Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, était l'invité de "franceinfo soir", lundi 14 octobre 2024.
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00:00France Info soir. L'invité, Agathe Lambret.
00:04Bonsoir Laurent Nunez.
00:05Bonsoir.
00:06Vous êtes préfet de police de Paris, ancien coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme notamment.
00:13Un an après l'assassinat de Dominique Bernard, quatre ans après celui de Samuel Paty, ces professeurs assassinés par des islamistes radicalisés.
00:21Où en est l'état de la menace terroriste en France aujourd'hui ?
00:25L'état de la menace terroriste il reste très élevé.
00:28Tous les services de renseignement le disent.
00:30Le ministre de l'Intérieur l'a rappelé ces jours derniers.
00:33Nous sommes très mobilisés.
00:35Services de renseignement pour détecter le plus possible en amont.
00:38Et puis aussi services de voie publique.
00:39Tous les services de police que je dirige pour être présent dans l'espace public et protéger nos concitoyens.
00:45On parle de professeurs assassinés.
00:47Il y a toujours des tensions dans l'éducation nationale.
00:50Ce n'est pas votre domaine de compétences.
00:52Mais à Tourcoing, une professeure a été agressée parce qu'elle avait demandé à une élève de retirer son voile.
00:56Est-ce que parfois derrière ce que l'on appelle des atteintes à la laïcité, il y a des actes terroristes en germe ?
01:04Il faut être attentif.
01:05Je veux dire, il n'y a pas derrière toutes les atteintes à la laïcité qui baissent.
01:08Comme l'a rappelé la ministre de l'Éducation nationale récemment dans une interview.
01:12Elle baisse en cette rentrée.
01:13Il faut s'en féliciter.
01:14Mais derrière toutes les atteintes, oui, il y a une vigilance.
01:17On travaille avec les rectorats.
01:18C'est le cas à Paris où je suis en contact avec le rectorat de Paris.
01:21Mes équipes sont en contact avec les équipes du rectorat.
01:24Et toutes ces atteintes nous sont signalées, sont examinées.
01:26Elles sont poursuivies pénalement quand elles rentrent dans le champ pénal,
01:29quand il y a des agressions ou quand tout simplement il y a des propos diffamatoires
01:33ou qui promeuvent des idées de haine.
01:35Il y a des poursuites judiciaires.
01:37Et même sans poursuite judiciaire, il y a toujours une attention soutenue qui est portée à ce type d'atteintes.
01:41Une nouvelle loi immigration doit être présentée au Parlement par le gouvernement en début d'année prochaine
01:46à annoncer la porte-parole du gouvernement.
01:48Est-ce que c'est vraiment nécessaire ?
01:50On compte déjà une trentaine de lois immigration en 40 ans en France.
01:54Il y a une volonté forte du ministre de l'Intérieur
01:57d'augmenter le taux d'exécution des obligations de quitter le territoire.
02:01C'est-à-dire d'augmenter le nombre d'éloignements.
02:03On fait beaucoup déjà sur Paris.
02:05Pour les 9 premiers mois de l'année, j'ai plus de 60% d'éloignements effectifs.
02:10Mais le ministre veut à juste titre que nous en fassions encore plus.
02:13Mais il y a besoin de changer la loi immigration pour ça.
02:17Il y a d'abord des choses qui ne relèvent pas de la loi.
02:20C'est-à-dire obtenir des accords bilatéraux avec certains pays
02:23qui refusent de nous délivrer des laissés-passer.
02:25Ce qui ne permet pas de reconduire les personnes.
02:27Il n'y a pas besoin de modifier la loi.
02:29Mais il y a un gros travail à faire en matière de diplomatique.
02:32Obtenir des accords bilatéraux.
02:34Sur ce sujet, puisque vous en parlez de faire pression sur les pays d'origine
02:38pour qu'ils récupèrent leurs ressortissants.
02:40Bruno Retailleau a dit qu'il voulait utiliser tous les leviers sur ces pays.
02:43Notamment les visas, l'aide au développement.
02:46Ce n'est pas comme si ça n'avait jamais été envisagé.
02:49Vous étiez coordinateur national du renseignement
02:51quand il y a eu la crise des visas avec les pays du Maghreb.
02:53Est-ce que pour autant, le problème du fait qu'ils récupèrent leurs ressortissants a été réglé ?
02:57Non.
02:58C'est un problème récurrent et auquel il faut s'atteler sans cesse.
03:03C'est ce que le ministre va faire.
03:05Il va nommer un ministre de ministres qui va visiter un certain nombre de pays.
03:08Ceux avec lesquels nous avons le plus de mal à obtenir des laissés-passer.
03:11Cela veut dire qu'il y a des personnes en situation irrégulière
03:16qui sont en centre de rétention administrative
03:18et qu'on ne peut pas reconduire.
03:19Ils bloquent un certain nombre de places en CRA,
03:21en centre de rétention administrative,
03:23qu'on ne peut pas reconduire parce qu'on n'obtient pas de laissés-passer.
03:25Il y a toute une action à mener pour obtenir ces laissés-passer.
03:29Et oui, il y aura des mesures de réciprocité
03:31qui peuvent être la suppression de l'accès aux visas,
03:34la suppression, comme vous l'avez dit, de l'aide au développement
03:37ou des mesures douanières qui devront être prises
03:42pour que joue un vrai effet levier.
03:44Et puis, il a demandé, le ministre de l'Intérieur,
03:46à tous les préfets aussi, d'utiliser tous les leviers à leur disposition.
03:49Et nous, pour ce qui nous concerne, par exemple, à Paris...
03:52Il vous a réuni le 8 octobre.
03:53Il vous a demandé de régulariser au compte-gouttes.
03:56Alors d'abord, d'essayer de fluidifier l'écras.
03:59Essayer de faire en sorte que...
04:00Les centres de rétention administratives.
04:02On puisse reconduire plus vite les gens.
04:03Par exemple, pour les sortants de prison, vous savez,
04:05à Paris, il y a la prison de la santé.
04:06On a beaucoup de personnes qui purgent de courtes peines
04:09et qui sont des étrangers en situation irrégulière.
04:11Le but, c'est d'essayer qu'ils passent directement
04:13de la case prison à la case éloignement.
04:15Et donc, il y a des mesures qui nous permettent de le faire.
04:17Nous allons les utiliser à plein.
04:18Ça, c'est les leviers que le public utilise.
04:20Mais attendez, Laurent Nunez, pour que les gens comprennent,
04:21si le taux d'exécution des obligations de quitter le territoire
04:24est si bas en France, c'est notamment parce que la France
04:26a beaucoup plus d'obligations de territoire décrétées par an
04:30que ses voisins, notamment que l'Allemagne.
04:33Est-ce qu'il n'est pas là, le problème ?
04:34Même la Cour des comptes disait qu'on soumet beaucoup trop
04:38les gens à ces obligations de quitter le territoire,
04:41qu'il n'y a pas assez de centres de rétention
04:43et qu'elles ne sont pas exécutées.
04:44Finalement, est-ce qu'il ne faudrait pas se concentrer
04:46plutôt sur les gens éloignés en priorité ?
04:48C'est ce que nous faisons.
04:49On se concentre déjà sur les gens.
04:50C'est-à-dire que les gens qui sont le plus porteurs
04:52de risques de troubles à l'ordre public
04:53sont les gens qui se trouvent en craint actuellement.
04:55Mais il faut que ces gens partent plus vite,
04:57qu'on libère plus vite de la place.
04:59Et pour ceux qui sont dangereux,
05:00on augmente le délai de rétention.
05:01C'est-à-dire que quand on n'arrive pas à les éloigner,
05:03il faut qu'on puisse avoir un délai de rétention plus long.
05:05Actuellement, il est 90 jours.
05:07En fait, c'est 60 jours et 30 jours à titre exceptionnel.
05:09Donc, il faut qu'on puisse avoir un délai de rétention plus long.
05:12Et c'est là que je répondrai directement à votre question.
05:15Là, pour cela, il faut modifier la loi.
05:17D'où l'idée, évidemment, d'un nouveau projet de loi.
05:19Le projet de loi, il servirait pour l'instant
05:22essentiellement à allonger la durée de rétention
05:24jusqu'à 210 jours au lieu de 90.
05:27Qu'est-ce que cela changerait ?
05:29Bruno Retailleau a fait cette annonce
05:31quelques jours après le drame de Philippine,
05:33cette étudiante assassinée dans le bois de Boulogne.
05:36Le suspect avait été récemment libéré
05:40d'un centre de rétention administrative,
05:42mais il n'était pas arrivé au bout de ces 90 jours.
05:45Il aurait pu rester plus longtemps.
05:47Qu'est-ce que cela aurait changé, cette loi ?
05:48Il aurait pu rester plus longtemps.
05:49C'est une décision d'un juge des libertés.
05:51Je n'ai pas, évidemment, à la commenter.
05:54D'ailleurs, le ministre a demandé au préfet
05:55de faire systématiquement appel,
05:56même si l'appel n'est pas suspensif.
05:58Là encore, ça peut être modifié dans un texte de loi.
06:01C'est une autre mesure.
06:02Les mesures législatives qui sont envisagées
06:04ne portent pas que sur l'allongement
06:06de la durée de rétention.
06:07Il y aura d'autres mesures.
06:08Celle-ci peut en faire partie.
06:09Lesquelles, par exemple ?
06:10Le recours.
06:11Quand un juge des libertés libère un retenu,
06:14le recours que peuvent faire les préfets
06:17n'est pas suspensif.
06:18C'est aussi une piste qu'il faudra creuser.
06:21Mais l'idée d'allonger la durée de rétention,
06:24ça permet de conserver en crânt
06:26un certain nombre d'individus
06:27dont on sait qu'ils sont susceptibles
06:28de constituer une menace pour l'ordre public.
06:30Ça permet de les maintenir en crânt
06:33et de faire l'objet d'une mesure
06:35privative de liberté.
06:36Sous le contrôle, toujours,
06:37du juge des libertés, évidemment.
06:38Mais l'idée, c'est d'aller beaucoup plus loin.
06:40C'est quoi les plus dangereux ?
06:41Jusqu'à présent, les 210 jours,
06:43c'était pour les terroristes.
06:44Est-ce que, par exemple, les crimes sexuels,
06:46est-ce qu'on arrive à lister
06:47qui sont les plus dangereux ?
06:48Actuellement, dans les placements en crânt
06:50auxquels nous procédons,
06:51il y a tous les gens qui ont déjà commis
06:54un certain nombre de faits judiciaires graves.
06:56Ceux qui ont été auteurs
06:57de troubles à l'ordre public.
06:58Il y a évidemment les sortants de prison.
07:00Et puis, il y a aussi les individus radicalisés.
07:02Les individus qui sont
07:03des étrangers en situation irrégulière,
07:04inscrits au FSPRT,
07:05sont systématiquement placés en crânt.
07:07Voilà trois critères que nous retenons
07:09et qui caractérisent
07:10la dangerosité d'un individu
07:11qui justifie son placement en crânt.
07:13Et le ministre de l'Intérieur
07:14a demandé à tous les préfets
07:15d'être très attentifs
07:16au regard de ces personnes
07:17et de ces trois critères.
07:18Mais juste, 80% des éloignements
07:21ont lieu dans les premières semaines
07:22de rétention dans ces fameux crânts,
07:24ces centres de rétention administrative.
07:25Donc encore une fois,
07:26qu'est-ce que ça changerait
07:27d'allonger la durée ?
07:28Ça nous permet d'avoir plus de temps
07:29pour obtenir un certain nombre
07:30de laissés-passés,
07:31le cas échéant.
07:32Voilà, donc c'est une mesure
07:34qui est souhaitée,
07:35je peux vous le dire,
07:36par tous les préfets en France
07:38et à commencer par le préfet de police.
07:40Laurent Nunes,
07:41on va parler aussi un peu
07:43de sécurité.
07:45Vous avez les derniers indicateurs
07:47de la sécurité et de la délinquance
07:49dans Paris.
07:50Ils étaient mauvais cet été, en juillet.
07:52La plupart des indicateurs
07:53étaient en hausse.
07:54Qu'en est-il aujourd'hui ?
07:55Non, je ne peux pas vous laisser dire ça.
07:57Je ne sais, Agathe Lambret,
07:58absolument pas.
07:59Depuis 2022,
08:00la délinquance baisse
08:01dans toute l'agglomération parisienne.
08:02Alors le taux d'homicide
08:03était particulièrement haut ?
08:04Oui, si vous prenez les homicides,
08:05évidemment.
08:06Mais ce n'est pas que votre bilan,
08:07c'est depuis longtemps.
08:08Non, mais ce n'est pas mon bilan,
08:09c'est le bilan de la délinquance
08:10en France d'une manière générale
08:11et dans l'agglomération parisienne
08:12dont j'ai la responsabilité
08:13en particulier,
08:14c'est-à-dire Paris
08:15et les trois départements
08:17Nous avons une baisse
08:18de la délinquance continue
08:19depuis 2022.
08:20À l'approche des JO,
08:21Gérald Darmanin,
08:22à l'époque ministre de l'Intérieur,
08:23avait demandé à tous les préfets
08:24de mettre en œuvre
08:25des plans délinquance
08:26dans la perspective des JO.
08:27La délinquance a baissé
08:28et elle a encore plus baissé
08:29évidemment pendant les Jeux
08:30puisque nous avions
08:31énormément de fonctionnaires
08:32de police,
08:33de militaires,
08:34de gendarmerie,
08:35de militaires
08:36du dispositif Sentinelle.
08:37Et contrairement
08:38à ce que j'entends dire parfois,
08:39la parenthèse enchantée
08:40des Jeux ne s'est pas refermée
08:41puisque si je prends
08:42les chiffres du mois
08:43de septembre,
08:44de cette année rapportée
08:45au septembre 2023,
08:46vous avez par exemple
08:47des cambriolages à Paris
08:48qui baissent de 39%.
08:49Vous avez des viols violences
08:50qui baissent de 37%.
08:51Vols violences en baissent
08:52de moins 37%.
08:53Et donc nous avons
08:54une baisse,
08:55les vols violences
08:56dans les transports en commun,
08:57ce qui intéresse beaucoup
08:58nos concitoyens,
08:59ont baissé en septembre
09:00par rapport à septembre
09:01de l'année dernière
09:02de près de 46%.
09:03Et c'est dû à quoi ?
09:04Et c'est dû à une présence
09:05policière renforcée,
09:06à une attention,
09:07une vigilance forte
09:08des services de police
09:09qui sont là,
09:10qui sont là,
09:11qui sont là,
09:12qui sont là.
09:13C'est ce qu'il y a
09:14dans les services de police
09:15et de gendarmerie.
09:16Et le ministre de l'Intérieur
09:17a demandé qu'on conserve
09:18cet effet,
09:19qu'on poursuive au titre
09:20de l'héritage des JO,
09:21cet effet masse visible
09:22des forces de l'ordre
09:23qui a un caractère
09:24dissuasif.
09:25Évidemment,
09:26ça tient aussi
09:27au démantèlement d'équipes
09:28auxquelles procèdent
09:29les fonctionnaires de police
09:30et puis les militaires
09:31de la gendarmerie
09:32pour la France entière,
09:33évidemment.
09:34Mais voilà,
09:35il faut continuer.
09:36Le message que nous a passé
09:37le ministre de l'Intérieur,
09:38il a été reçu fort à clair,
09:39de rétablir l'ordre,
09:41et de continuer à avoir
09:42de bons résultats
09:43pour faire durablement
09:44baisser la délinquance.
09:45Il faut qu'on fasse mieux,
09:46beaucoup mieux.
09:47Dans ce contexte,
09:48il y a un match de foot
09:49qui va être particulièrement
09:50scritté.
09:51C'est France-Israël
09:52le 14 novembre prochain.
09:53C'est dans le cadre
09:54de la Ligue des Nations.
09:55Évidemment,
09:56France-Israël,
09:57match sous haute tension.
09:58Il était question
09:59qu'il ait lieu
10:00à huis clos.
10:01Est-ce que vous savez
10:02si c'est une possibilité
10:03pour ce match ?
10:04On y travaille.
10:05On travaille à la préparation
10:06de ce match.
10:07D'abord,
10:08on veut dire
10:09que la France,
10:10on est un grand pays
10:11en matière d'organisation
10:12de services d'ordre
10:13et de sécurité
10:14et d'ordre public.
10:15Il y a beaucoup de choses
10:16qu'on sait faire.
10:17On l'a démontré
10:18avec les JO
10:19dont on sort.
10:20Il n'y a pas eu d'incident
10:21pendant les Jeux.
10:22Quoi qu'aient pu en dire
10:23certaines personnes
10:24avant que ne se déroulent
10:25les Jeux.
10:26Ça s'est très bien passé.
10:27On travaille évidemment
10:28avec la Fédération française
10:29de football
10:30qui est l'organisateur.
10:31L'organisation de ce match,
10:32vous avez raison de dire
10:33qu'il va être extrêmement sensible
10:34compte tenu du contexte géopolitique.
10:35Oui, c'est un match sensible,
10:36évidemment.
10:37On y travaille
10:39avec l'association
10:40de l'Assemblée nationale
10:41et du ministère
10:42qui prendra sa décision
10:43dans les heures
10:44voire dans les jours
10:45qui viennent.
10:46Mais ce que je peux vous dire
10:47c'est que ce match
10:48se déroulera
10:49dans des conditions normales.
10:50On travaille
10:51au dispositif de sécurité
10:52mais il se déroulera
10:53dans des conditions normales.
10:54C'est-à-dire au Stade de France
10:55et avec du public.
10:56Ecoutez, la décision sera prise
10:57sous que...
10:58C'est ça les conditions normales.
10:59Non, les conditions normales
11:00ça veut dire ce que ça veut dire.
11:01Ça veut dire que le match
11:02de toute façon il aura lieu
11:03avec du public.
11:04On verra où en fonction
11:05de la ressource
11:06en force de l'ordre
11:07il aura lieu
11:08dans des conditions normales.
11:09Il ne nous reste plus
11:10beaucoup de temps.
11:11Le périphérique
11:12est désormais limité
11:13à 50 km heure.
11:14Les usagers
11:15sont relativement
11:17mécontents.
11:18Vous étiez...
11:19Vous aviez fait part
11:20de ce que vous pensiez
11:21de cette décision.
11:22Est-ce que l'idée d'un recours
11:23est toujours envisagée
11:24de votre côté
11:25contre cette décision
11:26de la maire de Paris ?
11:27Non, il n'y aura pas de recours.
11:28Il ne faut pas mélanger
11:29deux sujets.
11:30Je lis la presse,
11:31je consulte les réseaux sociaux
11:32comme tout le monde.
11:33J'avais dit
11:34en Conseil de Paris
11:35que rien ne se fera sans moi
11:36et c'est autre chose.
11:37La voie réservée
11:38sur le périphérique
11:39c'est autre chose.
11:40La vitesse
11:41c'est une compétence
11:42de la ville de Paris.
11:43Tout maire
11:44peut prendre des mesures
11:45plus restrictives
11:46que ne le prend le gouvernement
11:47ou le pouvoir réglementaire.
11:48Actuellement,
11:49il y a un décret
11:50qui fixe la vitesse
11:51sur le périphérique
11:52à 70 km.
11:53Mais un maire
11:54peut très bien décider
11:55de prendre une mesure
11:56plus restrictive
11:57pour des considérations
11:58de sécurité
11:59et d'environnement.
12:00C'est ce qu'a fait
12:01la ville de Paris.
12:02Nous avions...
12:03L'État avait dit
12:04qu'il était opposé
12:05à les fonder en droit.
12:06Juridiquement,
12:07la maire de Paris
12:08pouvait le faire
12:09pour des raisons liées
12:10à la sécurité
12:11et à l'environnement.
12:12C'est ce qu'elle a fait.
12:13La voie réservée,
12:14et c'est là où je dis
12:15et je redis
12:16que rien ne se fera
12:17sans l'État
12:18et en l'occurrence
12:19sans le préfet de police,
12:20c'est que là,
12:21pour le coup,
12:22c'est une décision conjointe
12:23la création d'une voie réservée
12:24sur le périphérique.
12:25Et là, évidemment,
12:26on aura notre mot à dire
12:27et je note avec beaucoup
12:28de satisfaction
12:29qu'après son entretien
12:30et dans le cadre d'un entretien
12:31avec le ministre des Transports,
12:33cette décision,
12:34si elle venait à être prise,
12:35au début de l'année 2025,
12:36en courant 2025,
12:37et on va travailler
12:38à cette mesure.
12:39Mais là, pour le coup,
12:40je peux vous dire
12:41que rien ne se fera
12:42sans l'État
12:43et donc rien ne se fera
12:44sans le préfet de police.
12:45Et d'un mot sur la vitesse
12:46parce que maintenant,
12:47les radars flash
12:48à 50 km heure.
12:49Est-ce que vous avez déjà
12:50un premier bilan ?
12:51Non, je n'ai pas de bilan
12:52encore à ce stade
12:53parce que les radars,
12:54vous savez,
12:55ce sont des radars automatiques.
12:56Tout monte au centre de Rennes.
12:57Donc voilà,
12:58je n'ai pas de bilan.
12:59Ni en termes de circulation ?
13:00Attention,
13:01les radars,
13:02il y a 12 radars
13:03qui sont en fonction maintenant
13:04depuis quelques jours seulement
13:05pour être précis,
13:06depuis vendredi dernier
13:07puisque la mise en place
13:10des panneaux s'est faite
13:11après une dizaine de jours.
13:12Il y a eu une petite période
13:13de tolérance
13:14depuis le 1er octobre
13:15qui était la date
13:16d'entrée en vigueur
13:17et donc maintenant,
13:18les radars fonctionnent.
13:19Il y en a une douzaine
13:20sur le périphérique,
13:2112 pour être précis.
13:22Mais attention,
13:23nous faisons aussi
13:24des contrôles de vitesse
13:25par des voitures embarquées.
13:26Merci beaucoup
13:27Laurent Nunez,
13:28préfet de police de Paris
13:29d'avoir répondu