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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews.
00:00:04Je suis déterminée à mener la guerre contre les narco-trafiquants.
00:00:08Bruno Retailleau persiste et signe.
00:00:10Interrogé aujourd'hui à l'Assemblée nationale sur le fléau des meurtres et règlements de comptes liés au trafic de drogue,
00:00:15le ministre de l'Intérieur poursuit sur sa ligne de grande fermeté.
00:00:18Le premier flic de France, qui est largement soutenu par l'opinion publique,
00:00:21demande un vrai coup d'arrêt contre ce qui est en train de gangréner notre pays.
00:00:25On l'écoutera dans cette édition en direct lors d'un déplacement sur le terrain à Nanterre.
00:00:29Auprès des policiers qui sont bien sûr les cibles privilégiées des dealers.
00:00:33Peut-être une agression à caractère antisémite à Levallois.
00:00:36Un adolescent de 15 ans qui venait de retirer sa kippa a été tabassé à la sortie du métro.
00:00:41Sa mère, sous le choc, a porté plainte.
00:00:43Elle témoigne au micro de CNews.
00:00:44Pour l'heure, le parquet n'a pas retenu l'antisémitisme comme cause de l'agression.
00:00:49Enfin, au sud de Liban, l'armée israélienne découvre des kilomètres de tunnels creusés par le Hezbollah,
00:00:55exactement les mêmes que ceux du Hamas à Gaza.
00:00:58Et tout ça à quelques dizaines de mètres à peine des positions de la Finul au Liban
00:01:03sur la pose de vraies questions sur l'indépendance de cette force d'interposition de l'ONU
00:01:08qui se doit normalement de signaler ce type d'activité terroriste.
00:01:12Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:01:14D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:01:16Il est 17h avec Mickaël Dorian.
00:01:21Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:23L'Élysée renonce à la hausse de sa dotation pour 2025.
00:01:26C'est une annonce qui intervient après la polémique suscitée par l'augmentation de son budget.
00:01:30La présidence de la République assure vouloir donner l'exemple,
00:01:33tout comme l'Assemblée nationale et le Sénat qui renoncent également à leurs augmentations de crédits.
00:01:39Le 90e salon du Mondial de l'Auto a ouvert ses portes aujourd'hui à Paris
00:01:44en présence du ministre de l'Économie Antoine Armand
00:01:46qui a tenté de rassurer les constructeurs face au durcissement des normes d'émission de CO2 en 2025.
00:01:52« Je n'envisage pas que des sanctions soient prononcées au niveau européen si ces normes ne sont pas respectées », a-t-il assuré.
00:01:59Et puis la situation reste tendue en Martinique.
00:02:01Alors que les négociations contre la vie chère sont au point mort,
00:02:04le couvre-feu est prolongé jusqu'au 21 octobre.
00:02:07Un couvre-feu instauré le 10 octobre entre 21h et 5h du matin sur l'ensemble de l'île
00:02:12en raison des violences urbaines de ces derniers jours.
00:02:15Merci beaucoup Mickaël Dorian.
00:02:17Très préoccupant ce qui se passe dans nos territoires et départements d'Outre-mer.
00:02:20On est avec Rachel Kane. Bonsoir Rachel, merci d'être avec nous.
00:02:22Avec Franck Tapiero, ravi de vous recevoir.
00:02:24Bonsoir Laurence.
00:02:25Cher Franck publicitaire, nous sommes avec notre ami Denis Jacob
00:02:29qui est directeur de Sécurité Consulting.
00:02:31Bonsoir Laurence.
00:02:32Merci à vous. Sabrina Medjeber, essayiste et sociologue.
00:02:34Bonjour ma chère Laurence.
00:02:35Et nous sommes avec Eric Ravel.
00:02:36Bonsoir Laurence.
00:02:37Alors je vois qu'on est en ruban tous.
00:02:40Il y a les rubans jaunes qui sont les rubans de « Ramenez à la maison les otages » évidemment.
00:02:45Il y a ce ruban rose, c'est Octobre Rose.
00:02:48Évidemment la prévention contre le cancer du sein pour que toutes les femmes aillent se faire dépister.
00:02:53On ne le répétera pas assez, c'est très important.
00:02:55C'est un message de santé publique.
00:02:57On a des messages qui sont importants à faire passer.
00:03:00Et qui se conjuguent.
00:03:01Bien entendu.
00:03:03On va évoquer, si vous le voulez bien, pour commencer, le narcotrafic.
00:03:07Parce qu'il y a des déclarations très fortes du ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau.
00:03:11C'était tout à l'heure à l'Assemblée nationale.
00:03:13On évoquera ensuite ce qui se passe évidemment au sud de Liban comme je l'évoquais.
00:03:16Parce qu'il y a des déclarations d'Emmanuel Macron qui font bondir à nouveau.
00:03:19Mais d'abord le narcotrafic.
00:03:20On écoute Bruno Rotailleau.
00:03:22« La guerre sera menée contre les narcotrafiquants. »
00:03:25Il monte un sens, écoutez-le.
00:03:27Le combat que nous avons mené pendant dix ans contre le terrorisme,
00:03:30il va falloir maintenant le mener contre le narcoterrorisme.
00:03:35Avec les mêmes armes, la même détermination dans l'action,
00:03:39la même volonté dans la durée et avec un nouvel arsenal.
00:03:44Oui, je suis décidé, nous sommes décidés sous l'autorité du Premier ministre Michel Barnier
00:03:50à mener une véritable guerre.
00:03:52Parce que lorsqu'on s'en prend aux Français, aux symboles de la République,
00:03:56c'est à l'État, c'est à la République qu'on s'en prend.
00:03:59Et jamais nous ne nous laisserons intimider.
00:04:02Et toujours nous riposterons, nous rendrons coup pour coup.
00:04:05« Nous rendrons coup pour coup » dit le ministre de l'Intérieur.
00:04:08Alors Louis de Raguenel, je vous salue, il a dit « narcoterrorisme ».
00:04:11Est-ce que c'est un langue à fourchier ou pas du tout ?
00:04:13Moi je pense qu'il n'a pas du tout fourché.
00:04:15Il est en train de poser un concept qui est d'ailleurs posé depuis pas mal de temps ici sur ce plateau.
00:04:20C'est les liens qu'il y a, et on l'a vu notamment avec la DZ Mafia
00:04:25et avec d'autres organisations criminelles qu'on voit dans les affaires de terrorisme
00:04:29ou qu'on voit dans les affaires de trafic de stupéfiants.
00:04:31C'est le lien entre les organisations terroristes et le trafic de stupéfiants.
00:04:35Le trafic de stupes qui alimente financièrement.
00:04:38Il y a un certain nombre d'études maintenant qui sont faites
00:04:40et qui montrent très clairement que le trafic de stupéfiants nourrit, finance le terrorisme.
00:04:46On parle du Hezbollah, puisqu'on en a parlé récemment,
00:04:49qui est responsable d'à peu près de 20% du trafic de cocaïne aujourd'hui.
00:04:53Et ce n'est pas d'aujourd'hui, ça fait des années et des années.
00:04:56Donc les ramifications, bien entendu, de ce genre de mouvement terroriste avec la drogue sont connues.
00:05:00Avec Nasrallah.
00:05:01Oui, avec Nasrallah.
00:05:03Vous confirmez qu'en fait, on peut parler de narcoterrorisme aujourd'hui.
00:05:08Je pense que Bruno Retailleau a véritablement raison de poser cette dénomination.
00:05:13Parce qu'aujourd'hui, on le sait, et malheureusement les attentats qu'on a vécus en France l'ont démontré,
00:05:18un grand nombre de terroristes avaient préalablement été des délinquants dans les trafics de stupéfiants.
00:05:26Et quand il dit « nous allons faire la guerre contre ces narcoterrorismes »,
00:05:31ça fait référence aussi à ce qui s'est passé devant le commissariat de Cavaillon.
00:05:35Alors, c'est les voitures de police brûlées.
00:05:38Que deux personnes ont été identifiées, interpellées, mises en examen et écrouées.
00:05:44Et la procureure a pris la parole en disant que, vraisemblablement,
00:05:49les éléments à sa possession pouvaient confirmer le fait que ces individus-là
00:05:53étaient liés au trafic de stupéfiants, en plus originaire de la région parisienne.
00:05:57Ça démontre qu'il y a bien un maillage, il y a bien un réseau qui est maintenant implanté en France
00:06:03et il est temps de réagir pour ne pas se retrouver, comme on a pu le dire dans une autre émission sur CNews,
00:06:10arriver à une mexicanisation liée à l'islamisation, notamment,
00:06:15et à l'immigration par rapport à ce narcoterrorisme.
00:06:18Ok. Éric Revel, est-ce qu'on abuse si on dit « narcoterrorisme » ?
00:06:21Ça ne me choque pas du tout.
00:06:22Ça ne vous choque pas ?
00:06:23Non, mais c'est intéressant d'avoir vos avis.
00:06:25Il y a des études très précises qui montrent comment les terroristes se financent.
00:06:29Ils ne se financent pas en allant dans une banque et en retirant de l'argent,
00:06:32ou en ayant un chéquier ouvert avec un compte terroriste.
00:06:36Donc, évidemment, le lien est très précis.
00:06:39Le financement du terrorisme passe par le trafic de drogue.
00:06:42C'est incontournable.
00:06:43D'accord. Sabrina Medjéber ?
00:06:45Ça fait des années qu'il y a une combinaison entre l'islam politique et, bien sûr, le maillage,
00:06:52comme vous l'appelez cher Denis, des points de deal à travers les municipalités,
00:06:57les départements et les régions, et de surcroît l'État français.
00:07:01Ce n'est pas une nouveauté.
00:07:02Que ce soit des chercheurs en sciences politiques comme Gilles Kepel
00:07:06ou des chercheurs qui sont spécialistes dans le narcotrafic comme Michel Gandillon,
00:07:13des criminologues chevronnés, l'expliquent très bien dans leurs ouvrages.
00:07:18Donc, évidemment, plus la drogue, le marché, la manne financière de la drogue s'étend
00:07:24à travers non pas seulement la France, mais l'Europe également.
00:07:27Évidemment, plus les petites ouvrières d'il y a quelques années deviennent les barons,
00:07:31les caïds, le caïda dans les quartiers.
00:07:34Et évidemment, la combinaison n'a pas de raison aujourd'hui de se déclarer forfaite
00:07:38par rapport au financement du terrorisme et des actions terroristes en France, bien sûr.
00:07:43Il y a des liens avérés, Louis.
00:07:46On sait dans quelle mesure l'argent du trafic de stups finance les opérations,
00:07:50les cellules islamistes basées en Europe, en France.
00:07:54Il y a des études qui avaient été menées pour connaître la manière avec laquelle
00:07:59les terroristes, notamment des attentats de Paris, avaient réussi à franchir toutes les étapes.
00:08:05Et ils avaient notamment été aidés par des mafias italiennes,
00:08:08qu'on sait, la En Grande Ghetta, par exemple, qui pèse entre 4 et 5% du PIB italien
00:08:15et qui réussit à acheminer quand même la cocaïne depuis Bogotá,
00:08:19la faire traverser par l'Afrique de l'Ouest et utiliser ensuite les flux migratoires
00:08:23pour acheminer donc la cocaïne, mais aussi des migrants
00:08:27et parmi lesquels se cachaient des terroristes.
00:08:29Et on voyait qu'il y avait du travail qui a été mené même par plusieurs services
00:08:34de renseignement européens et qui montraient très clairement ce lien entre
00:08:38le trafic de stups finance, même le transport et l'acheminement du trafic de stups finance
00:08:43et les organisations terroristes.
00:08:45Juste une toute petite parenthèse, c'est arrivé quand même à de nombreuses reprises
00:08:50que les convois de stupéfiants soient filtrés par les organisations terroristes
00:08:56et puis les organisations terroristes laissent passer et sécurisent même les convois.
00:09:02On va avancer Jean-Luc, on écoute juste Jean-Louis Debré
00:09:05qui était l'invité ce matin de Pascal Praud et qui a dit, il sillonne la France,
00:09:08il fait un spectacle, il est sur scène et il dit ce dont me parlent les gens
00:09:13après la représentation, c'est tout ce qui est lié au trafic de la drogue.
00:09:17C'est en train de devenir le premier fléau dans notre pays, écoutez-le.
00:09:21Mais quand je vais dans une ville, je fais trois choses, je joue au théâtre
00:09:27et si on veut, et s'ils me demandent, je vais le matin dans les écoles
00:09:32parler de la république, de la laïcité, de la nation, du sentiment national
00:09:38et le soir, après le théâtre, on répond aux questions et on va dîner
00:09:43avec les gens qui veulent bien dîner dans le petit bistrot s'il y a un bistrot ouvert.
00:09:47Et qu'est-ce que j'entends ? D'abord, une surnostalgie du passé à votre époque.
00:09:53C'est normal. Une inquiétude quant au présent, une angoisse quant à l'avenir
00:09:59et plus qu'une angoisse face à deux phénomènes, la drogue.
00:10:07La drogue qui arrive dans toutes les petites villes.
00:10:11Dans toutes les petites villes, quand on fait une place nette dans une grande ville,
00:10:15les mecs, ils vont dans les petites villes.
00:10:18– Voilà, ils vont dans les petites villes et ils assènent partout Denis Jacob.
00:10:20– Oui, j'ai un très grand respect pour Jean-Louis Debré,
00:10:23mais il a été ministre de l'Intérieur et le problème de la drogue…
00:10:25– Il y a quelques années quand même.
00:10:27– La drogue, elle n'est pas d'aujourd'hui, chère Laurence.
00:10:29– Mais on pleure que ça prend aujourd'hui.
00:10:31– J'étais sur le terrain dans les années 90…
00:10:33– Denis, ce n'est pas les mêmes volumes. Là, on croule sous les volumes de la drogue.
00:10:35– D'accord, mais à un moment donné, la situation d'aujourd'hui est quand même
00:10:39la conséquence de tout ce qu'on a laissé faire pendant un certain nombre d'années.
00:10:44Moi, dans les années 90, la plate-tournante de la drogue,
00:10:46elle était entre Saint-Denis et Gennevilliers.
00:10:48J'étais à Villeneuve-la-Garenne et je peux vous dire que les problèmes
00:10:51de règlement de comptes, de violences urbaines, on les avait déjà, certes,
00:10:55dans une moindre mesure.
00:10:56– Mais qu'est-ce qu'on a laissé faire ? C'est ça que je ne comprends pas.
00:10:58C'est le travail des policiers aussi qui est en cause.
00:11:00– Non, c'est la politique en matière de sécurité qui fait aussi qu'aujourd'hui,
00:11:04on n'a pas tous les résultats qu'on souhaiterait.
00:11:06On est passé d'une politique hyper préventive dans les années 2000,
00:11:10ensuite à quelque chose de très répressif, ensuite il a fallu trouver un juste équilibre.
00:11:14Enfin, on est toujours en train de…
00:11:15– La lutte contre le trafic de stupe, elle ne s'est jamais arrêtée, Denis Jacob.
00:11:17– Non, elle ne s'est jamais arrêtée.
00:11:18– Même sous le quinquennat hollandais, nous soyons clairs,
00:11:20elle ne s'est jamais arrêtée.
00:11:22Mais aujourd'hui, si vous voulez, la problématique que l'on a,
00:11:25c'est qu'il y a des réseaux qui se sont implantés durablement,
00:11:28qui se sont infiltrés dans les quartiers,
00:11:30avec une économie souterraine depuis des années,
00:11:32et qu'aujourd'hui, on a la loi des voyous, des criminels,
00:11:35qui veut s'imposer à la loi de la République.
00:11:38– Qui s'impose, elle roule les voitures de police.
00:11:40– Mais c'est assez intéressant parce que c'était deux mondes en fait,
00:11:42le monde de l'islamisme radical et de la drogue étaient vraiment deux à dos.
00:11:45Et ça fait une vingtaine d'années, à peu près 20-25 ans,
00:11:47qu'ils ont vraiment fait affaire ensemble.
00:11:49Alors qu'encore une fois, c'est dû à tous les politiques successives,
00:11:54de gauche et de droite, dans le déni absolu,
00:11:56qui ont laissé ces deux mondes qui étaient réellement opposés,
00:11:59s'associer, je dis s'associer.
00:12:01Début de mi-jour, je me rappelle pour l'avoir parlé
00:12:04de nombreuses fois aux ministres en place,
00:12:07et c'est vrai qu'on voyait à ce moment-là les ponts créés entre les deux,
00:12:10ou des personnes qui parlaient déjà de Sharia depuis bien longtemps,
00:12:13puisque vous savez les premiers signalements en France de la Sharia, c'est 1990,
00:12:17bien avant l'explosion du GIA en Algérie.
00:12:20Il faut juste reprendre les dossiers tels qu'ils sont apparus.
00:12:23Et début de mi-entre 2000 et 2004, on a vu vraiment ces deux mondes fusionner.
00:12:27On n'a rien fait pour cela.
00:12:29Bien sûr.
00:12:30Alors là, c'est pour le coup, on n'a pas...
00:12:31On l'a laissé faire, c'est bien.
00:12:32On l'a sans doute organisé.
00:12:33Avec la politique de la ville.
00:12:34Exactement.
00:12:35Et l'impunité...
00:12:36Et le trio association grand frère aiguë égale rente électorale.
00:12:39Exactement.
00:12:40C'est aussi ça, il faut le dire.
00:12:41Et le problème structurel...
00:12:42Pour des raisons électoralistes.
00:12:43Parce qu'il y a aussi du clandénisme qui se fait sur le logement social
00:12:47C'est vrai.
00:12:48Le problème des caves a été un levier incroyable pour tout type de trafic.
00:12:52Je peux vous confirmer, oui, je l'ai vu.
00:12:54Et l'impunité...
00:12:55Parce que d'ailleurs, le ras-le-bol de ces personnes qui vont voir M. Debray,
00:12:58qui parle d'ailleurs en trop depuis des années, c'est quoi ?
00:13:01C'est dit, mais les points de ville, on sait où ils sont.
00:13:03Les gamins, c'est toujours les mêmes.
00:13:04Alors, on les chope une fois, deux jours après, ils y sont.
00:13:06Cette impunité, on l'a dit, c'est la seule vraiment preuve de pouvoir qui existe.
00:13:10Alors, j'aimerais qu'on évoque maintenant ce qui s'est passé à Levallois-Perret
00:13:13avec cet ado de 15 ans de confession juive
00:13:15qui a été agressé à la sortie du métro par deux individus
00:13:18qui l'ont interpellé, il venait de retirer sa kippa,
00:13:20avant de le frapper et le blesser grièvement au visage.
00:13:23On va écouter le témoignage de sa mère qui est sous le choc.
00:13:25Elle a déposé plainte.
00:13:26Pour l'instant, je précise, le parquet n'a pas retenu l'antisémitisme
00:13:29comme la cause de l'agression.
00:13:31On va d'abord écouter...
00:13:32Oui, mais c'est important de le préciser.
00:13:34On va écouter quand même le témoignage de la maman, évidemment.
00:13:37Il est aux alentours de 19h ce dimanche
00:13:40quand un adolescent de 15 ans est pris à partie
00:13:42à l'entrée d'une station de métro à Levallois-Perret.
00:13:45Il portait une kippa.
00:13:47Il enlève rapidement sa kippa,
00:13:49mais les deux individus font demi-tour
00:13:51et commencent à lui dire,
00:13:53« Et toi, le juif, attends-nous, attends-nous, attends-nous. »
00:13:56Et mon fils s'arrête, mais sans s'arrêter,
00:13:59se retourne pour regarder qui sont ces personnes
00:14:02qui l'interpellent et continue d'avancer,
00:14:04mais il y en a un qui arrive à l'attraper par la capuche
00:14:07et il le met dans un coin à côté d'une autre sortie de métro.
00:14:11Ils lui disent, « Donne-nous ton portable. »
00:14:14Ils lui arrachent les oreillettes qu'il avait dans les oreilles.
00:14:17Et là, ils lui ont mis des coups au visage et à la bouche.
00:14:22La mère de la victime publie sur les réseaux sociaux
00:14:25une photo de son fils, les lèvres en sang.
00:14:28Selon le premier adjoint au maire,
00:14:30les personnes de confession juive doivent redoubler
00:14:32de vigilance à Levallois-Perret.
00:14:34Ça peut arriver n'importe où en France,
00:14:36à n'importe quelle heure.
00:14:38Et forcément, ça arrive dans des zones
00:14:40où il y a plus de Juifs, Levallois est la ville
00:14:44où il y a la plus grande communauté juive de France.
00:14:4620 000 Juifs pour 65 000 habitants.
00:14:49Donc forcément, les risques sont accrus.
00:14:51La mère de la victime regrette de devoir demander
00:14:54à son fils de ne plus porter de kippa.
00:14:56Une plainte a été déposée au commissariat.
00:14:59Franck Tapiro quand il l'agresse en lui disant,
00:15:02« Et toi, le Juif, bon... »
00:15:04Avec la kippa qu'il en avait...
00:15:06Le motive, on a dit, pour l'instant...
00:15:08Que le parquet soit prudent et mène l'enquête.
00:15:10Mais là, on est clairement face à quelque chose
00:15:12qui est de l'antisémitisme.
00:15:14C'est de la haine du Juif.
00:15:16Encore une fois, je n'utilise plus
00:15:18le mot antisémitisme depuis le 7 octobre.
00:15:20Je pense qu'on a passé un cap.
00:15:22C'est de la haine du Juif, c'est déterminé.
00:15:24C'est vrai qu'à Levallois, il y a une grosse communauté.
00:15:27Il y a Limitroff, à Courbevoie,
00:15:29à Neuilly-sur-Seine, dans le 17ème.
00:15:31C'est un coin où il y a une forte communauté.
00:15:33C'est vrai qu'aujourd'hui,
00:15:35c'est très bien que cette femme,
00:15:37cette maman ait publié cette vidéo
00:15:39parce qu'elle représente
00:15:41tous ces parents qui ont peur pour leurs enfants.
00:15:43Et depuis le 7 octobre, ils n'osent pas.
00:15:45Parce qu'on voit des plaintes.
00:15:47On dit 1000% d'augmentation.
00:15:49Mais ça, c'est pour ceux qui vont déposer plainte.
00:15:51Ce n'est pas le nombre d'actes.
00:15:53Je n'ose même pas imaginer,
00:15:55si on prend la théorie de l'iceberg,
00:15:57combien d'actes anti-juifs il y a.
00:15:59Je pense que ça pousse aussi les gens
00:16:01à sortir de la minima et montrer cela
00:16:03pour que les Français,
00:16:05qui évidemment ne sont pas antisémites
00:16:07ni anti-juifs, dans leur majorité,
00:16:09prennent conscience de ce qui est en train de se passer.
00:16:11Ce n'est pas le problème des Juifs,
00:16:13c'est le problème de la nation tout entière.
00:16:15Il est temps que la nation se réveille un peu là-dessus.
00:16:17Ce qui est important, c'est que les gens
00:16:19n'osent pas porter plainte.
00:16:21Parce que souvent, elles sont pressées.
00:16:23On avait Muriel Wagnon-Melki, qui est avocate,
00:16:25qui nous disait le nombre de plaintes
00:16:27qu'on n'arrive pas à faire avancer
00:16:29du côté des tribunaux.
00:16:31Là, au moins, la maman a porté plainte.
00:16:33Il y a deux choses.
00:16:35Elle porte plainte et en plus, elle témoigne.
00:16:37Alors même qu'aujourd'hui,
00:16:39même le témoignage est remis en cause,
00:16:41puisque toute la manipulation idéologique
00:16:43et notamment de l'extrême gauche,
00:16:45c'est d'expliquer sur les réseaux sociaux
00:16:47que les Juifs sont des menteurs
00:16:49et par ailleurs qu'ils sont les complices
00:16:51du génocide, de l'apartheid
00:16:53et qu'ils sont colonisateurs.
00:16:55Résultat des courses,
00:16:57il y a des petits qui sont dans la rue
00:16:59et qui ont des cibles dans le dos, de fait.
00:17:01Ça fait mal au cœur pour cette jeunesse
00:17:03qui grandit avec l'ensemble
00:17:05de ces actes antisémites et qui grandit
00:17:07avec cette peur.
00:17:09En se disant peut-être que c'est la norme,
00:17:11mais non, ce n'est pas la norme.
00:17:13Il ne faut pas s'habituer à cela.
00:17:15Après, j'espère qu'un jour,
00:17:17les personnes qui attisent
00:17:19cette haine-là contre
00:17:21des citoyens seront un jour jugées.
00:17:23Ce qui se passe avec les Français
00:17:25de confession juive,
00:17:27aujourd'hui, ce n'est pas un fait
00:17:29de société, ce n'est même pas
00:17:31un fait politique.
00:17:33C'est un fait de civilisation.
00:17:35C'est-à-dire que lorsque l'on s'en prend
00:17:37à quelqu'un ou en raison
00:17:39de ses croyances religieuses
00:17:41et qu'on arrive à lui tuméfier le visage
00:17:43ou qu'on viole une petite fille
00:17:45de 12 ans,
00:17:47plus le reste, évidemment,
00:17:49parce qu'il y a également une omerta
00:17:51peut-être chez ses enfants,
00:17:53qui n'osent pas certainement le dire
00:17:55à leurs parents de peur des représailles,
00:17:57des vendettas,
00:17:59des expéditions punitives au sein
00:18:01des établissements scolaires ou dans la rue.
00:18:03Ce qui se passe, c'est un conflit
00:18:05de civilisation sur notre sol
00:18:07qui oppose les Français de confession juive
00:18:09à ceux
00:18:11qui se disent et qui
00:18:13intériorisent l'impunité
00:18:15de leurs actes criminels.
00:18:17Frapper un enfant parce qu'il porte une kippa,
00:18:19ça devrait interroger
00:18:21tous les politiques
00:18:23de notre pays.
00:18:25Ça suffit, ça suffit.
00:18:27Quelle sera la prochaine ?
00:18:29Quelle sera la prochaine ?
00:18:31On peut refaire une référence
00:18:33à la jeune fille de Courbeauvoie
00:18:35qui a été violée à 12 ans
00:18:37parce que juive.
00:18:39Une enfant,
00:18:41de 12 ans, violée parce que juive
00:18:43par d'autres enfants de 12 et 13 ans.
00:18:45C'est-à-dire qu'on arrive à maintenant banaliser
00:18:47ce genre d'action où finalement
00:18:49la terrible nouvelle
00:18:51qui risque d'arriver demain, c'est qu'il y en ait tellement
00:18:53que finalement on n'en parle même pas.
00:18:55C'est la norme.
00:18:57À partir du moment où certains considèrent
00:18:59que l'antisémitisme et la haine du juif
00:19:01est résiduel en France, forcément.
00:19:05Vous voyez bien les ravages
00:19:07d'une importation par certaines forces politiques
00:19:09d'extrême-gauche du conflit aussi.
00:19:11Mais je suis d'accord avec Franck Tapirot,
00:19:13il faut arrêter de parler d'antisémitisme.
00:19:15Les actes d'antisémitisme
00:19:17qui explosent dans ce pays,
00:19:19on a honte.
00:19:23C'est plutôt une chasse aux juifs
00:19:25qui est ouverte.
00:19:27Ce qui est terrifiant,
00:19:29c'est que ce gamin ou cette gamine
00:19:31de 12 ans, en quoi peuvent-ils être
00:19:33responsables de la politique
00:19:35d'Israël à Gaza
00:19:37ou au Liban ?
00:19:39Ça dépasse complètement.
00:19:41Est-ce que ça réactive
00:19:43d'ailleurs certaines choses ?
00:19:45Mais je pense qu'au-delà de parler d'antisémitisme,
00:19:47il faut plutôt parler d'une chasse
00:19:49aux juifs dans ce pays
00:19:51qui est la France.
00:19:53Ça fait penser à des années horribles
00:19:55d'avant la Seconde Guerre mondiale.
00:19:57J'aimerais qu'on avance
00:19:59parce qu'on va avoir Bruno Retailleau
00:20:01tout à l'heure qui va s'exprimer sur le trafic de drogue.
00:20:03Je voulais absolument qu'on évoque ce qui se passe
00:20:05au Liban parce que tout est lié.
00:20:07Tout ce qui se passe en France est lié à ce qui se passe
00:20:09et à tout ce que fait Israël.
00:20:11Il y a un journaliste qui a été positionné au sud Liban
00:20:13qui a découvert ces dizaines de kilomètres
00:20:15de tunnels du Hezbollah
00:20:17dont Israël dit
00:20:19qu'il préparait une invasion
00:20:21terrestre d'Israël.
00:20:23Et tout ça à à peine
00:20:25quelques dizaines de mètres des positions
00:20:27de la FINUL, la force d'interposition de l'ONU.
00:20:29On voit le sujet de Régine Delfour et on en parle ensuite
00:20:31parce qu'il y a des déclarations d'Emmanuel Macron
00:20:33qui sont assez notables.
00:20:35Derrière cette plaque,
00:20:37l'ouverture d'un tunnel.
00:20:39Régine Delfour y est même présente.
00:20:41Elle atteste de l'utilisation récente
00:20:43de ce souterrain par le Hezbollah.
00:20:45Un peu plus loin, dans un autre souterrain,
00:20:47des bouteilles d'eau
00:20:49jonchent le sol.
00:20:51Dans ce périmètre à la frontière entre le Liban et Israël,
00:20:53Tzahal a découvert
00:20:55de nombreux tunnels qui servaient de base au Hezbollah.
00:20:57Vous pouvez voir ici
00:20:59à votre droite et à votre gauche ici
00:21:01ces tunnels. Ce sont des tunnels militaires
00:21:03que le Hezbollah a construit il y a quelques années
00:21:05et qui a amené beaucoup d'armes
00:21:07sur cette ligne. D'ici et derrière vous
00:21:09comme des missiles anti-chars,
00:21:11des fusils, du matériel de combat personnel
00:21:13et beaucoup d'équipements.
00:21:15Et cela à quelques mètres seulement
00:21:17d'une tour de gaie de la fille nulle.
00:21:19Nous sommes très proches de la base de l'ONU
00:21:21à votre droite. Elle est à moins de 200 mètres
00:21:23de nous et après avoir découvert
00:21:25tout ce que le Hezbollah a construit ici,
00:21:27c'est en fait contraire à la résolution
00:21:291701 du Conseil de sécurité
00:21:31des Nations Unies. Nous nous trouvons
00:21:33en fait dans une base militaire du Hezbollah
00:21:35très proche de l'ONU.
00:21:37Depuis dimanche, Bénéamine Netanyahou
00:21:39exhorte les casques bleus à quitter
00:21:41le sud du Liban après que 5 membres
00:21:43de la fille nulle aient été blessés.
00:21:45Comment c'est possible ?
00:21:47Est-ce que la fille nulle sait
00:21:49que des terroristes du Hezbollah
00:21:51creusent des tunnels à 10 mètres ?
00:21:53Il faut revenir un petit peu à l'histoire rapide.
00:21:55La fille nulle, c'est la force non pas d'interposition
00:21:57mais la force intérimaire.
00:21:59Ça veut dire qu'ils n'ont pas le droit
00:22:01de s'interposer. Leur rôle depuis 2006
00:22:03suite à la résolution 1701, c'est de permettre
00:22:05à l'armée libanaise
00:22:07de pouvoir descendre entre la ligne bleue, qui est la frontière
00:22:09avec Israël, et le fleuve
00:22:11d'Italie. Là où toutes les
00:22:13factions islamistes étaient,
00:22:15il n'y avait pas que le Hezbollah. Il y avait le Hezbollah
00:22:17et d'autres. Et leur rôle, c'était de permettre
00:22:19de désarmer toutes ces factions.
00:22:21On voit à quel point ils ont complètement raté cette mission
00:22:23mais ce n'est pas la
00:22:25fille nulle. C'est l'armée libanaise, évidemment.
00:22:27Pourquoi ? Parce qu'elle est pilotée par qui ? Par le Hezbollah
00:22:29qui n'a jamais, jamais
00:22:31mené cette résolution.
00:22:33Voilà ce qui a permis au Hezbollah
00:22:35d'abord de se réarmer
00:22:37depuis 2006 et d'avoir
00:22:39130 000 ou 150 000 missiles
00:22:41à destination d'Israël.
00:22:43Ils ont attaqué dès le 8 octobre.
00:22:45Donc Israël, encore une fois...
00:22:47Bien avant. Ils tiraient des missiles sur le nord d'Israël
00:22:49bien avant le 7 octobre.
00:22:51On va dire que depuis le 8 octobre, ils ont vraiment
00:22:53déclaré une forme de guerre.
00:22:55On comprend comment ils étaient parce qu'ils ont des tunnels.
00:22:57Donc ils sortent, ils lancent les missiles et se remettent là.
00:22:59Ça veut dire que la fille nulle n'a pas mis son rôle ni d'interposition
00:23:01ni même intérimaire. Pourquoi ?
00:23:03Quand on est à quelques mètres d'un tunnel comme ça,
00:23:05creuser un tunnel, même avec les mains, ça fait du bruit.
00:23:07Ça s'entend.
00:23:09Ça pose de graves questions.
00:23:11Permis au Hezbollah de le réattaquer.
00:23:13Donc Israël essaye juste de passer
00:23:15et d'aller faire le boulot que
00:23:17ni la fille nulle, ni l'armée libanaise n'a fait.
00:23:19Rachel, le droit
00:23:21international est mort.
00:23:23Voilà.
00:23:25L'ONU est morte.
00:23:27Le droit international,
00:23:29le droit de toute façon,
00:23:31s'il n'y a plus de croyance
00:23:33et s'il n'y a plus de confiance dans le droit,
00:23:35c'est que le droit n'existe plus.
00:23:37Ce droit a 50 ans de retard.
00:23:39C'est un droit qui n'est plus adapté
00:23:41au terrorisme de notre temps.
00:23:43Par ailleurs,
00:23:45il y a des instances internationales,
00:23:47notamment la commission des droits de l'homme,
00:23:49dans laquelle il y a la Chine, la Russie,
00:23:51l'Irak, l'Iran,
00:23:53et qui prend des décisions
00:23:55à 60% contre Israël.
00:23:57Les satellites de l'ONU
00:23:59qui sont finalement maintenant
00:24:01complices des terroristes.
00:24:03Ça s'est passé avec le Hamas,
00:24:05la Croix-Rouge qui ne donne aucune nouvelle des otages,
00:24:07l'UNRWA, on ne sait pas ce qu'ils font
00:24:09avec l'argent, mais par ailleurs,
00:24:11ils ont été aussi complices. Maintenant, nous avons
00:24:13la fille nulle. Nous avons la CPI
00:24:15également, qui n'arrive toujours pas
00:24:17à qualifier
00:24:19ce qui s'est passé le 7 octobre
00:24:21de génocide et de crime contre l'humanité.
00:24:23On fait une toute petite pause. On continue ce débat
00:24:25parce qu'on reviendra avec vous aussi, Louis,
00:24:27sur ce qu'a dit le président Macron.
00:24:29Encore un message très sympathique pour Israël
00:24:31qui lui rappelle qu'il ne faut pas
00:24:33s'affranchir des décisions de l'ONU
00:24:35parce qu'Israël a été créé
00:24:37par un décret de l'ONU.
00:24:39Peut-être que les Israéliens ne le savaient pas.
00:24:41Peut-être que l'ONU a été créée par la chose.
00:24:43Peut-être qu'on fait une pause et on se retrouve dans un instant
00:24:45dans Punchline.
00:24:4917h30, on se retrouve dans Punchline
00:24:51avec le rappel des titres de l'actualité.
00:24:53Mickaël Dorian.
00:24:57Michel Barnier espère qu'une commission
00:24:59d'enquête dira la vérité
00:25:01sur le dérapage budgétaire proposé
00:25:03par la commission des finances.
00:25:05Elle devra déterminer les chiffres, les faits,
00:25:07la vérité et la dire aux Français,
00:25:09a précisé le Premier ministre devant l'Assemblée nationale.
00:25:11Michel Barnier qui assure défendre
00:25:13un projet de budget pour 2025 de responsabilité,
00:25:15dit-il.
00:25:17Le Hezbollah menace d'attaquer partout en Israël
00:25:19au moment où Sahal intensifie
00:25:21ses frappes au Liban sur les fiefs du mouvement
00:25:23pro-iranien. Le numéro 2
00:25:25du Hezbollah, Naïm Kassem, a une nouvelle
00:25:27fois défié Israël. Il affirme que la
00:25:29solution pour mettre fin à la guerre au Liban est
00:25:31un cessez-le-feu et assure que son
00:25:33mouvement ne sera pas défait.
00:25:35Et puis en Ligue des Nations, le match France-Israël
00:25:37programmé le 14 novembre se tiendra
00:25:39bien au Stade de France et sera ouvert
00:25:41au public, annonce du préfet
00:25:43de police de Paris Laurent Nouniez dans un communiqué.
00:25:45Depuis plusieurs semaines, la question de savoir
00:25:47si cette rencontre se disputerait à huis clos
00:25:49ou en public se posait en raison du
00:25:51contexte de guerre au Proche-Orient.
00:25:53Merci beaucoup Mickaël Dorian. Heureusement que ce
00:25:55match se tient en public. Heureusement qu'on n'a pas
00:25:57opté pour le huis clos. Le courage !
00:25:59C'est le courage. La volonté.
00:26:01La volonté politique, on en parle souvent ici, avec la
00:26:03volonté politique et du courage.
00:26:05Quand il y a des choses qui vont, il faut le dire aussi. Exactement.
00:26:07Parce que ça, c'était facile de dire, allez,
00:26:09huis clos, on a peur des... Et là, vraiment...
00:26:11Il y a d'autres pays qui ont renoncé à organiser. Bien sûr.
00:26:13La Belgique. La Belgique, on s'en rappelle.
00:26:15C'est un choix politique de se dire
00:26:17qu'on va le faire. Bien sûr.
00:26:19Et on va se donner les moyens. C'est une manière
00:26:21d'affirmer... La vraie autorité,
00:26:23c'est dans des petits actes. C'est pas des petits actes,
00:26:25c'est un acte très important. Mais surtout en cette
00:26:27année olympique. Bien sûr.
00:26:29C'est une honte. Absolument.
00:26:31J'imagine
00:26:33qu'on va assurer la sécurité des footballeurs
00:26:35israéliens de façon exemplaire, comme on l'a fait
00:26:37pendant toutes les... On compte sur les députés.
00:26:39La sécurité tout court, chère Laurence, parce que
00:26:41sur un match comme celui-là, avec
00:26:43le contexte géopolitique, je peux vous garantir
00:26:45que la sécurité
00:26:47va être plus, plus
00:26:49pour tout le monde. Mais on compte sur les députés
00:26:51à la fille de faire exactement comme pendant
00:26:53l'IGO, à dire que les athlètes israéliens
00:26:55n'ont rien à faire sur le sol français, comme
00:26:57Thomas Porte l'a fait cet été, juste avant l'IGO.
00:26:59On continue à parler d'un
00:27:01moment de la situation en Israël. On a toujours
00:27:03un oeil sur ce que va dire Bruno
00:27:05Retailleau. Il va se rendre dans un instant à Nanterre.
00:27:07On a l'image en direct. Peut-être que
00:27:09David Pougeol peut nous la montrer. Donc il parlera
00:27:11dans un instant du narcotrafic.
00:27:13On l'écoutera bien sûr en direct. Mais là, il y a
00:27:15des déclarations d'Emmanuel Macron qui, encore une fois,
00:27:17posent question.
00:27:19Il dit « Monsieur Netanyahou ne doit pas oublier
00:27:21que son pays a été créé par une décision de l'ONU
00:27:23en allusion au vote
00:27:25en novembre 1947
00:27:27par l'Assemblée nationale générale
00:27:29des Nations Unies du plan de partage de la
00:27:31Palestine en un État juif et un État
00:27:33arabe. » Alors, il dit ça
00:27:35au moment où Israël mène une guerre, encore une fois,
00:27:37il serait essentiel. Il y a des dégâts, il y a des
00:27:39victimes civiles. Et chacun d'entre nous
00:27:41le déplore ici, des deux côtés.
00:27:43Mais là, comment continuer
00:27:45à accabler de cette façon-là
00:27:47le dirigeant ? Il est assez cohérent. Parce que
00:27:49l'année depuis cet octobre, déjà, il avait appelé à ne plus vendre
00:27:51d'armes à Israël
00:27:53alors que nous n'en vendons pas.
00:27:55Et il a appelé Israël, évidemment, à cesser le feu.
00:27:57Je ne l'ai jamais entendu parler de cesser
00:27:59le feu de la part du Hezbollah
00:28:01qui attaque de façon continue
00:28:03depuis le 8 octobre, bien avant, mais
00:28:05depuis le 8 octobre de façon massive
00:28:07en solidarité avec le Hamas et le peuple palestinien,
00:28:09disent-ils. Je ne l'ai jamais
00:28:11entendu s'exprimer sur la mort de Nasrallah
00:28:13qui a causé la mort de
00:28:1558 parachutistes. Je ne l'ai jamais entendu,
00:28:17finalement, changer de cadre.
00:28:19Parachutistes français du Drakkar. Rappelons-le.
00:28:21Bien sûr. Je ne l'ai jamais entendu s'exprimer
00:28:23juste pour la volonté d'Israël
00:28:25de faire le boulot que,
00:28:27je le rappelle, l'armée libanaise et la Finul
00:28:29n'ont pas réussi à faire. Faire remonter
00:28:31toutes les factions. N'ont pas voulu faire.
00:28:33Je prends exprès un peu de mesure.
00:28:35Mais pourquoi cette obsession ?
00:28:37Cette mono-obsession contre Israël ?
00:28:39Donc Israël est responsable.
00:28:41On se fait attaquer, c'est la faute d'Israël.
00:28:45Israël riposte, évidemment c'est la faute d'Israël.
00:28:47Il y a un attentat horrible,
00:28:49un pogrom épouvantable, c'est la faute d'Israël.
00:28:51En fait, quand il va y avoir un peu de mesure ?
00:28:53Moi je regrette le... Et en même temps,
00:28:55parce qu'à une époque, on avait une petite
00:28:57phrase pour Israël et puis une phrase
00:28:59pour le Hezbollah ou le Hamas. Là, c'est
00:29:01monomaniaque. On joue une partie
00:29:03iranienne. J'ai dit, quel est le rôle de la France ?
00:29:05Qui a créé le Liban ? On a dit que l'ONU
00:29:07a créé Israël. Qui a créé le Liban ?
00:29:09C'est la France. Où est la France ?
00:29:11Moi je me mets à la place de ces
00:29:13libanais, beaucoup de libanais chrétiens
00:29:15qui ne comprennent plus rien. Ils ont une occasion
00:29:17unique de reprendre leur destin en main, de
00:29:19virer le Hezbollah et la main iranienne
00:29:21sur cette partie du monde et la France
00:29:23joue une partition iranienne ?
00:29:25De qui se moque-t-on ?
00:29:27Au moins qu'on puisse dire,
00:29:29c'est que les têtes à queue diplomatiques
00:29:31d'Emmanuel Macron sur le sujet
00:29:33d'Israël sont multiples.
00:29:35Parmi les souvenirs qu'on a, vous vous souvenez,
00:29:37il voulait une grande coalition contre
00:29:39le Hamas. Ça a duré une journée et demie.
00:29:41Internationale.
00:29:43Cette déclaration, je n'oublie pas quand même que la
00:29:45France est membre du permanent du Conseil de
00:29:47Sécurité de l'ONU, même si vous considérez
00:29:49que l'ONU n'existe plus.
00:29:51Est-ce qu'Emmanuel Macron essaie
00:29:53de reprendre pied
00:29:55diplomatiquement ? J'essaie de trouver
00:29:57des justifications avec ce type
00:29:59de déclaration.
00:30:01Ce n'est pas impossible. Je vous rappelle que
00:30:03traditionnellement,
00:30:05la France a toujours eu un regard
00:30:07tolérant
00:30:09pour les pays arabes. Souvenez-vous
00:30:11de Jacques Chirac.
00:30:13Souvenez-vous de Lionel Jospin.
00:30:15Il y a aussi un enchaînement.
00:30:17Cette citation,
00:30:19elle serait tirée du Conseil des
00:30:21Ministres. Quelques jours plus tôt,
00:30:23l'ambassadeur d'Israël en France que vous aviez
00:30:25accueilli sur votre plateau, Laurence, a été
00:30:27convoquée à Paris pour donner
00:30:29des explications. Dans
00:30:31ce qui a précédé cette
00:30:33déclaration, Emmanuel Macron, qui, j'espère,
00:30:35est extrêmement bien renseigné
00:30:37sur ce qui se passe sur le terrain,
00:30:39dit qu'il est inacceptable que les forces
00:30:41israéliennes visent délibérément
00:30:43des forces onusiennes.
00:30:45Tout ça
00:30:47s'enchaîne de manière
00:30:49claire, je pense, dans l'esprit du président de la République.
00:30:51J'espère que quand il dit
00:30:53qu'Israël vise de manière délibérée
00:30:55la finule...
00:30:57Est-ce qu'il a vu les tunnels de Hezbollah ?
00:30:59Je ne sais pas. Il a peut-être fait
00:31:01cette déclaration avant que Sahal découvre
00:31:03ces tunnels.
00:31:05J'essaie de
00:31:07rembobiner un peu
00:31:09la pensée du président de la République. J'ai parlé
00:31:11de tête à queue diplomatique
00:31:13d'Emmanuel Macron qui, à mon avis,
00:31:15sur ce conflit-là, ne sait plus
00:31:17du tout où il est.
00:31:19La discussion franche qu'il a eue au téléphone
00:31:21avec le Premier ministre israélien Netanyahou
00:31:23apparemment était
00:31:25assez musclée.
00:31:27Il n'empêche que toute la découverte
00:31:29des tunnels, ce que dit Sahal
00:31:31que le Hezbollah chiite
00:31:33s'apprêtait à envahir
00:31:35Israël et faire
00:31:37à nouveau cet octobre,
00:31:39vu l'armement, Franck Tapierro rappelait,
00:31:41ce sont des centaines de milliers
00:31:43entre 130 000 et 150 000
00:31:45missiles.
00:31:47On ne parle pas de roquettes.
00:31:49C'est un missile sans la tête chercheuse.
00:31:51Ce n'est pas que
00:31:53il remonte quasiment un milliard de dollars
00:31:55chaque année au Hezbollah.
00:31:57Un milliard ?
00:31:59Tout ça financé par le trafic de secours,
00:32:01on en revient toujours au même point.
00:32:03J'essaie de prouver une cohérence à ce qui ne l'est pas
00:32:05et j'aime bien mon expression, je suis content de moi-même,
00:32:07les têtes à queue diplomatiques d'Emmanuel Macron
00:32:09sur le sujet ne clarifient pas du tout
00:32:11la position de la France.
00:32:13Il faut saluer les journalistes qui sont sur le terrain,
00:32:15Régine Delfour, Mathias Zimbard,
00:32:17qui sont allés vraiment
00:32:19dans un endroit dangereux
00:32:21et que
00:32:23ces reportages ont laissé
00:32:25une trace dans l'histoire.
00:32:27Malheureusement, on a un président de la République
00:32:29qui passe complètement à côté
00:32:31de l'histoire avec
00:32:33cette petite phrase à l'attention de Benjamin Netanyahou
00:32:35sur ce petit pays,
00:32:37je rappelle,
00:32:39quatre départements français,
00:32:41le seul état juif au monde.
00:32:43Sur l'islamisation
00:32:45des autres pays et notamment
00:32:47de l'Afrique, on a aujourd'hui
00:32:4950 pays musulmans,
00:32:51voilà l'ordre de grandeur.
00:32:53On a aussi nos concitoyens qui sont
00:32:55français en Israël,
00:32:57plus de 100 000 et on a
00:32:59les citoyens français ici qui sont en souffrance
00:33:01de toutes les générations.
00:33:03On a parlé des jeunes, mais j'ai une pensée aussi
00:33:05pour les citoyens qui ont vécu la Shoah
00:33:07et qui retrouvent exactement les mêmes
00:33:09relents et je pense à ma maman
00:33:11et à mon père aussi, c'est très douloureux
00:33:13et on a ce président-là de la République
00:33:15qui fait ces petites phrases-là. Il faut rappeler
00:33:17que l'ONU a été créée
00:33:19après la Shoah, le 24 octobre
00:33:211945. Voilà la marge
00:33:23de l'histoire.
00:33:25Sur la position française,
00:33:27je rejoins globalement tout ce qui a été
00:33:29dit. Ensuite, il y a quand même
00:33:31des sujets qui sont importants
00:33:33quand on regarde concrètement
00:33:35quelle est la mission de la finule
00:33:37aujourd'hui et pourquoi ça pose problème
00:33:39et pourquoi en réalité, moi je n'ai
00:33:41aucun reproche comme ça à faire à l'endroit
00:33:43de la finule et des soldats qui participent à cette force.
00:33:45On peut se poser des questions, Louis.
00:33:47On regarde la proximité des tunnels
00:33:49mais ce n'est pas leur mission, Laurence.
00:33:51Ils nous peuvent peut-être signaler.
00:33:53Ça peut vous paraître hallucinant.
00:33:55Il y a des terroristes qui prennent des tunnels à 10 mètres de nous.
00:33:57Le problème, c'est ce que disait
00:33:59Rachel tout à l'heure, c'est le problème de l'ONU.
00:34:01Les trois missions de la finule, il y en a trois.
00:34:03La première, c'est de
00:34:05confirmer le retrait des troupes israéliennes
00:34:07au sud de Liban. C'est écrit
00:34:09noir sur blanc. La deuxième
00:34:11mission, c'est restaurer la paix et la sécurité.
00:34:13On en est quand même très loin. Et la troisième,
00:34:15c'est aider le gouvernement
00:34:17libanais à rétablir son autorité.
00:34:19Sauf que quand vous rentrez dans la complexité
00:34:21de l'État libanais
00:34:23et de ce que c'est réellement.
00:34:25Vous avez l'ESBOLA qui est quasiment une composante
00:34:27de l'État libanais.
00:34:29Qui est au Parlement.
00:34:31C'est pas quasiment.
00:34:33Donc ça fait partie.
00:34:35L'ESBOLA au Liban, c'est terrible à dire
00:34:37mais c'est une des milices
00:34:39avec laquelle l'armée libanaise
00:34:41travaille, dialogue tous les jours.
00:34:43Et parfois, ils ont même des opérations ensemble.
00:34:45Donc si vous revenez à la mission
00:34:47principale de l'AFINUL, il y a quand même
00:34:49700 soldats français qui participent à cette
00:34:51mission. La première mission, c'est de...
00:34:53Ils sont là dans cette zone du sud de Liban ou pas ?
00:34:55Absolument. Et leur première mission, c'est de vérifier que les troupes israéliennes
00:34:57sont en retrait.
00:34:59Et c'est pas de vérifier qu'il n'y a pas des terroristes du ESBOLA.
00:35:01Non, mais c'est clair.
00:35:03Toutes les missions des Casques Bleus,
00:35:05il n'y a pas un conflit, on n'a pas reproché.
00:35:07Moi, j'ai un problème avec l'ONU.
00:35:09Mais en fait, on peut...
00:35:11Moi, je connais beaucoup de soldats qui ont participé à des missions
00:35:13de Casques Bleus, c'est l'enfer absolu.
00:35:15Pourquoi ? Parce qu'en fait, vous êtes pris entre deux feux.
00:35:17Vous n'avez pas le droit de prendre parti. Nous, on considère que
00:35:19l'ennemi, c'est l'ESBOLA. Sauf que leur mandat,
00:35:21c'est pas du tout considérer l'ESBOLA
00:35:23comme un ennemi. Et donc oui, il y a peut-être des tunnels.
00:35:25Oui, ça a été documenté.
00:35:27C'est sûr qu'il y a des tunnels.
00:35:29Oui, je le dis, il y a des tunnels,
00:35:31il n'y a aucun doute. Mais leur travail
00:35:33n'est pas de récupérer les informations
00:35:35qu'ils collectent sur l'ESBOLA pour les donner
00:35:37à l'armée israélienne. Puisque leur objectif,
00:35:39c'est ça la question.
00:35:41Cela dit, je pense, par ailleurs,
00:35:43que s'il n'y avait pas eu cette mission de la Finule,
00:35:45ça aurait été bien pire depuis
00:35:47pas mal d'années.
00:35:49Je ne sais pas comment.
00:35:51Dans le sud de Liban ?
00:35:53Ça aurait empêché peut-être...
00:35:55Je ne suis pas sûr que ça aurait été plus simple.
00:35:57Ce que je ne veux dire pas là,
00:35:59je ne suis pas en train de prendre parti. Je ne vous dis pas qu'ils ont raison.
00:36:01Je comprends que ce n'est pas leur mission.
00:36:03Moi, ce qui me gêne,
00:36:05c'est le mandat de l'ONU.
00:36:07La difficulté, c'est que
00:36:09les Nations Unies considèrent quasiment
00:36:11l'armée israélienne comme une armée...
00:36:13C'est hyper important.
00:36:15Le ESBOLA, quasiment comme une armée conventionnelle
00:36:17au même titre que l'armée israélienne.
00:36:19Or, c'est une organisation terroriste.
00:36:21Et au sein des Nations Unies, il y a très peu de gens qui le pensent.
00:36:23Et donc, quand vous avez
00:36:25un mandat qui est de vous interposer entre deux forces
00:36:27et de jamais prendre parti,
00:36:29c'est un enfer absolu.
00:36:31Et c'est pour ça qu'ils se retrouvent dans cette situation-là.
00:36:33Il y a une énorme difficulté. Encore une fois,
00:36:35la FINUL n'est pas totalement responsable.
00:36:37Le responsable, c'est l'armée libanaise.
00:36:39Le but de la FINUL, c'était justement
00:36:41de pouvoir préparer le terrain à l'armée libanaise
00:36:43pour, elle, non seulement
00:36:45faire la loi,
00:36:47faire remonter encore une fois
00:36:49l'ESBOLA au-dessus de l'Italie,
00:36:51mais surtout, redonner,
00:36:53on va dire au Liban, un ancrage politique.
00:36:55Mais on le voit bien, ce n'est pas possible.
00:36:57Donc aujourd'hui, l'ONU, au lieu de critiquer Israël,
00:36:59ils devraient critiquer l'armée libanaise
00:37:01puisqu'ils ont envoyé la FINUL pour essayer
00:37:03de leur faire faire leur boulot.
00:37:05Et finalement, qui fait le boulot à leur place ? C'est Israël.
00:37:07Donc je pense que l'ONU critique Israël
00:37:09parce qu'il fait le boulot à sa place.
00:37:11– Eric, c'est le dernier mot, promis.
00:37:13– Votre analyse, sauf qu'aujourd'hui, le Liban est un pays à terre,
00:37:15pensez au martyr du Liban,
00:37:17le martyr que ce pays,
00:37:19depuis des années, l'ESBOLA,
00:37:21a mis en coupe réglée, ce pays.
00:37:23Oui, il y a des députés ESBOLA,
00:37:25il n'y a toujours pas de président au Liban,
00:37:27il n'y a quasiment pas de gouvernement,
00:37:29il y a un patron de la Banque Centrale
00:37:31qui est parti avec de l'argent.
00:37:33Ce pays est par terre.
00:37:35Donc l'armée libanaise dont vous parlez,
00:37:37qui aurait dû jouer son rôle,
00:37:39le problème c'est qu'elle est quasiment inexistante.
00:37:41– Pourquoi on ne parle jamais de colonisation ?
00:37:43– Ce pays n'existe plus, il y a 3 millions de Syriens
00:37:45qui sont au Liban.
00:37:47Ce pays a explosé.
00:37:49– On avance, parce qu'on va bientôt
00:37:51écouter Bruno Retailleau.
00:37:53– Il n'y a quasiment plus d'autonomie au Liban.
00:37:55– On avance, c'est un sujet passionnant.
00:37:57On aura l'occasion d'y revenir dans les prochaines émissions.
00:37:59Là on va voir Bruno Retailleau qui va s'exprimer
00:38:01dans quelques instants à propos du trafic de drogue.
00:38:03Il a fait une intervention déjà assez musculée
00:38:05à l'Assemblée tout à l'heure.
00:38:07Mais j'aimerais juste qu'on s'intéresse avant
00:38:09à ce qui s'est passé dans les quartiers nord de Marseille.
00:38:11À nouveau un refus d'obtempérer extrêmement grave.
00:38:13Évidemment un de plus,
00:38:15avec une voiture et 4 personnes
00:38:17qui a refusé un contrôle de police.
00:38:194 policiers ont été blessés.
00:38:21Explication de Marie-Victoire de Lyonnet.
00:38:24Dans la nuit de lundi à mardi,
00:38:264 policiers ont été blessés à la suite
00:38:28d'un grave refus d'obtempérer
00:38:30selon les mots du préfet de police.
00:38:32Les faits se sont déroulés vers 2h du matin
00:38:34dans les quartiers nord.
00:38:36Un véhicule refuse de se faire contrôler et prend la fuite.
00:38:38Des renforts de police arrivent donc sur place.
00:38:40Mais une seconde fois,
00:38:42le conducteur refuse d'obtempérer.
00:38:44Il tente de prendre l'autoroute à contresens.
00:38:46Il percute violemment non pas une
00:38:48mais 3 voitures de police.
00:38:50Les 4 occupants sont finalement interpellés.
00:38:52Parmi eux, le conducteur,
00:38:54un homme âgé de 22 ans,
00:38:56déjà connu pour des délits routiers.
00:38:58Il est placé en garde à vue
00:39:00pour refus d'obtempérer,
00:39:02aggravé et pour violence avec arme
00:39:04sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:39:06Parmi les 4 agents de police blessés,
00:39:08l'un d'entre eux a reçu une incapacité
00:39:10totale de travail de moins de 8 jours.
00:39:12Marie-Victoire, voilà pour le quotidien des policiers.
00:39:14On a Bruno Retailleau qui est en train d'arriver
00:39:16à Nanterre.
00:39:18Denis Jacob, il va s'exprimer
00:39:20sur le sujet de drogue.
00:39:22Tout ça est lié.
00:39:24Parfois on fonce sur les policiers
00:39:26parce qu'on a une cargaison de drogue
00:39:28et qu'on ne veut pas s'arrêter.
00:39:30Ce sont les policiers qui sont les cibles.
00:39:32Pour le coup, la force d'interposition, c'est eux.
00:39:34Il faut rappeler aux téléspectateurs
00:39:36que derrière un refus d'obtempérer,
00:39:38il y a une autre infraction, systématiquement.
00:39:40Un délit très souvent lié à la drogue,
00:39:42à une fiche de recherche,
00:39:44à des actes criminels ou délectuels de commis
00:39:46liés avec...
00:39:48Parfois un défaut de permis aussi.
00:39:50Défaut de permis, défaut d'assurance, d'alcool,
00:39:52mais il y a toujours une infraction derrière.
00:39:54Et sur la lutte contre la drogue,
00:39:56j'en profite très rapidement puisqu'on va voir le ministre.
00:39:58Tout à l'heure,
00:40:00qu'on ne se méprenne pas sur mes propos,
00:40:02la police lutte
00:40:04depuis toujours contre la drogue.
00:40:06Mais au-delà de la mission de police,
00:40:08il faut qu'il y ait la volonté politique.
00:40:10Je crois qu'on va écouter le ministre de l'Intérieur
00:40:12qui s'approche des micros.
00:40:14Il s'éclaircit la gorge.
00:40:16Il va nous parler du trafic de drogue.
00:40:18Pas encore tout de suite.
00:40:20Je vous ai interrompu.
00:40:22Il n'y a pas de souci.
00:40:24Quand je parle de volonté politique,
00:40:26faire une réforme de la police judiciaire
00:40:28comme on l'a connue il n'y a pas très longtemps,
00:40:30c'est amener à déstabiliser
00:40:32le fonctionnement et le travail des policiers.
00:40:34La lutte efficace contre le trafic de drogue,
00:40:36comme d'ailleurs toute mission de police,
00:40:38est liée aussi
00:40:40à l'alternance politique
00:40:42et à la volonté de chaque ministre de l'Intérieur
00:40:44de faire ce qu'il veut faire de la police.
00:40:46Je vous l'ai dit dans une émission il n'y a pas très longtemps,
00:40:48j'ai 36 ans de police,
00:40:50j'ai connu plus de 20 ministres de l'Intérieur.
00:40:52Donc à chaque fois qu'un ministre de l'Intérieur arrive,
00:40:54c'est pour faire différemment ou autrement.
00:40:56Cette fois-ci, c'est parti pour Bono Retailleau
00:40:58sur le trafic de drogue.
00:41:00La guerre contre le narcoterrorisme.
00:41:02La première chose c'est qu'il faut
00:41:04encourager les hommes et les femmes qui se dévouent
00:41:06et les Français ne voient pas
00:41:08le travail qu'il y a dans l'ombre.
00:41:10Parce que ici,
00:41:12ces sacs de résine de cannabis,
00:41:14il y en a une tonne.
00:41:16C'est un travail nuit et jour.
00:41:18C'est un travail le week-end.
00:41:20Et c'est aussi un courage
00:41:22qui est absolument incroyable.
00:41:24Donc je suis venu ici,
00:41:26à la direction départementale
00:41:28de la police judiciaire, pour saluer
00:41:30et les enquêteurs et la Bairie.
00:41:32Ils ont fait un travail extraordinaire.
00:41:34Donc la première chose,
00:41:36c'est qu'il faut être au contact des hommes et des femmes,
00:41:38leur exprimer notre reconnaissance,
00:41:40notre gratitude,
00:41:42parce qu'il n'y a rien d'évident.
00:41:44Quand on réalise une telle saisie,
00:41:46vous n'imaginez pas l'ingéniosité,
00:41:48vous n'imaginez pas le courage,
00:41:50vous n'imaginez pas le travail qu'il a fallu derrière.
00:41:52Ensuite, moi je considère
00:41:54qu'aujourd'hui en France,
00:41:56il est minuit moins de quart.
00:41:58Je considère que le narcobanditisme
00:42:00doit être désormais
00:42:02envisagé comme une cause
00:42:04pour un combat qui est national.
00:42:06Parce que c'est
00:42:08une cause racine
00:42:10de l'hyperviolence, on le voit parfaitement.
00:42:12Parce que ça peut menacer nos institutions
00:42:14jusque
00:42:16à notre souveraineté dans certaines parties du territoire,
00:42:18avec une corruption
00:42:20qui peut s'étendre. Et moi je ne veux pas
00:42:22que demain, notre pays,
00:42:24la France, soit sur
00:42:26la voie de la cartélisation.
00:42:28Donc il va falloir réagir.
00:42:30Et réagir de façon
00:42:32très très déterminée,
00:42:34sur deux plans.
00:42:36Je veux m'adresser aux consommateurs.
00:42:38Parce que trop souvent,
00:42:40on dit, voilà, on fume, etc.
00:42:42C'est du rétractif.
00:42:44Moi ce que je veux dire, c'est que
00:42:46un joint, il a le goût du sang.
00:42:48Il a le goût des larmes.
00:42:50Parce que derrière le joint, la coque
00:42:52ou d'autres drogues,
00:42:54il y a des réseaux.
00:42:56Il y a des mafieux.
00:42:58Il y a des gens qui profitent d'autres êtres humains,
00:43:00qui s'engraissent,
00:43:02qui font des fortunes,
00:43:04qui commanditent des crimes,
00:43:06des assassinats,
00:43:08de la pire des façons.
00:43:10S'il y a une offre,
00:43:12c'est parce qu'il y a une demande.
00:43:14Il faut responsabiliser les consommateurs.
00:43:16Et ça c'est un discours
00:43:18de vérité que je veux tenir.
00:43:20La deuxième chose,
00:43:22c'est que je pense que si on fait
00:43:24du narcobanditisme
00:43:26une grande cause
00:43:28pour un grand combat,
00:43:30je l'ai comparé tout à l'heure en m'adressant
00:43:32aux enquêteurs, en m'adressant
00:43:34à la BRI, à ce qui s'est passé
00:43:36pour le terrorisme.
00:43:38On est en 2015, la France s'est frappée.
00:43:40Et à l'époque,
00:43:42on est démuni.
00:43:44On n'a pas de parquet national
00:43:46spécialisé, le PNAT.
00:43:48On a des services de renseignement
00:43:50qui ne sont pas vraiment coordonnés.
00:43:52Laurent Nunez
00:43:54a connu cela.
00:43:56Et on va prendre le taureau par les cordes.
00:43:58On va avoir une vraie stratégie,
00:44:00on va avoir un arsenal des outils
00:44:02législatifs qu'on va forger au fil
00:44:04des ans et on va obtenir des résultats.
00:44:06Je le disais tout à l'heure,
00:44:08trois attentats déjoués
00:44:10pour les Jeux olympiques.
00:44:12Je ne veux pas dire que demain ça ne peut pas arriver
00:44:14parce que c'est un combat qui est toujours renouvelé,
00:44:16qui est toujours à recommencer.
00:44:18Mais on a su
00:44:20se réarmer contre le terrorisme.
00:44:22Ce qu'on a fait contre le terrorisme,
00:44:24il va falloir que dans les
00:44:26dix ou les vingt prochaines années,
00:44:28on le fasse pour le narco-banditisme.
00:44:30Avec la même
00:44:32détermination dans l'action,
00:44:34avec la même constance
00:44:36dans la durée,
00:44:38et avec des outils, avec un arsenal
00:44:40législatif qui va nous permettre
00:44:42de doter les forces de sécurité,
00:44:44les enquêteurs, d'outils
00:44:46qui leur permettront de contrer
00:44:48ces fortunes,
00:44:50ces réseaux
00:44:52qui sont en train d'infiltrer
00:44:54profondément un certain nombre
00:44:56de territoires.
00:45:06Si il n'y avait qu'une loi,
00:45:08ce serait facile. Je parle
00:45:10d'une volonté politique, d'un courage
00:45:12politique. Et je parle
00:45:14d'une stratégie qui sera globale.
00:45:16Bien sûr, il faut un arsenal.
00:45:18J'avais diligenté, lorsque j'étais
00:45:20patron du groupe au Sénat, une commission
00:45:22d'enquête. Elle a fait une trentaine de propositions.
00:45:24Elles peuvent être améliorées.
00:45:26C'était une commission transversale.
00:45:28Le président était un sénateur
00:45:30socialiste. Le rapporteur,
00:45:32un sénateur, les républicains.
00:45:34Donc, on voit bien, même
00:45:36lorsqu'on a
00:45:38une assemblée nationale un peu archipelisée
00:45:40qu'on peut regrouper les bonnes volontés.
00:45:42Mais moi, je pense, bien sûr,
00:45:44il y a des propositions sur la table.
00:45:46Je pense qu'il faut
00:45:48voir ce qui s'est passé, par exemple, aux Etats-Unis
00:45:50ou en Italie. Il faut frapper au portefeuille.
00:45:52Il faut saisir des biens.
00:45:54Al Capone est tombé,
00:45:56je vous le rappelle, sur une enquête fiscale.
00:45:58Il faut aussi donner
00:46:00un cadre pour les indicateurs.
00:46:02Est-ce que vous pensez qu'à un seul moment,
00:46:04sans indicateur, on pourrait avoir
00:46:06l'efficacité de nos enquêteurs,
00:46:08de nos policiers, de nos gendarmes ?
00:46:10Évidemment que non. Il faut avoir un statut
00:46:12du repenti. Donc, il y a tous ces
00:46:14outils législatifs qu'il va falloir
00:46:16forger. Ce n'est pas seulement
00:46:18le ministre de l'Intérieur qui peut le faire.
00:46:20Et j'en ai déjà parlé avec Didier Migaud.
00:46:22Ça doit être un travail
00:46:24sous la responsabilité du Premier ministre,
00:46:26Michel Barnier, qui est, je pense,
00:46:28conscient des efforts qu'il va
00:46:30nous falloir produire. Mais
00:46:32il doit y avoir, pas seulement
00:46:34un changement de degré
00:46:36dans notre action, mais de nature.
00:46:38Fondamentalement, on en est là.
00:46:40Quel regard vous portez sur
00:46:42les opérations de place nette,
00:46:44la stratégie de pilonnage des points de deal
00:46:46qui était portée par votre
00:46:48prédécesseur ? Je pense qu'il a
00:46:50eu raison de le faire et que
00:46:52un certain nombre d'opérations place nette
00:46:54ont eu du succès.
00:46:56On est en train d'évaluer. Ça fait à peu près
00:46:58un an que les premières ont été déployées.
00:47:00Mais je pense que ça a été des actions
00:47:02qui ont été des actions déterminantes.
00:47:04On voit bien, d'ailleurs, dans les premiers retours
00:47:06que l'on a, c'est que ces actions sont d'autant
00:47:08plus efficaces qu'elles sont parfaitement
00:47:10coordonnées, notamment pour la
00:47:12judiciarisation avec la justice.
00:47:14Mais aussi avec des services fiscaux, avec
00:47:16les douanes. Donc ce sont des actions
00:47:18qui ne sont pas uniquement des actions
00:47:20de nos services
00:47:22d'ordre, des forces de sécurité
00:47:24intérieures. Elles doivent être
00:47:26coordonnées. Mais,
00:47:28bien évidemment, on va en retirer l'expérience.
00:47:30S'il faut bouger,
00:47:32s'il faut améliorer, on le fera. Mais
00:47:34je pense qu'elles sont légitimes.
00:47:36Concernant l'immigration,
00:47:38vous souhaitez vous inspirer du modèle italien
00:47:40quid des personnes
00:47:42déboutées, par exemple, du droit d'asile.
00:47:44Est-ce que vous pouvez revenir là-dessus ?
00:47:46D'abord, je veux vous dire une chose.
00:47:48J'étais avec
00:47:50mes collègues, jeudi,
00:47:52à un Conseil européen consacré
00:47:54à l'immigration, où il y avait, autour
00:47:56d'une grande table, comme on peut les imaginer
00:47:58au Luxembourg,
00:48:00il y avait 27 ministres
00:48:02de l'Intérieur. Et on sait, chacun
00:48:04d'entre nous, on s'est exprimé.
00:48:06Je défie quiconque
00:48:08à l'expression des ministres de l'Intérieur.
00:48:10Je défie quiconque de me dire
00:48:12si le ministre de l'Intérieur qui
00:48:14s'exprimait appartenait à un gouvernement
00:48:16de droite ou de gauche, conservateur
00:48:18ou social-démocrate. Ce que je veux
00:48:20dire par là, c'est que nous, on a
00:48:22en France, souvent
00:48:24dans le microcosme,
00:48:26un débat franco-français. Mais au niveau
00:48:28européen, on est tous alignés.
00:48:30Il y a un très grand consensus
00:48:32parce que les peuples, le peuple français
00:48:34mais aussi les peuples européens, nous demandent
00:48:36de reprendre le contrôle, un contrôle qui nous a échappés.
00:48:38Sur l'Italie, bien sûr,
00:48:40il faut
00:48:42s'inspirer. Par exemple,
00:48:44l'Italie a obtenu
00:48:46des résultats, moins 64%
00:48:48de flux irréguliers. Mais ce n'est pas l'Italie
00:48:50toute seule qui l'a obtenu. C'est grâce
00:48:52à des accords que l'Union Européenne
00:48:54avait passés avec la Tunisie
00:48:56et avec l'Égypte.
00:48:58Ce que l'Union Européenne a fait avec ces deux
00:49:00pays-là, pourquoi est-ce que la France, on ne le ferait
00:49:02pas avec d'autres pays, bien entendu ?
00:49:04On va voir ce que...
00:49:06Parce que pour l'instant, c'est une opération
00:49:08qui débute, l'opération qui consiste
00:49:10à prendre des migrants en mer
00:49:12pour les transférer en Albanie.
00:49:14Nous, on a aujourd'hui
00:49:16notamment sur les demandeurs d'asile,
00:49:18on a une règle constitutionnelle
00:49:20qui date d'ailleurs de 1946
00:49:22et qui nous dit, voilà,
00:49:24il faut examiner les demandes d'asile
00:49:26sur le sol français. Donc, on ne peut pas
00:49:28vraiment tout copier.
00:49:30Mais je pense qu'on peut s'inspirer des meilleures pratiques.
00:49:32Et moi, je suis très heureux
00:49:34parce que c'était ma première réunion.
00:49:36On a fait plusieurs demandes
00:49:38et dont une demande qui est pour nous
00:49:40importante, il y a une directive retour
00:49:42qui a été votée en 2008.
00:49:44Retenez que la directive retour,
00:49:46elle empêche les retours.
00:49:48Et donc, il faut la réviser. On était
00:49:50tous d'accord et curieusement,
00:49:52et je m'en félicite, Mme van der Leyen,
00:49:54hier, quelques jours après
00:49:56notre réunion, quelques jours après que les ministres de l'Intérieur
00:49:58aient dit, il faut impérativement qu'on
00:50:00change la règle européenne,
00:50:02Mme van der Leyen a pris sa plume
00:50:04et a envoyé à tous les chefs d'Etat,
00:50:06les 27 chefs d'Etat, une lettre pour dire
00:50:08on va adopter
00:50:10une nouvelle législation et enfin,
00:50:12on va pouvoir plus facilement éloigner
00:50:14ceux qui n'ont pas à être
00:50:16sur le territoire français. C'est ça qu'il faut faire.
00:50:18Mais il faut, là encore,
00:50:20agir avec une très forte
00:50:22résolution et ne pas
00:50:24craindre, évidemment,
00:50:26les polémiques qui peuvent y avoir
00:50:28par ailleurs. Ce que je veux vous dire, c'est que
00:50:30ce que nous proposons
00:50:32ici, le débat qui existe
00:50:34aujourd'hui en France, il est porté
00:50:36par tous les ministres de l'Intérieur
00:50:38au niveau européen.
00:50:40On va s'arrêter là.
00:50:42C'est très bien. Merci à vous.
00:50:44Merci et bravo, vraiment bravo.
00:50:46Voilà pour le message
00:50:48de Bruno Retailleau sur plusieurs
00:50:50points. Louis de Roegner, il est parti
00:50:52du trafic de drogue. Je ne veux pas
00:50:54que notre pays soit sur la voie de la cartélisation.
00:50:56Il veut s'en
00:50:58prendre aux consommateurs.
00:51:00Il a besoin de goût du sang et des larmes.
00:51:02Et puis après, il est embrayé sur les sujets
00:51:04de terrorisme et d'immigration.
00:51:06Des sujets multiples.
00:51:08Absolument. Bruno Retailleau veut poser
00:51:10sa vision globale et il veut montrer que
00:51:12tous les sujets sont liés.
00:51:14Et donc, il fait ces liens entre chacun
00:51:16des sujets pour montrer qu'il veut
00:51:18tout changer en profondeur.
00:51:20A chaque fois, la question qu'on se pose, il affiche
00:51:22une ambition qui est extrêmement forte.
00:51:24Et sans doute, ça fait très longtemps qu'un ministre de l'Intérieur
00:51:26n'est pas allé aussi loin.
00:51:28Aura-t-il les moyens ? Aura-t-il les capacités ?
00:51:30Aura-t-il le temps de tout mettre en œuvre ?
00:51:32Ça reste la grande question.
00:51:34Le départ, au départ,
00:51:36c'est le trafic de drogue.
00:51:38C'est le motif de cette intervention.
00:51:40Il faut relever
00:51:42ce qu'a dit très courageusement
00:51:44Bruno Retailleau.
00:51:46Je ne vais pas lui serrer les pompes, je ne suis plus policier.
00:51:48Je peux reconnaître
00:51:50sa volonté
00:51:52de poser un constat
00:51:54qui n'est pas
00:51:56tout doré,
00:51:58comme quoi il y a des défaillances et des dysfonctionnements,
00:52:00et puis d'avoir un volontarisme
00:52:02politique de lutter contre la drogue.
00:52:04Et je le disais tout à l'heure, la lutte contre la drogue,
00:52:06ce n'est pas que le travail policier,
00:52:08c'est la volonté politique avant tout
00:52:10de lutter contre cela.
00:52:12Alors maintenant, est-ce qu'on aura
00:52:14les moyens ? Est-ce qu'il aura les moyens de son ambition ?
00:52:16Parce que moi, ça fait des années qu'on me parle
00:52:18de la saisie des avoirs,
00:52:20de la saisie des véhicules rapides,
00:52:22qu'on allait réattribuer
00:52:24tout cela à la police nationale,
00:52:26on n'en entend plus parler,
00:52:28moi j'aimerais bien qu'on nous fasse un bilan là-dessus,
00:52:30savoir quels moyens supplémentaires ont été
00:52:32donnés à la police
00:52:34pour pouvoir lutter contre le trafic
00:52:36de drogue. Et puis, on ne demande pas
00:52:38à la police d'être efficace, je le disais là aussi,
00:52:40mais j'insiste parce que beaucoup de mes collègues
00:52:42qui travaillent en police judiciaire l'attendent,
00:52:44on ne fait pas
00:52:46un démantèlement, ou en tous les cas,
00:52:48une grande réforme de la police judiciaire
00:52:50à un moment où la police a la plus grande
00:52:52difficulté. Non, ce n'est pas lui qui l'a enclenché,
00:52:54mais malheureusement, elle est là, la réforme.
00:52:56Et puis, elle va se poursuivre.
00:52:58Donc, les policiers de la police judiciaire,
00:53:00ce sont des policiers de long,
00:53:02qui ne comptent pas leurs heures,
00:53:04qui peuvent travailler jusqu'à plusieurs semaines
00:53:06d'affilée sans avoir de jours
00:53:08de repos.
00:53:10Donc voilà. Mais on est d'accord.
00:53:12Donc, espérons maintenant que derrière,
00:53:14il va y avoir l'accompagnement aux annonces
00:53:16du ministre, à savoir le gouvernement,
00:53:18mais aussi toute la classe politique.
00:53:20Parce qu'il faut aussi qu'il y ait un engagement collectif.
00:53:22La séquence communication
00:53:24est parfaite, vraiment, à tous les niveaux.
00:53:26Maintenant, on a hâte,
00:53:28comme on l'a dit tout à l'heure, le passage à l'acte.
00:53:30Les actions qui doivent être très rapides,
00:53:32parce que là, il a montré de la volonté, du courage,
00:53:34la détermination, un langage de vérité.
00:53:36On sent que ça le démange.
00:53:38D'ailleurs, on le voit, il n'était pas derrière un pupitre, c'est important.
00:53:40Il était libre de ses mouvements, il se retournait.
00:53:42Nous, c'était derrière lui. On sentait une équipe.
00:53:44On sent de la volonté. Maintenant, il faut des actes.
00:53:46Il faut des résultats très rapides.
00:53:48Et surtout des choses un peu spectaculaires.
00:53:50Voilà ce que l'on pouvait dire
00:53:52de cette visite de Bruno Retailleau.
00:53:54Donc un enterre au milieu
00:53:56des policiers pour rendre compte
00:53:58de la lutte.
00:54:0018h18, on se retrouve en direct dans Punchline
00:54:02sur CNews et sur Orban.
00:54:04Comment a fait l'Italie ? L'Italie a annoncé
00:54:06aujourd'hui que les premiers bateaux de migrants
00:54:08qui arrivaient sur ses côtes seraient redirigés
00:54:10vers l'Albanie. Explication avec Régine Delfour.
00:54:12Est-ce que cette mesure est applicable ?
00:54:14On regarde ça.
00:54:16C'est un transfert inédit.
00:54:18Une première pour un pays
00:54:20de l'Union Européenne.
00:54:22Le Libra, le patrouilleur de la marine
00:54:24italienne, a quitté hier
00:54:26l'Ampedusa pour l'Albanie.
00:54:28Avec à son bord 16 hommes.
00:54:3010 sont originaires
00:54:32du Bangladesh et 6
00:54:34d'Egypte. Ces migrants
00:54:36ont été interceptés dimanche dans les eaux
00:54:38internationales. Le résultat
00:54:40d'un accord controversé signé en 2003
00:54:42entre le gouvernement de
00:54:44Giorgia Amelioni et de son homologue
00:54:46albanais. La première ministre
00:54:48italienne s'est félicitée de cet
00:54:50accord qu'elle qualifie de courageux.
00:54:52L'Italie a
00:54:54montré le bon exemple en signant le
00:54:56protocole Italie-Albanie pour
00:54:58traiter les demandes d'asile sur le territoire
00:55:00albanais mais sous la juridiction italienne
00:55:02et européenne. C'est
00:55:04une voie nouvelle, courageuse, inédite
00:55:06mais qui reflète parfaitement l'esprit
00:55:08européen et qui est en règle pour
00:55:10être entreprise aussi par d'autres
00:55:12pays hors de lieu. Ces migrants
00:55:14seront détenus dans un centre doté
00:55:16de caméras. Le temps
00:55:18du traitement de leurs demandes d'asile
00:55:20qui pourrait prendre jusqu'à 4 semaines.
00:55:22Si leur demande est déboutée,
00:55:24des cellules ont été
00:55:26installées dans le camp.
00:55:28L'intérieur du camp est sous responsabilité
00:55:30italienne mais la sécurité
00:55:32extérieure est quant à elle
00:55:34assurée par les forces de l'ordre albanaise.
00:55:36Cet accord court
00:55:38sur 5 ans et le coût pour l'Italie
00:55:40est estimé à 160
00:55:42millions d'euros par an.
00:55:44Éric Revelle, c'est une solution
00:55:46que met en oeuvre l'Italie, dans la légalité
00:55:48la plus totale, dans le cadre
00:55:50des règles européennes en plus.
00:55:52C'est envisageable pour la France ?
00:55:54C'est un peu ce que Bruno Retailleau posait
00:55:56comme question tout à l'heure, l'air de rien.
00:55:58Mais je voudrais juste faire un petit pas de côté
00:56:00sur Giorgia Meloni parce qu'il
00:56:02est loin le temps
00:56:04où on se pincelnait
00:56:06ou Emmanuel Macron
00:56:08rencontrait dans la pénombre
00:56:10Giorgia Meloni
00:56:12parce que c'était le post-mussolinien
00:56:14le fascisme à l'état pur
00:56:16et le moins qu'on puisse dire quand même
00:56:18puisqu'on pose la question de savoir si c'est faisable pour nous.
00:56:20C'est qu'elle est en train
00:56:22de tracer une route politique
00:56:24et regardez aussi
00:56:26ce qu'on annonçait tout à l'heure
00:56:28on en reparlera peut-être tout à l'heure d'Israël
00:56:30mais elle va aller au Liban.
00:56:32Vous voyez Emmanuel Macron
00:56:34qui n'a pas un tête-à-couleur
00:56:36sur la diplomatie
00:56:38à l'égard d'Israël
00:56:40j'aurais aimé ce genre de geste
00:56:42plutôt que faire ce déclaration.
00:56:44Je me souviens François Mitterrand
00:56:46en 1992 qui va à Sarajevo
00:56:48en pleine guerre de Bosnie et bien là ça aurait eu de la gueule
00:56:50que le président de la République allait au Liban.
00:56:52Sur l'Italie
00:56:54c'est quand même au prix d'une fiction juridique
00:56:56parce que non ça n'est pas conforme aux droits européens
00:56:58c'est-à-dire que là l'accord avec l'Albanie
00:57:00c'est pas illégal
00:57:02c'est une fiction juridique et que le cas échéant
00:57:04il faudrait trouver un Etat
00:57:06qui accepte d'avoir le même type d'accord avec la France
00:57:08c'est-à-dire que là le camp est considéré
00:57:10comme un territoire italien
00:57:12dans une logique d'extra-territorialité
00:57:14oui mais ça c'est pas forcément reproducté
00:57:16déjà il faudra voir si
00:57:18je vous dis pas que ça n'est pas souhaitable
00:57:20je vous dis juste tel que ça se pose d'un point de vue juridique
00:57:22il faudra voir si c'est accepté par
00:57:24les juridictions européennes et surtout
00:57:26il faudrait en ce qui concerne la France trouver
00:57:28des Etats qui acceptent
00:57:30Edi Rama le Premier ministre albanais
00:57:32qui a fait savoir que c'était valable pour l'Italie
00:57:34et uniquement pour l'Italie
00:57:36est-ce que cette méthode là peut fonctionner ?
00:57:38ou est-ce qu'elle n'est absolument pas reproductible ?
00:57:40moi je pense qu'elle va fonctionner surtout
00:57:42elle va faire des petits parce que
00:57:44c'est aussi ce que disait Bruno Retailleau tout à l'heure
00:57:46il disait que lors de sa
00:57:48rencontre avec tous les ministres
00:57:50des affaires intérieures et justice
00:57:52des pays de l'Union Européenne ils étaient tous à peu près d'accord
00:57:54sur la méthode et je pense
00:57:56qu'il y a d'autres pays européens qui vont
00:57:58faire comme les italiens et vont chercher
00:58:00des accords bilatéraux avec un pays
00:58:02et la France, Bruno Retailleau
00:58:04a aussi annoncé qu'il allait
00:58:06Bruno Retailleau a expliqué qu'il allait
00:58:08très rapidement aller dans
00:58:10plusieurs pays du Maghreb
00:58:12il y a d'ailleurs un voyage qui est organisé dans une dizaine
00:58:14de jours du président de la République
00:58:16absolument, il peut créer des hotspots
00:58:18vous appelez ça comme vous voulez
00:58:20c'est un centre de rétention
00:58:22et puis même il a l'intention d'aller dans des pays
00:58:24d'Asie pour créer des centres de rétention
00:58:26absolument, son souhait
00:58:28c'est d'avoir au moins un centre de rétention
00:58:30administrative par
00:58:32grand continent pour pouvoir
00:58:34demander à ces pays là
00:58:36il y a beaucoup d'immigration asiatique
00:58:38il y a tous ceux qui viennent du Bangladesh
00:58:40il y a des immigrations chinoises
00:58:42les Bangladesh sont très importants
00:58:44dans l'immigration aujourd'hui en Europe
00:58:46et donc c'est son intention et je rappelle simplement
00:58:48dans une moindre mesure que les Britanniques
00:58:50nous donnent de l'argent pour qu'on contrôle leur front
00:58:52oui, il n'y a que le succès
00:58:54qu'on connaît
00:58:56le fait de sous-traiter
00:58:58la gestion migratoire par un autre pays
00:59:00nous on est déjà des sous-traitants
00:59:02on le fait avec nos petits bras mais on est déjà dans cette situation
00:59:04ce qui ne change pas malgré tout
00:59:06c'est que c'est assez compliqué malgré tout
00:59:08parce qu'il faut que les gens arrivent
00:59:10en réalité sur le territoire d'abord italien
00:59:12avant d'être envoyés en Italie
00:59:14ils ne vont pas venir se présenter en Albanie pour demander l'asile
00:59:16et les dispositifs
00:59:18là c'était des bateaux interceptés
00:59:20parce que justement
00:59:22ils les emmènent sur le sol italien
00:59:24sans le besoin de venir en Italie
00:59:26donc c'est-à-dire qu'en Asie par exemple
00:59:28on serait quand même assez loin du territoire français
00:59:30pour arriver à reproduire le même raisonnement
00:59:32Sabrina, un dernier mot là-dessus
00:59:34Oui, je pense que comme dit Louis
00:59:36c'est peut-être une méthode qui va faire ses petits
00:59:38puisque encore une fois l'immigration
00:59:40ce n'est pas un problème franco-français
00:59:42tous les pays européens ont réussi déjà
00:59:44à établir des lois sur l'immigration solide
00:59:46on pense au Danemark, on pense à la Suède
00:59:48on pense aux Pays-Bas, on pense à l'Allemagne
00:59:50on parle de l'Italie
00:59:52donc c'est une politique, encore une fois, maîtrisée de son immigration
00:59:54finalement Mélanie c'est
00:59:56presque une Macron, c'est-à-dire qu'elle fait
00:59:58en même temps je régularise
01:00:00et en même temps je maîtrise mes frontières
01:00:02c'est-à-dire la protection
01:00:04de mon intégrité
01:00:06identitaire
01:00:08et territoriale
01:00:10donc on espère que
01:00:12Monsieur Retailleau, le ministre de l'Intérieur
01:00:14fera de même
01:00:16la difficulté comme vous le disiez
01:00:18c'est effectivement en fonction
01:00:20du nombre de personnes qui arrivent sur le territoire
01:00:22issues de pays
01:00:24avec qui nous travaillons
01:00:26l'Algérie ça me semble être très compliqué
01:00:28le Maroc visiblement il va rencontrer
01:00:30il va y rencontrer
01:00:32certains responsables
01:00:34Emmanuel Macron va faire une visite de 3-4 jours
01:00:36ça va mieux avec le Maroc
01:00:38peut-être que compte tenu des relations
01:00:40assez bonnes que nous entretenons avec le Maroc
01:00:42il peut y avoir une gestion, une délégation
01:00:44finalement structurelle
01:00:46liée à la reconnaissance au Sahara
01:00:48J'aime votre attention sur le coût
01:00:50des opérations quand même
01:00:52ça n'a rien à voir avec le budget
01:00:54là on dit 200 millions d'euros
01:00:56160 millions d'euros
01:00:58comme nous on a quand même un budget assez serré
01:01:00ma chère Laurence
01:01:02en France, multiplier ce genre de choses
01:01:04au-delà de l'aspect juridique il y a quand même aussi
01:01:06un coût et puis il faut qu'il y ait
01:01:08un coût efficacité
01:01:10parce que ça peut être aussi
01:01:12des annonces, ça peut être aussi de la communication
01:01:14vous qui êtes spécialiste en économie
01:01:16on considère que c'est un coût
01:01:18soit on considère que c'est un investissement
01:01:20et c'est peut-être un investissement
01:01:22c'est pas ça, c'est que coût, investissement
01:01:24il faut quand même sortir les euros
01:01:26ça a un coût aussi sur le territoire français
01:01:28quoi qu'il en soit ça a un coût
01:01:30mais c'est le modèle australien
01:01:32les Australiens ont fait ça
01:01:34en interceptant tous les bateaux
01:01:36et en envoyant sur un petit état
01:01:38où d'ailleurs ça a été assez catastrophique
01:01:40ils ont été obligés d'y renoncer
01:01:42parce qu'il y avait beaucoup d'atteintes aux droits de l'homme
01:01:44je vous alerte là-dessus, je vous dis pas que c'est pas souhaitable
01:01:46c'est pas à ce niveau-là que je m'inscris juridiquement
01:01:48ça ne correspond pas au canon du droit d'asile
01:01:50donc les juridictions françaises étant ce qu'elles sont
01:01:52le conseil constitutionnel étant ce qu'il est
01:01:54le conseil d'état étant ce qu'il est
01:01:56oui oui mais parce que c'est probablement
01:01:58ce dont nous serons en train de parler dans deux mois
01:02:00dans trois mois
01:02:02je rappelle avec le soutien de Louis de Ragnel
01:02:04que la dernière loi asile-immigration qu'on a votée
01:02:06combien de pourcentage d'application des décrets ?
01:02:0827%
01:02:10est-ce qu'elle a été présentée comme une fake news ?
01:02:12quand un candidat au moment des législatives
01:02:14ont dit que les décrets n'avaient pas été publiés
01:02:16les macronistes ont répété que c'était une fake news
01:02:18Jean-Sébastien juste sur le droit
01:02:20je sais pas si vous vous souvenez mais quand
01:02:22je crois que c'était l'Aquarius qui était venu
01:02:24au large des côtes françaises et qui menaçait
01:02:26qui avait décidé
01:02:28tiens je vais à côté dans tel port
01:02:30et je vais donc permettre à des migrants
01:02:32d'arriver sur le territoire national
01:02:34parce que ce bateau avait été refusé par
01:02:36les autorités italiennes
01:02:38à ce moment-là le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin
01:02:40avait créé ce qu'on appelle une zone d'attente internationale
01:02:42avec un droit spécifique, c'était sur une
01:02:44base militaire à Toulon, vous vous souvenez pas ?
01:02:46bah oui mais il restait que deux
01:02:48il en restait deux
01:02:50je parle certainement du cadre juridique
01:02:52je suis d'accord avec vous mais ça c'est
01:02:54le problème c'est que nos lois ne permettaient
01:02:56nos lois ne permettaient pas
01:02:58de les expulser, mais le cadre juridique
01:03:00on peut tout à fait, en fait ce qu'il a créé
01:03:02c'est un hotspot sur le territoire français
01:03:04donc le cadre juridique vous pouvez tout à fait
01:03:06ce qu'on a fait à Toulon, on l'exporte dans un autre pays
01:03:08et je peux vous assurer que ce sera mieux fait
01:03:10je ne conteste pas le fait que ce soit
01:03:12possible dans l'absolu, je vous dis juste que nous aurons
01:03:14une difficulté parce qu'il n'y a pas que le fait
01:03:16de négocier quelque chose avec des états qui seraient
01:03:18qui accepteraient de jouer le rôle
01:03:20de l'Albanie, il y a aussi la sociologie
01:03:22des hautes juridictions françaises
01:03:24et que les nominations qui ont été faites
01:03:26à la fois pendant les 5 années de quinquennat Hollande
01:03:28et pendant les 7 années de mandat d'Emmanuel Macron
01:03:30très largement à la tête du conseil d'état
01:03:32de la section régalienne du conseil d'état
01:03:34au conseil constitutionnel, ce sont des
01:03:36nominations de gens qui interprètent le droit
01:03:38avec leur vision à eux
01:03:40donc c'est une difficulté qui vraisemblablement
01:03:42politique reste devant nous.
01:03:44Eric vous avez prononcé le mot magique, budget
01:03:46vous avez vu que l'Elysée
01:03:48l'Assemblée et le Sénat
01:03:50ont renoncé, vraiment
01:03:52la mort dans l'âme à leurs augmentations de budget
01:03:54on va écouter Maude Brizon, porte-parole du gouvernement
01:03:56qui a confirmé ce rétro-pédalage ce matin
01:03:58L'Elysée, l'Assemblée
01:04:00et le Sénat ont renoncé
01:04:02à ces augmentations dans un cadre
01:04:04d'effort global
01:04:06sur les dépenses aujourd'hui
01:04:08on demande beaucoup d'effort, on le sait
01:04:10aux concitoyens notamment les plus aisés
01:04:12on en demandera aux entreprises
01:04:14l'ensemble des ministères se seront
01:04:16mis à contribution et c'est vraiment le
01:04:18premier levier d'effort
01:04:20dans ce budget et dans ce contexte
01:04:22il m'apparaît
01:04:24normal à titre personnel que chacun
01:04:26puisse prendre sa part
01:04:28il ne s'agit pas, je le dis, d'incriminer
01:04:30le fonctionnement de telle ou telle institution
01:04:32j'ai énormément de respect
01:04:34pour, évidemment, le Parlement
01:04:36l'Assemblée, le Sénat, pour l'Elysée
01:04:38mais je pense que dans le contexte
01:04:40c'est une décision qui
01:04:42sera bien accueillie
01:04:44c'est merveilleux
01:04:46on se vote la petite augmentation de budget
01:04:48et à mince, ça va quand même trop mal
01:04:50ça permet de faire oublier l'idée de la baisse
01:04:52parce qu'on aurait pu l'imaginer baisser
01:04:54une personne que j'aimerais bien
01:04:56entendre, interviewez-vous
01:04:58c'est la présidente de l'Assemblée nationale
01:05:00qui est arrivée il y a quelques jours
01:05:02et justifiait cette augmentation en disant
01:05:04on est déjà à l'os
01:05:06on a du mal déjà
01:05:08il faut serrer la ceinture un peu
01:05:10et alors là, le fait qu'ils les renoncent
01:05:12ça veut dire qu'ils ont
01:05:14ou alors l'Assemblée nationale ne va plus tourner
01:05:16parce que comme elle est à l'os, elle n'a pas les moyens
01:05:18vous êtes excessif
01:05:20je ne suis pas excessif et je suis signifiant
01:05:22t'as qu'un
01:05:24je le dis parce que si vous voulez
01:05:26la politique c'est évidemment des symboles
01:05:28on a aussi un contexte, pardonnez-moi
01:05:30mais le contexte actuel où on augmente
01:05:32les impôts des français
01:05:34vous avez vu ce qu'il se passe sur l'électricité
01:05:36alors qu'est-ce qu'il se passe sur l'électricité ?
01:05:38sur l'électricité c'est assez simple
01:05:40vous aviez le prix de l'électricité qui a beaucoup augmenté
01:05:42vous vous en souvenez ?
01:05:44donc l'Etat avait baissé
01:05:46la taxe à 1 euro
01:05:48alors qu'à l'origine elle était à 32 euros
01:05:50donc là on nous a dit on va vous remettre à la taxe à 32 euros
01:05:52mais c'est peut-être pas fini
01:05:54en fait on réfléchit peut-être dans le gouvernement
01:05:56à augmenter la taxe de 32 euros
01:05:58à 35, à 38 ou à 40 euros
01:06:00et bien si ça c'est pas une augmentation
01:06:02de taxes, c'est-à-dire d'impôts
01:06:04donc comment est-ce que vous voulez que l'Elysée
01:06:06l'Assemblée Nationale, le Sénat, alors que les français
01:06:08on leur demande de serrer la ceinture
01:06:10qu'ils ont une inflation à 20%
01:06:12que l'inflation continue de croître en réalité
01:06:14on dit oh il n'y a plus grand-chose
01:06:16il n'y a plus que 1,3 mais 1,3
01:06:18c'est 1,3 en plus de ce qu'on a déjà connu
01:06:20bon c'était pas tenable
01:06:22ce qui est absolument incroyable c'est qu'il faut
01:06:24un ramedam médiatique et un ressentiment
01:06:26populaire pour que nos élites
01:06:28politiques renoncent à ces avantages
01:06:30mais en marquant quand même un point
01:06:32c'est-à-dire qu'eux ne voient pas leur budget
01:06:34baisser, c'est ce que je vous disais, c'est-à-dire que oui
01:06:36il y a eu cette polémique là, mais en réalité
01:06:38imaginez qu'il n'y ait pas eu cette question
01:06:40de hausse, on aurait pu poser la question tiens
01:06:42pourquoi eux n'envisagent-ils pas de baisser leurs dépenses
01:06:44parce que l'Elysée c'est pas non plus un service public
01:06:46il n'y a pas des malades, des gens qui risquent
01:06:48de mourir dans les couloirs
01:06:50si on compare aux hôpitaux
01:06:52on peut même regarder la situation des prisons
01:06:54puisqu'on diminue l'augmentation prévue
01:06:56du budget de la justice
01:06:58d'ailleurs notre ministre de la justice menace de démissionner
01:07:00oui mais il n'a pas forcément
01:07:02tort sur ce sujet-là, du budget
01:07:04de la justice en particulier
01:07:06mais là ils ont réussi ce coup de baguette assez magistral
01:07:08c'est-à-dire que comme on avait parlé des hausses
01:07:10on revient juste au point de départ et on a fait totalement
01:07:12l'économie pour le coup du débat
01:07:14sur seraient-ils justifiés
01:07:16de commencer par baisser leurs dépenses
01:07:18Louis Dragonel, tant mieux
01:07:20si vous n'êtes pas d'accord, expliquez-vous
01:07:22non mais moi je trouve que c'est important
01:07:24c'est important symboliquement
01:07:26de renoncer
01:07:30à cette indexation du budget de l'Elysée
01:07:32sur l'inflation
01:07:34mais pour les petites retraites non
01:07:36pour les petites pensions non
01:07:38mais bien sûr qu'il faut
01:07:40à un moment vous demander des efforts
01:07:42dites-leur surtout aux gens
01:07:44à la limite les retraités c'est pas ceux qui sont
01:07:46les plus maltraités aujourd'hui dans notre pays
01:07:48les petites pensions
01:07:50les petites pensions
01:07:52oui
01:07:54il faut que l'Etat
01:07:56donne l'exemple et oui
01:07:58il faut que l'Etat se serre la ceinture même sur des symboles
01:08:00mais ensuite attention à ne pas tomber
01:08:02dans un truc complètement
01:08:04à vouloir tout pressuriser
01:08:06c'est démago
01:08:08vous avez raison
01:08:10c'est que c'est pas légal
01:08:12et puis le palais de l'Elysée on peut le déplacer
01:08:14dans un algeco c'est vraiment cher
01:08:16non
01:08:18mais non
01:08:20on sait cela
01:08:22mais bon
01:08:24non
01:08:26vous avez raison
01:08:28vous avez raison
01:08:30c'est pas les quelques millions d'euros d'économie
01:08:32d'augmentation qui vont changer
01:08:34les 150 milliards de déficit
01:08:36budgétaire qu'on a
01:08:38les 90 milliards de déficit commercial vous avez tout à fait raison
01:08:40mais Laurence a dit le mot
01:08:42le symbole il est dévastateur
01:08:44l'augmentation du budget de l'Elysée
01:08:46c'était 2,5 et l'inflation est à 1
01:08:48et en plus il s'augmente plus que l'inflation
01:08:50Louis sérieusement
01:08:52Eric je suis d'accord
01:08:54mais il y a plein de gens qui disent
01:08:56mais Louis sérieusement quand à l'Assemblée
01:08:58ou au Sénat les séances se finissent
01:09:00à minuit une
01:09:02et pas à 23h59
01:09:04parce qu'à minuit une tous les agents
01:09:06touchent des heures supplémentaires mais y compris ceux qui n'étaient pas
01:09:08présents à la séance
01:09:10c'est pour ça qu'ils le font durer jusqu'à ce moment là
01:09:12parce qu'ils s'achètent en quelque chose
01:09:14et donc n'allez pas me faire croire que les huissiers
01:09:16ou les agents de l'Assemblée nationale
01:09:18et du Sénat qui ont des régimes par ailleurs
01:09:20de retraite qui sont extrêmement confortables
01:09:22qu'il n'y a aucun effort à faire
01:09:24dans un contexte
01:09:26si on n'est pas dans un contexte
01:09:28mais vous avez raison là dessus
01:09:30il faut faire la part des choses entre les abus qui doivent être sanctionnés
01:09:32et il y a des délais financiers
01:09:34et ça c'est scandaleux
01:09:36et de l'autre côté l'exemplarité
01:09:38avec l'objectif de serrer la ceinture
01:09:40on va rester jusqu'à 19h01
01:09:42sur l'océan c'est Mickaël Dorian qui est là
01:09:44pour le rappel des titres de l'actualité
01:09:46sur Scènes Europe 1
01:09:48Benjamin Netanyahou
01:09:50ne doit pas oublier que son pays
01:09:52a été créé par une décision
01:09:54de l'ONU, les propos sont signés
01:09:56Emmanuel Macron, ils ont été prononcés
01:09:58en Conseil des Ministres ce mardi
01:10:00le Président de la République a lancé un avertissement
01:10:02au Premier Ministre israélien qui ne doit pas
01:10:04dit-il, s'affranchir
01:10:06des décisions de l'ONU
01:10:08Georgia Melanie annonce qu'elle se rendra
01:10:10au Liban vendredi, une visite qui intervient alors que
01:10:12la Finul, la force intermédiaire des Nations Unies
01:10:14au Liban a essuyé des tirs de l'armée israélienne
01:10:16la première ministre italienne
01:10:18dont le pays est le deuxième plus grand contributeur
01:10:20de la Finul a condamné à plusieurs reprises
01:10:22ses attaques, elle a également affirmé
01:10:24qu'un retrait de la Finul dicté par Israël
01:10:26constituerait une grave erreur
01:10:28et puis en Ligue des Nations
01:10:30le match France-Israël programmé le 14 novembre
01:10:32se tiendra bien au Stade de France
01:10:34et sera ouvert au public, annonce
01:10:36du préfet de police de Paris Laurent Nunez
01:10:38dans un communiqué depuis plusieurs semaines
01:10:40la question de savoir si cette rencontre
01:10:42se disputerait à huis clos ou en public
01:10:44se poser en raison du contexte
01:10:46de guerre au Proche-Orient
01:10:48Merci Michael Dorian, on fait une petite pause
01:10:50on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews
01:10:52et sur Europe 1, on reprend nos débats
01:10:54sur tous les grands sujets qui sont importants
01:10:56sécurité, immigration, budget
01:10:58et évidemment tout ce qui
01:11:00nous concerne, avec Dominique Régnier
01:11:02directeur de la Fonde à Pôle, vous restez bien sûr, à tout de suite
01:11:0618h39
01:11:08on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews
01:11:10et sur Europe 1, merci Dominique Régnier
01:11:12de nous avoir rejoint, directeur générale de la Fonde à Pôle
01:11:14on est avec vous parce que vous avez
01:11:16produit un rapport extrêmement
01:11:18important sur les attentats islamistes dans le monde
01:11:20de 1979 à 2024
01:11:22avec un constat que
01:11:24la violence islamiste n'a jamais été réellement
01:11:26quantifiée, et ça c'est intéressant de
01:11:28avoir en données chiffrées
01:11:30et vous êtes athlée à ce travail extrêmement
01:11:32minutieux et précis et
01:11:34c'est l'occasion pour nous d'apprendre que la France est le pays
01:11:36d'Europe le plus touché pour les attentats islamistes
01:11:3885 attentats perpétrés
01:11:40sur notre sol, plus de 230
01:11:42morts, on fait le point avec Sarah Nafet-Nazare
01:11:44330
01:11:46on fait le point avec ce sujet
01:11:48de Sarah Nafet-Nazare et puis je vous passe la parole
01:11:50juste en dessous
01:11:52L'invasion de l'Afghanistan par l'armée
01:11:54rouge en 1979
01:11:56et la prise de Kaboul par les talibans
01:11:58en août 2021
01:12:00correspondent à une montée en puissance
01:12:02du terrorisme islamiste
01:12:04Multipliés, les attentats
01:12:06ont frappé partout dans le monde
01:12:08jusqu'au cœur des pays
01:12:10occidentaux, New York
01:12:12Madrid, Londres, Moscou
01:12:14ou encore Paris
01:12:16D'après un rapport de la Fondation pour l'Innovation
01:12:18Politique, en France
01:12:2068,2% des attentats
01:12:22islamistes ont eu lieu entre
01:12:242012 et avril 2024
01:12:26Sur cette période, c'est
01:12:2858 attaques et 302
01:12:30personnes décédées
01:12:3261,2% des cibles
01:12:34sont évidemment des civils
01:12:36à titre de comparaison
01:12:38c'est 55 attentats et 302
01:12:40victimes de plus qu'il y a 20 ans
01:12:42de 2001 à mars 2012
01:12:44L'île de France
01:12:46est la province la plus touchée
01:12:48avec 57 attentats
01:12:50le mode opératoire reste souvent le même
01:12:5249,4% sont
01:12:54des attaques à main armée
01:12:5633% des explosions
01:12:58et près de 10% des prises d'otages
01:13:00Sans surprise, l'état
01:13:02islamique est le groupe terroriste
01:13:04le plus meurtrier
01:13:06Dominique, comment on peut expliquer
01:13:08que la France soit le pays d'Europe le plus touché
01:13:10par le terrorisme ?
01:13:12Si vous permettez, juste un mot sur les chiffres
01:13:14que les spectateurs ne soient pas surpris
01:13:16il y a des virgules et des 39,2
01:13:18c'est le résultat de la base de données
01:13:20que nous avons créée, c'est pour ça que
01:13:22quitte à avoir une base de données, autant donner des chiffres
01:13:24qui sortent ensuite des calculs, mais ça ne veut pas dire qu'on connaît avec cette précision
01:13:26la réalité, qui est très sous-estimée
01:13:28même par nous, parce que c'est compliqué
01:13:30de mesurer tout cela
01:13:32Pourquoi la France ?
01:13:34Je pense que la France, qu'il n'est pas
01:13:36le seul pays touché, mais qui est effectivement
01:13:38très touché, concentre une série de facteurs
01:13:40historiques
01:13:42qui peuvent être liés à
01:13:44l'immigration, qui sont liés
01:13:46aux relations qu'on a pu avoir avec
01:13:48les pays du Maghreb, qui sont liées
01:13:50aux positions de la France au plan international
01:13:52qui sont liées
01:13:54à une des caractéristiques
01:13:56de notre pays, c'est l'importance
01:13:58de la communauté juive, l'importance
01:14:00de la communauté musulmane, cette espèce de
01:14:02situation très
01:14:04caractéristique
01:14:06Il y a une très forte communauté
01:14:08juive aux Etats-Unis, mais il n'y a pas
01:14:10une aussi forte communauté musulmane
01:14:12Donc ce sont des sujets
01:14:14qui expliquent un peu cela
01:14:16Il y a aussi
01:14:18le fait que la France est un pays qui, par son
01:14:20système politique, sa laïcité en particulier
01:14:22est une cible, on le sait
01:14:24C'est constamment rappelé
01:14:26dans des revendications
01:14:28Il y a un enjeu important à faire
01:14:30tomber un pays comme la France
01:14:32à montrer que son système échoue
01:14:34A la déstabiliser
01:14:36C'est un soit
01:14:38un programme, ça c'est certain
01:14:40C'est un soit un programme
01:14:42d'apporter la preuve qu'on ne peut pas vivre
01:14:44ensemble avec des religions différentes
01:14:46C'est ce que la France essaye de montrer
01:14:48On peut le faire, si vous montrez que vous ne pouvez pas le faire
01:14:50c'est une grande victoire
01:14:52pour beaucoup d'ennemis de ce type
01:14:54de sociétés
01:14:56Et effectivement, vous avez raison de le souligner
01:14:58la peur, l'effroi, ça c'est le propre du terrorisme
01:15:00D'où aussi les techniques
01:15:02comme la décapitation par exemple
01:15:04ou l'attentat suicide, ce sont des formes
01:15:06qui épouvantent la bombe qui explose
01:15:08n'importe où, rue de Rennes
01:15:10ou lors d'un enterrement dans un pays musulman
01:15:12parce que les musulmans sont les principales victimes
01:15:14de ces attentats islamistes
01:15:16Dans le monde, bien sûr
01:15:18Moi j'estime
01:15:20alors je peux documenter
01:15:22250 000 victimes depuis 1979
01:15:24en réalité, je l'explique dans le travail
01:15:26je ne vais pas vous embêter avec les détails
01:15:28mais en réalité, pour des tas de raisons
01:15:30c'est très sous-estimé
01:15:32et moi je ne veux pas survendre quoi que ce soit
01:15:34donc on a listé
01:15:3667 000 attentats depuis 1979
01:15:38il y en a d'autres
01:15:40dont on n'a pas été informé ou qu'on ne sait pas attribuer
01:15:42clairement, on ne sait pas même s'il y a une cause
01:15:44clairement islamiste ou pas, donc on les écarte
01:15:46et c'est la même chose pour les victimes
01:15:48250 000 morts, c'est vraiment le chiffre planché
01:15:50par exemple pour l'Algérie, la décennie noire
01:15:52je ne retiens aucun chiffre
01:15:54parce qu'on n'a pas de documentation
01:15:56je ne peux pas dire ce qui s'est passé
01:15:58on n'arrive pas à savoir et ça va de 200 000
01:16:00jusqu'à 1 million pour certaines sources
01:16:02y compris de la part de l'état algérien
01:16:04donc on préfère neutraliser ça
01:16:06et ne pas donner de chiffres
01:16:08donc c'est très très au-dessus
01:16:10et puis je veux rappeler que l'attentat, toute catégorie
01:16:12toute cause confondue, le plus meurtrier
01:16:14dans l'histoire du terrorisme, c'est le 11 septembre
01:16:16plus de 3000 morts
01:16:18il n'y a jamais eu autant de morts dans un attentat
01:16:20quelle que soit la cause de l'attentat
01:16:22donc c'est quelque chose qui nous a tous marqués
01:16:24et ces attentats-là sont faits pour
01:16:26créer la stupeur, la peur, l'angoisse
01:16:28évidemment, ça a un autre effet
01:16:30c'est que ça lève les populations
01:16:32au sein d'une même société
01:16:34les populations les unes contre les autres
01:16:36la suspicion, voilà
01:16:38Mais ce qui est terrible c'est que la France
01:16:40terre de la laïcité
01:16:42c'est en fait la plus frappée
01:16:44et notamment en raison de l'islamisme radical
01:16:46Absolument, il y a une
01:16:48pression très forte
01:16:50on sait qu'en Europe, d'autres pays sont
01:16:52plus touchés que nous
01:16:54mais que c'est une forme d'offensive
01:16:56clairement
01:16:58Comment vous l'expliquez ?
01:17:00A cause de notre laïcité ?
01:17:02A cause de cela, oui, mais j'ai aussi tendance à penser
01:17:04c'est un peu
01:17:06peut-être surprenant
01:17:08mais j'ai tendance à penser que cette violence
01:17:10ce que vous avez dit pour la France
01:17:12très justement dans la synthèse
01:17:14qui a été faite très remarquablement
01:17:16on peut le dire pour le monde
01:17:18c'est-à-dire que la phase la plus meurtrière
01:17:20où il y a le plus d'attentats
01:17:22depuis 1979, c'est 2012
01:17:24à aujourd'hui, c'est 84%
01:17:26des attentats qui ont lieu
01:17:28Il y a une accélération à partir de 2012
01:17:30Il y a une intensification, on est dans une phase d'intensification
01:17:32et pas du tout de ralentissement
01:17:34Je fais une interprétation qui est
01:17:36de dire que
01:17:38les islamistes ont le sentiment
01:17:40que le monde leur échappe
01:17:42C'est une réaction
01:17:44une surréaction
01:17:46et il faut aussi savoir le regarder comme ça
01:17:48le monde leur échappe, et c'est pas par hasard
01:17:50si on est les uns et les autres
01:17:52je ne sais pas vous ici, mais les uns et les autres
01:17:54on est souvent épaté par ce qui s'est passé
01:17:56aux Etats-Unis avec Elon Musk
01:17:58il y a quelque chose qui est en train de se jouer dans ce XXIème siècle
01:18:00c'est une espèce d'hyper-technicité
01:18:02de très grand potentiel de progrès
01:18:04et ça bouleverse
01:18:06tellement les codes culturels
01:18:08et le schéma fondamental de l'islamisme
01:18:10qu'il y a cette réaction
01:18:12en tout cas moi je le dis comme ça
01:18:14Est-ce que c'est aussi comme ça qu'on peut expliquer
01:18:16le 7 octobre ?
01:18:18Ce qui s'est passé sur le sol israélien
01:18:20Cette massacre, 1 200 morts
01:18:227 000 blessés, c'est aussi ça ?
01:18:24C'est le même ressort ?
01:18:26C'est ça aussi
01:18:28mais je vois dans le 7 octobre aussi
01:18:30un enjeu historique
01:18:32extrêmement important, qui d'ailleurs en partie a été atteint
01:18:34j'y vois moi un attentat
01:18:36contre le procès de Nuremberg
01:18:38Contre le procès de Nuremberg ?
01:18:40Contre le premier procès de Nuremberg
01:18:42c'est-à-dire
01:18:44depuis le 7 octobre
01:18:46on a le sentiment que
01:18:48c'était possible de refaire
01:18:50ce qui a été considéré comme absolument
01:18:52inacceptable
01:18:54à partir du premier procès de Nuremberg
01:18:56qui en quelque sorte faisait une clôture
01:18:58sur une période atroce, celle de la Shoah
01:19:00et du massacre des civils
01:19:02des juifs, etc.
01:19:04du génocide de l'époque
01:19:06que nous connaissons bien
01:19:08et on était un peu au fond comme devant
01:19:10un interdit en quelque sorte
01:19:12le 7 octobre a levé
01:19:14cet interdit, c'est aussi pour ça que nous avons
01:19:16vu cette espèce d'expression
01:19:18généralisée de soutien
01:19:20au Hamas
01:19:22et même
01:19:24de satisfaction
01:19:26au moment d'apprendre
01:19:28ce terrible attentat
01:19:30c'est à méditer ça
01:19:32parce que si le 7 octobre
01:19:34est cela
01:19:36et je pense que c'est un résultat atteint
01:19:38ça signifie aussi que pour toutes
01:19:40les puissances despotiques dans le monde
01:19:42d'aujourd'hui, nous sommes sortis
01:19:44de l'après 1945
01:19:46c'est fini, on peut à nouveau
01:19:48laisser la violence débridée
01:19:50agir, dès lors qu'on a la puissance
01:19:52on pourra agir et rien ne nous limitera
01:19:54et surtout pas la morale, nous n'entrerions
01:19:56pas à ce moment-là dans un siècle
01:19:58qui s'efforcerait d'être plus morale
01:20:00que le précédent, où l'Europe a été
01:20:02désastreuse, on le sait bien
01:20:04nous serions à nouveau dans un
01:20:06espace sauvage en fait
01:20:08Louis de Reynaud, une question ?
01:20:10Dominique Reynier, tout à l'heure, je suis désolé, je reviens un peu à la France
01:20:12vous évoquez la question de la laïcité
01:20:14je voulais vous poser cette question
01:20:16est-ce que vous pensez aujourd'hui que le problème
01:20:18dans la laïcité à la française c'est qu'elle a été construite
01:20:20contre le christianisme et contre le
01:20:22catholicisme en France et que
01:20:24par définition, elle ne peut
01:20:26pas apporter les bonnes réponses face
01:20:28à la montée de l'islam radical ?
01:20:30c'est une question
01:20:32compliquée, c'est parce que l'église catholique
01:20:34se réjouit
01:20:36de ce régime de la laïcité
01:20:38oui, elle y a trouvé
01:20:40une force incroyable, d'une certaine manière
01:20:42à l'époque non, à l'époque ça a été extrêmement douloureux
01:20:44bien sûr, bien sûr, mais c'est dans
01:20:46la doctrine
01:20:48du catholicisme
01:20:50d'avoir cette autonomie
01:20:52par rapport à l'Etat
01:20:54au fond en 1905
01:20:56la république a dit à l'église
01:20:58rendez à César ce qui est à César
01:21:00et les choses se sont passées ainsi
01:21:02c'est quelque chose qui a pu fortifier
01:21:04on a publié la note d'Henri Madeleine
01:21:06à la fondation
01:21:08qui s'appelle la liberté religieuse
01:21:10qui dit cela remarquablement bien
01:21:12sur le fait que pour l'église catholique
01:21:14ça a été un choc terrible et aussi une émancipation
01:21:16par rapport à une certaine conception
01:21:18du rapport à la politique
01:21:20la laïcité est parfaitement adaptée
01:21:22à la coexistence
01:21:24de français
01:21:26qui n'ont pas les mêmes métaphysiques
01:21:28ou peut-être d'ailleurs qui n'en ont pas du tout
01:21:30il n'y a pas d'autre modèle que celui-là
01:21:32moi je ne le crois pas, on peut l'appeler comme on veut
01:21:34il n'y a pas d'autre modèle que celui-ci
01:21:36qui est un modèle de neutralité
01:21:38neutralité imparfaite, neutralité fragile
01:21:40tout ça est évident, ce sont des femmes
01:21:42et des hommes qui gouvernent ces réalités
01:21:44mais moi je mettrais
01:21:46au défi, mais intellectuellement je veux dire
01:21:48de trouver un modèle
01:21:50plus satisfaisant
01:21:52c'est un peu comme
01:21:54je ne vais pas être trop long je termine là-dessus
01:21:56c'est un peu comme la démocratie a plein de défauts
01:21:58l'élection est souvent un peu pervertie de cette manière
01:22:00ou d'une autre, mais quand on veut chercher
01:22:02un modèle qui soit préférable, on ne trouve pas
01:22:04ça compte ça quand même
01:22:06Jean-Sébastien Ferjour une petite question
01:22:08On a beaucoup investi sur la lutte anti-terroriste
01:22:10avec une efficacité certaine même si
01:22:12elle n'est évidemment pas parfaite malheureusement
01:22:14est-ce que, on a investi beaucoup
01:22:16contre les mouvements terroristes, il y a aussi des états
01:22:18responsables du terrorisme, est-ce que vous considérez
01:22:20que là-dessus on a toujours
01:22:22été suffisamment vigilants
01:22:24et est-ce qu'on n'a pas été parfois même
01:22:26complaisants vis-à-vis d'un certain nombre d'états
01:22:28qui financent des mouvements terroristes ?
01:22:30Absolument d'accord avec vous, absolument
01:22:32sans être un spécialiste de la question, je partage
01:22:34cette idée et d'ailleurs
01:22:36d'une certaine manière
01:22:38il y a eu une dialectique
01:22:40entre les puissances pour
01:22:42agitant le terrorisme
01:22:44l'une contre l'autre
01:22:46le modèle archétypal c'est l'invasion
01:22:48de l'Afghanistan par l'URSS
01:22:50en 1979 qui fait que les Etats-Unis
01:22:52arment les talibans
01:22:54et ensuite l'URSS
01:22:56et puis la Russie
01:22:58arment les talibans
01:23:00contre l'influence occidentale américaine en particulier
01:23:02donc il y a une espèce de dialectique de ce type
01:23:04mais d'une manière générale
01:23:06c'est une espèce d'incrédulité
01:23:08que des états
01:23:10dont nous sommes rendus dépendants
01:23:12parfois pour des raisons que l'on pourrait discuter
01:23:14qu'ils peuvent vouloir nous nuire
01:23:16et pourtant la guerre se fait aussi comme ça
01:23:18la guerre asymétrique se fait aussi comme ça
01:23:20la guerre que nous faisons
01:23:22aujourd'hui, que nous vivons aujourd'hui, que nous perdons
01:23:24plutôt aujourd'hui, se fait aussi à partir de cela
01:23:26Dominique Reni, j'ai encore une question avant de passer la parole
01:23:28à Sabrina Medjibor, on a des déclarations
01:23:30d'Emmanuel Macron qui font vraiment polémique
01:23:32c'était en conseil des ministres
01:23:34aujourd'hui
01:23:36il estime que
01:23:38M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été
01:23:40créé par une décision de l'ONU, c'est ce qu'aurait lancé
01:23:42le chef de l'état, en allusion au vote
01:23:44en novembre 47 par l'Assemblée Générale des Nations Unies
01:23:46du plan de partage de la Palestine
01:23:48entre un état juif et un état arabe
01:23:50ça fait réagir énormément
01:23:52M. Netanyahou répondu à M. Macron
01:23:54Manuel Valls dit que c'est une déclaration
01:23:56indigne, mais où va le Président de la République
01:23:58où partager cette indignation ?
01:24:00On peut s'indigner
01:24:02quand on est dans l'action politique
01:24:04face au chef de l'état
01:24:06mais comme citoyen, ça me choque beaucoup
01:24:08parce que
01:24:10tout le monde sait que
01:24:12Israël
01:24:14je dirais a une double origine
01:24:16et donc une quand même qui nous concerne directement
01:24:18il y a une première origine qui est l'histoire
01:24:20millénaire du peuple juif
01:24:24et il y a une deuxième
01:24:26qui a débouché
01:24:28sur
01:24:30le sionisme
01:24:32et le travail de Théodore Herzl
01:24:34mais il y a une deuxième raison
01:24:36qui est la Shoah
01:24:38il y a eu
01:24:40une nécessité absolue en 1945
01:24:42déjà médité avant, notamment en France
01:24:44d'ailleurs pendant l'infarct Dreyfus
01:24:46il y a eu une nécessité absolue de se protéger
01:24:48parce qu'au fond, il était clair
01:24:50que pour les juifs, ils ne pouvaient faire
01:24:52confiance à personne
01:24:54et donc c'est une double origine
01:24:56la dernière, elle nous concerne nous les Européens
01:24:58et c'est pas la peine, je vais vous le dire comme ça
01:25:00de faire des cérémonies
01:25:04par exemple contre la RAF
01:25:06si c'est pour ensuite
01:25:08faire soin de laération
01:25:10c'est un peu curieux
01:25:12c'est très dur en fait
01:25:14de dire des choses pareilles
01:25:16ça me frappe, ça m'étonne
01:25:18ça me choque aussi
01:25:20une question à Dominique Renier
01:25:22une fois qu'on a compris que l'immigration
01:25:24c'était également la mutation
01:25:26d'une anthropologie
01:25:28c'est à dire que les personnes qui arrivent ici
01:25:30ont pour valeur cardinale
01:25:32l'organisation clanique, c'est à dire
01:25:34de leur famille, de leur quartier
01:25:36et plus largement celle de l'Houma
01:25:38lorsque l'on sait que certaines populations font valoir
01:25:40la loi de Dieu devant le droit des hommes
01:25:42lorsqu'on sait que chez certaines populations
01:25:44l'égalité homme-femme qui est une constituante
01:25:46de l'organisation de notre vie en société
01:25:48en France ou même en Europe
01:25:50échappe finalement
01:25:52à ce qu'est ou ce que valent
01:25:54nos politiques individualistes
01:25:56est-ce que vous pensez que par exemple
01:25:58à l'instar de la note que vous avez faite sur le Danemark
01:26:00est-ce que vous pensez que les politiques françaises
01:26:02sont en mesure aujourd'hui de faire
01:26:04ou d'émettre comme le Danemark
01:26:06des lois sur les sociétés parallèles et des lois anti-ghetto
01:26:08avec une restriction drastique
01:26:10de l'immigration sur le territoire ?
01:26:12En tout cas je pense que
01:26:14le Danemark offre
01:26:16une politique
01:26:18très cohérente, très forte, très charpentée
01:26:20très inscrite dans une réflexion
01:26:22profonde, chaque année enrichie par
01:26:24des études documentées
01:26:26dont les résultats sont publics
01:26:28de la part du gouvernement danois
01:26:30en termes d'informations, de partage de données
01:26:32les intentions sont
01:26:34louables en réalité, les méthodes
01:26:36sont respectueuses
01:26:38l'intégration est remarquable
01:26:40dès lors que la personne est acceptée
01:26:42donc c'est un vrai modèle pour nous
01:26:44il n'y a pas beaucoup de modèles à ce point pensé
01:26:46c'est un modèle pour nous tous, on ne peut que le considérer
01:26:48on peut l'adopter ou pas
01:26:50mais déjà le considérer
01:26:52absolument
01:26:54et puis quand vous arrivez
01:26:56c'est parce qu'on a besoin de vous
01:26:58vous avez un double tutelle
01:27:00vous avez l'entrepreneur
01:27:02qui va vous prendre en charge
01:27:04l'élu local qui va vous prendre en charge
01:27:06vous avez une double tutelle
01:27:08et puis l'école, etc
01:27:10sur la question des valeurs je ne peux que vous rejoindre
01:27:12je ferai juste une petite
01:27:14pas un bémol mais l'idée
01:27:16que Dieu est supérieur à la république
01:27:18par exemple, c'est une idée
01:27:20qui vient à l'esprit des croyants
01:27:22moi ça ne me dérange pas tant que ça n'est pas
01:27:24tant que ça n'attaque pas nos institutions
01:27:26absolument, parce que tous les croyants
01:27:28qui ont une métaphysique
01:27:30ne peuvent que penser que Dieu est au-dessus
01:27:32on leur demande simplement de ne pas en tirer des conséquences
01:27:34pratiques qui remettra en cause les institutions
01:27:36et c'est malheureusement ce qui a coûté
01:27:38la vie à deux de nos professeurs
01:27:40parce que l'école est laïque et ça déplaît aux étudiants
01:27:42et on célèbre leur mémoire
01:27:44cette semaine, merci beaucoup Dominique Rémy
01:27:46j'ajoute qu'à l'instant Benjamin Netanyahou
01:27:48dit à Emmanuel Macron que la victoire
01:27:50de la guerre de 48 c'est ça qui a créé Israël
01:27:52et ce n'est pas la résolution de l'ONU
01:27:54ça va continuer
01:27:56le ton va continuer à monter entre
01:27:58les dirigeants israéliens et français
01:28:00merci beaucoup Dominique Rémy, c'était passionnant de vous entendre
01:28:02merci Jean-Sébastien Ferjugli, Dragnel, Sabrina Medjéber
01:28:04dans un instant sur Europe 1, Pierre De Villeneuve
01:28:06pour Europe 1 Soir, Christine Kelly pour Face 1 Info
01:28:08sur CNews, bonne soirée à vous
01:28:10sur nos deux antennes, à demain

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