour la culture,
11:41maïs chimique amélioré,
11:43et le maïs comestible.
11:45Ceci ne devrait pas se faire.
11:47Ça pose le problème de l'éducation des masses.
11:50Et il est généralisé.
11:53L'IMPM, l'Institut des Plantes Médicinales
11:56du ministère de la Recherche Scientifique,
11:58a mené une étude comme ça sur la pisciculture.
12:01On s'est rendu compte qu'aujourd'hui,
12:03on a de gros poissons silu,
12:05que les gens aiment bien consommer
12:07dans le cadre du bouillon de poisson,
12:09simplement parce que les antibiotiques,
12:12les pisciculteurs se sont rendus compte
12:14que les antibiotiques à forte dose
12:16augmentent la dimension du poisson.
12:19Or, les antibiotiques sont censés
12:21maintenir les poissons en santé.
12:23Alors, qu'est-ce qu'ils font ?
12:25Ils se mettent à surdoser
12:27pour avoir de gros poissons.
12:29Résultat des cousins autres qui connaissaient
12:31cet état de fait,
12:32lorsque je rencontre un gros poisson aujourd'hui,
12:34je les vis.
12:35Sauf que, est-ce que l'étude a été
12:37suffisamment vulgarisée ?
12:39Est-ce que l'État du Cameroun,
12:41les pouvoirs publics,
12:42travaillent suffisamment avec les acteurs sociaux ?
12:45Est-ce que les relais communautaires
12:47sont suffisamment mobilisés
12:49dans l'éducation des masses ?
12:51Voilà les pistes qu'il faut explorer
12:54pour que de tels phénomènes
12:56n'arrivent plus.
12:58Ce que le professeur dit quand même,
13:01c'est sur la tolérance administrative.
13:05C'est pas seulement au niveau des marchés.
13:07Dans les médias,
13:09nous sommes des médias,
13:10on sait très bien ce qu'il se passe,
13:12la tolérance administrative.
13:13Là, il nous a amenés.
13:15Là, nous commençons à compter des morts.
13:17Comment sortir de là ?
13:19Ben, disons que si vous voulez
13:21que les pouvoirs publics
13:22adoptent l'intolérance administrative,
13:24ça ne va pas beaucoup aider.
13:26Est-ce que c'est la même chose ?
13:27Oui, c'est la même chose.
13:29La tolérance administrative,
13:31c'est laisser faire un certain nombre de choses
13:33en fermant la norme.
13:35L'intolérance administrative,
13:37ça veut dire qu'on ne laisse rien faire
13:38que ce qui est prévu par la loi
13:40et la réglementation.
13:41Je crois que c'est de ça qu'il s'agit.
13:43Non, je crois que l'administration,
13:46ce sont les hommes.
13:48On gère, n'est-ce pas, les hommes.
13:50Mais je crois qu'il faut tenir compte
13:52toujours des contextes dans lesquels
13:54on se trouve.
13:55Il y a toujours les textes,
13:56il y a les contextes également.
13:57Au jour d'aujourd'hui,
13:59parce que ça concerne la nutrition,
14:01je crois qu'en ce qui concerne la nutrition,
14:03vous avez raison,
14:05il faut faire appel
14:07à une sanction beaucoup plus grande.
14:11Il y a, n'est-ce pas,
14:12les associations de consommateurs
14:14qui ont l'habitude de faire l'éducation,
14:16n'est-ce pas, des masses.
14:17Il y a même les responsables,
14:19que ce soient les planteurs,
14:21les paysans, les Bayam Salam.
14:24Il faut soigner les causes.
14:26Effectivement, il faut appeler,
14:28il faut sensibiliser,
14:30pour que le travail soit bien fait.
14:32Parce qu'aujourd'hui, c'est le maïs.
14:34Hier, c'était la banane.
14:36Le plantain même aussi.
14:38Les avocats.
14:40Ou bien, n'est-ce pas, les avocats,
14:42ou les ananas.
14:44Mais ne mettons pas dans le même panier
14:46les actes criminels
14:48de certains Cameroonais.
14:50Mais c'est toujours la sensibilisation qu'il faut.
14:52Il y a un accident.
14:54Ceux qui répètent les actes criminels
14:56n'ont plus besoin de sensibilisation.
14:58Ils ont besoin de répression.
15:00Mais là où il y a un accident,
15:02comme c'est le cas de Dimako,
15:04tel que les premières pistes nous révèlent,
15:06c'est là qu'il faut davantage sensibiliser.
15:08Mais s'il faut sensibiliser,
15:10il faut commencer peut-être par restreindre
15:12les importations de ces produits
15:14qui ne sont pas maîtrisables
15:16ou maîtrisées par les populations
15:18qui les utilisent.
15:20C'est comme une commission d'homologation.
15:22C'est vrai.
15:24Mais le dosage, c'est ça le problème, c'est vrai.
15:26Il a parlé du dosage tout à l'heure.
15:28Le problème de la tolérance.
15:30Parce que ce que vous dites,
15:32et vous le dites si bien,
15:34ce sont les hommes.
15:36Derrière ça, il y a ce qu'on appelle
15:38la collusion corruptive.
15:40Et cette collusion corruptive
15:42accentue la tolérance.
15:44C'est même l'administration
15:46qui vient vous proposer les actes de corruption
15:48pour faire ce que vous voulez faire.
15:50S'il est aujourd'hui,
15:52l'État continue à fermer les yeux,
15:54nous allons donc aboutir à la tolérance de la mort.
15:56On ne dit pas
15:58d'aller vers l'intolérance.
16:00Mais on dit,
16:02il faut déjà commencer par contrôler
16:04un certain nombre de choses.
16:06Ça va nous éviter d'avoir les titres foncés dans les lobbies.
16:08Ça va nous éviter
16:10d'avoir les titres foncés dans les montagnes.
16:12Vraiment,
16:14nous ne pouvons pas penser
16:16à la vie de nos enfants
16:18et continuer à blaguer aujourd'hui.
16:20Nous ne parlons plus pour nous.
16:22Nous parlons pour
16:24le futur du Cameroun.
16:26Et pour que ce futur du Cameroun s'améliore,
16:28c'est maintenant
16:30que nous devons commencer par
16:32s'éviter pour stopper un certain nombre de choses.
16:34Il n'y a pas eu d'intolérance ici.
16:36Comment les semences
16:38aboutissent dans les ménages ?
16:40Parfois, ce sont des élites
16:42qui organisent des campagnes de distribution
16:44des semences.
16:46Est-ce que pendant les campagnes,
16:48on a sensibilisé les populations ?
16:50Ne passons pas toujours le temps
16:52à faire le procès des bons et des mauvais points.
16:54J'aimerais quand même savoir
16:56si ce que vous aimez peut causer la mort.
16:58Ce que vous allez recolter va causer quoi ?
17:00Je voudrais qu'on soit clair.
17:02Oui, parce que moi, je veux en s'y comprendre.
17:04L'acte de Dimako,
17:06on n'a pas dit que
17:08c'était voulu.
17:10On n'a pas dit que c'était voulu.
17:12Partons de cet acte pour voir
17:14d'autres situations qui se posent.
17:16C'est pour ça qu'on parle de...
17:18C'est pour ça que, justement, moi, je propose.
17:20J'ai couvert plusieurs campagnes
17:22de distribution des semences améliorées
17:24et autres. Mais je me suis
17:26rendu compte qu'il n'y avait pas toujours les acteurs
17:28du MINEPIA,
17:30du MINADER, pour
17:32sensibiliser les populations
17:34bénéficiaires à l'usage
17:36des dites semences.
17:38Maintenant, la réaction d'un produit chimique
17:40n'est pas la même, selon qu'il est
17:42en terre ou alors selon qu'il est
17:44dans la marmite. Parce que la nature
17:46a besoin de mauvais
17:48produits et de bons produits. Par exemple,
17:50les plantes se nourrissent du carbone alors que
17:52le carbone est dangereux pour l'être
17:54humain. Donc, lorsque la semence
17:56va dans le sol, la nature
17:58va recueillir... Les scientifiques
18:00qui l'ont conçu ont prévu
18:02que la terre, la nature, les racines et autres
18:04vont recueillir un certain nombre de produits
18:06et
18:08la semence va donner des fruits qui seront
18:10comestibles. Donc,
18:12on ne met pas les semences...
18:14Tu vois donc que tu as couvert
18:16les actes politiciens.
18:18C'est une corruption, c'est la corruption
18:20de la masse. Parce que lorsqu'on vient distribuer,
18:22le politicien
18:24qui vient distribuer,
18:26lui cherche autre chose.
18:28Son acte qui est un acte politicien
18:30qui tend à
18:32faire du bien à la population, peut faire
18:34du mal à la population parce que lui
18:36cherche son électorat.
18:38Lui, il faut
18:40sensibiliser ce politicien.
18:42Il faut que ce politicien
18:44sente que l'acte qu'il pose
18:46peut être un acte
18:48de la mort. Si lui-même, il est déjà
18:50au courant. Pour dire également
18:52aux destinataires de ne pas
18:54consommer ces produits. Parce que ça peut être
18:56dangereux pour la santé. Celui qui est élu
18:58récépissé de manifestation, le sous-préfet,
19:00doit se rassurer que
19:02tous les acteurs étatiques
19:04seront à la cérémonie pour
19:06sensibiliser les populations. Et c'est là
19:08que l'éducation, elle doit.
19:10On va avancer. Timothée, il y a une des sept
19:12semaines abritée
19:14la cinquantième session du Conseil des
19:16ministres des Affaires étrangères de l'Organisation
19:18de la coopération islamique.
19:20Ont été évoquées pendant les travaux
19:22les menaces sécuritaires qui pèsent
19:24sur
19:26les pays, le monde
19:28entier. Regardons cet extrait du secrétaire
19:30général de l'OCI.
19:32C'est un
19:34citoyen de l'Afrique centrale. Il est de nationalité
19:36tchadienne. Son Excellence
19:38Hissen Braham Taha.
19:42La question de la Palestine
19:44de l'ordre
19:46de Delcourcet-Sherif connaît bien
19:48l'évolution dangereuse
19:50qui constitue un défi
19:52de la communauté internationale
19:54en général et à notre organisation
19:56en particulier.
19:58Face à cette situation,
20:00nous avons
20:02continué à déployer des efforts
20:04en vue de
20:06juguler les répercussions
20:08de cette agression brutale
20:10israélienne contre le peuple
20:12palestinien et de renforcer
20:14la résilience
20:16dans cette terre et dans la défense
20:18des droits légitimes.
20:20Nous devons conjuguer nos efforts
20:22communs pour assurer
20:24la mise en œuvre des
20:26résolutions du Conseil de sécurité
20:28et de l'Assemblée générale des Nations Unies
20:30ainsi que des mesures
20:32dictées par
20:34la justice internationale
20:36qui appelle à un cessez-le-feu immédiat
20:38et global
20:40et à un succès garanti
20:42des aides humanitaires
20:44à toute la bande des Gaza
20:46de manière suffisante
20:48et durable.
20:50Je voudrais
20:52tout d'abord
20:54rendre un vivant hommage
20:56à Son Excellence
20:58Paul Vila, Président de la République,
21:00chef de l'État,
21:02chef de la diplomatie
21:04cammonnaise
21:06qui a instruit
21:08le gouvernement cammonnais
21:10de travailler
21:12avec le secrétariat général de l'OCI
21:14pour que
21:16cette cinquantième session
21:18de la conférence
21:20des ministres
21:22de la conférence islamique
21:24se tienne
21:26en terre cammonnaise.
21:28La présente
21:30rencontre se tient
21:32dans un contexte
21:34diplomatique
21:36exceptionnel
21:38et d'une histoire d'une humanité
21:40où le monde,
21:42notre monde,
21:44notre planète, est confronté
21:46à des défis majeurs
21:48qui menacent
21:50l'existence même
21:52de la nature humaine
21:54et de la planète.
21:56En effet,
21:58l'actualité internationale
22:00est depuis un certain temps
22:02marquée
22:04par des faits majeurs
22:06qui rallongent malheureusement
22:08la liste d'une histoire sombre
22:10de notre humanité
22:12commune.
22:14Il s'agit
22:16principalement
22:18de l'escalade de la violence
22:20en Palestine.
22:22L'espace de pays de l'OCI
22:24et au-delà
22:26fait face à
22:28d'autres défis.
22:30De manière non exhaustive,
22:32je voudrais citer
22:34les changements climatiques,
22:36les conflits intra-
22:38et inter-étatiques,
22:40les crises économiques
22:42et sociales,
22:44la raréfication des ressources stratégiques
22:46et le mal-développement.
22:48Par une coopération
22:50plus active fondée sur notre
22:52sincère solidarité,
22:54nous parviendrons
22:56à des solutions pérennes.
22:58Dans ce cadre,
23:00la coordination
23:02des politiques de coopération
23:04et la connectivité
23:06entre territoires
23:08nous semblent être
23:10des gages d'un
23:12développement durable.
23:14C'est à ce titre
23:16qu'en accord avec
23:18le secrétariat général,
23:20le thème suivant a été adopté
23:22pour orienter
23:24vos travaux ici à Yaoundé
23:26et je cite
23:28« Développement des infrastructures
23:30de transport
23:32et communication intra-
23:34OCI,
23:36instrument majeur
23:38de lutte contre la
23:40pauvreté et l'insécurité. »
23:42Parler de la rentrée scolaire
23:44de ces nouveautés,
23:46dans le secondaire,
23:48on parle de l'identifiant unique
23:50qui est un matricule national
23:52qui identifie un élève tout au long
23:54de sa scolarité au collège ou au lycée.
23:56On parle aussi du paiement
23:58des frais exigibles à partir
24:00d'une plateforme électronique.
24:02A tort ou à raison,
24:04le débat existe toujours
24:06sur le paiement des frais d'APE
24:08et ça divise l'opinion.
24:10Madame le ministre a suspendu
24:12alors que ce n'était pas ça.
24:14Ce n'est pas ce qui a été dit
24:16par le ministère.
24:18Pourquoi tant de récrimination
24:20autour des frais d'APE ?
24:22Alors j'allais demander qui a dit
24:24que les frais d'APE sont suspendus ?
24:26C'est la mauvaise compréhension et la mauvaise interprétation.
24:28Exactement.
24:30Au mois de juillet, je crois que...
24:32Mais qu'est-ce que l'association a fait pour sensibiliser les gens ?
24:34On parlait de sensibilisation.
24:36Lorsque vous avez eu ce faux message,
24:38j'ai fait une intervention
24:40dans un média
24:42un peu concurrent
24:44au vôtre,
24:46pour donner un synonyme de précision.
24:48Pour dire qu'en ce qui concerne
24:50les frais d'APE,
24:52les frais d'APE sont généralement pris
24:54par une assemblée générale
24:56de parents et d'élèves dans chaque établissement.
24:58Vous comprenez ?
25:00Et comme l'article 46
25:02du décret de 2001
25:04le prévoit,
25:06ce sont des contributions volontaires.
25:08Dans un établissement donné,
25:10lorsque vous vous regroupez en parents et d'élèves,
25:12vous prenez, n'est-ce pas,
25:14selon les besoins de l'établissement,
25:16un taux que
25:18chaque parent devrait verser
25:20pour le paiement des vacataires,
25:22pour la réhabilitation de certaines
25:24infrastructures, équipements entiers même.
25:26C'est-à-dire que les tables devant peuvent se casser
25:28au cours de l'année,
25:30avant de commencer l'année, il faut peindre le tableau
25:32et tout ça.
25:34Il y a un certain nombre de choses qui sont faites
25:36pour que l'enfant fréquente dans de bonnes conditions.
25:38Et c'est les parents qui le font
25:40de manière volontaire.
25:42Ça se passe comme ça partout ?
25:44Et vous tenez compte de la clameur ?
25:46On tient compte effectivement de la clameur.
25:48On tient compte de la clameur parce que
25:50les parents responsables
25:52qui n'ont pas
25:54beaucoup de moyens,
25:56qui sont de conditions modestes,
25:58doivent envoyer les enfants
26:00dans les écoles
26:02et les lycées publics,
26:04les collèges publics. Et dans ces conditions,
26:06il y a un minimum à faire pour
26:08chaque parent. Il doit prendre des
26:10dispositions pour que son enfant
26:12ait un sac,
26:14que son enfant ait les chaussures pour aller
26:16à l'école, que son enfant ait les baignées,
26:18que son enfant puisse avoir
26:20les produits pour l'air.
26:22Et que
26:24arriver à la classe
26:26que l'enfant ne puisse pas s'asseoir par terre
26:28parce que les tables devant ont été cassées
26:30au cours de l'année précédente.
26:32Et que le tableau ne soit pas blanc,
26:34que les enseignants
26:36puissent écrire et qu'ils puissent
26:38avoir complètement
26:40les enseignements
26:42parce que les enseignants vacataires
26:44viennent compléter
26:46les enseignants qui sont déjà là.
26:48Alors, parce que pour
26:50payer les enseignants vacataires, il faut de l'argent.
26:52Pour mettre les conditions de travail
26:54pour commencer l'année pour les enfants,
26:56il faut absolument un minimum.
26:58On est d'accord. Le problème, c'est que
27:00est-ce que ça se passe comme ça dans tout...
27:02Sinon, on n'aurait plus d'établissement
27:04où les enfants se séparaient. Si chacun
27:06faisait le travail que vous énumérez là.
27:08Je crois que ça...
27:10Les parents n'auraient pas
27:12à se plaindre.
27:13Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'au cours d'une année,
27:15il y a toujours, à la fin de l'année,
27:17il y a toujours un bilan.
27:19C'est nos enfants qui fréquentent, non ?
27:21Et je n'ai pas terminé. Je ne voulais terminer pas.
27:23Il faut aller vite parce que les autres veulent prendre la parole.
27:25Je voulais terminer par quelque chose de bien simple.
27:28C'est l'association des parents d'élèves
27:31qui a eu à prendre cette décision
27:33pour aider
27:35l'État, pour aider
27:37l'établissement.
27:38Mais si le ministre constate qu'il y a
27:40une malgouvernance autour des frais, comment il ne peut pas dire ?
27:42Il faut aussi prendre une mesure
27:44suspensive.
27:45C'est notre agent. Ce n'est pas votre agent.
27:47C'est notre agent que nous comptons.
27:48Oui, je suis d'accord, Président.
27:50Mais si le ministre constate
27:52qu'il y a des malversations financières,
27:54il peut intervenir ?
27:57Lorsqu'il y a des malversations financières,
27:59le ministre peut intervenir ?
28:01Au-delà du fait qu'il doit intervenir,
28:03il ne peut pas intervenir.
28:05C'est bien parce que
28:07l'APE a pour fondement juridique
28:09deux dispositions.
28:11La loi de 90
28:13sur la liberté d'association
28:15qui permet aux parents de se constituer
28:17en association
28:19pour l'objet qu'ils ont choisi.
28:21Maintenant, le décret de 2001
28:23qui est à partir de l'article 8
28:25commence à évoquer
28:27la question de l'APE
28:29est rancré dans le bloc
28:31de juridicité
28:33de l'APE.
28:35Donc, c'est tout à fait logique
28:37le ministre dans sa prérogative
28:39en tant que garant
28:41de l'application de la loi
28:43de suspendre ou d'encadrer les activités
28:45de l'APE.
28:47Mais moi, j'aimerais aller au-delà.
28:49L'éducation au Cameroun
28:51est un droit fondamental
28:53garanti par la Constitution.
28:55C'est-à-dire rancré
28:57dans les droits sacrés inaliénables
28:59dont jouissent
29:01les citoyens.
29:03Et au Cameroun, on a décidé
29:05que l'école était gratuite.
29:07L'APE
29:09qui aujourd'hui a une tendance
29:11d'opposabilité,
29:13une tendance d'obligation
29:15pose un réel problème.
29:17D'où la clameur
29:19des parents
29:21aux soupçons
29:23que l'APE
29:25aurait été suspendue.
29:27On peut donc comprendre
29:29à partir de là que, en réalité,
29:31les parents n'en peuvent plus
29:33ou alors les parents n'en veulent plus.
29:35Et j'aimerais raisonner ici
29:37comme un économiste.
29:39Combien rapporte l'APE
29:41aux établissements
29:43scolaires du Cameroun ?
29:45Environ 20 milliards.
29:47Donc, si le gouvernement
29:49subventionne les universités
29:51à hauteur de centaines
29:53de millions ou de milliards,
29:55trouver 20 milliards
29:57de plus ajoutés
29:59à l'école
30:01qui va dépasser
30:03le gouvernement, moi je dis
30:05ce n'est pas aux parents
30:07de contribuer de leur poche
30:09pour l'école de leurs enfants
30:11parce que les parents contribuent
30:13en fonction de ce que la conscience
30:15a prévu, l'impôt.
30:17Lorsque vous payez déjà l'impôt,
30:19vous avez contribué
30:21aux charges de l'État.
30:23Et lorsque vous contribuez déjà aux charges de l'État,
30:25il n'est pas bon,
30:27il n'est pas éthique
30:29que l'État revienne
30:31vous demander de l'aider
30:33encore parce que l'État a
30:35beaucoup de canons de financement.
30:37Si on prend rien que le budget,
30:39la dépense du gouvernement
30:41en matière d'achat des véhicules,
30:43si on change le type de cylindrée
30:45qu'on alloue au ministre, au gouverneur,
30:47on peut ajouter 20 milliards
30:49pour le financement de l'école.
30:51C'est vrai. Je vais parler
30:53en regardant, M. le Président, droit dans les yeux.
30:55Oui, je vois.
30:57Il s'agit
30:59de l'association des parents d'élèves
31:01ou bien l'association
31:03des élèves ? Je suis parent, je réponds
31:05d'abord, c'est l'association des élèves.
31:07C'est pas les parents.
31:09Vous avez appelé l'association des parents.
31:11Je suis président.
31:13M. le Président, vous me laissez continuer.
31:15Je vous laisse continuer.
31:17Moi, j'ai 4 enfants. Je les trouve en train
31:19de contribuer pour 4.
31:21C'est mon association ou c'est l'association des élèves ?
31:23En donnant cette simple précision,
31:25ce n'est pas une invention camerounaise.
31:27Même en France, il y a la fédération des parents
31:29d'élèves. Même aux États-Unis, c'est partout.
31:31Donc, ici, au Cameroun,
31:33vous n'allez pas inventer
31:35le fil à couper de beurre.
31:37C'est dans le monde entier.
31:39Ce n'est pas seulement ici.
31:41Donc, il ne faut pas inventer.
31:43Mais on ne met pas les enfants dehors en France
31:45parce que les parents n'auraient pas donné les frais.
31:47C'est en assemblée générale que vous devez aller
31:49parler.
31:51Vous ne devez pas fuir.
31:53Vous, comme ça, vous fuyez les réunions.
31:55Quand il y a réunion, vous devez aller
31:57à la réunion, vous dites ce que vous avez
31:59à dire et les décisions se prennent en groupe.
32:01N'allez pas par derrière
32:03pour aller faire d'autres sons de cloche.
32:05C'est en réunion.
32:07Ce n'est qu'en réunion
32:09pour que les décisions se prennent.
32:11Vous ne pouvez pas aller.
32:13Même en France, il y a ça.
32:15Non, il n'y a pas ça.
32:17Il y a la fédération.
32:19Mais on ne demande pas aux parents de donner de l'argent.
32:21Il y a la fédération. Allez-y.
32:23Monsieur le Président, lorsque, dans un débat,
32:25on commence à élever le ton,
32:27ça veut dire qu'on reconnaît
32:29ses faiblesses.
32:31Non, ça veut dire qu'il y a mensonge.
32:33Il y a mensonge de l'autre côté.
32:35Monsieur le Président,
32:37je vous ai posé une question.
32:39Je n'ai pas dit. J'ai dit.
32:41C'est l'association
32:43des parents d'élèves ou bien c'est l'association
32:45des élèves.
32:47J'ai dit des parents d'élèves. Je continue donc.
32:49Parce qu'en réalité,
32:51celui qui paye l'APE,
32:53c'est l'élève. Ce n'est pas
32:55le parent. Il n'est écrit
32:57dans aucun reçu
32:59le nom du parent.
33:01Il est écrit
33:03sur le nom... C'est pas vrai.
33:05Il est écrit...
33:07Vous voulez parler à ma place.
33:09Dans tous les reçus, il y a le nom
33:11de l'élève et le nom de son parent.
33:13Vous voulez parler à ma place. Oui.
33:15Mais c'est faux. Moi, j'ai quatre enfants. Je vous parle.
33:17Il n'y a pas votre nom. Il n'y a pas mon nom.
33:19C'est le lycée de Ngambé.
33:21Monsieur le Président.
33:23Monsieur le Président, calmez-vous.
33:25Vous aurez le temps. Calmez-vous.
33:27C'est ça qu'on appelle le marteau.
33:29Monsieur le Président.
33:31J'ai mes enfants. Et je vous dis
33:33lorsque, de manière
33:35subtile,
33:37vous détournez
33:39l'association des parents
33:41d'élèves en
33:43l'association d'élèves...
33:45Parce que si j'ai cinq enfants...
33:47Tu payes cinq fois. Ça fait
33:49cinq enfants alors que je suis
33:51un parent dans un même
33:53établissement. C'est ça. Ce sont les élèves
33:55qui payent. Et je pense également que
33:57vraiment... Je peux répondre à cette question. Non, vous ne répondez
33:59pas encore. Vous ne répondez pas
34:01encore. Vous ne répondez pas.
34:03Je vous refuse la parole parce que vous voulez tricher.
34:05En faisant quoi ? De manière subtile,
34:07l'association des
34:09parents d'élèves est devenue l'association
34:11des élèves. Et c'est un détournement.
34:13On doit vous poursuivre.
34:15C'est un détournement des déniés
34:17publics. L'enfant
34:19travaille où ? Pour
34:21payer. L'enfant
34:23fait comment ? Dans ce climat de
34:25morosité où les Camourais
34:27ont comme salaire l'habitance.
34:29Et vous voulez
34:31qu'un parent qui touche 200 000
34:33pour
34:35cinq enfants
34:37dans un lycée comme le Célimbaladeux
34:39paye 125 000. Et les enfants, là, vont vivre comment ?
34:41On doit vous poursuivre
34:43pour détournement des déniés publics.
34:45On doit vous poursuivre pour un détournement subtil.
34:47Parfois, les enfants
34:49ne sont pas dans le même établissement.
34:51Et vous empêchez
34:53aux élèves
34:55d'avoir accès en salle.
34:57Est-ce que vous-même vous dites que c'est volontaire ?
34:59Alors, président, rapidement,
35:01on va avancer.
35:03Apportez-nous des explications,
35:05on va comprendre rapidement. Deux explications.
35:07La première explication,
35:09les taux
35:11de l'APE sont arrêtés
35:13pour les besoins de l'établissement
35:15par l'ensemble des parents
35:17présents à l'Assemblée générale.
35:19Première réponse.
35:21Et que, généralement,
35:23quand tu as cinq...
35:25J'arrive. Quand tu as cinq enfants
35:27dans un établissement,
35:29lorsque il y a Assemblée générale,
35:31vous allez tous vous retrouver à l'Assemblée générale.
35:33Et dès que l'Assemblée générale arrête,
35:35vous posez votre problème
35:37et en Assemblée générale, entre parents, vous arrêtez
35:39une...
35:41Ce n'est pas vrai.
35:43Ce n'est pas vrai, tricherie.
35:45Maintenant, en ce qui concerne les cinq enfants,
35:47je vais en venir, pour ça, je ne veux pas me déviner.
35:49Pour les cinq enfants.
35:51Les enfants
35:53sont payés
35:55les...
35:57Les vacataires qui donnent les cours
35:59aux enfants
36:01ne sont pas les mêmes.
36:03C'est-à-dire que vous n'avez pas automatiquement
36:05les cinq enfants dans la même classe.
36:07Ça veut dire que
36:09le complément des
36:11vacataires comprend
36:13parce qu'ils dispensent, n'est-ce pas, les cours.
36:15Vous êtes en train de répondre.
36:17Vous êtes vous-même en train de dire que c'est l'association.
36:19Vous-même, vous êtes en train de nous dire.
36:21C'est ce que vous êtes en train de dire.
36:23Comment il y a des vacataires qui viennent à gauche et à droite
36:25comme ça, les enfants doivent
36:27vous contribuer à l'effort
36:29pour payer les vacataires.
36:31Est-ce encore l'association des parents
36:33de la...
36:35Dont chaque enfant
36:37reçoit
36:39des enseignements
36:41vacataires différents. Et c'est tout à fait
36:43normal de les payer.
36:45Est-ce que c'est à l'enfant
36:47de subvenir aux besoins de l'État ?
36:49Est-ce que
36:51c'est à l'élève de subvenir
36:53aux besoins de l'État
36:55à ce que l'État doit faire ?
36:57Chaque enfant génère
36:59des dépenses différentes.
37:01C'est la raison pour laquelle
37:03l'Assemblée générale
37:05des parents
37:07prennent souvent la décision que
37:09tous les enfants, parce que
37:11les charges sont reparties entre enfants dans un établissement,
37:13tous les enfants
37:15ont payé
37:17et vous voyez comment vous répondez
37:19vous-même que les charges sont reparties entre
37:21enfants. Ce n'est plus
37:23entre les parents.
37:25Vous-même, vous avez répondu.
37:27Vous avez répondu.
37:29On va avancer. On estime qu'il y a...
37:31Néanmoins, mon enfant en privé n'est pas émancipé.
37:33Les parents paient pour les enfants.
37:35On estime qu'il y a une administration
37:37qui coordonne cette activité.
37:39Attendez, attendez.
37:41Je veux le reprendre.
37:43Si vous avez des enfants
37:45allez dans une Assemblée générale
37:47et parlez. C'est généralement vous comme ça qu'on bat.
37:49Je ne peux pas envoyer
37:51mon enfant. Je ne peux pas envoyer
37:53mon enfant dans une école publique
37:55où les parents sont là pour détourner
37:57et vous allez parler là-bas.
37:59Allez là-bas parler.
38:01On a un besoin de gens qui doivent aller
38:03parler aux autres parents et non fuir.
38:05Lorsque vous le trouvez dans une situation de 5 enfants
38:07dans 5 établissements différents, comment faites-vous ?
38:09Moi, je l'ai vécu avec 2 enfants dans 2 établissements
38:11différents. Je me retrouve
38:13à assister aux réunions à gauche
38:15et à droite.
38:17Non, mais vous avez votre épouse, vous vous envoyez.
38:19Oh, vraiment ?
38:21Il faut
38:23dissoudre cette histoire.
38:25Il faut supprimer cette histoire.
38:27C'est un détournement, c'est des
38:29camaraderies pour le vol.
38:31Et vous avez parlé en France.
38:33En France, on ne met aucun élève dans...
38:35On ne demande pas un centime aux parents.
38:37En France, les parents d'élèves
38:39interviennent chaque jour dans la vie de l'étudiant.
38:41Les parents qui interviennent, pas les élèves.
38:43De manière fonctionnelle.
38:45Les parents, pas les élèves.
38:47Quels sont les résultats des établissements
38:49publics où vous avez les APE ?
38:51Les résultats sont là.
38:53Il y a eu 2 étudiants qui ont réussi.
38:55Vous, au public, il y a quoi ?
38:57On peut avancer maintenant.
38:59Ce qu'on comprend à travers votre échange,
39:01c'est que cette question mérite
39:03une réflexion profonde.
39:05C'est ce qu'on comprend.
39:07Nous ne condamnons pas les APE.
39:09Comme nous disions, non plus, ça marche très bien.
39:11Peut-être qu'il y a des choses à revoir.
39:13Et il y a une administration qui va s'occuper de cela.
39:15Une autre question...
39:17Non, non, je ne reviens plus sur cette question.
39:19Une autre équation difficile pour les parents,
39:21une autre équation à résoudre pour les parents,
39:23c'est la rareté
39:25des nouveaux manuels scolaires dans les librairies.
39:27On a, selon la loi,
39:29changé les livres.
39:31Mais il se trouve qu'on regarde la télé,
39:33on lit les journaux.
39:35Le Cameroun Tribune nous dit, par exemple,
39:37que ce n'est pas facilement trouvable.
39:39Comment on gère ça ?
39:41Là encore, il y a un problème
39:43de carence d'anticipation
39:45dans la gouvernance du livre.
39:47Premier problème,
39:49les parents ne sont pas
39:51mécaniquement informés
39:53de la date de péremption
39:55des manuels scolaires.
39:57Mais il y a un texte.
39:59Il faut savoir que
40:01je lis l'exposé
40:03du secrétaire permanent
40:05au centre d'agrément.
40:07Il a donné l'exposé pendant la rentrée pédagogique.
40:09C'est le professeur Marcellin Vondétois
40:11qui est assez clair là-dessus.
40:13C'est-à-dire qu'au bout d'un certain temps,
40:15on doit changer les livres.
40:17Et les parents que nous sommes,
40:19nous devons nous appréhender aussi.
40:21Voilà le rôle que devrait jouer la paix.
40:23Non, ne revenez pas sur la paix.
40:25Regardez.
40:27Oui, l'association des parents.
40:29Vous voyez, c'est l'argent que vous voyez.
40:31Mais nous parlons de l'association
40:33qui doit quand même informer.
40:35Au niveau de la perception des faits d'appui.
40:37Qu'ils ont au niveau de l'éducation
40:39des parents.
40:41Elle serait une association bienvenue.
40:43Donc voilà le premier problème.
40:45La sensibilisation de l'éducation des parents.
40:47Voyez-vous, lorsque vous êtes un parent,
40:49vous sortez chaque jour de chez vous
40:51à 6h du matin pour aller chercher l'habitance.
40:53Vous ne gardez pas forcément
40:55en esprit que les livres
40:57seront périmés à telle période.
40:59Moi, il m'arrive d'oublier même l'anniversaire de mes enfants.
41:01Tellement occupés
41:03à travailler pour chercher
41:05ce qu'ils vont manger.
41:07Il faut tenir compte de cet aspect.
41:09De l'étape psychologique des parents.
41:11Il faut donc leur faire un rappel constant.
41:13Premier problème. Deuxième problème.
41:15Qu'est-ce qu'on achète ?
41:17Qu'est-ce qu'on importe quand on décide
41:19d'importer le livre ?
41:21On importe le bien.
41:23C'est-à-dire toutes choses susceptibles
41:25d'appropriation au sens du code civil.
41:27Ou alors on importe la substance.
41:29Si on est d'accord que c'est la substance
41:31que nous importons, dans un cadre
41:33où on promeut l'impôt de substitution,
41:35c'est simple. On achète
41:37les livres
41:39chez son auteur
41:41qui se trouve en Inde ou aux Etats-Unis
41:43et il nous envoie
41:45le fichier numérique
41:47qu'on confie aux imprimeurs
41:49locaux.
41:51Mais c'est une démarche qui me semble un peu difficile
41:53parce qu'il y a un texte qui avait
41:55proposé que la production
41:57du livre scolaire
41:59soit confiée à 50%
42:01aux imprimeurs locaux.
42:03Pourquoi est-ce que nous continuons
42:05à manquer des livres sur le marché ?
42:07À l'association,
42:09est-ce que vous tenez compte de ce genre de problème ?
42:11Non, ils ne sont pas au courant des choses comme ça.
42:13Nous sommes effectivement au courant des choses comme ça
42:15parce que vous n'assistez jamais
42:17aux assemblées générales.
42:19Si on vous voit entrer à l'assemblée générale,
42:21les parents vont d'abord bien vous accueillir.
42:23Il faut y aller, il ne faut pas fuir.
42:25Je disais donc
42:27que c'est un problème qui concerne
42:29tous les parents parce que le problème
42:31du livre scolaire nous concerne tous.
42:33Au début de l'année,
42:35tout le monde nous courons de gauche à droite.
42:37Je crois qu'il y a beaucoup de choses qui dépendent
42:39des pouvoirs publics, il y a beaucoup de choses qui dépendent
42:41du conseil d'agrément.
42:43Parce que le conseil d'agrément,
42:45lorsque vient à prendre la décision
42:47des livres scolaires, je crois que le conseil
42:49d'agrément devrait s'entourer
42:51d'un minimum.
42:53Un minimum, n'est-ce pas, de solutions,
42:55c'est-à-dire la disponibilité de ces livres
42:57à temps pour que les parents
42:59puissent en bénéficier.
43:01Parce que dès lors, tout n'est pas devenu
43:03de s'asseoir
43:05et j'allais dire de décharger les pédiums
43:07et de prendre les décisions.
43:09Mais les parents
43:11vont avoir les livres comment ?
43:13C'est même pas aux parents maintenant d'inventer les solutions pour avoir les livres.
43:15Vous le savez.
43:17C'est au conseil d'agrément et
43:19à ceux avec qui ils travaillent
43:21de donner, n'est-ce pas,
43:23la disponibilité des livres.
43:25C'est pas aux parents.
43:27Mais qu'est-ce que l'APE a fait à propos de cela ?
43:29Qu'est-ce qu'on vous a posé ?
43:31L'APE, dans chaque établissement, en principe,
43:33est bien organisé, affiche
43:35les livres disponibles
43:37dans l'établissement au début de l'année
43:39et lorsqu'il y a réunion,
43:41généralement, quand un parent a un tuyau,
43:43il dit qu'il y a tel livre
43:45que nous pouvons avoir à tel niveau.
43:47C'est tout ce qu'on peut faire.
43:49Parce que c'est l'échelle d'établissement
43:51qui gère également ce volet
43:53purement de livres scolaires.
43:55Ce n'est pas aux parents d'inventer les livres.
43:57Nous, on nous dit quels sont les livres qu'il faut acheter
43:59et nous achetons les livres.
44:01Maintenant, il faut que ces livres soient disponibles.
44:03Nous n'allons pas inventer.
44:05Le problème avait été, il y a de cela quelques années,
44:07le gouvernement camerounais
44:09avait mis sur pied la société
44:11qui a élit Sonola.
44:13Le CPR.
44:15Pour régler ce problème de livres,
44:17le CPR a connu...
44:19La colonisation a connu sur nous.
44:21Oui, il faut le dire.
44:23C'est aussi la vérité.
44:25Le CPR voulant, n'est-ce pas,
44:27a sous-développé.
44:29On a rencontré des relents.
44:31Aujourd'hui,
44:33qu'est-ce que les parents d'élèves font ?
44:35Qu'est-ce que l'association fait ?
44:37Est-ce que vous avez remonté justement
44:39ces informations pour pouvoir
44:41trouver des solutions finalement ?
44:43Parce qu'il y a des propositions qui ont été faites,
44:45par exemple, même ici.
44:47À savoir que, voilà, si c'est possible
44:49d'avoir le fichier numérique pour pouvoir
44:51attribuer, n'est-ce pas, les impressions.
44:53Et choisir un bloc d'imprimant.
44:55Vous êtes dans un marché.
44:57Faut faire attention, vous êtes dans un marché.
44:59S'il te plaît, Souverain.
45:01Il faut dire que,
45:03moi, je ne comprends pas le Cameroun.
45:05Le livre
45:07est une économie.
45:09Le livre est une industrie.
45:11Une industrie qui a
45:13des secteurs
45:15d'activité.
45:17C'est une économie globale.
45:19Comment est-ce que
45:21l'État du Cameroun
45:23peut accepter
45:25que son secteur éducatif
45:27serve aux économies
45:29des autres ?
45:31L'État du Cameroun a donné la possibilité
45:33aux imprimeurs,
45:35aux éditeurs,
45:37de s'impliquer parce que
45:39ce marché est ouvert.
45:41C'est vrai.
45:43L'éducation,
45:45c'est les valeurs d'une société.
45:47Et si on blague avec les valeurs d'une société,
45:49la société ne s'éveille pas.
45:51Je reprends que c'est
45:53une économie.
45:55Le Cameroun
45:57ne doit pas accepter
45:59d'être dominé
46:01par l'impérialisme
46:03au point où nos
46:05administrateurs,
46:07en relation
46:09avec les impérialistes,
46:11vont tout faire pour que
46:13la structure qui est sur place
46:15ne fonctionne pas. Parce que si elle fonctionne,
46:17elle va faire perdre pas de marché
46:19à ces pays étrangers.
46:21Le secteur est là.
46:23Et étant conscient
46:25de cette démarche,
46:27pourquoi les opérateurs économiques
46:29locaux ne peuvent pas s'engager ?
46:31Je reprends encore.
46:33Qui est-ce qu'on appelle
46:35les opérateurs économiques au Cameroun ?
46:37Les commerçants.
46:39L'État, l'éducation,
46:41ça fait partie du régalien.
46:43C'est le rôle fondamental
46:45de l'État.
46:47On ne peut pas donner
46:49l'éducation au tout-venant.
46:51L'État a un rôle
46:53à jouer. C'est un rôle central.
46:55Si l'État capitule au niveau
46:57de l'éducation, ça veut dire que cet État
46:59a lamentablement échoué.
47:01Le CPER est là.
47:03Que l'État finance le CPER
47:05et que les livres
47:07qu'on puisse produire sur place
47:09à partir du CPER et que
47:11toutes les organisations qui tournent autour
47:13puissent avoir l'air pour que les livres
47:15soient disponibles.
47:17Vous êtes d'accord avec moi qu'on a vu
47:19là où la trop présence
47:21de l'État nous a menés.
47:25Il faut faire attention aussi.
47:27Il y a trop présence de l'État à quel niveau ?
47:29Il faut distinguer.
47:31Nous sommes dans la logique de l'État régulateur.
47:33C'est vrai. C'est-à-dire que l'État
47:35laisse faire, régule, contrôle
47:37ou peut organiser.
47:39Mais il faut distinguer
47:41et j'aime bien cette expression qu'a utilisée
47:43Régalien. La caractéristique
47:45des secteurs régaliens est qu'ils sont
47:47non privatisables.
47:49La diplomatie, la sécurité,
47:51l'éducation, la communication.
47:53Ce n'est pas le cas pour les livres.
47:55La communication, les télécommunications.
47:57Ce n'est pas le cas pour les livres. On a ouvert
47:59les livres. On a donné la possibilité.
48:01On a libéralisé.
48:03Voici le problème. Lorsque vous décidez
48:05de soumettre
48:07un secteur d'activité aux importations,
48:09vous subissez le dictat
48:11du marché international.
48:13Tout simplement
48:15parce qu'on ne veut pas subir
48:17le surcoût de gérer
48:19le livre en interne. On a choisi
48:21le moins cher. On a choisi le Bayam
48:23Selam. Et ça pose un problème.
48:25Ça veut dire que pour le gouvernement
48:27Camerounais, l'éducation n'est pas prioritaire.
48:29Ce n'est pas une priorité.
48:31La presse nationale,
48:33le quotidien, le messager, le jour et bien d'autres
48:35publications ont rappelé cette semaine, à notre bon
48:37vieux souvenir, le travail immense
48:39abattu par le PNDP, le Programme
48:41National Développement Participatif de
48:432004 à 2024.
48:45Un projet de gouvernement qui était supposé
48:47mettre en place un mécanisme
48:49de financement décentralisé
48:51venant en appui aux collectivités
48:53territoriales décentralisées.
48:55Tout ce traitement de la presse intervient donc
48:57au lendemain de la dédicace
48:59de la version anglaise du livre intitulé
49:01Décentralisation et Développement
49:03local au Cameroun.
49:05Un ouvrage qui permet de voyager à travers le Cameroun
49:07et pouvoir découvrir
49:09les actions du PNDP. Ce soir,
49:11nous donnons la parole à Mme
49:13Marie-Madeleine Nunga, coordonnateur
49:15national du PNDP. Elle parle
49:17des acquis du programme à capitaliser
49:19et surtout, elle revient sur le bouclage
49:21des financements.
49:24Nous avons eu
49:26trois phases consécutives
49:28sur les différents financements
49:30et nous sommes arrivés donc
49:32à la clôture des financements de cette
49:34troisième phase. Aujourd'hui,
49:36nous avons terminé avec
49:38les principales opérations de clôture,
49:40c'est-à-dire les audits,
49:42parce que nous avons un audit
49:44sur chaque financement
49:46et ici, c'est des audits de clôture.
49:48Le dernier en date, c'était
49:50l'audit de clôture il y a quelques jours
49:52où nous avons reçu
49:54le rapport
49:56final de l'audit
49:58C2D3, c'est-à-dire C2D sur la
50:00troisième phase du PNDP. A ce stade,
50:02il y a un ensemble
50:04d'activités qui restent effectivement
50:06attachées à la
50:08fin de ces financements-là,
50:10c'est-à-dire la réception des
50:12travaux qui ont été faits, notamment sur
50:14le financement fait dont je n'ai pas parlé
50:16et arrivé
50:18au jour d'aujourd'hui, il est
50:20notamment question de considérer
50:22le chemin
50:24parcouru et c'est vrai que le livre
50:26montre
50:28les gains,
50:30les acquis qu'on a
50:32eus à travers
50:34l'intervention du PNDP
50:36et je vous prendrai
50:38l'exemple de ces communes qui ont
50:40vu leur
50:42compte d'exploitation
50:44passer du simple au double
50:46de par l'accompagnement
50:48que nous avons apporté
50:50aux communes avec
50:52le recrutement des cadres
50:54communaux, notamment le financier pour ce cas-là
50:56et nous avons vu
50:58effectivement ces
51:00performances-là qui ont
51:02d'ailleurs été captées à travers le guichet
51:04performances sur les trois
51:06éditions que nous avons menées.
51:08Véritablement, il y a
51:10matière à réflexion de voir
51:12comment capitaliser, comment
51:14pérenniser ces acquis-là
51:16à travers le vide
51:18qui est aujourd'hui sur le terrain.
51:22Je voudrais vous entendre sur
51:24cette prise de position du
51:26professeur Marcela Vondaytoit à l'occasion
51:28de
51:30la rentrée pédagogique solennelle
51:32et parlant justement de l'indisponibilité
51:34des livres, il disait si la politique
51:36manuelle unique était dûment respectée
51:38par tous et partout,
51:40la responsabilité de le faire
51:42échoua au ministère en charge de l'éducation
51:44alors que le mercantilisme qui refait surface
51:46interpelle la moralité
51:48de certains chefs d'établissement
51:50et celle de plusieurs éditeurs.
51:52Il a parlé de la théorie de
51:54Keysen qui sous-tend la réforme des
51:56programmes du 14 juin 2023
51:58et qui permettrait d'explorer
52:00les causes structurantes enfouies
52:02de notre paupérisation
52:04efférée de l'école, un puissant
52:06levier de notre indépendance et de notre
52:08développement.
52:10Vous parlez d'un secteur
52:12égal, l'éducation,
52:14mais on a l'impression que dans ce secteur
52:16il y a des intrusions,
52:18il y a des commerçants qui sont entrés
52:20au point où à la rentrée
52:22on a des problèmes d'ouvrage aujourd'hui.
52:24Est-ce que le problème n'est pas celui-là ?
52:26Nous les acteurs privés, c'est que généralement
52:28nous pensons d'abord à nous, à nos intérêts.
52:30Celui qui est garant de l'intérêt général
52:32c'est l'État.
52:34Et à partir du moment où l'État accepte
52:36d'être garant de l'intérêt général,
52:38il doit distinguer les secteurs.
52:40Il laisse aux commerçants, aux acteurs privés
52:42des secteurs qu'il
52:44entre guillemets
52:46compte, sur lesquels il préserve
52:48la souveraineté.
52:50L'État doit même être l'éditeur
52:52du livre dans un État qui se veut
52:54intellectuellement autonome.
52:56C'est ce que j'allais également dire.
52:58Je pense qu'ici l'État doit prendre
53:00cette affaire en main.
53:02En éditant effectivement ce livre.
53:04Nous avons l'imprimerie nationale
53:06qui peut effectivement faire ce travail.
53:08Et en dehors de cette imprimerie nationale,
53:10nous avons les autres imprimeurs
53:12qui montrent leur savoir-faire au quotidien.
53:14Donc ici, il faut certainement
53:16que l'État ouvre
53:18et offre la possibilité
53:20à ces imprimeurs
53:22de pouvoir se saisir
53:24de ce manuel numérique
53:26pour pouvoir imprimer de façon légale.
53:28Afin que les parents
53:30et finalement les élèves
53:32aient les livres à temps.
53:34Je crois qu'il faut
53:36qu'on sache que nous sommes dans un monde
53:38ouvert.
53:40Nous ne sommes pas en basse-clos.
53:42Et puis nous ne sommes pas
53:44un pays communiste
53:46où l'État fait tout.
53:48C'est depuis la libéralisation de la vie économique.
53:50C'est depuis 1990. Il faut accepter ça.
53:52Il faut accepter...
53:54Il faut accepter ça.
53:56Il faut accepter que
53:58nous sommes dans un monde...
54:00Nous sommes dans un monde
54:02du donner et du recevoir.
54:04Il y a forcément
54:06des implications,
54:08une coopération multilatérale
54:10qui fait que nous avons affaire
54:12à d'autres pays.
54:14Pourquoi on ne privatise pas la vie?
54:16Pourquoi on ne privatise pas la vie?
54:18C'est sur le plan de la qualité.
54:20On a choisi
54:22des oeuvres, des livres
54:24qui sont des livres de qualité
54:26et qui ne sont toujours pas faits
54:28par les nationaux.
54:30Je crois qu'il faut accepter. Parce que nous voulons une éducation
54:32meilleure. Il faut accepter
54:34qu'il y ait la concurrence dans ce domaine-là.
54:36Professeur?
54:38Oui, Séverin.
54:40Nous pouvons commencer par nous poser
54:42quelques questions.
54:44Mais vous avez 30 secondes.
54:46Quelle école voulons-nous pour nos enfants?
54:48Et à partir de quoi?
54:50Chaque pays qui veut se développer
54:52inscrit dans son école
54:54ses valeurs,
54:56son idéologie.
54:58Et tous les pays qui ont inscrit
55:00ces valeurs-là
55:02sont en train de se développer aujourd'hui.
55:04Le Cameroun est resté
55:06dans ce qu'on
55:08pourrait dire...
55:10Le mimétisme?
55:12Non. Le Cameroun fait
55:14une belle récitation des autres,
55:16copie mal les autres
55:18et sacrifie le devenir
55:20de ses enfants en matière
55:22d'école. Que valent nos enfants
55:24aujourd'hui en termes d'école?
55:26Nos enfants en termes d'école?
55:28Dans les universités occidentales,
55:30les Camerounais sont les meilleurs. Qu'est-ce que vous racontez là?
55:32On est à la fin.
55:34Que valent nos enfants?
55:36Nos enfants sont parmi les meilleurs,
55:38que ce soit ici en Afrique ou dans les pays occidentaux.
55:40Président, on est à la fin.
55:42Comment vous racontez
55:44également le problème
55:46des enseignants qui seraient
55:48mal formés?
55:50Tu m'as très bien compris.
55:52Nous ne sommes pas les derniers.
55:54Nous ne sommes pas les derniers.
55:56Vous laissez le professeur terminer.
55:58Vous laissez le professeur terminer rapidement.
56:00On n'a pas d'argument.
56:02Ils commencent à se battre.
56:04Je dis bien,
56:06quelle école voulons-nous
56:08pour nos enfants?
56:10Aujourd'hui, si nous voulons avoir
56:12une école, il faut.
56:14Nous devons avoir une école où nos enfants peuvent fabriquer
56:16le curdan, où nos enfants peuvent
56:18fabriquer l'eau, où nos enfants peuvent fabriquer le téléphone,
56:20où nos enfants peuvent fabriquer telle ou telle
56:22chose. Je veux bien qu'on soit les meilleurs
56:24chez les autres.
56:26Mais c'est par rapport
56:28à ce que les autres ont pu mettre sur pied.
56:30Et adaptons notre école à nos réalités.
56:32Et aujourd'hui,
56:34l'État,
56:36l'État ne doit
56:38pas vendre notre système éducatif
56:40parce que c'est à partir
56:42du système éducatif qu'on conçue
56:44la société, qu'on se développe.
56:46Merci beaucoup. Merci d'être venu.
56:48Mesdames, Messieurs, nous arrivons au terme
56:50de cette édition de scène de presse.
56:52Je veux dire merci
56:54à nos invités pour les contributions
56:56assez nourries
56:58que vous avez suivies tout au long de ce programme.
57:00Merci à vous, Sylvain. Merci
57:02au Président. Professeur, merci
57:04d'être là. Et puis également à Timothée
57:06qui est venu. S'il
57:08plaît à Dieu, nous allons nous retrouver dimanche
57:10prochain.