• il y a 10 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews.
00:00:03 La guerre école privée-école publique est-elle relancée ?
00:00:07 En tout cas, la nouvelle ministre de l'Education nationale a bien contribué à la remettre à la une de l'actualité.
00:00:13 Amélie Odea Castera qui a avoué avoir scolarisé ses enfants dans le privé car selon elle, trop d'heures d'enseignement n'étaient pas remplacées dans le public,
00:00:20 a-t-elle raison de dénoncer des attaques personnelles et de demander qu'elles arrêtent ?
00:00:25 Doit-on entendre la maire qui a fait un choix pour ses enfants ou la ministre qui a pointé du doigt le service public dont elle a désormais la charge ?
00:00:31 On va en débattre ce soir.
00:00:33 En attendant l'allocution demain à 20h15 d'Emmanuel Macron à la télévision, c'est son premier ministre, Gabriel Attal, qui occupe le terrain.
00:00:40 Êtes-vous convaincu par cette omniprésence médiatique ? C'est ce que l'on va voir.
00:00:45 Pendant ce temps-là, les préoccupations des Français ne changent pas.
00:00:47 Pouvoir d'achat en un, sécurité en deux.
00:00:50 On verra que les pompiers sont de plus en plus souvent attaqués alors qu'ils interviennent dans les quartiers sensibles.
00:00:56 Ils disent leur ras-le-bol.
00:00:58 On va en débattre ce soir dans Punchline avec mes invités.
00:01:01 Mais d'abord, il est 17h.
00:01:02 Lors du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:01:04 Simon.
00:01:05 En Israël, une femme a été tuée.
00:01:10 13 personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture bélier.
00:01:13 Ça s'est passé aujourd'hui à Hanana, ville située dans le centre du pays.
00:01:16 La police israélienne affirme avoir arrêté deux suspects palestiniens arrivés de manière illégale sur le territoire israélien.
00:01:23 Une semaine après sa chute, lors de la deuxième étape du Qatar, le motard espagnol Carl Falcon est décédé aujourd'hui à l'âge de 45 ans.
00:01:30 L'équipe médicale a confirmé que les lésions neurologiques causées par l'arrêt cardiorespiratoire étaient irréversibles.
00:01:36 Et puis la justice française est prête pour les Jeux olympiques 2024.
00:01:41 C'est ce qu'assure aujourd'hui le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.
00:01:44 Violence, vol à la tire ou arnaques au faux billet, la justice est prête face à ceux qui voudraient gâcher la fête.
00:01:49 122 postes de magistrats et 294 postes de greffiers qui étaient vacants jusqu'à présent sont désormais pourvus dans les juridictions concernées.
00:01:58 Merci beaucoup Simon Guilain.
00:02:00 Ah les JO, on commence déjà beaucoup à en parler.
00:02:03 On est à six mois de l'événement, je pense qu'on va nous tympaniser.
00:02:06 Nathan Deverschamp, vous êtes au groupe des Vos Livres.
00:02:08 Bonjour Nathan, bonsoir Nathan.
00:02:09 Écrivain, auteur de "Pensez contre soi-même" chez Aldain Michel.
00:02:12 Pensez contre vous-même, aimez les Jeux olympiques mon cher Nathan.
00:02:15 Eric Crevel est là, bonsoir, éditorialiste économique Valeurs Actuelles, Rachel Kane essayiste et juriste.
00:02:21 Bonsoir Rachel et Louis Doreignel, chef du système éthique de repas.
00:02:23 Je tiens à témoigner, Nathan pense régulièrement contre lui-même.
00:02:27 C'est-à-dire ? En faisant quoi exactement ?
00:02:29 Parce qu'il est capable d'accorder un bon point à quelqu'un avec lequel il n'est pas d'accord.
00:02:33 Par exemple vous ?
00:02:34 Par exemple, mais à d'autres personnes.
00:02:36 Et je trouve que c'est assez rare dans le débat public d'avoir des personnes qui accordent un bon point comme ça avec quelqu'un.
00:02:41 C'est un exprès éclairé.
00:02:43 C'est vrai que, merci, j'essaye d'échapper au dogmatisme.
00:02:46 Je ne viens pas pour défendre, pour être le militant de mes idées quelconques.
00:02:49 Et si je reconnais que vous avez raison ou que quelqu'un d'autre, j'adore.
00:02:52 - Parlement ! - Avec plaisir.
00:02:53 - Ah bon, écoutez... - Mais je dis ça pour que je lui donne raison.
00:02:56 - Mais bien sûr, bien sûr. Vous ne le connaissez pas bien.
00:02:58 - On n'a pas le droit de faire des complits.
00:02:59 - Rachel, vous les Jeux, évidemment, vous êtes...
00:03:01 - Non mais j'emmènerai Nathan Devers à faire 30 minutes de sport par jour.
00:03:04 - Ah, d'accord. - Volontiers.
00:03:06 - Bah voilà. - Avec plaisir.
00:03:07 - Bon.
00:03:08 - Alors, on va parler un peu de la ministre à la fois des Jeux olympiques et de l'éducation nationale.
00:03:13 Parce que c'est ça aussi la nouveauté de ce nouveau gouvernement, Gabriel Attal.
00:03:15 C'est Camélie Odiak-Astérard, pas seulement les sports, les JO, mais aussi l'éducation nationale.
00:03:20 Comme vous le savez, elle est dans une posture compliquée après avoir pointé du doigt,
00:03:25 pour des raisons personnelles, le service public.
00:03:28 Ce matin encore, elle dénonçait des attaques personnelles.
00:03:30 Est-ce qu'il faut qu'elle s'arrête ses attaques personnelles, puisqu'elle porte sur ses enfants, sa vie privée ?
00:03:35 On va en débattre dans un instant.
00:03:36 On fait juste le point avec ce sujet de Mathieu Devez.
00:03:39 - Accusée d'avoir menti sur la scolarisation de ses enfants,
00:03:43 Camélie Odiak-Astérard demande la fin des attaques personnelles.
00:03:46 - Je pense qu'il faut clore ce chapitre-là, des attaques personnelles et de la vie personnelle.
00:03:52 Jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose que le bien-être de notre enfant.
00:03:59 Moi, je crois en l'école de la République.
00:04:01 Je crois en l'école publique.
00:04:03 Je crois qu'il faut tous que nous ayons beaucoup d'ambition pour elle.
00:04:06 À l'origine de la polémique, les explications de la ministre de l'Éducation
00:04:10 sur la scolarisation de l'un de ses enfants dans un établissement privé parisien.
00:04:14 - Vincent qui a commencé, comme sa maman, à l'école publique, à l'école littrée.
00:04:20 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi,
00:04:25 qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.
00:04:29 Des propos qui ont provoqué un tollé au sein de la communauté éducative.
00:04:33 Sophie Vénétité est secrétaire générale du SNES-FSU.
00:04:36 Elle demande des excuses publiques.
00:04:38 - La profession s'était sentie blessée, humiliée par ses propos,
00:04:43 par finalement une forme de remise en cause du service public d'éducation.
00:04:47 C'est une affaire de vision de l'école et de l'école publique.
00:04:50 Donc nous ne sommes pas là pour critiquer la personne, ce n'est pas notre rôle.
00:04:54 Nous sommes là pour échanger avec une ministre.
00:04:56 Une ministre de l'Éducation dont l'aversion a été démentie dans la presse
00:04:59 par une ancienne institutrice de son fils.
00:05:02 Le député insoumis Manuel Bompard évoque lui un mensonge
00:05:05 qui disqualifie Amélie Oudéa Castera.
00:05:07 - Vous trouvez normal désormais que les ministres, ceux qui nous gouvernent,
00:05:12 ceux dont on attend qu'ils aient quand même une crédibilité,
00:05:15 quand ils prennent la parole,
00:05:16 vous trouvez ça normal qu'ils puissent mentir comme ça sur une situation personnelle ?
00:05:20 D'autres membres de l'opposition ont même appelé à la démission de la ministre.
00:05:24 Une polémique qui contrarie les plans de l'exécutif,
00:05:27 moins d'une semaine après un remaniement censé lui donner un nouveau souffle.
00:05:31 - Bonjour tout le monde.
00:05:33 - Alors, doit-on entendre Amélie Oudéa Castera, Rachel, quand elle demande
00:05:37 que l'on arrête les attaques personnelles ?
00:05:39 Ou est-ce que quand même elle doit prendre conscience
00:05:42 qu'elle est ministre de l'Éducation nationale
00:05:43 et donc de tous les types d'enseignement qui soient privés au public ?
00:05:47 - Moi ce qui me dérange dans cette polémique,
00:05:49 c'est qu'elle raconte l'histoire de notre temps.
00:05:52 C'est-à-dire que tout est fait à chaque fois.
00:05:56 De toute façon, quand on cherche, on trouve.
00:05:58 Là, il y a un os à ronger.
00:06:00 Donc on veut disqualifier, humilier cette femme, cette mère de famille
00:06:04 et alors de surcroît évidemment, cette ministre.
00:06:07 Et ce qui me dérange, c'est qu'on ne la laisse pas travailler.
00:06:10 En fait, il y a plein de problèmes aujourd'hui à l'école, on l'a vu.
00:06:13 Et on a eu Dominique Bernard et on a vu cet élève qui a voulu se suicider
00:06:17 devant un professeur la semaine dernière dans sa classe.
00:06:20 On a cette question d'antisémitisme à l'école.
00:06:22 Enfin, il y a pléthore de questions et de problématiques
00:06:26 et on ne la laisse pas travailler.
00:06:27 Et on a un flot de messages sur les réseaux sociaux
00:06:31 et c'est encore la meute qui s'exprime pour moi.
00:06:33 - D'accord. Et donc ça, c'est évidemment ce qui vous gêne.
00:06:35 Et aussi le fait que ce soit une femme et qu'évidemment,
00:06:37 les lynchages en place publique de femmes...
00:06:39 - Exactement. Comme par hasard, la première...
00:06:41 - Des fouloirs de premières.
00:06:42 - Et bien voilà. Comme par hasard, la première, c'est une femme qui est au front.
00:06:46 Et en plus, on questionne aussi son rôle de mère.
00:06:50 - Oui. Et donc c'est pour ça que ça l'atteint profondément.
00:06:53 Qui n'est pas d'accord avec ça ? Peut-être.
00:06:54 Eric, je sens que Nathan, vous êtes d'accord avec Rachel.
00:06:57 Donc je vais peut-être voir avec Eric.
00:06:58 - Non, mais globalement, bon, ça tourne un peu à la chasse à l'homme
00:07:01 ou à la chasse à la femme, maintenant, cette affaire.
00:07:03 Pardon. Elle donne l'impression...
00:07:05 - Elle est cherchée, l'institutrice de son fils.
00:07:08 - Oui. Bon, alors...
00:07:08 - Effectivement, je trouve ça assez désagréable.
00:07:10 - Elle est commis des maladresses en répondant.
00:07:12 C'est indéniable.
00:07:13 Quand vous dites "il manque des profs devant les élèves
00:07:16 et mon fils, c'est pour ça qu'on l'a mis dans cette école privée".
00:07:18 Alors bon, après, évidemment, vous ouvrez la possibilité de vérifier vos dires.
00:07:22 Vous êtes ministre de l'Éducation.
00:07:24 Après, on s'est soucié uniquement du bien-être, ça, de nos enfants.
00:07:28 Donc ça sous-entend que les gens publics...
00:07:30 Bon, donc tout ça.
00:07:32 Mais vous savez, quand vous êtes comme un lapin pris dans un phare,
00:07:35 je pense que vous perdez ministre ou pas.
00:07:38 Voilà, elle n'a pas le cuir assez épais.
00:07:39 Ça ne fait pas longtemps qu'elle fait de la politique.
00:07:41 Elle n'a pas le blindage suffisant.
00:07:42 Elle n'a peut-être pas le niveau de communication suffisant.
00:07:44 Donc elle donne l'impression d'être un lapin pris dans un phare.
00:07:47 Et franchement...
00:07:47 - Deux phares, plutôt.
00:07:48 - Deux phares.
00:07:50 - En général, il y en a deux, mais ça peut être une mobilette.
00:07:51 - Une paire de phares.
00:07:54 - Non, enfin, je crois que l'impression, c'est un lapin pris...
00:07:56 - Dans les phares.
00:07:57 - Mais vous voyez, c'est ça qui me gêne le plus.
00:08:00 C'est-à-dire qu'on voit que cette femme est en train de s'effondrer
00:08:02 un peu sur elle-même.
00:08:03 - Je suis d'accord.
00:08:03 Ce matin, c'était tel.
00:08:04 - Et ça continue, et ça continue.
00:08:06 Bon, donc oui, je pense que là, peut-être qu'elle a clos le chapitre.
00:08:09 On verra ce que le président de la République dit demain.
00:08:11 - Je ne suis pas sûr qu'elle l'ait clos.
00:08:12 - Est-ce qu'elle peut rester dans ces conditions ?
00:08:14 Je ne sais pas.
00:08:15 - D'abord, les attaques personnelles, c'est toujours condamné en politique.
00:08:18 En effet, là, il y en a eu qui la visaient en tant que femme aussi.
00:08:22 Et puis, ça concerne ses enfants.
00:08:23 J'imagine que c'est très difficile à vivre.
00:08:25 Mais j'aimerais...
00:08:26 J'aime beaucoup les films de Pierre Richard.
00:08:28 J'aimerais faire l'éloge de la maladresse en politique.
00:08:30 - D'accord.
00:08:30 Le grand blond, par exemple ?
00:08:32 - Ah, le grand blond, le distrait, enfin tout, c'est formidable.
00:08:34 Je ne sais rien, mais je dirais tout.
00:08:35 Enfin, c'est la maladresse.
00:08:37 - Mais ça, c'est la maxime de tous les politiques.
00:08:39 - Bien sûr.
00:08:39 - Je ne dis rien, mais je dirais tout.
00:08:41 - Et pas que des politiques.
00:08:42 - Et pas que des politiques journalistes aussi.
00:08:44 - Mais la maladresse, ça a du charme,
00:08:46 parce que c'est le moment où un politique sort des éléments de langage.
00:08:49 Il y a un micro devant vous.
00:08:50 Vous savez qu'il y a un piège,
00:08:51 qu'il y a une polémique dans laquelle il ne faut pas tomber.
00:08:53 Vous dites "Ah, je vais vous parler sincèrement".
00:08:56 Et vous voyez Gabriel Attal à côté qui fait des cours aux yeux
00:08:58 et vous faites une catastrophe.
00:08:59 En l'occurrence, la maladresse d'Amélie Oudéga Akastera était très intéressante.
00:09:03 Parce que j'ai vu que Libération a contesté sa version des faits.
00:09:07 À la limite, imaginons que ce soit faux, qu'elle ait dit quelque chose de faux.
00:09:10 Elle vise le problème principal de l'école.
00:09:13 Parce que quand elle dit "il y a un problème de remplacement des cours,
00:09:16 c'est-à-dire de pénurie de professeurs",
00:09:18 en effet, comme on le sait, aujourd'hui,
00:09:20 dans 58% des lycées en France, des établissements scolaires,
00:09:23 vous avez au moins un professeur qui manque à la pelle
00:09:26 parce qu'il y a une pénurie de professeurs.
00:09:27 Et donc ça, ça nous renseigne sur une chose.
00:09:29 C'est qu'aujourd'hui, dans le débat public,
00:09:31 quand on parle de l'éducation nationale,
00:09:33 et c'est vrai que même à l'échelle gouvernementale,
00:09:35 on nous met toujours à l'avant des sujets qui sont des sujets sociétaux,
00:09:38 l'uniforme, le respect des professeurs.
00:09:40 Ce n'est pas des sujets politiques.
00:09:42 Ce n'est pas un ministre de faire en sorte que les enfants soient gentils avec les professeurs.
00:09:44 Ça, c'est de la démagogie absolue.
00:09:46 Il y a un problème qui fait que l'école brûle aujourd'hui
00:09:48 ou que l'école est en grand danger,
00:09:49 c'est le problème de la pénurie de professeurs.
00:09:51 C'est un problème très concret qui pose des questions de rémunération,
00:09:54 de recrutement.
00:09:55 Et là, elle a mis le doigt dessus.
00:09:56 Donc moi, je ne le juge pas.
00:09:58 - Involontairement, on attend.
00:10:00 Elle insulte son plein gré un peu.
00:10:01 - Exactement.
00:10:02 Donc moi, je ne fais pas d'attaque personnelle,
00:10:03 mais j'espère qu'en tant que ministre, elle solutionnera ce sujet-là.
00:10:06 - J'écoute Louis, puis après, on écoutera un chef d'établissement.
00:10:10 Ah non, c'est un chef d'établissement qui lui dit merci
00:10:11 parce que vous avez mis le doigt vraiment là où ça fait mal.
00:10:13 - Oui, parce qu'à la défaveur de cette maladresse,
00:10:15 parce que globalement, on est tous d'accord pour dire qu'il y a eu une maladresse,
00:10:18 en fait, elle a levé un vieux tabou français
00:10:21 entre l'école privée et l'école publique.
00:10:23 - Vous aviez manifesté, vous, pour l'école libre.
00:10:24 Vous n'étiez pas né, Louis.
00:10:25 Arrêtez, vous allez m'énerver.
00:10:27 Vous allez vraiment m'énerver.
00:10:28 - Non, ce n'est pas vrai.
00:10:29 Mes parents ne se connaissaient pas, mais ils étaient...
00:10:32 Absolument.
00:10:33 - Non, mais du coup, en fait, c'est un vieux tabou français.
00:10:36 Et donc, elle est tombée dans ce piège-là parce qu'elle a voulu répondre.
00:10:40 Et je pense qu'en plus, elle aurait dû aller au bout de sa réponse, la ministre.
00:10:44 C'est-à-dire qu'en fait, moi, quand je l'ai écoutée en direct,
00:10:46 je me suis dit, tiens, c'est intéressant.
00:10:48 C'est assez surprenant, une ministre qui assume de cette manière-là.
00:10:51 Mais en fait, pourquoi est-ce que principalement,
00:10:53 les parents mettent leurs enfants dans des écoles privées plutôt que publiques ?
00:10:56 - Alors, il n'y en a pas tant que ça.
00:10:57 Il n'y a que 17% des élèves qui sont scolarisés dans le privé en France.
00:11:00 - Je sais bien, Laurence.
00:11:00 - L'immense majorité sont dans le public et tant mieux.
00:11:03 - On entend quand même beaucoup autour de nous
00:11:04 des gens qui avaient leurs enfants dans l'école publique et qui disent
00:11:06 maintenant, c'en est trop, on en a marre.
00:11:07 On veut les mettre dans le privé pour plein de raisons.
00:11:09 Et je pense qu'on ne peut pas résumer ce choix uniquement à la question de l'absentéisme.
00:11:14 C'est-à-dire que dans le privé aussi, c'est un projet pédagogique.
00:11:17 Et globalement, c'est en l'occurrence, le collège, enfin l'école,
00:11:21 il y a un lycée, une prépa, Stanislas, c'est du privé catholique sous contrat.
00:11:25 - Évidemment, sous contrat avec l'État.
00:11:27 - C'est un projet spirituel.
00:11:28 Et c'est la formation d'un être complet, en fait, que cherchent ces parents-là.
00:11:33 En tout cas, ce n'est pas uniquement parce qu'ils veulent avoir la certitude d'avoir un propre...
00:11:36 - Oui, mais ça voudrait dire par miroir que c'est un complet quand on est dans le public.
00:11:39 Vous voyez, à chaque fois qu'on rajoute un tiroir, en fait, on s'en fout.
00:11:41 - Mais moi, ce qui me choque, en fait, ensuite dans la polémique,
00:11:43 c'est qu'il y a la liberté de choix en France et que vous soyez ministre ou pas ministre.
00:11:47 - Oui, il fallait l'assumer. Vous faites ce que vous voulez.
00:11:49 - Et enfin, moi, ce qui m'a outré pour le coup dans la polémique,
00:11:52 c'est que j'entendais des syndicalistes de l'enseignement supérieur de l'éducation nationale
00:11:56 qui disaient "elle est ministre uniquement de...", je l'ai noté, "elle est ministre de l'école publique".
00:12:02 Non, c'est complètement faux.
00:12:03 - Elle est ministre de l'école privée et de l'école privée.
00:12:05 - Elle est ministre de l'école publique et de l'école privée.
00:12:06 - Bien sûr. - Et ensuite, elle fait ce qu'elle veut.
00:12:08 - Écoutez cet ancien chef d'établissement qui remercie, lui, au contraire, la ministre.
00:12:12 - Quelle est, finalement, pour moi, la réponse que nous devons donner au ministre
00:12:18 qui nous a fait une telle déclaration ? Merci.
00:12:21 Merci, madame la ministre, de prendre en considération que des professeurs,
00:12:26 qu'ils soient dans le public ou qu'ils soient dans le privé, soient en souffrance à certains moments.
00:12:30 Et merci de nous montrer, enfin, qu'il y a surtout un sujet d'idéologie.
00:12:37 L'école s'intéresse à l'enfant, pas à un principe idéologique et à une appartenance du public ou du privé.
00:12:44 - Bon, ça vous convient de Nathan Duver ou pas ?
00:12:46 - Ah oui, totalement. Mais encore une fois, elle a fait sauter le verrou des éléments de langage.
00:12:50 Quand vous voulez faire diversion du problème qu'il y a à l'école, encore une fois,
00:12:53 le problème, c'est que, globalement, les gens ont de moins en moins envie de devenir professeur,
00:12:57 alors que c'est le plus beau métier du monde.
00:12:58 Quand vous voulez faire diversion, vous dites que le grand problème de l'école,
00:13:01 c'est que les élèves ne respectent pas les profs.
00:13:03 Or, ça, c'est formidable, parce que vous pouvez blablater là-dessus à l'infini.
00:13:07 Un ministre, de toutes les manières, n'a aucune marge de manœuvre par rapport à ça.
00:13:09 On a vu Gabriel Attal, vous avez vu, qui disait aux élèves, là, avec un mégaphone,
00:13:13 « Soyez gentils avec les profs », comme si c'était vraiment le gouvernement
00:13:16 qui devait s'occuper de ce genre de choses.
00:13:17 Ou alors, on nous dit que le sujet de l'ABAIA est un sujet majeur.
00:13:20 On nous dit qu'il faut faire des uniformes, etc.
00:13:25 Donc, on multiplie les polémiques sur des sujets annexes.
00:13:27 Je ne dis pas qu'ils n'ont aucun intérêt, mais ils sont annexes pour ne pas parler du sujet.
00:13:32 Et en l'occurrence, vous le savez, tout le monde le sait,
00:13:34 dans les années 80, un prof gagnait 2,2 fois le SMIC,
00:13:37 et aujourd'hui, c'est 1,1 ou 1,2, ça dépend des grilles de rémunération.
00:13:42 Le sujet est là.
00:13:44 Donc, à partir du moment…
00:13:45 C'est la paupérisation d'une profession et donc son manque d'attraction.
00:13:47 Et son déclassement social.
00:13:49 Son déclassement social, moi, c'est ce qui me frappe le plus.
00:13:51 Et symbolique.
00:13:52 Il y a 45-50 ans, le professeur à l'école, c'était quelqu'un.
00:13:56 Le directeur de l'école, c'était vraiment quelqu'un.
00:13:59 Il habitait dans l'école, il y avait un vrai statut social qui était conféré à cette personne.
00:14:03 Et les parents respectaient la parole du directeur et des professeurs.
00:14:06 Maintenant, c'est un métier comme un autre, et puis qui est contesté.
00:14:08 Ah bah, qui est à portée de baffe des parents, surtout.
00:14:10 Absolument, parce que…
00:14:11 Les parents se permettent d'aller dans les classes, de donner une paire de baffes aux profs.
00:14:14 On va juste écouter Robert Ménard.
00:14:16 Je crois que sa parole, ensuite, est réglée là-dessus, puis on va terminer sur l'éducation.
00:14:19 Mais je trouve que ça éveille des sujets vraiment de fond dans notre société.
00:14:24 Robert Ménard…
00:14:24 C'est un sujet qui s'impose.
00:14:25 Oui, oui.
00:14:26 Un vrai sujet de société pour le coup.
00:14:27 Robert Ménard.
00:14:28 Je vais vous dire quelque chose.
00:14:30 Moi, je l'ai trouvé plutôt sympathique.
00:14:32 Elles disent que tout le monde pense.
00:14:34 Écoutez, j'ai vu, je lisais ça, je ne sais pas quel journal, hier, peu importe.
00:14:38 Il y a un Français sur deux qui, s'il le pouvait, mettrait leurs enfants dans les écoles privées.
00:14:44 Alors, je veux dire, ça parle à tout le monde.
00:14:45 Ils ne le font pas parce qu'ils n'ont pas l'argent.
00:14:47 Attendez, moi, je ne vais pas la critiquer.
00:14:49 À Stade, ma fille a été à Stade.
00:14:51 Mes enfants, les enfants d'Emmanuel, dans le public et ma fille dans le privé.
00:14:57 Honnêtement, je trouvais que…
00:14:58 Alors là, tu l'as ajouté, mais on va s'atteler à faire en sorte que…
00:15:00 Non, je dis qu'elle était sympathique.
00:15:02 Elle dit une grosse connerie quand même.
00:15:03 Quand elle est ministre, elle a oublié deux minutes qu'elle était ministre.
00:15:06 Deux petites questions.
00:15:07 Je ne sais pas, d'après moi, elle ne va pas recommencer trois fois sur ce registre-là.
00:15:10 Parce que là, elle tire une balle dans son propre camp.
00:15:13 Dans son propre camp, ça c'est sûr.
00:15:15 Et sous les yeux d'un ministre, Gabriel Attal, effrayé.
00:15:17 Le summum de la maladresse, pardonnez-moi, quand vous dites…
00:15:20 Et c'est vrai, il manque des profs.
00:15:22 Mais en fait, c'est le bilan de vos prédécesseurs que vous jugez négativement.
00:15:25 Je suis d'accord.
00:15:26 Ces prédécesseurs, c'est justement l'homme qui était à côté de lui, c'est-à-dire Attal.
00:15:29 C'est M. Papendaye, c'est M. Blanquer, etc.
00:15:31 Donc, c'est toute la politique d'éducation nationale de Macron depuis qu'il est là.
00:15:35 C'est ça qui est terrifiant.
00:15:36 Et puis, peut-être que l'erreur qu'elle a commise, c'est d'avoir une sorte d'enseignement privé honteux.
00:15:41 C'est-à-dire qu'elle aurait pu dire par choix confessionnel, par exemple.
00:15:46 Vous voyez, l'argument aussi qu'elle utilise de dire « moi, j'habite la rue là où il y a Stan, donc c'est normal que… »
00:15:51 Pas lui, je crois.
00:15:52 Vous voyez, tout ça est quand même un peu…
00:15:55 Il vaut mieux assumer les choses, c'est pour ça.
00:15:56 Mais ce que je ne comprends pas…
00:15:57 Vous, vous assumez, Louis.
00:15:59 Moi, j'assume totalement.
00:16:00 Je sais que vous assumez tout.
00:16:02 La réponse, ce que je ne comprends pas, c'est que vous faites un casting.
00:16:05 Vous dites, tiens, on va, puisque les Français veulent un gouvernement resserré…
00:16:09 On prend une ministre.
00:16:10 On prend la ministre qui va être éducationnelle.
00:16:11 Première chose, on regarde au sens que la résidence des enfants.
00:16:13 Je suis d'accord.
00:16:14 Oui, vous regardez.
00:16:15 Est-ce que vous n'avez pas des sujets, madame, sur lesquels ça va…
00:16:18 Quel est le problème ?
00:16:19 Mais non, mais préparez une réponse pour éviter qu'elle se…
00:16:21 Ah, préparez une réponse ? Ah oui, oui.
00:16:22 Non, mais ça ne l'aurait pas dû se qualifier.
00:16:23 Non, mais pas du tout.
00:16:24 Vous êtes ministre de l'Éducation nationale.
00:16:25 Vous évitez qu'elle se mette en épée ou en tapis.
00:16:26 Vous travaillez en amont la communication, s'il voulait en faire.
00:16:29 Vous ne la laissez pas…
00:16:30 Ça donnait l'impression d'une forme de préparation.
00:16:33 Mais avec un petit freestyle sur la face.
00:16:35 En fait, il manquait la fin.
00:16:36 Peut-être que si…
00:16:37 La fin, une phrase, voilà.
00:16:38 Peut-être que si on a un prof de français, on pourrait lui demander de donner quelques cours à un autre ministre.
00:16:43 Que nous avons découvert.
00:16:44 Le nouveau ministre des Affaires étrangères de la France, Stéphane Séjourné.
00:16:47 Écoutez, là, il était à Kiev.
00:16:48 Vous allez noter quelques petites fautes de français.
00:16:52 C'est à répétition.
00:16:53 Si c'était une fois, c'est plusieurs fois.
00:16:55 Écoutez juste lesquelles.
00:16:56 En dépit des multiplications, des crises, l'Ukraine est et restera la priorité de la France.
00:17:05 C'est un message important que nous vous délivrons.
00:17:08 C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentaux du droit international.
00:17:15 Des valeurs de l'Europe, mais aussi des intérêts de la sécurité également des Français.
00:17:21 Bientôt et depuis maintenant deux ans, la Russie persiste dans sa guerre d'agression.
00:17:27 Cette guerre d'agression a de lourds impacts au-delà de l'Europe.
00:17:32 Nous en voyons d'ailleurs les conséquences un peu partout dans le monde, monsieur le ministre.
00:17:35 Notamment pour les pays les plus pauvres, qu'il s'agisse de l'augmentation des prix de l'énergie
00:17:40 ou encore l'aggravation de la question de la sécurité alimentaire.
00:17:44 Alors Louis, ne me faites pas cette tête pendant qu'on diffusait le sonore.
00:17:49 Vous étiez un tout petit peu plus circonspect, mon cher.
00:17:52 C'est fondamental, oui.
00:17:55 Je vois surtout un ministre qui a l'air assez stressé.
00:17:59 Ne tirons pas sur l'ambulance.
00:18:00 Nous soyons élégants.
00:18:04 Attendons de voir ce qu'il va donner au ministère des Affaires.
00:18:06 Rachel, c'est sa première journée.
00:18:08 Moi Stéphane, ces journées, j'ai eu l'occasion de travailler avec lui.
00:18:12 C'était mon collègue, c'était sa première journée.
00:18:14 Je pense qu'effectivement, il y a aussi une charge, un poids
00:18:17 et on ne va pas se mettre à faire maître Capello aujourd'hui.
00:18:20 Il va avoir des résultats, j'en suis certaine.
00:18:22 Bon, OK.
00:18:23 Oui, alors juste...
00:18:24 Je sens Eric Hornev, beaucoup moins tolérant.
00:18:27 OK, très bien.
00:18:28 Mais il lit un discours.
00:18:29 Alors deux choses lunes.
00:18:31 Oui, ce n'est pas lire.
00:18:33 Ou le discours qu'on lui a écrit est truffé de tout le topographe.
00:18:36 Donc, je poserai une double question à celui qui a écrit le discours et au ministre.
00:18:39 Où avez-vous été enseigné ?
00:18:41 Dans l'école publique ou dans l'école privée ?
00:18:42 Pas mal, pas mal.
00:18:44 Et on retombe sur nos pieds.
00:18:45 On avance.
00:18:46 J'aimerais qu'on s'intéresse à la méthode Attal.
00:18:48 Parce qu'il a été omniprésent sur le terrain.
00:18:50 C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:18:51 Est-ce que ça vous convainc ou pas, chers amis téléspectateurs ?
00:18:54 On va voir.
00:18:55 On va d'abord faire un petit bilan de ce qu'il a fait avec Gaël Benhamou.
00:18:58 Et je vous passe la parole.
00:18:59 Bonjour monsieur.
00:19:01 Bonjour, comment allez-vous ?
00:19:02 Comment allez-vous ?
00:19:03 Déambulant dans le marché de Caen,
00:19:05 Gabriel Attal est allé à la rencontre de ses soutiens et de ses opposants.
00:19:09 Une méthode qui se démarque de ses prédécesseurs.
00:19:12 Il souhaite être dans l'action.
00:19:13 Il n'esquive pas les vains de foule.
00:19:15 Au contraire, le style Attal, c'est d'être proche des Français.
00:19:18 Comme ici, auprès d'une sinistrée du Pas-de-Calais.
00:19:21 Je voulais revoir mes clients.
00:19:23 Je voulais être sûre qu'on ne m'oublie pas.
00:19:26 Parce qu'après, on se dit que deux mois sans travailler,
00:19:29 les gens sont partis ailleurs.
00:19:30 Personne ne va vous oublier.
00:19:31 Je sais à quel point vous avez une importance absolument majeure
00:19:34 pour un village, pour un territoire.
00:19:37 Il n'a pas non plus évité la polémique récente
00:19:39 avec la nouvelle ministre Amélie Oudéa Castera.
00:19:42 A la demande de Matignon, il s'est exprimé sur le sujet.
00:19:46 La ministre s'est exprimée en transparence
00:19:49 sur les choix qui ont été les siens dans sa famille et sur sa vie.
00:19:55 Pour ce qui est de la question des absences non remplacées.
00:19:58 Là, je trouve aussi qu'il y a beaucoup d'hypocrisie
00:20:00 chez certains commentateurs ou chez certains politiques.
00:20:02 Tout au long de la semaine, il est interpellé
00:20:04 par de nombreux Français sur des sujets très variés.
00:20:07 On a beaucoup qui ont beaucoup d'attentes, qui doutent,
00:20:09 qui parfois sont en colère, qui m'ont interpellé.
00:20:11 C'est aussi pour ça qu'on se déplace.
00:20:14 Je ne veux pas aller à la rencontre que de personnes
00:20:16 qui sont totalement d'accord ou totalement confondues de ce qu'on fait.
00:20:18 Sinon, ça ne sert à rien.
00:20:19 Le prochain objectif de Gabriel Attal,
00:20:22 son discours de politique générale, prévu dans une dizaine de jours.
00:20:26 Voilà pour la méthode Attal.
00:20:27 Avant ce discours de politique générale,
00:20:29 il y aura la grande allocution en adresse à la nation du président Macron.
00:20:33 Est-ce que ce n'est pas un peu antinomique que Louis,
00:20:35 pourquoi il n'attend pas que son Premier ministre ait fait son discours
00:20:37 avant de prendre la parole ?
00:20:39 C'est un peu comme ça que la tradition de la 5e, c'était un peu...
00:20:41 Alors déjà, le président de la République prenait moins la parole par le passé.
00:20:44 Ce n'est pas des grands shows.
00:20:45 Là, c'est le Macron show, quand même, demain soir.
00:20:47 Vous y serez, Louis ?
00:20:48 Alors, mon équipe sera très présente et moi, je serai présent ici
00:20:52 pour préparer la matinale du lendemain.
00:20:55 Bref, on vivra tout ça en direct sur CNews, évidemment.
00:20:58 Absolument.
00:20:59 Mais je ne sais pas s'il grille la priorité à Gabriel Attal.
00:21:04 En tout cas, ce qu'on sait, c'est qu'Emmanuel Macron veut imposer une grille de lecture.
00:21:09 En gros, il veut effacer tout ce qui s'est passé avec Elisabeth Borne
00:21:13 et le message qu'il va essayer de faire passer,
00:21:15 "Mon quinquennat commence maintenant, on oublie tout et on repart à zéro."
00:21:19 Rachel, sur la méthode Attal à la fois et sur le fait qu'Emmanuel Macron parle avant lui.
00:21:23 Sur la méthode Attal, je trouve que c'est intéressant parce que, en politique,
00:21:28 on a besoin de cinq éléments, je pense.
00:21:31 Évidemment, le pouvoir, l'incarnation, la hauteur de vue,
00:21:35 tenir sur la longueur et l'énergie.
00:21:38 Et là, je trouve que dans la relation, il se passe quelque chose sur le terrain.
00:21:42 Voilà.
00:21:43 Éric ?
00:21:44 Pour moi, c'est un petit côté pour les plus anciens,
00:21:47 Roger Lanzac, Piste aux étoiles, voyez ?
00:21:49 C'est-à-dire que le Premier ministre est sur le terrain, bon, très bien.
00:21:52 Tous les jours.
00:21:53 Mais comme vous l'avez rappelé tout à l'heure,
00:21:55 quelles sont les priorités des Français ?
00:21:57 Le pouvoir d'achat.
00:21:57 Monsieur le Premier ministre, qu'est-ce que vous faites pour le pouvoir d'achat ?
00:22:00 Vous augmentez juste de 10 % la taxe sur la facture d'électricité ?
00:22:03 Alors ça, c'est quand, en fait ?
00:22:04 Ça va tomber quand, ça ?
00:22:06 Début février, c'est ça ?
00:22:07 Oui, oui, oui. Alors il avait dit ça n'augmentera pas plus de 10 %.
00:22:10 Très bien, mais quand vous dites en même temps, pardonnez-moi,
00:22:12 vous dites en même temps qu'on va baisser, on s'y engage toujours,
00:22:15 les impôts des classes moyennes de 2 milliards d'euros.
00:22:17 Mais pardonnez-moi, une taxe, c'est quand même une forme d'impôt.
00:22:20 Donc comment expliquer aux Français qu'on va tenir la promesse du président de la République
00:22:23 et en même temps, on leur colle 10 % de plus ?
00:22:26 Et puis, je m'étais trompé.
00:22:27 En fait, Gabriel Attal n'est pas le Premier ministre des diagnostics,
00:22:31 c'est le Premier ministre des priorités.
00:22:32 C'est-à-dire qu'à chaque déplacement...
00:22:34 Ah, une priorité.
00:22:34 Ah oui, j'ai vu que ça vous énerve, ça.
00:22:37 Mais oui, ça m'énerve, mais pour une raison très simple.
00:22:38 À la fin, il y a trop de priorités.
00:22:39 Pas de priorités. Alors ça veut dire que le pays est dans un état désastreux.
00:22:41 Là aussi, il tire un bilan de ce qui s'est passé depuis des années assez désastreux, pardonnez-moi.
00:22:45 Mais à force d'avoir trop de priorités, il n'y a plus de priorités.
00:22:47 Regardez le pataquès sur les 32 milliards supplémentaires, a-t-il dit.
00:22:51 Non, pas du tout. C'est quelque chose qui est déjà budgété
00:22:53 dans les budgets 2024, 2025 jusqu'à 2027.
00:22:56 Bon, ce n'est pas 32 milliards d'euros supplémentaires.
00:22:59 On a un déficit exponentiel. Enfin, ça ne va pas très fort.
00:23:02 Et le pauvre Bruno Le Maire qui a vu son portefeuille élargi et qui dit maintenant
00:23:06 "et j'adore l'énergie, j'adore parler des questions d'énergie",
00:23:09 mais comment il va faire 12 à 15 milliards d'euros d'économie ?
00:23:12 Il va devoir baisser des impôts de 2 milliards.
00:23:16 Tout ça, quand même, pardonnez-moi, mais il va falloir que ce gouvernement
00:23:19 et que ce Premier ministre talentueux passent à l'action.
00:23:22 Et trop, une seule priorité. Nathan Devers ?
00:23:25 Quelqu'un avec qui je parlais tout à l'heure m'avait dit une chose que j'ai trouvée très juste.
00:23:28 Je ne sais pas si ça a déjà été dit, mais en fait,
00:23:30 Gérald Darmanin a voulu reprendre la méthode Sarkozy à Beauvau,
00:23:33 mais que celui qui a repris cette méthode-là, c'est Gabriel Attal.
00:23:37 Et qu'en fait, il est l'héritier, il a été à l'Éducation nationale,
00:23:40 et là, à Matignon, il l'est, de la méthode Sarkozy avant 2007.
00:23:44 Et en cela, je trouvais ça intéressant parce que je pense qu'il y a vraiment
00:23:48 une erreur de perception sur Gabriel Attal et que les médias
00:23:51 qui sont souvent dans une répétition de la séquence entre 2015 et 2017
00:23:56 veulent voir en lui un bébé Macron.
00:23:58 C'est le titre de Libération qui avait dit "le cadet de ses sosies".
00:24:01 Et on a vu beaucoup de médias...
00:24:02 – Vous lisez trop Libé, mon chère.
00:24:04 [Rires]
00:24:05 – Ce n'est pas bon pour la santé.
00:24:07 – Mais pas que Libération, beaucoup de médias ont repris des expressions
00:24:10 qu'ils appliquaient à Emmanuel Macron sur Gabriel Attal.
00:24:12 – Mini-Macron.
00:24:13 – Et même Emmanuel Macron a plus ou moins laissé passer ce récit-là.
00:24:17 Or, il y a beaucoup de différences entre les deux.
00:24:19 D'abord, Gabriel Attal, c'est quelqu'un qui vient du monde politique.
00:24:21 Il n'a absolument pas le rapport à la société civile qu'avait Emmanuel Macron.
00:24:25 Et deuxièmement, je pense qu'ils n'ont pas le même projet politique.
00:24:27 Je pense qu'ils n'ont pas la même vision politique.
00:24:29 Et qu'en l'occurrence, Emmanuel Macron, en 2015-2017,
00:24:32 c'était l'homme de la société ouverte.
00:24:34 En tout cas, il voulait se présenter comme tel.
00:24:35 Ce n'est pas du tout cette carte-là que joue Gabriel Attal.
00:24:37 – L'homme de la destruction, on ne se reconnaît pas du tout.
00:24:39 – Oui, vous avez raison.
00:24:40 – Petite pause, on continue ce débat, parce que je sais que vous avez beaucoup de choses à dire.
00:24:42 Louis, dans un instant, dans Punchline, on se rédige. À tout de suite.
00:24:44 [Musique]
00:24:53 – 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline,
00:24:56 sur CNews, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guylain.
00:25:00 [Musique]
00:25:03 – Après l'île de la Réunion, l'île Maurice subit de plein fouet le passage du cyclone Bélal.
00:25:07 Voitures emportées par les eaux, bâtiments inondés.
00:25:10 Les premiers dégâts, vous le voyez à l'antenne, sont déjà très importants.
00:25:13 Dans la capitale à Port-Louis, de puissantes vagues balayent le front de mer.
00:25:17 Il y aura bien une hausse du prix de l'électricité le mois prochain.
00:25:20 Aujourd'hui, Bruno Le Maire a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de gel
00:25:23 sur le tarif réglementé de l'électricité.
00:25:25 Le ministre de l'Économie a réaffirmé que cette augmentation ne dépasserait pas les 10%.
00:25:30 Et puis, un navire touché par un missile au large du Yémen,
00:25:33 indique cet après-midi l'Agence de sécurité maritime britannique,
00:25:37 précisant que l'incidence était produite au sud-est de la ville d'Aden.
00:25:41 Aucune information sur l'origine et l'appartenance du navire
00:25:44 n'a pour le moment été communiquée loin.
00:25:46 – Simon Guylain, Eric Rebel quand même, je reviens là sur l'annonce de Bruno Le Maire.
00:25:49 Ils nous prennent pour des jambons quand même.
00:25:51 – C'est ce que je… – Non mais ils nous prennent pour des jambons.
00:25:53 – Je ne vais pas dire ce qu'on dit.
00:25:54 – Ils nous ont dit combien de temps le prix de l'électricité serait gelé,
00:25:57 qu'il n'y aurait pas de… et là, bim, 10% de plus sur la facture de février.
00:26:00 – Oui, oui, c'est ce qui a été annoncé.
00:26:02 – C'est hallucinant.
00:26:03 – Et attention, il ne s'agit pas… l'implication n'est pas directe,
00:26:07 parce qu'en fait le prix de l'énergie baisse en ce moment, à la production.
00:26:11 Non, ce sont bien des taxes gouvernementales qui vont être mises…
00:26:13 – Des taxes ?
00:26:14 – Qui vont être mises sur la facture d'électricité.
00:26:17 10% plus au moment où le pouvoir d'achat est le premier des items,
00:26:21 au moment où le Premier ministre vous explique qu'on va baisser les impôts, mais pardon.
00:26:25 – Mais il n'y a pas de bouclier là ? Ils n'avaient pas mis en place un bouclier énergétique ?
00:26:28 – Si, si, si.
00:26:29 – En régulant… c'était sur le gaz, surtout ?
00:26:32 – Il y a quelques personnes maintenant qui continuent d'en…
00:26:34 – Ok.
00:26:35 – Mais il a été allégé, mais vous vous rendez compte, c'est-à-dire que là,
00:26:37 ça passe un peu sous le tapis, pardonnez-moi.
00:26:39 – Non mais ça ne va pas passer sous le tapis de demain.
00:26:41 – Oui, il y a quand même une colère un peu sourde dans ce pays
00:26:44 autour de la question du pouvoir d'achat et autres.
00:26:46 Moi je me demande si des déclarations comme ça au moment où elle arrive,
00:26:48 ça ne peut pas déclencher quelque chose dans le pays,
00:26:50 parce que 10% sur une facture d'électricité, pardonnez-moi,
00:26:53 alors que l'inflation baissote, ce n'est pas…
00:26:56 – Et que le prix de l'énergie baisse, surtout, on marche sur la tête dans ce pays.
00:27:00 Peut-être que le Président Macron en parlera demain dans sa grande adresse à la nation.
00:27:04 On va écouter Jordan Bardella, le patron du Rassemblement national,
00:27:08 qui ce matin a étrié, évidemment, Gabriel Attal. Écoutez-le.
00:27:11 Un remaniement cosmétique qui fait office de lifting politique
00:27:16 avec la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre.
00:27:20 Celui qui quitte l'éducation nationale après seulement 5 mois d'annonce
00:27:24 et d'agitation en pleine crise de l'école,
00:27:27 il restera donc comme le ministre qui commence un travail sans jamais le finir.
00:27:33 Sa première décision de Premier ministre sera d'avaliser la hausse
00:27:36 de 10% des tarifs de l'électricité dès le 1er février pour l'ensemble des ménages français,
00:27:41 à commencer par les classes moyennes.
00:27:43 Derrière l'illusion du nouveau souffle se profilent à l'horizon les mêmes taxes
00:27:48 sur les classes populaires et les classes moyennes,
00:27:50 la même inflation des prix de l'énergie, les mêmes fins de mois difficiles.
00:27:54 – C'est évident que cette taxe de 10% tombe au très mauvais moment
00:27:59 pour un Gabriel Attal qui a dit qu'il voulait faire de la défense,
00:28:02 de la protection des classes moyennes, Louis de Rignel, sa priorité.
00:28:05 On ne peut pas avoir comme priorité les classes moyennes
00:28:07 alors que les 10% de hausse de tarifs de l'électricité.
00:28:09 – Absolument, et puis il ne faut pas oublier que Marine Le Pen,
00:28:11 à la dernière élection présidentielle, a fait un score historiquement haut,
00:28:15 précisément parce qu'elle a réussi à convaincre les Français
00:28:18 avec son programme sur les questions de pouvoir d'achat.
00:28:20 Vous savez, pendant la campagne présidentielle,
00:28:22 beaucoup de gens reprochaient à Marine Le Pen de ne parler que de pouvoir d'achat,
00:28:25 de ne pas parler de sujets plus régaliens, plus fondamentaux,
00:28:28 plus dans l'ADN du Rassemblement National.
00:28:30 Eh bien on voit que Jordane Bardella continue de dérouler cette stratégie
00:28:34 et en plus de ça, il y a une opération politique.
00:28:37 Il essaye de créer ce duel qui va de toute façon avoir lieu
00:28:41 entre lui et Gabriel Attal.
00:28:43 Vous allez voir, on va en entendre parler.
00:28:45 Et je pense que Gabriel Attal, dans une prochaine séquence,
00:28:48 lui répondra indirectement parce qu'ils ont tous les deux intérêts en fait à…
00:28:52 – J'entends la politique, mais la réalité c'est la vie des Français.
00:28:55 – Bien sûr.
00:28:56 – Et là, c'est les classes moyennes,
00:28:57 et là c'est les classes moyennes qui vont payer très cher l'électricité.
00:29:00 – Et puis surtout que là il y a un hiver qui globalement est plutôt froid.
00:29:04 Et moi je me souviens que pour moins que ça, la crise des Gilets jaunes…
00:29:08 – C'était moins que ça, mais c'était encore un autre climat.
00:29:11 – Oui mais c'était pour des raisons économiques, et donc avec des augmentations.
00:29:14 – Oui, c'est toujours des raisons économiques.
00:29:15 – Mais c'était plus faible que cette hausse que nous allons vivre.
00:29:17 – Bien sûr, de 10% Rachel, un mot là-dessus sur les classes moyennes.
00:29:21 – C'est vrai que la situation est catastrophique pour les familles.
00:29:28 On le sait très bien, pour faire nos courses, le pouvoir d'achat,
00:29:33 et qu'effectivement de polémique en polémique, on a tendance à oublier
00:29:37 ce qui est au fond éperdument essentiel pour la société.
00:29:41 Ensuite après sur la question politique, effectivement,
00:29:45 là Jordan Bardella prend la balle au bon pour commencer un duel qui est loin d'être achevé.
00:29:51 – Eric, rapidement, je vous ai parlé sur l'énergie, Nathan peut-être ?
00:29:55 – Oui…
00:29:56 – Je ne me sens pas inspirée, sur les 10% d'énergie là.
00:29:58 – Si vous voulez faire de la communication, ils peuvent dire que c'est une vague de froid russe.
00:30:02 Donc voilà, que ce n'est pas de leur faute.
00:30:04 – Le froid polaire.
00:30:05 – Non, je me posais juste la question sur, évidemment, quand Bruno Le Maire
00:30:09 avait dit que le prix de l'énergie ne monterait jamais,
00:30:12 tout le monde se doutait bien qu'il finirait par monter quand même un jour,
00:30:15 mais je ne suis pas sûr, est-ce que ça peut relancer les gilets jaunes, en gros ?
00:30:20 Il me semble quand même que les gilets jaunes, ce qui les avait déclenchés,
00:30:23 ce n'était pas seulement une question d'hausses de taxes,
00:30:26 c'était le fait que c'était une taxe précise, qui était la taxe carburant,
00:30:29 avec un élément de langage qui était de dire que c'était une taxe écolo,
00:30:32 et qu'on leur faisait peser sur eux.
00:30:34 Là, on est quand même dans une conjoncture différente,
00:30:36 évidemment que la montée, l'explosion des prix de l'énergie
00:30:40 est le fruit d'un certain nombre d'erreurs politiques,
00:30:43 ou en tout cas, ce n'est même pas d'erreur,
00:30:44 c'est de situations que personne n'avait pu imaginer ou prévoir,
00:30:47 mais pour autant, est-ce que c'est le signe d'un mépris politique,
00:30:50 comme la taxe carburant, qui avait déclenché les gilets jaunes ?
00:30:54 Oui, c'est pareil.
00:30:56 C'est même pire.
00:30:58 Puisque le gouvernement, sur la taxe transition écologique sur le carburant,
00:31:03 avait pris le soin justement d'habiller en disant
00:31:06 "Écoutez, vous êtes contre le réchauffement climatique,
00:31:09 donc vous allez accepter de payer une taxe supplémentaire."
00:31:11 Les gilets jaunes ont dit "Non, on n'en peut plus."
00:31:13 Et là, c'est quoi la raison ?
00:31:14 On n'habille même pas.
00:31:15 On n'habille pas, on dit c'est bim.
00:31:16 On n'habille pas, on dit il y a une taxe qui va augmenter,
00:31:18 des taxes d'État qui vont augmenter de 10% de prix de votre facture.
00:31:21 Allez, circulez, il n'y a rien à voir.
00:31:23 Mais attendez, il y a quand même un sujet.
00:31:25 Les classes moyennes, ce sont des gens qui gagnent entre 2200 à 2
00:31:30 et 3500-4000 euros par mois.
00:31:33 Mais ça, plus l'inflation alimentaire.
00:31:36 Mais attendez, donc il faut que le Premier ministre rentre dans l'action
00:31:39 et qu'il arrête de nous la jouer.
00:31:41 Mais là, il ne peut pas démentir son ministre du Budget et de l'Économie
00:31:45 le lendemain de sa déclaration.
00:31:47 Ce qui va être compliqué, c'est Gabriel Attal, on l'attend sur des actes,
00:31:52 sur quelque chose de clair.
00:31:54 Allez-y, Monsieur le Premier ministre, il faut prendre les hausses d'électricité.
00:31:57 Avec la cacophonie d'avant.
00:31:59 Je trouve, moi je rejoins ce que dit Éric Revelle,
00:32:02 à partir du moment où vous expliquez que vous êtes là,
00:32:05 votre priorité absolue, c'est le pouvoir d'achat
00:32:07 des classes moyennes,
00:32:10 absolument, et même de tous les Français.
00:32:13 Premier acte ou première chose qu'on entend comme ça,
00:32:15 un peu au détour d'un déplacement ministériel,
00:32:17 c'est la hausse de 10% des factures.
00:32:19 Ça c'est quelque chose qui va être compliqué à assumer.
00:32:21 Un petit mot de Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture.
00:32:24 Ça y est, elle a commencé à défourailler aujourd'hui sur Twitter.
00:32:27 Elle s'en est prise très violemment à François Baroin,
00:32:30 son ex-collègue des Républicains,
00:32:32 qui l'avait vivement critiqué pour avoir rallié le gouvernement de Gabriel Attal.
00:32:36 François Baroin est un héritier qui n'a rien fait d'autre dans sa vie
00:32:38 que de profiter des protections qu'il a reçues
00:32:41 et qui au moment décisif s'est défilé.
00:32:43 Tant pour notre famille politique que pour le pays,
00:32:46 ses propos sont indignes. Je n'ai pas de leçons à recevoir.
00:32:49 - Il faudra dire, juste avant ce qu'avait dit François Baroin,
00:32:52 il a dit en fait "Rachida Dati est montée sur le Titanic en souriant",
00:32:56 en parlant de son rentre au gouvernement,
00:32:58 ce qui n'est pas non plus d'une immobilité folle.
00:33:00 Mais bon, sur le constat...
00:33:03 - On savait qu'elle ne se laissait pas faire, mais elle le prouve.
00:33:05 - En fait, on a vu sa ligne de défense et sa ligne intéressante
00:33:08 de communication à Rachida Dati dans le Parisien ce week-end,
00:33:11 puis là avec ce tweet, en fait, elle met évidemment en avant
00:33:14 ses origines à la fois populaires versus ceux qui auraient été touts.
00:33:21 Alors c'est vrai que François Baroin, historiquement,
00:33:24 il a bénéficié d'une circonscription RPR qui était celle de M. Gallet,
00:33:27 je crois, à trois, qui était une circonscription RPR bien ancrée.
00:33:31 - Ah, c'est super, non ?
00:33:32 - Bon, voilà, voilà. Je crois qu'il était le figule de Jacques Chirac,
00:33:36 François Baroin. Bon, voilà, c'est ce qu'elle veut dire
00:33:39 et elle continue à creuser son sillon.
00:33:41 Moi, je ne suis pas né avec une cuillère en argent.
00:33:44 - Dans la bouche.
00:33:45 - Il faut juste faire attention à...
00:33:47 - Ah, mais c'est très violent.
00:33:48 - Plutôt envoyer ses flèches contre ses adversaires politiques.
00:33:50 - Ah, bien sûr.
00:33:51 - Plutôt que contre ses anciens amis politiques qui viennent des Républicains.
00:33:54 - Là, c'est envoyé.
00:33:56 - On parle souvent des grands frères dans les quartiers.
00:34:00 Très sincèrement, Rachida Dati, pour moi, c'est comme une grande soeur
00:34:03 de la méritocratie de cette République, qui peut à la fois
00:34:08 tacler l'extrême gauche et l'essentialisation des gens
00:34:12 et l'extrême droite aussi sur la question racialiste, etc.
00:34:16 et aussi ce mépris de classe.
00:34:18 Donc, je pense qu'elle va faire une excellente ministre de la Culture pour ça
00:34:21 parce qu'elle a à la fois la liberté et à la fois le respect des institutions.
00:34:27 C'est un peu une forme de "en même temps".
00:34:29 C'est-à-dire qu'elle est dans l'institution et en même temps la gouaille de la rue.
00:34:33 - Enfin, Rachida, on verra aussi sur ses actions spécifiques.
00:34:35 - Mais Nathan, je veux entendre. Ne criez pas, Éric Revelle, ne criez pas.
00:34:37 - Non, mais ça m'estomaque, si vous voulez. Pardonnez-moi, M. Rachel.
00:34:41 - Oui, mais je vous en prie.
00:34:43 - Non, mais il est très élégant en général, très policier.
00:34:45 - En général. Ce qui me frappe, c'est que là, on est en train de commenter
00:34:48 que de la communication de la communication.
00:34:50 Moi, j'attends de voir ce que Rachida Dati va faire, d'où elle va le voir.
00:34:53 - Oui, mais elle connaît très bien ce qui peut se passer
00:34:58 au sein des associations culturelles.
00:35:00 - Oui, mais si son but, c'est pas d'avoir des actions...
00:35:02 - Le maquis des financements des associations culturelles.
00:35:04 - Si son but, c'est pas de marquer, grâce à ses actions, son passage rue de Valois,
00:35:09 mais juste d'essayer de conquérir le cœur et le bulletin de vote
00:35:12 des bobos parisiens en vue de la mairie de Paris, pardonnez-moi, ça risque d'être...
00:35:16 - C'est sans doute pas ça, Éric.
00:35:18 - Je pense que de toutes façons, elle sait qu'elle n'a pas d'autre choix
00:35:20 que de réaliser des choses. Donc, je pense qu'il faut s'attendre
00:35:23 à ce que Rachida Dati fasse réellement des choses.
00:35:26 - Et rendre coup sur coup à ceux qui l'accueillent.
00:35:29 - Absolument.
00:35:30 - Je dirais que c'est un peu comme Amélie Oudia Castella.
00:35:32 Pas d'attaque personnelle, mais on peut avoir quand même un peu de réflexion politique,
00:35:36 sans, encore une fois, et d'ailleurs, je pense qu'elle a en effet été victime
00:35:40 de mépris de classe. On a vu les attaques qu'il y a eu sur elle.
00:35:43 Oui, je pense qu'il y avait du mépris, clairement.
00:35:45 - Les gens qui ont dit "est-ce qu'elle a même lu un livre ?"
00:35:47 - Voilà, des choses comme ça, c'est du mépris de classe, c'est de la condescendance,
00:35:49 ça n'a pas sa place dans le débat politique.
00:35:51 En revanche, on peut se poser des questions.
00:35:53 Le ministère de la Culture, je suis désolé, il a été créé par le général de Gaulle
00:35:57 pour être pensé comme un ministère à part.
00:35:59 Il a mis Malraux, qui était quelqu'un qui était un génie...
00:36:02 - Qui était aux affaires culturelles, d'ailleurs.
00:36:04 - Oui, et qui avait évidemment eu des engagements politiques avant,
00:36:06 mais qui était à la fois un génie et un fou fubieux,
00:36:08 qui n'avait absolument pas sa place dans le monde politique.
00:36:10 Et d'ailleurs, il n'a fait que des gaffes dans le monde politicien,
00:36:13 et le général de Gaulle l'a mis précisément pour ça.
00:36:15 Parce qu'il se disait, il y a un ministère où il ne faut pas qu'il y ait des plumes,
00:36:19 où il ne faut pas qu'il y ait des éléments de langage,
00:36:21 qu'il y ait des communicants, qu'il y ait des gens qui viennent faire de la politique politicienne,
00:36:24 mais je veux des visionnaires, quitte à ce qu'ils soient un peu la tête en l'air,
00:36:28 et à ce qu'ils ne soient pas les pieds sur terre.
00:36:31 Et aujourd'hui, et ce n'est pas spécifiquement Rachida Dati que je vise,
00:36:34 regardez quand il y a eu Franck Riester à la Culture,
00:36:37 Franck Riester qui a eu 1000 postes politiques avant dans 1000 autres domaines,
00:36:41 1000 postes politiques après dans 1000 autres domaines,
00:36:43 alors que lui soit cultivé, qu'il ait un rapport personnel à la Culture, j'en doute pas.
00:36:46 Peut-être, je n'en sais rien, je ne le connais pas.
00:36:48 Mais en tout cas, je ne suis pas sûr que le ministère de la Culture
00:36:51 gagne à devenir un ministère politique et technocratique.
00:36:55 On aura l'occasion de reparler tout à l'heure dans la deuxième heure.
00:36:57 J'aimerais qu'on s'intéresse maintenant à une des grandes préoccupations des Français,
00:37:00 la sécurité, je vous le disais, avec ces pompiers qui sont agressés en permanence,
00:37:04 mais de plus en plus violemment dans certains quartiers sans signe,
00:37:07 notamment à Montelège de Lille.
00:37:08 On va regarder ce sujet qui vraiment est impressionnant.
00:37:11 Des pompiers à la poursuite de leurs agresseurs.
00:37:20 C'est la scène dont ont été témoins les habitants du Valfouret,
00:37:23 à Mante-la-Jolie, dans les Yvelines.
00:37:25 Tout commence alors qu'un premier véhicule de pompiers intervient sur un incendie
00:37:29 lorsqu'il reçoit une pluie de projectiles par des assaillants.
00:37:32 Un deuxième camion de sapeurs-pompiers décide alors de lui venir en aide.
00:37:36 Ils n'ont pas hésité pour protéger leurs collègues, ils sont sortis du véhicule
00:37:39 et ils ont coursé les jeunes pour les éloigner.
00:37:41 On est vraiment dans une action de protection des collègues
00:37:45 et moi, je me félicite quand même du sang-froid de ces pompiers.
00:37:49 Cette agression est loin d'être un cas isolé.
00:37:52 Effectivement, c'est un ras-le-bol général.
00:37:54 Quand vous pensez que plus de 2000 interventions sont concernées sur l'année,
00:38:03 ça correspond à plus de 3 violences envers les sapeurs-pompiers tous les jours.
00:38:08 Donc c'est inadmissible, il y en a marre.
00:38:11 Selon l'Observatoire national des violences envers les sapeurs-pompiers,
00:38:15 38% d'entre elles sont des agressions physiques.
00:38:19 C'est hallucinant quand même ce qu'on vient de voir.
00:38:21 Ces pompiers qui se font agresser, qui courent après ceux qui les agressent,
00:38:25 Louis de Ragnell.
00:38:26 Vous savez qu'à Paris, notamment, il y a de plus en plus d'entraînements
00:38:29 des pompiers avec la police.
00:38:31 Pour se protéger.
00:38:33 Et même maintenant, les pompiers ont des équipements de protection
00:38:36 non pas contre le feu, mais contre les jets de projectiles.
00:38:39 Et même parfois, on a déjà vu des pompiers avec des gilets pare-balles.
00:38:43 Là où c'est le monde à l'envers, c'est que ce sont des gens
00:38:46 qui sont là exclusivement pour soigner, protéger, transporter à l'hôpital,
00:38:50 prendre soin de tous, de manière totalement indistincte.
00:38:54 Et ce sont eux qu'on prend pour cible.
00:38:56 C'est complètement absurde.
00:38:58 D'autant plus que parfois, ce sont les "seuls services publics"
00:39:02 qui continuent de venir dans ces quartiers-là
00:39:05 pour prendre en charge quelqu'un qui s'est pris une balle dans la jambe,
00:39:09 pour prendre en charge quelqu'un qui a été blessé
00:39:11 dans le cadre de règlements de comptes.
00:39:13 Donc même dans l'intérêt des CAI, de ceux qui s'en prennent aux pompiers,
00:39:18 c'est à la fois amoral totalement, évidemment, mais incompréhensible.
00:39:23 – Rachel, c'est là qu'on voit que notre pays va mal.
00:39:25 Parce que quand on s'en prend aux pompiers,
00:39:27 comme quand on s'en prend aux médecins, aux infirmiers,
00:39:29 là c'est que le tissu social y craque.
00:39:31 En fait, il n'y a plus rien qui correspond au vivre ensemble.
00:39:33 – Exactement.
00:39:34 Le symbole, en plus, les pompiers, c'est véritablement la vie.
00:39:37 Et vivre, c'est ensemble.
00:39:39 Et le fait qu'on ait des vidéos, et je suis d'accord avec vous,
00:39:43 monsieur de Ragnel, sur des vidéos de pompiers
00:39:47 qui ont été violentés lors de manifestations, notamment,
00:39:52 ce qui a donné ensuite des idées aux jeunes pour violenter
00:39:56 ces pompiers qui sont censés nous protéger,
00:39:59 qui sont censés justement nous sécuriser.
00:40:02 – Nos anges gardiens.
00:40:03 – Oui, c'est ça.
00:40:04 – Nathan, sur cette inversion totale des choses, en fait,
00:40:07 on attaque des pompiers qui viennent porter secours ?
00:40:10 – Évidemment, rien ne justifie, et même rien n'explique
00:40:13 qu'on s'en prenne à des pompiers.
00:40:14 Ce que je veux dire par là, c'est qu'évidemment,
00:40:15 qu'il y a des faits de délinquance qu'on peut comprendre
00:40:17 parce qu'il y a une rationalité économique derrière,
00:40:19 qu'on gagne de l'argent, cambriolage,
00:40:21 ou parfois qu'ils participent aussi d'un logiciel idéologique,
00:40:25 quand on s'en prend à la police, parce qu'on estime
00:40:27 que la police est une institution de violence,
00:40:30 programmée pour la violence, etc.
00:40:32 Il y a une logique, il y a une rationalité derrière ça.
00:40:34 Évidemment, ça ne justifie pas.
00:40:35 – On me met en défaut sur tout ce que vous venez de dire.
00:40:37 La police n'est pas une institution de violence et programmée pour la violence.
00:40:40 – Évidemment, c'est condamnable.
00:40:41 – Tu dis peut-être intellectuel.
00:40:42 – Mais je dis, on peut expliquer, on peut comprendre
00:40:45 ce qui amène à faire ce genre de choses.
00:40:47 Là, le fait d'attaquer les pompiers,
00:40:49 il me semble que la seule explication plausible,
00:40:51 en fait, c'est le plaisir, le plaisir du mal,
00:40:53 le plaisir à faire ce genre de choses.
00:40:55 Et d'ailleurs, on voit bien que dans les vidéos,
00:40:57 il y a souvent du ricanement, ça amuse de faire ça.
00:41:00 Donc là, en effet, on a un phénomène qui est vraiment alarmant,
00:41:04 d'autant que les pompiers sont une institution,
00:41:07 vraiment, à laquelle personne ne peut adresser le moindre reproche,
00:41:12 même avec la plus grande imagination du monde.
00:41:15 – Vous avez dit le mot "institution",
00:41:17 je crois que c'est ça qui dérange en fait, en réalité.
00:41:20 Institution et uniforme.
00:41:22 – Bien sûr, Éric ?
00:41:23 – C'est un effondrement, pardonnez-moi,
00:41:25 mais ça a été dit, mais il faut le rappeler,
00:41:27 les sapeurs-pompiers sont des gens qui viennent pour sauver.
00:41:30 Donc en fait, l'amusement, pardonnez-moi,
00:41:33 mais non, moi je pense que c'est à la fois de la bêtise,
00:41:36 de la cruauté et la remise en cause d'un système global
00:41:40 qui est celui des premiers secours, de l'autorité, de l'uniforme.
00:41:46 En fait, c'est tout ça.
00:41:47 Vous vous rendez compte que Nathan Devere parle d'amusement ?
00:41:51 Non, c'est de la bêtise, c'est de la violence,
00:41:54 c'est l'effondrement des repères
00:41:56 et c'est la République qui en réalité est en danger, pardonnez-moi.
00:41:59 C'est ça que ça veut dire.
00:42:01 – Je n'ai pas dit le contraire.
00:42:03 – Vous avez parlé d'amusement, mais je constate que dans les vidéos,
00:42:06 les gens s'amusent à faire cela, c'est un constat.
00:42:09 – De quoi l'amusement est-il ton nom, comme disent les philosophes ?
00:42:11 Vous voyez, ça veut dire quoi ?
00:42:12 Si les gens s'amusent en tirant ou en balançant des objets sur des pompiers,
00:42:17 c'est donc quelque chose d'idiot.
00:42:18 – Ce qu'on voit même sur les images, Louis, c'est que les pompiers
00:42:21 vont essayer d'attraper leurs assainants,
00:42:24 parce qu'ils en ont ras-le-bol, en fait, ils disent "on a ras-le-bol".
00:42:26 Regardez, on le voit, le policier…
00:42:28 – C'est vrai que vraiment, la coupe est pleine,
00:42:30 et je pense qu'il faut faire attention, parce que, par principe,
00:42:35 c'est absurde de se dire que des pompiers sont obligés de se défendre eux-mêmes.
00:42:39 C'est l'illustration aussi de ce qu'on observe de plus en plus,
00:42:43 c'est-à-dire que maintenant, pour certaines interventions,
00:42:45 les pompiers devront mettre une escorte et une protection de la police,
00:42:48 et les policiers vont arrêter ceux qui agressent les pompiers.
00:42:51 Et si je voulais juste élargir ce que ça concerne les pompiers,
00:42:55 ça concerne, j'ai l'impression, toute personne qui est en contact avec du public,
00:43:00 toute personne qui représente le service public,
00:43:02 puisque vous avez, certes, les pompiers, moi, c'est ce qui me choque le plus,
00:43:05 je ne vais pas hiérarchiser, mais les médecins généralistes,
00:43:08 quand ils arrivent chez des gens, ils se font taper dessus,
00:43:10 parce qu'ils représentent, d'ailleurs, je ne sais pas trop bien
00:43:14 pourquoi on leur tape dessus, les infirmières à l'hôpital public,
00:43:17 les services d'accueil à l'hôpital public se font taper dessus,
00:43:20 – Les urgences, ils ont des vigiles, ils ont une sécurité maintenant.
00:43:23 – Toute personne qui incarne, ce n'est même pas l'autorité,
00:43:26 un médecin, une infirmière et même des pompiers,
00:43:29 alors il y a une forme d'autorité, parce qu'ils en imposent,
00:43:31 mais ils ne sont pas là pour exercer l'autorité,
00:43:33 ils sont là pour secourir, pour servir.
00:43:35 – Oui, mais ils représentent une forme d'autorité.
00:43:37 – Oui, mais une infirmière à l'hôpital, elle ne représente pas l'autorité.
00:43:41 – Ce que j'attends, c'est une déclaration de conscience.
00:43:43 – Et donc c'est toute personne qui rend service, soumise,
00:43:44 est-ce que s'il arrive malheur, est-ce que si un pompier excédé
00:43:47 finit par rattraper un de ses types et que ça se passe mal,
00:43:49 est-ce que elle et fille dira les pompiers tuent ?
00:43:51 – Vous pouvez être à peu près certain.
00:43:52 – Est-ce que là, elle et fille dira… enfin vous voyez, on en est là,
00:43:55 il faut aussi que les responsables politiques prennent leurs responsabilités,
00:43:59 ça devrait être condamné par l'ensemble de la classe.
00:44:01 – Les irresponsables politiques, Rachel.
00:44:02 – Non mais c'est juste un mot, en fait c'est la notion d'intérêt général
00:44:05 qui est attaquée, et c'est ça qui est dramatique.
00:44:08 On parlait de vivre ensemble tout à l'heure, mais l'intérêt général,
00:44:10 ce qui construit notamment la société, de préserver chaque individu,
00:44:15 de sauver des vies, etc. est attaqué.
00:44:17 – Nathan, je vous vois plonger dans un avis de la société.
00:44:19 – Oui, non, une comparaison qu'on pourrait faire,
00:44:21 quand il y a eu les émeutes qui ont suivi la mort de Naël,
00:44:23 on a vu des gens s'en prendre au bien public,
00:44:25 brûler des bibliothèques, brûler des écoles, et encore une fois,
00:44:29 là on voit bien…
00:44:30 – Là où allaient leurs petits frères et leurs petites sœurs,
00:44:32 on rappelle, à l'école, s'auto-pénalisant.
00:44:36 – Bien sûr, et donc là c'est un phénomène, c'est même pas…
00:44:39 oui, là, en tout cas de la part de ces gens qui, évidemment,
00:44:41 il faut le rappeler, sont archi minoritaires,
00:44:43 et ce n'est pas un diagnostic sur la société française en soi,
00:44:46 mais c'est des gens dont le projet est la destruction du lien social
00:44:50 quand ils agissent ainsi, ça, ça me semble important à dire.
00:44:52 Je voulais juste faire une remarque, à mon avis, sur les médecins.
00:44:54 Je pense que la violence des médecins, et encore une fois…
00:44:57 – Contre les médecins.
00:44:58 – Contre les médecins, elle est due à un rapport du clientélisme.
00:45:01 Et encore une fois, ça peut se comprendre,
00:45:03 et dire ça, ce n'est pas justifié, ce n'est pas dire que c'est moins condamnable,
00:45:06 mais que dans la violence qui vise les pompiers,
00:45:08 comme dans la violence d'ailleurs qui vise une bibliothèque,
00:45:10 il n'y a juste aucune explication, et pas seulement justification,
00:45:14 ça, cela va s'en dire.
00:45:15 – C'est ce côté, je veux tout, tout de suite en fait,
00:45:17 je ne veux pas attendre à l'hôpital, je veux qu'on me traite tout de suite.
00:45:20 – Déconfrustration.
00:45:21 – Aucune patience, aucune limite.
00:45:23 – Enfin un bâtiment ne risque pas sa vie, un pompier, oui.
00:45:26 C'est aussi une différence entre une bibliothèque et un pompier.
00:45:28 – J'espère que le président Macron va en parler, Louis, demain,
00:45:31 parce qu'il parle de réarmement civique,
00:45:32 mais il sait ce qui se passe dans ses quartiers,
00:45:34 il sait comment ils vivent les Français.
00:45:35 – Ça, il sait, parce que ça l'intéresse,
00:45:38 et qu'il demande à se tenir informé régulièrement,
00:45:40 parce qu'on, d'ailleurs, on nous le rapporte régulièrement.
00:45:43 Ensuite, la difficulté, c'est, est-ce qu'il veut passer à l'action ?
00:45:47 Moi, je me suis quand même arrêté sur ce symbole,
00:45:50 par rapport à une action qui était uniquement symbolique,
00:45:53 c'était celle de venir à la marche contre l'antisémitisme,
00:45:55 il ne l'a pas fait, pour ne pas froisser une partie de la France.
00:45:59 Moi, je trouve que, à partir de…
00:46:00 Moi, c'est quelque chose, pour moi,
00:46:02 quelque chose qui s'est fortement abîmé,
00:46:03 à la fois en termes d'autorité, de crédibilité, de légitimité,
00:46:07 et donc, ça montre, ça illustre son logiciel.
00:46:10 Et s'il est toujours dans ce logiciel-là,
00:46:12 donc, ça veut dire qu'il ne veut surtout pas trop terroriser les délinquants,
00:46:16 trop faire peur, il ne veut surtout pas qu'il y ait de nouvelles émeutes
00:46:20 qui explosent dans les banlieues,
00:46:22 eh bien, si l'objectif, c'est surtout d'éviter que l'augment…
00:46:24 – Pas de vagues.
00:46:25 – Pas de vagues.
00:46:26 – Pas de vagues.
00:46:27 – On ne fait que retarder et amplifier le problème à venir,
00:46:29 mais on peut être certain que, si c'est toujours son logiciel,
00:46:31 non, il n'y aura pas de réponse de main.
00:46:32 – Mais est-ce que nos confrères lui poseront les vraies questions ?
00:46:34 – Mais on y sera.
00:46:35 – Mais espérons que nos confrères de CNews et de Repart
00:46:37 – Et on posera les questions.
00:46:38 – Poseront les bonnes questions, ainsi que du GDD et Paris Match.
00:46:42 Allez, une petite pause, on se retrouve dans un instant,
00:46:44 Rachel en reparlera dans un instant, des sujets qui nous tiennent à cœur,
00:46:46 notamment Israël, avec 101 jours de détention pour les otages.
00:46:49 À tout de suite dans "Punchline" sur CNews et sur Europe.
00:46:51 [Générique]
00:46:56 – Bonsoir à tous et bonsoir à toutes,
00:46:58 bienvenue dans "Punchline" ce soir sur CNews et sur Europe.
00:47:00 On dit que les médias ont la mémoire courte,
00:47:03 qu'une actualité en chasse une autre,
00:47:05 qu'un cyclone succède à une polémique sur une ministre en perdition
00:47:08 ou qu'un fait divers en efface un autre.
00:47:10 Mais nous n'oublions pas qu'il y a 101 jours,
00:47:13 des centaines de femmes, d'hommes et d'enfants
00:47:15 ont été massacrés, violentés et kidnappés.
00:47:17 Lors du plus grand pogrom de l'histoire d'Israël,
00:47:20 136 sont toujours captifs dont un bébé de 1 an, Gvir.
00:47:23 Nous n'oublions pas leurs visages, leurs mots désespérés
00:47:26 dans les vidéos que les barbares du Hamas
00:47:28 se délectent à enregistrer et à diffuser.
00:47:31 Nous n'oublions pas les horreurs commises
00:47:33 mais aussi ceux qui ne les ont pas dénoncées
00:47:35 par lâcheté, par idéologie ou par peur tout simplement.
00:47:39 À tous ceux qui, comme moi, pensons qu'il y a un avant et un après cet octobre,
00:47:43 que le combat qui est mené est un combat de civilisation,
00:47:46 que l'islamisme est la matrice du terrorisme,
00:47:48 je dis nous ne nous tairons pas,
00:47:50 nous continuerons à dénoncer inlassablement l'antisémitisme
00:47:54 qui détruit des vies aussi bien dans notre République
00:47:56 que sur la terre d'Israël.
00:47:58 Pour tous les criminels d'ici et de là-bas,
00:48:00 plus que jamais, n'oublie ni pardon.
00:48:02 On en débat ce soir dans "Punchline".
00:48:04 Il est 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:48:19 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:48:21 En Israël, une femme a été tuée, 17 personnes blésées
00:48:24 dans un attentat à la voiture Bélier.
00:48:26 Les faits se sont promus aujourd'hui à Hanana,
00:48:29 une ville située dans le centre du pays.
00:48:31 La police israélienne affirme avoir arrêté
00:48:33 deux suspects palestiniens arrivés de manière illégale
00:48:36 sur le territoire israélien.
00:48:38 Selon nos informations, un troisième suspect
00:48:40 est actuellement recherché.
00:48:42 À la veille d'une grande conférence de presse,
00:48:44 Emmanuel Macron réunit ses troupes ce soir à l'Elysée à 19h30.
00:48:47 Le chef de l'État va recevoir à huis clos
00:48:50 les parlementaires du camp présidentiel
00:48:52 en présence du gouvernement à la conférence de presse.
00:48:54 D'Emmanuel Macron, on saura suivre demain
00:48:56 à partir de 20h15 sur CNews.
00:48:59 Il y aura bien une hausse des prix de l'électricité le mois prochain.
00:49:02 Bruno Le Maire a confirmé ce matin
00:49:04 qu'il n'y aurait pas de gel sur le tarif réglementé d'électricité.
00:49:07 Le ministre de l'Économie a toutefois réaffirmé
00:49:10 que cette augmentation ne dépasserait pas
00:49:12 les 10% maigre consolation.
00:49:15 101ème jour de détention pour les otages
00:49:18 détenus par l'organisation terroriste du Hamas
00:49:20 dans la bande de Gaza.
00:49:22 Trois de ces otages sont français.
00:49:24 Ils se nomment Ofer, Orion et Oad.
00:49:26 Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:49:28 Nous demandons une nouvelle fois
00:49:30 leur libération immédiate et sans condition.
00:49:32 Voilà pour l'actualité.
00:49:34 Les grandes lignes de l'actualité.
00:49:36 Il est 18h01 et quelques secondes.
00:49:38 Louis de Ragnel est en plateau avec nous.
00:49:40 Chef du service politique de Rappel.
00:49:42 Rachel Kahn, essayiste et juriste.
00:49:44 Jean-Christophe Couville.
00:49:46 Secrétaire nationale Unité SGP.
00:49:48 Un écrivain, un attenteur.
00:49:50 Et un journaliste, Éric Ravel.
00:49:52 Économiste, voilà.
00:49:54 Vous allez nous parler de la hausse de 10% de l'électricité
00:49:56 dans un instant, Éric Ravel.
00:49:58 Journaliste à valeur actuelle.
00:50:00 On va évoquer tous ces sujets extrêmement importants.
00:50:02 Israël, ses 101 jours, depuis le 7 octobre.
00:50:04 Mais j'aimerais aussi évoquer
00:50:06 les priorités des Français.
00:50:08 Les grandes préoccupations des Français.
00:50:10 Peut-être écouteront-ils Emmanuel Macron demain soir.
00:50:12 Parce que l'on sait que leur préoccupation
00:50:14 c'est un, le pouvoir d'achat, deux, la sécurité.
00:50:16 Et aujourd'hui, j'aimerais vous mettre en lumière
00:50:18 un exemple.
00:50:20 Une jeune fille qui a été poignardée à fond de nez sous bois
00:50:22 par une autre adolescente.
00:50:24 Après l'intervention des secours,
00:50:26 ce sont les médecins, les ambulanciers
00:50:28 qui ont été attaqués par les jeunes.
00:50:30 Explication de Michael Dos Santos.
00:50:32 On entendra ensuite le coup de gueule de Linda Kebab.
00:50:34 Une scène d'une rare violence
00:50:36 filmée par des individus.
00:50:38 Samedi, une jeune fille de 14 ans
00:50:40 a été poignardée dans un parking
00:50:42 couvert de fond de nez sous bois.
00:50:44 Arrivé le premier sur les lieux,
00:50:46 ce témoin raconte lui avoir porté secours.
00:50:48 On sent, il y a du sang qui coule de partout.
00:50:50 Ensuite, mon pote,
00:50:52 il a eu la force,
00:50:54 je ne sais pas comment il a fait,
00:50:56 il a eu la force de l'attraper,
00:50:58 de commencer à prendre un tissu,
00:51:00 à appuyer sur sa pied.
00:51:02 Moi, je suis arrivé,
00:51:04 j'ai tenu sa main,
00:51:06 je tenais un peu sa tête pour qu'elle reste avec nous.
00:51:08 Et je voyais de plus en plus, au fur et à mesure,
00:51:10 elle fermait les yeux et elle commençait à perdre conscience.
00:51:12 Après avoir pris en charge la victime,
00:51:14 le véhicule du SAMU démarre
00:51:16 sous escorte policière.
00:51:18 Moment choisi par des jeunes du quartier
00:51:20 pour lancer des projectiles.
00:51:22 Une attaque supplémentaire qui scandalise
00:51:24 la mère de l'adolescente.
00:51:26 Ils ont osé, les garçons,
00:51:28 les lascars, on appelle ça des lascars
00:51:30 du quartier, nous caillasser.
00:51:32 Alors que ma fille se vidait de son sang.
00:51:34 Ils n'ont même pas laissé les secours tranquilles
00:51:36 faire les soins. Ils nous ont caillassés.
00:51:38 On s'est dit c'est foutu pour nous.
00:51:40 Ils nous ont détruits.
00:51:42 On s'est dit c'est fini.
00:51:44 Selon les premiers éléments, l'agression découlerait
00:51:46 d'un différent né lors d'un live TikTok.
00:51:48 La victime est toujours hospitalisée
00:51:50 dans un état stable.
00:51:52 La suspecte a été arrêtée et a reconnu les faits.
00:51:54 Je vais vous passer la parole dans un instant
00:51:56 Jean-Christophe Koubi, mais on va d'abord écouter
00:51:58 Linda Kebab de votre syndicat qui a poussé
00:52:00 un coup de gueule sur les réseaux sociaux en dénonçant
00:52:02 des petits voyous qui veulent tout détruire. Écoutez-la.
00:52:04 Les voitures de secours
00:52:06 ont été
00:52:08 caillassées.
00:52:10 Caillassées alors qu'ils essayaient
00:52:12 de sauver une jeune fille
00:52:14 qui était peut-être en train de perdre
00:52:16 la vie. Vous le reprochez quoi en fait ?
00:52:18 Des violences pompières ?
00:52:20 Des violences samouaires ?
00:52:22 C'est quoi ? Des soins au faciès ?
00:52:24 Non mais juste expliquez-moi.
00:52:26 C'est juste des petits voyous
00:52:28 qui n'ont que faire de la vie des autres
00:52:30 et qui n'ont qu'à cœur
00:52:32 de tout détruire.
00:52:34 Même le service public qui vient sauver
00:52:36 des vies dans le quartier.
00:52:38 Voilà pour Linda Kebab
00:52:40 qui a toujours son franc-parler, Jean-Christophe Koubi.
00:52:42 Mais c'est vrai qu'on a du mal à comprendre
00:52:44 comment des pompiers,
00:52:46 des ambulanciers peuvent être attaqués par des voyous.
00:52:48 Tout simplement.
00:52:49 Je pense qu'en fait toute la société a du mal à comprendre
00:52:51 mais quand on attaque du bleu, c'est-à-dire les policiers,
00:52:53 quand on attaque du blanc, les soignants,
00:52:55 quand on attaque du rouge, les pompiers, donc c'est le bleu-blanc-rouge,
00:52:57 ben effectivement aujourd'hui on attaque les valeurs
00:52:59 de la République. Pour moi c'est criant
00:53:01 et en fait c'est juste une
00:53:03 photo de la société en temps réel
00:53:05 et on se rend compte qu'on attaque justement tout ce qui
00:53:07 représente l'autorité, tout ce qui représente le service
00:53:09 public. Et il n'y a pas que les policiers qui maintenant
00:53:11 sont en première ligne. On a aussi le personnel
00:53:13 éducatif. Enfin on voit que
00:53:15 tous les, j'allais dire
00:53:17 les représentants
00:53:19 de l'État aujourd'hui sont en
00:53:21 première ligne par rapport à cette voyoucratie
00:53:23 qui se développe et voilà. Et en fait
00:53:25 qu'est-ce qu'on a raté ces dernières années
00:53:27 pour arriver avec une société, avec des jeunes
00:53:29 comme aujourd'hui ? Je ne sais pas ce qu'on a raté,
00:53:31 je crois savoir un peu et surtout
00:53:33 j'espère que les hommes politiques
00:53:35 se posent les bonnes questions au lieu de
00:53:37 s'écharper sur des mots
00:53:39 à gauche, à droite, plutôt qu'ils réfléchissent
00:53:41 à ce qu'ils ont raté depuis ces dernières années.
00:53:43 Qu'est-ce qu'ils vous disent quand vous les attrapez ?
00:53:45 Quand vous les mettez en garde à vue, ceux qui font ce genre
00:53:47 d'actes ? Ils vous disent "c'était
00:53:49 pour s'amuser, on ne se rendait pas compte" ou pas ?
00:53:51 Oui, je pense que c'est pas qu'ils se rendent
00:53:53 compte ou pas, c'est qu'ils sont dans leur monde à eux.
00:53:55 De toute façon, ils ne vivent pas dans le même monde que nous.
00:53:57 Tout ça, on le sait. Moi je dis qu'on a élevé
00:53:59 des sociopathes parce que quand on vit
00:54:01 effectivement à côté d'une autre société avec ses propres
00:54:03 codes, c'est qu'on n'est plus capable
00:54:05 de vivre dans notre société. Et surtout
00:54:07 ils n'ont plus de
00:54:09 bienveillance.
00:54:11 Le mot bienveillance est supprimé
00:54:13 de leur vocabulaire, d'empathie aussi.
00:54:15 Et dès lors qu'on n'a plus de bienveillance et d'empathie,
00:54:17 on ne peut pas faire société. C'est comme ça.
00:54:19 C'est la loi du plus fort, c'est "je m'impose,
00:54:21 je me filme, je me montre,
00:54:23 je suis chez moi, c'est mon territoire,
00:54:25 tout ce qui représente la République n'a rien à faire
00:54:27 sur ce territoire-là et on le montre.
00:54:29 C'est moi le chef, c'est moi le caïd".
00:54:31 Rachel Cahn, ça vous a fait réagir, ce qui s'est
00:54:33 passé à Fontenay ?
00:54:35 Oui, oui. En fait
00:54:37 c'est un choc, effectivement.
00:54:39 Mais peut-être plus que
00:54:41 la question de la bienveillance et de l'empathie,
00:54:43 c'est la notion de
00:54:45 fraternité, en fait, qui n'est plus là.
00:54:47 Et la notion d'humanité.
00:54:49 On a le sentiment que là, on est passé au-delà
00:54:51 de l'humanité, notamment parce qu'on a
00:54:53 du personnel qui est là pour sauver des vies.
00:54:55 Et effectivement, c'est l'intérêt général
00:54:57 qui est représenté, c'est l'institution qui est représentée.
00:54:59 Et ça m'interrogeait aussi
00:55:01 par rapport à l'école. Moi je me rappelle quand j'étais
00:55:03 enfant, à l'école de la République,
00:55:05 eh bien, il y avait aussi
00:55:07 des pompiers qui venaient à l'école
00:55:09 pour nous enseigner
00:55:11 leur travail, en tout cas, nous transmettre
00:55:13 ce qu'était leur mission, en réalité.
00:55:15 Et ça, je pense que c'est fondamental aussi,
00:55:17 parce qu'il y a toute cette éducation à faire par rapport
00:55:19 à l'uniforme.
00:55:21 Je rebondis par rapport, par exemple, au conflit
00:55:23 en Palestine.
00:55:25 Des voix s'élèvent pour dire que
00:55:27 on attaquerait des ambulances.
00:55:29 Mais en fait, on vit la même chose en France.
00:55:31 Et là, personne ne s'élève pour
00:55:33 prendre la voix. Il dit "Tiens, il y a des ambulances,
00:55:35 des policiers qui sont attaqués,
00:55:37 qui sont lapidés, parce que quand on lance des
00:55:39 cailloux, des galets, c'est aussi
00:55:41 pour tuer." - Et le Dragnel ?
00:55:43 - Moi je trouve que s'il y a bien une définition du séparatisme,
00:55:45 en fait, il y a une vraie matrice qui se décline
00:55:47 de plein de manières différentes.
00:55:49 Et je pense qu'à 90%, c'est la même
00:55:51 population qui se retrouve dans tous les schémas.
00:55:53 Et donc, c'est des gens qui sont complètement sortis
00:55:55 de la société. - C'est une minorité, encore ?
00:55:57 - En fait, à chaque fois, on dit "une minorité" parce qu'on a du mal
00:55:59 à la quantifier et on espère surtout
00:56:01 que ça reste minoritaire. Mais moi,
00:56:03 quand on regarde maintenant, regarde ce qui se passe
00:56:05 tous les jours, c'est pas une minorité
00:56:07 parce que cette minorité est quand même présente
00:56:09 sur tout le territoire national.
00:56:11 Et donc je pense qu'il va falloir vraiment
00:56:13 prendre le taureau par les cornes, parce que c'est pas
00:56:15 juste une idée philosophique
00:56:17 le séparatisme. Je pense vraiment
00:56:19 qu'il faut assimiler ces gens-là.
00:56:21 Malheureusement, je pense qu'il y a
00:56:23 des générations qui sont perdues,
00:56:25 mais qu'au moins, on s'attaque
00:56:27 aux racines, à l'enfance.
00:56:29 Ce sont des gens qui sont souvent déscolats. Ils cochent
00:56:31 toutes les cases, ils parlent mal français, ils ont pas d'éducation.
00:56:33 - Pas de culture, pas de mots à leur disposition.
00:56:35 - Ils éloignaient tout ça. Alors après, il y a deux possibilités.
00:56:37 Soit vous vous dites "c'est horrible, les pauvres petits
00:56:39 chouchous, on les a fait aider".
00:56:41 - Culture de l'excuse. - Culture de l'excuse. Soit vous dites
00:56:43 "bon bah écoutez, on a envie d'en faire des petits
00:56:45 français bien intégrés, des citoyens,
00:56:47 vous appelez ça comme vous voulez,
00:56:49 mais en tout cas des gens qui sont insérés dans la société
00:56:51 et au moins ne font pas de mal".
00:56:53 Mais dans ce cas-là, je pense qu'il faut des méthodes
00:56:55 très fortes parce que 1) ils sont nombreux
00:56:57 et 2) on revient de très très loin.
00:56:59 Parce que c'est même plus
00:57:01 des débats philosophiques, on va pas essayer de les
00:57:03 convaincre par les mots. C'est-à-dire que c'est des gens
00:57:05 qui à la racine ont appris tout
00:57:07 à l'envers et ensuite, l'école
00:57:09 de leur vie, qui n'est pas l'école
00:57:11 de la vie, a fait qu'ils ont tout pris
00:57:13 à contre-pied. - Éric Rebel, là-dessus ?
00:57:15 - Cette dramatique affaire,
00:57:17 pour moi c'est le symbole d'un triste constat.
00:57:19 C'est-à-dire, je trouve que c'est un
00:57:21 symbole très parlant auquel on finit par
00:57:23 s'habituer, pardonnez-moi, même s'il faudrait
00:57:25 jamais s'habituer. C'est quoi ce double constat ?
00:57:27 C'est 1) cette jeune fille est
00:57:29 agressée à couteau dans
00:57:31 un parking. - Un TikTok, horrible.
00:57:33 - Déjà, vous voyez. Et puis 2) les secours
00:57:35 qui arrivent sont pris à partie et
00:57:37 caillassés. Donc ça veut dire qu'il y a un double
00:57:39 effondrement. Il y a cette
00:57:41 attaque au couteau, bon,
00:57:43 on en parle souvent. Et maintenant, on s'habitue
00:57:45 à ce que les secours, les pompiers
00:57:47 soient eux-mêmes attaqués, agressés.
00:57:49 Donc c'est, pour moi, le constat d'un
00:57:51 effondrement, quand même, de la société.
00:57:53 - Ils font leur temps des pièges. Parfois, ils appellent
00:57:55 les pompiers uniquement pour les caillasser.
00:57:57 - Et ils ont des formations, vous dites,
00:57:59 de se protéger. - Il y a certains pompiers, maintenant,
00:58:01 qui se forment avec la police pour se
00:58:03 protéger. Même en termes d'équipement,
00:58:05 je trouve que ça commence à se voir, d'ailleurs.
00:58:07 Parce que jusqu'à aujourd'hui, les pompiers ne voulaient
00:58:09 pas trop l'afficher, leur mission principale,
00:58:11 c'est d'aller sauver des gens, d'aller se secourir.
00:58:13 - Mais ils doivent penser à se protéger aussi.
00:58:15 - Exactement. On l'a vu à l'occasion
00:58:17 notamment des manifestations, où on voit
00:58:19 maintenant des pompiers qui sont équipés avec des
00:58:21 jambières, comme les policiers. - Voir des pare-balles.
00:58:23 - Des pompiers, pardon, équipés comme des policiers.
00:58:25 - Il y a un pompier qui est agressé toutes les 4 heures.
00:58:27 C'est impressionnant. - Un pompier ?
00:58:29 - Un pompier. Alors, on a tout essayé.
00:58:31 On s'est dit, bon, on va les laisser travailler seuls.
00:58:33 Ça ne marche pas. On met la police. Ça ne marche pas.
00:58:35 Qu'est-ce qu'on fait ? À un moment donné, il faut aussi
00:58:37 que le législateur...
00:58:39 Enfin, la justice applique les lois.
00:58:41 Je suis désolé, mais quand vous êtes sur un guet-apens,
00:58:43 il y a une loi qui existe,
00:58:45 qui est les assises. Et je n'ai jamais vu, pour l'instant,
00:58:47 des jeunes aller aux assises
00:58:49 pour une notion de guet-apens.
00:58:51 Peut-être qu'un jour, il va falloir en faire des condamnations
00:58:53 très sévères, plus sévères que ce qu'on fait là.
00:58:55 Et puis peut-être qu'on y arrivera.
00:58:57 - Autorité, c'est le mot clé. Nathan Devers.
00:58:59 - C'est très difficile de commenter un fait comme ça.
00:59:01 On a vu tout à l'heure la mère
00:59:03 qui pleurait. Une fille
00:59:05 qui se fait poignarder dans un parking
00:59:07 et les secours qui se font
00:59:09 également attaquer.
00:59:11 C'est des faits, en effet, qui sont
00:59:13 d'une barbarie absolument
00:59:15 inexplicable. Et donc, d'abord,
00:59:17 c'est difficile parce qu'il y a une forme d'exigence, même, je dirais,
00:59:19 je trouve, de pudeur, en tout cas,
00:59:21 à commenter politiquement. Mais difficile
00:59:23 aussi, même intellectuellement, parce que face
00:59:25 à des faits qui représentent le mal dans ce qu'il y a
00:59:27 de plus inexplicable, eh bien,
00:59:29 c'est difficile de trouver une cause qui serait
00:59:31 une cause unique. Je ne sais pas, par exemple,
00:59:33 on a appris qu'elle a été
00:59:35 poignardée pour un problème relatif à TikTok.
00:59:37 Si quelqu'un commençait à dire "Ah, regardez,
00:59:39 ça nous démontre bien que c'est
00:59:41 les réseaux sociaux qui engendrent ça",
00:59:43 on dirait "Bon, non, c'est pas vrai, les réseaux sociaux, c'est beaucoup plus large,
00:59:45 il y a plein de gens". Voilà, c'est très
00:59:47 abstrait comme explication, et donc,
00:59:49 c'est réducteur. Et je pense que toutes les
00:59:51 explications qu'on peut tirer de manière
00:59:53 générale, de manière essentialisante
00:59:55 pour essayer, à partir de ce fait-là,
00:59:57 tout aussi tragique soit-il,
00:59:59 d'en tirer une conclusion globale sur l'état de la société
01:00:01 française, je pense que c'est un peu du même
01:00:03 ordre que si quelqu'un disait "Ah, bah, regardez,
01:00:05 c'est TikTok qui explique
01:00:07 ce fait tragique".
01:00:09 - Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline,
01:00:11 sur CNews et sur Europe 1. On va parler de l'école privée,
01:00:13 de l'école publique. La guerre est-elle
01:00:15 relancée ? On en débat dans un instant.
01:00:17 A tout de suite.
01:00:19 18h17, on se retrouve en direct
01:00:23 dans Punchline, sur CNews et sur
01:00:25 Europe 1. La guerre école privée,
01:00:27 école publique, est-elle relancée ? On
01:00:29 pourrait le croire, tant on parle
01:00:31 aujourd'hui, après les déclarations
01:00:33 d'Amélie Odéa-Castella, des différences
01:00:35 entre les deux systèmes, système privé, système
01:00:37 public. Écoutez, la ministre de l'Éducation
01:00:39 nationale, qui ce matin encore dénonçait
01:00:41 des attaques personnelles contre ses enfants,
01:00:43 elle demande que cela cesse. On l'écoute.
01:00:45 - Il y a eu
01:00:47 des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre
01:00:49 avec le plus de
01:00:51 sincérité possible et je pense qu'il faut
01:00:53 clore ce chapitre-là,
01:00:55 des attaques personnelles et de la vie
01:00:57 personnelle. Ce que je peux vous dire
01:00:59 et je m'arrêterai là,
01:01:01 c'est que
01:01:03 jamais mon mari et moi
01:01:05 n'avons priorisé autre chose
01:01:07 que le bien-être de
01:01:09 notre enfant. Moi, je crois
01:01:11 en l'école de la République,
01:01:13 je crois en l'école publique,
01:01:15 je crois qu'il fait tout ce que nous ayons de
01:01:17 beaucoup d'ambition pour elle. - Voilà pour la
01:01:19 ministre de l'Éducation qui avait donc
01:01:21 expliqué pourquoi elle avait inscrit ses enfants
01:01:23 dans le privé. Qu'est-ce que vous en pensez,
01:01:25 amis téléspectateurs et auditeurs ?
01:01:27 Écoutez quelques réactions recueillies par nos équipes.
01:01:29 - Que personnellement on le fasse
01:01:31 pour ses enfants, je le comprends. Après,
01:01:33 ça veut dire qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas
01:01:35 dans le public. - C'est un fait réel, il manque
01:01:37 de professeurs et ça, malheureusement,
01:01:39 on ne peut pas le démentir.
01:01:41 Et donc du coup, si elle a fait ce choix
01:01:43 de les mettre dans le privé à cause
01:01:45 de ça, c'était une bonne idée,
01:01:47 je pense. - L'école publique ne peut peut-être pas
01:01:49 faire tout, donc il est sans doute
01:01:51 nécessaire qu'il y ait aussi une école privée.
01:01:53 Par contre, dans l'absolu,
01:01:55 je préférerais mille fois que mes
01:01:57 enfants aillent dans une école
01:01:59 publique. - Ça, je comprends bien le choix
01:02:01 des parents parce que c'est vrai qu'il y a...
01:02:03 Ça existe les problèmes
01:02:05 de remplacement des
01:02:07 enseignants dans le secteur public.
01:02:09 - Rachel Karnes, est-ce qu'il faut entendre
01:02:11 la ministre qui a fait une erreur,
01:02:13 une maladresse, ou la mère de famille
01:02:15 qui dit arrêtez les attaques personnelles, arrêtez
01:02:17 de m'attaquer à moi et mes enfants ?
01:02:19 - Déjà, ce qu'on peut voir,
01:02:21 c'est qu'au fond, elles disent
01:02:23 que beaucoup de parents pensent,
01:02:25 déjà. Ensuite, moi, ce qui me dérange,
01:02:27 c'est cette polémique, en fait.
01:02:29 Parce qu'on a l'impression,
01:02:31 parce que c'est une femme,
01:02:33 elle est obligée de parler de ses enfants, de son mari,
01:02:35 et alors, là, on sent
01:02:37 comme une sorte de meute qui est là
01:02:39 pour la disqualifier,
01:02:41 l'humilier, et surtout pour l'empêcher de travailler.
01:02:43 Et moi, c'est ça qui me...
01:02:45 qui vraiment me dérange. Elle vient
01:02:47 d'être nommée et on lui laisse pas le
01:02:49 temps de bosser.
01:02:51 Maintenant que le problème est sur la table,
01:02:53 je pense qu'elle va s'y donner
01:02:55 après le corps, quoi. - C'est un problème central
01:02:57 pour vous, Nathan Devey, ou pas ? Cette
01:02:59 dichotomie privée-publique ou pas ?
01:03:01 - Ah oui, c'est un problème très important. Et d'ailleurs,
01:03:03 Mitterrand avait dû reculer là-dessus.
01:03:05 Et je pense qu'il y a un vrai sujet.
01:03:07 Il s'agit absolument pas de mettre...
01:03:09 de faire des reproches aux parents, de mettre leurs enfants en public.
01:03:11 Dans le privé, c'est pas du tout ça.
01:03:13 Mais c'est juste de dire qu'en effet, quand on parle de séparatisme,
01:03:15 là, il y a un élément très clair
01:03:17 de séparatisme,
01:03:19 en tout cas de séparation.
01:03:21 Et que quand on a une école, une éducation nationale,
01:03:23 qui globalement fonctionne
01:03:25 de moins en moins bien, ça on peut le dire, sans être même
01:03:27 décliniste, et que la tentation est grande
01:03:29 pour ceux qui le peuvent, pour ceux qui en ont les moyens
01:03:31 de mettre leurs enfants... - Vous croyez qu'il y a une séparation ?
01:03:33 - Bah oui, il y a une séparation. - Les professeurs
01:03:35 sont payés distinctement par l'État.
01:03:37 - Ah oui, il y a une séparation du point de vue de l'égalité des chances.
01:03:39 - Et souvent, il y a très bon professeur dans le judaïque, très souvent.
01:03:41 - Il y a une séparation du point de vue de l'égalité des chances,
01:03:43 à partir du moment où les enfants qui en ont la possibilité,
01:03:45 enfin dont les parents en ont la possibilité,
01:03:47 les mettent dans l'école privée, parce que...
01:03:49 - Parce que le raisonnement n'a pas toujours été celui-là, Nathan.
01:03:51 Non mais, de manière objective,
01:03:53 il y avait des excellents lycées publics,
01:03:55 il y avait des excellents établissements privés,
01:03:57 il y a des mauvais établissements privés,
01:03:59 et évidemment des mauvais publics,
01:04:01 mais moi j'ai quand même l'impression que dans ce débat-là,
01:04:03 et la ministre participe de ça,
01:04:05 on tourne autour du pot, c'est-à-dire que
01:04:07 la principale raison pour laquelle
01:04:09 des parents mettent leurs enfants dans le privé,
01:04:11 c'est pas uniquement parce que les profs sont plus présents
01:04:13 que dans le public, c'est parce que derrière,
01:04:15 il y a un projet éducatif,
01:04:17 et souvent, s'agissant en tout cas de l'enfant
01:04:19 de la ministre Mme Oudéa Castera,
01:04:21 il est scolarisé à Stanislas,
01:04:23 qui est un établissement privé,
01:04:25 catholique, sous contrat,
01:04:27 et je pense que les parents adhèrent
01:04:29 à tout ce projet-là, et c'est encore plus de valeur.
01:04:31 Ce que beaucoup de gens ne comprennent pas,
01:04:33 c'est que derrière un projet éducatif catholique,
01:04:35 il y a des vraies valeurs,
01:04:37 et dans ces valeurs-là,
01:04:39 il y a l'autorité, il y a l'exigence,
01:04:41 alors je vous dis, Stanislas, c'est l'exemple
01:04:43 aussi un peu caricatural, c'est le meilleur lycée de France,
01:04:45 il y a les meilleurs élèves au bac,
01:04:47 qui réussissent les meilleurs concours,
01:04:49 mais normalement, c'est un schéma qui s'applique
01:04:51 à tout l'enseignement privé. Moi, ce qui me heurte
01:04:53 le plus dans cette histoire, c'est qu'il y a la liberté
01:04:55 de choix. Vous avez la liberté d'aller
01:04:57 dans le public comme dans le privé.
01:04:59 - Non, la liberté, c'est à l'aune du porte-monnaie, Louis.
01:05:01 - Non, parce qu'il y a des gens qui se saignent
01:05:03 et qui n'ont pas les moyens,
01:05:05 et parfois, il y a des prix dégressifs.
01:05:07 Et il y a des prix dégressifs,
01:05:09 vraiment, il y a beaucoup de gens qui se saignent
01:05:11 et qui font tout pour mettre leurs enfants
01:05:13 dans le privé, pour le projet éducatif.
01:05:15 Et je termine simplement d'un mot, et après, promis,
01:05:17 j'ai terminé. Moi, ce qui m'a choqué le plus
01:05:19 dans cette polémique, c'est qu'il y a des syndicats
01:05:21 de l'Éducation nationale qui reprochent
01:05:23 à la ministre de dire "mais elle est ministre
01:05:25 de l'école publique". C'est faux. Elle est
01:05:27 ministre de l'école publique, certes,
01:05:29 mais aussi de l'école privée, et l'école privée
01:05:31 n'est pas une espèce d'école
01:05:33 qui doit être reléguée. - 17,6% des élèves
01:05:35 sont dans le privé aujourd'hui en France.
01:05:37 - C'est intéressant, vous mettez le doigt, justement,
01:05:39 tous les lycées privés ne sont pas des lycées
01:05:41 confessionnels. Mais par exemple,
01:05:43 quand ce sont des lycées qui sont fondés sur
01:05:45 un projet spirituel, c'est clairement
01:05:47 une fermeture intellectuelle
01:05:49 que d'estimer que l'école
01:05:51 a pour but de faire en sorte qu'on soit avec des individus
01:05:53 qui ont la même identité, en l'occurrence
01:05:55 confessionnelle ou spirituelle. Je dis ça, d'autant plus
01:05:57 que j'ai été deux ans dans un lycée confessionnel.
01:05:59 - Je sais, on en a déjà parlé. - J'ai un très mauvais souvenir.
01:06:01 - Je suis pas du tout d'accord avec vous là-dessus.
01:06:03 - Je trouve ça beaucoup plus intéressant. - On va demander à tout le monde
01:06:05 s'il est discriminé dans le public ou le privé.
01:06:07 - Vous pensez que c'est par définition
01:06:09 - Attendez, pas tous en même temps les garçons.
01:06:11 - Dès qu'il y a de la spiritualité, c'est du rétractice. - Non, mais moi je pense pas.
01:06:13 - Arrêtez de l'interrompre. - Je ne le pense pas du tout.
01:06:15 - Est-ce que j'ai le droit de penser contre moi-même ? - Je pense que même d'un point de vue spirituel,
01:06:17 c'est beaucoup plus intéressant, du point de vue de sa propre
01:06:19 spiritualité, que d'être à l'école de la République
01:06:21 avec des gens qui ont d'autres spiritualités
01:06:23 ou qui n'en ont pas, et que ça permet même de se renforcer
01:06:25 personnellement dans sa spiritualité.
01:06:27 Mais j'aimerais juste faire une toute petite remarque.
01:06:29 Madame Oudéa Castel a fait
01:06:31 quelque chose de formidable, qui est une maladresse.
01:06:33 Et une gaffe, ça arrive, ça arrive, bon, voilà.
01:06:35 Mais cette gaffe, elle est très significative
01:06:37 parce que, involontairement,
01:06:39 elle a mis le doigt sur le problème
01:06:41 majeur de l'éducation nationale,
01:06:43 qui est la pénurie de professeurs. Je le rappelle,
01:06:45 dans 58% des établissements,
01:06:47 il manque au moins un professeur,
01:06:49 là, aujourd'hui, en janvier 2024.
01:06:51 Donc, à partir de là, moi je suis d'accord avec vous,
01:06:53 il ne faut pas lui faire des attaques personnelles,
01:06:55 parce que ce n'est pas au niveau du débat politique,
01:06:57 mais on peut dire, espérons qu'en tant que ministre de l'éducation nationale,
01:06:59 eh bien, elle ne fasse pas
01:07:01 seulement des petites choses,
01:07:03 d'ailleurs, qu'elle ne fasse pas d'uniforme,
01:07:05 et qu'elle ne fasse pas des polémiques superficielles sur l'éducation nationale,
01:07:07 mais qu'elle règle ce problème-là,
01:07:09 ou qu'elle s'attaque à ce problème-là, qui est central.
01:07:11 - Jean-Christophe Couvy, privé-public.
01:07:13 - Oui, alors, oui, oui, en fait, l'école privée
01:07:15 coûte quand même, aux contribuables,
01:07:17 12 à 13 milliards d'euros par an, quand même.
01:07:19 Donc, c'est en échange, justement,
01:07:21 que ce soit un contrat
01:07:23 que l'éducation nationale,
01:07:25 et un suivi aussi, par rapport au programme.
01:07:27 Donc, ce n'est pas non plus, ça nous coûte
01:07:29 12 à 13 milliards, c'était les retraites.
01:07:31 Voilà, j'ai fermé la parenthèse. - Mais comme l'école publique.
01:07:33 - Après, oui, enfin, l'école publique,
01:07:35 je veux dire, normalement, c'est un dû.
01:07:37 C'est-à-dire qu'en étant citoyen, l'État vous instruit.
01:07:39 L'école privée, encore une fois, chacun a le droit
01:07:41 de faire ce qu'il veut, ce n'est pas le problème. - Mais les enfants, s'il n'y avait pas d'école privée,
01:07:43 ils seraient bien scolarisés quelque part.
01:07:45 - Dans le public. - Donc, cet argent coûterait,
01:07:47 ce serait le même montant s'ils étaient dans le public.
01:07:49 - Oui, mais ça ne serait pas pareil, parce que c'est du public.
01:07:51 C'est-à-dire que là, vous vous faites payer deux fois.
01:07:53 C'est-à-dire que l'État donne 13 milliards d'euros
01:07:55 et en même temps, on vous demande tous les mois
01:07:57 ou tous les ans aussi une somme pour
01:07:59 former et instruire vos enfants.
01:08:01 Donc, bon, après,
01:08:03 chacun fait ce qu'il veut, encore une fois.
01:08:05 Souvent, on met ses enfants dans le privé.
01:08:07 Moi, je suis allé une année dans le privé,
01:08:09 c'était ma pire année, parce que justement,
01:08:11 je n'étais pas dans le cadre, je n'étais pas dans le moule.
01:08:13 Mais, et on y met aussi
01:08:15 des enfants pour qu'il n'ait pas
01:08:17 de "mauvaise fréquentation", entre guillemets.
01:08:19 Et on fait gaffe à ça, parce qu'il y a plus d'autorité.
01:08:21 Et parce que c'est plus encadré, parce qu'on ne laisse pas
01:08:23 les enfants faire ce qu'ils veulent, etc.
01:08:25 Il n'y a pas que le projet spirituel et tout,
01:08:27 c'est juste pour éviter... - C'est un ensemble.
01:08:29 - Oui, voilà, qu'il y ait des mauvaises rencontres.
01:08:31 Après, il y a des bons,
01:08:33 je vais dire, il y a des très bons
01:08:35 professeurs dans les deux écoles.
01:08:37 - Bien sûr. - Il y a des écoles d'excellence
01:08:39 aussi dans le public.
01:08:41 Moi, je viens du public, effectivement,
01:08:43 je suis syndicaliste, donc oui, je vais favoriser
01:08:45 le public, mais encore une fois, chacun fait ce qu'il veut.
01:08:47 Mais voilà, il faut...
01:08:49 Alors, ce qu'on peut reprocher à la ministre,
01:08:51 c'est qu'en fait,
01:08:53 elle donne sa vérité, sauf que derrière,
01:08:55 quand on gratte un peu, ça c'est le travail des journalistes,
01:08:57 on voit que ce qu'elle avance comme argument, c'est assez effritable.
01:08:59 - Bon. - Voilà, et pour une tennis
01:09:01 woman, quand on monte au filet, avant, on prépare
01:09:03 son coup, parce que du coup...
01:09:05 - On a pas une clin d'histoire. Eric Ravel, exactement.
01:09:07 - Il lui est arrivé ce matin.
01:09:09 - Eric, vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Vous êtes choqué ou pas ?
01:09:11 - Je ne devrais pas dire ça,
01:09:13 mais une mère de famille ne peut dire que ça.
01:09:15 - Ben oui. - Une mère de famille ne peut dire
01:09:17 "je souhaite le meilleur pour mes enfants",
01:09:19 et si elle considère
01:09:21 que l'enseignement catholique à Stanislas
01:09:23 est le meilleur pour ses enfants,
01:09:25 le problème, c'est qu'elle est ministre de l'Éducation nationale
01:09:27 et qu'elle a ouvert, évidemment,
01:09:29 une boîte de Pandore, quand même absolument incroyable.
01:09:31 Maintenant...
01:09:33 - Et qu'elle émère, parce qu'on n'aurait pas eu
01:09:35 la même, à mon avis, peut-être...
01:09:37 - Avec un homme ? Moi, je crois pas.
01:09:39 - Mais regardez... - Je crois que ça aurait été pareil avec un homme.
01:09:41 - Non, parce que justement,
01:09:43 l'un de ses prédécesseurs, M. Papenda,
01:09:45 il avait ses enfants à l'école algérienne.
01:09:47 - On lui en a parlé pendant un an. - Oui, oui, oui.
01:09:49 - Mais pas comme ça. - Oui, mais pas comme ça.
01:09:51 Moi, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de...
01:09:53 - Exactement. - J'allais dire presque d'un sentiment intellectuel.
01:09:55 - Mais lui n'essayait même pas de répondre. - Oui.
01:09:57 - Elle, on l'a essayé de répondre. En fait, le reproche
01:09:59 qui lui est fait, c'est d'avoir répondu, d'avoir essayé de justifier son choix.
01:10:01 Elle l'a fait de manière maladroite.
01:10:03 Voilà, après... - C'était pas la même encore.
01:10:05 - Non. - Et puis regardez, quand même, une petite chose,
01:10:07 puisqu'on parle d'excellence dans l'initié public,
01:10:09 et Dieu sait qu'il y en a, de l'excellence dans l'initié public aussi.
01:10:11 Regardez la réforme qui est pendante
01:10:13 sur Henri IV et Louis le Grand,
01:10:15 qui sont deux lycées d'excellence en France.
01:10:17 Vous allez voir que, parfois,
01:10:19 au nom de la mixité sociale,
01:10:21 pour éviter une reproduction sociale
01:10:23 qu'on met en avant
01:10:25 quand on parle de l'enseignement privé,
01:10:27 au nom de cette mixité sociale,
01:10:29 il y a beaucoup de gens, de professeurs à Louis le Grand
01:10:31 ou Henri IV, qui s'interrogent sur
01:10:33 ce qui est de l'excellence dans l'initié public.
01:10:35 Donc, je pense que, dans le sens où
01:10:37 le professeur d'Henri IV et Louis le Grand
01:10:39 conservera ce niveau d'excellence longtemps,
01:10:41 je rappelle qu'il n'y a pas encore si longtemps,
01:10:43 le proviseur d'Henri IV était communiste.
01:10:45 - Très bien. Allez, un dernier mot là-dessus.
01:10:47 Et en avance, je voudrais qu'on parle d'Israël, Alizé Razou.
01:10:49 - Bien sûr, justement, juste une pensée pour les enfants juifs
01:10:51 qui ont été obligés de quitter l'école de la République
01:10:53 pour aller dans les écoles privées,
01:10:55 par mesure de protection.
01:10:57 - Et ils sont très nombreux à avoir dû quitter
01:10:59 les collèges et lycées publics et écoles publiques
01:11:01 pour le fait de se mettre en colère.
01:11:03 On va évoquer Israël, j'en ai parlé lors de mon petit sommaire.
01:11:05 101ème jour de détention pour les otages.
01:11:07 Et avec des attentats.
01:11:09 Aujourd'hui, une attaque terroriste a eu lieu
01:11:11 avec une voiture-bêlée tout près de Tel Aviv.
01:11:13 Une personne est morte et au moins blessée.
01:11:15 Explications sur place avec Thibault Marcheteau
01:11:17 et Fabrice Elsner.
01:11:19 - L'attaque terroriste revendiquée par le Hamas
01:11:21 à Rahanana a eu lieu près de cet arrêt de bus.
01:11:23 En début d'après-midi ce lundi,
01:11:25 avec cette voiture-bêlée qui était utilisée
01:11:27 pour viser des civils israéliens,
01:11:29 une personne est décédée et au moins 13 blessés
01:11:31 ont été envoyés dans les hôpitaux de la région.
01:11:33 Le terroriste qui était dans cette voiture
01:11:35 a été directement interpellé par la police israélienne
01:11:37 mais également un autre terroriste a lui aussi été interpellé.
01:11:39 Un troisième est activement recherché
01:11:41 par les forces spéciales
01:11:43 mais également un hélicoptère de l'armée israélienne.
01:11:45 De nombreuses personnalités israéliennes
01:11:47 sont venues sur les lieux pour constater
01:11:49 cette attaque comme l'ancien Premier ministre israélien
01:11:51 Naftali Bennett mais également le chef de la police israélienne.
01:11:53 Il a également été interrogé par un autre terroriste
01:11:55 qui a été interrogé par un autre terroriste.
01:11:57 Le chef de la police israélienne a affirmé
01:11:59 que la sécurité était renforcée
01:12:01 dans ces villes d'Israël qui ne sont pas
01:12:03 à proximité notamment de la frontière de Gaza
01:12:05 ou encore de la frontière du Liban.
01:12:07 Ce que l'on sait sur les deux suspects
01:12:09 qui ont été interpellés c'est qu'ils sont originaires d'Hebron
01:12:11 et qu'ils sont cousins et qu'ils travaillent en Israël
01:12:13 de manière illégale.
01:12:15 Merci Thibaut Marcheteau et Fabrice Elkner sur place.
01:12:17 101ème jour de détention pour les otages
01:12:19 c'est ce que nous évoquions en début d'émission,
01:12:21 Rachel Kahn. On va écouter les témoignages
01:12:23 de familles d'otages.
01:12:25 Des familles d'otages qui sont en détention
01:12:27 avec le Hamas, qui sont en prison,
01:12:29 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:35 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:37 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:39 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:41 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:47 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:49 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:51 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:53 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:55 qui sont en prison avec le Hamas,
01:12:57 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:13:05 qui sont en prison avec le Hamas,
01:13:07 qui sont en prison avec le Hamas,
01:13:09 qui sont en prison avec le Hamas,
01:13:11 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:13:15 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:14:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:14:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:14:35 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:14:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:14:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:14:47 qui sont en prison avec le Hamas,
01:14:49 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:14:55 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:16:09 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:16:27 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:16:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:35 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:37 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:39 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:41 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:16:47 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:16:51 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:17:07 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:17:17 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:19 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:21 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:23 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:25 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:17:29 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:35 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:37 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:39 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:41 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:17:47 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:18:03 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:18:07 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:09 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:11 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:13 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:15 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:18:27 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:29 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:35 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:37 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:39 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:41 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:47 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:18:53 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:55 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:57 qui sont en prison avec le Hamas,
01:18:59 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:01 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:03 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:05 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:07 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:09 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:11 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:13 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:15 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:17 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:19 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:21 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:23 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:25 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:27 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:29 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:35 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:37 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:39 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:41 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:47 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:49 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:51 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:53 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:55 qui sont en prison avec le Hamas,
01:19:57 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:20:01 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:20:09 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:11 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:13 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:15 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:17 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:19 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:21 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:23 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:25 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:27 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:29 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:31 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:33 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:35 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:37 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:20:41 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:43 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:45 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:47 qui sont en prison avec le Hamas,
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01:20:51 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:53 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:55 qui sont en prison avec le Hamas,
01:20:57 qui sont en prison avec le Hamas,
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