Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 1/10/2024, il reçoit Dany Brillant à l'occasion de la sortie de son nouvel album "SEVENTIES" et sa tournée prévue en 2025.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1
00:04Allez viens, viens, viens à Saint-Germain
00:09Allez viens, viens, viens à Saint-Germain
00:13Quand je vois tes yeux, je suis amoureux
00:16Quand j'entends ta voix, je suis fou de joie
00:20Quand je vois tes yeux, je suis amoureux
00:23Quand j'entends ta voix, je suis fou de toi
00:27J'ai perdu la tête depuis que j'ai vu Suzette
00:31Je perds la raison chaque fois que tu vas
00:35Alors je peux citer, c'est en 2025, je peux citer quelques dates
00:38Paris, le 6 mars 2025, ça sera Salles-Pleyel
00:42Vous serez à Nantes, à la Cité des Congrès
00:45Ça sera plutôt à la fin de l'année, c'est le 11 octobre 2025
00:49C'est toute une tournée
00:50Alors Suzette justement, c'est le premier titre Suzette qui vous fait...
00:53Premier titre
00:54Et alors ce titre a une histoire incroyable
00:56C'est le seul titre qui est une commande en fait
00:58Je ne l'ai pas écrit comme ça, je l'ai écrit parce qu'on me l'a demandé
01:01Vous voulez connaître l'histoire ?
01:03Ah oui, parce que je crois que...
01:04Vous avez du temps ?
01:05Mais bien sûr, parce que d'abord au départ vous imaginiez peut-être être comédien
01:09Oui, au départ mon rêve c'était d'être acteur
01:11Et je chantais dans les cabarets, il y en avait encore à Paris à l'époque
01:14Pour payer mes cours, aux cours Florent
01:16Et aux cours Florent, je rencontre Francis Huster
01:18En 86, c'était un des grands professeurs de l'école
01:21Et il faisait un film en 86, donc il était 86
01:25Et donc je lui ai dit, vous savez Francis, je chante le soir dans des cabarets
01:29Est-ce que vous voulez passer me voir ?
01:30Et il n'a pas pu, il a envoyé son assistant qui s'appelle Gilles Cohen
01:33Qui est acteur et mettait en scène là aujourd'hui
01:35Et donc à l'époque je chantais des standards un peu de Sinatra, de Dean Martin
01:39Je chantais Fly me to the moon, des trucs comme ça
01:41Fly me to the moon, je chantais des trucs comme ça
01:44Donc Gilles me voit, il me dit
01:47Ah ça serait bien que tu chantes dans le film aussi
01:49Allons voir Francis demain
01:50Et donc je vais à son bureau et je lui chante Fly me to the moon avec ma guitare
01:53Et Francis me dit, bonne idée que tu chantes dans le film, ça apporte un peu de gaieté
01:56Et il m'appelle le lendemain, en fait il appelle chez ma mère
01:59Et ma mère elle était scotchée d'avoir Francis Huster au téléphone
02:02Et il me dit écoute, les droits d'auteur à payer
02:05Comme c'est un film un peu underground, c'est pas possible
02:09Et je lui ai dit, vous savez moi je peux écrire une chanson, j'en ai écrit plein, j'avais rien écrit
02:12Et je l'ai sauté sur l'occasion, j'ai pris le scénario
02:14Et le scénario du film, il y avait l'héroïne
02:17Qui était jouée par Beatrice Dalle après 37-2, le matin
02:22Et donc je dis, avec ce prénom, il faut que je fasse quelque chose
02:24Et j'ai écrit Suzette, voilà
02:25Mais vous savez qui est Suzette ?
02:27C'est le prénom de sa mère
02:28Mais bien sûr, c'est le prénom de sa mère
02:29Alors ce film s'appelait comment ?
02:30On a voulu Charlie Spencer
02:31Alors moi je me souviens du titre, parce que Charlie Spencer c'est...
02:35C'est Charlie Chaplin
02:36Voilà, Charlie Chaplin
02:37Je ne crois pas avoir vu ce film, je ne sais pas s'il a vieilli ou pas
02:41J'aime beaucoup Francis Huster comme comédien
02:45C'est vrai que comme réalisateur, ça a été parfois plus difficile
02:49J'espère ne pas lui faire offense en disant ça
02:51Mais je trouvais que le titre était génial qui a volé Charlie Spencer
02:55Quand on vous voit, on a envie de dire vivement hier
02:59Parce que les années 70, vous les adorez ces années 70
03:03Et c'est vrai qu'on a tous le sentiment, dans notre génération
03:06Les enfants nés dans les années 60 ont le sentiment, à tort ou à raison
03:11Qu'il y a là un âge d'or de la civilisation
03:14J'ai l'impression qu'on a touché un sommet
03:16Bon 68 n'était pas loin, je pense que ça a libéré les gens
03:20Mais les années 50-60 déjà c'était pas mal
03:23Mais 70 j'ai l'impression qu'il y a eu un foisonnement
03:25Dans le cinéma, il y a le parrain
03:27Dans la chanson, dans la liberté, dans la façon de s'habiller
03:31J'ai l'impression qu'on était heureux
03:35C'est peut-être un...
03:36Non mais il y a un état d'esprit, parce que c'est avant l'arrivée du sida
03:40Il y a une sorte de parenthèse à enchanter
03:42C'est avant l'arrivée du chômage de masse et de la crise
03:45Il n'y avait pas de chômage
03:47Il y a une liberté, une intelligence, un second degré
03:50Puisque 68 a ouvert les portes
03:52Et cette séquence va durer à peu près 10 ans à peine
03:56Et qu'on a tous le sentiment que c'était mieux avant
04:00Alors bon, il faut limiter ça
04:02Parce qu'on peut dire que la recherche médicale a progressé
04:05Oui, il y a des bonnes choses
04:07Mais c'est vrai que cette liberté...
04:08Est-ce que vous, par exemple, quand vous composez
04:10Même si vous êtes sur un registre plus léger
04:13Est-ce qu'il y a une part d'auto-censure dans ce que vous faites aujourd'hui ?
04:15Ah non, pas du tout
04:16Non, au contraire
04:18On m'a toujours laissé libre
04:19Les maisons de disques, dans mes contrats
04:21J'ai eu toutes les audaces possibles
04:23J'ai enregistré à Cuba, à la Nouvelle-Orléans, à Rome
04:27Tous les pays qui me faisaient rêver, j'y suis allé
04:29Et non, je ne me suis jamais censuré
04:30J'aurais pu me censurer non pas par le texte
04:32Mais par exemple, par la volonté de passer en radio
04:34Parce qu'il y a un format aujourd'hui
04:36Pour passer à la radio, il faut faire un certain type de son
04:38Et ça, je m'en suis toujours moqué
04:39J'ai fait ce que je sentais
04:41Et par miracle, j'ai eu des titres qui sont passés
04:43Et puis, c'est tellement dur
04:45D'avoir une image
04:47Et d'être identifié par le public
04:49Que vous, vous avez un registre
04:51Il faudrait être fou pour changer de registre
04:54Vous avez raison
04:56Et c'est un registre sur lequel il y a assez peu de chanteurs
04:59Le crooneur, aujourd'hui
05:02Qui est dans votre couloir, dans la chanson française
05:05Il n'y a pas grand monde
05:07J'ai envie de dire, vous ne ressemblez à personne
05:09Et c'est peut-être aussi pour ça que ça dure
05:12Je crois que déjà, pour connaître le succès longtemps
05:15La règle, c'est d'être original
05:17Comme vous dites, c'est se démarquer des autres
05:19Et pas faire quelque chose de volonté de plaire à tout prix
05:22Et j'ai remarqué, moi, dans les années 80
05:24Quand j'ai commencé
05:25Que cet emploi dont vous parlez de crooneur
05:27Il était vacant
05:28Il n'y avait personne
05:29Et moi, j'adore cette musique
05:31Je ne l'ai pas fait par marketing
05:32Mais je me suis dit, je vais prendre cet emploi
05:34Alors, il y a un côté enfant de Sacha Distel chez vous
05:37Sacha Distel, bien sûr, c'est le dernier crooneur, je pense
05:40Mais bon, moi, j'adore Charles Aznavour
05:43Qui est pour moi le sinatra français
05:45J'adore tous ces gens qui chantent en caressant l'oreille
05:48Qui ne hurle pas dans un micro
05:50C'est ça le crooneur, c'est celui qui miaule
05:52Vous écrivez, vous composez ?
05:54Oui, je fais les deux
05:55Vous faites les deux, et toutes ces chansons qu'on a entendues
05:57C'est de moi
05:59La difficulté de l'inspiration
06:01C'est souvent quelque chose qui m'intéresse chez les chanteurs
06:03J'ai parfois l'impression
06:05Que ce qui n'est pas vrai pour tous les arts
06:07Ce qui n'est pas vrai forcément dans le cinéma
06:09Ce qui n'est pas vrai forcément non plus dans la littérature
06:11Mais qu'il y a une très grande difficulté
06:14A retrouver l'inspiration
06:16Passer un certain âge
06:19Et je vois ça, les grandes chansons d'Aznavour
06:21Les grandes chansons de Sardou
06:23Les grandes chansons de Julien Clerc
06:25Parfois
06:26Ça a été fait entre 20 et 40 ans
06:28Et qu'après
06:30C'est merveilleux d'ailleurs
06:31Parce que quand on est chanteur, on peut vivre pendant des années
06:33Sur ses tubes
06:35Regardez les années 80, ils ont fait un tube souvent
06:37Et ils tournent encore
06:39Parce qu'ils sont ensemble
06:41Mais par exemple, Julien Clerc
06:43Que j'adore, Julien Clerc
06:45C'est vrai que les grandes chansons
06:47Celles que j'adore
06:49Elles ont souvent été créées au tout début
06:51Parfois de sa carrière, même s'il y en a eu des belles
06:53Ensuite, mais il y a quelque chose
06:55Dans le chanteur d'immédiat
06:57Lorsqu'il commence
06:59Il y a peut-être une réponse, c'est-à-dire que le chanteur
07:01Il est toujours habité par une sorte de rage
07:03La rage, regardez Aznavour
07:05C'est quelqu'un qui a eu 17 ans de vache maigre
07:07Et qui a eu beaucoup de mal à se faire accepter
07:09Et il y avait une rage, et à partir du moment où vous êtes reconnu
07:11Il y a le début d'un embourgeoisement
07:13Et je ne sais pas si l'embourgeoisement
07:15La reconnaissance
07:17La carte comme vous dites
07:19Je ne sais pas si ça éteint un peu le feu
07:21Le volcan
07:23C'est pas vrai pour les réalisateurs
07:25Je trouve par exemple que Sauter a fait quasiment ses 3 meilleurs films
07:27C'est les 3 derniers, il avait 60 ou 65 ans
07:29Mais c'est pas un chanteur
07:31C'est un travail plus intellectuel, d'équipe, avec des gens
07:33C'est possible aussi
07:35Mais j'ai ces discussions avec Didier Barbelivien que j'adore
07:37Et je trouve que c'est terrible
07:39L'inspiration
07:41De dire est-ce que je vais retrouver
07:43La tonalité
07:45La couleur, l'écriture
07:47Qui a fait que j'ai fait Suzette
07:49Et j'imagine ces questions
07:51En plus, la volonté c'est pas de refaire Suzette
07:53Non, non, mais ça dépend de l'avis que vous avez
07:55Mais cela dit
07:57J'ai l'impression que quand on souffre
07:59On a plus de choses à dire que quand tout va bien
08:01Donc le chanteur qui a un plein de succès
08:03Au bout d'un moment
08:05Vous traversez
08:07J'ai eu deux années très difficiles sur le plan privé
08:09Mais ça m'a permis d'écrire des très belles chansons
08:11J'ai écrit une chanson sur ma femme
08:13Qui s'appelle Mon amour tu vis toujours en moi
08:15J'ai écrit une chanson sur mon frère parce que j'ai perdu mon frère
08:17J'ai écrit une chanson sur ma mère parce que quand j'ai vu
08:19Comme mon frère est parti, ma mère dans cet état
08:21J'ai eu envie d'écrire une chanson comme un pansement
08:23Ça dépend de l'avis que vous avez
08:25Et quand vous parlez des difficultés
08:27Que vous avez eu sur ces deux dernières années
08:29C'est la mort de votre frère ?
08:31Oui, la mort de mon frère principalement
08:33Mon frère qui a un an de moins que moi
08:35Et qui est parti
08:37Donc là j'ai écrit
08:39Mais les gens me disent que j'ai écrit une très belle chanson
08:41Alors bon, j'aurais préféré ne pas l'écrire, je vous avoue
08:43Mais j'ai l'impression que l'inconscient
08:45En fait se nourrit de la vie
08:47Et malheureusement, je crois que la souffrance
08:49La souffrance du début
08:51Un chanteur a toujours du mal à se faire
08:53Il a du mal à se faire apprécier
08:55Donc il y a une rage en lui
08:57Qui fait qu'il crée des choses
08:59Il va chercher des choses en lui très profondes
09:01Je vous dis, dès qu'il est reconnu
09:03Par exemple, je sais pas moi, qu'il a un train de vie
09:05Il a sa bagnole
09:07Peut-être sa pensée
09:09Prend du ventre
09:11Non mais vous avez raison, et peut-être que l'urgence
09:13D'écrire au début d'une carrière
09:15Fait que cette urgence là
09:17Fait que avant l'embourgeoisement
09:19Comme vous dites
09:21Il y a une multiplication des disques qui resteront
09:23On peut écouter peut-être avec Fabrice Laffitte
09:25Cette chanson
09:27Qui s'intitule « A mon frère »
09:29Écoutons quelques notes de musique
09:31Nous étions de frères
09:33Nous étions unis
09:35Et pour notre mère
09:37C'était le petit
09:41J'adorais mon frère
09:45Bien plus que ma vie
09:47Ce monde est cruel
09:49Il me l'a repris
09:53Je pense qu'il y a une chanson
09:55D'ailleurs je suis pas sûr que tout le monde connaisse cette chanson
09:57Alors on reconnait évidemment
09:59Votre timbre de voix qui est exceptionnel
10:01Et cette voix que vous avez
10:03C'est une chance, c'est un don de Dieu que vous avez
10:05Et qui fait que vous êtes identifié immédiatement
10:07Et que vous chérissez
10:09J'imagine, et dont vous vous occupez
10:11Je sais pas si vous fumez ou pas
10:13Non je fume pas, un cigar de temps en temps
10:15Quand je vais à Cuba
10:17Votre voix
10:19Elle permet de traverser les années
10:21La voix c'est l'outil du chanteur
10:23C'est vrai qu'il faut faire
10:25Moi j'ai pas une voix qui hurle
10:27J'ai une voix qui essaie de caresser
10:29Et ça c'est
10:31Je pense qu'on peut pas la travailler
10:33Vous pouvez pas décider d'être crooner
10:35Il faut avoir la voix
10:37Vous voyez ce que je veux dire ?
10:39Moi j'ai décidé, j'ai essayé parfois
10:41Mais il se moque de moi quand j'accompagne
10:43Bah si, faut le dire
10:45En fait c'est un rêve, il y a beaucoup de gens
10:47Qui rêvent de chanter
10:49Regardez toutes les émissions, The Voice
10:51Frequent, je sais pas, Star
10:53Il y en a plein partout, tout le monde veut faire ça
10:55Mais à l'époque en fait, quand on faisait ces métiers là
10:57C'était des métiers un peu
10:59Diaboliques, quand on disait ça à nos parents
11:01On était des excommuniés, aujourd'hui j'ai l'impression que c'est les parents qui poussent
11:03Qui poussent leurs enfants exactement
11:05Alors ça c'est pas bon pour l'inspiration
11:07Vous avez parfaitement raison, c'est comme être footballeur professionnel
11:09Parait-il qu'autour de
11:11Le dimanche, autour des terrains
11:13Les parents poussent les enfants
11:15Et ils rêvent d'avoir leur Mbappé
11:17Donc vous avez raison, c'est pas bon
11:19Vous avez toujours rêvé d'être artiste ?
11:21Oui parce que
11:23Je pense que mon père était un artiste contrarié
11:25Il chantait beaucoup
11:27C'est comme ça qu'il a sélu ma mère
11:29Il adorait le cinéma
11:31C'est lui qui m'a initié à tout un cinéma d'ailleurs
11:33Des années 50-60
11:35Et comme il n'a pas pu le faire
11:37Il a eu des difficultés dans sa vie
11:39Puisqu'il a été chassé de son pays
11:41J'ai l'impression que
11:43J'ai voulu faire ça pour lui redonner une fierté
11:45Un respect qu'il avait perdu
11:47Une espèce de joie de vivre
11:49Et j'ai réussi
11:51Quelques années après j'ai fait l'Olympia
11:53Il est venu me voir
11:55Et il était tellement fier
11:57Je crois que tout ce que j'ai fait
11:59Je l'ai fait pour mon père
12:01On avait parlé de votre itinéraire si particulier
12:03Lorsque vous étiez venu l'autre jour sur CNews
12:05Où vous aviez quitté
12:07C'était la Tunisie
12:0962-63
12:1167
12:13C'était plus tard en Tunisie
12:15Vous n'avez aucun souvenir ?
12:17Non je n'ai pas de souvenir
12:19J'avais un an mais j'ai des souvenirs de la France
12:21Magnifique
12:23Et puis c'est vrai que ceux qui sont arrivés
12:25Sur le sol de France
12:27C'est quelque chose que les uns et les autres ont parfois du mal
12:29A comprendre
12:31Et j'avais des amis pieds noirs
12:33Qui me disaient mais imagine qu'on te dise
12:35Tout d'un coup tu ne retourneras plus jamais
12:37A Nantes de ta vie
12:39Ça a été un déchirement
12:41Et même dans les familles
12:43Les enfants ne comprenaient pas la souffrance de leurs parents
12:45Parce que c'est quelque chose qui s'arrête
12:47En fait l'image pieds noirs
12:49Ou la culture pieds noirs
12:51S'arrête peut-être avec les petits-enfants
12:53Aujourd'hui qui ont du mal à comprendre
12:55Ce qu'a été leur vie de leur grand-père
12:57Déjà il n'y a plus l'accent, on n'entend plus les gens qui parlent pieds noirs
12:59Et ça c'est dommage
13:01Il est 12h49, on est très en retard
13:03Que me dit Fabrice Laffitte ? On peut écouter quand même quelques notes de musique ?
13:05Un extrait, je voudrais bien rester toujours fidèle
13:07Du nouvel album
13:0970's
13:21Mais c'est vrai
13:23Moi j'aime bien ce titre, je voudrais vraiment
13:25Rester fidèle parce qu'on voit des choses en vieillissant
13:27Différemment
13:29Peut-être que l'idéal d'une vie c'est de rencontrer
13:31Quelqu'un à 16, 17, 18 ans
13:33Et finalement de rester avec la même personne
13:3550 ans
13:37Et ça sera de plus en plus difficile dans les vies
13:39Mais peut-être que c'est ça l'idéal
13:41La fidélité c'est très beau
13:43C'est très beau mais malheureusement
13:45Si on épouse une femme trop jeune
13:47Moi j'ai trouvé qu'on peut être fidèle
13:49Si on épouse une femme à 40 ans, une femme de 30
13:51J'ai l'impression qu'on peut rester jusqu'à la fin
13:53Mais quand vous avez 20 ans vous êtes tellement
13:55Et surtout quand vous êtes beau, franchement chanteur
13:57Beau, avec le public féminin
13:59Faut pouvoir résister
14:01Faut être en béton armé pour résister
14:03Les hommes sont les hommes
14:05Quand ils ont 22, 23, 24 ans
14:07Ça peut aussi pour une femme
14:09Je vais vous dire une phrase que m'a dit un jour Charles Aznavour
14:11Il faut jamais taper dans la clientèle
14:13Oui
14:15Vous l'avez vu le film Aznavour ?
14:17Non je ne l'ai pas encore
14:19Mais j'ai vraiment envie de le voir
14:2112h50 on est très en retard
14:23Et le débrief à tout de suite