L'ancien agent du service action de la DGSE, Pierre Martinet sur le narcotrafic en France : «On n'est pas encore dans un narco-Etat (...) mais on est sur une pente très descendante. Certains quartiers sont déjà des narco-quartiers»
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00:00Il me semble que son prédécesseur en avait déjà plus ou moins parlé,
00:04mais c'est toujours pareil, c'est un travail de longue haleine.
00:08C'est un travail que je mets en parallèle avec le djihadisme et l'antrisme islamiste,
00:13et le projet islamiste, parce que bien souvent il y a des convergences
00:16entre les groupes islamistes et le narcotrafic.
00:18J'en veux pour preuve, un des plus gros narcotrafiquants de la planète,
00:22c'est le Hezbollah, donc il y a toujours des passerelles entre les deux.
00:26Et on n'est pas encore dans un narco-État, parce que l'État n'est pas gangréné,
00:32enfin j'espère que l'État n'est pas gangréné avec des pots de vin
00:37de la part de ces narcotrafiquants,
00:41mais je pense qu'on est sur un chemin, une pente très glissante et très descendante.
00:45Certains quartiers sont déjà des quartiers, des narco-quartiers, narco-cités.
00:51Et Marseille, on a l'impression que ça va bientôt devenir
00:56une cité totalement dirigée par le narcotrafic,
01:00parce qu'il y a plusieurs, comment dirais-je,
01:02comment voulez-vous qu'il y ait une stabilité économique dans une ville,
01:08ou dans des quartiers de cette ville, si on prend Marseille,
01:11mais il y en a bien d'autres, qui sont uniquement gangrénés,
01:13qui sont uniquement dirigés par cette économie souterraine.
01:21Sous-titrage Société Radio-Canada