François Pupponi, ancien député, craint que la lutte contre le narcotrafic ne soit mené trop tardivement. «Il n’y a plus de moyens» pour mener un véritable combat contre le narcotrafic, selon lui.
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00:00Dans une autre vie, j'étais directeur des impôts, et le problème, c'est que, alors pas les GIRS, c'est pas les juridictions interrégionales,
00:08mais les GIRS, c'était les groupements interservices, douanes, impôts, c'est 40 ans que ça existe, mais il n'y a plus de moyens.
00:16Il n'y a plus de douaniers, il n'y a plus d'agents des impôts pour aller, parce que quand on dit voilà, on suspecte tel commerce d'être ce qu'on appelle une banchisseuse.
00:26D'abord, il y en a partout maintenant, dans tous les quartiers, il y en a des milliers, donc il faudrait lancer des milliers de contrôles fiscaux.
00:32Il faut une force de frappe phénoménale pour le faire. Alors quand on dit oui, on va le faire, d'accord, mais derrière, il faut que la machine, elle, suive.
00:41– On n'arrive déjà pas à lutter contre la fraude fiscale et la fraude sociale classique, alors…
00:45– Les discours des ministres, je les valide, mais après, est-ce que l'État aura les moyens financiers, humains, techniques ?
00:55– Vous n'avez qu'à regarder le prochain budget, vous n'avez pas le temps de se rendre compte.
00:57– Malheureusement, et on a en face de nous des narcotrafiquants qui sont maintenant multimillionnaires, pour ne pas dire mieux,
01:05qui ont les nouvelles technologies, les meilleurs avocats et tout ça, qui pour la plupart ne sont plus en France pour les têtes de réseau,
01:10parce qu'ils savent très bien qu'ils sont ici, voilà. Et donc malheureusement, on a souvent un train de retard.
01:14J'espère qu'on n'arrive pas trop tard.