Avec Fabien Chevalier, Président du Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (CIFOG)
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00:00On parle de la production du foie gras qui, bonne nouvelle, semble repartir. C'est déjà une bonne chose. Bonjour Fabien Chevalier.
00:08Bonjour à tout le monde.
00:10Bienvenue sur Sud Radio. Président du comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, le CIFOG.
00:17La production de foie gras repart après une année difficile. Ça fait enfin une bonne nouvelle à annoncer.
00:23Il faut quand même qu'on s'arrête là-dessus, Fabien Chevalier.
00:26Oui, c'est une très très bonne nouvelle. La France a été précurseur de la vaccination des canards contre l'influenza aviaire
00:35qui avait beaucoup entaché la production ces dernières années. Et ça, c'est une très très bonne nouvelle.
00:42Cette année, il y aura du foie gras pour Noël. Il n'y en aura pas trop. Il y en aura juste assez.
00:48Mais c'est une très bonne nouvelle tout de même.
00:50C'est une bonne nouvelle. Ça veut dire que l'épidémie de grippe aviaire recule en France.
00:57Ça veut dire que l'épidémie de grippe aviaire, qui est une épidémie mondiale, a été à la dernière saison, on va dire, maîtrisée en France grâce à la vaccination.
01:08Donc la vaccination, en tout cas des canards, fait que vous avez heureusement beaucoup moins ou presque plus besoin d'abattre des troupeaux entiers.
01:17Je ne dis pas troupeaux. D'ailleurs, je ne devrais pas dire troupeaux, des élevages entiers. Pardonnez-moi.
01:21Non, c'est bien ça. C'est bien ça. Le mot troupeau peut convenir.
01:25On a toujours l'impression de passer pour un citadin quand on n'est pas du Gers et qu'on en parle. Mais vous avez raison.
01:31En tout cas, c'est une bonne nouvelle. Pourtant, vous demandez de l'aide. Alors parlons-en.
01:35Vous avez besoin de l'aide de l'État pour la vaccination des canards. Pourquoi d'abord ?
01:39Et combien ça coûte de vacciner un seul canard ?
01:43Alors, en fait, l'État nous a aidés à hauteur de 85% des frais.
01:48Les frais pour vacciner et surtout mettre en place la surveillance qui va avec la vaccination sont très onéreux pour un canard.
01:57Et cette deuxième année, on ne sait pas encore à combien l'État nous accompagnera.
02:03Il faut savoir que c'est une prophylaxie qui est importante pour la santé publique.
02:10C'est très important que la grippe aviaire ne circule pas. On a stoppé cette circulation.
02:16Il faut continuer ces efforts parce que c'est vraiment d'intérêt public.
02:21Alors en quoi, justement, c'est important pour la santé publique ?
02:25Ce que vous nous dites, en gros, c'est qu'en vaccinant les canards contre la grippe aviaire, on évite demain qui sait à vacciner des humains, c'est ça ?
02:34On évite surtout que ça passe la barrière de l'espèce et qu'on puisse avoir d'autres animaux qui sont atteints que les volailles.
02:42Et ça, c'est très important.
02:44Alors, vous avez parlé des canards. C'était eux qui étaient particulièrement touchés.
02:47Mais vous, vous représentez le comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras.
02:51Ça veut dire qu'il y a aussi les oies, évidemment. Certains préfèrent encore le foie gras d'oie. Est-ce qu'elles étaient touchées ?
02:56Alors, les oies, comme tout autre volaille, peuvent être touchées.
03:00En effet, la vaccination des canards à foie gras et des canards à rôti, parce que les deux filières ont vacciné, protège l'ensemble des filières de volailles.
03:09Et donc, vous vacciniez aussi les oies ou pas ? C'était ma question, en fait.
03:13Alors, les oies, le vaccin actuellement en place ne permet pas de vacciner les oies pour l'instant, mais ça va continuer.
03:23Revenons sur les aides que vous demandez de l'État. Vous le disiez, vous ne savez pas encore quel sera le montant des aides cette année décidées par l'État pour la vaccination des canards.
03:33Est-ce que vous vous attendez au pire dans la mesure où, après tout, tout le monde est au régime sec en ce moment du fait de la situation budgétaire de la France ?
03:41En fait, on sait jusqu'à cette fin d'année uniquement que l'État prendra 70 % au lieu de 85 %.
03:51Et quand on sait la part que représente la surveillance dans ces budgets, il est très important, en particulier pour les pays étrangers vers lesquels on exporte,
04:03que ce soit l'État qui soit garant de cette surveillance.
04:07C'est vrai qu'à partir du 1er janvier, avec l'activité politique que vous connaissez, on n'a pas encore les arbitrages.
04:17Cette prophylaxie, il faut qu'elle soit soutenue. C'est vraiment un intérêt général.
04:25On est regardé partout dans le monde puisqu'on a été le premier pays à vacciner, et c'est quand même une grande réussite.
04:34Donc il ne faut surtout pas que l'effort baisse par rapport à cet accompagnement.
04:39— Et quels sont les premiers retours que vous avez de la ministre Annie Gennevard, la ministre de l'Agriculture ?
04:47— L'administration de l'Agriculture, du cabinet de la ministre et la ministre viennent d'arriver, prennent beaucoup de dossiers.
04:55On comprend très bien que ça puisse faire beaucoup d'arbitrages à faire en même temps.
05:00Le problème, c'est qu'on est tenu par le calendrier. Et comme vous avez pu le préciser tout à l'heure dans le journal,
05:06le budget va devoir être bouclé. Donc on a demandé un rendez-vous à Mme le ministre.
05:13— Et vous redemandez ce rendez-vous en urgence à Mme le ministre, puisque vous ne l'avez toujours pas ?
05:18— C'est le calendrier budgétaire qui l'impose, oui.
05:21— Effectivement. Écoutez, le message sera transmis sur Sud Radio, en tout cas. Merci beaucoup, Fabien Chevalier.
05:27— Merci à vous. Et surtout manger du foie gras à Noël. Surtout manger du foie gras à Noël.
05:31— Écoutez, en tout cas, le message sera passé. Vous savez quoi ? Vous êtes sur une radio plutôt gastronome.
05:35Donc bon, on va pas vous empêcher de le dire sur Sud Radio. Certainement pas. Surtout Sud Radio.