C'était il y a un an : les attaques du 7 octobre

  • il y a 18 heures
Avec Daniel Sibony, psychanalyste et auteur de "Les non-dits d'un conflit. Le Proche Orient après le 7 octobre" éd. Intervalles

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##LE_FACE_A_FACE-2024-10-07##

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Transcription
00:00Berkhoff dans tous ses états, le face-à-face.
00:04Et nous sommes de retour dans Berkhoff dans tous ses états et aujourd'hui dans son face-à-face,
00:08André Berkhoff reçoit Daniel Ciboni, psychanalyste et auteur de « Les noms dits d'un conflit »,
00:14« Le Proche-Orient » après le 7 octobre et c'est aux éditions Interval.
00:18Daniel Ciboni, je suis très heureux de vous recevoir,
00:22parce que je voudrais d'ailleurs vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas,
00:26mais rapidement, très rapidement, vous êtes effectivement, comme l'a dit Marie, vous êtes mathématicien,
00:30vous êtes psychanalyste et philosophe, vous êtes né en 1942 à Marrakech.
00:34Mais je rappelle, c'est ça qu'il y a, vos deux langues maternelles sont l'arabe et l'hébreu, c'est bien ça ?
00:40Exact.
00:41C'est-à-dire que chez vous on ne parlait pas français ?
00:43Non.
00:44Pas du tout ?
00:45Pas du tout.
00:46Et vous avez donc à l'école, vous avez appris le français à l'école, c'est ça ?
00:49Le maroc en plus, voilà.
00:51Je peux vous dire que pour entrer à l'école juive de Marrakech,
00:57où j'allais apprendre le français, le directeur, qui était un homme en costard,
01:03a dit à ma mère, trop jeune, il m'a ouvert la bouche pour voir ma denture,
01:10il a dit trop jeune, et elle lui a dit mais il sait lire.
01:14Alors il a pris une bible en hébreu, il l'a ouverte au hasard,
01:19il me l'a mise sous le nez, et j'ai commencé à lire très vite,
01:23et mieux, j'ai commencé à traduire en arabe.
01:27Alors il a rougi, il a dit oui, oui, il rentre tout de suite.
01:31Quel âge vous aviez à ce moment-là ?
01:33Je devais avoir 5 ans.
01:35Ah vous lisiez déjà l'hébreu et l'arabe ?
01:40Non, l'arabe c'était interdit de l'apprendre à cette époque,
01:45parce qu'on aurait ouvert le livre sacré sans y adhérer ce qui est sacrilège.
01:53D'accord, d'accord.
01:55Mais vous parlez arabe alors dans la rue ?
01:57Couramment, voilà.
01:59Alors c'est intéressant parce que voilà, j'osais te dire,
02:01le français est sa troisième langue, et il vient d'écrire un livre,
02:05écoutez, on peut être d'accord ou pas d'accord, en tout cas il y a beaucoup de choses,
02:09c'est un livre que je vous recommande,
02:11les noms dits d'un conflit de Proche-Orient après le 7 octobre,
02:14parce que, Daniel Simoni, vous êtes allé plus loin que justement,
02:18hélas on ne peut pas parler d'anecdotes ou d'écume,
02:22c'est des choses très graves qui se passent,
02:24qui se sont passées là-bas et qui continuent de se passer,
02:26très très graves et qui nous engagent.
02:28Mais effectivement vous êtes allé loin dans l'explication,
02:32d'ailleurs vous avez écrit plusieurs livres déjà,
02:34sur le Proche-Orient, sur l'islam,
02:36sur le conflit entre Israël et les Etats Arabes,
02:41et vous dites, alors on peut en parler vraiment longuement,
02:44mais je voudrais rappeler quelque chose,
02:47vous dites quand même que quelque part,
02:50si on ne comprend pas la dimension religieuse,
02:53la dimension historique de tout cela,
02:56qui date de 3500 ans quelque part,
02:58de 1500 ans pour les autres,
03:00c'est-à-dire vous vous dites, si on ne rappelle pas,
03:02si on n'appelle pas à témoignage le passé,
03:07l'histoire et la religion,
03:09on se gondonne à ne pas comprendre grand-chose
03:11à ce qui se passe aujourd'hui.
03:12Expliquez-nous.
03:13Tout à fait.
03:14Et je dirais que ce n'est pas tellement la religion,
03:19quand je dis qu'au Proche-Orient,
03:22il y a deux entités qui se battent,
03:25qui sont deux entités symboliques,
03:27c'est le Coran et la Bible.
03:30Je vais le développer, le préciser,
03:33et bien sûr on pourrait dire que c'est de la religion,
03:37et quand vous avez des experts en sciences humaines,
03:40ils vous disent, excusez-nous,
03:42nous on ne s'occupe pas de religion.
03:44Et même les politologues.
03:46Les politologues, les religions, superstitions, etc.
03:49Ce n'est pas notre affaire.
03:51Or il s'agit vraiment d'identité, de culture,
03:57d'enracinement symbolique.
04:00Et là, il se passe quelque chose d'unique dans l'histoire,
04:05c'est que, vous êtes au courant,
04:08il y a trois monothéismes,
04:10le juif, le chrétien et l'islamique,
04:14et l'islamique a fait une sorte de coup de force,
04:20qui est venu en troisième,
04:23qui est venu au 7ème siècle,
04:25et qui s'est développé, commencé,
04:28par des guerres saintes, pour le savoir.
04:32Donc le troisième a posé que,
04:35en gros, tout ce qu'il y avait avant lui,
04:39ne comptait que si ça s'intégrait dans son message.
04:45Il n'y a pas un rejet, mais il faut qu'il rejoigne le message.
04:49Et d'ailleurs il l'a opéré,
04:51puisqu'il a islamisé tous les héros de la Bible hébraïque.
04:56Abraham est musulman, Moïse est musulman,
04:59David est musulman,
05:01donc tous les grands personnages de la Bible hébraïque sont musulmans.
05:07On ne leur a pas demandé leur avis,
05:09mais ce n'était pas à l'ordre du jour.
05:11Donc, ils sont musulmans, et une fois qu'ils...
05:16– Pardon, excusez-moi, et l'évangile Jésus n'est pas...
05:19– Oui, Jésus est musulman aussi,
05:21parce que ça repose sur un jeu de mots.
05:24C'est qu'en arabe, musulman veut dire muslim,
05:28mais muslim veut dire aussi soumis à Dieu.
05:31Donc il ne manquerait plus que ça,
05:34que Jésus ne soit pas soumis à Dieu,
05:36ou que Moïse ne soit pas soumis à...
05:39Donc sur ce jeu de mots,
05:41ça fait que tout ce qui le précède
05:44doit s'intégrer dans ce qu'il apporte,
05:48et si on ne s'intègre pas dans ce qu'il apporte,
05:51on est des traîtres, des faussaires.
05:55Et c'est là qu'il y a une opération...
05:57– Ce n'est pas mécréant, c'est autre chose encore, mécréant.
06:00– Non, c'est tout à fait mécréant.
06:02C'est-à-dire que si les autres, les juifs et les chrétiens,
06:08après l'arrivée du Coran, étaient des vrais croyants,
06:13ils seraient musulmans.
06:16C'est-à-dire en rejoignant leurs ancêtres.
06:20– Oui, c'est ça.
06:22– En étant fidèles à leurs ancêtres.
06:24– Voilà, voilà.
06:26Donc les juifs et les chrétiens qui sont après,
06:30et vous voyez qu'il n'y a pas de religion
06:32dans ces désappartenances identitaires.
06:35– Il voulait dire que c'est plus une identité,
06:37c'est qu'une question de religion.
06:39– Voilà.
06:40– Donc ce n'est pas une guerre de religion.
06:41– Voilà, que de croyance, parce que les croyances,
06:44Dieu est bon, mais il fait des miracles, etc.
06:48Tout le monde le dit.
06:49Et le vrai fond, c'est comme si Mohamed avait créé un nouveau parti
06:57et qu'il disait, ceux qui se réclament de Dieu, d'Allah en arabe,
07:05et qui n'entrent pas dans ce parti, sont des mécréants.
07:09Et il faut les combattre.
07:12– Il faut les combattre jusqu'à ce qu'ils se convertissent, etc.
07:15– Il faut les combattre jusqu'à, soit qu'ils se soumettent,
07:21c'est-à-dire…
07:22– Soit qu'on les démet.
07:23– Voilà, qu'ils rejoignent l'islam, soit qu'ils demandent protection.
07:29C'est un point très important.
07:31Parce qu'une fois qu'on déclare que tous les autres sont des mécréants
07:35et qu'il faut les combattre, vous pourriez me poser la question,
07:39mais comment se fait-il que tant de juifs aient vécu dans le monde arabo-musulman ?
07:44– Et qu'il n'y a pas eu de Shoah en terre d'islam, il faut bien le dire.
07:48C'est en Europe que ça s'est passé, la Shoah.
07:50– Eh bien j'y viens.
07:51C'est que les juifs ont vécu ou survécu dans les pays arabo-musulmans
07:58grâce au statut de dhimmi.
08:02– De protégé, c'est ça ?
08:03– Voilà, le statut de dhimmi, c'est un statut qui est humiliant,
08:10ça veut dire que, je ne sais pas, quand on se croise,
08:15le juif doit descendre du trottoir pour que le musulman passe,
08:20le juif doit payer un impôt spécial, il y a un vrai mépris.
08:28– Juste un mot, Daniel Simoni, moi j'ai vécu, comme vous le savez, au Liban,
08:33je suis allé en Syrie, je connais bien, enfin dans ma jeunesse,
08:36les juifs ne descendaient pas du trottoir, les juifs, bon, ils étaient là,
08:43je te parle avant la guerre, effectivement, les six jours et compagnie,
08:48mais il n'y avait pas ce problème-là.
08:50– Parce que le Liban est un pays où il y avait une forte présence chrétienne,
08:56un fort développement, mais moi, je te parle de Marrakech.
09:02– Marrakech, à votre époque ?
09:04– Absolument, mon grand-père, il devait enduire de brou de noix noire
09:14ses babouches neuves, parce que, et ça m'avait surpris,
09:19pourquoi il achetait des babouches neuves, et puis les peintures lures en noir,
09:25parce qu'il ne pouvait pas être dit qu'un juif parade avec des babouches rutilantes.
09:34– Rutilantes, d'accord, donc ça c'était dans votre famille, vous l'avez vu ?
09:38– C'était acquis, donc, curieusement, c'est un fait très intéressant,
09:45ce statut de digne, humiliant et protecteur,
09:51a permis que les Juifs, dans les pays arabo-musulmans, jusqu'au début du XXe siècle,
09:59donc bien avant ton séjour à toi au Liban, que les Juifs, pendant des siècles,
10:06ont pu vivre en terre d'Islam, protégés par la loi islamique.
10:13Et moi, je fais l'hypothèse que, dans ce livre, je fais l'hypothèse que,
10:18sans cette loi islamique qui protégeait les Juifs, il y aurait eu une Shoah.
10:25– Oui, ça on ne le sait pas.
10:28– Mais quand on dit, c'est vous les Européens qui avez fait la Shoah,
10:33nous on ne l'a pas faite, elle n'a pas été faite dans les pays arabo-musulmans,
10:39à cause de la loi sur les dignes, et c'est une loi qui a été arrachée aux prophètes
10:47le jour où il a conquis l'oasis de Kaybar, qui était la dernière oasis juive en Arabie,
10:56et les rescapés du massacre lui ont dit, tu nous laisses la vie sauve,
11:01on te paye des impôts, on te paye la moitié de nos ressources,
11:06et c'est pourquoi c'est important cet épisode,
11:08parce qu'aujourd'hui, quand il y a des manifestations anti-juives,
11:13– C'est vrai.
11:15– Il y a le slogan, Kaybar, Kaybar, ô les Juifs, l'armée de Mohamed est de retour.
11:23– Khaybar, Khaybar, ya Yahoud, Jejou Mohamed Sayyaud.
11:26– Bravo, c'est bien dit.
11:28Donc, il faut savoir que cette transmission symbolique d'identité est toujours actuelle,
11:36on n'est pas en train de parler de choses médiévales périmées.
11:40– Alors justement, on va en parler juste après cette petite pause.
11:43Qu'est-ce qui fait que ce que vous racontez, qui date de 1700, pardon, du 8e siècle,
11:53est encore vivace aujourd'hui, ou comment ?
11:55Parce que là, nous parlons du conflit israélo-arabe, israélo-palestinien, etc.
12:00Qu'est-ce qui fait l'actualité de cela, et surtout, comment on le vit aujourd'hui ?
12:05Parce qu'on n'est plus il y a 2000 ans.
12:07On va en parler tout de suite.
12:09– Et si vous avez une question ou une réaction, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
12:14André Bercoff et son invité Daniel Siboni reviennent juste après ça.
12:19– Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
12:23Daniel Siboni, les non-dits d'un conflit aux éditions Interval,
12:28un livre à lire absolument, si on veut comprendre l'une des dimensions,
12:33ou un certain nombre de dimensions, consubstantielles à ce que vivent aujourd'hui
12:38les Israéliens, les Palestiniens, les Iraniens, les Libanais,
12:43et nous aussi, actuellement, aujourd'hui.
12:46Une question, Daniel Siboni, vous parlez de beaucoup de choses,
12:49on a parlé justement de cette identité.
12:52Une autre, alors pour parler d'aujourd'hui et de ce qui se passe,
12:55vous dites, et vous le datez pas d'aujourd'hui, mais d'il y a longtemps,
12:59vous dites que les Palestiniens ont été, entre guillemets,
13:03sacrifiés par les islamistes arabes, enfin le monde arabe,
13:08pour défendre justement la cause, et vous dites, et vous répétez,
13:12le problème c'est qu'il y a un territoire non-musulman
13:15et que c'est inadmissible pour un certain nombre de croyants.
13:19– Oui, et c'est encore, une fois, une question d'identité.
13:24L'identité de ce territoire est devenue islamique,
13:30depuis qu'il a été conquis par les musulmans.
13:33– En 700 et quelques, oui, 730.
13:35– Et côté juif, on dit, l'identité de ce territoire
13:39est inscrite comme juive depuis des milliers d'années.
13:44– C'est ça.
13:46– Si on aborde le problème du Proche-Orient sans prononcer le mot islam,
13:53ce que font beaucoup de spécialistes, on ne peut pas comprendre grand-chose,
13:58parce qu'il faut d'abord se demander, qu'est-ce que c'est que ces djihadistes ?
14:05Qu'est-ce que c'est que ces gens qui font le djihad ?
14:09C'est pas seulement des extrémistes, ce sont des fervents.
14:16– Oui, ils croient très sincèrement et de façon cohérente.
14:19– Voilà, ce ne sont pas des gens qui veulent le mal pour le mal,
14:24ce sont des gens qui veulent le mal pour leurs ennemis,
14:28pour faire plaisir à leur ouma, à leur communauté, à leur dieu, à leur texte.
14:36Autrement dit, si on creuse un peu plus,
14:40on voit que le sort réservé aux juifs par le texte fondateur de l'islam
14:47qui se transmet jusqu'à nos jours dans les familles, les mosquées,
14:52les médias, la littérature,
14:57le sort qu'il leur réserve, c'est la disparition.
15:03Parce qu'il a posé que Allah les maudit
15:09parce qu'ils n'ont pas rejoint le vrai message alors qu'ils l'avaient déjà.
15:15Il les a maudits parce qu'ils ont falsifié le message.
15:20Et si vous demandez, ils l'ont falsifié en écrivant leur Bible,
15:25par rapport à quel modèle ?
15:27La réponse, c'est par rapport au Coran du VIIe siècle qui est le vrai modèle.
15:33– Oui, mais Daniel Simoni, deux choses d'abord,
15:36si vous dites ça, ça veut dire qu'il va y avoir une guerre islamo-juive
15:40qui va durer je ne sais pas combien,
15:42peut-être s'il y a évidemment le nombre,
15:45si le nombre joue, la démographie joue,
15:47l'État d'Israël sera comme le royaume franc de Jérusalem,
15:50il va disparaître au bout d'un siècle,
15:52mais sinon et surtout, vous savez très bien et vous le dites dans votre livre,
15:56tous les musulmans ne sont pas pour la disparition.
15:58– Justement, c'est pour ça que je voulais vous dire que la malédiction coranique
16:06n'est pas confiée à tous les fidèles.
16:09Comprenez, les fidèles qui, au Maroc par exemple, disaient
16:15et Hachak, quand ils avaient prononcé le mot juif,
16:19ça veut dire sauve votre respect,
16:22parce qu'ils ont prononcé une obscénité en prononçant le mot juif.
16:27Mais c'est bénin, ce n'est pas un massacre.
16:31– Oui, je vais le tuer.
16:33– Le Coran confie cette mission aux plus aînés de ses fidèles.
16:39Et c'est pour ça qu'il faut se demander pourquoi l'Iran en veut tellement à Israël,
16:47alors qu'il y avait un passé amical entre l'Iran, la Perse,
16:54bien sûr, la Perse, les Hébreux, etc.
16:58Et Cyrus, roi de Perse, est nommé messie dans le prophète Isaïe,
17:08parce qu'il a redonné un espoir aux Hébreux.
17:14Donc pourquoi l'Iran ?
17:16Mais tout simplement parce que l'Iran veut être le champion
17:22de la cause islamique planétaire.
17:25– L'Iran des mollas, l'Iran de Roménie.
17:27– Oui, l'Iran actuel, évidemment.
17:29Et donc il s'est entouré de proxys, à la fois pour se protéger,
17:34parce qu'en réalité, il n'est pas si puissant,
17:38même avec la bombe qu'il nous prépare.
17:42Mais il s'est entouré de beaucoup de proxys, de façon à encercler Israël.
17:49Mais il a proclamé que son but, c'était la destruction d'Israël,
17:55c'est-à-dire la libération de cette terre islamique,
18:01des étrangers dont la présence...
18:05– Il considère très sincèrement qu'Israël n'a pas sa place.
18:08Les Israéliens n'ont pas leur place là.
18:10– Voilà, tout simplement.
18:12Et si on ne se pose pas cette question,
18:15alors on va dire,
18:18oui, bien sûr, Israël a le droit de se défendre,
18:22mais qu'est-ce que vous voulez ?
18:25En se défendant, il fait tellement de victimes civiles
18:29qu'on peut discuter de cette défense.
18:33On peut peut-être envisager même de l'arrêter.
18:36Mais l'arrêter, ça voudrait dire quoi ?
18:39Si Israël cessait de riposter,
18:42le Hezbollah pousserait davantage ses pions,
18:47c'est-à-dire rendrait la terre d'Israël inhabitable,
18:52parce qu'il a de quoi la rendre inhabitable,
18:55sur toute son étendue.
18:57Donc c'est réellement une question d'existence.
19:00Israël se retrouve par une dimension tragique de l'histoire
19:08à endosser sur ses épaules
19:11cette vérité humaine insupportable mais évidente,
19:17c'est que vous préférez rester vivant
19:22plutôt que de mourir à la place de quelqu'un d'autre.
19:27C'est-à-dire que les Israéliens préfèrent rester vivants,
19:32c'est-à-dire empêcher ceux qui veulent les exterminer d'y réussir.
19:37Et si ça fait des dégâts collatéraux
19:40qu'ils essaient de limiter au maximum,
19:43c'est comme s'ils disaient qu'on n'y peut rien.
19:46On n'a pas d'autre choix.
19:48– Oui, ça c'est le point de vue,
19:50c'est toujours ce qu'on dit les Israéliens,
19:52« En brera », pas d'autre choix, c'est le point de vue des Israéliens.
19:55Maintenant quand même, vous dites,
19:57ils sont obligés d'endosser cela.
19:59Et pourquoi les Palestiniens,
20:02non pas à l'insulte en plein gré,
20:04ils sont tout à fait d'accord, d'ailleurs vous le dites,
20:06pourquoi il leur a appartenu d'endosser
20:10tout le combat aujourd'hui comme Israël,
20:12qui n'est plus un combat israélo-arabe,
20:14même s'il y a des proclamations,
20:16qui est un combat sur le plan de guerre,
20:18vous avez parlé de l'Iran,
20:20mais qui est quand même avec des Palestiniens.
20:23Pourquoi on n'est pas arrivé,
20:25et vous en parlez juste, c'est pour ça que je voudrais relier les deux,
20:28vous dites qu'entre 48, date de la guerre d'indépendance d'Israël,
20:32et 67, garde de la guerre d'ici jour,
20:35vous rappelez que Gaza, elle est assise Jordanie,
20:37Gaza appartenait à l'Egypte, en tout cas était,
20:39sous souveraineté égyptienne,
20:41elle est assise Jordanie, sous souveraineté jordanienne.
20:43Et vous dites pourquoi Gaza est assise Jordanie,
20:47les Palestiniens n'en ont pas fait un territoire.
20:49Mais peut-être parce qu'ils n'avaient pas de leadership à l'époque.
20:51Écoutez, le drame terrible des Palestiniens,
20:57c'est que,
20:59lors du partage de la Palestine par l'ONU en 47,
21:05une partie est allée aux Juifs,
21:09une partie aux Arabes de Palestine,
21:12on ne parlait pas de Palestiniens à l'époque,
21:15d'ailleurs souvent les Palestiniens c'était les Juifs.
21:19Donc une partie est allée aux Arabes.
21:21Les Juifs ont accepté,
21:24les Arabes ont aussitôt déclenché un djihad
21:30qui s'est terminé par le fait qu'Israël a gagné et a élargi son territoire.
21:38Et il pouvait se faire qu'on envisage une négociation.
21:45C'était impossible parce qu'un autre djihad était en préparation.
21:50C'est-à-dire que ce pauvre peuple palestinien,
21:54ou plutôt ces Arabes de Palestine,
21:57qui ont fini par se former comme peuple à force de cogner contre Israël,
22:04ça leur a donné...
22:05– Et qui est un peuple aujourd'hui ?
22:06– Qui est un peuple ?
22:07– Complètement.
22:08– Absolument.
22:09Ils sont la pointe avancée du monde arabo-musulman
22:16pour signifier le refus de toute souveraineté juive dans ce territoire.
22:23Et comme ils ont cette mission,
22:26chaque fois qu'on leur propose quelque chose,
22:29n'oubliez pas que l'homme de gauche, Ehud Barak,
22:33leur a proposé 95% de la Cisjordanie.
22:37Yasser Arafat a dit non.
22:39Pourquoi ?
22:40Parce qu'ils veulent non pas un État, un bout de terre où ils feraient la Palestine,
22:47ils veulent libérer la Palestine de ces Juifs.
22:51C'est-à-dire que, je le dis souvent,
22:54l'arme du mouvement palestinien, l'arme du peuple palestinien
23:00est trop forte pour réussir.
23:03Cette arme, c'est le djihad.
23:05Le but du djihad, c'est l'élimination des Juifs là-bas.
23:09C'est beaucoup trop fort.
23:11Ils ont mis le djihad, mais la barre est trop haute.
23:14– Peut-être qu'avec le temps, ils peuvent se dire
23:16c'est peut-être pas beaucoup trop fort,
23:18dans 10 ans, 20 ans ou 50 ans.
23:20– Peut-être. On n'en sait rien.
23:22Mais pour l'instant, la barre est trop haute.
23:26Et donc, le résultat, c'est que la cause palestinienne a été sacralisée
23:34et je doute qu'elle aboutisse précisément parce qu'elle est sacrée.
23:40Ça veut dire, pour la masse des fidèles,
23:43c'est une cause sacrée qu'on ne peut pas brader
23:48en lui donnant juste des petits bouts.
23:51– Un territoire, etc.
23:52– Il faut qu'elle aboutisse à sa pleine réalisation.
23:56– Mais Nabil Simouni, si vous dites ça, c'est la guerre de Milan, ça.
23:59– Non, parce qu'il faut tenir compte du fait que les gens ont envie de vivre.
24:05Les Palestiniens vivent là où ils sont.
24:09Et ils vivent là-bas. Je ne parle pas de Gaza depuis la guerre.
24:13Mais même à Gaza, avant la guerre, en Cisjordanie, en Israël, ils vivent.
24:20Les Juifs, là-bas, vivent.
24:22Les gens, il faut savoir que l'envie de vivre chez les humains,
24:27elle est très forte.
24:29– Heureusement, il faut tenir compte de ça.
24:31– On est capable d'oublier les pires différents
24:36et qu'ils se rappellent par moments récurrents.
24:40Ah tiens, on n'est pas d'accord.
24:42– On l'a vu en Europe, on l'a vu avec des ennemis héréditaires.
24:45– Bien sûr, donc ça ne sera pas la guerre de Milan.
24:48– Bah écoutez, Dieu vous entende, si on peut dire…
24:51– Il y aura de la guerre pendant Milan, c'est pas pareil.
24:56– On va se retrouver juste après cette petite pause
24:59avec Daniel Siboni, les non-dits d'un conflit.
25:02– Et si vous avez une question ou une réaction,
25:04n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
25:08Le face-à-face d'André Bercov revient tout de suite.
25:12– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
25:16Daniel Siboni aussi, mais de manière très cool.
25:19Lui est très calme dans les non-dits d'un conflit,
25:23après le 7 octobre aux éditions Interval.
25:27Daniel Siboni, justement, parlons, ça fait un an jour pour jour,
25:30le 7 octobre 2023, on sait ce qui s'est passé, on en a parlé.
25:35Vous en parlez dans votre livre, c'est pour ça, ça m'a interpellé.
25:39Vous dites, parce que tout le monde s'est posé la question,
25:42qu'on soit ennemis ou ennemis, ou pro-israéliens ou anti-israéliens,
25:46comment les Israéliens, dont on l'a vu récemment encore,
25:49les exploits du point de vue du renseignement, en Iran et ailleurs,
25:53du Mossad et compagnie, comment ils ont pu laisser pratiquement
25:58les open bars avec un pass pour les, quand même,
26:04plus de 1 000 à 2 000 personnes de Gaza, du Hamas,
26:07qui sont venues faire ce qu'ils ont fait dans les kibbous de Savoie-Zinan.
26:12À votre avis, qu'est-ce qui fait qu'il y a eu quoi ?
26:14Il y a eu aveuglement ? Il y a eu parenthèse ?
26:17Tout le monde peut, mais comment vous expliquez cela ?
26:21Je l'explique, il faut faire un peu de psychanalyse.
26:25Allons-y.
26:26Par ce qu'on appelle quelque chose de très simple, la pulsion de mort.
26:30La pulsion de mort, ce n'est pas la pulsion de meurtre.
26:34La pulsion de mort, c'est vivons et on verra plus tard.
26:39C'est ça la pulsion de mort ?
26:41Oui, ça veut dire conservation, statu quo,
26:45on est là, on vit, ne venez pas me déranger,
26:49me parler de je ne sais quoi, etc.
26:52On est là, on fonctionne, continuons.
26:57Ah oui, c'est-à-dire je ne veux pas entendre, il y a des choses qui ne vont pas.
26:59Oui, il y a des choses, voilà.
27:02C'est un peu en France la même chose.
27:04Exactement, c'est pourquoi je voulais vous dire
27:07que ce refus d'entendre, ce n'est pas le refus de voir,
27:11parce qu'ils avaient les rapports, ils les avaient lus.
27:15Et puis il y avait des jeunes femmes, des jeunes soldats.
27:18Les guetteuses, les pauvres guetteuses
27:21qui ont fait vraiment leur boulot jusqu'au dernier moment.
27:27Et si vous voulez, ma réaction au 7 octobre,
27:31je vais vous la dire, c'était pas l'horreur,
27:36c'était la stupeur que ça a été possible.
27:45Et c'était donc la colère du fait que ça a été possible.
27:50Mais comment ça a été possible ?
27:51La colère contre l'establishment israélien
27:55qui, à vrai dire, se répand sur l'ensemble de la société israélienne.
28:02Si vous voulez, ce refus de ne pas voir le danger
28:06et de maintenir le statu quo en ayant la tête sur son écran,
28:12sur ses affaires, sur son business, etc.
28:16Ce refus d'entendre que j'ai appelé pulsion de mort,
28:20il planait sur la société israélienne depuis des décennies
28:27que les dirigeants soient de droite ou de gauche.
28:31C'est pourquoi il n'y a pas à incriminer celui-ci plutôt que celui-là.
28:36Et j'ai assez voyagé en Israël pour voir que, bon,
28:40tant qu'on est là, on est là, voilà.
28:44– Vous dites depuis des décennies, c'était un peu comme ça.
28:47– Bien sûr, et moi, je me rappelle, j'ai tenté de faire des conférences
28:52en disant, mais vous savez, votre existence même est posée
28:58comme totalement inadmissible par des gens qui répètent cette malédiction.
29:05J'en ai même fait un test en Israël ou en Europe.
29:10Et quand ça s'y prête, demander à un musulman qui est face de moi,
29:17est-ce que vous êtes au courant de la malédiction coranique envers les juifs ?
29:23En général, il dit, ah bon, non, je ne suis pas au courant.
29:26Un jour, je présentais un bouquin dans une grande librairie et le modérateur…
29:32– Ici en France ? – Oui, aux ombres blanches à Toulouse.
29:36C'était Islam, phobie, culpabilité, où j'analysais déjà ces choses, ces dangers.
29:43Et le modérateur était un sociologue musulman très sympa.
29:48Et je disais, ce qui ne serait pas mal, c'est que les musulmans qui prient,
29:54c'est-à-dire la plupart, ils ajoutent une petite prière le vendredi
29:59où ils demanderaient à Allah de suspendre sa malédiction des juifs et des chrétiens.
30:06Ça leur ferait du bien à eux et ça ferait du bien aux autres.
30:11Eh bien, je continue à parler, le sociologue m'interrompt
30:15et il nous lit une prière en arabe qu'il venait d'écrire.
30:20Et la prière, c'était qu'il demandait à Allah de suspendre sa malédiction
30:26des juifs et des chrétiens présents dans cette salle le temps de cette conférence.
30:33J'ai trouvé ça émouvant.
30:36Ça veut dire, et d'ailleurs il y a un petit chapitre à la fin du livre,
30:39vous avez pu le voir, que j'appelle souffrance musulmane
30:42parce qu'il y a beaucoup de musulmans qui nous trouvent sympa, vous et moi,
30:47et qui sont gênés s'ils tombent sur le fait qu'on est des pervers,
30:53qu'on est voués à la destruction, etc.
30:58Pour revenir à ce refus d'entendre,
31:03c'est bien sûr le même refus d'entendre qui plane sur les sociétés européennes.
31:10C'est-à-dire, on peut entrevoir le danger,
31:15mais il n'est pas question d'en parler parce que ça pourrait faire des vagues.
31:20Et donc, cette même pulsion de mort,
31:23elle plane sur nos bonnes sociétés occidentales développées
31:30et pas seulement sur ce danger de l'islam radical,
31:35mais sur des tas d'autres problèmes.
31:37Hier, j'étais à un colloque de gynécologie,
31:40où on a parlé, parce que je travaille un peu avec des médecins,
31:45sur la fertilité, et on a parlé de la natalité.
31:50Il y a des pays européens où la natalité baisse drastiquement.
31:55– Ça sombre depuis déjà quelques décennies.
31:58– Où le pays fabrique plus de morts que de vivants.
32:01Et si on y ajoute le nombre d'avortements,
32:05savez-vous qu'en France, je fais une petite parenthèse,
32:08en France, sur 100 bébés qui naissent, il y a 37 avortements.
32:14– Actuellement ? – Oui.
32:16Donc je disais, c'est quand même important
32:23de se réveiller sur ce problème.
32:27Ben non, il n'y a pas de réveil, et ça veut dire quoi ?
32:31Qu'un pays attend que l'étranger vienne féconder
32:35la mère patrie qui se dessèche.
32:37Donc ce refus d'entendre quand il y a un danger,
32:41c'est le propre des humains, et c'est pourquoi,
32:45après un mouvement de colère terrible envers les Israéliens,
32:50j'ai baissé les bras et je me suis dit,
32:53ils n'ont été qu'humains, platement humains, occupés à leurs affaires.
32:58– On est tous humains, platement humains mon cher Daniel Simoni,
33:01vous le savez. – Voilà, voilà.
33:03– Quelque chose que je voulais dire simplement
33:05par rapport à la pointe avancée,
33:07par rapport à tout ce que vous avez dit en première partie.
33:09Vous dites à un moment donné,
33:11et donc vous avez lu le Coran complètement,
33:13j'imagine que vous l'avez lu en arabe.
33:15– Oui, ça m'a rendu malade.
33:17– Ah bon, à ce point ? – Oui, je suis sensible.
33:19– Oui, mais écoutez, vous dites quand même quelque chose
33:22qui m'a étonné, enfin je ne l'ai pas lu.
33:24– Oui, allez-y.
33:26– Surat 7, 167, nous avons donné en héritage
33:30aux gens qui avaient été opprimés, en parenthèse les Hébreux,
33:33les contrées orientales et les contrées occidentales
33:37que nous avions bénis, c'est-à-dire à l'Est et l'Ouest du Jordan.
33:40Ainsi s'accomplit la très belle promesse de ton Seigneur
33:43envers les fils d'Israël, qu'il cite,
33:45donc qui est dans le Coran,
33:47les fils d'Israël,
33:49parce qu'ils ont été patients,
33:51voire aussi, vous ajoutez Surat 17, 104,
33:54après la mort de Pharaon,
33:57nous avons dit aux fils d'Israël,
33:59habitez la terre,
34:01et lorsque s'accomplira la promesse de la vie future,
34:03nous vous ferons revenir en foule.
34:06Attendez, ça contredit complètement
34:08ce que vous nous avez dit la première partie.
34:10– C'est dans le Coran.
34:12– Dites-le aux militants musulmans.
34:16– Mais c'est hallucinant.
34:18– Bien sûr, ça veut dire quoi ?
34:20– Il y avait une promesse, quelque part, de Mahomet.
34:23– Ça veut dire que Mohamed, le texte coranique,
34:27reconnaît que la terre a été donnée aux enfants d'Israël
34:33et que vous disent les musulmans religieux et pieux,
34:37ou radicaux, mais pas toujours,
34:40qu'est-ce qu'ils vous disent ?
34:42Ils vous disent, non, les enfants d'Israël
34:45n'ont plus droit à cette promesse
34:47parce qu'ils ont fait le péché du Vaudor.
34:50Imaginez, vous avez fait le péché,
34:53nos ancêtres ont fait le péché du Vaudor,
34:56donc une promesse millénaire
34:59qui se transmet sur cette fameuse terre promise,
35:03terre d'Israël, n'aurait plus cours.
35:06Ça paraît aberrant.
35:08Ou bien ils vous disent,
35:09oui, la terre a été donnée aux enfants d'Israël,
35:12mais vous n'êtes pas les enfants d'Israël.
35:16– Mais vous êtes des Khazars, des gens venus de partout, etc.
35:19– Voilà, et là, la réponse, elle est simple,
35:22c'est que peut-être qu'on est des Khazars,
35:25peut-être que ce peuple juif est une pure invention,
35:29mais c'est d'autant plus à l'éloge de cette idée
35:34de s'être maintenus si longtemps à travers des gens
35:38qui n'ont pas le sang qu'il faut.
35:40– C'est-à-dire que même un juif athée, laïc,
35:45venu de Bessarabie ou de Kyrgyzie,
35:50dit l'an prochain à Jérusalem, tous les ans, au moment de Pâques.
35:54– Et s'il ne le dit pas, c'est quelque part,
35:57c'est comme si la terre le disait pour lui.
36:01Tant qu'il dit qu'il est juif,
36:03il est rattaché à cette alliance très complexe, composite,
36:09dans laquelle il y a des religieux, des athées.
36:12– Qu'est-ce que c'est compliqué tout ça ?
36:14– Mais c'est la complexité humaine.
36:17Moi je dirais, je suis reconnaissant à ce petit peuple
36:22de porter sur lui une telle complexité
36:26et de se trouver aujourd'hui aux avant-postes
36:30d'une lutte qui concerne en fait tout l'Occident.
36:34Parce que je dis que la malédiction vise les juifs,
36:37mais elle vise aussi les chrétiens et les athées.
36:40– Et même les musulmans, parce que beaucoup de musulmans sont morts.
36:45Enfin, il faut le dire, c'est paradoxal.
36:48Le nombre de victimes musulmanes de tout ça,
36:51je veux dire, par les régimes, etc. est aussi terrible.
36:56– Les djihadistes s'en foutent des pertes musulmanes.
37:02Elles font partie.
37:03S'ils peuvent faire sauter un restaurant où il y a 10 juifs
37:08et qu'il y a 50 musulmans autour, il n'y a aucun problème.
37:12Parce que le but, il est tracé.
37:14Le but c'est l'élimination, c'est l'exaltation de cette parole sacrée.
37:20– Sacrée parole, sacrée parole.
37:24On se retrouve juste après cette petite pause
37:27et nous avons, je sais, des auditeurs.
37:29– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
37:34– C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi joyeuse,
37:37même que ce soit le 7h du matin et le soir, c'est excellent.
37:40– Sud Radio.
37:41Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
37:47– Et nous parlons du cinquantième livre,
37:49et pour moi l'un des plus importants à lire aujourd'hui.
37:52Daniel Simoni, les Noms dits d'un conflit, le Proche-Orient,
37:56après le 7 octobre, aux éditions Interval.
37:59Et d'ailleurs demain, pour montrer le côté totalement polyvalent de Daniel Simoni,
38:05il publie un bouquin sur le cinéma aux éditions Hermann.
38:08Ça paraît demain.
38:09– Absolument.
38:10Cinéma et réalité.
38:11– Cinéma et réalité.
38:12Dieu sait ces réalités, on a besoin de la voir aujourd'hui.
38:15– Et nous avons une auditrice qui a une question pour vous,
38:18c'est Sandrine qui nous appelle déviant.
38:20Bonjour Sandrine.
38:21– Bonjour Sandrine.
38:22– Bonjour à tous.
38:24Oui, moi je pars toujours du principe que la guerre finit toujours un jour
38:29et qu'autant s'arranger pour que ça finisse le plus vite possible.
38:33Alors je voulais juste voir avec vous si vous avez la même sensation que moi.
38:37On est dans un monde qui évolue,
38:39et on atteint aujourd'hui quand même un stade d'évolution
38:43qui ne nous permet plus d'accepter les guerres de cette façon-là.
38:48Donc je voulais avoir votre avis sur qu'est-ce qu'on pourrait mettre en place
38:53pour que ça s'arrête le plus vite possible.
38:57– Quelle belle question, émouvante.
39:01Comment arrêter cette guerre alors qu'il n'y a personne en face avec qui négocier,
39:12avec qui Israël pourrait négocier au nord par exemple.
39:18– Au nord voulait dire ?
39:20– Du côté du Liban.
39:22– Du côté du Liban oui.
39:23Liban qui est d'ailleurs la victime, la grande victime encore une fois de cette guerre
39:26comme il en a été d'autres guerres aussi.
39:28– Oui, avec qui Israël pourrait négocier à Gaza.
39:32Les Américains qui essaient de retenir des cas de fer Israël
39:38ont convenu que pour les négociations sur les otages etc.
39:43le ramasse et mettait des conditions de plus en plus difficiles.
39:49Donc je suis désolé Madame, j'aime la paix autant que vous.
39:55Je la souhaite et dans mon premier livre sur le Proche-Orient
40:00qui s'appelait « Psychanalyse d'un conflit »
40:03je dis qu'il y aura souvent la paix
40:06mais je crois hélas que ça sera très difficile d'arrêter cette guerre
40:13si des puissances importantes comme les États-Unis ou l'Europe
40:20ne s'en mêlent pas et ne comprennent pas que l'enjeu
40:26c'est pas simplement de donner une terre aux Palestiniens
40:30c'est de leur donner une terre où il n'y ait pas de djihad.
40:35Quand les Palestiniens renonceront au djihad, à la guerre sainte
40:42qui doit exterminer ou soumettre l'autre
40:46et bien je pense qu'il y aura la paix.
40:48Pour l'instant ça a été dévoilé, révélé avec cette horreur du 7 octobre
40:57et je crois qu'on en a encore pour un moment
41:00parce que l'Iran ne va pas du jour au lendemain décider qu'il renonce.
41:07Vous savez que sur la place de Palestine à Téhéran
41:12il y a une montre, une horloge qui fait le décompte des minutes et des secondes
41:19avant la destruction de l'État hébreu qui est promise par les dirigeants iraniens pour 2040.
41:29D'ici là, soyons courageux.
41:34Et nous avons aussi un auditeur, Jean-Paul de Toulouse.
41:38Bonjour Jean-Paul.
41:40Oui bonjour André Bercoff et bonjour à votre invité M. Simonides
41:44et merci encore pour la qualité de vos émissions et de porter la flamme de la vérité.
41:50Merci Jean-Paul.
41:52C'était juste pour faire deux commentaires.
41:57Le premier c'est qu'en 1947 quand on a créé l'État d'Israël
42:03la notion de palestinien n'existait pas.
42:06La notion de palestinien est une notion très récente
42:09qui a été créée pour des raisons politiques.
42:13Par contre les Arabes qui vivaient sédentaires
42:17et surtout Bédouins qui vivaient dans cette zone en Palestine
42:22ces gens-là représentaient quelques centaines de milliers de personnes.
42:29Il aurait été très facile de les déplacer
42:31parce qu'en même temps on a déplacé de façon militaire et de façon très très dure
42:3712 millions d'Européens.
42:40Donc déplacer 200 000 personnes ce n'était pas dramatique.
42:45D'autant plus que ces personnes qui auraient pu être déplacées
42:49allaient fournir des bataillons nazis quand même.
42:52Oui, pas tous, pas tous.
42:54Mais c'était quand même du côté des perdants.
42:57Merci Jean-Paul.
42:59Juste une dernière phrase parce que malheureusement
43:01nous arrivons à terme de l'émission.
43:03Nenel si vous voulez une phrase.
43:05Vous dites effectivement la paix ce n'est pas pour demain
43:07et pour le moment malheureusement il y aura.
43:09Mais vous êtes optimiste ?
43:11Tout à fait.
43:12Parce que encore une fois
43:14il y a les pulsions de mort qui ont reçu un coup terrible là-bas.
43:21Pas ici.
43:22En Europe on continue à se terrer sous son confort,
43:27sous son bien-être, sous sa consommation culturelle,
43:32ses effusions de jeux olympiques etc.
43:36Mais les problèmes couvent et c'est les mêmes problèmes
43:39et je dirais qu'en un sens Israël se bat là-bas
43:44réellement pour l'Occident face à une culture
43:49qui le récuse radicalement.
43:51Écoutez, c'est effectivement votre avis.
43:54On continuera de parler de ce conflit malheureusement
43:58pendant encore très longtemps.
44:00Et encore une fois, le livre de Denis Simoni,
44:03je le recommande,
44:04Les Noms dits d'un conflit, le Proche-Orient,
44:06après le 7 octobre.

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