Vers la fin des 35 heures dans le service public ?

  • il y a 8 heures
Écoutez "On refait le monde" avec Nathalie Saint-Cricq, journaliste politique et éditorialiste à France Télévisions, Christian Makarian, expert en politique internationale, et Pascal Perrineau, politologue, ancien directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).
Au programme :
- 7 octobre : un an après les massacres en Israël
- Narchomicides à Marseille : des ados de plus en plus jeunes, victimes et tueurs
- Vers la fin des 35 heures dans le service public ?
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 07 octobre 2024.

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Transcription
00:00On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:05Et nous allons refaire le monde avec Nathalie Saincret, journaliste politique et éditorialiste à France Télévisions.
00:09Bonsoir Nathalie.
00:10Bonsoir Yves.
00:10Christian Macarion, expert en politique internationale et chroniqueur au point, soyez le bienvenu.
00:14Bonsoir Yves.
00:15Cher Christian et Pascal Perrineau, politologue, ancien directeur du CELIPOF, le centre de recherche politique de Sciences Po.
00:20Bienvenue Pascal Perrineau.
00:21Bonsoir Yves.
00:23Nous allons bien sûr revenir sur la situation en Israël et dans les territoires palestiniens, mais tout d'abord une question qui nous ramène en France.
00:29Le Président Macron s'est prononcé pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël.
00:33Pascal Perrineau, est-ce concevable, voire est-ce sérieux ?
00:38Le moment retenu par le Président est étrange.
00:42Mais il faut bien dire que le Président nous a habitués à des initiatives dont, le moins qu'on puisse dire, sont assez malheureuses.
00:50Mais symboliquement, c'est absolument effarant.
00:55À la fois les citoyens israéliens, comme les Français, et les Français en particulier de confession juive, ont dû se dire.
01:05Mais à la limite, c'est un peu obscène même, le moment choisi.
01:09En revanche, sur le fond, il n'y a pas de livraison, pour l'instant, d'armes françaises.
01:17Le Président a certainement voulu prendre une initiative, peut-être, pour calmer les quartiers.
01:25Travailler par un antisémitisme de plus en plus important, on le sait, depuis des mois et des mois.
01:32Mais enfin, on a vu la réaction, bien sûr, du Premier Ministre israélien.
01:38Mais je suis frappé de voir que cette initiative du Président de la République,
01:43on n'a pas eu du tout d'initiative équivalente dans d'autres pays de l'Union Européenne.
01:48Donc il y a bien là un problème franco-français et un problème du Président de la République française.
01:54Une telle décision, Nathalie Saint-Cricq, aurait-elle des conséquences bien au-delà de la seule question de la sécurité d'Israël ?
02:00Elle peut avoir des conséquences dans l'espèce d'ambiance et de signal envoyé.
02:03Je suis totalement d'accord avec Pascal sur le côté presque incongru et indécent de cette annonce à deux jours du 7 octobre.
02:11D'autant plus qu'elle est symbolique cette annonce, puisque les livraisons d'armes à Israël et notre poids en Israël
02:16en dehors d'un poids symbolique et intellectuel et philosophique,
02:19et notre vision de l'existence et du monde ne nous écoute pas spécialement dans la diplomatie.
02:25Donc soit on l'a poussé à le faire, qui est une des thèses qui est développée dans le Figaro ce matin, je crois,
02:31en disant que la cellule diplomatique, à la fois celle du Quai d'Orsay et celle de l'Elysée,
02:35c'est une tradition très pro-arabe et qui lui ont dit de marquer, d'exister en disant ce genre de choses.
02:43Soit c'est une initiative personnelle.
02:45Il y aurait eu une mise au point dans la soirée.
02:47Elle a été obligée. Attendez, parce que d'abord, dans le gouvernement,
02:50alors le gouvernement ce n'est pas non plus la chose la plus importante, mais ça a commencé à râler sérieusement.
02:55Dans la majorité, il y en a beaucoup qui ont dit qu'ils se désolidarisaient totalement de ce communiqué,
03:01y compris un communiqué de renaissance en disant mais qu'est-ce qui lui prend ?
03:05Donc effectivement, quand on est président de la République, on dose ce qu'on peut dire,
03:09et puis vis-à-vis des victimes, vis-à-vis des familles vis-à-vis des victimes, vis-à-vis des juifs, mais vis-à-vis des non-juifs.
03:15Simplement, après tout ça, dire ce genre de choses d'un ton martial.
03:20Honnêtement, j'ai trouvé ça...
03:24Alors pour le coup, en même temps, on rigole toujours avec lui en même temps,
03:28en même temps en politique, on peut le comprendre, c'est-à-dire en même temps on augmente les salaires,
03:32mais en même temps on augmente le travail, mais en même temps, en politique étrangère,
03:36c'est-à-dire, en gros, on les condamne, on les soutient, ce qui s'est un peu passé au début,
03:40parce qu'en Israël au début c'était une force internationale, après c'était autre chose,
03:43là, honnêtement, soit c'est pour faire le petit de Gaulle, le peuple sûr de lui est dominateur, soit c'est incompréhensible.
03:49Le petit de Gaulle, ça vous inspire, question Macarion ?
03:51Écoutez, je vais me lancer dans une réponse littéralement suicidaire.
03:56Non pas parce que je vais essayer d'excuser Emmanuel Macron, sûrement pas,
04:00mais d'expliquer cette déclaration fort malvenue, il y a un problème de momentum,
04:07comme on dit en diplomatie, extrêmement mal choisi, puisque c'était effectivement à deux jours du 7 octobre,
04:12intervient au terme d'une longue dérive, puisque le 27 septembre, il n'y a vraiment pas si longtemps,
04:21le président Macron et le président Biden avaient réussi une initiative qui était très importante à l'ONU,
04:30qui prônait un cessez-le-feu, et M. Netanyahou, le Premier ministre israélien,
04:36avait laissé entendre, à la diplomatie française comme à la diplomatie américaine,
04:40je dis bien laissé entendre, qu'il pouvait signer cet accord et avancer dans cette direction.
04:46M. Netanyahou, qui est habitué des surprises de dernière minute,
04:51et des surprises plutôt désagréables pour ses interlocuteurs, oui, occidentaux,
04:55qui sont, je rappelle, ses alliés, ses alliés vitaux,
04:59et bien M. Netanyahou, qui fait souvent peu de cas de ses alliés,
05:03n'a absolument pas tenu compte de ce qu'il avait laissé entendre,
05:08et il a opposé une fin de non-recevoir totale à cette déclaration.
05:14C'était le 27 septembre. Mieux que ça, au même moment, à quelques heures près,
05:19Assad Nasrallah était éliminé. On ne peut pas reprocher à Israël d'éliminer Assad Nasrallah.
05:25Assad Nasrallah étant terroriste, un assassin,
05:28et pour les musulmans qui ont une sensibilité à fleurs de poux en ce moment,
05:32il faut rappeler qu'il a assassiné un nombre de musulmans considérables en Syrie
05:37A la défense de Bachar el-Assad, il a écrasé toute forme de rébellion au régime d'Assad,
05:44islamiste ou pas islamiste, en particulier les parties les plus modérées,
05:50et donc il n'y a aucune raison de défendre M. Nasrallah.
05:53On ne dit pas assez que c'est un terroriste.
05:55Mais M. Macron essaie de remonter sur le cheval,
05:58et force est de constater qu'il n'y arrive pas.
06:01Et il a d'autant plus de difficulté à monter sur le cheval qu'il a un obstacle énorme,
06:06qu'il a lui et que d'autres présidents avant lui n'avaient pas.
06:09C'est l'engagement qu'il a pris vis-à-vis du Liban.
06:12Il lui est très difficile de ne rien dire,
06:15alors que le Liban est en train d'être attaqué au sud,
06:19que Beyrouth est bombardée dans sa banlieue sud.
06:21Donc aux franges de la ville...
06:24Vous dites que c'est notre lien au Liban qui oblige le président de la République à tenir des propos,
06:28que vous critiquez les uns les autres depuis le début de cette intervention.
06:31Il est dans une maladresse fondamentale,
06:34et là il y a un problème de positionnement.
06:37S'il y a une faute qu'il a commise, c'est en termes de positionnement sur ce sujet-là,
06:42parce qu'il a pris la parole, vous vous en souvenez,
06:45il n'y a pas longtemps non plus, pour s'exprimer directement au peuple libanais.
06:48Il avait déjà vexé à cette occasion une première fois le Premier ministre Netanyahou,
06:53en ne citant pas le Hezbollah,
06:56et en n'accusant pas le Hezbollah comme il aurait pu ou il aurait dû le faire.
07:01Donc M. Netanyahou a déjà protesté.
07:03Et enfin, la dernière erreur, j'en termine par ça, de M. Macron,
07:07c'est connaissant M. Netanyahou,
07:10sachant qu'il allait exploiter cela immédiatement avec une grande habileté,
07:16parce que M. Netanyahou est très habile,
07:18c'est une erreur supplémentaire.
07:20Au total, je termine mon explication.
07:24Ça fait quand même pas mal d'erreurs.
07:26Il relevait un tout petit peu de l'exposé néanmoins.
07:28Pardon.
07:29Je compte sur vous pour être un peu plus bref.
07:32Non mais je vous laisse terminer votre dernière phrase, Christian.
07:34Vous m'avez coupé la parole.
07:35Oh Christian.
07:36Il boude.
07:37Il boude.
07:38Ça va me bref.
07:39Il y a une distinction entre M. Netanyahou, dont je ne fais pas partie du fan club,
07:44et le peuple juif, le peuple israélien,
07:46avec lequel le message qu'on leur envoie en disant, en gros,
07:50on vous envoie plus d'amour, vous ne le méritez pas,
07:53vous ne le devez pas et ce que vous faites est indigne,
07:56puisque Emmanuel Macron fait si souvent la différence entre le peuple,
07:59il a fait la différence entre Poutine et les Russes,
08:01il a fait la différence 200 fois entre les dirigeants et le peuple.
08:05Là, en l'occurrence, le message est extrêmement brouillé
08:08et peut être juste pris comme une claque par certains.
08:10Pascal Perrineau, la sauvagerie, la violence absolue de l'attaque du 7 octobre 2023
08:15est parfois interprétée comme une volonté de pousser Israël à une guerre sans fin.
08:19Est-ce qu'on y est dans cette guerre sans fin ?
08:21Pour l'instant, on y est, oui.
08:23Oui, on est dans un processus de guerre qui semble être interminable.
08:30Israël ne pouvait pas, bien sûr, ne pas réagir.
08:34Ensuite, on peut avoir, en effet, une appréciation sur la nature
08:38de la riposte guerrière d'Israël et des dégâts, bien sûr,
08:43engendrés aussi bien à Gaza que dans le sud Liban,
08:48sachant, tout de même, il faut le rappeler,
08:50qu'on a affaire aussi bien du côté du Hamas que du côté du Hezbollah
08:55à des forces armées qui sont étroitement confondues avec la population civile
09:00et que les dégâts, comme on dit, collatéraux, sont des dégâts inévitables.
09:06Certes, on aurait pu s'attendre à ce qu'Israël saisisse,
09:12à un moment ou à un autre, on vient d'en parler,
09:14les offres de cesser le feu.
09:17Tel n'est pas le cas parce que l'agenda personnel du Premier ministre israélien
09:23vient énormément troubler aussi la riposte du gouvernement israélien.
09:29Je rappelle quand même les chiffres. 1200 morts.
09:31Jamais Israël n'avait connu, en fait, une telle attaque.
09:34250 otages initiaux.
09:36Mais il ne faut jamais oublier de citer les 42 000 Palestiniens de Gaza.
09:4042 000, c'est faramineux, Christian Macarian.
09:44Oui, c'est absolument énorme.
09:46Mais il faut bien mesurer qu'un an après ces événements absolument terribles,
09:52le traumatisme n'est pas du tout atténué.
09:55Il est encore plus profond. Il est encore plus grand.
09:58Car le caractère émotionnel de ce conflit n'a fait que croître.
10:01Et la radicalité, de part et d'autre, s'est exprimée jusqu'aux extrêmes.
10:07Aujourd'hui, on a un peuple israélien meurtri
10:10qui, pour la première fois de son histoire, découvre,
10:13et ça c'est quand même très important et je ne suis pas sûr qu'on l'ait vraiment compris en Europe,
10:17découvre que cet État qui a été fondé en 1948
10:20afin qu'il existe enfin sur Terre un lieu où les juifs ne sont pas tués,
10:24une terre de protection,
10:25ne sont pas tués juste parce qu'ils sont juifs,
10:27cette terre-là, c'est là où plus de 1200, mais 205 je crois exactement,
10:34israéliens ont été tués, dont la plupart étaient des gens compréhensifs,
10:39compatissants, voire extrêmement actifs et bénévolents
10:43dans l'action sociale, éducative, sanitaire
10:47qu'ils prodiguaient aux populations palestiniennes,
10:50non loin de là, dans la bande de Gaza.
10:53Donc c'est un massacre horrible
10:56et c'est un massacre qui renvoie aux causes mêmes de la fondation d'Israël.
11:01Et ça c'est très important,
11:03parce que M. Netanyahou appartient à une école de pensée
11:06qui n'est pas l'école de ceux qui ont dirigé les premiers temps d'Israël,
11:12à savoir David Ben-Gurion,
11:14mais qui est l'école de pensée de quelqu'un d'autre,
11:16Vladimir Jabotinsky,
11:18qui est le théoricien de la droite,
11:20de la droite dure israélienne,
11:23pour qui il fallait absolument démontrer aux Arabes,
11:28à tous les Arabes, aux Palestiniens et aux autres,
11:30qu'Israël était viable par la force,
11:33ce qu'il appelait la muraille de fer.
11:35On vous retrouve dans un instant.
11:36Christian Macarien, Nathalie Saint-Cricq et Pascal Perrineau.
11:39Yves Calvi, on refait le monde sur RTL.
11:43RTL, s'informer ensemble.
11:47Il est 19h30.
11:49RTL soir, on refait le monde.
11:51Avec Yves Calvi.
11:52L'essentiel de l'actualité avec Aude Vernoucho.
11:54Bonsoir Aude.
11:55Bonsoir Yves, bonsoir à tous.
11:564 000 personnes attendues au Dôme de Paris
11:58pour l'hommage aux 1 200 victimes des attaques du 7 octobre en Israël.
12:0297 otages, dont 2 Français,
12:04sont toujours aux mains du Hamas dans la bande de Gaza.
12:07Emmanuel Macron a reçu leur famille à l'Elysée
12:09et promet de tout faire pour obtenir leur libération.
12:12La tour Eiffel s'éteindra ce soir à 23h45.
12:16Dans le même temps, Israël multiplie les raids aériens au Liban.
12:19L'armée dit avoir frappé plus de 120 cibles du Hezbollah en une heure.
12:23Israël qui s'apprête à étendre ses frappes dans la zone côtière du sud du Liban
12:28et demande aux habitants à ne pas se rendre sur les plages ou en mer.
12:32Et puis les obsèques de Michel Blanc, célébrés jeudi à Paris,
12:35ont l'église Sainte-Eustache à 16h.
12:37L'acteur de 72 ans, victime d'une crise cardiaque,
12:40dans la nuit de jeudi à vendredi.
12:42Merci Aude Vernoucho, on vous retrouve pour d'autres informations à 20h.
12:45Des délinquants de plus en plus jeunes,
12:47désormais les réseaux mafieux recrutent des adolescents.
12:49Sachez que demain à 8h20,
12:51l'agent Michel Lecugis, corps reporter au Parisien Aujourd'hui en France,
12:54sera un invité d'Amandine Bégaud.
12:55Il publie « Tueur à gage, enquête sur le nouveau phénomène des shooters ».
13:04Avec Nathalie Saint-Cricq, journaliste politique et éditorialiste à France Télévisions.
13:08Pascal Perrineau, politologue, ancien directeur du Cevipof,
13:11le centre de recherche politique de Sciences Po.
13:13Et Christian Macarion, expert en politique internationale,
13:16chroniqueur au point.
13:18Sur les 250 israéliens enlevés il y a un an,
13:2197 sont toujours otages à Gaza,
13:23mais 33 considérés comme morts.
13:25Il y a la moindre chance de récupérer les 64 vivants, Christian Macarion ?
13:29Ou on s'illusionne ?
13:31Pour sauver la vie des otages qui sont encore vivants,
13:35il faudrait passer par très haut,
13:38c'est-à-dire entamer une négociation
13:40dans laquelle le point central soit constitué par les otages.
13:44Or, pour l'instant, les exigences du côté du Hamas
13:50à supposer que Yair Yassinouar soit encore en position d'être celui qui discute,
13:55ce que les israéliens semblent parfois remettre en cause,
13:58mais la position du Hamas c'est,
14:00pour toute discussion sur les otages,
14:03vous arrêtez totalement les hostilités,
14:06vous les israéliens, et vous vous retirez.
14:08Et ça c'est pas possible pour Israël.
14:10Donc il y a un point d'impossibilité double qui s'est produit.
14:13Israël ne peut pas cesser son action militaire,
14:16son offensive militaire, et le Hamas ne recule absolument sur rien.
14:20On en parle peu, mais la justice française aurait identifié 65 victimes
14:24de nationalités françaises ou doubles nationaux,
14:27dont deux d'entre elles encore entre les mains du Hamas.
14:30Information publiée aujourd'hui par le parquet national antiterroriste.
14:33Emmanuel Macron a reçu leur famille aujourd'hui à l'Elysée
14:36et les a assurés que la France met tout en oeuvre pour obtenir leur libération.
14:39C'est quelque chose de concevable ?
14:42C'est le rôle habituel, traditionnel et très noble de la France
14:46de défendre ses nationaux et ses binationaux.
14:50Elle le fait, mais c'est encore une fois complètement tributaire
14:53de la situation qu'on vient d'évoquer, de la situation sur le terrain.
14:57Donc ça reste, hélas, encore assez hypothétique,
15:03même s'il faut souhaiter que les choses avancent.
15:06Mais clairement, monsieur Netanyahou, en ouvrant un front au Liban
15:10qui s'ajoute à tous les autres, puisqu'on a maintenant sept fronts,
15:15Israël se bat sur sept fronts à la fois,
15:18on a peu de chance...
15:22Je n'aime pas du tout m'exprimer comme ça,
15:25parce qu'il s'agit d'êtres humains qui doivent endurer des souffrances inouïes,
15:31des tortures de toutes sortes.
15:34J'y pense très souvent personnellement en tant que journaliste.
15:38Les otages israéliens sont des véritables martyrs à leur tour.
15:43Je crois qu'il faut utiliser ce mot.
15:46Ils ont été enlevés de façon terrible, effroyable,
15:51et ils sont sûrement traités avec une dureté inimaginable.
15:56Donc, pour Netanyahou, c'est trop complexe à lever comme hypothèque,
16:02et il a pris une option qui est l'option militaire.
16:05En fait, Netanyahou a beaucoup plus de soucis avec ses généraux,
16:08et avec un certain nombre de décideurs du côté israélien,
16:12qu'avec d'autres partenaires, y compris les partenaires occidentaux.
16:16Parce que justement, cette ligne ne fait pas unanimité en Israël.
16:22Le seul point qui fait unanimité, et c'est pour ça que Netanyahou a attaqué le Liban,
16:26c'est combattre et écraser le Hezbollah.
16:29Combattre et écraser le Hezbollah, ça fait l'unanimité,
16:32alors que la question des otages détenus par la Hamas déchire la société israélienne.
16:38Alors, ça nous ramène en France, si vous le voulez bien,
16:41Pascal Perrineau, Jean-Luc Mélenchon, qui exhorte les étudiants
16:44à mettre des drapeaux palestiniens absolument partout,
16:46à partir de demain, 8 octobre. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
16:49D'abord, beaucoup d'irresponsabilité.
16:52Le leader de la France insoumise joue de plus en plus avec le feu,
16:57dans un contexte où il ne faut tout de même pas oublier
17:00que, hélas, ce ne sont pas des discours, ce sont des faits.
17:04Le nombre d'agressions antisémites a explosé.
17:08Certes, il y a quelques actes contre la communauté musulmane,
17:12mais ça n'a rien à voir avec les actes contre la communauté juive.
17:16Donc, dans ce contexte, essayer de soulever encore davantage
17:23toute une partie de la jeunesse et de la jeunesse étudiante,
17:26en jouant sur, on le sait, ça marche d'une certaine manière,
17:30sur la figure charismatique du combattant palestinien
17:34qui devient le Che Guevara des années 2024,
17:38c'est assez facile, mais c'est totalement irresponsable.
17:43Je reviens sur nos commentaires des pays arabes.
17:45Les diplomates jordaniens estiment que l'escalade israélienne
17:47va entraîner, de fait, une guerre régionale, Nathalie Saint-Claique.
17:51Écoutez, je ne suis pas forcément la plus à même de commenter
17:54les risques de guerre régionale, mais je dois dire que,
17:57pour poursuivre ce que disait Christian tout à l'heure,
17:59les amis israéliens de gauche sont devenus, pas radicalisés,
18:05mais ont du mal à rester pour la paix.
18:08Ils savent que c'est une solution, ils savent que c'est l'unique solution,
18:11mais ils ont du mal à pas être dans une espèce de ressentiment et de peur.
18:16Et ils ne comprennent pas qu'on ne comprenne pas,
18:18c'est-à-dire qu'ils passent surtout à nous dire,
18:20les Hezbollah, les autres veulent notre extermination,
18:22c'est pas qu'ils veulent plus de terres, c'est pas qu'ils veulent plus quelque chose,
18:25c'est qu'ils veulent juste qu'on ne soit plus là.
18:28Donc il y a ce danger de gens, qu'on n'est plus une élite responsable.
18:33Parce que moi j'ai connu, sans remonter au déluge,
18:35une classe politique quand même, avec des gens qui voulaient faire la paix,
18:38ou avec des gens, peut-être même après Rabine il y en a eu,
18:41il y avait des gens qui, des deux côtés, se rencontraient,
18:44essayaient de faire quelque chose.
18:45J'ai l'impression que tout ce qui va être produit du côté palestinien,
18:49va avoir vécu ce qu'il se passe dans la bande de Gaza,
18:54et ce qu'il se passe avec la masse,
18:56donc va naître, vivre et grandir avec une haine d'Israël,
19:00et que de l'autre côté on n'aura eu que des morts.
19:03C'est aussi un lieu commun ce que je dis.
19:06Mais l'idée, moi j'espérais un jour mourir avant,
19:10et que ce soit réglé avant, c'est pas le problème de moi,
19:12mais là je ne vois pas quel est le premier qui dirait,
19:16on va se calmer.
19:17Alors on peut rêver aussi qu'une fois la guerre,
19:20l'année-là, que Netanyahou un jour,
19:23et c'est ce qui lui aurait arrivé s'il n'y avait pas eu l'attaque du Hamas,
19:27quitte le pouvoir, ou soit viré du pouvoir,
19:29qu'il y ait une élite qui arrive, qui n'y ait pas cette proportionnelle,
19:33qui fait que n'importe quelle politique est tributaire des religieux,
19:36qui sont complètement bornés et qui aident Israël à courir à sa perte.
19:42Mais je dois dire que sur la vie des Jordaniens,
19:46qui eux-mêmes sont partagés,
19:48comprennent parfaitement le danger de la situation,
19:53je n'ai pas l'impression, en tout cas mes amis israéliens qui connaissent mieux que moi,
19:57n'ont pas l'impression qu'on aille vers quelque chose qui peut s'arranger.
20:00On peut gagner du temps, c'est-à-dire avoir la paix 5 ans, 6 ans,
20:03avoir un peu la paix à un moment donné,
20:05mais pas avoir la paix pour longtemps.
20:07On revient en France dans un instant avec ces gamins embarqués dans le trafic de drogue,
20:11je dis bien ces gamins, parfois les âges sont stupéfiants.
20:15RTL, on refait le monde.
20:18Avec Yves Calvi.
20:20RTL soir, on refait le monde.
20:23Avec Yves Calvi.
20:24Avec Nathalie Saint-Cricq, Christian Macarion et Pascal Perrineau.
20:27Nous allons revenir maintenant sur les violences épouvantables
20:30attribuées aux adolescents impliqués dans le trafic de drogue à Marseille.
20:33Un jeune homme de 15 ans a été poignardé une cinquantaine de fois
20:36avant d'être brûlé vif dans une voiture.
20:39Un chauffeur de VTC froidement abattu d'une balle dans la tête
20:42tiré par un gamin de 14 ans, je dis bien de 14 ans,
20:45le procureur de la République de Marseille évoque une sauvagerie inédite.
20:50Votre réaction à ces...
20:52Je ne sais pas si on doit parler de faits divers, Pascal Perrineau,
20:54c'est très très inquiétant.
20:55Non, ces faits divers s'inscrivent dans un ensemble beaucoup plus large
21:00qui est ce qu'on pourrait appeler la brutalisation de la société.
21:04Vous savez, on glosait beaucoup sur la notion d'ensauvagement,
21:10j'allais dire arrêtons de gloser, on y est dans cet ensauvagement.
21:13Et on est dans une société délinquante, parallèle bien sûr à la société officielle,
21:21dans laquelle maintenant on a les enfants,
21:24on a des générations de voyous qui se reproduisent.
21:27Et ces enfants de 14 ans, quand vous regardez le profil du jeune assassin...
21:34Un dont les deux parents sont en prison pour trafic de drogue.
21:38On est dans une société délinquante qui a les moyens de s'auto-reproduire
21:43et qui se reproduit, et qui amène à ces faits divers terribles,
21:48mais qui accompagne un réel mouvement de brutalisation de la société.
21:52Je n'avais jamais vu un procureur parler comme ça, Nathalie Saint-Cricq.
21:55Il évoque un ultra rajeunissement des homicides,
21:58et il évoque aussi un nouveau degré supplémentaire dans la violence.
22:01C'est très rare qu'ils osent parler comme ça.
22:03Et quand vous entendez, même les magistrats, même la police,
22:07les surveillants de prison, ils disent qu'ils ne savent plus comment faire.
22:11Ils disent qu'avec des gens très jeunes, ceux qui sont en prison,
22:14ils n'ont pas les règles des autres.
22:16Même pour se laver, même pour se lever, même pour faire le tour dans la cour,
22:21ce n'est pas les mêmes règles, ils ne veulent pas.
22:23Ils ne savent pas comment les prendre.
22:25Quand c'est les plus vieux, il y a encore des règles,
22:27même chez les prisonniers, où on peut leur faire faire des choses,
22:29éventuellement s'occuper.
22:30Là, ils ne bougent pas, ils ne veulent pas bouger.
22:32Donc les surveillants sont démunis.
22:34C'est vrai que la génération d'avant ou deux générations d'avant
22:38avaient vaguement un modèle parental, dont ils considéraient
22:41qu'ils avaient été exploités par la France ou d'autres choses,
22:44mais il y avait encore un début avec les mères de quelque chose
22:47qui ressemblait à une structure.
22:49Tandis que là, comme le disait Pascal, celui qui a les deux parents en prison,
22:52qui les a vus se droguer, faire du...
22:54Ils n'ont jamais vu personne travailler.
22:56Ils ont été élevés, je ne sais pas, je ne pense pas qu'ils en ont été,
22:59parce qu'il n'y avait probablement personne.
23:01Pourquoi voulez-vous qu'ils fassent la différence entre le monde réel et virtuel ?
23:03Et pourquoi voulez-vous qu'ils ne se mettent pas à leur compte très tôt ?
23:06Parce qu'ils ne vont pas aller à la bibliothèque et faire de la vannerie à 14 ans.
23:09Donc ils sont perdus.
23:11Ce qu'il y a, c'est que les éducateurs sont paumés,
23:13enfin peut-être pas tous, mais que tout ce sur quoi nous,
23:16on peut fonctionner en se disant ça vient des grands-parents, des parents,
23:18de la société, de l'école, ils échappent à tous les canaux
23:22qui peuvent permettre de guider un jeune, même s'il était orphelin.
23:25Vous me direz, il y a eu des orphelins dans le temps et tout,
23:27mais il y avait la société qui, à tous les niveaux,
23:30et on était globalement d'accord sur le fait que le savoir, la culture, la vie,
23:34je ne fais pas un rêve, il y avait les chauffeurs du Nord au XIXe siècle,
23:37mais on était en gros, il y avait des valeurs communes.
23:39Là, vous avez des gens qui sont livrés à eux-mêmes,
23:42donc à partir de 14 ans ou 13 ans ou 15 ans,
23:45ils gagnent leur vie.
23:47J'ai l'impression de parler des gangs qu'on voit dans les films à Los Angeles,
23:50mais ça ne correspond à une réalité, sauf que là on parle d'enfants français de 14 ans.
23:55Je reprends le procureur, il a tenu des propos très impressionnants.
23:59Perte totale de repères, des gosses qui suppriment la vie d'autrui
24:03sans aucun remords, sans aucune réflexion.
24:05On est obligé de le constater, Christian Macarion ?
24:07Écoutez, il se trouve que je suis Marseillais d'origine
24:10et que j'y étais encore il y a quelques heures,
24:13dans cette chère et belle ville,
24:15et j'ai vu ce paysage urbain se transformer.
24:19Pour moi, une cause essentielle,
24:21pour essayer de résumer toutes les autres,
24:23une cause qui les contient toutes,
24:26c'est que ces gamins ont suivi un itinéraire parallèle
24:30à toutes les institutions que Nathalie vient d'énumérer,
24:35qui leur a permis de vivre avec plus d'argent,
24:39sans travailler, sans aller à l'école,
24:42sans autorité parentale,
24:45sans affirmation d'une quelconque forme d'autorité,
24:49sans humanisme, y compris sans religion,
24:52parce que, dans certains cas, ça peut aider à limiter.
24:57Il y a quand même, dans le Coran, des versets qui interdisent de tuer.
25:01Il faut quand même le dire et le répéter.
25:03Ils n'ont même pas été alphabétisés.
25:05Ils ne parlent ni français et encore moins arabe.
25:08Donc, au niveau linguistique, au niveau cognitif,
25:11je ne parle même pas du niveau législatif, légal ou du niveau social,
25:16ils sont littéralement hors la loi depuis l'instant,
25:21depuis le cri primal.
25:23Et ils sont éduqués par des jeunes,
25:26qui doivent avoir entre 35 et 40 ans aujourd'hui,
25:29qui sont exactement les fruits de la criminalité précédente.
25:33Donc, de strates en strates,
25:35ces gamins n'ont aucun sens de ce qu'est tout simplement un être humain.
25:40Ils ne le savent pas.
25:42Ça ne leur a pas été enseigné.
25:44Ils ne l'ont jamais appris.
25:46Et pour eux, tuer, c'est quelque chose
25:49qui est une élimination casse par casse,
25:51comme dans les jeux vidéo.
25:53J'ai découvert, en tout cas, là aussi, dans la bouche du procureur,
25:56ce terme de narcomycide.
25:58On recrute un homme pour faire peur, ne serait-ce que pour faire peur.
26:00Il est payé 2000 euros et pour un assassinat, ça monte jusqu'à 50 000 euros.
26:03A tout de suite avec nos invités.
26:06Jusqu'à 20h, Yves Calvi refait le monde sur RTL.
26:13Yves Calvi.
26:14On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
26:17Avec Pascal Therrineau, Christian Macarion et Nathalie Saint-Cricq.
26:20Et si on parlait des 35 heures, encore faut-il les faire dans la fonction publique ?
26:24On écoute notre ancien Premier ministre, Gabriel Attal.
26:26Je crois d'abord que dans le secteur privé,
26:28on est déjà dans la plupart des cas plus aux 35 heures.
26:31Vous le savez, il y a des accords de branches, des accords d'entreprise.
26:33Moi, ce que je propose, c'est qu'on soit vraiment aux 35 heures dans toute la fonction publique.
26:37On sait qu'aujourd'hui, notamment dans les collectivités locales,
26:40tout le monde ne fait pas les 35 heures.
26:41Ça rapporterait un milliard d'euros de mettre tout le monde aux 35 heures.
26:45J'ai écouté notre ancien Premier ministre et j'ai ri toute la journée en pensant que c'était un sketch.
26:49Et ça n'est pas un sketch.
26:51C'est-à-dire que c'est une découverte le fait de dire qu'il faudrait passer aux 35 heures dans la fonction publique.
26:56C'est une réflexion d'un ancien chef de gouvernement quand même.
26:58Comment vous réagissez à ça, Pascal Therrineau ?
27:02Une fois que l'on passe la barrière, que l'on quitte les responsabilités,
27:08on passe dans un autre univers.
27:11Et Gabriel Attal est en train de passer dans un autre univers.
27:15Il n'est pas parallèle, j'espère.
27:18Les hommes et les femmes qu'il dirigeait dans la fonction publique, en effet,
27:22à faire leurs 35 heures.
27:25Sachant que ce n'est pas simplement la fonction publique nationale.
27:28Dans la fonction publique territoriale,
27:30il y a des arrangements parfois dans des régions, des départements, des communes tout à fait particuliers.
27:35On est très nettement en dessous de 35 heures.
27:38Alors je ne sais pas exactement, Gabriel Attal nous dit que ça rapporterait un milliard.
27:43Bon, ils sont obligés d'en rajouter un peu.
27:45Puisqu'ils ont décidé de se priver de l'aide fiscale.
27:49Ils veulent exister et faire sentir leur différence, Gérald Darmanin et Gabriel Attal,
27:54vis-à-vis du gouvernement actuel.
27:57Donc ils chargent peut-être la barque sur les effets de la mise au travail
28:03des fonctionnaires qui refuseraient ou qui seraient en dehors des 35 heures.
28:09Bon, ça vous inspire ce thème ?
28:11Moi, j'ai pas ri toute la journée, si vous voulez, mais quand même une bonne partie de la matinée.
28:16C'est simple.
28:17Vous avez deux jeunes gens, Gabriel Attal et Gérald Darmanin,
28:21qui ont décidé, non pas de faire la peau à Michel Barnier,
28:24mais en tout cas de lui causer bien des soucis.
28:26Alors, pour lui causer bien des soucis, il faut donc s'opposer à ce qu'il va proposer pour faire des économies.
28:31Et comme ils considèrent qu'ils peuvent se montrer les gardiens du temple des anti-impôts,
28:37ils ont décidé de dire que c'était une imbécilité même d'augmenter l'impôt de 0,3% des Français
28:42en disant que c'était pas la bonne solution.
28:43Alors, comme ils savent aussi que les Français veulent des solutions constructives,
28:47ils proposent des solutions constructives.
28:49Sauf qu'ils ont oublié qu'avec un gouvernement qui de toute façon a une majorité
28:52dont on donne une espérance de vie à six mois pour ceux qui sont optimistes,
28:56c'est pas en révisant le temps de travail,
28:58même si c'est une bonne idée de considérer qu'à l'image des autres peuples européens,
29:04on sera à terme obligés de travailler,
29:06mais dire que, ah ben voilà, pour le budget 80, le budget 2025,
29:10on va passer aux 35 avant d'augmenter le temps de travail,
29:13c'est juste parce qu'ils se préparent, ils se rôdent pour 2027.
29:17Avant de vous donner la parole de question, on va écouter nos auditeurs
29:20qui ont de la suite dans les idées. On écoute Bernard, il est de Châtenay-Malabrie.
29:23Je suis stupéfait que des gens comme monsieur Attal et comme monsieur Darmanin
29:29puissent parler d'une augmentation de travail de plus de 35 heures.
29:35Pourquoi ne l'ont-ils pas fait lorsqu'ils étaient au gouvernement ?
29:39Ça me fait l'impression d'être deux petits charlots
29:41qui ne savent plus quoi faire de leur vie professionnelle.
29:46Un grand regard dans le vide, je n'ai jamais vu comme ça.
29:50Oui, parce que moi ce qui me sidère, c'est que tous les pans de la politique nationale
29:57sont impliqués dans cette affaire de 35 heures.
30:00La droite ne les a pas supprimés malgré des tas de déclarations.
30:04S'y est engagé, très souvent oralement.
30:06S'y est engagé, et puis j'ai entendu des grands patrons, mais vraiment,
30:09dire que finalement ce n'était pas si grave, on s'y était adapté.
30:13J'ai entendu des statisticiens, alors ça c'est le sommet, dire
30:17évidemment la productivité s'élève puisqu'on ne fout plus rien.
30:21Il ne faut pas caractériser.
30:23On entend de tout.
30:25C'est assez simple, on l'a dit et répété, c'est un truisme désormais.
30:29La France est le pays d'Europe, en tout cas de l'OCDE,
30:33dans lequel on travaille le moins longtemps dans la vie,
30:36le moins longtemps dans le mois à cause du nombre de jours fériés excessifs,
30:41et le moins longtemps dans la semaine.
30:43Il faut faire des choix.
30:45On ne peut pas avoir les trois en même temps.
30:47Ou bien, ben oui, on a trop de jours fériés,
30:50la retraite est trop tôt, intervient trop tôt, il faut travailler plus tard,
30:55mais ça supposerait quoi ?
30:57Ça suppose, c'est un énorme chantier, qu'on réforme les façons de travailler en France,
31:02et qu'on cesse de considérer que le travail est une souffrance,
31:06et que le mieux c'est de les abréger, donc de partir plus tôt,
31:10il faut réformer la façon de penser le travail en France,
31:14et il n'y a rien de tel, il faut réformer la façon de rémunérer les salariés,
31:18les intéresser davantage au résultat de l'entreprise,
31:21et à ce prix-là, on pourra enlever les 35 heures.
31:24On ne peut pas le faire d'un trait de plume.
31:26Il nous reste deux minutes, une petite pour Nathalie et une petite pour Pascal.
31:30Juste pour répondre à notre auditeur qui ne comprend pas pourquoi,
31:33et bien pourquoi Gabriel Attal a décidé de geler la réforme de l'assurance-chômage,
31:37alors que maintenant il dit qu'il faudrait le faire ?
31:39Parce que quand on est dans l'opposition, on peut proposer plein de choses,
31:42et que la vérité c'est que tout ce que dit Christian, y compris une réflexion
31:45sur les rémunérations, sur le temps de travail, sur l'organisation du travail,
31:48ça se fait en début de quinquennat, ça se fait en début de présidentielle,
31:51et si possible en l'ayant annoncé à l'avance,
31:53c'est-à-dire qu'en gros les gens votent pour vous en sachant pourquoi ils vont voter,
31:56et ça se négocie.
31:57Donc il est évident qu'entre maintenant et Noël,
31:59dire vous allez rire maintenant, vous travaillez 32 heures, vous allez passer à 35,
32:03c'est sûr que c'est une excellente idée, et que ça se passera très bien sur le terrain social.
32:08Oui, c'est tout de même ignorer qu'en France,
32:10la notion de droit acquis c'est quelque chose.
32:13Et si jamais ce type de réforme passait sur le terrain,
32:18on verrait une mobilisation des droits acquis littéralement phénoménale.
32:24Même si les 35 heures c'est un artefact,
32:27l'INSEE dit en fait que les Français travaillent en moyenne aux alentours de 37,1 heures je crois.
32:34Comment peut-on faire ce genre de calcul ?
32:37Ce sont des moyennes.
32:39Donc là on est en plein jeu politique, en pleine stratégie de différenciation,
32:45avec deux hommes qui oublient que la prochaine présidentielle ce n'est pas demain.
32:53J'ai bien entendu le concours épine aux âneries.
32:57Alors c'est peut-être des âneries que j'ai dit aux âneries.
32:59Moi-même je suis en train de baisser le niveau.
33:03Merci infiniment à vous trois,
33:05Nathalie Saincret, Christian Macarien, Pascal Perrineau.
33:07Dans un instant, l'essentiel de l'actualité, il sera 20h,
33:10et Faustine Bollard pour son émission Héros.
33:12Bonsoir Faustine, qui est votre invitée ce soir ?
33:14Bonsoir Yves, alors ce soir on va se régaler
33:16puisque nous allons pénétrer ensemble dans les coulisses de l'hôtellerie de luxe
33:20avec Mathieu qui a été chasseur pendant une quinzaine d'années dans ses palaces.
33:24Et vous allez voir qu'il y a plein, plein, plein d'anecdotes à partager avec nous.
33:28Surtout reste avec nous, c'est un peu croustillant ce soir !
33:30Avec plaisir !
33:32R.I.P

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